INCLIBÂTI

UN INDICE DE RISQUE CLIMATIQUE

POUR LES BÂTIMENTS QUI TIENT COMPTE
DES CARACTÉRISTIQUES
DU TERRITOIRE

SYNTHÈSE

DÉCEMBRE 2022
 ÉTAT DE L’ART
Avec déjà +1,8°C d’augmentation des températures moyennes
observées en France (2010-2019) depuis le début du XXème
siècle et une trajectoire sur laquelle nous sommes engagés
supérieure à +3,2°C d’augmentation d’ici 2100, la question
de l’adaptation des bâtiments au changement climatique
est primordiale et urgente : elle questionne la capacité du
bâtiment à supporter les événements extrêmes à venir, mais
également à faire face à une nouvelle norme des climats,
au quotidien. Si à l’heure actuelle, les aléas climatiques et
le profil technique et occupationnel du bâtiment sont pris
2 3
en compte dans le diagnostic de risque climatique réalisé
par l’outil Bat-ADAPT, d’autres paramètres restent à étudier.
Les critères extrinsèques au bâtiment peuvent également
influencer les analyses de risque climatique : végétalisa-
tion de l’environnement extérieur, typologies de quartiers,
infrastructures, planification, etc. Les aléas climatiques
affectent également les infrastructures et réseaux : éner-
gie, télécommunications, eau, déchets, et transports sont
concernés. L’analyse du risque climatique des bâtiments
qui en dépendent en est affectée.
INTRODUCTION
Le projet de recherche INCLIBATI a vocation à fournir un
indicateur de risque climatique pour favoriser l’adaptation
des bâtiments au changement climatique, qui intègre les
caractéristiques extrinsèques relatives à l’environnement
immédiat du bâtiment. En effet, pour atteindre l’objectif
d’adaptation au changement climatique, une première étape
est d’identifier et évaluer le risque climatique en prenant en
considération tous les facteurs de vulnérabilité territoriale.
L’indice et le modèle développés permettent une analyse
plus fine du risque encouru par le bâti au regard des carac-
téristiques territoriales du milieu dans lequel il se trouve.
Dans une dynamique de prise en compte du risque clima-
tique, l’OID a lancé Bat-ADAPT en 2019 en partenariat
avec l’ADEME, le Plan Bâtiment Durable, l’Association des
Directeurs Immobiliers (ADI), la Ville de Paris, l’Agence
Parisienne du Climat (APC) et le Ministère de la Transition
Ecologique. Cet outil permet de réaliser un diagnostic de
risque climatique grâce à l’adresse d’un bâtiment et aux
réponses à quelques questions techniques et occupation-
nelles. Pour cela, la plateforme Bat-ADAPT s’appuie sur
l’intégration de données de projections climatiques afin
d’évaluer l’exposition du bâtiment au risque climatique et
définit la sensibilité du bâtiment à la suite des réponses
fournies sur ses caractéristiques techniques. Ce premier
travail a vocation à être complété et approfondi, il s’intègre
aujourd’hui dans la plateforme Resilience For Real Estate
(ou R4RE).
Dans le but de comparer dans le temps et dans l’espace
le risque climatique à une adresse donnée, Bat-ADAPT
construit un indice de risque. Pour cela, il est nécessaire de
Figure 1 : Modèle de risque de l'aléa climatique
combiner plusieurs indicateurs pondérés. Ainsi, un premier
travail est de répertorier les facteurs de risque au change-
ment climatique pour un système. Le risque est étudié, pour
chaque aléa, comme un croisement entre l’exposition du
bâtiment et sa vulnérabilité. L’exposition regroupe à la fois
l’aléa climatique, c’est-à-dire l’étude de son intensité et de
sa fréquence, mais aussi les autres facteurs environnemen-
taux. Pour se référer à cette seconde notion, le terme de
vulnérabilité territoriale sera employé. La vulnérabilité du
bâtiment, elle, dépend de la sensibilité du bâtiment et des
enjeux d’usage liés à l’occupation.
Cette synthèse a vocation à résumer le travail effectué au
cours de ce projet de recherche pour construire cet indice
de risque, avec en particulier :
• Les facteurs de vulnérabilités territoriales identifiés au
travers d’une revue de la littérature ;
• Les bases de données permettant de construire un indice
de vulnérabilité du territoire ;
• Les caractéristiques intrinsèques au bâtiment influençant
sa vulnérabilité ainsi que leur hiérarchisation ;
Ce projet dresse également des perspectives pour l’améliora-
tion du modèle Bat-ADAPT avec notamment l’identification de
maladaptations et d’intersection entre les aléas climatiques.
Cette synthèse met en évidence les résultats théoriques
des recherches précurseurs effectuées dans le cadre de
la construction du modèle INCLIBATI.
 FACTEURS DE DONNÉES TERRITORIALES
VULNÉRABILITÉS POUR L’ANALYSE DE
TERRITORIALES RISQUES CLIMATIQUES
La première étape de la recherche visant à la construction de l’indice climatique prenant en considération tous les facteurs La seconde étape de recherche pour la constitution de notre indice climatique a consisté à prendre connaissance des
de vulnérabilité territoriale consiste à étudier la vulnérabilité climatique à l’échelle territoriale. L’analyse des facteurs de données territoriales disponibles et cartographiées, et qui pourront donc être intégrées dans la caractérisation du
vulnérabilité des territoires au changement climatique s’appuyant sur le modèle de l’IDDRI (IDDRI, 2019) permet de consti- risque. Cette étape a permis de mettre en évidence le nombre important de bases de données en open source, qui
tuer 7 familles de facteurs : peuvent être utilisées afin de préciser les informations sur le risque climatique. La liste de ces bases de données fournies
ci-dessous résulte de recherches bibliographiques, ou d’entretiens d’expertises.
• Les caractéristiques physiques du territoire, qui corres-  es facteurs sociaux, ou la vulnérabilité sociale qui fait
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pondent à la configuration spatiale mais également à l’état référence à l’ensemble des facteurs socio-économiques qui
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biophysique (Brooks, 2003). • Les facteurs culturels qui font écho aux travaux sur la Cartographies ou Source et
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Base de données type d'acteurs
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rapportent à des processus dynamiques pouvant aggraver la capacité des individus à réagir de façon adéquate à une d’une initiative communautaire
L’ensemble des Local Climate Zone (LCZ) désigne une
LOCAL typologie des formes urbaines et d’occupation du sol
internationale visant à acquérir
vulnérabilité future d’un territoire au changement climatique catastrophe au moment où celle-ci intervient (Pagney, 2019). et à diffuser des données
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(la déforestation, la monoculture, l’extraction intensive de climatiques pertinentes sur la
paramètres favorisant ou non la formation d’ICU (Oke
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ressources…). Ces facteurs permettent d’intégrer la notion • Les facteurs économiques, qui concernent l’aptitude et al., 2012).
à des fins de modélisation et
de trajectoire de vulnérabilité déjà évoquée. des systèmes économiques à revenir à un état d’équilibre d'analyse.
après une perturbation.
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L'IGN, qui a pour vocation de
précision métrique, et
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nationales.
français métropolitain.
ter les capacités d’adaptation des systèmes humains et
environnementaux. La base de données MAPUCE est une modélisation
géographique du phénomène d’Ilot de Chaleur Urbain
(ICU) calculé sur une Unité Urbaine (UU) d'étude. Il Le projet MApUCE est
s'agit d'une modélisation qui a été développée pour coordonné par le CNRM
VULNÉRABILITÉ DES TERRITOIRES calculer les échanges d’énergie et d’eau entre les
villes et l’atmosphère. Le résultat, exprimé en kelvin,
Couvre 42
agglomérations en
(Centre National de Recherche
Météorologique). Il bénéficie
MAPUCE montre l'effet de l'UU sur la température nocturne France, précision de Shapefile d’une aide de l’Agence
Ce travail d’évaluation du diagnostic de la vulnérabilité pendant une situation estivale propice à un fort îlot de l’ordre de la dizaine Nationale de la Recherche,
chaleur urbain. La donnée restituée correspond aux de mètre. dans le cadre de l’appel à
des territoires et de son influence sur les bâtiments a Vulnérabilités rurales

