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1 conception d’investissement et ses enjeux économiques pour le Maroc

1.1. Les différents forme de l’investissement au maroc .


A. l’investissement directs étrangers au maroc IDE:
a.definition de L’IDE : Selon l’OCDE (2008) : « l’investissement direct international (IDI) est une
cNotre pays poursuit, par ailleurs, sa politique d'intégration dans l'économie mondiale, notamment
vers les marchés progressifs. L'Afrique y occupe une place privilégiée, comme le montre la
croissance annuelle de 11% en moyenne des échanges du Maroc avec le continent sur la période
2005-20151. L'ensemble des mutations engagées par le royaume semble aujourd'hui porter ses
fruits : le Maroc, 68ème au classement global du «Doing Business 2017» de la Banque mondiale
vient ainsi de faire une entrée remarquée dans le premier tiers des pays ayant le meilleur
environnement des affaires2. Une performance confirmée par le rapport de compétitivité du Forum
économique mondial, qui classe le Maroc à la 70ème position, premier du Maghreb et 4e en Afrique,
derrière l'Île Maurice, l'Afrique du Sud et le Botswana3.
A cet effet, il est légitime de se poser les questions sur l’origine de cette croissance des
investissements directs étrangers, les réformes mises en œuvre depuis une quinzaine d'années ont-
elles réellement un impact sur le montant des IDE entrants au Maroc ? Les statistiques de l'Office
des changes nous le confirment. On observe tout d'abord que le montant annuel moyen de ces IDE
est passé de 20,9 MMDH sur la période 2000-2007, à 32,6 MMDH de dirhams entre 2008 et 20154.
La lecture des données statistiques mettent en relief, que jusqu’à 2010, les IDE étaient
particulièrement irréguliers et fortement liés aux vagues de privatisation qui se sont succédées dans
des domaines aussi variés que la téléphonie mobile, la finance, le tabac, la distribution d'eau, l'agro-
alimentaire, les matériaux de construction ou encore le textile. Depuis 2010, leurs montants annuels
ont dépassé la moyenne régionale et leurs performances n'ont pas été affectées par le Printemps
arabe5. À l'heure actuelle, le royaume capte 0,4% des IDE mondiaux effectués dans les pays en
développement et 5% des IDE en Afrique6.
Pour ce qui est de l'origine des investisseurs au Maroc, il apparaît que depuis l'an 2000 le trio de tête
est resté inchangé, mais des mutations sont en cours. La France demeure le premier partenaire du
royaume, avec une part de 49% des IDE totaux investis sur la période 2000- 2007 et 38% entre 2008
et 20157. Cette baisse relative est également visible en Espagne. Elle est passée de 21 à 5%. Ceci lui
vaut de céder sa seconde position dans le classement des paysatégorie d’investissement motivé par
la volonté d’une entreprise résidente d’une économie (investisseur direct) d’acquérir un intérêt
durable dans une entreprise (entreprise d’investissement direct) qui est résidente d’une autre
économie. La notion d’intérêt durable implique l’existence d’une relation de long terme entre
l’investisseur direct et l’entreprise d’investissement direct et l’exercice d’une influence significative
sur la gestion de l’entreprise. L’existence de cette relation est établie dès lors qu’un investisseur
résident d’une économie possède, directement ou indirectement, au moins 10 % des droits de vote
d’une entreprise résidente d’une autre économie ».
Selon le FMI, « l’investissement direct étranger est l'acquisition d'au moins dix pour cent des actions
ordinaires ou des droits de vote dans une entreprise publique ou privée par les investisseurs non-
résidents. Un Investissement direct implique un intérêt durable dans la gestion d'une entreprise et
comprend le réinvestissement des bénéfices ».
En étudiant ces deux définitions, nous constatons que l’IDE est une activité par laquelle un
investisseur résidant possède un intérêt durable et réalise une influence significative dans la gestion
des activités d’une ou de plusieurs entreprises dans un autre pays (autre que le pays de
l’investisseur) tout en gardant le seuil minimal de 10% des droits de vote.dans
b.Evolution de L’IDE
Depuis l’indépendance, le Maroc a montré sa volonté d’attirer les investissements et les capitaux
étrangers, ceci s’est affirmé dans les différentes lois relatives à l’investissement. En effet, les
ressources naturelles dont dispose le pays additionnées à de nombreux avantages comparatifs, tels
que la proximité de l’Europe, l’infrastructure, la disponibilité de la main d’œuvre (jeune), la
francophonie et les avantages fiscaux, sont des déterminants favorables.
