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République Démocratique du Congo

MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, MODERNISATION


DE L’ADMINISTRATION ET INNOVATION DU SERVICE PUBLIC
ÉCOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION

Travail pratique du cours de Biens publics mondiaux

Réchauffement climatique, du protocole de KYOTO à la COP 27 : quelles perspectives


pour la RD Congo avec l’Amérique de Joe Biden ? (Causes et impact du
réchauffement climatique, évaluation du protocole de Kyoto, objectifs et moyens
d’action de l’Accord de Paris et de la COP 27, politique de la RD Congo et ses
perspectives).

Réalisé par le Groupe 3 composé de :


1. Christian MULEMBAKANI TENGUA
2. Christian USSENI BAHATI
3. ELVIS NTWALI KAHIMBA
4. Emery NDOMBE NZASHI
5. Emmanuel AKSANTI NYAMULULA
6. Emmanuel LOMBO ILONGE
7. Faida ETAKA ENINGINIA
8. Ferdinand BIN KAIKO MULAMBA
9. Fidèle MPOYI TSHIMPAKA
10. Juste KINSILA NOSSA
11. Justin BIRIMWIRAGI MASUMBUKO
12. Miriam BUHENDWA MAPENDO
13. Yves NGONDE-MAVUANDA

Formateur : Daniel MULENDA LOMENA EMAMBA


Professeur

Avril 2023
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1. Introduction

Le réchauffement climatique est un phénomène mondial de l’augmentation des températures à


la surface de la terre qui provoque les changements climatiques se faisant ressentir par
l’élévation du niveau de la mer, la fonte des glaciers, l’acidification des océans et des
évènements météorologiques extrêmes tels que les inondations, les tempêtes et les sècheresses.
Les émissions de gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone, sont largement
responsables de ce phénomène.
Le Protocole de Kyoto, signé en 1997, est le premier accord international visant à réduire les
émissions de gaz à effet de serre. Il fixait des objectifs chiffrés de réduction d’émissions pour
les pays industrialisés. Les États-Unis étaient signataires au départ, mais ne l’ont jamais ratifié.
Depuis lors, les négociations ont continué dans le cadre de la Convention-cadre des Nations
unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de sa Conférence des Parties (COP).
L’Accord de Paris, adopté en 2015, est le dernier accord international en matière de climat,
visant à limiter l’élévation de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius par
rapport aux niveaux préindustriels.
Le Congo est un pays hydro forestier, couvert à 65% de forêts tropicales denses et humides et
de 35% de savane. Il se situe en Afrique centrale et s’étend sur une superficie de 342 000
kilomètres carrés, avec une fenêtre de 170 kilomètres sur l'océan Atlantique (à l’ouest). Grâce
à une politique de gestion durable de ses ressources forestières, le Congo a conservé une
couverture forestière importante (65% du territoire national), constituant un puits de carbone et
un réservoir de biodiversité inestimable pour l’ensemble de la planète. De même, le niveau
d’émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays reste à un niveau très raisonnable, inférieur
à la moyenne mondiale, (PNUD Termes de référence évaluation à mi-parcours de l'effet 5 de
l'UNDAF, 2018).
Cependant, les changements climatiques ont déjà eu et continuent d’avoir un impact négatif sur
la biodiversité et les écosystèmes de la République du Congo, ayant des conséquences graves
sur le bien-être humain. Les inondations répétitives, les pluies tardives et violentes, les vents
violents, la chaleur excessive et l’érosion côtière sont en effet les risques climatiques les plus
encourus par le Congo.
Consciente que les changements climatiques sont un sujet de préoccupation pour l’humanité
tout entière, la République du Congo participe aux initiatives régionales, sous-régionales et
mondiales en matière de lutte contre les changements climatiques, dans le cadre notamment, de
la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), du
protocole de Kyoto, de l’Accord de Paris sur les changements climatiques avec la soumission
de sa contribution prévue et déterminée au niveau national, ainsi que d’autres accords
multilatéraux relatifs à la lutte contre les changements climatiques. Au plan national, le pays a
fait de la lutte contre les changements climatiques sa priorité.
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2. Contexte et justification

Le réchauffement climatique est devenu un enjeu majeur pour la communauté internationale.


Le protocole de Kyoto, signé en 1997, a été l'un des premiers accords mondiaux visant à réduire
les émissions de gaz à effet de serre dans le but de limiter le réchauffement climatique à 2°C
d'ici 2100. Cette initiative a été suivie par d'autres accords internationaux, tels que l'Accord de
Paris en 2015.
La République démocratique du Congo (RDC) est l'un des pays les plus touchés par le
réchauffement climatique, avec des conséquences désastreuses sur ses écosystèmes et ses
populations. Le pays est également un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique,
avec un potentiel considérable de réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à son
immense forêt tropicale.
Les États-Unis ont été un acteur majeur des négociations internationales sur le climat, mais
l'administration précédente a retiré le pays de l'Accord de Paris. Le président Joe Biden a
récemment annulé cette décision et réaffirmé l'engagement des États-Unis à lutter contre le
réchauffement climatique.
Il y a donc des perspectives intéressantes pour une coopération renforcée entre la RDC et les
États-Unis dans la lutte contre le changement climatique. La COP 27, qui devait initialement
avoir lieu en novembre 2021 en Egypte, a été reportée en raison de la pandémie de COVID-19.
Elle s’est alors tenue à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022 et a été un
événement clé pour faire avancer cette collaboration et définir des objectifs ambitieux pour la
réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préservation de la biodiversité. La
participation active de la RDC et des États-Unis dans les négociations de la COP 27 devait donc
contribuer à renforcer l'action climatique mondiale et à préserver notre planète pour les
générations futures.