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VULNÉRABILITÉS degrés supplémentaires imputables à l’effet d’ICU. projet Bâtiments et Villes
fait l’objet de la rédaction de fiches liées aux différents
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 CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES (SUITE) CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES (SUITE)
Cartographies ou Source et Cartographies ou Source et
Description Maille et couverture Format Description Maille et couverture Format
Base de données type d'acteurs Base de données type d'acteurs

L’observatoire des territoires. La carte est réalisée par

L’indicateur de fragmentation des espaces naturels Le référentiel consiste en une représentation des sols
Il s’agit d’un organisme créé département ou par région
reflète à la fois la surface des espaces naturels dans sous la forme d’ensembles cohérents. La carte des
FRAGMENTATION par décret qui rassemble, Le format dans le cadre du programme
le territoire ainsi que leur degré de découpage. Plus
Départementale/ analyse et diffuse les données RÉFÉRENTIELS sols présente 33 types de sols les plus fréquemment La représentation est
dépend de Inventaire, Gestion et
DES ESPACES l’indicateur est faible plus les espaces naturels du Excel rencontrés sur le territoire métropolitain, regroupés en à l’échelle du 1/250
France métropolitaine relatives aux dynamiques et RÉGIONAUX la région Conservation des Sols (IGCS)
territoire sont morcelés. L’évolution de cet indicateur 6 ensembles distincts : sols minéraux, sols des vallons, 000 et couvre la
NATURELS aux disparités territoriales, éditant la coordonné par le Groupement
dans le temps permet de rendre compte des pressions PÉDOLOGIQUES vallées et milieux côtiers, sols issus de matériaux France métropolitaine.
en particulier les données carte. d’Intérêt Scientifique sur
observées sur la biodiversité. calcaires, sols peu évolués, sols évolués, sols soumis
géographiques. les Sols (GIS Sol). Elle est
à l’excès d’eau.
disponible sur Géoportail.
La base de données géographiques CORINE Land
Cover constitue un inventaire biophysique de Cette bases de données Elles sont produites par
l’occupation des terres. Elle fournit une photographie a été créée dans le cadre le service Territoire du
Cette base de données
CORINE LAND complète de l’occupation des sols. Elle distingue
est produite sur 39
du programme européen COUCHE HAUTE Elles sont produites par le service Territoire du
programme européen
5 grandes typologies : les zones artificialisées, les Shapefile de surveillance des terres d'observation de la Terre,
COVER territoires agricoles, les forêts et milieux semi-
États européens, à une
de Copernicus, piloté par RÉSOLUTION programme européen d'observation de la Terre,
Maillage régulier de Copernicus. Ce programme est
maille de 1/100 000. Copernicus. Ce programme est coordonné par
naturels, les zones humides et les surfaces en eau. Il l'Agence européenne pour DU TAUX D’IMPER- la Commission européenne et associe l’Agence 20 m de côté/France Tiff coordonné par la Commission
existe également des distinctions plus fines au sein de l'environnement. métropolitaine européenne et associe
MÉABILISATION spatiale européenne, l’Agence européenne pour
ces typologies. l’Agence spatiale européenne,
l’environnement ainsi que les États membres.
DES SOLS l’Agence européenne pour
l’environnement ainsi que les
Urban Atlas est une initiative
États membres.
conjointe de la direction
générale de la politique
La maille est de 10m régionale et urbaine et de la Cette base de données permet de créer une
Urban Atlas est un jeu de données permettant de côté et ce jeu Commission et de la direction cartographie de l’exposition des territoires au
une représentation cartographique de l’usage et de données couvre générale de l'industrie de la phénomène de retrait-gonflement des argiles. La
URBAN ATLAS Shapefile
la couverture du sol ainsi qu’une estimation de la 788 unités urbaines défense et de l'espace (DEFIS) carte hiérarchise les zones exposées selon un degré
population pour 788 aires urbaines en Europe. de plus de 50 000 dans le cadre du programme d’exposition croissant : faible, moyen et fort. Ces
Elle a été mise au
habitants en Europe. européen Copernicus, avec le formations ont ensuite été réparties en trois classes
point à partir d'une
soutien de l'Agence spatiale de susceptibilité croissante (faible, moyenne et
analyse des cartes
européenne et de l’Agence RETRAIT forte), définies par la somme de trois critères de
géologiques de la
environnementale européenne. caractérisation des formations :
ET GONFLEMENT France au 1/50 Shapefile Géorisques
• leur nature lithologique : proportion d’argiles,
000, qui a permis
DES ARGILES épaisseur et continuité des couches ;
L’indicateur national de l’érosion côtière transmet un d’identifier plus de
• leur composition minéralogique : composition des
constat des tendances moyennes de l’évolution du trait 2 000 formations
RECUL L’indicateur est argiles en minéraux plus ou moins sensibles ;
de côte. Il est basé sur l’observation des côtes à des argileuses.
calculé tous les 200 • leur comportement géotechnique : propriétés
DU TRAIT périodes espacées de plusieurs dizaines d’années (de Shapefile Géolittoral
mètres sur le territoire mécaniques.
50 à plus de 90 ans). Ces tendances sont représentées
DE CÔTE français métropolitain. La susceptibilité est ensuite croisée avec la sinistralité
sur un fuseau parallèle au rivage et classées selon 9
connue via la base des sinistres indemnisés liés aux
catégories colorisées.
événements climatiques.

La précision de
positionnement des
limites est inférieure
à 10 m pour les
contours externes
des surfaces de forêt.
Créée par photo-interprétation d’images aériennes Elle est de l’ordre de
et infrarouge, cette base de données attribue à 10 m pour les tracés
CARTE
chaque plage végétale de plus de 5000m2 un type de internes réalisés
Shapefille
FORESTIÈRE formation végétale. Elle distingue 32 types distinguant manuellement sur
la nature des essences ainsi que le caractère pur ou écran lors de la phase
mélangé des formations végétales. d’enrichissement
sémantique
réalisée par photo-
interprétation. La
couverture est la
France métropolitaine
(IGN, 2018).
La base permet de
distinguer les courbes
COURBE La base de données « Courbes de niveau » représente
dont l’altitude est un
les courbes de même altitude ou isohypse. Elles Shapefile
DE NIVEAUX multiple de 25 mètres,
décrivent le relief français.
elle couvre la France
métropolitaine.
La BDLISA (Base de Donnée des Limites des
Systèmes Aquifères) est un référentiel cartographique
ENTITÉ HYDRO- du Système d’Information sur l’Eau. Cette Shapefile,
1/50000, France Système d'Information sur
GÉOLOGIQUES : base de données classe le sous-sol en entités Geopackage,
métropolitaine. l'Eau
hydrogéologiques qui sont décrites selon différentes SQlite
BD LISA
L'IGN, qui a pour vocation de propriétés : aquifère ou imperméable, écoulements
décrire la surface du territoire libres ou captifs, milieu poreux, fracturé, karstique...
national et l'occupation de son
sol, d'élaborer et de mettre
Ce jeu de données
à jour l'inventaire permanent INONDATIONS Ce jeu de données correspond à la localisation des
couvre la France
des ressources forestières zones où il y a de fortes probabilités d’observer des
PAR REMONTÉE métropolitaine, il a Shapefile Géorisques
nationales. débordements par remontée de nappe, ou au moins
une maille de 250m
DE NAPPES des inondations de cave.
de côté.
Ce jeu de données correspond aux Territoires à
Risques important d’Inondation (TRI). Le jeu de
TERRITOIRES Echelle minimale de
données est composé :
1 : 25000 et
À RISQUE • d es zonages de gestion ; Shapefile Géorisques
couverture France
L'IGN, qui a pour vocation de • d e zonages de surfaces inondables ;
D'INONDATION métropolitaine
décrire la surface du territoire • d e zonages de hauteurs d’eau ;
national et l'occupation de son • d es différents enjeux du territoire ;
sol, d'élaborer et de mettre
à jour l'inventaire permanent
des ressources forestières
nationales.

