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Avril 2023
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1. Introduction
2. Contexte et justification
L’effet de serre
Dès le 19ème siècle, les scientifiques faisaient déjà l’hypothèse que la température sur
terre dépendait d’un phénomène appelé l’effet de serre. En résumé, s’il fait relativement chaud
sur terre, c’est parce que notre atmosphère est constituée de gaz qui retiennent la chaleur, un
peu comme une serre. Des chercheurs comme Joseph Fourier, John Tyndall ou Svante August
Arrhenius ont tous travaillé sur cette question, et ont progressivement démontré comment ce
phénomène se produisait et quels gaz en étaient responsables. On a donc su assez tôt que les
gaz comme la vapeur d’eau ou le dioxyde de carbone jouaient un rôle dans le réchauffement de
notre atmosphère. De ce fait, quand la composition de l’atmosphère se modifie, l’effet de serre
change et cela influence la température sur terre.
Cet effet de serre est indispensable à l’équilibre des écosystèmes terrestres. Sans lui,
tout serait différent car la température ne parviendrait pas à réchauffer durablement la planète.
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Le problème, c’est que depuis 150 ans à 200 ans, on constate que cet effet de serre semble «
perturbé » et amplifié.
a. Causes Anthropiques
1) La production d’énergie
La production d’électricité et de chaleur par la combustion de combustibles fossiles est
à l’origine d’une grande partie des émissions mondiales ; la majeure partie de l’électricité est
produite par la combustion de Charbon, du pétrole et de gaz, ce qui génère le dioxyde de carbone
et l’oxyde nitreux, puissants gaz à effet de serre.
2) La fabrication de produits
Le secteur manufacturier et l’industrie génèrent des émissions principalement dues à la
combustion fossile pour produire de l’énergie nécessaire à la fabrication de produits tels que le
ciment, le fer, les matières plastiques. Les matières plastiques sont fabriquées à partir des
produits chimiques issus de combustibles fossiles.
3) L’abattage de forêts
L’abattage de forêts pour l’exploitation agricole, de pâturage, etc. entraîne des émissions
des gaz à effet de serre. En effet, les arbres coupés libèrent le carbone qu’ils ont stocké. Les
forêts absorbent le dioxyde de carbone et leur destruction limite également la capacité de la
nature à empêcher les émissions dans l’atmosphère.
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6) La surconsommation
Le logement dans lequel on vit, l’énergie que l’on consomme, le mode de déplacement
que l’on utilise, ce que l’on mange et la quantité de déchets que l’on met au rebus sont autant
d’éléments contribuant aux émissions de gaz à effet de serre. Donc, nos modes de vie ont une
incidence profonde sur notre planète.
Il est clair que ces activités anthropiques ont un impact non négligeable sur toute forme
de vie de la planète Terre. Les émissions de gaz à effet de serre enveloppant la terre, retiennent
la chaleur du soleil, ce qui entraine un réchauffement et changement climatique.
Le monde se réchauffe dorénavant à une vitesse jamais observée dans l’histoire
documentée ; au fil de temps, les températures élevées entrainent des variations climatiques qui
déstabilisent l’équilibre habituel de la nature. Cette situation pose de nombreux risques pour les
êtres et toute autre forme de vie sur terre.
b. Causes naturelles
Moins déterminants que l’activité humaine dans le réchauffement climatique, les facteurs
naturels tels que des changements de l’activité volcanique, de l’émission de l’énergie solaire et
de l’orbite de la terre autour du soleil peuvent altérer le climat de la planète.
Par exemple, le réchauffement climatique peut être dû à un changement de l’intensité du
rayonnement solaire arrivant sur terre ; celle-ci n’étant toujours pas la même au fil du temps et
des tâches solaires qui s’effectuent sur terre.
Quant à l’activité volcanique, les éruptions crachent du CO2, qui lui-même contribue au
réchauffement climatique.
Le protocole de Kyoto est un accord international visant la réduction des émissions de gaz à
effet de serre, qui s'est ajouté à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995. Il a été signé
le 11 décembre 1997 lors de la troisième conférence des parties à la convention (COP 3) à
Kyoto, au Japon.
Entré en vigueur en 2005, ce protocole tend à réduire les émissions de six gaz à effet de serre:
le dioxyde de carbone (CO2); le méthane (CH4); l'oxyde nitreux (N2O); l'hydrofluorocarbure
(HFCs); l'hydrocarbure perfluoré (PFCs); l'hexafluorure de soufre (SF6).
