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I. Etat de la question
Vingt-cinq années plus tard, ce sont plus de 15 000 scientifiques qui renouvellent cette
alerte dans un article publié par le magazine « Bioscience ». Ils soulignent l’échec de
l’humanité à faire face aux défis environnementaux. L’exacerbation de ces problèmes met
aujourd’hui en péril l’intérêt commun de l’espèce humaine. Les craintes se focalisent
essentiellement sur l’enième extinction de masse et le changement climatique. Les signataires
déplorent particulièrement l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre qui provient
de la combustion de combustibles fossiles, de la déforestation et de la production agricole,
plus particulièrement l’élevage de ruminants à destination de la consommation d’aliments
carnés.
Une remise en cause de nos modes de vie apparaît indispensable, et des transformations
aussi drastiques qu’ambitieuses doivent être entreprises dans les politiques économiques et
démographiques et de nouvelles législations doivent naitre pour encadre le secteur
économique qui tend à causer de grands dommages à l’environnement. Les croissances
démographique et économique sont parmi les plus importants vecteurs d’augmentation
d’émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion de combustibles fossiles. C’est
pourquoi notre travail préconise la réorientation des objectifs économiques actuellement
centrés sur la croissance du produit intérieur brut et l’accumulation des richesses, vers le
soutien aux écosystèmes et à la qualité de vie, en priorisant les besoins fondamentaux et la
1
H. W. Kendall, World scientists’ warning to humanity, 18 novembre 1992
1
réduction des inégalités tout en tenant compte de l’adaptation des législations face aux crises
environnementales. Car en effet, la poursuite de la croissance économique est incompatible
avec la soutenabilité à long terme de la biosphère, à cause de l’extraction excessive de
matériaux et la surexploitation des écosystèmes.
II. Problématique
Les difficultés rencontrées par la plupart de gouvernements mondiaux pour atteindre les
objectifs internationaux environnementaux questionnent la compatibilité du système
économique mondialisé actuel avec le développement durable, tel que défini par le rapport
Notre avenir à tous : « un développement qui répond aux besoins des générations du présent
sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
2
de l’environnement est un exemple symptomatique de la relation complexe et même
paradoxale entre les disciplines juridiques et scientifiques5. Toutefois, le droit doit concilier
tous les intérêts en jeu, et n’est pas soumis au seul diktat des sciences écologiques. Les enjeux
économiques, sociaux, politiques, éthiques et culturels doivent également être « entendus », et
leur prise en compte est indispensable pour s’engager sur la voie d’un développement durable.
Les experts ne peuvent remplacer les décideurs, considérés à tort ou à raison comme les
plus à même d’adopter des règles de droit dans l’intérêt public.
Pourtant, les multiples atteintes à l’environnement sont le fait de l’être humain, et par
conséquent, lui- seul peut y remédier. A cet égard, d’une part adopter une perspective
juridique sur l’intégration de l’économie, et plus particulièrement l’objectif de croissance
économique dénoncé par de nombreux scientifiques, dans le droit de l’environnement apparaît
pertinent pour analyser son évolution et les interactions en résultant.
D’autre part, en théorie, le droit de l’environnement national et son application par les
services de l’Etat auraient dû garantir le respect des objectifs environnementaux édictés tant
au niveau international que national. L’administration dispose des informations pertinentes
pour autoriser les seules activités ne compromettant pas la protection de l’environnement
légalement souhaitée. Mais elle se voit également conférer des « pouvoirs de négociations
importants » avec les acteurs économiques9.
5
R. Romi, « Science et droit de l’environnement : la quadrature du cercle », AJDA 1991, p. 432
6
J.-M. Lavieille, H. Delzangles, C. Le Bris, Droit international de l’environnement, op. cit., p. 19
7
Idem
8
Idem
9
Centre de recherche en droit économique, « Introduction au droit économique de l’environnement », pp. 15-
37, dans Pour un droit économique de l’environnement, Mélanges en l’honneur de G.J. Martin, éd. A. Frison-
Roche, 2013, p. 16
3
domaine dans lequel le pouvoir judiciaire doit relever le plus grand défi et paradoxalement
c’est pourtant l’un des domaines de l’administration judiciaire avec lequel le pouvoir
judiciaire est le moins familiarisé. C’est également dans ce domaine qu’il dispose du moins
bon équipement pour travailler, que ce soit au moyen de concepts, de procédures,
d’informations sur la jurisprudence ou d’accès aux matériels pertinents.
Les enquêtes, les sondages sont des méthodes utilisées en vue d’accéder à l’information.
Aussi en raison du défaut de publications judiciaires congolaises, les jurisprudences
françaises, belges et autres nous servent de référence.
L’intérêt qui sous-tend le choix de notre sujet s’apprécie dans une approche à triple
dimension : scientifique, pédagogique et sociale.