6 7
 CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES (SUITE) ACTIVITÉS HUMAINES
Cartographies ou Source et Cartographies ou Source et
Description Maille et couverture Format Description Maille et couverture Format
Base de données type d'acteurs Base de données type d'acteurs

L’indicateur «Zones Basses» correspond aux zones La surveillance de la qualité

topographiques situées sous le niveau centennal de de l’air ambiant en France est
la mer. Il s’agit d’un niveau national de référence confiée aux 18 Associations
pour les submersions marines qui correspond à un Agréées de Surveillance de
Couverture France à
événement exceptionnel ayant une chance sur cent de POLLUTION Ces cartes proposent une modélisation des la Qualité de l’Air (AASQA).
fine maille, de l’ordre
se produire chaque année. Il est déterminé à partir de Littoral de la France concentrations annuelles en ozone, dioxyde d’azote, TIFF Les stations de mesure de la
DE L'AIR de la dizaine de
ZONES BASSES l’atlas « Statistique des niveaux marins extrêmes de métropolitaine, échelle Shapefile Géolittoral PM 2,5 et PM10 (particules fines). qualité de l’air qui participent
mètres.
pleine mer – Manche et Atlantique ». La représentation 1/100000 à cette surveillance et les
cartographique des zones basses est divisée en trois modélisations qui en découlent
catégories de valeur : sont opérées et gérées par les
• Zone sous le niveau marin centennal -1m : Fort AASQA.
• Zone sous le niveau marin centennal : Moyen
• Zone sous le niveau marin centennal +1m : Faible
Le jeu de données est
Ce jeu de données permet d’identifier les zones téléchargeable sur le site
La couche cartographique répartit par niveaux les ZONES vulnérables à la pollution des eaux par les rejets de data.eaufrance.fr, géré par
Maille communale,
hauteurs d’eau dans les zones basses (cf paragraphe VULNÉRABLES nitrates d’origine agricole (conformément à l’article Shapefile le système d’information
couverture France
ci-dessus) pour un niveau marin centennal de 3 du paragraphe 2 de la Directive Européenne n°91- sur l’eau (SIE) lui-même
référence. La représentation cartographique de ces MÉTROPOLES 676). coordonné par l’Office Français
hauteurs d’eau est réalisée en distinguant 6 classes de L’échelle est au de la Biodiversité.
niveaux de l’eau : 1/100000 et ce jeu
HAUTEURS D'EAU Shapefile Géolittoral
• Niveau de l’eau compris entre 5.5m et 13.5m de données couvre la
Ocean Plastic Tracker est un outil participatif
• Niveau de l’eau compris entre 4.5m et 5.5m France métropolitaine. Le jeu de données
• Niveau de l’eau compris entre 3.5m et 4.5m OCEAN permettant de géolocaliser certains déchets marins.
identifie des points Réseau d'observation des
Certains déchets permettent également de qualifier et CSV ou
• Niveau de l’eau compris entre 2.5m et 3.5m PLASTIC sur l’ensemble des échouages de déchets, il s’agit
de quantifier une pollution provenant de conteneurs JSON
• Niveau de l’eau compris entre 1.5m et 2.5m littoraux de France d’un outil participatif.
TRACKER perdus en mer ou de déversements, qui sera
• Niveau de l’eau compris entre 0m et 1.5m. métropolitaine.
comptabilisée dans le jeu de données.

Ce jeu de données représente le degré d’Intensité du

Ce jeu de données permet de produire une carte de Le jeu de données est
Bâti situé dans les zones basses. La représentation
bruit par source (routes, voies ferrées, trafic aérien) téléchargeable pour certaines
cartographique de cet indicateur distingue 7 classes : POLLUTION Précision de l’ordre de
L’échelle est au ou en cumul. L’indicateur de bruit utilisé est le LDEN métropoles (Montpellier,
• C lasse 0 : valeur IB [0;1[, pour les communes la dizaine de mètres, Shapefile
1/100000 et ce jeu pour Level Day Evening Night représentant le bruit Paris, Le Havre) sur des sites
n’ayant pas de bâtiment SONORE couverture France.
de données couvre la sur une journée compète. Les niveaux de bruit sont gérés par les collectivités/des
INDICATEUR IB • C lasse 1 : valeur IB [1;20[ Shapefile Géolittoral
France métropolitaine. représentés en classe de 5 en 5 dB(A). associations spécialisées.
• C lasse 2 : valeur IB [20;110[
La maille est
• C lasse 3 : valeur IB [110;320[
communale.
• C lasse 4 : valeur IB [320;770[ Ce jeu de données détaille les établissements qui
• C lasse 5 : valeur IB [770;2150[ relèvent de la directive Seveso et qui, de ce fait, se
• C lasse 6 : valeur IB [2150;5940[ voient imposer des contraintes supplémentaires :
recensement régulier des substances présentes dans
l'établissement, politique de prévention des accidents
L’indicateur IBC représente le degré d’Intensité du bâti
majeurs, système de gestion de la sécurité (SGS),
situé dans les zones basses et dans les communes
étude de dangers renforcée, démarche de réduction
ayant fait l’objet d’un Arrêté de catastrophes naturelles
des risques à la source… Le calcul de dépassement
d’origine marine (ce qui le différencie de l’indicateur
de seuil se réalise par une somme pondérée des
IB). La représentation cartographique distingue 7 Données ponctuelles, Ministère de l'Environnement,
L’échelle est au SITE SEVESO masses de produits présents dans l'établissement. CSV
classes : France de l'Energie et de la Mer
1/100000 et ce jeu Les établissements dont le premier seuil n'est pas
• C lasse 0 : valeur IBC [0;1[, qui fait référence aux
de données couvre la franchi ne sont pas concernés par la directive. Les
INDICATEUR IBC zones n’ayant pas fait l’objet d’un arrêté CATNAT ou Shapefile Géolittoral
France métropolitaine. établissements qui dépassent le premier seuil sont
n’ayant pas de bâtiments .
La maille est concernés par la Directive et sont classés « Seveso
• C lasse 1 : valeur IBC [1;100[
communale. seuil bas ». Les établissements qui dépassent le
• C lasse 2 : valeur IBC [100;300[
second seuil sont classés « Seveso seuil haut » (autre
• C lasse 3 : valeur IBC [300;700[
dénomination équivalente : « Seveso AS », forme
• C lasse 4 : valeur IBC [700;1400[
abrégée de « Seveso soumise à Autorisation Servitude
• C lasse 5 : valeur IBC [1400;3300[
d'utilité publique »).
• C lasse 6 : valeur IBC [3300;10400[

CENTRALES
Données ponctuelles,
ET SITES Liste des réacteurs et sites nucléaires en France. PNG Greenpeace
France
NUCLÉAIRES

Cet indicateur mesure la progression des communes

PROGRESSION DE dans l’indicateur IBC précité. Elle permet de rendre Maille communale ;
Shapefile Géolittoral
L'INDICATEUR IBC compte des dynamiques d’urbanisation à proximité couverture France.
des littoraux.

8 9
 ENJEUX LIÉS AUX RÉSEAUX ENJEUX LIÉS AUX RÉSEAUX (SUITE)
Cartographies ou Source et Cartographies ou Source et
Description Maille et couverture Format Description Maille et couverture Format
Base de données type d'acteurs Base de données type d'acteurs