3. Causes et Impacts du réchauffement climatique

L’effet de serre
Dès le 19ème siècle, les scientifiques faisaient déjà l’hypothèse que la température sur
terre dépendait d’un phénomène appelé l’effet de serre. En résumé, s’il fait relativement chaud
sur terre, c’est parce que notre atmosphère est constituée de gaz qui retiennent la chaleur, un
peu comme une serre. Des chercheurs comme Joseph Fourier, John Tyndall ou Svante August
Arrhenius ont tous travaillé sur cette question, et ont progressivement démontré comment ce
phénomène se produisait et quels gaz en étaient responsables. On a donc su assez tôt que les
gaz comme la vapeur d’eau ou le dioxyde de carbone jouaient un rôle dans le réchauffement de
notre atmosphère. De ce fait, quand la composition de l’atmosphère se modifie, l’effet de serre
change et cela influence la température sur terre.
Cet effet de serre est indispensable à l’équilibre des écosystèmes terrestres. Sans lui,
tout serait différent car la température ne parviendrait pas à réchauffer durablement la planète.
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Le problème, c’est que depuis 150 ans à 200 ans, on constate que cet effet de serre semble «
perturbé » et amplifié.

I. Les causes du réchauffement climatique moderne


Le réchauffement climatique n’est pas un phénomène nouveau sur la planète Terre pour
le simple fait qu’elle a déjà connu, dans le passé, des fluctuations climatiques, desquelles se
sont suivi de changement climatique.
Au courant de ces deux dernières décennies, une forte variation du climat causant le
changement climatique a été constatée si bien que cette question ne fait pas toujours
l’unanimité. L’Organisation des Nations – unies pense que les activités anthropiques sont la
cause principale du réchauffement climatique.
Les combustibles fossiles, à savoir, le charbon, le pétrole, le Gaz sont de loin les plus
grands contributeurs au changement climatique mondial. Ils sont responsables de 75 % des
émissions mondiales de Gaz à effet de serre et environ 90 % de toutes les émissions de dioxyde
de carbone.
Comme indiquer ci-haut, plusieurs activités peuvent être énumérées comme des causes
de ces variations mais 7 activités ont été considérées comme les principales causes contribuant
à l’augmentation de la température moyenne de la surface terrestre, notamment :

a. Causes Anthropiques

1) La production d’énergie
La production d’électricité et de chaleur par la combustion de combustibles fossiles est
à l’origine d’une grande partie des émissions mondiales ; la majeure partie de l’électricité est
produite par la combustion de Charbon, du pétrole et de gaz, ce qui génère le dioxyde de carbone
et l’oxyde nitreux, puissants gaz à effet de serre.
2) La fabrication de produits
Le secteur manufacturier et l’industrie génèrent des émissions principalement dues à la
combustion fossile pour produire de l’énergie nécessaire à la fabrication de produits tels que le
ciment, le fer, les matières plastiques. Les matières plastiques sont fabriquées à partir des
produits chimiques issus de combustibles fossiles.

3) L’abattage de forêts
L’abattage de forêts pour l’exploitation agricole, de pâturage, etc. entraîne des émissions
des gaz à effet de serre. En effet, les arbres coupés libèrent le carbone qu’ils ont stocké. Les
forêts absorbent le dioxyde de carbone et leur destruction limite également la capacité de la
nature à empêcher les émissions dans l’atmosphère.
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4) L’utilisation de moyens de transport


Véhicules, navires et avions sont pour la plupart alimentés par les combustibles fossiles,
de ce fait, les transports constituent une source importante d’émissions de gaz à effet de serre à
la suite de la combustion des produits dérivés du pétrole dans des moteurs à combustion interne.

5) La production de denrées alimentaires


Celle-ci entraîne des émissions de dioxyde de carbone, du méthane et d’autres gaz à
effet de serre de diverses manières, notamment à travers la déforestation et le défrichage des
terres pour l’agriculture et le pâturage ;
La digestion des bovins, la production et l’utilisation des engrais, effluents d’élevage pour
les cultures mais aussi l’utilisation d’énergie pour faire fonctionner les équipements ou bateaux
de pêche.

6) La surconsommation
Le logement dans lequel on vit, l’énergie que l’on consomme, le mode de déplacement
que l’on utilise, ce que l’on mange et la quantité de déchets que l’on met au rebus sont autant
d’éléments contribuant aux émissions de gaz à effet de serre. Donc, nos modes de vie ont une
incidence profonde sur notre planète.
Il est clair que ces activités anthropiques ont un impact non négligeable sur toute forme
de vie de la planète Terre. Les émissions de gaz à effet de serre enveloppant la terre, retiennent
la chaleur du soleil, ce qui entraine un réchauffement et changement climatique.
Le monde se réchauffe dorénavant à une vitesse jamais observée dans l’histoire
documentée ; au fil de temps, les températures élevées entrainent des variations climatiques qui
déstabilisent l’équilibre habituel de la nature. Cette situation pose de nombreux risques pour les
êtres et toute autre forme de vie sur terre.

b. Causes naturelles
Moins déterminants que l’activité humaine dans le réchauffement climatique, les facteurs
naturels tels que des changements de l’activité volcanique, de l’émission de l’énergie solaire et
de l’orbite de la terre autour du soleil peuvent altérer le climat de la planète.
Par exemple, le réchauffement climatique peut être dû à un changement de l’intensité du
rayonnement solaire arrivant sur terre ; celle-ci n’étant toujours pas la même au fil du temps et
des tâches solaires qui s’effectuent sur terre.
Quant à l’activité volcanique, les éruptions crachent du CO2, qui lui-même contribue au
réchauffement climatique.