Dans sa dimension scientifique, nous comptons apporter notre modeste contribution à la
littérature scientifique en analysant quelques questions liées aux dommages causés à
l’environnement.
Enfin la dimension sociale face aux multiples exactions et questions qu’on observe dans
le débat public des questions qui touchent à l’environnement avec la montée en puissance de
l'éthique notamment dans les domaines de la bioéthique et de la fin de vie.
4
V. Délimitation
Dans le temps, notre étude va s’étendre sur la période de 2011 à nos jours, année qui
marque l’adoption de la mise en vigueur de la loi numéro 11 /009 du 9 juillet 2011 portant
principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement. En passant par l’année
2015 qui marque l’adoption au niveau international des objectifs de développement durable à
l’horizon 203010.
Dans l’espace, notre étude s’étend sur la République Démocratique du Congo afin de
pouvoir vérifier l’effectivité de la mise en application de cette loi ainsi que la relation avec le
développement économique de la RDC.
10
La résolution A/RES/70/1 intitulé « Transformer notre monde le programme de développement durable à
l’horizon » de 2015
5
PLAN SOMMAIRE
INTRODUCTION
Section 1 : La loi du 9 juillet 2011 face l’adoption des objectifs de développement durable à
l’horizon 2030
Section 2 : L’intrication du droit interne de l’environnement dans les relations
d’investissements internationaux, un obstacle à son renforcement.
Section 3 : Considérations générales, critiques et perspectives.
CONCLUSION
6
CHAPITRE 1 : PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DES OPÉRATEURS
ÉCONOMIQUES ET INVESTISSEURS ÉTRANGERS
Le droit de l’environnement, bien que relativement nouveau dans la famille des sciences
juridiques, a connu une évolution vertigineuse depuis quelques décennies grâce à ses bases
théoriques et opératoires, qui se sont affinées et approfondies au fil des temps. Les principes
et concepts qui constituent d’importantes bases théoriques de cette branche du droit ont
stimulé et enrichi son développement au cours des dernières années pour en faire une
discipline moderne11.
Les décennies récentes ont vu l’apparition des principes de base de protection de
l’environnement à travers plusieurs instruments non juridiques, notamment les Déclarations
de Stockholm (1972), de Rio (1992), de Johannesburg (2002) et de Rio+20 (2012). Ces
différents documents ont développé des principes fondamentaux de protection de
l’environnement qui doivent guider aujourd’hui toutes les politiques environnementales à
travers le monde. Ces principes ont par la suite connu une consécration juridique, aussi bien
au niveau international qu’au niveau national, pour devenir, en quelque sorte, des principes de
droit de l’environnement.
Il s’agit donc d’analyser ici les principes fondamentaux de protection de
l’environnement, les instruments juridiques internationaux relatifs à la protection de
l’environnement ainsi que les instruments juridiques nationaux y afférant.
Le droit de l’environnement repose sur de grands principes juridiques. Ils résultent soit
du droit international conventionnel ou coutumier, soit du droit national à travers les
constitutions ou les lois cadre sur l’environnement. Souvent c’est une formulation initiée à
l’échelle internationale qui est reprise au niveau national. Ces principes participent largement
à la mondialisation du droit de l’environnement, et même dans une certaine mesure à une
forme d’acculturation des droits nationaux de l’environnement. Ces principes se situent en
amont et en aval de la protection de l’environnement12.
Ainsi en amont, il est constaté la réduction et l’élimination des modes de production et
de consommation non viables, les méthodes de production propres, l’évaluation des activités
pouvant avoir des effets nocifs sur l’environnement, l’utilisation équitable et durable d’une
ressource partagée ; le devoir de tout Etat est d’éviter de causer des dommages à
l’environnement.
11
G. CANIVET, L. LAVRYSEN et D. GUIHAL, Manuel judiciaire de droit de l’environnement, Nairobi,
PNUE, 2006, p. 27.
12
J.M. LAVIEILLE, Les principes généraux du droit international de l’environnement et un exemple : le
principe de précaution, cours de master en droit international et comparé de l’environnement, Université de
Limoges, 2016, p. 4.
7
Il existe aussi des disciplines juridiques prenant en compte les principes ou
préoccupations environnementales13.
En aval de la protection, c’est-à-dire au moment où les choses tournent mal ou après la
catastrophe et les dommages : la notification des situations critiques, la coopération
transfrontière en cas d’accident industriel, le devoir d’assistance écologique pour les Etats
sinistrés, la responsabilité pour dommages causés à l’environnement et le principe pollueur-
payeur.
C’est ce qui fait que les principes de protection de l’environnement ont une fonction
d’anticipation pour certains, une fonction de réparation pour d’autres, dans certains cas une
fonction hybride constituant « une troisième catégorie de principes », lorsqu’ils sont
applicables en amont et en aval.
