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Apports de l’internationalisation des entreprises marocaines en Afrique

Nora TANANE
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Université Mohamed V,
– Rabat - Souissi

Résumé

L’internationalisation des entreprises marocaines et leur implantation dans


différents pays du continent africain ont pris de l’ampleur au cours des vingt
dernières années. S’inscrivant dans le cadre de la politique africaine du Maroc,
cette dynamique répond à des facteurs aussi bien politiques qu’économiques.
Les objectifs de la politique marocaine en Afrique consistent à renforcer la
position du Maroc sur la question de son intégrité territoriale, à améliorer les
échanges commerciaux et à développer les investissements avec les pays
africains dans l’intérêt des deux parties. Cette politique répond au besoin de
diversification des débouchés de l’économie marocaine suite à la crise
économique qui frappe l’Europe et à la bonne croissance de l’économie
africaine ces dernières années. Partant de cette volonté politique et de ces
motivations économiques, l’objet de cet article est de mettre en exergue l’apport
de l’internationalisation des entreprises marocaines, à travers leurs
investissements directs en Afrique, eu égard aux objectifs de la politique
africaine du Maroc.

Mots-clés : Internationalisation, Investissements directs à l’étranger, Diplomatie


économique, Image de Marque Pays, Afrique

Abstract

The internationalization of Moroccan companies and their establishment in


different countries of the African continent have grown substantially over the
past twenty years. As part of Morocco’s African policy, this dynamic responds
to both political and economic factors. The objectives of Moroccan policy in
Africa are to strengthen Morocco’s position on the issue of its territorial
integrity, improve trade and develop investment with African countries for the
benefit of both parties. This policy responds to the need to diversify outlets for
the Moroccan economy following the economic crisis that has hit Europe and
the growth of the African economy in recent years. Based on this political will
and these economic motivations, the purpose of this article is to highlight the
contribution of the internationalization of Moroccan companies, through their
direct investments in Africa, regarding the objectives of the African policy of
Morocco.

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‫‪Keywords: Internationalization, Outward foreign direct investment, Economic‬‬
‫‪diplomacy, Branding Nation, Africa‬‬

‫ملخص‬

‫اذخذ انطاتع انذًنً (ذذًٌم) نهشزكاخ انمغزتٍح ًكذا إنشائيا فً دًل مخرهفح من انقارج اإلفزٌقٍح أىمٍح‬
‫تانغح خالل انسنٌاخ انعشزٌن انماضٍح‪ ً .‬ذعرثز ىذه انذٌنامٍكٍح جشء من سٍاسح انمغزب اإلفزٌقٍح انرً‬
‫ذسرجٍة نعٌامم سٍاسٍح ً اقرصادٌح ‪.‬ذرمثم أىذاف انسٍاسح انمغزتٍح فً إفزٌقٍا فً ذعشٌش مٌقف انمغزب‬
‫فٍما ٌخض قضٍح انٌحذج انرزاتٍح ‪ ً،‬ذحسٍن انمثادالخ انرجارٌح ً ذطٌٌز االسرثماراخ مع انذًل اإلفزٌقٍح‬
‫فً مصهحح انطزفٍن‪ .‬ذسرجٍة ىذه انسٍاسح إنى حاجح انمغزب فً ذنٌٌع فزص ًمنافذ االقرصاد انمغزتً‬
‫ذثعا نألسمح االقرصادٌح انرً اجراحد أًرًتا ً اننمٌ االقرصادي انذي ذعزفو افزٌقٍا فً انسنٌاخ األخٍزج‪.‬‬
‫انطالقا من ىذه اإلرادج انسٍاسٍح ًتناء عهى حٌافشىا االقرصادٌح‪ٌ ،‬يذف ىذا انمقال إنى إتزاس ما قدمه‬
‫ذذًٌم انشزكاخ انمغزتٍح‪ ،‬عثز اسرثماراذيا انمثاشزج فً إفزٌقٍا‪ ،‬تاننظز إنى أىذاف انسٍاسح اإلفزٌقٍح‬
‫نهمغزب‪.‬‬

‫كلمات المفاتيح‪:‬ذذًٌم‪ ،‬االسرثمار األجنثً انمثاشز انصادر‪ ،‬انذتهٌماسٍح االقرصادٌح‪ ،‬انعالمح انرجارٌح‬
‫نهذًنح‪ ،‬افزٌقٍا‬

‫‪58‬‬
Introduction

Le concept d’internationalisation correspond, au sens large, à toutes les formes


coopératives d’échanges d’une économie nationale avec son environnement
international (Dayan et Gorynia, 2009). L’internationalisation est une stratégie
de développement de l’entreprise en dehors de la sphère de son marché national.
Elle peut s’exprimer par la conquête des marchés à l’exportation, par la présence
d’unités de commercialisation ou de production à l’étranger ou des partenariats
internationaux (Amelon et Cardebat J. J., 2010). Les entreprises marocaines qui
s'internationalisent développent leurs activités au-delà du territoire marocain,
pour accéder à des marchés étrangers, selon différentes alternatives, dont le
développement des flux d’exportation de biens et services et l'investissement
dans des implantations étrangères.