II. Conséquences du réchauffement climatique


Le réchauffement climatique touche toutes les régions du monde. Les calottes glaciaires
polaires fondent et le niveau des océans est en hausse. C’est une menace très grave et ses
conséquences ont une incidence sur des nombreux aspects de la vie. Ci-dessous une liste des
principales conséquences :
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 Conséquences Naturelles : hausse des températures mondiales, inondations (du fait de


l’augmentation des précipitations), acidification des océans, dommages sur la
biodiversité, élévation du niveau de la mer et des zones côtières, …
 Conséquences Sociales : augmentation de la mortalité et de la morbidité dues à la
chaleur, augmentation des risques d’accidents dues aux inondations ou tempêtes,
augmentation des problèmes pour la santé animale ; etc.
 Économie, le réchauffement climatique peut avoir potentiellement plusieurs
conséquences : la capacité des sociétés à s’adapter à un nouveau climat, à adapter leurs
infrastructures, notamment médicales, mais aussi leurs bâtiments. Le réchauffement
climatique aura aussi des conséquences sur la santé publique, la capacité alimentaire des
pays…

4. Évaluation du protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto est un accord international visant la réduction des émissions de gaz à
effet de serre, qui s'est ajouté à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995. Il a été signé
le 11 décembre 1997 lors de la troisième conférence des parties à la convention (COP 3) à
Kyoto, au Japon.
Entré en vigueur en 2005, ce protocole tend à réduire les émissions de six gaz à effet de serre:
le dioxyde de carbone (CO2); le méthane (CH4); l'oxyde nitreux (N2O); l'hydrofluorocarbure
(HFCs); l'hydrocarbure perfluoré (PFCs); l'hexafluorure de soufre (SF6).
En substance, à son temps, ce protocole visait à réduire, entre 2008 et 2012, d'au moins 5 % par
rapport au niveau de 1990, les émissions de ces six gaz à effet de serre, afin de limiter le
réchauffement climatique, préjudiciable au bien-être collectif de l'humanité. C'est, en fait, une
convention internationale qui raisonne comme une prise de conscience collective de l’urgence
d’agir en faveur de l’environnement. C'est, par ailleurs, une forme de reconnaissance de la
responsabilité des pays industrialisés dans le changement climatique.
Pour cette fin, dans la foulée de son contenu, ce protocole comporte des objectifs contraignants
et quantifiés de limitation et de réduction des gaz à effet de serre. C'est-à-dire les Parties
contractantes de cet accord s’engagent globalement à réduire leurs émissions de gaz à effet de
serre d'au moins 5% par rapport aux niveaux de 1990 et ce, durant la période 2008-2012.
Pour tout dire, Il s'agit au fond, d'un protocole connu pour être le premier accord international
visant à réduire les émissions des gaz à effet de serre, dont l’ultime idéal était de contraindre
les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Quid alors de son bilan, quelle évaluation faire sur sa mise en application, plus de vingt ans
après sa signature ?
D'entrée de jeu, il importe de rappeler que l'évaluation vise en général à déterminer l’efficacité,
l’efficience, l’impact, la durabilité et la pertinence des objectifs d’un projet ou d'une
organisation.
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- De L’efficacité du protocole de Kyoto :


L’efficacité se définit comme la capacité à atteindre les résultats attendus ou les objectifs
assignés. Comme indiqué ci-dessus, l’objectif du protocole de Kyoto était de réduire de 5% les
émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES) sur la période de 2008 – 2012 par rapport
au niveau de 1990.
Il relève du rapport des Nations Unies de 2020 sur les résultats du protocole de Tokyo, que les
émissions globales des GES avaient diminué de 24% entre 1990 et 2012. Ce même rapport
renseigne que 37 pays développés qui avaient des objectifs de réduction ont diminué de plus de
22% de leurs émissions par rapport à 1990, dépassant ainsi loin l’objectif initial de 5%. Pour
l’ONU, ce protocole a joué un rôle clé dans la réalisation de l’objectif de la Convention des
Nations unies sur le changement climatique. (ONU, 2020)
Néanmoins, ces résultats restent contestés par biens d’analystes se fondant sur l’idée selon
laquelle ce résultat n’inclut pas les émissions des Etats-Unis et du Canada (représentant 18%
des émissions globales) mais aussi qu’ils s’expliquent par le contexte de l’époque, notamment
la crise économique (crise de 2008 ayant conduit à la baisse de la production) et la chute du
bloc soviétique (ayant fait chuté de 40% les émissions de ces pays entre 1990 et 2012). Ces
analystes nuancent ce bilan de l’ONU estimant que sans compter les Etats Unis et le Canada,
les émissions des GES auraient baissé de 4% plutôt que de 24% (RFI, 2020)
Selon Yann Robiou du Pont cité par Radio France Internationale, « le protocole de Kyoto a eu
des impacts relativement mineurs et au moins très insuffisants sur les émissions globales et la
capacité à lutter contre le réchauffement climatique ».