Il y a lieu d’examiner d’abord les principes ayant une portée anticipatrice, ensuite ceux
ayant une portée réparatrice et enfin la troisième catégorie de principes qui présentent une
portée mixte.
Ces principes peuvent être classés selon qu’ils permettent une anticipation directe des
effets sur l’environnement ou qu’ils opèrent de façon indirecte.
Parmi les principes permettant une anticipation directe en amont et visant à empêcher
toute survenance immédiate, possible ou probable des dommages sur l’environnement, on
distingue cinq principes : le principe de prévention, le principe de précaution, le principe de
correction à la source, le principe de participation et le principe d’intégration.
13
Grégoire BAKANDEJA wa PUNGU, Notes de cours d’initiation aux problèmes d’environnement, Université
catholique du Congo, 2020,p.7.
14
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, 10 déc. 1982, art. 206.
15
Art. 14 de la convention sur la diversité biologique
8
Principe de précaution est l’un des plus importants de la Déclaration de Rio sur
l’environnement et le développement : « Pour protéger l’environnement, des mesures de
précaution doivent être largement appliquées par les États selon leurs capacités. En cas de
risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne
doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption des mesures effectives visant à
prévenir la dégradation de l’environnement ».
La précaution vise à limiter des risques potentiels, mais scientifiquement incertains. On
prend des mesures face à un risque mal connu ou inconnu. La prévention par contre est la
gestion à priori d’un risque connu. Le principe de précaution vise à contrôler des risques
avérés tandis que le principe de précaution s’applique à la fois sur le terrain pénal et sur celui
des dommages et intérêts. Bien sûr, ce n’est pas un remède miracle face au productivisme,
mais il n’est pas non plus une idée ou un moyen à ranger dans les accessoires inutiles. Il
correspond à une attitude à adopter face à un risque mal connu ou inconnu ; c’est donc une
sorte de guide politique et éthique, mais aussi un principe de droit ayant des effets de droit et
devant être contrôlé et sanctionné juridiquement.
Au niveau national, chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives
à l’environnement que détiennent les autorités publiques, y compris aux informations relatives
aux substances et activités dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de
participer aux processus de prise de décision. Les États doivent faciliter et encourager la
sensibilisation et la participation du public en mettant les informations à la disposition de
celui-ci. Un accès effectif à des actions judiciaires et administratives, notamment des
réparations et des recours, doit être assuré. »
16
Dans son principe 8, la Déclaration de Rio prône la réduction et l’élimination des modes de production et de
consommation non viables.
17
L’écoconception est la nécessité d’intégrer la préoccupation environnementale dès la conception des produits
de manière à ce qu’ils soient facilement recyclables
9
En définitive, l’action en amont dans la protection de l’environnement reste la plus
préconisée. Mais étant entendu qu’il est difficile, voire quasiment impossible de juguler les
effets environnementaux possibles ou probables en empêchant leur réalisation, des principes
intervenant dans une action en aval de l’événement environnemental permettent de réparer les
effets survenus.
S’il n’a pas été possible d’intervenir par anticipation, il est souvent loisible d’agir en
aval d’un événement ayant perturbé un équilibre environnemental pour tenter d’en pallier les
aspects négatifs. Ainsi, sont recensés ici le principe préleveur-payeur, généralement usité dans
le droit des cours d’eau et des lacs, et le principe de responsabilité, qui permet de dégager les
engagements et les responsabilités des personnes se livrant à des activités potentiellement
nocives à l’environnement.
- Principe de responsabilité renvoie généralement à une autre idée, celle de faire peser
une obligation sur une personne physique ou morale devant certaines situations. La
responsabilité dans le domaine de l’environnement ne se limite pas au plan civil ou pénal, elle
peut s’étendre au plan social, moral ou même politique pour rechercher l’équité. Par exemple
lorsqu’on invoque en droit international de l’environnement, le principe des responsabilités
communes, mais différenciées, il ne s’agit ni des responsabilités civiles, ni pénales, mais
simplement d’une recherche de l’équité entre des États.
D’après le principe 13 de la Déclaration de Rio : « Les États doivent élaborer une
législation nationale concernant la responsabilité de la pollution et d’autres dommages à
l’environnement et l’indemnisation de leurs victimes. Ils doivent aussi coopérer diligemment
et plus résolument pour développer davantage le droit international concernant la
responsabilité et l’indemnisation en cas d’effets néfastes de dommages causés à
l’environnement dans des zones situées au-delà des limites de leur juridiction par des activités
menées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle18 ». C’est dans ce sens que les
lois nationales de plusieurs Etats ont consacré le principe de responsabilité.
La responsabilité définie dans ce contexte ne peut être écartée qu’en apportant la preuve
que la pollution et ses conséquences dommageables sont uniquement dues à un événement
ayant le caractère de force majeure, ou à une faute d’un tiers ou de la victime qui, par son
action ou son abstention, aura contribué à la réalisation du dommage.