La coopération de l’économie marocaine avec son environnement étranger ne se


réduit pas à l’échange des biens et services et aux investissements directs à
l’étranger et de l’étranger. Toutefois, le présent article ne portera que sur
l’internationalisation des entreprises marocaines à travers leurs investissements
directs à l’étranger, et particulièrement en Afrique Subsaharienne et ce, dans le
but de rendre compte des apports pour le Maroc de cette internationalisation, ou
plutôt de l’ « africanisation » des entreprises nationales.

L’internationalisation des entreprises marocaines et leur implantation dans


différents pays du continent africain est un phénomène qui a pris son envol au
cours des deux dernières décennies. Une littérature déjà abondante analyse les
motivations, les caractéristiques ainsi que l’évolution de cette dynamique. De
récepteur d’investissements directs étrangers (IDE), le Maroc se hisse
aujourd’hui au rang des premiers nouveaux émetteurs d’IDE en provenance et à
destination de l’Afrique, et se place à la 4e place parmi les 5 plus grands
investisseurs africains (UNCTAD, 2019). L’internationalisation des entreprises
marocaines en Afrique est suscitée par un triple contexte : le renouveau de la
politique étrangère du Maroc, la réorientation de l’économie marocaine vers de
nouveaux partenaires et l’importance des relations de coopération avec
l’Afrique.

L’internationalisation des entreprises marocaines est révélatrice de la dynamique


régionale portée par le Maroc dans la perspective de réajuster la place des
relations maroco-africaines par rapport à d’autres relations. La mise en place
d'une politique d’IDE sortants, ayant pour objectif de permettre au Maroc d’être
plus présent sur le marché africain, s’inscrit dans le cadre de la stratégie
d'intégration du Maroc dans l'économie africaine. L'intérêt du Maroc pour

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l'Afrique à travers ses IDE s'explique par des facteurs aussi bien politiques
qu’économiques.
Rappelons que les objectifs de la politique marocaine vis-à-vis de l’Afrique
subsaharienne résident dans la consolidation de la position du Maroc sur la
question du Sahara, ainsi que dans le développement des échanges commerciaux
et des investissements avec les pays africains dans l’intérêt des deux parties. Les
éléments qui ont motivé la politique africaine du Maroc sont le besoin de
diversification des débouchés de l’économie marocaine suite à la crise
économique qui frappe l’Europe, ainsi que la bonne croissance de l’économie
africaine ces dernières années (Kerdoudi, 2013). Cette réorientation vers
l’Afrique subsaharienne est à mettre, également, en parallèle avec la léthargie
qui a pris en otage la région du Maghreb empêchant l’émergence de l’Union du
Maghreb Arabe.

Partant de cette volonté politique et de ces motivations économiques, il doit être


fait état, d’une part, du rôle des investissements marocains en Afrique sous-
tendus par le renforcement des intérêts politiques et, d’autre part, de l’effet
marketing généré par les entreprises marocaines dans la promotion de l’image
de marque Maroc. Et enfin, mettre en évidence les retombées économiques
potentielles des investissements marocains en Afrique.

I. Intérêt politique

Bien qu’il s’agisse d’une dynamique manifestement économique,


l’internationalisation des entreprises marocaines en Afrique a une signification
et des conséquences politiques. Le Maroc se doit d’opérer un rapprochement sur
le plan économique vis-à-vis des pays « inamicaux » sur le plan politique, mais
ouverts à une coopération économique, sans doute préalable à une normalisation
diplomatique (Institut Amadeus, 2015).

Observons qu’à travers cette approche, la politique du Maroc vise deux objectifs
essentiels : la recherche de soutiens et d’alliés politiques pour consolider la
position du Maroc au sujet du Sahara et la recherche de partenaires
économiques, voire stratégiques, pour s’affirmer en tant que pays leader et
stabilisateur sur le continent. L’offensive marocaine en Afrique subsaharienne
est irréversiblement inscrite dans la dialectique des intelligences (Tchetchoua
Tchokonte, 2017).

Sur le plan géoéconomique, tout pays émancipé dispose d’intérêts à l’étranger.