- De l’impact du protocole de Kyoto :


Le protocole de Tokyo a eu moins d’impact sur le réchauffement climatique. Cela s’explique
par l’absence de grands pays pollueurs. Lors de son adoption, les grands émetteurs des gaz à
effet de serre (GES) se sont montrés moins intéressés. Ce n’est qu’en 2005 que les pays ayant
ratifié le traité ont représenté 55% des émissions mondiales, grâce à la ratification par la Russie
en 2004. Cette proportion a chuté à 36% en 2010 et 15% en 2012 suite à l’essor des pays en
voie de développent. La non ratification par les grands émetteurs des GES en l’occurrence des
États-Unis, la Chine, la Russie, le Japon et le Canada s’était présentée comme un échec
d’avance.
Il est établi à l’alinéa 1 de l’article 12 du protocole, un mécanisme pour un développement «
propre ». L’alinéa 2 de l’article 21 précise que l’objectif de ce mécanisme pour un
développement « propre » est d’aider les parties ne figurant pas à l’annexe I à parvenir à un
développent durable ainsi qu’à contribuer à l’objectif ultime de la convention, et d’aider les
Parties visées à l’annexe I à remplir leurs engagements chiffrés de limitation et de réduction de
leurs émissions prévues.
Suivant l’alinéa 3S, point a de ce même article 12, les Parties non visées bénéficient d’activités
exécutées dans le cadre de projets, qui se traduisent par des réductions d’émissions certifiées.
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Suivant l’alinéa 14 de l’article 3 du protocole de Kyoto, chacune des Parties visées s’efforce de
s’acquitter de ses engagements de manière à réduire au minimum les conséquences sociales,
environnementales et économiques néfastes pour les pays en développement Parties. Ceci a fait
du protocole de Kyoto comme étant un mécanisme de reconnaissance de la responsabilité des
pays industrialisés dans le changement climatique.
Bien que le protocole ne contraignait pas les pays en développement à diminuer leurs émissions,
cela ne signifiait pas pour autant qu’ils n’étaient pas concernés car le protocole incluait des
méthodes les incitant à contrôler leurs émissions (Ajala, 2009).

- De la durabilité du protocole de Kyoto :


Tout projet est dit durable, lorsque ce dernier, tout en poursuivant ses objectifs, ne nuit pas aux
intérêts des générations futures. En effet, quoique bien des projets dans le domaine de protection
de l’environnement soient jugés durables, le protocole de Kyoto ne l’a pas du tout été. Sa
partialité entre les pays développés et ceux en voie de développement a plané sur son caractère
de durabilité.
Il résulte de ce protocole que selon le principe de la « responsabilité historique » des pays
développés, ces derniers doivent admettre que leur développement est l’origine de la
dégradation du climat et l’environnement mondial. Les pays en développement et les pays
émergents sont exemptés de réduction contraignante. Cette mesure se fonde sur l’idée selon
laquelle le développement économique et social de ces pays étant censé entrainer
inéluctablement une augmentation conséquente de leurs émissions de gaz à effet de serre ainsi
qu’il en a été dans les pays du Nord. Comme la Convention des Nations-Unies, le Protocole de
Kyoto reconnait donc que les pays émergents et les pays en développement doivent s’occuper
prioritairement de leur croissance économique et la lutte contre la pauvreté. Ainsi, en exonérant
ces pays, cela revient à admettre qu’ils doivent se développer à leur tour même si cela doit
dégrader le climat et l’environnement. (Demaze, 2009)
Ce manque de contrainte aux pays émergents et en développement a eu des conséquences
graves sur l’environnement. Plusieurs pays tels que la Chine, l’Inde ou le Brésil ont connu un
grand développement industriel avec un niveau d’émission criant. Selon l’ONU, bien que ce
protocole a permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de certains pays
industrialisés, d’autres pays émergents non concernés sont devenus de très grands pollueurs.
C’est le cas de la Chine, considérée comme pays émergent en 1997, est passée à la première
position des émetteurs des GES en 2006 (RFI, 2020)
Brève conclusion.
Eu égard à tout ce qui précède, globalement il ressort qu'au-delà de l'échéance prévue, le bilan
du protocole de Kyoto s'est avère mitigé.
De prime abord, à en croire les analyses et commentaires des experts, les Nations unies ont
affiché un bilan qui va bien au-delà des objectifs fixés. En effet, l'ONU a assuré que les
émissions de gaz à effet de serre des pays signataires ont reculé de 24 % entre 1990 et 2012.
Cependant, d'après les experts, il faut, à plus d’un titre, relativiser ces résultats. D'autant plus
que ce bilan du protocole de Kyoto ne porte que sur les pays signataires, excluant donc deux
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des plus grands pollueurs du globe : les États-Unis et le Canada. C'est-à-dire les États-Unis sont
les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre et le Canada a vu ses émissions augmenter de
plus de 18 % entre 1990 et 2012. À cet égard, les résultats des efforts de toute une partie du
monde sont donc fortement freinés à l’échelle de la planète.
Pour dire clair, Plusieurs grands pays industrialisés n'ont pas porté à cœur les objectifs du
protocole de Kyoto. Dans cette lancée, la Chine, les États-Unis, le Canada ou encore l’Australie
ont craint que cette contrainte du protocole altère leur développement économique. Les États-
Unis, quant à eux, ont signé sans ratifier l’accord et le Canada s’en est désengagé, menacé d’être
sanctionné parce que le pays ne respectait pas ses objectifs.
À la suite de ce qui vient d'être dit, arrivé à échéance en 2012, le protocole de Kyoto a été
reconduit jusqu’en 2020. Force est cependant de faire remarquer qu'en l'absence de ratification
de la Chine, de la Russie, du Japon, du Canada et des États-Unis, seuls 15 % des émissions
mondiales de gaz à effet de serre étaient concernées.
En définitive, le protocole de Kyoto n'a pas été un échec. Mais, comme le souligne Stéphane
Dion: « Si on n’avait pas eu Kyoto, on serait bien plus mal en point. Mais le danger, c’est de se
dire : « puisqu’on a ça, c’est la preuve qu’on a fait suffisamment d’efforts »
Concrètement, le protocole de Kyoto n'aura permis qu'une baisse réelle des émissions des pays
signataires de 4 %, à peine en deçà de l’objectif de 5%.
Le protocole de Kyoto est donc à percevoir comme le début d’une démarche plus profonde dans
la lutte contre la modification climatique. Forgé autour du principe d’une « responsabilité
commune, mais différenciée ». Ce protocole a consacré les prémisses d'une série continuelle
des contraintes et de l'exigence d'un plus grand effort des pays industrialisés dans la lutte contre
le changement climatique.
Voilà pourquoi le traité qui a fait suite au protocole de Kyoto à l'issue des COP 21 à Paris,
remplacer Kyoto, a eu dans sa mire tous les grands pollueurs de la planète.

