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1- Thermodynamique élémentaire
1.01 : Norme iso Page 07
1.02 : Caractéristiques de base des systèmes thermodynamiques Page 10
Exercice sur les fluides frigorigènes Page 15
1.03 : Exploitation des tableaux et graphiques des systèmes thermodynamiques Page 19
Enthalpie
1.04 : Fonction des principaux composants du système Page 21
1.05 : Fonctionnement élémentaire des composants complémentaires d'un Page 24
système frigorifique
De plus, il recommande de réduire puis d'arrêter la production des gaz les plus néfastes à la
couche d'ozone et ceux ayant un impact important sur l'effet de serre. Ce sont les fluides
frigorigènes dont la molécule est riche en chlore et dont la durée de vie est grande.
Les conférences qui ont suivi ont accentué la tendance et ont écourté les échéances : à la conférence de
Copenhague, il a été décidé d'arrêter la production des CFC le 31 décembre 1994 et celle des HCFC le 31
décembre 2014. Les CFC sont aujourd'hui définitivement supprimés à l'exception de quantités très minimes et
indispensables (utilisation en médecine, en particulier comme agents propulseurs dans les inhalateurs doseurs,
type.ventoline).
Ce modèle de nomenclature peut s'appliquer pour tout fluorocarbure (FC) de type CFC, HCFC,
HFC et PFC. La nomenclature des gaz fluorés suit le modèle de type "XYZ-c0123b4a", où
chacun des chiffres et lettres représentent:
• XYZ : FC, CFC, HCFC, HFC ou PFC.
• c : Composé cyclique,
• 0 : Nombre de liaisons doubles (omis si zéro),
• 1 : Nombre d'atomes de carbone - 1 (omis si zéro),
• 2 : Nombre d'atomes de d'hydrogène + 1,
• 3 : Nombre d'atomes de fluor,
• b4 : Nombre d'atomes de chlore remplacés par des atomes de brome (omis si zéro),
• a : Lettre ajoutée pour identifier les isomères.
Dans le cas où la molécule contient du brome, le gaz (toujours du CFC) s'appelle halon.
Lorsque ces substances sont utilisées en tant que fluide frigorigène, les "XYZ" est remplacé
par la lettre "R", comme Réfrigérant. La valeur du premier chiffre qui suit la lettre R peut
prendre alors les valeurs spécifiques suivantes
4 ou 5 : il s'agit d'un mélange,
6 : Il s'agit d'un composé organique autre que des CFC, HCFC, HFC et PFC
(ex. R690: Propane)
7 : S’il s'agit d'un composé inorganique (ex. R717 : Ammoniac, R744: Dioxyde de
carbone).
Un exemple de HCFC
Le HCFC-22 est un dérivé du méthane, avec un atome d'hydrogène, deux atomes de
fluor et un de chlore. Il a donc pour formule : CHF2Cl.
Un exemple de HFC
Le HFC-134a est un dérivé de l'éthane, avec deux atomes d'hydrogène et quatre de
fluor. Il a donc pour formule : C2H2F4.
Masse
La masse est la grandeur positive du corps intervenant directement dans le principe
fondamental de la dynamique. C’est donc une notion présente dans tous les calculs de la
physique classique
L'unité symbolique de masse est le kilogramme (kg) et non pas le gramme (g). On utilise
également la tonne, égale à 1 000 kg, et l'unité de masse atomique.
Dans le système CGS (Centimètre, Gramme, Seconde), elle s'exprime en g/cm 3. Cette unité a
l'avantage de donner des valeurs numériques de l'ordre de l'unité pour les solides dans des
conditions raisonnables de température et de pression.
- Pression relative: mesurée par les manomètres. Encore appelée pression effective ou
manométrique.
- Pression absolue: utilisée généralement dans les diagrammes et tables
thermodynamiques.
- Pression atmosphérique: dépend de l'altitude.
En altitude, pour convertir la pression donnée par le manomètre en pression absolue, il
faut connaître la valeur exacte de la pression atmosphérique (à cette altitude).
Tableau de conversion des unités de pression. (Le pascal est l’unité légale.)
cm de
mètre de mm de
MégaPascal colonne hectopascal Pascal
bar colonne colonne
(Mpa) de millibar (Pa)
d’eau d’eau
mercure
1 x 106 1x105 9,81x103 1,33x103 1x10² 9,81 1 pascal (Pa)
5 1,02x1 3
1,02 x 10 1x10 1,36x10² 1,02x10 1 1,02x10-1 mm de colonne d’eau
04
1 x 104 1x103 9,81x10 1,33x10 1 9,81x10-2 1x10-2 hectopascal (millibar)
7,50x1
7,5 x 102 7,36 1 7,50x10-2 7,36x10-3 7,50x10-4 cm de colonne de mercure
0
1,02x1
1,02 x 102 1 1,36x10-1 1,02x10-2 1x10-3 1,02x10-4 mètre de colonne d’eau
0
10 1 9,81x10-2 1,33x10-2 1x10-3 9,81x10-5 1x10-5 bar
-
9,81 x 10
1 1 x 10-1 3 1,33 x 10-3 1 x 10-4 9,81 x 10-6 1 x 10-6 Méga pascal (MPa)
La surchauffe de l'évaporateur
La surchauffe est un renseignement important sur les conditions de fonctionnement du
circuit frigorifique. La surchauffe (SC) représente la différence entre la température mesurée
par le thermomètre au bulbe du détenteur et la température d'évaporation lue au manomètre
Basse Pression, (relations : pression, température).
Nb : On peut aussi la prendre avec un thermomètre à 2 sondes dont l'une sera située a
l'entrée de l'évaporateur et l'autre à coté du bulbe du détendeur.
On considère que les pertes de charge des tuyauteries sont négligeables, si celles-ci sont
importantes il sera nécessaire de mettre une valve schrader en sortie d'évaporateur pour
avoir une lecture fiable.
Elle est généralement comprise entre 4 et 8 C°.
