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durable
Cours du 23 novembre 2023
Marie-Hélène Parizeau
Professeur titulaire
Faculté de philosophie, Université Laval
• ‘Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux
concepts sont inhérents à cette notion :
• . le concept de ‘besoins’, et plus particulièrement des besoins essentiels des plus
démunis, et à qui il convient d’accorder la plus grande priorité et
• . l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale
imposent sur les capacités de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.
• Ainsi les objectifs du développement économique et social sont définis en fonction de la
durée, et ce dans tous les pays – développés ou en développement, à économie de
marché ou à économie planifiée. Les interprétations pourront varier d’un pays à l’autre,
mais devront comporter certains éléments communs et s’accorder sur la notion
fondamentale de développement durable et sur un cadre stratégique permettant d’y
parvenir.’ (p 51, Rapport Brundtland).
.
• . Enjeux éthiques et philosophiques du rapport Brundtland en bref:
• Réconcilier le développement économique avec le développement humain
et la protection de l’environnement.
• Un monde humain durable (soutenable) dans les limites de la nature (des
écosystèmes). (reconnaissance de la valeur de la nature)
• Répondre aux « besoins » humains en particulier des plus démunis. (Principe
de justice)
• « Répondre aux besoins présents sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs ». (Responsabilité envers les
générations futures)
DÉVELOPPPEMENT DURABLE (1987).
ÉCONOMIE
ENVIRONNEMENT DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIE VERTE
•
SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES DÉVELOPPEMENT HUMAIN
• 2011 PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) Durabilité et équité. Un
meilleur avenir pour tous
• 2011 PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement « Toward a green
economy. Pathways to sustainable developement and poverty eradication ».
Le développement durable 2011
• Économie verte: PNUE «Toward a green economy »
• le passage d’une « économie brune » fondée sur la pétro-chimie du XIXe siècle à une
« économie verte » qui saura répondre à l’accroissement de la population terrestre, à la
dégradation des écosystèmes et à la pauvreté.
• Moyens: importance du financement du secteur privé; nécessité d’une volonté politique
unie, cohérente, durable, des États. Transition énergétique sortir des énergies non-
renouvelables comme le pétrole et le charbon.
• Visée: réduire les émissions de CO2 cause des changements climatiques et le niveau de
pollution, ainsi que de prévenir la perte de la biodiversité et des services écosystémiques.
• Ce ne serait donc ni les progrès techniques ou la croissance économique qui
constitueraient la cause fondamentale des dégradations environnementales et des
catastrophes climatiques, mais les sources d’énergie non renouvelables utilisée.
•
• Services écosystémiques: durabilité environnementale
• Les calculs monétaires concernant les .services écosystémiques deviennent le
moyen privilégié de documenter la surexploitation des ressources naturelles et
leur utilisation non durable.
• Il s’agit de documenter les dégradations de l’environnement en conjuguant « la
reconnaissance croissante de la valeur économique importante des ressources
fournies par la nature » (Rapport annuel, 2006, p 4).
• Ces concepts illustrent comment le discours économique va petit à petit
marginaliser le discours sur la protection de la biodiversité et la conservation
de la nature qui s’appuie sur l’écologie.
• Recul progressif du discours scientifique de la conservation de la nature après
le Sommet de Rio: l’introduction progressive de concepts économiques. Le
vocabulaire de l’écologie est remplacé par le vocabulaire de l’économie.
• L’idée d’une nature ayant une valeur intrinsèque indépendamment de toute
utilité humaine va céder le pas à une nature monétarisée dont on calcule la
résilience à l’aune des finalités humaines.
.
• Discours du PNUD:
• Développement humain: une liberté individuelle.
• Approche des capabilités de l’économiste indien Amartya Sen: l’influence d’une
pensée économiste soucieuse d’intégrer les pauvres.
• « l’accroissement des libertés et des capacités permettant aux personnes de
mener une vie qu’elles jugent satisfaisante à juste titre. Il repose sur
l’élargissement de l’éventail des choix possibles. Les notions de libertés et de
capacités vont au-delà de la satisfaction des besoins essentiels » (Durabilité et
équité. Un meilleur avenir pour tous, p.1, 2011).
• Indice de « développement humain ajusté aux inégalités » : instruments quantitatifs
de mesure économique plus large qui permettent de corréler le progrès humain à
des indicateurs de revenus, d’accès aux soins de santé et d’éducation.
Les Objectifs du Millénaire 2000-2015 des Nations unies
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/
ODD 3 et approche « santé globale »
• 3.6. D’ici à̀ 2020, diminuer de moitié́ à l’échelle mondiale le nombre de décès et de blessures dus à
des accidents de
la route
• 3.7. D’ici à̀ 2030, assurer l’accès de tous à des services de soins de santé́ sexuelle et procréative, y
compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation, et veiller à la prise en
compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux
• 3.8. Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une
protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité́ et à
des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité́ et d’un coût abordable
• 3.9. 3.9 D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances
chimiques dangereuses et à la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol.
.
• Les ODD: des outils pratiques pour les politiques des gouvernements.
• Des indicateurs utilisant les statistiques pour mesurer la performance des États et les
comparer les uns les autres.
• Quelques questions:
• Modèle top-down. Comment mobiliser les gens à l’échelle locale si l’État ou l’ONU à
travers ses programmes leurs imposent une certaine façon de faire ou de penser?
• Comment penser une démocratie à l’échelle locale pour des solutions adaptées.
• Mais a-t-on pour autant une vision globale - une éthique des relations entre les êtres
humains et la nature -, pour être capable d’interpréter, de contextualiser les différentes
solutions possibles à ces problèmes complexes et globaux?
• Peut-être alors y-a-t-il différents développements durables?
• Pour aller plus loin:
• M-H Parizeau, S. Kash (eds), 2016, À chacun son développement durable ? De la diversité culturelle
aux nanotechnologies, Les Presses de l’Université Laval.
La santé écologique:
une autre perspective éthique
• Des formes d’harmonie et d’épanouissement individuel et social qui ne reposent
pas sur la consommation mais sur des formes de création culturelle et sociale.
• Des formes concrètes de certaines restrictions matérielles, une certaine
frugalité, une retenue dans notre façon de consommer (éviter de
surconsommer dans les pays riches ), un plus grand partage des ressources
matérielles communes.
• Il existe une pluralité de voies pour mettre en œuvre ces valeurs et ces idéaux du
« bien vivre ensemble » en incluant le bien-être (l’épanouissement) des autres
vivants et l’environnement.