Ce jeu de données permet d’établir une cartographie L’Autorité de régulation

aérienne et souterraine des lignes et postes exploités des communications
CARTOGRAPHIE Monreseaumobile.arcep.fr est l’outil cartographique
par Enedis. Enedis est, sur 95% du territoire électroniques et des postes
des réseaux mobiles de l’Arcep (Autorité de régulation
DES RÉSEAUX métropolitain, le concessionnaire obligé pour la gestion Echelle préconisée 1/ et de la distribution de la
des communications électroniques, des postes et de la
des réseaux de distribution d’électricité. Il exploite 100 000, couverture CSV Enedis presse (Arcep) a été créée
EXPLOITÉS distribution de la presse) qui vise à comparer entre eux
1,3 million de km de lignes, presque 800 000 postes France métropolitaine. par la loi du 26 juillet 1996
les opérateurs. Monreseaumobile.arcep.fr rassemble
de distribution (moyenne et basse tension) et plus de pour préparer et accompagner
PAR ENEDIS deux types d’informations :
2 000 postes sources (haute et moyenne tension) et l’ouverture à la concurrence
• L es cartes de couverture des opérateurs, qui sont
dessert 35 millions de clients (MTE, 2022). du secteur et veiller à la
réalisées à partir de simulations numériques.
fourniture et au financement
Ces cartes donnent une information concernant
du service universel des
Couverture France, MON RÉSEAU l’ensemble du territoire mais présentent des Couverture France,
télécommunications. La loi
ROUTE 500® correspond au réseau routier de la BD échelle relative à visions nécessairement simplifiées et donc encore maille d’une centaine Shapefile
ROUTE 500 Shapefile IGN MOBILE du 20 mai 2005 relative à
CARTO®. la taille du réseau imparfaites de la réalité. Les modalités de couverture de mètres
la régulation des activités
routier. sont : TBC = Très Bonne Couverture,
postales a étendu la
BC = Bonne Couverture, CL = Couverture Limitée
compétence de l’Autorité
pour les couvertures voix/par opérateur/voix ou
FICHIER au secteur postal. Autorité
Données mobiles (3G, 4G, etc.).
administrative indépendante,
DE FORMES • D es mesures de qualité de service réalisées en
l’Arcep assure, au nom de
Le fichier reprend l’ensemble des lignes du réseau Société national des chemins conditions réelles. Ces données représentent
France métropolitaine Shapefile l’Etat, et sous le contrôle
DES LIGNES DU ferré. de fer. parfaitement la réalité du terrain, mais ne permettent
du Parlement et du juge, la
pas d’avoir une vision exhaustive du territoire (valeur
RÉSEAU FERRÉ discrète).
régulation des secteurs des
communications électroniques
NATIONAL et postales.

AÉROPORTS L’indicateur est le volume d’eau prélevé pour les

Il s’agit des coordonnées géographiques des aéroports usages domestiques dans les rivières, les plans
FRANÇAIS France, coordonnées Ministère de la transition
français recevant un trafic commercial significatif soit Excel d’eau ou les nappes souterraines. L’indicateur ne
COORDONNÉES géographiques écologique comprend pas les prélèvements en mer. On distingue
>2000 passagers, région et ville desservie.
l’usage domestique (qui comprend aussi les activités
GÉOGRAPHIQUES PRÉLÈVEMENTS industrielles et de service raccordées au réseau Maille départementale,
Observatoires des territoires,
Excel Agences de l’Eau et Offices
EN EAU collectif d’eau potable), les prélèvements pour couverture France.
de l’Eau.
Le produit correspond à la cartographie des l’industrie, les prélèvements agricoles pour l’irrigation,
ouvrages et aménagements littoraux susceptibles et les prélèvements pour l’énergie, c’est-à-dire pour le
d’influencer l’évolution du trait de côte. Ceux-ci sont refroidissement des centrales thermiques, classiques
relevés principalement à partir de l’interprétation ou nucléaires (les volumes turbinés par les centrales
CARTOGRAPHIE
d’orthophotographies. D’autres sources d’informations, hydro-électriques n’en font pas partie).
DES OUVRAGES ET comme des bases de données locales des services Echelle 1/2500 ;
Shapefile Géolittoral
AMÉNAGEMENTS déconcentrés de l’État et des images obliques, ont couverture France Ce jeu de données correspond aux prélèvements
L’ensemble des résultats des
pu être ponctuellement exploitées lorsqu’elles étaient d’échantillons d’eau analysés dans le cadre du
LITTORAUX disponibles. La cartographie comprend également RÉSULTATS programme de contrôle sanitaire des ARS, ou des
analyses réalisées dans le
des informations sur la typologie et sur les dates de cadre du contrôle sanitaire de
DU CONTRÔLE contrôles complémentaires ou recontrôles associés
première et de dernière observation des ouvrages sur l’eau du robinet mis en œuvre
sur les unités de distribution, ou sur les installations
les orthophotographies exploitées. SANITAIRE DE Couverture France, par les Agences Régionales de
situées directement en amont (installations de
valeur discrète, Shapefile Santé est géré dans la base de
L'EAU DISTRIBUÉE traitement, de transport ou de production, ou dans communale. données nationale du Système
TRAFIC certains cas, captages). Ces résultats d’analyses sont
d’Information en Santé-
COMMUNE considérés comme représentatifs de la qualité de l’eau
Environnement « SISE-Eaux
MARITIME 2019 distribuée aux consommateurs sur chaque réseau de
PAR COMMUNE distribution. Peuvent être analysés le pH de l’eau, la
d’alimentation » du Ministère
(TOUS NAVIRES, Ce jeu de données représente les densités de navires
Ressource disponible Ministère en charge de concentration en chlore et la concentration en nitrate.
chargé de la santé.
estimées par maille de 1 minute pendant l’année 2019
DE PÊCHE, DE au 1/50 000 en France Shapefile l'environnement / DGITM /
d’après le dispositif AIS (système de géolocalisation
métropolitaine. CEREMA
PASSAGERS, automatique des navires).
CARGOS, TANKERS
ET YACHTS)

10 11
 FACTEURS SOCIO-ÉCONOMIQUES FACTEURS CULTURELS ET DE GOUVERNANCE
Cartographies ou Source et Cartographies ou Source et
Description Maille et couverture Format Description Maille et couverture Format
Base de données type d'acteurs Base de données type d'acteurs

Ce jeu de données permet d'accéder aux résultats
des recensements de la population, à des séries
chronologiques de la Banque de Données Macro-
économiques de l'Insee sur le thème de la population
POPULATION
et à d'autres données issues notamment des
statistiques de l'état civil. Le recensement de la
population permet de connaître la diversité et
l'évolution de la population de la France.
Ce jeu de donnée permet d’étudier la sur-occupation
des logements. Un logement est sur-occupé quand il
lui manque au moins une pièce par rapport à la norme
d’ « occupation normale », fondée sur le nombre
de pièces nécessaires au ménage, décompté de la
manière suivante :
• une pièce de séjour pour le ménage ;
• une pièce pour chaque personne de référence d’une
famille ;
• une pièce pour les personnes hors famille non
SUROCCUPATION célibataires ou les célibataires de 19 ans et plus ;
• e t, pour les célibataires de moins de 19 ans :
DES LOGEMENTS • une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe
ou ont moins de 7 ans ;
• s inon, une pièce par enfant.
Un logement auquel il manque une pièce est en
situation de surpeuplement modéré. S’il manque deux
pièces ou plus, il est en surpeuplement accentué.
Par construction, les logements d’une pièce sont
considérés comme sur-occupés. L’indicateur donne
le pourcentage de résidences principales en situation
de sur-occupation accentuée par rapport à l’ensemble
des résidences principales.
Le Panorama statistique de la cohésion sociale,
du travail et de l’emploi est un mémento annuel
PANORAMA
présentant des données départementales et régionales
STATISTIQUE DE sur la démographie, la pauvreté, l’immigration et
l’intégration, la précarité et l’exclusion, la cohésion
LA COHÉSION
sociale, le handicap et la dépendance, le logement et
SOCIALE, l’hébergement, l’enfance et la protection de l’enfance, couverture France.
les diplômes délivrés des professions sociales, de la
DU TRAVAIL ET santé, les travailleurs handicapés, les jeunes ni en
études, ni en emploi ni en formation, l’emploi des
DE L’EMPLOI séniors, le cumul emploi-retraite et enfin l’emploi dans
le domaine associatif.
Maille communale,
CSV
couverture France.
Couverture France,
CSV
maille communale.
Maille communale,
CSV
INSEE, l’Institut National de
la Statistique et des Etudes
Economiques.
Observatoire des territoires
Ministère des Solidarités et de
la santé, Ministère du travail,
de l’emploi et de l’insertion et
Ministère de l’économie des
finances et de la relance.
Ce jeu de données est élaboré à partir des données de
l’INPN, il regroupe deux notions :
• L es espaces protégés : Selon l’Union Internationale
pour la Conservation de la Nature (UICN), un espace
protégé est « un espace géographique clairement
défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen
efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long
terme la conservation de la nature ainsi que les
DONNÉES DU services écosystémiques et les valeurs culturelles
PROGRAMME qui lui sont associés ». Ils sont une composante
Maille dépendante de
importante des stratégies de protection et de gestion INPN, inventaire national du
« ESPACES la source des données, Shapefile
du patrimoine naturel. patrimoine naturel.
couverture France
PROTÉGÉS » ET • N atura 2000 : Le réseau Natura 2000 fait partie
de la politique de conservation de la nature de
NATURA 2000 l’Union européenne et vise à enrayer l’érosion de la
biodiversité en assurant la survie à long terme des
espèces et des habitats particulièrement menacés,
à forts enjeux de conservation en Europe. Il est
constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres
et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des
espèces de la flore et de la faune sauvage et des
milieux naturels qu’ils abritent.
Ce jeu de données correspond aux procédures
administratives relatives aux risques (BD GASPAR). Il
réunit :
• L es procédures de type «Reconnaissance de l’état
de catastrophes naturelles», actualisés dans les 30
jours après leur parution au Journal Officiel ;
Ministère de la transition
• L es documents d’information préventive (type Couverture France,
BD GASPAR Excel écologique, via la plateforme
PPRN) ; maille communale.
Géorisques.
• D ossier de Transmission d’Information au Maire
(TIM) ;
• D ocument d’Information Communal des populations
sur les Risques Majeurs (DICRIM) ;
• P lan Communal de Sauvegarde (PCS) ;
• A tlas des Zones Inondables (AZI).
ILOTS DE
FRAÎCHEUR - Points d’intérêts,
Ce jeu de données répertorie les équipements frais de Ville de Paris et l’Atelier
couverture de la ville CSV
EQUIPEMENTS / la ville de Paris.
de Paris
parisien d’urbanisme.
ACTIVITÉS