5. Objectifs et moyens d’action de l’accord de Paris et de la COP 27

a. Accord de Paris
Face aux problèmes réticents liés au dérèglement climatique, l’accord élaboré à Paris en 2015
lors de la COP 21 avait fixé comme objectifs ci-après :

- Contenir la hausse des températures bien en deçà de 2°C et de s’efforcer de la limiter à


1,5°C ;
- Accroitre les capacités d’adaptation au changement climatique ;
- Rendre les flux financiers compatibles avec les objectifs fixés (cet appui financier est à
titre volontaire, et est communiquer quantitativement tous les 2 ans (art 9).
Les différentes mesures ci-après devront être prises par les parties :

- Plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais
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- La communication et l’actualisation des contributions déterminées au niveau national


que chaque partie prévoit de réaliser. Ceci est fait chaque année afin d’évaluer la
progression par rapport aux années antérieures ;
- Les pays développés devraient continuer de montrer la voie en assumant des objectifs
de réduction des émissions en chiffres absolus à l’échelle de l’économie ; et le pays en
développement, au regard des situations nationales, sont encouragés à passer
progressivement à des objectifs de réduction ou de limitation des émissions à l’échelle
de l’économie et à l’atténuation des efforts d’émissions de GES ;
- Un appui financier sera accordé aux pays en développement pour leur permettre de
prendre des mesures plus ambitieuses ;
- Renforcer les capacités d’adaptation de chaque pays face aux changements climatiques
et de réduire la vulnérabilité à ces changements en vue de contribuer au développement
durable. Cette adaptation vise notamment à l’échange des renseignements, de bonnes
pratiques, de connaissances scientifiques, des expériences et des enseignements qui
concourent à l’application de cet accord.
- Le transfert des technologies de façon à accroitre la résilience aux changements
climatiques et à réduire les émissions de GES, il peut aussi se suivre d’un appui financier
pour le renforcement de la coopération et la mise en place de ces technologies ;
- La création d’un cadre de transparence pour accorde aux pays en développement une
certaine flexibilité dans la mise en œuvre. Ceci vise les communications nationales, les
rapports biennaux et les rapports biennaux actualisés, l’examen et l’évaluation des
analyses internationales sur l’accord.
- Chaque pays devra fournir les informations ci-après : Un rapport d’inventaire des
émissions anthropiques par les sources et des absorptions anthropiques par les puits de
gaz à effet de serre et les informations nécessaires au suivi des progrès accomplis par
chaque partie, ainsi que les informations sur les effets des changements climatiques et
sur l’adaptation à ces changements.
- Chaque pays en développement devrait communiquer des informations aux
financements reçus, technologies et mesures d’adaptation dont il a bénéficié.

b. La COP27
Au cours de la 27e session de la conférence des parties (COP) sur le climat qui a eu lieu à Charm
el-Cheikh en Égypte, les objectifs ci-après ont été pris :

 Adaptation : l’adaptation au changement climatique consiste à apporter des


ajustements aux systèmes, processus et pratiques écologiques, sociaux et économiques
afin de s’adapter à la fois aux effets réels du changement climatique et aux dommages
potentiels à venir. En outre, elle consiste également à tirer le meilleur parti de toutes les
opportunités bénéfiques potentielles associées au changement climatique.
 Atténuation (ou mitigation) : l’atténuation du changement climatique fait référence à
toutes les actions ou efforts entrepris pour réduire les niveaux d’émissions de gaz à effet
de serre dans l’atmosphère afin d’empêcher un nouveau réchauffement de la planète.
L’atténuation peut consister à réduire les sources de ces gaz, par exemple en utilisant de
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nouvelles technologies et des énergies renouvelables, ou à renforcer les « puits » tels


que les forêts et les sols qui stockent ces gaz.
 Financement pour le climat : le financement pour le climat permet aux pays de réduire
les émissions de gaz à effet de serre, par exemple en finançant des énergies
renouvelables comme l’énergie éolienne ou solaire. Grâce à ce financement, les
communautés peuvent également s’adapter aux effets des changements climatiques.
 Pertes et dommages associés au changement climatique : évènements extrêmes et
événements à évolution lente dans les pays en développement qui sont particulièrement
vulnérables aux effets néfastes du changement climatique.

