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Un troisième paradoxe, lourd de conséquences et plein d’enseignements, réside dans la

faiblesse de l’investissement privé. Il ne représente que 35,5% du total. Le reste, soit 64,5%
est représenté par l’investissement public

L’Etat accapare 65% de l’investissement global, soit plus des deux tiers avec une contribution
de 16% à la croissance. Par contre, le privé se contente d’un seul tiers. en 2019,
l’investissement privé s’est chiffré à seulement 50 milliards de DH et le total sur 10 ans n’est
que de 621 milliards de DH, représentant 4,8% du PIB entre 2014 et 2018. Comparativement
avec la Turquie, le taux de l’investissement privé est de 85% contre 15% pour le public, ce
qui explique la forte croissance observée lors des dix dernières années. Le paradoxe réside,
Donc, dans la faiblesse de l’investissement privé, car l’investissement public ne suffit pas
pour faire tourner la machine de la croissance selon l’objectif souhaité.

Le secteur public, qui investit principalement par l’intermédiaire des entreprises publiques,
représente la moitié de tous les investissements réalisés dans le pays, selon les calculs de
Saadani. Il faut dire qu’un grand nombre d’investissements ont été réalisés dans les
infrastructures, dont les effets sociaux et économiques ne peuvent être pleinement observés
qu’à long terme. Qui plus est, les projets sélectionnés pour un financement public ne tiennent
parfois pas suffisamment compte des problèmes d’efficacité et peuvent ne pas optimiser
l’impact sur la productivité et la création d’emplois.

En Turquie, le taux de l’investissement privé est de 85% contre 15% pour le public, ce qui
explique la forte croissance observée lors des dix dernières années. Au Maroc, en 2019,
l’investissement privé s’est chiffré à seulement 50 milliards de DH, selon les données
projetées par Amine Diouri, directeur études & communication chez Inforisk. Sur 10 ans, le
total n’est que de 621 milliards de DH, représentant 4,8% du PIB entre 2014 et 2018.

….

Puis, la volonté d’accroitre la contribution de l’initiative privée dans le financement des


projets d’envergure, le Maroc a opérationnalisé le grand projet portant sur la nouvelle charte
d’investissement. Par l’adoption de la loi 03-22 qui constitue le majeur changement, le
gouvernement oriente l’investissement privé afin d’atteindre l’objectif fixé par le nouveau
modèle de développement en inversant la tendance à l’horizon 2035. Par ailleurs, les dernières
statistiques du bureau de change montrent que les investissements directs étrangers sont à peu
près 20 milliards de dirhams en 2022. C’est un bon en avant concernant IDE, notre pays se
positionne à la troisième place d’un classement des pays les plus attractifs au monde, devancé
par le Qatar qui en tête du classement et l’Inde qui arrive en deuxième place.

L’impact est notable de l’amélioration du climat des affaires, mais les investisseurs ont
réclamé la persistance de quelques obstacles qui entravent la création ou encore le
développement de leur projet.

Malgré un taux d’investissement remarquablement élevé, l’un des plus hauts au monde avec
une moyenne de 30% du PIB entre 2010-2019, les retombées en termes de croissance
économique, création d’emplois et productivité, sont très faibles au Maroc. Pour ce niveau
d’investissement, la croissance du PIB n’a été que de 3,5% entre 2010-2019. C’est un
paradoxe pour l’économie marocaine. A titre d’exemple, certains pays tels que la Turquie ont
atteint des taux de croissance similaires ou supérieurs, avec des niveaux d’investissement
pareils, voire inférieurs. Sur la même période, ce pays, souvent pris en exemple, a dégagé une
croissance de 6% pour un niveau d’investissement rapporté au PIB de 28%.

En chiffres, le ratio taux d’investissement/croissance économique traduisant l’efficience de


l’investissement est de 8,5% pour le Maroc contre 4,8% pour la Turquie. En clair, le modèle
de croissance du Maroc repose avant tout sur un effort d’accumulation du travail et du capital
et non sur celui de l’efficience.

La structure du FBCF permet aussi d’expliquer l’impact limité de l’effort d’investissement au


Maroc. Le secteur public, qui investit principalement par l’intermédiaire des entreprises
publiques, représente la moitié de tous les investissements réalisés dans le pays, selon les
calculs de Saadani. Il faut dire qu’un grand nombre d’investissements ont été réalisés dans les
infrastructures, dont les effets sociaux et économiques ne peuvent être pleinement observés
qu’à long terme. Qui plus est, les projets sélectionnés pour un financement public ne tiennent
parfois pas suffisamment compte des problèmes d’efficacité et peuvent ne pas optimiser
l’impact sur la productivité et la création d’emplois.

En Turquie, le taux de l’investissement privé est de 85% contre 15% pour le public, ce qui
explique la forte croissance observée lors des dix dernières années. Au Maroc, en 2019,
l’investissement privé s’est chiffré à seulement 50 milliards de DH, selon les données
projetées par Amine Diouri, directeur études & communication chez Inforisk. Sur 10 ans, le
total n’est que de 621 milliards de DH, représentant 4,8% du PIB entre 2014 et 2018.

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