La sensibilité socio-économique prend en compte

l’utilisation et l’exploitation de l’espace et des

AUTRES
ressources du littoral par la société (cultures marines,
INDICE DE pêche, tourisme, prises d’eau industrielles …). L’indice
SENSIBILITÉ de sensibilité socio-économique du littoral français
est construit en additionnant les types d’activités
SOCIO-ÉCONO- Maille communale, Cartographies ou Source et
présentes sur une commune. Un coefficient majorateur Description Maille et couverture Format
couverture France Shapefile Géolittoral Base de données type d'acteurs
MIQUE DU a été attribué à certaines activités considérées
métropolitaine
comme particulièrement vulnérables selon le critère
LITTORAL de l’indice d’interruption d’activité du Cedre : x10 WATER RISK Aqueduct™ est un cadre conceptuel d’analyse des Monde, maille de
pour les activités dites de prises d'eau et x5 pour les Shapefile World Ressources Institute.
FRANÇAIS communes dont l’estran fait l’objet de culture des ATLAS risques liés à l’eau. Il combine 13 indicateurs. 10km de côté.
coquillages. Cette couche représente cet indice de
sensibilité socio-économique du littoral français.

12 13
 VULNÉRABILITÉS ISOLATION ET HEURES D’INCONFORT : LE PIÈGE DE L’ITI

DU BÂTIMENT ET
L’isolation par l’extérieur est toujours plus efficace qu’une
isolation par l’intérieur ou que l’absence d’isolation pour le
confort d’été du fait de l’inertie thermique qu’elle apporte.
La comparaison effectuée ici (figure 3) porte sur la diffé-
isolation par l’intérieur. Si pour l’étude des fichiers météo-
rologiques actuelles l’isolation par l’intérieur permet, pour
Bordeaux, Nancy, Rennes et Paris, de réduire les heures
d’inconfort, le graphique indique que pour des villes du

CONFORT D’ÉTÉ rence entre des bureaux Haussmanniens non rénovés et

des bureaux Haussmanniens rénovés via notamment une
sud comme Avignon la tendance est à l’inverse. Dans les
villes à tendance chaude, l’inertie thermique est à privilégier.

La production de fichiers météorologiques actuels
et sévérisés, suivie de la réalisation de simulations
thermiques dynamiques sur des actifs tertiaires
identifiés comme caractéristiques du marché, ont
permis de mieux appréhender les interactions entre
vagues de chaleur et bâtiments de bureaux dans le
cadre du projet INCLIBATI.
La première étape de ce travail a été la production de données
météorologiques spécifiques pour 5 villes françaises, actuelles
et à 2050, dans un contexte urbain et péri-urbain et pour
le scénario 8.5 (correspondant au scénario climatique du
GIEC en absence de réduction des émissions de GES, dit
tendanciel). Pour la ville de Paris, des fichiers complémen-
taires ont été générés pour prendre en compte des horizons
à court (2030) et long termes (2090), ainsi que les scénarios
du GIEC dit ambitieux (2.6) et intermédiaire (4.5). Cette étape
a été réalisé par l’organisme TIPEE.
A la suite, le bureau d’étude TERAO a produit des simulations
thermiques dynamiques sur un bâtiment de bureau de six
étages, en y intégrant les variantes suivantes :
• Bureau ancien non rénové (Haussmannien)
• Bureau RT2012
• Bureau RE2020
• Bureau rénové aux standards BBC Effinergie rénovation
• Bureaux climatisés et non climatisés.
Ces typologies se distinguent par plusieurs variables comme
la couleur des façades et des toitures, le ratio de surface
vitrée, le type d’isolation, le type de ventilation naturelle ou
encore le type de production frigorique. Ces simulations
rendent compte de l’influence des propriétés du bâtiment Figure 3 : Nombre d’heures d’inconfort pour un bâtiment Haussmannien rénové et non rénové en climat actuel
sur le nombre d’heures d’inconfort (qui modélise la durée
et l’intensité des périodes de trop forte chaleur dans le bâti- A l’étude de fichier météorologique sévérisé, la tendance observée à Avignon se généralise.
ment), la consommation frigorifique (en MWh) et l’appel
de puissance froide (en kW) tout en tenant compte de la
sévérisation des fichiers climatiques.

L’ORIENTATION, UN PARAMÈTRE PEU DÉTERMINANT EN MILIEU CONTRAINT

Privilégier une orientation nord-sud à une orientation est-ouest
permet de réduire les consommations frigorifiques ainsi que
l’appel de puissance. L’impact de ce paramètre est cependant
à nuancer. Dans le cas de constructions en milieu urbain, les
masques environnants limitent l’influence de ce paramètre
en obstruant les apports lumineux. Les deux simulations
répertoriées dans la figure ci-dessous témoignent de ce
phénomène en présentant des écarts de consommation
faible. Sur ce graphe, il est également possible d’observer
que pour la ville d’Avignon l’orientation est-ouest paraît plus
avantageuse. La température moyenne d’air reste toutefois
plus élevée en orientation Est/ouest.

Figure 4 : Nombre d’heures d’inconfort pour un bâtiment Haussmannien rénové et non rénové en 2050

Ainsi, l’ajout d’isolation intérieure n’est plus performant pour assurer le confort d’été à 2050 pour le scénario tendanciel
dans toutes les villes étudiées ici. Ceci implique un réajustement de nos façons de rénover et un assouplissement des
normes liés aux bâtiments classés dont les bâtiments haussmanniens font souvent partis et qui empêchent les travaux
qui modifieraient la façade.

Figure 2 : Consommations frigorifiques en fonction de l’orientation d’un bâtiment de bureau en milieu contraint