- Moyens d’action de la COP27


La COP 27 est une nouvelle conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques (CCNUCC), et elle a eu pour but de renforcer l’action climatique
au niveau mondial. Pour cela, plusieurs moyens d’action peuvent sont envisagés :
1. Renforcer les engagements climatiques des pays : Les pays doivent revoir et renforcer leurs
engagements pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le
changement climatique. Ces engagements doivent être plus ambitieux et à plus long terme
que ceux pris lors des précédentes conférences des parties.
2. Encourager l’adoption de politiques renforçant l’action climatique : Les pays participants
doivent se pencher sur la possibilité d’adopter des politiques environnementales plus
efficaces afin d’accélérer la transition vers des économies sobres en carbone et résilientes
face aux impacts du changement climatique.
3. Favoriser la mobilisation de financements climatiques : Les pays développés doivent
renforcer leur contribution au financement de la lutte contre le changement climatique dans
les pays en développement, en particulier les pays les plus vulnérables aux effets du
réchauffement climatique.
4. Promouvoir la coopération internationale : La coopération internationale est essentielle
pour renforcer l’action climatique au niveau mondial. Les pays doivent s’engager à partager
les meilleures pratiques en matière d’adaptation et de résilience face aux impacts du
changement climatique.
5. Veiller à ce que les actions engagées soient justes et équitables : Le changement climatique
affecte de manière disproportionnée les pays les plus pauvres et les plus vulnérables. Il est
important de veiller à ce que les actions engagées soient justes et équitables pour tous, et en
particulier pour les populations les plus fragiles.
En somme, la COP 27 était aussi bien l’occasion de concrétiser les engagements pris dans le
cadre de l’Accord de Paris, en renforçant les engagements climatiques des pays, en favorisant
la mobilisation de financements climatiques, en promouvant la coopération internationale et en
veillant à ce que les actions entreprises soient justes et équitables. Les attentes restent jusqu’ à
présent à évaluer.
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6. Politique de la RD Congo et perspectives

Le président Trump avait annoncé son intention de quitter l’accord de Paris en 2017
déclarant qu’il était injuste de laisser les pays comme l’Inde et la Chine utiliser des combustibles
fossiles alors que les USA devraient réduire leur émission de carbone.

Ainsi, le retrait est devenu définitif le 4 novembre 2020 le lendemain de sa défaite à


l’élection présidentielle. Pour le président Donald Trump, l’accord de Paris était un moyen de
limiter les USA dans la course de la compétition technologique et commerciale avec la Chine
et la Russie. Ce retrait des USA de l’accord de Paris fut une grande déception pour les
défenseurs du climat. Il fallait attendre l’arrivée de Joe Biden pour voir les USA réintégrer
l’accord de Paris.

En effet quelques temps après l’avènement au pouvoir de Joe Biden, celui-ci s’est
engagé à faire de la lutte contre le changement climatique une priorité de son administration et
à réintégrer l’accord de Paris. Il s’agit là d’un changement de paradigme qui rompt radicalement
avec la vision climato-sceptique de son prédécesseur.

L’engagement américain est alors considéré comme essentiel au succès de principales


négociations mondiales sur le climat afin de finaliser les règles de fonctionnement de l’accord
de Paris.

Quels sont les projets de Joe Biden sur le changement climatique ?

Le président américain a une liste ambitieuse d’objectifs climatiques dont :

 Mettre les USA sur la voie de l’objectif d’émissions nettes de carbone nulles d’ici
2050 ; ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour l’objectif de 1,5°C ;
 Rétablir les USA dans leur rôle de leader mondial de l’action en faveur du climat ;
 Annuler le controversé oléoduc Keystone XL qui aurait transporté le pétrole sur une
distance de 1 931 km de l’Alberta (au Canada) au Nebraska (aux USA) ;
 Faire adopter une loi ambitieuse octroyant des subventions et contribuant à réduire
les émissions du Gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.

Eu égard à ce dernier objectif, force est de noter que le président Joe Biden a
promulgué en 2022 l’une des plus ambitieuses lois en matière de climat des USA. Il s’agit de
la loi « Inflation Reduction Act » qui comprend un investissement de plus de 370 milliards $ et
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promet de réduire de 40% les émissions de GES du pays d’ici 2030. Cette loi comporte 5
mesures phares pour lutter contre les changements climatiques.

a. Offrir des crédits d’impôt pour l’achat de véhicule électrique

Les Américains auront droit à un crédit d'impôt de 7500$ sur l'achat d'une voiture
électrique neuve et de 4000$ sur l'achat d’un véhicule électrique usagé. Le gouvernement
s’engage aussi à rembourser 30% des coûts d’installation de panneaux solaires sur le toit de la
maison.