Température lue
au manomètre BP
Température lue
sortie évaporateur
Fonctionnement anormal :
Calculer le SC : ___________________________________________________________
Température lue au
manomètre HP
Température lue à la
sortie du condenseur
Fonctionnement normal :
SR = 38 – 32 = 6 °C
Fonctionnement anormal :
Effet de réfrigération
La réfrigération est l'abaissement de température par des moyens artificiels. C'est
essentiellement une méthode de transfert de chaleur.
Lorsque l'on retire de la chaleur la température diminue.
Une basse température correspond à une faible quantité de chaleur.
Fluides zéotropiques
Les fluides purs changent d'état (vapeur/liquide, liquide/vapeur) à des pressions et des
températures constantes,
Les fluides zéotropiques, qui sont généralement des mélanges de deux ou trois fluides
frigorigènes purs, ont lors des phases de changement d'état une variation de température au
niveau du cycle frigorifique.
Exemple de fluides zéotropiques : lé R407C.
Fluides azéotropiques
Contrairement aux fluides zéotropiques, un fluide azéotropique est généralement un mélange
de deux corps purs et qui se comporte comme un corps pur, c'est-à-dire sans glissement de
température lors des phases de changement d'état (liquide/vapeur, vapeur/liquide).
Exemple de fluide azéotropique : le R404A quasi azéotropique, le R507…
Corps pur
Le R134a, le R22...
Les changements d’état se font à pression et à température constante.
Fluide
- 40°C 0°C 4°C 45°C 60°C
frigorigène
R22
R407C
R404A
R410A
R134a
R22
R407C
R404A
R410A
R134a
Liquide
sous Vapeurs
refroidis surchauffées
Ce transfert de chaleur est possible grâce à certaines propriétés particulières des gaz :
La compression d'un gaz élève sa température.
La condensation d'un gaz en liquide libère de la chaleur.
La détente d'un gaz abaisse sa température.
L'évaporation d'un liquide nécessite un prélèvement de chaleur (dans le locale à
refroidir).
Le condenseur
Le fluide frigorigène comprimé rentre ensuite dans le condenseur, qui est l'élément
chauffant du circuit frigorifique.
La circulation du fluide à l'état gazeux à haute température (70°C) dans un milieu à
température plus fraîche (20 °C) (air de la cuisine pour le réfrigérateur, dalle du bâtiment
pour le système thermodynamique) entraîne la condensation du fluide et ce, pour la
même raison que la vapeur s'échappant d'une casserole va se transformer en eau en se
déposant sur une paroi plus froide que la vapeur.
Le changement d'état physique dégage de la chaleur qui réchauffe l'air de la cuisine dans
le cas du réfrigérateur et de la dalle du bâtiment dans le cas du système
thermodynamique.
Le détendeur
Le détendeur permet d'abaisser la pression du fluide frigorigène. Cette chute brutale de la
pression s'accompagne d'une chute de température qui passe, dans le cas du
réfrigérateur, de + 40°C à - 20°C, permettant ainsi au fluide frigorigène de prélever la
chaleur dans le milieu qui l'entoure.
L'évaporateur
Le fluide frigorigène froid est envoyé dans l'évaporateur, qui est l'élément refroidissant du
circuit thermodynamique.
Ce fluide frigorigène froid va prendre de la chaleur à l'air du frigo de la même façon qu'il
en prendra à l'air extérieur
La circulation du fluide à l'état liquide basse pression et basse température dans un milieu
ou la température est plus élevée (intérieur du système, air extérieur) entraîne
l'évaporation du fluide.
Ce changement d'état physique nécessite une grande quantité de chaleur qui, dans le cas
du système est prise sur l'air.
Ces éléments qui réalisent les 4 changements physiques décrits ci-dessus sont reliés
entre eux par une tuyauterie étanche. Ils forment un circuit fermé dans lequel circule le
fluide frigorigène choisi pour sa facilité à s'évaporer et à se condenser.
Mode REFROIDISSEMENT
Mode CHAUFFAGE
Voyant et indicateur d'humidité : le voyant nous permet de voir s'il y a du liquide qui
arrive au détendeur et aussi s'il y a de l'humidité grâce au changement de couleur il
passe de vert à jaune.
Lorsque le rayonnement solaire arrive sur notre planète, une grande partie est
directement réfléchie vers l’espace par les nuages, les diverses couches de l’atmosphère
et la surface de la terre.
Le reste est absorbé par les divers composants de notre planète (sol, océans,
atmosphère, cf. schéma ci-dessous), puis réémis vers l’espace sous forme de
rayonnement infrarouge.
Les gaz à effet de serre ont la propriété d’absorber une partie de ces infrarouges. Ce
faisant, ils en récupèrent l’énergie et chauffent.
Tout comme la surface de la terre, ils vont dissiper cette énergie en émettant eux aussi
des infrarouges, dont une partie retourne vers le sol.
Sans effet de serre, la température moyenne de la Terre serait -18 °C.
Ces gaz sont présents dans l’atmosphère en faible quantité mais leur impact sur l’effet de
serre est très important.
Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui contribuent par leurs propriétés physiques
à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est à
l’origine du réchauffement climatique. Les principaux gaz à effet de serre non-artificiels
sont :
la vapeur d’eau (H20) : La vapeur d’eau est à l’origine de 55% le l’effet de serre.
le dioxyde de carbone (C02),
le méthane (CH4),
le protoxyde d’azote(N20),
l’ozone (O3).
Les gaz à effet de serre industriels incluent des gaz fluorés comme :
les chlorofluorocarbures (CFC) et HCFC-22 comme le fréon,
le perfluorométhane (CF4),
l’hexafluorure de soufre (SF6).
Le gaz carbonique additionnel libéré par les activités humaines est responsable de 55% de
l’accroissement de l’effet de serre.
Sou
s
l’effet des GES, l’atmosphère terrestre se comporte comme la vitre d’une serre, laissant
entrer une large part du rayonnement solaire, mais retenant le rayonnement infrarouge
réémis.