14 15
 LES SYSTÈMES DE REFROIDISSEMENT,
COMMENT CHOISIR ?
Parmi les 2 systèmes de climatisations étudiés, la PAC sur
géothermie est moins sensible aux variations de tempéra-
ture de l’air et est plus économe énergétiquement. Le type
de système est le seul paramètre étudié dont l’écart reste
similaire quelque soit la typologie de bâtiment (cf figure 5).
Les simulations effectuées sur l’appel de puissance
témoignent des limites du choix d’un groupe froid pour
rafraîchir un bâtiment. En périodes caniculaires, qui seront
amenées à s’amplifier tant en intensité qu’en fréquence
avec le changement climatique, les groupes froids tels qu’ils
sont dimensionnés aujourd’hui sont poussés à leur limite de
fonctionnement. En témoigne l’explosion des interventions
des entreprises de dépannages en période de fortes chaleurs
observée par exemple en 2019.
Concernant la CTA adiabatique versus aucun système,
le rafraichissement adiabatique permet sans surprise de
réduire le nombre d’heures d’inconfort en fonction de la
zone climatique. L’écart tend toutefois à diminuer avec des
fichiers climatiques sévérisés.
L’installation d’une CTA adiabatique dans un bâtiment perfor-
mant (type RE2020) semble suffire pour respecter des seuils
d’heures d’inconfort inférieur à ceux prescrits dans la nouvelle
réglementation thermique (cf figure 6).
Figure 5 : Consommation frigorifique pour un bâtiment équipé d’un groupe froid sur géothermie (V5) et d’un groupe froid air/eau (V3).
16
LE RATIO DE SURFACES VITRÉES,
LA CARACTÉRISTIQUE DU BÂTIMENT
LA PLUS IMPACTANTE
La consommation frigorifique va augmenter avec l’élévation
de surface vitrée, quelque soit la typologie de bâtiment, la
zone géographique et l’année de sévérisation (cf Figure 7).
On note toutefois un impact plus modéré pour les bâti-
ments récents dont les vitrages sont plus performants. Ce
paramètre est celui dont l’influence reste la plus constante
dans le temps. Il s’agit de l’action adaptative la plus stable,
réduire la surface vitrée dans un bâtiment est une action
d’adaptation sans regret et donc à mettre en place sans
attendre (en cohérence avec les besoins d’éclairage).
Figure 6 : Nombre d’heures d’inconfort pour un bâtiment équipé d’une CTA adiabatique (V13) et pour un bâtiment ne présentant pas de système de refroidissement (V14)
Quelle que soit l’option d’adaptation du bâtiment prise
en compte son impact diminue avec la sévérisation du
climat. Il existe un horizon temporel pour lequel les actions
d’adaptation n’auront plus aucun effet. Il est impératif
de réduire nos émissions de CO2 dès aujourd’hui et ce
également en choisissant une stratégie d’adaptation au
changement climatique sobre en ressource et en énergie.
Dans ce cadre, les options de rafraîchissement naturel
gagneraient fortement à être popularisées pour éviter
l’écueil de la maladaptation par le tout climatisation.
Figure 7 : Écart des consommations frigorifiques entre un bâtiment ayant une surface vitrée de 40% et un bâtiment ayant une surface vitrée de 70%.
17
 LA MALADAPTATION,
FACTEUR DE
VULNÉRABILITÉ
La maladaptation désigne un processus d’adaptation qui résulte directement en un accroissement de
la vulnérabilité à la variabilité et au changement climatique et/ou en une altération des capacités et des
opportunités actuelles et futures d’adaptation (IDDRI, 2013).
La maladaptation est un facteur d’aggravation de la vulnérabilité climatique par report de vulnérabilité
spatiale ou temporelle. Cette aggravation peut également être causée par une action qui avait pour but de
réduire une vulnérabilité première, mais qui dégrade les capacités de résilience d’un système secondaire.
La non-prise en compte des incertitudes afférentes à l’action peuvent également constituer un facteur de
vulnérabilité aggravante.
MALADAPTATION FACE AU STRESS
THERMIQUE : 5 POINTS DE VIGILANCE
La climatisation est un facteur d’aggravation de la vulné-
rabilité climatique par :
• Report de vulnérabilité spatial : La climatisation provoque
un rejet d’air chaud dans la ville ce qui a pour effet d’aug-
menter les températures dans les zones adjacentes.
• Report de vulnérabilité temporel : Le recours à la climatisa-
tion émet des gaz à effet de serre, ce qui à long terme empire
les conséquences du réchauffement climatique. De plus, le
dimensionnement des équipements actuels ne permettra
pas de répondre à un climat sévérisé à 2050, ce choix
d’équipement reporte donc la vulnérabilité temporellement.
• Non prise en compte des incertitudes : Les choix de
dimensionnement ne permettent pas non plus de prendre
en compte les incertitudes liées au changement climatique
ce qui peut conduire à l’obsolescence des équipements.
Les brumisateurs peuvent être un facteur d’aggravation
de la vulnérabilité climatique par :
• Report de vulnérabilité spatial : L’extraction d’eau induite
par l’utilisation de cette solution augmente la vulnérabi-
lité d’autres espaces dépendants de cette ressource, en
particulier dans un contexte de raréfaction due aux effets
du changement climatique.
• Report de vulnérabilité temporel : La raréfaction de la
ressource en eau induit également un report de vulnérabilité
temporel. Cette solution sera possible tant que la pression
sur cette ressource ne sera pas trop importante. Ainsi,
elle peut induire des investissements devenant obsolètes
avec le temps.
• Report de vulnérabilité sur d’autres systèmes : La
ressource pourra être amenée à manquer pour les écosys-
tèmes et d’autres systèmes humains comme l’agriculture.
18
• Non prise en compte des incertitudes : Cette solution
ne permet pas de prendre en compte les incertitudes liées
à la disponibilité de cette ressource dans un contexte de
sécheresse.
Les façades végétalisées intégrant des plantes non
endémiques dans la paroi peuvent être un facteur d’ag-
gravation de la vulnérabilité climatique par :
• Report de vulnérabilité temporel : La mort des plantes
provoque la perte des investissements et reportent la
nécessité d’adaptation dans le temps.
• Report de vulnérabilité sur d’autres systèmes : Cette
solution peut conduire à une dégradation des murs. Elle
nécessite également un entretien et un apport en eau qui
se fera au détriment d’autres systèmes. Enfin, les espèces
invasives pouvant proliférer dans ce contexte (en particulier
les moustiques) augmentent la vulnérabilité sanitaire des
occupants des bâtiments.
• Non prise en compte des incertitudes : Dans le cas
où les essences ne seraient pas prévues en fonction des
variations du changement climatique, il s’agirait d’une
solution de maladaptation.
Un système de géothermie mal étudié peut être un facteur
d’aggravation de la vulnérabilité climatique par :
• Report de vulnérabilité sur d’autres systèmes : Dans le
cas où le système et la profondeur des éléments n’auraient
pas été bien étudiés, les sols pourraient être amenés à se
réchauffer ou se refroidir, perturbant ainsi les écosystèmes
présents.
• Non prise en compte des incertitudes : Dans le cas où
les mouvements de terrains et en particulier les phéno-
mènes de retrait et gonflement des argiles n’auraient pas
été étudiés au préalable, l’installation deviendrait obsolète.
La neige artificielle peut être un facteur d’aggravation de
la vulnérabilité climatique par :
• Report de vulnérabilité spatial : L’extraction d’eau induite
par l’utilisation de cette solution augmente la vulnérabi-
lité d’autres espaces dépendants de cette ressource en
particulier dans un contexte de raréfaction due aux effets
du changement climatique.
• Report de vulnérabilité temporel : Le recours à la neige
artificielle est couteux en énergie et émet des gaz à effet
de serre ce qui à long terme empire les conséquences du
réchauffement climatique.
• Report de vulnérabilité sur d’autres systèmes : La
ressource en eau pourra être amenée à manquer pour les
écosystèmes et d’autres systèmes humains comme l’agri-
culture. Cette solution amplifie également l’érosion des sols.
• Non prise en compte des incertitudes : Face à l’aug-
mentation des effets du changement climatique, cette
solution n’est pas pérenne et ne pourra pas être utilisée
indéfiniment.
MALADAPTATION FACE AUX
INONDATIONS/SUBMERSIONS MARINES :
3 POINTS DE VIGILANCE
Les barrages ou digues peuvent être un facteur d’aggra-
vation de la vulnérabilité climatique pour les inondations et
submersions marines par :
• Report de vulnérabilité spatial : Le barrage ou la digue
provoque l’érosion des zones adjacentes ce qui augmente
leur vulnérabilité aux inondations ou submersions marines.
• Report de vulnérabilité temporel : Le barrage ou la digue
empêche l’acculturation au risque des habitants et à long
terme peut augmenter la vulnérabilité du territoire au risque
d’inondation en particulier en cas de rupture soudaine.
• Report de vulnérabilité sur d’autres systèmes : Les
barrages ou digues provoquent la fragmentation des
écosystèmes ce qui augmente leur vulnérabilité au chan-
gement climatique en empêchant le libre déplacement
des espèces.
• Non prise en compte des incertitudes : En cas d’un
dimensionnement non adéquat comme une surélévation
minimale, ces solutions constitueraient un facteur d’aggra-
vation de la vulnérabilité climatique par non prise en compte
des incertitudes. Elle provoquerait des inondations décalées
dans le temps et le coup d’investissement serait perdu.
Le détournement des cours d’eau peut être un facteur d’ag-
gravation de la vulnérabilité climatique pour les inondations :
• Report de vulnérabilité spatial : Cette solution peut
provoquer des inondations dans les zones adjacentes vers
lesquelles le cours d’eau aurait été redirigé.
• Report de vulnérabilité sur d’autres systèmes : Le
détournement des cours d’eau peut perturber les écosys-
tèmes et provoquer leur fragmentation, ce qui augmente
leur vulnérabilité au changement climatique.
MALADAPTATION FACE AUX SÉCHERESSES :
2 POINTS DE VIGILANCE
L’irrigation des espaces verts peut être un facteur d’aggra-
vation de la vulnérabilité climatique pour les sécheresses :
• Report de vulnérabilité spatial : L’extraction d’eau induite
par l’utilisation de cette solution augmente la vulnérabi-
lité d’autres espaces dépendants de cette ressource en
particulier dans un contexte de raréfaction due aux effets
du changement climatique.
• Report de vulnérabilité temporel : La non-adaptation
des essences végétales, induite par leur irrigation, peut
conduire à la mort de ces espèces.
• Report de vulnérabilité sur d’autres systèmes : La
ressource pourra être amenée à manquer pour les écosys-
tèmes et d’autres systèmes humains comme l’agriculture.
• Non prise en compte des incertitudes : Cette solution
ne permet pas de prendre en compte les incertitudes liées
à la disponibilité de la ressource en eau dans un contexte
de sécheresse.
De la même façon, la lutte contre les RGA par humidi-
fication des sols peut être un facteur d’aggravation de la
vulnérabilité climatique pour les sécheresses car elle repose
sur l’utilisation de ressources en eau.
MALADAPTATION FACE AUX FEUX
DE FORÊTS : 1 POINT DE VIGILANCE
L’installation massive de capteurs de fumée peut être
un facteur d’aggravation de la vulnérabilité climatique pour
les feux de forêts:
• Report de vulnérabilité temporel : Cette solution implique
des émissions de gaz à effet de serre, notamment pour la
liaison satellitaire, et une consommation de métaux rares.
Ceci a pour effet de reporter la vulnérabilité climatique de
façon temporelle en empirant les futurs effets du chan-
gement climatique.
MALADAPTATION FACE AUX TEMPÊTES :
1 POINT DE VIGILANCE
L’installation d’arbre à proximité des bâtiments peut être
un facteur d’aggravation de la vulnérabilité climatique pour
les tempêtes :
• Report de vulnérabilité temporel : Les arbres plantés
dans le cadre de la réduction de vulnérabilité aux aléas
inondation ou vague de sécheresse peuvent causer des
dégâts aux bâtiments adjacents en cas de tempêtes.
19
 INTERSECTION D’ALÉA
La recherche des caractéristiques extrinsèques relatives à
l’environnement immédiat du bâtiment a été effectuée sous
CONSEILS DE LECTURE DU TABLEAU :
le prisme des risques climatiques, en prenant en compte les