Ces crédits d'impôt permettront aux Américains de se procurer des technologies à


faible coût énergétique, et donc, ils faciliteront la transition du pays vers l'énergie renouvelable.
Cela permettra aussi aux citoyens de réduire leur dépendance à l'énergie fossile, comme
l’essence, dont le coût a considérablement augmenté dans les derniers mois.

b. Financer les transports propres pour les plus défavorisés

La réforme comprend aussi un investissement de 60 milliards $ qui vise à financer les


initiatives de justice environnementale dans les communautés défavorisées. De ce montant,
trois milliards seront consacrés à la promotion de transports propres pour tous dans les quartiers
noirs, latino-américains, autochtones ou à faibles revenus, qui sont historiquement sous-
financés.

La réforme permettra à ces communautés de faire face, entre autres, à la mauvaise


qualité de l'air et aux autres problèmes de santé publique dans leurs quartiers. De même, le
gouvernement américain investira 20 milliards $ dans les communautés rurales afin de protéger
la production alimentaire ainsi que les forêts du réchauffement climatique, et ainsi les rendre
plus résilientes.

c. Réduire les émissions de méthane

Pour la première fois, le Congrès va fixer des limites à l'industrie pétrolière concernant
les fuites de méthane, un gaz à effet de serre 86 fois plus puissant que le carbone sur une période
de 20 ans. Les compagnies gazières devront donc payer une amende salée si elles dépassent le
niveau d'émission permis.
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Le méthane coûtera aussi plus cher à extraire des terres publiques, par exemple, lors
de travaux de ventilation. Des fonds seront également investis pour surveiller les fuites de
méthane qui aurait pu passer sous le radar autrement.

d. Fabriquer de l'énergie propre

Au total, 60 milliards $ seront consacrés à la fabrication d'énergie propre en sol


américain, comme la fabrication de panneaux solaires, d'éoliennes et de batteries qui seront
ensuite vendus à la population. La fabrication d'énergie propre aux États-Unis est toutefois
risquée, selon les experts, et nécessite un plan à long terme pour que ça fonctionne.

e. Inspirer d’autres pays

Après l'adoption de ce projet de loi, soit l'un des pays les plus puissants au monde,
plusieurs gros émetteurs de gaz à effets de serre pourraient lui emboîter le pas. La réforme
renforce, entre autres, la crédibilité des États-Unis dans la lutte climatique au niveau
international.

C'est sûr que c'est encourageant, parce qu'on sait que lorsqu'on parle de changements
climatiques, il y a toujours un problème d'action collective. De voir un gros pays avec une
grosse économie comme les États-Unis et les voir aller de l'avant, c'est sûr que c'est un signal
encourageant pour les autres pays qui sont tous solidaires à la cause.

Quelle politique congolaise avec les USA face aux enjeux du changement climatique

Au regard de la richesse de sa biodiversité, le changement climatique apparaît comme une


aubaine pour la RDC afin de booster son développement. Il n’est pas logique de protéger
l’environnement lorsque sa population est sous développée. Il est question de pratiquer le
réalisme écologique, pour tenir compte du fait que les gens ont faim, ils sont pauvres et qu’il
faut créer des emplois durables verts (assainissement et recyclage, tourisme écologique,
agriculture durable, agroforesterie, énergies renouvelables, desserte en eau potable, éco
industrie, alimentation biologique, relance de la production intérieure et le changement des
modes de production et de consommation). Pour ce, la coopération reste la voie maitresse mais
à condition de savoir identifier son intérêt. Pour y parvenir, plusieurs actions méritent d’être
menées :
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 Développer une diplomatie verte permettant d’attirer les investissements

La diplomatie devrait donner priorité à l’arrivée des investisseurs œuvrant dans le


secteur de la transformation de nos matières premières pour nous permettre d’éviter
l’exportation des emplois et des revenus. Quel avantage tire la République des exportations des
minerais et des grumes à l’état naturel ? C’est ici le lieu pour réclamer que l’on reconnaisse à
la diplomatie de notre pays le leadership dans les négociations des projets structurants comme
le développement des chaines de valeur du cobalt, dont on parle actuellement ; un projet de
dimension continentale impliquant plusieurs pays et plusieurs sous-régions africains.

 Se spécialiser dans la chaine de valeur de production des véhicules électriques


américains

La batterie haute tension qui est l’élément central du véhicule électrique est constituée
de cellules électrochimiques. Ce sont elles qui stockent l’énergie dont a besoin le véhicule
électrique pour faire fonctionner le moteur.

Le lithium, le nickel, le cobalt et manganèse sont capables d’emmagasiner


d’importantes quantités d’énergies dans un format compact. C’est la raison pour laquelle ces
matériaux sont utilisés dans la fabrication d’une batterie de voiture électrique.

Quels sont les avantages de la production locale des batteries électriques pour la RDC ?

Les avantages de la production des batteries en RDC sont : Réduction du coût de


production et Stabilité politique

 Réduction du coût de production

Il est important de noter que la batterie produite en RDC sera beaucoup moins chère
car : le transport sera quasi nul et la main d’œuvre sera réduite pratiquement de 50%. De ce fait,
le coût du produit fini sera ainsi beaucoup moins cher que celui que nous avons actuellement.