Le rôle des initiatives souveraines dans les stratégies d’internationalisation des
entreprises marocaines ne va pas sans révéler cette approche géoéconomique. En

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effet, la géoéconomie est souvent invitée pour décrire la place des entreprises
dans la construction de l’influence internationale des nations (Luttwak, 1990).

L’expansion africaine des entreprises marocaines traduit les actions et les


intérêts réciproques de l’État et des entreprises qui agissent de concert, le
premier aidant et appuyant les ambitions des secondes, en toute conscience des
impératifs stratégiques de l'un et de l'autre (Lorot, 2001). Lorot voit dans la
géoéconomie un instrument d’analyse des stratégies économiques et
commerciales déterminées par les politiques et la diplomatie des gouvernements
nationaux, recherchant le rayonnement international réciproque des entreprises
nationales et de l’État (Mériade, 2015).

L’un des piliers de la géoéconomie est la diplomatie économique. Or nul ne peut


contredire, désormais, le caractère moteur que joue l’internationalisation des
entreprises marocaines dans la diplomatie économique du Royaume. A. Bamba
et D. Alassane utilisent la notion d’écodiplomatie marocaine qui, selon eux, est
caractérisée par la volonté du souverain de renforcer les relations bilatérales
avec, en toile de fond, sa politique de relais et, en second lieu, la dynamisation
de la coopération économique et commerciale (Bamba et Alassane, 2017).

La diplomatie économique a été définie comme étant l’ensemble des


mécanismes et pratiques adoptés par des individus ou groupes, étatiques ou non
étatiques, dans le but de réaliser les objectifs économiques d’un État par le
recours à des moyens politiques, ou de réaliser les objectifs politiques par le
recours à des moyens économiques (Dafir, 2012).

Par le déploiement de stratégies économiques et commerciales, dont


l’internationalisation des entreprises, le Maroc a attribué à ses investissements
en Afrique un rôle déterminant dans l’atteinte d’intérêts politiques. Ainsi, la
stratégie du souverain a su rallier la question du Sahara occidental à son
offensive diplomatique, en utilisant l’arme économique et financière. Les
soutiens politiques du Polisario ont tendance à diminuer au sein de l’instance
continentale et le Maroc réussi, progressivement, à aligner son champ d’alliés
sur sa vision de la résolution de cette question (Bamba et Alassane, 2017).

Il convient de revenir sur les relations du Maroc avec les pays africains, qui ont
connu trois phases distinctes. La première (1976-1985) a été marquée par des
relations dont l’intensité dépendait de la position des pays africains sur la
question de l’intégrité territoriale du Maroc. La deuxième (1986) a donné une
nouvelle forme à ces relations, en les faisant asseoir sur la coopération et en les
concrétisant par la signature de plusieurs accords de coopération. Puis la

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troisième phase (2000) lors de laquelle la priorité fût accordée au secteur
économique, aux relations de partenariat et à l’association du secteur privé à la
réalisation de cette nouvelle politique (Dkhissi et al, 2012). Les relations Maroc-
Afrique, générées par cette évolution, se fondent davantage sur le facteur
économique.
De par cette nouvelle politique, le Maroc entend favoriser l’ouverture
pragmatique envers les autres pays africains. Ceci le conduira à faire de la
coopération technique et économique, des échanges, des investissements et du
codéveloppement le réel sujet de la diplomatie maroco-africaine, réduisant ainsi
la question saharienne à un non sujet de discussion dans sa diplomatie africaine.
Le but est de créer des interdépendances économiques, techniques et politiques
qui marginaliseront ce sujet et feront qu’à long terme la question saharienne se
réglera d’elle-même, tant les points de vue sur le sujet seront semblables à la
position marocaine (El khayat, 2016).

En faisant de la question saharienne un sujet de non discussion qui se règlera de


manière intuitive, le Maroc met en avant les mérites de son soft power. Ce
dernier est défini par Joseph Samuel NYE (Nye, 2004) comme étant la capacité
d’un État à obtenir ce qu’il souhaite d’un autre État sans que celui-ci n’en soit
même conscient à travers l’influence, l’attraction et la séduction (Iraqui, 2019).
Une telle définition illustre la relation du soft power avec l’expansion africaine
des entreprises marocaines en tant qu’instrument d’influence et de puissance
nationale. Car, la puissance s'exerçant de manière plus douce, est jugée à l’aune
de la santé économique (Lorot, 2001). Les intérêts politiques des nations
s’acquérant par leurs intérêts économiques, la conquête des marchés et la
maîtrise des technologies les plus avancées a pris le pas sur celle des territoires.