ET AMPLIFICATION
aléas climatiques individuellement. Cependant, l’intersec-
Les colonnes ont pour titre l'aléa dont on observe les
tion des aléas démultiplie l’impact du risque climatique, en
conséquences sur les aléas en titre de ligne.
diminuant fortement les capacités de résilience du territoire
et ce, en affectant négativement sa réponse.

DU RISQUE CLIMATIQUE
Exemple : Si le nom de la colonne est sécheresse et
Le tableau suivant a pour objectif de fournir une liste des
le nom de la ligne est inondation, on étudie l'impact
aléas et conditions environnementales, à l’échelle du territoire,
d'une sécheresse préalable sur l'éventuelle survenue
qui s’impactent mutuellement. L'objectif sous-jacent est de
d'une inondation ultérieurement.
permettre une prise en compte des facteurs de risques qui
se cumulent en cas de vulnérabilité à de multiples aléas.

STRESS THERMIQUE INONDATIONS DYNAMIQUES LITTORALES SÉCHERESSES FEUX DE FÔRET TEMPÊTES ET VENTS VIOLENTS MOUVEMENTS DE TERRAIN

Le déficit d'humidité du sol lors de

la sécheresse amplifie la vague de
chaleur via le couplage humidité du sol-
température. Le refroidissement latent
est supprimé en raison de la faible
STRESS THERMIQUE Non identifié Non identifié humidité du sol, ce qui entraîne une Non identifié Non identifié Non identifié
augmentation de la chaleur sensible qui
réchauffe ensuite la troposphère.

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Alors que de nombreuses zones côtières

se concentrent sur les inondations
terrestres résultant de l'élévation
du niveau de la mer, la menace de
l'élévation des nappes phréatiques,
Les températures plus chaudes
appelée "shoaling", n'est pas aussi bien
provoquent l'évaporation d'une plus
connue ou comprise. Le phénomène se
grande quantité d'eau des terres et
produit lorsque la montée des eaux de
des océans. Les vagues de chaleur
mer pousse vers l'intérieur des terres.
en montagne peuvent provoquer des
INONDATIONS L'eau marine, plus dense, se trouve
inondations au moment de la fonte des
sous les aquifères d'eau douce peu
neiges par augmentation du débit des
profonds, les poussant vers le haut.
cours d'eau.
Dans certaines zones de faible altitude,
la remontée des eaux souterraines
pourrait les forcer à remonter à la
surface, augmentant ainsi la probabilité
de dommages dus aux inondations.
Les changements dans la taille et la Les mouvements de terrain peuvent
Après un incendie, l’humus qui
fréquence des événements tempetueux provoquer des inondations en bloquant
recouvrait le sol disparaît et il se
Quand les sols sont secs, ils avec fortes précipitations peuvent les vallées et les cours d'eau, forçant
transforme en une couche hydrophobe
n'absorbent plus l'eau en cas de affecter la taille et la fréquence des de grandes quantités d'eau à remonter.
et volatile. La forêt ne peut plus remplir
précipitation, l'eau va donc ruisseller, ce crues des rivières. Les tempêtes Cela provoque une inondation par
ses fonctions écosystémiques. L'eau ne
qui maximise le risque d'inondation. peuvent provoquer des inondations en refoulement dans la zone en amont et,
peut plus s'infiltrer dans le sol ce qui
particulier dans les milieux fortement si l'obstruction cède, une inondation
maximise le risque d'inondation.
artificialisés. rapide en aval également.

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Dans les régions où les périodes Après un incendie, l’humus qui

de sécheresse sont fréquentes ou
prolongées, le sol et la végétation
peuvent subir de graves dommages
dont ils ne pourront pas se remettre.
Dans de tels cas, le processus de
DYNAMIQUES LITTORALES Non identifié Non identifié désertification commence.
La sécheresse peut alors provoquer une
érosion du sol sous l'effet du vent ou
de l'eau.
recouvrait le sol disparaît et il se
transforme en une couche hydrophobe
et volatile. La forêt ne peut plus remplir
ses fonctions écosystémiques. Le sol
est plus vulnérable à l’érosion. 500 à
2000 tonnes de terres peuvent ainsi
être emportées par km2/an, pour un site
perdant 10 à 30 tonnes/km2 par an en
temps normal.
Les submersions marines peuvent
être déclenchées par le passage d’une
tempête impliquant une chute de la Les mouvements de terrain déstabilisent
pression atmosphérique, une forte les sols et peuvent arracher la
houle augmentant le niveau d’eau à la végétation. Ceci maximise le risque
côte (surcote) ainsi qu’un vent de mer d'érosion sur les territoires exposés.
(vent fort venant du large) renforçant
l’accumulation de l’eau à la côte.