18
Dans ce cas, d’aucuns qualifient ce principe de responsabilité de « principe d’utilisation non dommageable du
territoire national ».
10
a.3. Principes ayant une portée mixte
Il s’agit ici des principes qui interviennent autant en amont de la survenance des événements
préjudiciables à l’environnement qu’en aval de leur réalisation. On a ici le principe pollueur-
payeur, le principe de subsidiarité, le principe de développement durable, le principe de
solidarité et de coopération et le principe d’équité.
- Principe du pollueur-payeur découle du constat selon lequel le coût de la
production d’un bien est inférieur à son coût social, dans lequel figure notamment le coût de
la dégradation de l’environnement provoquée par la production. Ce principe vise à
internaliser, soit à réintégrer la valeur estimée de la valeur du coup social dans le calcul
économique des agents et les coûts de production de l’entreprise.
Le caractère mixte de ce principe découle de ce qu’il s’applique souvent pour susciter
des mesures curatives, mais en même temps, certaines législations et une bonne partie de la
doctrine lui reconnaissent une fonction préventive.
19
Principe 24 de la Déclaration de Stockholm sur l’environnement 1972
11
ou à prendre (en ce qui concerne le principe de précaution), l’existence ou non d’une faute
(principe de responsabilité), la prise en compte de tous les acteurs dans un processus
décisionnel (principe de participation), le montant des taxes à payer dans la lutte contre la
pollution (principe pollueur-payeur) ou le montant des indemnisations (principe de
responsabilité et principe pollueur-payeur).
En juin 1992, à Rio de Janeiro (Brésil), la conférence des Nations unies sur
l’environnement et le développement, connue sous le nom de « Sommet Planète terre » a
adopté une déclaration qui a fait progresser le concept des droits et des responsabilités des
pays dans le domaine de l’environnement.
La déclaration de Rio n’est pas juridiquement contraignante. Toutefois, il est
vraisemblable que, comme dans le cas de la déclaration universelle des droits de l’homme, les
gouvernements se sentiront obligés d’adhérer à ses principes.
20
Art. 2 de la loi n°11/009 du 9 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de
l’environnement.
21
https://un.org/fr/conférence/envionment/stockolm1972, consulté le 13 mai 2023 à 12h50
12
La Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles a
été adoptée le 11 juillet 2003 à Maputo, au Mozambique. Elle vise elle aussi à protéger la
diversité biologique. Cette convention a une portée géographique limitée à l’Afrique. Elle a
été adoptée dans le cadre de l’Union africaine, plus précisément en la deuxième session
ordinaire de sa conférence ordinaire.
La protection de la diversité biologique par cette conférence repose sur une obligation
fondamentale, laquelle exige que les États parties prennent et mettent en œuvre les mesures
nécessaires pour la réalisation des objectifs de la Convention22.
Cette loi qui fixe les règles relatives à la conservation de la diversité biologique, à
l’utilisation durable de ses éléments constitutifs ainsi qu’à l’accès et au partage juste et
équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources biologiques et génétiques.
3.c. La loi n°11 :009 du 9 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la
protection de l’environnement
22
Art. 2 de la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles
23
Art. 12 de la loi no 011/2002 du 29 août 2002 portant Code forestier
24
Art. 1 de loi n°11 :009 du 9 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs 0 la protection de
l’environnement
13
Section 1 : Notions juridiques de la protection des opérateurs économiques
Tous les individus d’une société qui participent à la vie économique sont des agents
économiques. Ils prennent des décisions et réalisent les opérations économiques les mettant en
relation avec les autres : ils exercent une activité, perçoivent des revenus, dépensent,
accumulent du capital, prêtent, empruntent etc.
Ces agents ont plusieurs fonctions dans la vie économiques : un même agent peut à la
fois produire et consommer. Cependant pour simplifier, on peut associer chaque agent à une
fonction économique principale :
On regroupe ces agents économiques en tenant compte de leur activité principale pour les
classer en cinq principaux secteurs :
Les entreprises et sociétés commerciales
Les ménages
Les administrations
Les institutions de crédit
Le reste du monde
L’entreprise peut être définie comme étant une unité économique qui implique la mise en
œuvre de moyens humains et matériels de production et de distribution reposant sur une
organisation préétablie.
Le terme « entreprise » est souvent utilisé en droit du travail au sein duquel il est interprété
comme étant un ensemble des travailleurs ou d’entreprises exerçant une activité commune
25
https://www.franceagrimer.fr, consulté le 12 avril 2023 à 16h14
26
Art 4 de l’acte uniforme révisé relatif au de droit des sociétés commerciales et groupement d’intérêt
économique.