Le Maroc a défini, puis mis en œuvre, aux côtés de ses entreprises, une politique
d’accès aux marchés africains et d’investissement dans des secteurs d'activité à
haute valeur ajoutée. L'identification des secteurs clés et des entreprises à
promouvoir internationalement, car considérés comme les «champions
nationaux», constitue une source renouvelée de mobilisation pour les acteurs de
l'État au service des intérêts «suprêmes» du pays (Lorot, De la géopolitique à la
géoéconomie, 2009).

Les IDE, étant instrumentalisés par les États, les pays d’origine de ses
investissements ont tendance à provoquer une dépendance économique
extérieure des pays d’accueil et ce afin de disposer d’un soft power à
connotation économique dans le but de défendre, in fine, leurs intérêts
géopolitiques (Iraqui, 2019). Les investissements marocains en Afrique

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représentent un instrument considérable, dont l’impact, bien qu’il ne puisse être
mesurable sur le court terme, aura des effets tacites sur le moyen et long terme.

Le Maroc assiste depuis une vingtaine d’années à un renversement de tendance


de la part de bon nombre d’Etats africains. Renversement de tendance qui se
traduit par le retrait de leur reconnaissance à la pseudo République arabe
sahraouie et démocratique (RASD)1, le soutien apporté par certains d’entre eux
au plan d’autonomie proposé à l’entité précitée ou encore la suspension de ses
activités au sein de l’Union africaine réclamée par d’autres2.

L’important est que les reconnaissances émises en faveur de la RASD n’auront


de cesse de diminuer, puisque seuls 15 pays africains continueront à la
reconnaître en 2015, après avoir été au nombre de 33 à le faire en 1995 (Institut
Amadeus, 2015). Autant dire que la stratégie économique du Royaume associée
aux différentes approches diplomatiques mises en œuvre sur la scène africaine
par le Maroc se sont avérées payantes. Et de fait, les revendications
indépendantistes articulées par le Polisario, tambour battant, rencontrent de
moins en moins d’adeptes sur le continent africain.

Toutefois, beaucoup reste à faire pour venir à bout des réticences de certains
pays africains et de l’acharnement d’autres à vouloir neutraliser l’élan
économique que connaît le Maroc sur la scène africaine et ce, continuant à
reconnaître la RASD et à militer officiellement dans l’ombre, pour sa cause.

Le Maroc ne désarme pas pour autant. La présence importante de ses entreprises


en Afrique, le phénomène d’internationalisation aidant, lui permet de multiplier
ses investissements arc-boutés aux projets de développement sur le continent, ce
qui n’ira pas sans attirer la sympathie des dirigeants africains et créer chez eux le
sentiment d’une dette morale. C’est ainsi qu’en juillet 2016, lors du 27 e sommet
de l'Union Africaine (UA), à Kigali au Rwanda, 28 pays africains ont lancé un
appel soutenant le retour du Maroc au sein de l’UA. En devenant le premier
investisseur intra-africain en 2016 (BAD , 2018), le Maroc réintègre l’Union

1
C’est le cas de la Sierra Leone en 2003, de Madagascar en 2005, du Kenya en 2006, du Cap
Vert en 2007, du Malawi et des Seychelles en 2008, de la Guinée-Bissau et du Burundi en
2010, de la Zambie en 2011 et du Rwanda en 2015
http://www.corcas.com/Default.aspx?tabid=738&ItemId=40191&ctl=Details&mid=1483
2
28 des 54 membres de l’Union africaine ont déposé le 18 juillet 2016 une motion pour «
réclamer la suspension des activités de la RASD » au sein de l’Union africaine
https://lematin.ma/journal/2017/28-pays-africains-franchement-opposes-a-la-presence-du-
representant-du-polisario-au-sein-de-l-rsquo-ua/266394.html

63
africaine en 2017 et obtient l’accord de principe pour adhérer à la CEDEAO la
même année (CEDEAO, 2017).

Cette stratégie d’incorporation de l’investissement au service de la diplomatie


incarne l’offensive économique sui generis aux répercussions profondément
politiques en Afrique (Iraqui, 2019). Le lien direct et immédiat entre les
investissements marocains et les achèvements politiques n’est pas évident, mais
il est clairement palpable à travers la stratégie africaine du Maroc, inscrite dans
le sillage d’une diplomatie économique matérialisée par l’internationalisation
active des entreprises marocaines en Afrique.

II. Image de marque Maroc

Dans le cadre de la stratégie marocaine en Afrique et dans la perspective de


renforcer son positionnement en tant que puissance régionale, le Maroc s’est
engagé à renforcer la présence de ses entreprises en Afrique. Une présence qui a
permis au Maroc de se positionner comme un leader en matière d'investissement
stratégique sur son continent et qui vise à consolider son image de marque.