La transparence de l’atmosphère permet au rayonnement solaire d’atteindre le sol. L’énergie
ainsi apportée s’y transforme en chaleur. Comme tout corps chaud, la surface de la Terre
rayonne sa chaleur vers les corps plus froids qui l’environnent. Mais les GES et les nuages
sont opaques aux rayons infrarouges émis par la terre. En absorbant ces rayonnements, ils
emprisonnent l’énergie thermique près de la surface du globe, où elle réchauffe l’atmosphère
basse.
Les concentrations en gaz à effet de serre dans l’atmosphère augmentent depuis le début
de l’ère industrielle au XIX siècle, et avec une vitesse de plus en plus forte. Le phénomène
est principalement dû aux activités humaines comme :
L’utilisation massive de combustibles fossiles : en quelques dizaines d’années, on a
rejeté dans l’atmosphère des quantités considérables de dioxyde de carbone
provenant de carbone longuement accumulé dans le sous-sol depuis l’ère primaire.
L’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère qui en résulte, est le
principal facteur de réchauffement climatique. En 2007, le GIEC (Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat en anglais Intergouvernemental Panel on
Climat Change, IPCC) indique que la probabilité que l’homme soit responsable du
changement climatique est de 90 %.
Les combustibles fossiles sont
- le charbon
- les produits pétroliers
- le gaz naturel
La déforestation : une forêt mature est un réservoir important de carbone. La
disparition de surfaces toujours plus grandes de forêt au profit de cultures ou de
pâturages (emmagasinant une quantité moindre de matière organique), a pour effet
d’augmenter les rejets de CO 2 dans l’atmosphère. En effet, la pousse de jeunes
arbres ne peut plus absorber autant de carbone qu’en génère la dégradation des
arbres morts.
L’utilisation des CFC dans les systèmes de réfrigération et de climatisation
(réglementée par le Protocole de Montréal) conduit aussi à des rejets préoccupants,
notamment du fait de durées de vie dans l’atmosphère particulièrement longues.
Le protoxyde d’azote et le méthane sont également pris en compte dans les accords
internationaux, mais pas l’ozone. L’ozone stratosphérique joue un rôle essentiel de
protection contre les rayonnements ultraviolets. Son impact sur le réchauffement
climatique est mineur par rapport à son importance en tant que filtre.
Les rejets de méthane, naturels, et non naturels : les animaux (principalement les
ruminants et les termites), les surfaces inondées (estuaires, marais, rizières)
produisent du méthane naturel en lieu et place du CO 2 (donc sans carbone ajouté).
On peut imputer à l’augmentation du cheptel de bovidés comme aux décharges, une
Le Protocole de Kyôto se donne comme objectif de stabiliser puis réduire les émissions de
GES afin de limiter le réchauffement climatique.
Le concept de Potentiel de réchauffement planétaire (PRP) a été créé pour permettre aux
scientifiques et aux décideurs de mesurer la capacité d’un gaz à effet de serre de piéger la
chaleur de l’atmosphère par comparaison avec un autre gaz. Par définition, le PRP désigne
la modification dans le temps du forçage radiatif du climat dû au rejet instantané du gaz par
rapport au forçage radiatif du climat causé par le dégagement dans l’atmosphère d’un kg
de CO2. Autrement dit, un PRP est une mesure relative de l’effet de réchauffement que
l’émission d’un gaz radiatif (ou gaz à effet de serre) peut avoir sur la troposphère inférieure.
Le tableau suivant fournit les indices du PRP pour 100 ans pour différents GES.
Tableau H.1 : Potentiel de réchauffement planétaire
GES Formule PRP de 100 ans Durée de vie dans l’atmosphère
Dioxyde de carbone CO2 1 Variable
Méthane CH4 21 12 ± 3
Oxyde nitreux N2O 310 120
Hexafluorure de soufre SF6 23 900 3 200
Hydrofluorocarbone (HFC)
HFC-23 CHF3 11 700 264
HFC-41 CH3F 150 3,7
HFC-43-10mee C5H2F10 1 300 17,1
HFC-227ea C3HF7 2 900 36,5
HFC-236fa C3H2F6 6 300 209
HFC-245ca C3H3F5 560 6,6
Perfluorocarbone (PFC)
Perfluorométhane CF4 6 500 50 000
Perfluoroéthane C2F6 9 200 10 000
Perfluoropropane C3F8 7 000 2 600
Perfluorobutane C4F10 7 000 2 600
Perfluorocyclobutane c-C4F8 8 700 3 200
Perfluoropentane C5F12 7 500 4 100
Perfluorohexane C6F14 7 400 3 200
Source pour le PRP : GIEC, 1995 Summary for Policy Makers – A Report of Working Group I of the
Intergovernmental Panel on Climate Change, 1996a.
Source pour la durée de vie : GIEC, Second Assessment Report Tableau 2.9, p. 121, 1995.
Note : Le PRP du CH4 inclut les effets directs et les effets indirects qui sont attribuables à la production d’ozone
et de vapeur d’eau troposphériques. Ne sont pas compris les effets indirects attribuables à la production de
CO2.
Source : Olsen, K., Wellisch, M., Boileau, P., Blain, D., Ha, C., Henderson, L., Liang, C., McCarthy, J. &
McKibbon, S., Inventaire canadien des gaz à effet de serre 1990 – 2001.
2.03 : Impact des fluides frigorigènes à base de CFC et HCFC sur la couche
d’ozone
2.04 : Impact des fluides frigorigènes à base de CFC et HCFC sur le climat
Il reste beaucoup à faire et, dans cette optique, le confinement des fluides frigorigènes
dans les installations est une démarche essentielle qu’il convient d’amplifier encore à
toutes les étapes d’une installation frigorifique dès la conception des équipements, lors de
leur installation, durant leur exploitation et enfin à leur mise au rebut.