14
sous l’autorité du même employeur27. L’on ne peut dissocier l’entreprise de l’entrepreneur28,
ils forment une seule et même personne. Tandis qu’une société est une personne morale
disjointe de son associé.
On regroupe sous le terme « ménage »29 l’ensemble des individus partageant le même
domicile et dont l’activité est essentiellement la consommation.
Les ménages joue un rôle double dans l’économie : ils fournissent le travail et en
échange, perçoivent un salaire ; ils consomment des biens et services et en contrepartie
donnent ce que l’on nomme « la dépense ménagère30 » et qui en fait le prix des biens et
services.
§3. Les administrations
Ce sont les institutions qui rendent les services sans rechercher de profit ou qui agissent
sur la répartition des richesses. On distingue :
27
Le droit OHADA parle de l’entreprenant et définit celui-ci à l’article 30 de l’acte uniforme révisé sur le droit
commercial général (AUDCG) comme étant « un entrepreneur individuel, personne physique qui, sur simple
déclaration prévue dans le présent acte uniforme, exerce une activité professionnelle civile, commerciale,
artisanale ou agricole ».
28
L’entrepreneur est défini à l’article 12 de l’ordonnance-loi n°22/030 du 8 septembre 2022 à la promotion de
l’entrepreneuriat et des startups comme toute personne qui réalise des combinaisons nouvelles des facteurs de
production : produits et marchés nouveaux, organisation et méthodes nouvelles.
29
Art. 443 du code de la famille congolais.
30
Art. 220 du code civil français
15
Ce sont essentiellement les banques, les caisses d’épargne, la banque centrale du Congo
et les autres établissements de crédit.
Elles produisent des services financiers qui consistent à assurer l’émission de moyens de
paiement, de placement de financement et à collecter l’épargne des autres agents. Elles
assurent le financement de l’économie.
Le reste du monde est une expression économique qui désigne l’ensemble des acteurs
économiques qui effectuent des échanges avec les acteurs économiques nationaux. Il s’agit
d’un acteur fictif qui permet de mettre en évidence l’existence d’échanges de biens et des
services avec l’étranger.
Les échanges entre ces opérateurs économiques précités font objet de plusieurs
violations des droits des personnes faisant partie de ce circuit. Raison pour laquelle, ce secteur
nécessite d’être encadré juridiquement.
La RDC est Membre originel de l'OMC depuis le 1er janvier 1997 elle a donc ratifié les
accords de l’OMC qui sont textes juridiques portant sur un large éventail de domaines
d’activité : agriculture, textiles et vêtements, activités bancaires, télécommunications, marchés
publics, normes industrielles et sécurité des produits, réglementation relative à l’hygiène
alimentaire, propriété intellectuelle et bien plus encore.
31
Convention CIRDI, 1965
16
Cependant, un certain nombre de principes simples et fondamentaux constituent le fil
conducteur de tous ces instruments qui forment le fondement du système commercial
multilatéral tels que :
Aux termes des accords de l’OMC, les pays ne peuvent pas, en principe, établir de
discrimination entre leurs partenaires commerciaux. Si un pays accorde à quelqu’un une
faveur spéciale (en abaissant, par exemple, le droit de douane perçu sur un de ses produits), il
doit le faire pour tous les autres membres de l’OMC.
Ce principe est dénommé traitement de la nation la plus favorisée. Son importance est
telle qu’il constitue le premier article de l’accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce, qui régit le commerce des marchandises (GATT). Il est aussi une clause prioritaire
de l’accord général sur le commerce des services (AGCS)32 et l’accord général sur les aspects
des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC)33, même s’il est
énoncé en des termes légèrement différents d’un accord à l’autre. Ensemble, ces trois accords
visent les trois principaux domaines d’échanges dont s’occupe l’OMC.
Les produits importés et les produits de fabrication locale doivent être traités de manière
égale, du moins une fois que le produit importé a été admis sur le marché34. Il doit en aller de
même pour les services, les marques de commerce, les droits d’auteur et les brevets étrangers
et nationaux. Ce principe du « traitement national » qui suppose qu’il faut accorder aux autres
le même traitement que celui qui est appliqué à ses propres nationaux figure aussi dans tous
les trois principaux accords de l’OMC, même si, là encore, il est énoncé en des termes
légèrement différents d’un accord à l’autre35.
Le traitement national s’applique uniquement une fois qu’un produit, service ou élément
de propriété intellectuelle a été admis sur le marché. Par conséquent, le prélèvement de droits
de douane à l’importation n’est pas contraire à ce principe même lorsqu’aucune taxe
équivalente n’est perçue sur les produits de fabrication locale.
Libéralisation du commerce
32
Art. 2 de l’accord sur le commerce des services
33
Art. 4 de l’accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce.