En substance, à son temps, ce protocole visait à réduire, entre 2008 et 2012, d'au moins 5 % par
rapport au niveau de 1990, les émissions de ces six gaz à effet de serre, afin de limiter le
réchauffement climatique, préjudiciable au bien-être collectif de l'humanité. C'est, en fait, une
convention internationale qui raisonne comme une prise de conscience collective de l’urgence
d’agir en faveur de l’environnement. C'est, par ailleurs, une forme de reconnaissance de la
responsabilité des pays industrialisés dans le changement climatique.
Pour cette fin, dans la foulée de son contenu, ce protocole comporte des objectifs contraignants
et quantifiés de limitation et de réduction des gaz à effet de serre. C'est-à-dire les Parties
contractantes de cet accord s’engagent globalement à réduire leurs émissions de gaz à effet de
serre d'au moins 5% par rapport aux niveaux de 1990 et ce, durant la période 2008-2012.
Pour tout dire, Il s'agit au fond, d'un protocole connu pour être le premier accord international
visant à réduire les émissions des gaz à effet de serre, dont l’ultime idéal était de contraindre
les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Quid alors de son bilan, quelle évaluation faire sur sa mise en application, plus de vingt ans
après sa signature ?
D'entrée de jeu, il importe de rappeler que l'évaluation vise en général à déterminer l’efficacité,
l’efficience, l’impact, la durabilité et la pertinence des objectifs d’un projet ou d'une
organisation.
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Suivant l’alinéa 14 de l’article 3 du protocole de Kyoto, chacune des Parties visées s’efforce de
s’acquitter de ses engagements de manière à réduire au minimum les conséquences sociales,
environnementales et économiques néfastes pour les pays en développement Parties. Ceci a fait
du protocole de Kyoto comme étant un mécanisme de reconnaissance de la responsabilité des
pays industrialisés dans le changement climatique.
Bien que le protocole ne contraignait pas les pays en développement à diminuer leurs émissions,
cela ne signifiait pas pour autant qu’ils n’étaient pas concernés car le protocole incluait des
méthodes les incitant à contrôler leurs émissions (Ajala, 2009).
des plus grands pollueurs du globe : les États-Unis et le Canada. C'est-à-dire les États-Unis sont
les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre et le Canada a vu ses émissions augmenter de
plus de 18 % entre 1990 et 2012. À cet égard, les résultats des efforts de toute une partie du
monde sont donc fortement freinés à l’échelle de la planète.
Pour dire clair, Plusieurs grands pays industrialisés n'ont pas porté à cœur les objectifs du
protocole de Kyoto. Dans cette lancée, la Chine, les États-Unis, le Canada ou encore l’Australie
ont craint que cette contrainte du protocole altère leur développement économique. Les États-
Unis, quant à eux, ont signé sans ratifier l’accord et le Canada s’en est désengagé, menacé d’être
sanctionné parce que le pays ne respectait pas ses objectifs.
À la suite de ce qui vient d'être dit, arrivé à échéance en 2012, le protocole de Kyoto a été
reconduit jusqu’en 2020. Force est cependant de faire remarquer qu'en l'absence de ratification
de la Chine, de la Russie, du Japon, du Canada et des États-Unis, seuls 15 % des émissions
mondiales de gaz à effet de serre étaient concernées.
En définitive, le protocole de Kyoto n'a pas été un échec. Mais, comme le souligne Stéphane
Dion: « Si on n’avait pas eu Kyoto, on serait bien plus mal en point. Mais le danger, c’est de se
dire : « puisqu’on a ça, c’est la preuve qu’on a fait suffisamment d’efforts »
Concrètement, le protocole de Kyoto n'aura permis qu'une baisse réelle des émissions des pays
signataires de 4 %, à peine en deçà de l’objectif de 5%.
Le protocole de Kyoto est donc à percevoir comme le début d’une démarche plus profonde dans
la lutte contre la modification climatique. Forgé autour du principe d’une « responsabilité
commune, mais différenciée ». Ce protocole a consacré les prémisses d'une série continuelle
des contraintes et de l'exigence d'un plus grand effort des pays industrialisés dans la lutte contre
le changement climatique.
Voilà pourquoi le traité qui a fait suite au protocole de Kyoto à l'issue des COP 21 à Paris,
remplacer Kyoto, a eu dans sa mire tous les grands pollueurs de la planète.
a. Accord de Paris
Face aux problèmes réticents liés au dérèglement climatique, l’accord élaboré à Paris en 2015
lors de la COP 21 avait fixé comme objectifs ci-après :
- Plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais
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b. La COP27
Au cours de la 27e session de la conférence des parties (COP) sur le climat qui a eu lieu à Charm
el-Cheikh en Égypte, les objectifs ci-après ont été pris :
Le président Trump avait annoncé son intention de quitter l’accord de Paris en 2017
déclarant qu’il était injuste de laisser les pays comme l’Inde et la Chine utiliser des combustibles
fossiles alors que les USA devraient réduire leur émission de carbone.