Les HFC
Fluides purs GWP Mélanges GWP
R 134a 1 430 R404A 3 900
R 125 3 500 R 407C 1 800
R 32 675 R 410A 2 100
R 152a 124 R 507A 4 000
R 143a 4 470 R 417A 2 300
Les HCFC
Fluides purs GWP Mélanges GWP
R 22 1 810 R 401A 1 200
R 142b 2 310 R 402A 2 788
R 124 609 R 408A 3 200
R 32 675 R 409B 1 560
Les CFC
Fluides purs GWP Mélanges GWP
R 11 4 750 R 502 4 657
R 12 10 900
R 115 7 370
Exemple de sustitution
L'Opteon™ XP40 ou R-449A est le fluide de remplacement privilégié du R-404A et R-507A. le R449A est un fluide à bas
GWP de nouvelle génération.
› Caractéristiques techniques
Référence ASHRAE : R-449A
Nom commercial : Opteon™ XP40
Potentiel de Réchauffement Global (GWP) : 1397
Dans cette effervescence, il convient l de ne pas céder aux sirènes ou à un phénomène de mode mais d'avoir
une démarche pragmatique pour garantir à ces clients des équipements fiables et performants.
En fonction des limites réglementaire de quantité de fluide, de la puissance frigorifique nécessaire et des types de
compresseur utilisés, nous avons décidé d’utiliser un de ces 4 fluides : R290A, R449A, R452A et R404A.
LA SURGÉLATION :
Pour les petites puissances, le R449A ne convenant pas aux compresseurs à piston. Il ne reste que le R452A dont
les performances obtenues ne nous satisfont pas. En conséquence nous poursuivons nos recherches et en 2018 nous
continuerons d'utiliser le R404A pour ce type d'application.
Pour les puissances plus importantes, en utilisant un scroll ou un compresseur semi hermétique on peut utiliser le R449A.
C'est la solution que nous avons retenue. Il est important de remarquer que depuis 2015 tous les
équipements supérieure à 3 kW frigorifique peuvent être équipés avec une détente électronique ce qui
permet d'avoir d'excellent résultat avec tous les fluides frigorigènes.
Dernier point non négligeable, le R449A et le R452A sont des fluides de transition et leur pérennité
n'est pas assurée, pas plus que leurs approvisionnements (il y a eu pénurie de R452A en décembre
2017).
Surgélation
Compresseur hermétique Compresseur semi-hermétique Compresseur Scroll
R290A - - -
R449A - A partir de 3 kW A partir de 3 kW
R452A - - -
R404A Jusqu'à ~2 kW max. - -
Le R290A est la solution la plus pérenne pour les petites puissances. C'est-à-dire les armoires de
conservation. La limite réglementaire à 150 g de fluide permet d'atteindre une puissance frigorifique
suffisante pour ce type d'application d'environ 1500 W maximum.
C'est la raison pour laquelle nous proposerons à partir du 1er mars le choix entre ce fluide et un HFC.
Le R449 est un fluide intéressant d'un point de vue de GWP mais comporte un glissement important et
un échauffement important lors de la compression qui à nos yeux, le disqualifie pour les compresseurs
hermétiques. Il n'est donc intéressant que pour la zone de puissance des scroll et semi- hermétique.
LA CONSERVATION NÉGATIVE :
L'analyse en conservation négative est la même qu'en conservation positive mais les puissances
frigorifiques diffèrent.
Conservation négative
Compresseur hermétique Compresseur semi-hermétique Compresseur Scroll
R290A Jusqu'à ~1500 W max. - -
R449A - A partir de 3 kW A partir de 3 kW
R452A Jusqu'à ~2 kW max. - -
R404A - - -
Suite à de nombreuses questions de nos frigoristes, nous tenons à préciser un point important de la
règlementation Européenne 517/2014 (F-GAZ) sur l'utillisation soumise à restriction de R404A vierge
après 2020.
"3. À partir du 1 er janvier 2020, l’utilisation de gaz à effet de serre fluorés dont le potentiel de réchauffement planétaire
est supérieur ou égal à 2 500 pour l’entretien ou la maintenance des équipements de réfrigération, ayant une charge de 40
tonnes équivalent CO 2 ou plus, est interdite. ..."
Ainsi éclaircit, nous pouvons conclure que seul les équipements ayant une charge de R404A inférieure
à 10.20kg peuvent utiliser pour leur maintenance du R404A vierge dès 2020.
Pour les autres équipements ayant une charge supérieure à 10,20 kg de R404A, le R404A régénéré
pourra être utilisé jusqu'en 2030 : (suite du paragraphe 3)
"... Jusqu’au 1 er janvier 2030, l’interdiction visée au premier alinéa ne s’applique pas aux catégories de gaz à effet de
serre fluorés suivantes:
a) les gaz à effet de serre fluorés régénérés dont le potentiel de réchauffement planétaire est supérieur ou égal à 2 500 et
qui sont utilisés pour la maintenance ou l’entretien d’équipements de réfrigération existants, à condition qu’ils soient
étiquetés conformément à l’article 12, paragraphe 6..."
En cette fin d'année, lors de vos bilans fluides vous pouvez donc déclarer le R404A vierge et l'utiliser
sans date limite pour la maintenance des installations inférieures à 10,20kg de charge.
Étant des gaz différents, leurs propriétés physiques sont également différentes. Par exemple, on notera
que la température de refoulement peut-être jusqu’à 30k supérieure. Une adaptation des compresseurs
est nécessaire, par exemple une mise en place de ventilateurs au niveau de la culasse (compresseurs
semi-hermétiques).Un changement d’échangeurs nécessaire ?Comme nous l’avons expliqué plus haut,
comparés au R404A, les mélanges HFO et HFC se comportent de façon différente. En effet, ces
derniers présentes des glissements de températures parfois importants durant les phases de
condensation ou pendant la phase d’évaporation parfois importants.