34
Art. 3 du GATT
35
Art. 17 de l’AGCS et article 3 de l’Accord sur les ADPIC
17
sélectivement des restrictions quantitatives. Périodiquement, d’autres problèmes comme les
lourdeurs administratives et les politiques de change ont aussi été examinés.
L’ouverture des marchés peut apporter des avantages mais elle exige aussi des
ajustements. Les Accords de l’OMC autorisent les pays à introduire pas à pas les
changements, par une « libéralisation progressive ». Les pays en développement disposent
généralement d’un délai plus long pour s’acquitter de leurs obligations.
Un pays peut modifier ses consolidations, mais seulement après avoir négocié avec ses
partenaires commerciaux, ce qui pourrait impliquer l’octroi d’une compensation pour la perte
de possibilités commerciales. Les négociations commerciales multilatérales du Cycle
d’Uruguay ont permis notamment d’accroître le volume du commerce visé par des
engagements de consolidation. Dans l’agriculture, tous les produits sont aujourd’hui soumis à
des tarifs consolidés. Il s’ensuit que le marché est devenu beaucoup plus sûr pour les
négociants et les investisseurs.
36
https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/tif_f/fact2_f.htm#mfnbox, consulté le 13 avril 2023 à 12h03
37
https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/tif_f/fact2_f.htm#mfnbox, consulté le 13 avril 2023 à 12h20
18
protection. Il serait donc plus juste de dire qu’il s’agit d’un système de règles visant à garantir
une concurrence ouverte, loyale et exempte de distorsions.
De 1885 à 1981, les droits de propriété intellectuelle étaient régis en RDC par cinq
instruments juridiques: le décret du Roi souverain des belges du 29 octobre 1886 sur les
brevets; le décret du Roi souverain des belges du 26 avril 1888 sur les marques de fabrique et
de commerce; le décret royal du 24 avril 1922 sur les dépôts de dessins et modèles industriels;
le décret du 21 juin 1948 relatif à la protection du droit d'auteur et l'ordonnance n°41/63 du 24
février 1950 sur la concurrence déloyale40.
Indépendante depuis le 30 juin 1960, c'est seulement en 1982 que la RDC a reconnu la
nécessité d'adapter sa législation interne pour se conformer à ses obligations internationales41,
étant partie, depuis le 2 octobre 1963, à la Convention de Berne de 1886 sur la protection de
la propriété littéraire et artistique et, depuis le 31 janvier 1975, à la Convention de Paris de
1883 sur la protection de la propriété industrielle42.
38
L’Accord sur les marchés publics par exemple (un accord “plurilatéral” car il est signé uniquement par un petit
nombre de membres de l’OMC) étend les règles de concurrence aux marchés passés par des milliers d’entités
“gouvernementales” dans de nombreux pays
39
https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_Paris_pour_la_protection_de_la_propri%C3%A9t%C3%A9_indu
strielle, consulté le 22 avril 2023 à 13h08’
40
Les auteurs de ce document sont Messieurs Léonard MULLER NKUMUSELE (Assistant Examinateur) et
Ituku ELANGI BOTOY (Coordonnateur de Projet), tous deux fonctionnaires de l'OMPI
41
Journal officiel du Zaïre, n° 2, 15 janvier 1982, p. 9. Dans son exposé des motifs pour la réforme législative, le
gouvernement avait qualifié l'ancienne législation de "très laconique et sommaire dans son ensemble, sclérosée
et non adaptée à l'évolution technologique et économique contemporaine". L'Etat avait donc besoin d'une
nouvelle législation dans la mesure où il considérait la propriété intellectuelle comme "un facteur important du
développement technologique, seul garant d'un véritable progrès économique et social d'une nation".
42
Parties contractantes ou signataires des traités administrés par l'OMPI, Membres des assemblées, des autres
organes et des comités de l'OMPI, Membres de l'Union internationale pour la protection des obtentions végétales
(UPOV), document n° 423, 15 avril 2008.
19
Par rapport à la propriété industrielle, la réforme législative a abouti à la loi n° 82-001
du 7 janvier 1982 régissant la propriété industrielle. Quant à la réforme de la loi sur la
propriété littéraire et artistique, elle a débouché, quatre années plus tard, sur l'Ordonnance-loi
n° 86-033 du 5 avril 1986 portant protection des droits d'auteurs et droits voisins. Les deux
instruments juridiques sont actuellement en vigueur43. Or depuis 1982 à ce jour (1982 pour la
propriété industrielle, et 1986 pour la propriété littéraire et artistique), le mouvement législatif
en RDC par rapport aux deux domaines s'est arrêté.
En outre, soulignons qu'il existe actuellement un projet de loi rédigé, présenté lors d'un
atelier qui s'est tenu du 24 au 26 avril 2008 à Kinshasa. Cet atelier a été organisé par le
Ministère de l'Industrie, de Petites et de Moyennes Entreprises 44. Le projet de loi, élaboré par
le gouvernement, a pour but de moderniser la législation congolaise en matière de propriété
intellectuelle.