C.Flux et origines de L’IDE: Notre pays poursuit, par ailleurs, sa politique d'intégration dans
l'économie mondiale, notamment vers les marchés progressifs. L'Afrique y occupe une place
privilégiée, comme le montre la croissance annuelle de 11% en moyenne des échanges du Maroc
avec le continent sur la période 2005-20151. L'ensemble des mutations engagées par le royaume
semble aujourd'hui porter ses fruits : le Maroc, 68ème au classement global du «Doing Business
2017» de la Banque mondiale vient ainsi de faire une entrée remarquée dans le premier tiers des
pays ayant le meilleur environnement des affaires2. Une performance confirmée par le rapport de
compétitivité du Forum économique mondial, qui classe le Maroc à la 70ème position, premier du
Maghreb et 4e en Afrique, derrière l'Île Maurice, l'Afrique du Sud et le Botswana3.
A cet effet, il est légitime de se poser les questions sur l’origine de cette croissance des
investissements directs étrangers, les réformes mises en œuvre depuis une quinzaine d'années ont-
elles réellement un impact sur le montant des IDE entrants au Maroc ? Les statistiques de l'Office
des changes nous le confirment. On observe tout d'abord que le montant annuel moyen de ces IDE
est passé de 20,9 MMDH sur la période 2000-2007, à 32,6 MMDH de dirhams entre 2008 et 20154.
La lecture des données statistiques mettent en relief, que jusqu’à 2010, les IDE étaient
particulièrement irréguliers et fortement liés aux vagues de privatisation qui se sont succédées dans
des domaines aussi variés que la téléphonie mobile, la finance, le tabac, la distribution d'eau, l'agro-
alimentaire, les matériaux de construction ou encore le textile. Depuis 2010, leurs montants annuels
ont dépassé la moyenne régionale et leurs performances n'ont pas été affectées par le Printemps
arabe5. À l'heure actuelle, le royaume capte 0,4% des IDE mondiaux effectués dans les pays en
développement et 5% des IDE en Afrique6.
Pour ce qui est de l'origine des investisseurs au Maroc, il apparaît que depuis l'an 2000 le trio de tête
est resté inchangé, mais des mutations sont en cours. La France demeure le premier partenaire du
royaume, avec une part de 49% des IDE totaux investis sur la période 2000- 2007 et 38% entre 2008
et 20157. Cette baisse relative est également visible en Espagne. Elle est passée de 21 à 5%. Ceci lui
vaut de céder sa seconde position dans le classement des pays.
1.2 les investissement public prives et le role dans l’investissement au maroc
a.definition et concept .
Si l’investissement privé est l’ensemble des actions économiques et financières réalisées par des
entités physiques ou morales, l’investissement public est l’ensemble des actions financières portées
par des entités publiques sous l’égide de l’État, en faveur du développement des infrastructures
logistiques, routières, d’équipements et de développement des capacités d’accueil et de maintien de
la dynamique sociale et économique d’un territoire. Ces deux investissements opèrent tous les deux
in finis pour un objectif majeur qui est de générer un profit économique destiné à un client final qui
est le citoyen vivant dans ce territoire. Dans la revue de littérature, les deux paradigmes ont
différents fonctionnements et leur retour sur investissement est évalué selon la nature de l’objectif
affiché par les entités de portage de cet investissemen
b. l’investissement public . L’état, en tant qu’agent économique qui intervient dans le
développement économique a été rejeté par A. Smith (1776) qui voit que l’économie est orientée
par les mécanismes du marché. Nonobstant, il accorde une place minime à l’intervention de l’État en
ce qui concerne les dépenses publiques. Pour lui, l’unique rôle de l’état dans la dynamique
économique réside dans la réalisation et l’entretien des infrastructures publiques. Il argumente ce
rejet par le constat que les entrepreneurs peuvent investir dans des territoires sous-développés et
peuvent ne pas investir dans des territoires développés. À l’encontre de ce constat, Walras (1874)
(cité par Hayek, 2010) annonce qu’une économie ne peut fonctionner sans l’intervention des entités
publiques pour maintenir l’ordre, la sécurité, rendre la justice, assurer la défense nationale et
d’autres services. JJ. Robinson (1949) attribue à l’État le rôle de l’investissement et la maitrise des
grands projets d’infrastructure de base, et lui accorde la fonction de contrôle du taux
d’investissement et de la création de l’emploi. Cet auteur trouve le rôle important de l’état dans la
nationalisation des investissements et la création d’emplois. Loizides, J. et Vamoukas, G. (2005)
approuvent les avantages de l’investissement public en termes d’infrastructures économiques et
leurs effets sur le développement du capital humain.
c.L’investissement prive . Dans la politique d’investissement privé porté par les entreprises, trois
principales théories ont émergé : 1) Le modèle d’accélérateur : dans ce modèle, lorsque l’entreprise
s’approche de la pleine utilisation de ses capacités et s’attend à une hausse de la demande pour ses
produits, l’investissement devient justifié. 2) La théorie néoclassique : les entreprises investissent
dans une unité supplémentaire de capital dans la mesure où la valeur de la production
supplémentaire ainsi générée (appelée produit marginal du capital) est au moins égale au coût
d’usage du capital. Ce coût intègre notamment le niveau des taux d’intérêt, le taux d’amortissement
et les impôts. 3) La théorie du q de Tobin : le coefficient q de Tobin se calcule comme Valeur de
marché des actifs / valeur de remplacement des actifs (souvent assimilée à la valeur nette
comptable). Un q supérieur à 1 indique une situation où l'entreprise a intérêt à investir et vice versa.