Si vous vous y connaissez un peu, vous avez sans doute déjà lu que l’alternative du propane est une
solution de plus en plus employée. En effet son PRG est actuellement très faible (de niveau 3) et c’est
un gaz dont le volume frigorifique est très proche de celui de notre R404A. De plus sa consommation
énergétique est faible et son glissement de température inexistant. Le propane, en tant que gaz
frigorigène, n'est affecté par aucune restriction limitant son utilisation en milieu industriel.
Cependant, un gros problème persiste son emploi est limitée dans les ERP. L’utilisation du propane
peut être dangereuse puisque ce dernier est un gaz inflammable. La moindre petite étincelle ou court
circuit pourrait être vraiment destructeur. Son utilisation est limitée (pas plus de 150 grammes de
charge) en France et ne peut être utilisé que pour de petits frigos et autres meubles frigorifiques
autonomes de taille réduite.Mais la législation va évoluée au cours des mois à venir.Elle va devenir
plus souple sous la pression des industriels.
La réglementation F-Gaz a classifié les fluides frigorigènes selon leur Potentiel de Réchauffement
Global (PRG) ou Global Warming Potential (GWP). Les HFC répondent à ces critères et possèdent des
propriétés thermodynamiques certaines. Cependant, leurs contributions au réchauffement climatique
restent encore importantes, notamment chez les HFC ayant un fort PRG. La réglementation sur la
réfrigération F-Gaz organise alors leur abandon progressif d’ici 2030.
Le calendrier de l’interdiction de la mise sur le marché et d’utilisation des fluides HFC à fort PRG est
fixé comme suit :
R507 3985
R 404a 3922
R 422a 4143
R 422d 2729
R 407f 1825
R 407c 1774
R 410a 2088
R 452a 2141
R 134a 1430
R 448a 1273
R 449a 1397
R 450a 600
R 513 631
La F-Gaz impose aussi des charges limites à respecter, la certification et la formation des opérateurs
ainsi qu’un contrôle d’étanchéité périodique selon la TeqCO2 du réfrigérant (Tonne Equivalent CO2=
quantité du gaz × PRG.).
Les fluides de substitution réglementés dès le 01/01/2030 sont les réfrigérants ayant un PRP inférieur à
150.
Réfrigérant GWP
R 152a 124
R 454c 148
R 455a 145
R 290 (propane) 3
R 717 (NH3) 0
R 744 (CO2) 1
1234ze 6
1234yf 4
Les réfrigérants naturels, en l’occurrence la R 717, la R744 et les hydrocarbures R 290 présentent des
caractéristiques plus intéressantes dans les systèmes de réfrigération professionnels. Ils sont connus
pour leurs impacts environnementaux moindres et leurs excellentes propriétés thermodynamiques.
Leurs utilisations ne sont pas soumises à des contraintes, à l’exception de la R717 ou (NH3). Utiliser
des installations au CO2 ou aux réfrigérants naturels semble donc être la meilleure alternative sur le
long terme pour mettre vos équipements aux normes.
Bien sûr, la transition vers ces nouveaux fluides réglementaires vous oblige à réviser vos installations
de froid. Vous pourrez trouver des équipements pour les installations frigorifiques adaptés chez Friga-
Bohn. Que ce soit des groupes frigorifiques, des condenseurs, des évaporateurs ou encore des
aéroréfrigérants compatibles avec les fluides HFC ou avec les fluides naturels comme le CO2, la NH3,
ce grand spécialiste de la réfrigération vous permet de converger facilement vers la réfrigération durable
imposée par la F-Gaz avec ses produits.
Bouteille
d’azote
Tirage au vide dans le système pour évacuer l'air et l'humidité afin d'éviter les
incondensables.
1. L’exploitant est obligé de tenir pour chaque machine frigorifique un registre séparé
comprenant deux volets.
2. Le premier volet concerne l'entretien de la machine. Doivent y être consignées les
informations suivantes :
- les caractéristiques de la machine frigorifique,
- les instructions concernant le fonctionnement et l'entretien de la machine;
- les plans et schémas de la machine et de l'installation,
- les descriptions des opérations de maintenance (entretien et réparation) que
l'appareil ou l'installation a subies,
- un descriptif de toutes les interventions et modifications effectuées sur l'installation
pouvant avoir une influence sur la sécurité du personnel,
- un rapport des vérifications effectuées par le personnel de maintenance,
- les dates des interventions,
- le nom des personnes ou de l'entreprise ayant effectué les interventions,
- le rapport des observations et constatations effectuées par le personnel
d'exploitation.
3. Tous les contrôles, visites, vérifications, surveillances et épreuves effectués par un
organisme de contrôle doivent faire l'objet d'une inscription au second volet du registre,
comprenant notamment :
- le dossier technique ainsi que les résultats de l'épreuve de résistance et le rapport
de réception,
- une copie de tous les rapports de surveillance, de visite et de contrôle,
- les résultats de tous les essais et une copie des rapports y afférents.
Ce volet comprendra en plus les mentions suivantes:
Bouteille de fluide
frigorigène
Balance
Les gaz frigorigènes de type CFC, HFC et HCFC sont des gaz à effet de serre puissants
visés par le protocole de Kyoto.
Ils sont largement utilisés pour la production de froid.
Leur gestion en fin de vie doit donc être adaptée
Rotatif à palettes
A vis
Principe de fonctionnement:
Le compresseur à vis, comme son nom l'indique, comporte deux vis qui permettent de
comprimer du fluide frigorigène, Comme pour le compresseur à piston, on joue ici sur une
1. Phase d'aspiration : Le fluide entre par l'orifice d'aspiration dans les spires des rotors
ouvertes du côté de l'aspiration.
2. Phase de compression : la rotation progressive des rotors provoque la fermeture de
l'orifice d'aspiration, le volume est réduit et la pression monte. L'huile est injectée lors de ce
processus.
3. Phase d'évacuation : la compression est terminée, la pression finale est atteinte, le
refoulement commence.