 Stabilité politique

Depuis près de 20 ans, l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) subit


les conséquences du génocide rwandais. La région des Kivu est éloignée de la capitale,
Kinshasa, qui n’y exerce quasiment aucun contrôle effectif. Ce vide laissé par un État congolais
« failli » est à l’origine d’une tension persistante entre la RDC et le Rwanda, la région étant une
zone grise abritant de nombreux groupes armés congolais et étrangers. Les Kivu sont ainsi
devenus un champ de manœuvre pour des hommes en armes qui y cherchent des moyens de
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subsistance (alimentaire) et des sources de revenu leur permettant de soutenir les opérations, en
même temps qu’une sorte d’exutoire géographique pour le surcroît de population massée autour
des Grands Lacs. Par contre, une production locale c’est-à-dire transformation sur place, cela
réduirait sensiblement voire même pourrait faire disparaitre la production illicite et augmentera
la traçabilité des minerais.
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7. Conclusion

La RDC pourrait tirer meilleure partie de ses richesses minérales exceptionnelles, en


commençant par rendre le cadre réglementaire transparent, en le stabilisant et en rassurant pour
attirer les investisseurs américains. Pour développer ces mines qui donneront un jour du lithium,
du nickel et d’autres métaux, il faut d’abord les découvrir, c’est-à-dire investir dans la recherche
et l’exploration, pour identifier des gisements et les développer en mines plus tard. Outre un
cadre réglementaire et un régime fiscal attractif, il faut une capacité institutionnelle pour
administrer le secteur et un encadrement effectif de l’administration des mines pour assurer aux
investisseurs américains les conditions optimales d’investissement.

De plus, la RDC, en tant que pays-solution au réchauffement climatique, devrait capter


le marché américain pour faire bénéficier sa population par la transformation de ses minerais
qui ne doivent plus être exportés à l’état brut, et ce, conformément au nouveau code minier dont
le moratoire de 3 ans accordé aux opérateurs miniers a expiré.
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Références bibliographiques

1. Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires – Ministère de la


Transition énergétique. La France à la COP27.
https://www.ecologie.gouv.fr/cop27#:~:text=%C3%89v%C3%A9nement%20majeur%20
du%20calendrier%20climatique,du%206%20au%2018%20novembre.
2. COP27 : Aux Etats-Unis, de premiers actes concrets, après les engagements.
https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/cop27-aux-etats-unis-de-premiers-
actes-concrets-apres-les-engagements-1877350.
3. IPCC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), 2021. Changement
climatique 2021 : Rapport de synthèse. Contribution des Groupes de travail I, II et III au
sixième cycle d’évaluation. https://www.ipcc.ch//fr//report//ar6//wg1-2-3-ar6-synthesis-
report//
4. Hansen, J. et al., 2012. Climate change and trace gases. Philosophical Transactions of the
Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences, 370(1974), pp.4191-
4210. Doi : 10.1098//rsta.2012.0041
5. https://www.geo.fr/environnement/protocole-de-kyoto-enjeux-et-bilan-193595
6. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/706861/dix-ans-protocole-kyoto-changements-
climatiques-bilan-echec
7. Ajala, I. (2009). Le changement climatique, le protocole de Kyoto et les relations
translatiques. POLITIQUES ETRANGERE, 103-116.
8. Demaze, M. T. (2009). Le protocole de Kyoto, le clivage Nord-Sud et le défi du
développement durable. L'espace Géographique, 139-156.
9. ONU. (2020, Juin 17). La deuxième phase du protocole de Kyoto sur la réduction des
émissions est atteignables. https://unfcc.int
10. RFI. (2020, Février 16). Le protocole de Kyoto, déjà "insuffisant" à son lancement, fete ses
quinze ans. https://www.rfi.fr
11. Stern, N.H., 2007. The Economics of Climate Change: The Stern Review. Cambridge
University Press. Doi : 10.1017//cbo9780511817434
12. Solomon, S. et al., 2007. Climate Change 2007: The Physical Science Basis. Contribution
of Working Group I to the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on
Climate Change. Cambridge University Press. Doi : 10.1017//CBO9780511546013
13. Cook, J., 2019. The Consensus on Anthropogenic Global Warming Matters. Environmental
Research Letters, 14(12), p.124016. doi : 10.1088//1748-9326//ab57b5
14. https://www.state.gov/translations/french/le-president-biden-annonce-de-nouvelles-
initiatives-lors-de-la-cop27-pour-renforcer-le-leadership-des-etats-unis-dans-la-lutte-
contre-le-changement-climatique
15. Wuebbles, D.J. et al., 2017. Executive Summary. In: Climate Science Special Report:
Fourth National Climate Assessment, Volume I. U.S. Global Change Research Program.
Doi : 10.7930//J0DJ5CTG.
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Table de matières

1. Introduction ......................................................................................................................... 1
2. Contexte et justification ...................................................................................................... 2
3. Causes et Impacts du réchauffement climatique ................................................................. 2
4. Évaluation du protocole de Kyoto ...................................................................................... 5
5. Objectifs et moyens d’action de l’accord de Paris et de la COP 27.................................... 8
6. Politique de la RD Congo et perspectives ......................................................................... 11
7. Conclusion ........................................................................................................................ 16
Références bibliographiques .................................................................................................... 17
Table de matières ..................................................................................................................... 18

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