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20 21
 INTERSECTION D’ALÉA ET AMPLIFICATION DU RISQUE CLIMATIQUE (SUITE)
STRESS THERMIQUE
La canicule affecte également les
variations de l'humidité du sol en
modifiant les flux à la surface du
sol et les champs de précipitations.
L'augmentation de la température
entraîne une augmentation de la chaleur
latente, ce qui réduit encore l'humidité
SÉCHERESSES du sol. Les champs de précipitations
ont également tendance à être plus
extrêmes dans une atmosphère plus
chaude. Ces champs de précipitation ne
permettent pas de réhumidifier les sols.
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Les longues vagues de chaleur
sont généralement associées à un
combustible fin et mort plus sec, ce qui
FEUX DE FÔRET favorise l'apparition et la propagation
des incendies.
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Les tempêtes peuvent être provoquées
par la convection, l'air chaud s'élevant
de la surface de la Terre qui s'est
TEMPÊTES ET VENTS VIOLENTS accumulé pendant la vague de chaleur
précédente.
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MOUVEMENTS DE TERRAIN Non identifié
22
INONDATIONS
Des inondations ou une forte humidité
des sols suivies de sécheresses
amplifient, en zone argileuse, les
phénomènes de retraits et gonflements
des sols.
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Non identifié
Non identifié
Les inondations peuvent provoquer
des glissements de terrain, en raison
du déplacement rapide des eaux dans
les cours d'eau, qui sapent souvent les
pentes ou les butées. Une fois que le
support est retiré de la base des pentes
saturées, un glissement de terrain se
produit souvent.
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DYNAMIQUES LITTORALES
Non identifié
Non identifié
Non identifié
La suppression de la base et du support
latéral d'une masse de sol par l'action
mécanique des vagues accentuée par
la montée du niveau de la mer peut
entraîner l'instabilité du sol/de la masse
rocheuse, ce qui peut résulter en des
mouvements de terrain.
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SÉCHERESSES
Des températures plus chaudes et des
conditions plus sèches qui transforment
la végétation en meilleur combustible
peuvent favoriser la propagation des
incendies et les rendre plus difficiles à
éteindre. Les conditions plus chaudes et
plus sèches contribuent également à la
propagation d'insectes comme certaines
espèces de chenille qui peuvent affaiblir
ou tuer les arbres, accumulant ainsi les
combustibles dans une forêt.
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Non identifié
La sécheresse peut provoquer des
mouvements de terrain. La végétation
ne peut plus retenir les sols qui seront
plus susceptibles d'être déstabilisés.
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FEUX DE FÔRET TEMPÊTES ET VENTS VIOLENTS MOUVEMENTS DE TERRAIN
Après un incendie, l’humus qui
recouvrait le sol disparaît et il se
transforme en une couche hydrophobe
et volatile. L'eau ne peut plus s'infiltrer
dans le sol ce qui maximise le risque de Non identifié Non identifié
sécheresses.
Plus d'informations
La foudre d'une tempête peut rester
active à l’intérieur de l’arbre ce qui peut
provoquer un incendie des heures après
l’impact reçu. C’est ce que l’on appelle
la foudre latente. Quand une décharge
se produit, la température interne de
l'arbre augmentent considérablement.
Comme il n’y a que peu d’oxygène dans
un espace aussi réduit, la combustion Non identifié
est très lente, pouvant durer des heures,
voire même des jours.
Le nombre d’incendies à cause de la
foudre augmenteront dans les zones
chaudes et la Méditerranée en raison du
changement climatique.
Plus d'informations
L'air chaud généré par un feu de forêt
s'élève et crée un courant ascendant. À
mesure que l'air s'élève, l'humidité se
refroidit et se condense en minuscules
gouttelettes d'eau sur les cendres,
créant ainsi un nuage. S'ils peuvent
apporter de la pluie, ce qui peut aider à
combattre le feu, ils peuvent également
apporter des éclairs secs qui peuvent
déclencher de nouveaux incendies.
Les tempêtes créées par les incendies Non identifié
peuvent également générer des
vents plus forts, qui attisent le feu
et le rendent plus chaud, ce qui peut
entraîner sa propagation. Après un feu
de forêt, l'absence de végétation ne
permet plus de faire obstruction au
vent et les tempêtes peuvent être plus
dévastatrices.
Plus d'informations
Après un incendie, l’humus qui
recouvrait le sol disparaît et il se
transforme en une couche hydrophobe
et volatile. La forêt ne peut plus remplir
ses fonctions écosystémiques. Le sol
Pendant une tempête, les sols saturés
est plus vulnérable à l’érosion. 500 à
ne permettent plus l'infiltration de l'eau.
2000 tonnes de terres peuvent ainsi
L'action de la pluie et du vent couplé
être emportées par km2/an, pour un
avec un territoire en pente peut résulter
site perdant 10 à 30 tonnes/km2 par
en d'importantes coulées de boue.
an en temps normal. Dans le cas d'un
terrain en pente, cette érosion peut se
transformer en mouvements de terrain.
En cas de pluie, elle peut donner lieu à
des coulées de boues importantes.
Plus d'informations Plus d'informations
23

CONCLUSION
Les travaux de recherche présentés dans cette synthèse servent de base pour déterminer
l’indice de risque climatique pour le bâtiment, qui s’appuie sur une modélisation réalisée
à partir des données de risque climatique répertoriées en première partie. Cet indice est
repris dans les analyses à disposition sur la plateforme d’analyse de résilience R4RE. Les
zones urbaines, du fait des surfaces majoritairement artificialisées, sont très impactées par
deux aléas climatiques : les vagues de chaleurs intensifiées et les inondations par ruissel-
lement et débordement de cours d’eau. C’est pourquoi l’indice de risque climatique pour
les bâtiments a été déterminé pour ces deux aléas.
L’indice de risques pour les vagues de chaleurs intensifiées a été déterminé à partir d’indi-
cateurs climatiques tels que le nombre de jours avec une température supérieure à 35°C,
le nombre de jours de vagues de chaleurs, ou encore le nombre de nuits anormalement
chaudes, couplés aux degrés additionnels liés à l’îlot de chaleur urbain.
Similairement, les indicateurs territoriaux pris en compte pour l’indice de risque inondation
sont les suivants : nombre d’arrêtés CatNat Inondations, niveau de risque dans les zones
sujettes aux remontées de nappes, probabilité d’inondation dans un territoire à risque
d’inondation par débordement ou ruissellement, niveau de risque du zonage des Plans de
Prévention des Risques inondations, couplés à l’indicateur climatique d’écart de précipita-
tions quotidiennes extrêmes (en mm). Le rapport de recherche complet permet de présenter
les détails de la méthodologie adoptée pour le calcul d’exposition et de vulnérabilité du
bâtiment et du territoire.
Ce travail permet également d’envisager de nouvelles perspectives pour approfondir le
calcul d’un indice de risque climatique pour un bâtiment. L’étude des intersections entre
aléas climatiques et des maladaptations permet notamment de recommander des actions
d’adaptation les plus pertinentes possibles, tout en prenant en compte des effets indirects
tels que des reports de vulnérabilités temporels ou spatiaux, ou boucles de rétoaction.
24
REMERCIEMENTS
Cette note de synthèse a été rédigée par Morgane Moullié, cheffe de projet adaptation, et Sakina Pen Point, responsable
de programme Adaptation à l’Observatoire de l’immobilier durable. Nous remercions TERAO, TIPEE, le Cerema et l’ADEME
pour le partenariat sur ce projet. Nous remercions particulièrement Maxime Doya et Simon Martinez de TIPEE, Aymeric
Novel et Priscillia De Barros de Terao, Karine Jan du Cerema et Pierre Deroubaix à l’ADEME.
À PROPOS
L’Observatoire de l’Immobilier Durable – OID – est l’espace d’échange indépendant
du secteur immobilier sur le développement durable et l’innovation. Penser l’immo-
bilier responsable est la raison d’être de l’OID qui rassemble plus de cent membres
et partenaires parmi lesquels les leaders de l’immobilier tertiaire en France sur toute
sa chaîne de valeur. L’OID est une association qui participe activement à la montée
en puissance des thématiques ESG en France et à l’international.
R4RE est une plateforme cartographique d’analyse de résilience proposée par
l’Observatoire de l’Immobilier Durable. Elle comprend un outil d’analyse de risques
climatiques, Bat-ADAPT, et un volet d’analyse des risques biodiversité BIODI-Bat.
Cette plateforme permet notamment, en quelques clics, à partir de l’adresse et de
quelques questions techniques sur votre bâtiment de disposer des informations sur
les risques auquel il est soumis. Cet outil peut être utilisé pour les bâtiments situés
partout en Europe.
PARTENAIRES
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 NOUS CONTACTER

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l’Immobilier Durable
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