Dans le même sens, les études empiriques font ressortir plusieurs facteurs affectant l’investissement
dont notamment : la qualité des mécanismes institutionnels tels que l'exécution des contrats et les
droits de propriété (Jamus, J., 2014), le niveau d'incertitude (Bloom, N., Bond, S., Van Reenen, J.
(2007), l'inégalité des revenus qui accroît l'instabilité sociopolitique et l’incertitude (Alesina, A.,
Perotti, R. (1995)), la politique monétaire qui agit sur la demande, à travers les taux d’intérêt. Les
études empiriques de (Shamsuddin, 1994), (Wang & Swain, 1995), (Cheng & Kwan, 2000), (Stein &
Daude, 2001), et (Liargovas & Skandalis, 2012), qui ont traité la question des déterminants de
l’investissement privé, ont exposé que la taille du marché reste le facteur le plus déterminant parmi
tous les facteurs internes au pays où l’investissement est opéré. D’autres auteurs comme (Bénassy‐
Quéré, et al., 2005), (Campos & Kinoshita, 2003) et (Mohamed & Sidiropoulos, 2010) et considèrent
que les facteurs institutionnels sont autant de déterminants de l’attractivité des investissements
privés,
tous ces facteurs économiques et institutionnels impactent ainsi l’investissement via les mesures de
mise à niveau institutionnelle et économique vers des politiques de facilitation de l’environnement
des affaires comme les infrastructures de base et le système financier. À cet égard, l’investissement
privé reste tributaire de la qualité de l’intervention des institutio étatiques et l’intervention des
organisations partenaires dans la définition des dispositifs permettant d’attirer les entreprises à
s’intéresser à investir dans des secteurs particuliers. D’autres contraintes peuvent s’ajouter comme
les facteurs économiques en relation avec le pays d’origine de l’investissement et le profil de
l’entreprise elle-même en tant qu’investisseur (Mohamed Mouritalabi, A., 2003)
Au Maroc, l’investissement privé (hors épargne des ménages) qui s’élève en moyenne à 100 milliards
de dirhams par an est porté aujourd’hui à environ 40% par les investissements directs étrangers
(IDE). Il est concentré notamment dans le secteur des industries manufacturières et à hauteur de
60% par
Le rapport de la Commission Spéciale pour le Modèle de Développement recommande de la porter à
ce taux à 65% en améliorant les conditions d’accès des investisseurs aux formules
d’accompagnement et de financement et en œuvrant à rendre le climat des affaires au Maroc
davantage attractif et cantivant
D. Le role de l’investissement pubilc dans lameilloration de l’investissement prive au maroc
Le rôle de l’état en tant que premier investisseur dans un pays est une notion cruciale pour son
développement économique. La jonction entre investissement public, investissement privé et climat
des affaires est une jonction interactive où chacune des composantes agit sur l’autre et
en termes d’input et d’output.
E.le modele de dev
Les investissements publics sont à la base du développement économique à travers les projets
structurants de facilitation de la mobilité, de l’infrastructure logistique et de la mise à niveau
sectorielle. Ces infrastructures agissent sur l’attractivité des territoires et facilitent l’installation des
investisseurs privés dans une aire géographique. Une aire connectée aux différents points
stratégiques de vente, d’import et d’export est une aire qui offre plus d’opportunités de
développement et de croissance. Plus cette aire est prometteuse et équipée, plus elle arrive à capter
une attention de la part des opérateurs publics et privés à la structurer et à tailler ces dispositifs
d’accompagnement et de facilitation à l’investissement. D’ailleurs, ceci constitue
l’objectif de l’établissement de la nouvelle charte d’investissement au Maroc
opportunité de création d’emplois et de développement d’écosystèmes capables de soutenir ses
entreprises et ses compétences. On peut schématiser le potentiel des investissements privés et
2
. Il s’agit ici d’une
par conséquent celui du développement des emplois, de l’entrepreneuriat comme suit
Investissements publics
Partenariat Public-Privé
Climat des affaires
Investissement privé
- Infrastructure de mobilité : routes, autoroutes, voierie;
- Infrastructure économique : zones d’activité économique ;
- Plans de développement sectoriel : axes de développement ;
- Infrastructure logistique
Incitations à l’investissement : formules d’accompagnement financier ;
- Développement de capital humain;
- R&D
- Facilitation et simplification des procédures, protection des investisseurs ;
- Politique de développement territorial : impulsion économique territoriale.
- Orientations vers des niches sectorielles;
- Facilitations financières;
- Simplification des procédures.
Création d’emploi
Amélioration des compétences du capital humain
Développement de l’expertise sectorielle

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