D’abord l’image se veut dynamique et s’interdit d’être le fait d’un seul acteur.
La Marque, elle, est l’incarnation de ce que l’on pense à votre sujet. L’image de
marque d’un pays ou le « Nation Branding » correspond à la façon dont le pays
est perçu par ses partenaires et a pour objectif, entre autres, de se doter d’une
certaine notoriété et d’une bonne réputation à l’échelle internationale. Autrement
dit, de faire valoir son identité et ses valeurs, ainsi que de répandre son influence
politique, économique et culturelle. Le Nation Branding part du principe que
tous les acteurs impliqués doivent partager une seule et même vision de la vraie
identité du pays et harmoniser leurs actions pour que son image réelle soit
perçue de la même manière. Mettre en œuvre une vision cohérente en termes de
Nation Branding à l’international suppose que cette vision soit partagée par
l’ensemble des acteurs et des promoteurs de l’image du Maroc (Iraqui, 2018).

L’élaboration de l’image de marque Maroc est conforme à deux critères


fondamentaux, la volonté politique exprimé au plus haut niveau de l’Etat et le
renouveau de l’économie. L'édification de la marque Maroc requiert une
approche globale et intégrée, en vue de mobiliser les synergies entre acteurs et
d'en faire un levier stratégique permettant d'assurer le déploiement harmonieux
des actions de la diplomatie économique du Royaume (Mouline, 2016). Grâce à
l’expérience des acteurs nationaux dans la promotion de la marque Maroc, qui a
fait ses preuves et dont la légitimité est reconnue, le Maroc est aujourd’hui un
acteur moteur, de plus en plus sollicité sur le continent africain. Les

64
investissements marocains se sont déployés dans le respect de la nouvelle
approche de coopération avec les pays africains selon une démarche de co-
construction de la croissance et de la valeur ajoutée.

La place du Maroc sur l’échiquier international impose une réflexion stratégique


sur l’image qu’il renvoie à l’extérieur, car une image positive est un puissant
vecteur de compétitivité et il appartient à toutes les instances de l'Etat de
coordonner leurs efforts pour construire une telle image dite marque Maroc
(Ghoufrane et Ghannam, 2016 ). Chaque acteur marocain investissant sur le
continent a un rôle d’ambassadeur de la marque Maroc, compte tenu de l’effet
de contagion que son action entraîne et de l’assimilation de tous les opérateurs
marocains comme une seule marque. C’est dans ce sens que
l’internationalisation des entreprises marocaines, ou plutôt leur
« africanisation », s’est inscrite dans le cadre d’une stratégie ayant pour objectif
d’accompagner la vision existante, en orientant son concept fondateur de
coopération Sud-Sud vers l’instauration d’un partenariat économique gagnant-
gagnant, rompant avec la logique exclusive de l’assistanat ou du commerce de
biens.

« Une marque est une stratégie, si on est pas stratège, on est opportuniste. On ne
construit pas une marque pour se servir d’une opportunité. La marque, c’est ce
qui donne vie, forme et substance à votre vision et votre réputation » (Vickery,
2018). Le Maroc a déterminé sa vision par rapport au continent africain et a
établi sa stratégie de positionnement à propos de laquelle les acteurs marocains
se sont engagés. L’image de marque Maroc ne sera que synthèse de ses parties
constitutives. Les investisseurs marocains se devaient de répondre à l’impératif
relatif à la mobilisation de tous les acteurs pour que le Label Maroc ne demeure
pas qu’un simple slogan et pour qu’il soit à même de porter le message qu’il est
censé véhiculer avec crédibilité.

Le Maroc en Afrique se valorise graduellement pour pouvoir se tailler une


bonne réputation. La première phase d’une stratégie de marque consiste à se
donner une identité et un système identitaire, ensuite développer sa notoriété et
donner du sens à la marque, en vue de développer la confiance et la crédibilité,
par rapport à l’expertise ou à la qualité perçue associée à la marque (Vickery,
2018). Le Maroc avec son identité africaine et son système identitaire basé sur la
coopération, vise à développer à travers ses investissements en Afrique une
certaine notoriété pour donner du sens à la stratégie d’internationalisation de ses
entreprises, permettant d’entretenir les relations de confiance générées par la
crédibilité associée à la marque Maroc.

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La marque c’est, avant tout, de l’émotion, et c’est l’expérience vécue qui crée
cette émotion. Elle doit correspondre à la promesse et ce, à travers la cohérence
entre le contenu et la vision. En excluant toute stratégie d’opportunisme, les
entreprises marocaines, ayant pour mission d’apporter de la valeur ajoutée locale
et de créer des emplois localement, de manière à s’insérer dans les programmes
de développement nationaux, se sont empêchés de reproduire des mécanismes
vécus auprès d’autres acteurs. L’investisseur marocain réinvesti une grande part
de ses bénéfices dans les marchés africains, malgré les crises politiques,
sanitaires ou de sécurité qui peuvent surgir, témoignant ainsi du caractère de
l’investisseur marocain qui n’est pas opportuniste mais qui croie en la
pérennisation de ses investissements en Afrique, s’inscrivant dans la durée.