L'huile utilisée dans ces compresseurs est souvent refroidie car, contrairement aux
compresseurs à pistons, l'huile sert aussi à l'étanchéité des vis. Si l'huile est trop chaude,
elle n'est plus assez visqueuse pour garantir l'étanchéité.
A spirales (Scroll)
Ce type de compresseur est également utilisé dans l'industrie pour comprimer de l'air à 8
voire 10 bars. La chambre de compression n'est pas lubrifiée, ce qui permet de délivrer un
air totalement exempt d'huile.
Afin d'augmenter la performance des groupes frigorifiques on retiendra qu'il est important
de :
Réaliser un découpage de la puissance en fonction de la charge par le choix d'un
groupe de froid à plusieurs étages, d'un compresseur à vitesse variable, de la mise
en parallèle de plusieurs groupes sur la boucle d'eau glacée,... de manière à éviter
le fonctionnement de chaque machine à bas régime.
D'envisager le placement d'un ballon tampon de manière à réduire les
enclenchements des compresseurs et donc de prolonger leur vie.
Il est clair que l'optimisation de la puissance de compression n'est réalisable qu'en
associant des techniques de compression de pointe avec une régulation efficace
(numérique par exemple).
Les investissements dans une régulation performante sont très rentables. Le supplément
de prix demandé par l'installation de plusieurs unités en cascade (centrale) ou d'unités
avec un réglage fin de la production (turbocompresseurs et compresseurs à vis avec
régulation de l'aspiration) est rapidement compensé par les économies d'énergie réalisées.
Un surcroît d'investissement de 10 à 15 % génère de 20 à 30 % d'économie d'énergie.
Le découpage de la puissance
Classiquement, la solution consiste à répartir la puissance :
Soit en choisissant un compresseur à plusieurs étages (= plusieurs cylindres ou
plusieurs pistons),
Soit en créant une cascade entre plusieurs compresseurs (= compresseurs en
centrales).
Le choix d'un compresseur à plusieurs étages est réservé aux machines frigorifiques
utilisées en congélation. Suite à la très basse température de l'évaporateur, la différence
des pressions à vaincre par le compresseur est fort élevée. Il est alors très utile de
décomposer la compression en deux étapes : c'est le rôle du compresseur bi-étagé. On
choisit également ce système lorsque la température de refoulement des gaz comprimés
devient trop élevée : c'est par exemple le cas de l'ammoniac.
Par contre, en climatisation, un montage en parallèle de plusieurs machines (montage "en
centrale") est simple et fiable puisque les machines restent indépendantes.
La variation progressive de la puissance est énergétiquement favorable puisqu'aucune
machine n'est dégradée dans son fonctionnement.
Bien sûr, le coût d'investissement est plus élevé que si l'on utilisait une seule grosse
machine, mais imaginerait-on d'installer une grosse chaudière sans prévoir une cascade
pour reprendre les faibles besoins de la mi-saison ?
Un découpage de la puissance en étages est recommandé, tout particulièrement lorsque
les variations de charge sont importantes.
Une bonne solution peut être également de réguler en fonction de la température du ballon-
tampon, lorsqu'il est existant.
Pourquoi un ballon tampon ? Un compresseur ne peut démarrer et s'arrêter trop
fréquemment sous peine de s'échauffer. Pour prolonger la durée de vie du matériel en
diminuant le nombre de démarrages, le constructeur prévoit un "anti-court cycle", c'est-à-
dire la temporisation du redémarrage si l'installation vient de s'arrêter. La présence du
ballon tampon amplifie l'inertie thermique de l'installation, prolonge la durée de
fonctionnement du compresseur, améliore le rendement du compresseur et supprime le
risque qu'il soit bloqué par l'anti-court cycle.
On dimensionne un ballon tampon de telle sorte que son stockage corresponde à 5 à 10
minutes de la consommation en eau.
La variation de vitesse du compresseur
Plages de puissance
Type de compresseur Régulation adaptée
(kW frigorifiques)
Huile de lubrification
La principale fonction de l'huile est la lubrification du compresseur.
L'huile est strictement nécessaire seulement dans le compresseur, mais un peu d'huile
(généralement 1% à 4% du poids du fluide frigorigène) passe à travers l'orifice de
refoulement du compresseur et atteint d'autres parties du circuit de la pompe à chaleur.
Jusqu'à une certaine limite (approximativement 1% - 1.5% du poids) la présence d'huile
dans le fluide frigorigène présente les avantages suivants :
Aide à colmater les fuites de fluide frigorigène à l'intérieur des compresseurs de type
ouvert (non hermétiques)
L'huile facilite la détection des fuites dans le circuit de la pompe à chaleur car elle
est facile à repérer à l'extérieur des joints, etc.
Le retour d'huile
Le retour d'huile est un aspect important pour le bon fonctionnement de l'installation.
Lorsque le fluide frigorigène est à l'état de vapeur, l'huile doit être renvoyée vers le
compresseur par la vitesse du flux de fluide frigorigène à l'état de vapeur. Afin d'assurer le
retour d'huile depuis l'évaporateur, en particulier lorsque le flux est ascendant, le produit de
la vitesse et de la densité du fluide frigorigène en phase vapeur ne doit pas être trop faible.
Dans les petites unités assemblées en usine, il est rare de rencontrer des problèmes au
niveau du retour du lubrifiant vers le compresseur. En revanche, dans le cas des boucles
de fluide frigorigène sur mesure assemblées sur place, la question du retour d'huile doit
être examinée avec attention. Le remplacement du fluide frigorigène par un autre moins
dense dans la phase vapeur pourrait également poser des problèmes. NB : Changer le
fluide frigorigène peut entraîner d'autres problèmes comme la solubilité de l'huile dans le
fluide frigorigène, etc. qui sont même plus graves que le retour d'huile.
Deux éléments en particulier doivent être conservés à l'esprit
Lorsque le tuyau est froid, la viscosité de l'huile est élevée et une pellicule d'huile
relativement épaisse se dépose sur les parois de la conduite d'aspiration - le retour
d'huile est entravé.