En effet quelques temps après l’avènement au pouvoir de Joe Biden, celui-ci s’est
engagé à faire de la lutte contre le changement climatique une priorité de son administration et
à réintégrer l’accord de Paris. Il s’agit là d’un changement de paradigme qui rompt radicalement
avec la vision climato-sceptique de son prédécesseur.
Mettre les USA sur la voie de l’objectif d’émissions nettes de carbone nulles d’ici
2050 ; ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour l’objectif de 1,5°C ;
Rétablir les USA dans leur rôle de leader mondial de l’action en faveur du climat ;
Annuler le controversé oléoduc Keystone XL qui aurait transporté le pétrole sur une
distance de 1 931 km de l’Alberta (au Canada) au Nebraska (aux USA) ;
Faire adopter une loi ambitieuse octroyant des subventions et contribuant à réduire
les émissions du Gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.
Eu égard à ce dernier objectif, force est de noter que le président Joe Biden a
promulgué en 2022 l’une des plus ambitieuses lois en matière de climat des USA. Il s’agit de
la loi « Inflation Reduction Act » qui comprend un investissement de plus de 370 milliards $ et
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promet de réduire de 40% les émissions de GES du pays d’ici 2030. Cette loi comporte 5
mesures phares pour lutter contre les changements climatiques.
Les Américains auront droit à un crédit d'impôt de 7500$ sur l'achat d'une voiture
électrique neuve et de 4000$ sur l'achat d’un véhicule électrique usagé. Le gouvernement
s’engage aussi à rembourser 30% des coûts d’installation de panneaux solaires sur le toit de la
maison.
Pour la première fois, le Congrès va fixer des limites à l'industrie pétrolière concernant
les fuites de méthane, un gaz à effet de serre 86 fois plus puissant que le carbone sur une période
de 20 ans. Les compagnies gazières devront donc payer une amende salée si elles dépassent le
niveau d'émission permis.
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Le méthane coûtera aussi plus cher à extraire des terres publiques, par exemple, lors
de travaux de ventilation. Des fonds seront également investis pour surveiller les fuites de
méthane qui aurait pu passer sous le radar autrement.
Après l'adoption de ce projet de loi, soit l'un des pays les plus puissants au monde,
plusieurs gros émetteurs de gaz à effets de serre pourraient lui emboîter le pas. La réforme
renforce, entre autres, la crédibilité des États-Unis dans la lutte climatique au niveau
international.
C'est sûr que c'est encourageant, parce qu'on sait que lorsqu'on parle de changements
climatiques, il y a toujours un problème d'action collective. De voir un gros pays avec une
grosse économie comme les États-Unis et les voir aller de l'avant, c'est sûr que c'est un signal
encourageant pour les autres pays qui sont tous solidaires à la cause.
Quelle politique congolaise avec les USA face aux enjeux du changement climatique
La batterie haute tension qui est l’élément central du véhicule électrique est constituée
de cellules électrochimiques. Ce sont elles qui stockent l’énergie dont a besoin le véhicule
électrique pour faire fonctionner le moteur.
Quels sont les avantages de la production locale des batteries électriques pour la RDC ?
Il est important de noter que la batterie produite en RDC sera beaucoup moins chère
car : le transport sera quasi nul et la main d’œuvre sera réduite pratiquement de 50%. De ce fait,
le coût du produit fini sera ainsi beaucoup moins cher que celui que nous avons actuellement.
Stabilité politique
subsistance (alimentaire) et des sources de revenu leur permettant de soutenir les opérations, en
même temps qu’une sorte d’exutoire géographique pour le surcroît de population massée autour
des Grands Lacs. Par contre, une production locale c’est-à-dire transformation sur place, cela
réduirait sensiblement voire même pourrait faire disparaitre la production illicite et augmentera
la traçabilité des minerais.
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7. Conclusion
Références bibliographiques
Table de matières
1. Introduction ......................................................................................................................... 1
2. Contexte et justification ...................................................................................................... 2
3. Causes et Impacts du réchauffement climatique ................................................................. 2
4. Évaluation du protocole de Kyoto ...................................................................................... 5
5. Objectifs et moyens d’action de l’accord de Paris et de la COP 27.................................... 8
6. Politique de la RD Congo et perspectives ......................................................................... 11
7. Conclusion ........................................................................................................................ 16
Références bibliographiques .................................................................................................... 17
Table de matières ..................................................................................................................... 18