Il en va de la légitimité et du capital de crédibilité du Maroc de ne pas reproduire


un schéma de prédation en Afrique, au vu de sa stratégie bâtie sur le partenariat
sud-sud, la logique d’égal à égal et la dynamique de co-investissement avec les
entreprises locales, qui doivent être impliquées et non évincées de leur tissu
économique. Dans l’objectif d’ériger « L’Empreinte de la marque Maroc comme
porte-parole de la vision africaine » 3 , l’internationalisation des entreprises
marocaines en Afrique illustre l’image du Maroc entrepreneur et non prédateur.

Les opérateurs marocains participent aux dynamiques de développement des


pays africains à travers leurs investissements dans différents secteurs à forte
valeur, tel que les secteurs de la banque et assurance, les télécommunications,
les bâtiments et travaux publics, l’agriculture, l’électrification et bien d’autres.
Ces investissements s’inscrivent dans une politique de développement du
panafricanisme, associant l’économique, le social et le culturel, pour un
repositionnement sur la scène international d’une Afrique intégrée.

Soucieuses de l’image du Maroc qui sera véhiculée, les entreprises marocaines


s’implantent en Afrique de manière à ce que leur investissement réponde aux
impératifs des politiques de développement des pays d’accueil 4 . L’ancrage
territorial de l’entreprise devient désormais important. Les entreprises
marocaines, au-delà des profits générés par les opportunités saisies sur le
continent africain, tiennent compte de l’impact de leurs investissements sur le

3
Intitulé de la thématique retenue pour la 3e édition du colloque « Brand Your Morocco »
portant sur le capital immatériel des marques.
4
Exemple des projets d’investissement du secteur bancaire marocain, qui a un rôle majeur
dans la connexion financière entre pays africains et la réduction des risques liés aux échanges
commerciaux et financiers intra-africains, ainsi que dans le domaine de l’agriculture et la mise
en place des unités de mélange des fertilisants.

66
pays d’accueil en termes de réponse aux besoins locaux, de création d’emploi et
de réinvestissement des bénéfices.

Excluant tout esprit de concurrence et de domination, les acteurs marocains


s’incèrent dans une optique de complémentarité et de co-émergence, qui donne
lieu à des relations stratégiques entre le Maroc et les pays africains à la
recherche de partenariats aptes à relever les défis auxquels ils sont confrontés,
par un échange d’expérience et de savoir-faire. Les investissements marocains
en Afrique soutiennent l’image de marque d’un Maroc qui œuvre avec les autres
pays africains à la mise en place d’une stratégie continentale pour le
développement de l’Afrique.

III. Apport économique

Avant de présenter l’incidence sur l’économie marocaine de


l’internationalisation des entreprises en Afrique, un détour par la littérature
économique sur le sujet s’avère approprié.

Dans la littérature économique, les études empiriques qui ont tenté d'examiner
l’apport économique de l'internationalisation des entreprises des petites
économies en développement, ainsi que les effets de l’investissement à
l’étranger sur leur pays d'origine, confirment que les entreprises issues d’un
marché intérieur relativement petit, parfois avec un environnement moins
favorable en termes de production locale et de capacités technologiques, font
face à un défi qui nécessite des stratégies différentes de celles observées dans les
économies plus grandes ou plus développées. Traditionnellement, les analyses
des impacts des IDE sur les économies en développement se sont concentrées
sur leurs implications pour les économies d’accueil. Or, davantage d'économies
en développement et en transition prennent de l'importance en tant que sources
d'IDE. En référence à la littérature consultée, l'IDE sortant peut contribuer de
différentes manières, directement et indirectement, à l'économie nationale et à
son développement.

De manière globale et selon un rapport de la CNUCED, l’internationalisation


des entreprises via l’investissement direct à l’étranger impacte la compétitivité et
la performance de l’entreprise. Cet impact peut se traduire par des avantages
ayant la capacité de soutenir la croissance économique du pays d’origine,
contribuant à la transformation industrielle et à la modernisation des activités à
valeur ajoutée, à une meilleure promotion des exportations, à un revenu national
plus élevé et à de meilleures possibilités d’emploi. Parallèlement, les
investissements directs à l’étranger peuvent présenter certains risques pour

67
l'économie d’origine. Les sorties des IDE peuvent entraîner une réduction des
investissements intérieurs nationaux et une limitation des apports dans le stock
de capital, une disparition de certaines parties de l'économie et des pertes
d'emplois. Le résultat net pour l’économie nationale dépend, entre autres, des
motivations et des stratégies des entreprises investissant à l'étranger et des
caractéristiques de l'économie nationale (UNCTAD, 2006).