La vitesse ascendante doit être assez élevée, même lorsque le compresseur
fonctionne à charge partielle.
Fonctionnement du condenseur
Évaporateur frigorifique
Dans cet appareil, un fluide frigorigène est vaporisé en absorbant de l'énergie thermique
du milieu existant dans la partie opposée d'un échangeur. On devrait donc classifier celui
là comme un échangeur tout simple. Dans le cas de tout système frigorifique. à
compression comme la pompe à chaleur par exemple, le fluide frigorigène, après avoir
libéré sa chaleur et s'être condensé dans le condenseur, circule dans un circuit fermé.
Ensuite, il passe à proximité d'une source de chaleur (air, sol ou eau) et ainsi se vaporise
pour refaire un cycle. Cet échangeur de chaleur permet l'évaporation du fluide frigorigène.
Ce changement d'état consomme des calories et permet donc d'absorber de la chaleur au
milieu (eau, air...), donc de le refroidir.
Fonctionnement de l’évaporateur
Principe :
On à une résistance électrique qui maintient un bain marie d'eau glycolée à des
températures raisonnables.
Celui ci permet au fluide de faire son changement d'état, on le re vaporise pour ensuite le
récupérer au niveau du compresseur à l'état gaz (vapeur).
Une sonde de température est située en fin de dégivrage, qui en fonction de la
température à laquelle revient le fluide, décide de cesser ou non mon cycle de dégivrage.
Injection de gaz chaud dans une installation avec plusieurs évaporateurs. L'injection de gaz
chaud est plus avantageuse dans le cas d'une installation avec plusieurs évaporateurs.
Avantage :
Le gaz refroidi lors de son passage dans l'évaporateur sous forme liquide qui sera
réutilisé pour alimenter les autres évaporateurs.
Dans ce cas nous n'avons plus besoin de bouteille en bain marie, les évaporateurs froid
jouent ce rôle : ils évaporent à nouveau le gaz liquide (changement d'état), qui est à l'état
vapeur. On fait donc une économie car il n'est plus nécessaire d'avoir de résistance
thermique. Le gaz circule partout et de même manière au niveau de l'évaporateur à
dégivrer. Le dégivrage est donc beaucoup plus homogène et il est obtenu de manière
beaucoup plus rapide.
Le détendeur thermostatique
C'est le dispositif le plus fréquemment utilisé. Le détendeur thermostatique est une vanne
qui règle le débit du réfrigérant, en maintenant une différence constante entre la
température d'évaporation du réfrigérant et la température des gaz à la sortie de
l'évaporateur. La différence entre ces deux températures s'appelle la « surchauffe à
l'évaporateur », typiquement 4 à 8 K. De cette façon, on est certain que tout le liquide
injecté s'est évaporé.
Le détendeur capillaire
Dans de petites installations, tels les appareils frigorifiques ou les petits climatiseurs, on
se contente, comme dispositif de réglage, d'un étranglement dans la conduite du
réfrigérant avant l'évaporateur. L'étranglement est assuré par un tube capillaire (de très
faible diamètre) dans lequel la détente du fluide est obtenue par la perte de charge
dans le tube.
Que faire ?
Il suffit de diminuer la puissance de condensation par arrêt ou réduction de la vitesse
de rotation des ventilateurs en utilisant des pressostats HP ou des régulateurs
électroniques.
L’inconvénient de ce système est que dans certains cas malgré l'arrêt de tous les
ventilateurs, la HP peut continuer de descendre. Ceci étant dû à une température d'air
très basse. Alors, il faut agir directement sur le fluide frigorigène en jouant sur le
remplissage du condenseur. Nous utiliserons pour cela un régulateur de pression de
condensation.
Rôle
Le régulateur de pression de condensation a pour rôle de maintenir une pression
constante et suffisamment élevée dans le condenseur à air et le réservoir liquide.
Le régulateur est monté en sortie de condenseur pour permettre l'étranglement. Il est
commandé par la pression amont.
Fonctionnement en été
En été, la pression de condensation est supérieure à la pression de réglage, le
régulateur est donc ouvert. La pression de condensation est égale à la pression du
réservoir et le clapet différentiel est fermé. Tout fonctionne comme si le dispositif était
absent.
Fonctionnement en hiver
En hiver, la pression de condensation est plutôt bas par conséquent, la pression de
réglage devient supérieure à la pression de condensation, le régulateur se ferme et
engorge partiellement le condenseur de liquide. Comme la surface d'échange du
condenseur diminue, la HP remonte.
Que faire ?
Il suffit de placer un clapet différentiel (NRD) qui s'ouvrira si la différence de pression
entre la pression de condensation et la pression du réservoir est supérieure à 1,4 bar. Ce
procédé permet donc de maintenir la pression constante dans le réservoir en y injectant
des vapeurs.
KVP NRV
d) Sa constitution
Le réservoir de liquide
Il est placé à la sortie du condenseur et sert à stocker le FF liquide à la mise en
d'arrêt de l'appareil ou lors des opérations de maintenance.
Il joue également un rôle important dans la régulation du système frigorifique lorsque
les variations de charges thermiques sont importantes.
Le réservoir de liquide aussi bouteille liquide,
bouteille accumulatrice ou « Receiver » peut
être quelque fois dimensionnée pour stocker
toute la charge en FF de l'installation.
Son utilisation est préconisée sur les
installations frigorifiques. Dans le cas de
grandes installations avec condenseurs à air,
il est fortement recommandé de le placer
dans le circuit frigorifique.
Il est le plus souvent formé d'une virole en acier de forte épaisseur fermée à ses deux
extrémités par des fonds bombés et des vannes d'arrivée (liaison vers le condenseur)
et de départ (liaison vers le détendeur) sont généralement associées.
Il convient de distinguer :
- Le filtré qui sert à piéger les impuretés contenues dans le circuit frigorifique et
le déshydrateur qui permet l'élimination de l'humidité contenue dans le circuit
frigorifique.