S'il est évident, comme souligné plus haut, qu'un projet de loi existe, il n'y a cependant
toujours pas, à l'heure actuelle, une législation congolaise à la hauteur des engagements
internationaux de la RDC. Il est donc nécessaire que la législation en matière de propriété
intellectuelle soit adaptée rapidement, même si la RDC bénéficie d'une nouvelle période de
transition pour se conformer à l'Accord sur les ADPIC au 1er juillet 2013.
La RDC est engagée dans les négociations dites "de la tripartite" visant à harmoniser
des règles de la Communauté de l'Afrique de l'est (EAC), du COMESA et de la SADC. La
RDC a aussi conclu des accords-cadres de facilitation des échanges bilatéraux avec plusieurs
pays. La participation à de multiples accords pourrait entraîner pour la RDC, outre les coûts y
afférents, un manque de cohérence dans la conduite de sa politique commerciale 45.
Cependant l’organisation internationale économique la plus importante à laquelle la RDC a
adhéré reste l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, (OHADA
en sigle)
43
Différend entre Bralima et Brassimba, concernant la paternité d'un logo. Dans sa décision du 2 juin 2008, le
Ministre de l'Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises a statué sur la base de la loi n° 82-001 du 7 janvier
1982 régissant la propriété industrielle et l'ordonnance n° 41/63 du 24 février 1950 sur la concurrence déloyale.
44
Projet de loi révisée sur la propriété industrielle - Simon Mboso satisfait du travail des experts, La Prospérité
2008.
45
Jen Désiré INGANGE WA INGANGE, cours de droit communautaire africain, Université catholique du
Congo, faculté de droit , 2019, p. 24, inédit
20
1.c. Les actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des
affaires
Ce traité avait pour objet l’harmonisation du droit des affaires des Etats africains par
l’élaboration et l’adoption de règles communes simples, modernes et adaptées à la situation de
leurs économies. Pour l’adoption de ces règles, des actes qualifiés d’actes uniformes devaient
être pris.
Les actes uniformes sont des actes pris pour l’adoption de règles commune à tous les
Etats-Parties au traité relatif à l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Ils tirent leur
valeur juridique du Traité qui lui-même tire sa valeur juridique des constitutions des Etats-
Parties et doivent de ce fait être en tout point conforme à ces textes46.
- L’Acte uniforme portant sur le droit commercial général du 17 avril 1997 abrogé
et remplacé par l’Acte uniforme portant sur le droit commercial général (AUDCG) du 15
décembre 2010. Son champ d’application porte sur le droit commercial général et est
déterminé à l’article premier dudit acte uniforme. Il s’applique à tout commerçant, personne
physique ou morale y compris toutes sociétés commerciales dans lesquelles un Etat ou toute
autre personne de droit public est associé, ainsi que tout groupement d’intérêt économique,
dont l’établissement ou le siège social est situé sur le territoire de l’un des Etats Parties du
Traité relatif à l’harmonisation du Droit des Affaires en Afrique.
46
Ohada, traités et actes uniformes commentés et annotés, Juriscope, 2018
21
si les partes peuvent dans l’espace OHADA prévoir d’autres suretés non règlementées par
l’AUS47.
47
Art. 4 alinéa 2 de l’AUS
22
Ces actes uniformes sont régis par les dispositions des articles 5 à 20 du traité relatif à
l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique tel que révisé le 17 octobre 2008 à
Québec48.
Les matières entrant dans le domaine du droit des affaires ont été délimitées par le
49
traité . Entre dans le domaine du droit des affaires l'ensemble des règles relatives au droit des
sociétés et au statut juridique des commerçants, au recouvrement des créances, aux sûretés et
aux voies d'exécution, au régime du redressement des entreprises et de la liquidation
judiciaire, au droit de l'arbitrage, au droit du travail, au droit comptable, au droit de la vente et
des transports, et toute autre matière que le Conseil des Ministres déciderait, à l'unanimité, d'y
inclure, conformément à l'objet du traité50.
2.a. La constitution
48
Ismael MAYELA, Le régime juridique des actes uniformes de l’OHADA, 2019, p.1
50
Art. 2 du traité de l’OHADA
51
Art. 35,36 & 37 de la constitution de la RDC
52
Exposé des motifs de la loi n°004 du 21 février 2002 portant code des investissements
23
La RDC ayant opté pour une économie pour une économie libérale tempérée du type
« Economie sociale du marché », la croissance économique et le développement reposent sur
le tripartite suivant :
1° L’Etat fournit le cadre et l’environnement incitatifs ;
2° le secteur privé crée les richesses nationales et l’emploi ;
3°la société civile, elle, se charge de promouvoir l’homme dans toute sa dimension.