D’après une étude sur les « Déterminants et effets sur le pays d'origine des
sorties des IDE », les effets potentiels des flux sortants via les investissements à
l’étranger sur les pays d’origine se distinguent entre effets quantitatifs et effets
qualitatifs, dont l’intensité et les caractéristiques sont influencés par des facteurs
horizontaux. Les effets quantitatifs concernent l’impact de l’investissement à
l’étranger sur l’emploi, la balance des paiements et la productivité. Les effets
qualitatifs consistent dans les conséquences de l’investissement à l’étranger sur
le transfert de technologie, la formation du capital humain, les capacités
technologiques et d’innovation. Quant aux facteurs horizontaux qui influencent
ces impacts, ceux-là résident dans la stratégie d’investissement à l’étranger, le
poids du secteur de l’industrie et les interactions avec l’Etat (Padilla Pérez et
Gomes Nogueira, 2015).

Certaines analyses concluent que l’investissement à l’étranger entraîne


automatiquement la destruction d'emplois dans le pays d'origine, d’autres
suggèrent un effet faible et légèrement positif sur l'emploi dans les pays
d'origine. L’investissement à l’étranger peut également avoir des effets en
termes de qualité de l'emploi, en fonction des secteurs et des destinations
d’investissement, qui influencent la nature des activités conservées dans le pays
d’origine, selon qu’il s’agisse d’activités à forte intensité de main d’œuvre ou
d’emplois hautement qualifiés associés à des responsabilités de supervision.

Les effets sur la balance des paiements varient selon l’évolution des exportations
liées aux investissements à l’étranger, représentant un impact positif potentiel
pour le pays d'origine, si l’investissement à l’étranger a un effet de
complémentarité qui l’emporte sur l’effet de substitution (Fontagné et Pajo,
1998). Cet impact positif est dû au fait, qu'en dépit du déplacement de certaines
activités à l'étranger, l'entreprise est en mesure d'étendre ses opérations et, à
terme, de réaliser de plus grandes économies d'échelle. Cela entraîne à son tour
une augmentation globale des exportations, qui l'emporte sur les pertes possibles
résultant de la production ou du transfert d’une partie de l’activité à l'étranger.
Ceci dit, les différences spécifiques à chaque pays influencent les niveaux
d'exportation qui peuvent aussi bien diminuer et ce, en fonction de si les filiales
sont situées dans des pays moins développés ou plus développés (Padilla Pérez

68
et Gomes Nogueira, 2015). L'investissement à l’étranger, en quête de marchés,
stimule les exportations de produits intermédiaires et de biens d'équipement du
pays d'origine vers le pays d'accueil à travers le commerce intra-entreprises.

Les effets sur la balance des paiements dépendent également des flux financiers
liés aux investissements sortants, comprenant les sorties de capitaux du pays
d'origine et les entrées de capitaux directes et indirectes, tels que les revenus
d'investissement, les redevances, et les frais de service y afférents. Les
investissements à l’étranger ont tendance à entraîner des sorties financières
nettes dans la balance des paiements du pays d'origine dans une phase initiale.
Mais cela se transforme progressivement en entrées nettes une fois que les
rendements de l'investissement direct reviennent sous forme de revenus et
d'autres paiements (UNCTAD, 2006).

Les effets qualitatifs que l'investissement à l’étranger peut avoir sur l’économie
du pays d’origine sont le transfert de connaissances, la transformation du capital
humain et l’amélioration des capacités technologiques. L'échange de personnel
et les projets conjoints sont des mécanismes communs de transfert de
connaissances. Les effets liés au transfert de technologie de la société
d'investissement vers les fournisseurs du pays d'origine ou d'autres
organisations, telles que les universités ou les centres de recherche, sont très
importants. Lorsqu'une multinationale investit à l'étranger, elle peut acquérir de
nouvelles méthodes de travail et des connaissances technologiques, qui peuvent
être transférées au reste de l'économie nationale grâce à un large éventail de
canaux nationaux.

En ce qui concerne l’expansion des entreprises marocaines, la densification des


liens avec l’Afrique, synonyme de diversification de ses débouchés
économiques, lui sera amplement bénéfique et constituera pour son économie un
réel levier de développement tout azimut, répercussion qui se reflétera
sensiblement sur son taux de croissance sur le court et le moyen terme (Iraqui,
2019).