- Le filtre déshydrateur qui rassemble dans le même appareil les fonctions de
filtre et de déshydrateur.
- Les filtres destinés aux FF sont : filtres à toile métallique à mailles très serrées
en bronze, en laiton ou en acier inoxydable.
Le filtre est caractérisé par sa surface filtrante et par la chute de pression
correspondant au passage d'un débit donné de fluide propre traversant le fluide non
colmaté.
Lorsqu'il se colmate, la chute de pression augmente, le filtre doit alors être remplacé.
Les filtres de FF se retrouvent à l'entrée des compresseurs (généralement intégrés
aux compresseurs), en amont des pompes de circulation de FF et des pompes à huile
et à l'entrée des organes d'alimentation des évaporateurs (détendeurs).
Le déshydrateur maintient à un niveau acceptable la teneur en eau du FF contenu dans
un circuit frigorifique. La concentration maximale en eau soluble dans les FF décroît par
baisse de la température et varie suivant le FF.
Au delà de ces concentrations, l'humidité excédentaire peut se trouver en fonction des
températures dans le circuit frigorifique à l'état vapeur, à l'état liquide ou être prise en
glace.
Le déshydrateur se monte sur la ligne liquide après le condenseur (ou après la bouteille
liquide si elle existe). Le filtre déshydrateur est un déshydrateur qui assure une fonction
secondaire de filtre et quelque fois une fonction supplémentaire anti-acide (en fixant les
acides qui apparaissent lors des diverses réactions nuisibles). Les déshydrateurs ou
les filtres déshydrateurs peuvent être à cartouches solides remplaçables ou non
remplaçables.
La cartouche solide a une composition particulière de silica gel (SiO 2), de tamis
moléculaire et d'oxyde d'alumine activé (A1 203), qui absorbe l'humidité et l'oxyde
d'alumine activé retient l'eau et l'acide.
Les flux de brasage et autres matières utilisées pour le raccordement des conduites
de fluide frigorigène peuvent être des sources importantes de contamination C'est
pourquoi l'adoption d'une technique de brasage convenable joue un rôle primordial.
La méthode adoptée pour l'application de la chaleur peut augmenter ou au contraire
réduire la quantité de contaminants introduits dans le système par l'opération de
brasage.
L’azote est d’habitude assez sec, mais le recours à un déshydrateur est une précaution
supplémentaire utile. Il est préférable de disposer d'un système d'alimentation en azote
sec dans tous camions d'entretien. Il évite l'introduction de toute contamination dans les
systèmes et garantit un meilleur fonctionnement des installations.
Flux de soudure
S'assurer que le flux de soudage employé est du type qui convient. Éviter l'emploi de flux
à l'ammoniac, car celui-ci peut avoir des effets néfastes en présence du cuivre. Certains
constituants du flux peuvent se déposer au fond du récipient au repos, surtout par temps
chaud. Dans le cas des pâtes il faut toujours bien les remuer. Appliquer le flux après
avoir légèrement chauffé le tube ainsi que le raccord, pour qu'il s'étale en couche lisse et
régulière.
N'employer que la quantité de flux juste suffisante pour obtenir un film mince recouvrant
la surface du tube et du raccord. Une quantité insuffisante de flux donne une soudure
défectueuse, tandis qu'un excès représente un gaspillage et donne une soudure d'aspect
médiocre. Le flux ne doit pas être appliqué trop près de l'extrémité du tube (respecter
une distance d'au moins 5 mm). Ni de celle du raccord.
II faut absolument éviter que le flux ne pénètre à l'intérieur tubulure, car c'est l'un des
plus dangereux contaminants d'un système frigorifique. Une quantité de flux aussi
minime que 3 g est insoluble dans un système contenant 25 kg de R 22 et peut causer
des problèmes au niveau du détendeur ou dans le tube capillaire. Une méthode
recommandée consiste à introduire partielle l'extrémité du tube dans le raccord avant
d'appliquer le flux, pour éviter qu'il pénètre dans la tubulure. Ensuite, pousser le tube ou
le raccord pour étaler le flux en une couche uniforme. Il est en outre important de
soutenir l'ensemble, de manière à éviter la contrainte sur l’emboîture pendant de
soudage et pendant le refroidissement.
Application de la soudure
Lorsque le tube et le raccord sont suffisamment chauds pour fondre la soudure, toucher
le joint en plusieurs endroits avec le fil de soudure. Par capillarité, la soudure à l'état
liquide pénètre alors dans le joint, autour du tube. Lorsqu'une bague de soudure s'est
formée tout autour du tube, l'opération est terminée et l'on a un joint de bonne qualité et
étanche.
Pour obtenir un aspect impeccable du joint avec de la soudure tendre, essuyer le tube
avec un linge ou une éponge pendant que la soudure est encore chaude. Ne pas
refroidir trop rapidement un joint soudé alors que sa soudure est encore proche de son
point de fusion.
Le brasage des tubes de gros diamètre doit être fait par sections successives. Pour
obtenir un joint brasé de bonne qualité sur un gros tube, passer la flamme du
chalumeau alternativement du tube au raccord en faisant fondre la brasure sur une
petite longueur du joint. Chaque apport successif d'alliage de brasure doit s'introduire
dans le joint par capillarité et fusionner avec l'alliage déjà en place. Un excès de flux
peut conduire à un joint défectueux, En effet, le flux prendra dans le joint de la place
destinée à la brasure. A la longue, le flux se détachera et le joint présentera alors une
fuite à cet endroit. Pour le brasage des tubes de gros diamètre, il existe des
chalumeaux à double bec qui donnent un chauffage plus uniforme. Dans certains cas,
on peut utiliser deux chalumeaux.
La brasure à l'argent, à bas point de fusion, est facile à utiliser avec différents métaux
et elle est spécialement recommandée pour les soudures sur les installations de
l'industrie alimentaire. Les alliages à l'argent contenant du cadmium ne doivent pas être
utilisés en raison des risques d'empoisonnement par le cadmium.