L’Etat congolais pour assurer son rôle de catalyseur et d’organisateurs des forces ives
en prenant en charge les infrastructures et les investissements des industries de base et en
instituant un cadre institutionnel et juridique qui assure la protection des tous les opérateurs
économiques a mis en place un code des investissements.
La loi n°004 du 21 février 2002 portant code des investissements fixe les conditions, les
avantages ainsi que les règles générales applicables aux investissements directs, nationaux et
étrangers, réalisés en République Démocratique du Congo dans les secteurs qui ne sont pas
expressément réservés à l’Etat par la loi, et qui ne sont pas exclus par la liste négative figurant
à l’article 3 de la présente loi.
Tous les investisseurs nationaux et étrangers exerçant une activité licite, agréés ou non,
bénéficient de l’ensemble des garanties générales découlant de la présente loi à l’exception
des avantages douaniers, fiscaux et parafiscaux.
Le Code des Investissements garantit le respect des droits acquis par les investisseurs :
aucune disposition légale ou réglementaire postérieure ne peut ébranler ou restreindre un
avantage antérieurement accordé de manière légale et régulière à un investisseur.
La loi n°18/020 du 20 juillet 2018 fixe les règles applicables à la liberté des prix et
d’organiser la libre concurrence. Elle définit les dispositions de protection de la concurrence
afin de stimuler l’efficience des relations commerciales. Elle vise à assurer la transparence, la
régularité et la loyauté des prix ainsi que la lutte contre les pratiques restrictives et la hausse
24
illicite des prix, chose qui n’étaient évoquées dans l’arrêté départemental du 26 mai 1987 sur
la création et le fonctionnement de la commission de la concurrence.
A cet effet, elle s’applique à tous les secteurs de l’économie nationale et à toutes les
activités de production, de distribution de biens et de services réalisées sur le territoire
national par des personnes physiques ou morales, publiques ou privées qu’elles aient ou non
leur siège ou des établissements en République Démocratique du Congo, dès lors que leurs
opérations ou comportements ont un effet sur la concurrence sur le marché ou sur une partie
substantielle de celui-ci. Elle s’applique également aux publications et éditions faites par les
Instituts ou autres Organismes de recherche54.
Cette ordonnance est le résultat de travaux de plusieurs experts, acteur du secteur privé,
des partenaires nationaux et internationaux ayant travaillé sur le « Startup Act RDC» qui avait
pour but de mettre en place un cadre incitatif pour la création et le développement de Startups
basées en RDC, notamment, sur la créativité, les mécanismes de financement, l’innovation,
etc. afin promouvoir le secteur de l’entrepreneuriat et de la valorisation des innovations.
53
Godelieve OLENGA, de le protection des consommateurs dans le cadre des produits brassicoles, Mémoire de
licence, Université Catholique du Congo, 2019.
54
Exposé des motifs loi n°18/020 du 20 juillet 2018 fixe les règles applicables à la liberté des prix et d’organiser
la libre concurrence.
25
Grâce à cette ordonnance, on peut voir 42 différents termes55 qui prêtent souvent
confusions à plusieurs personnes être explicité en de termes qui s’impose à toute personnes
exerçantes où qui souhaitent exercer une activité donné en RDC.
Ajoutons aussi que dans cette loi, sont notamment mis en place un système de
labellisation des startups, une exonération fiscale de la startup labellisée durant 5 ans et une
introduction d’un droit au congé pour création d’entreprise pour les « startupper ».
Elle s’applique à tous les artisans et toutes les entreprises artisanales qui exercent leurs
activités sur le territoire national et à toutes les parties prenantes qui interviennent à quelque
titre que ce soit, dans le secteur de l’artisanat.
55
Art. 1 ordonnance Loi n°22/030 du 08 septembre 2022 relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des
startups.
56
Art. 1 de l’ordonnance loi n°22/031 du 8 septembre 2022 relative à la promotion de l’artisanat.
57
Art. 2 de l’ordonnance loi n°22/031 du 8 septembre 2022 relative à la promotion de l’artisanat.
26
La croissance économique a des conséquences négatives sur l’environnement en RDC.
En effet, malgré ses grandes richesses, la RDC est en proie à la déforestation, à la pollution
des cours d’eau, au braconnage et à l’insalubrité.
D’une part classée au 164e rang sur 174 pays selon l’indice de capital et donc pays en
voie de développement, la RDC comme bon nombre des pays africains à se transformer et à
accroitre son économie. Et d’autre part, considérée colle le « pays-solution » face problème
climatique, les textes juridiques régissant le secteur économique en général, ne semble p as
corroborer avec le programme de nations unies pour le développement durables et nécessite
donc une révision pour s’y adapter.
58
Résumé du rapport d’étude d’impact environnemental et social et du plan de gestion environnementale et
sociale 2019
27