L’internationalisation croissante des entreprises marocaines en Afrique a fait


progresser les flux sortants des investissements dans le continent, passant de 900
millions à 8,7 milliards de dirhams sur la période 2007-2017 (Office des
changes Maroc). Selon L. Jaidi 5 , l’incidence de ces investissements sur la
croissance économique du Maroc est bénéfique, notamment parce qu’ils
génèrent, à terme, des exportations de biens et services vers le pays d’accueil.
5
Larabi Jaidi, Économiste et Professeur universitaire. Senior Fellow au Policy Center for the
New South.

69
Grâce aux dividendes rapatriés, elle profite à l’entreprise qui réalise
l’investissement, et par conséquent à son secteur et à l’économie en général. Le
gain est plus important quand il s’agit d’un investissement public stratégique et
de grande taille. L. Jaïdi soutient que pour impacter significativement la
croissance, les investissements doivent atteindre une taille critique (Darif, 2017).

Selon un rapport de l’OCP Policy Center, l’investissement direct étranger


marocain à destination de l’Afrique subsaharienne a un impact positif et
significatif sur son produit intérieur brut (PIB) par tête à court comme à long
terme. Ainsi, à court terme une hausse de 1% des IDE marocains entraîne une
augmentation du PIB par tête de 0,01% à court terme et 0,007% à long terme.
Au-delà de l’argument de participation à la division internationale du travail et
de l’insertion du Maroc aux chaînes de valeur mondiale, un tel résultat
s’explique surtout par la répartition sectorielle des IDE marocains qui porte
principalement sur des segments à forte valeur ajoutée et en pleine expansion
compte tenu de la dynamique de la classe moyenne en Afrique subsaharienne.
L’interaction entre le commerce et les investissements à l’étranger agirait
positivement sur la croissance économique du Maroc. A long terme, une
amélioration des politiques d’ouverture commerciale associée à l’IDE
entraînerait une augmentation du PIB par habitant (LO, 2016).

Par ailleurs, et compte tenu du rôle de l'accumulation du capital physique dans la


détermination du taux de croissance économique, dans un rapport du FMI (Al-
Sadig, 2013), les effets des investissements directs sortant sur l'investissement
intérieur dans les pays en développement ont été examinés empiriquement.
L’évaluation de la manière dont l'investissement intérieur réagit aux sorties de
capitaux conclue que l'effet des investissements sortant sur le taux
d'investissement intérieur du pays d'origine dépend des motifs et des secteurs
d'investissement à l'étranger. L'investissement à l’étranger dans les services
aurait des effets neutres ou positifs sur le taux d'investissement intérieur car
l'investissement à l’étranger ne se substituerait pas aux exportations. En 2017, la
part des services dans les flux d’investissements directs marocains à l’étranger a
représenté 50%.

70
Conclusion

Les stratégies d’internationalisation des entreprises marocaines se déploient dans


le sillage d’une ambition nationale clairement structurée. Les investisseurs
marocains se projettent à l’extérieur du Royaume, et particulièrement en Afrique
subsaharienne, en assurant des missions à triple caractère, politique,
diplomatique et économique.

Le développement international des entreprises marocaines a permis de tisser


avec les pays africains des liens de proximité sur la base de problématiques
communes. Ayant pour cause de valoriser l’appartenance à une même
communauté d’intérêt, les entreprises marocaines ont capitalisé sur des
expériences transférables, selon des approches applicables au continent africain.

Les investissements directs en Afrique marquent un grand virage en matière


d’internationalisation active de l’économie marocaine, qui trouve son origine à
partir de la politique volontariste du Royaume, dont les effets sont remarquables.

Sur le plan politique, l’expansion des entreprises marocaines en Afrique a joué


un rôle moteur et primordial dans l’action diplomatique du Maroc, permettant à
sa diplomatie économique de rallier les Etats africains à sa vision sur le Sahara
et de limiter, voire détruire le rayon de l’action diplomatique du Polisario,
concrétisé par le retrait de la part de plusieurs pays de leur reconnaissance à la
prétendue RASD.

Par ailleurs, l’impact des investissements marocains sur l’image de marque du


Royaume est éloquent, compte tenu de la vision portée par les entreprises
investissant en Afrique, non seulement en tant que simple opérateur économique
mais en tant qu’ambassadeurs du Maroc, véhiculant l’image d’un pays agissant
en pleine conscience des enjeux de sa coopération sud-sud gagnant-gagnant.

Sur le plan économique, les retombées des investissements sortant sur


l’économie marocaine se matérialiseraient par une amélioration de la croissance
économique, en passant par l’augmentation de la compétitivité et la performance
de l’entreprise, contribuant à la modernisation des activités à forte valeur
ajoutée, à une meilleure promotion des exportations, à un revenu national plus
élevé et à de meilleures possibilités d’emploi.

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