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III- La fixation des prix dans la


théorie économique hétérodoxe
A) La pensée Keynésienne insiste sur la viscosité des prix
1) Le keynésianisme : un nouveau paradigme
a) Une révolution scientifique
Keynes est un économiste qui va imposer une nouvelle vision de l’économie à partir
des années 1930. Il exercé à Cambridge et est particulièrement connu pour son livre
la Théorie général de l’emploi et de la monnaie, 1936. Ses idées se sont imposés
dès les années 30 après une révolution scientifique issue des anomalies de la crise
1929. Cette crise va émerger en mettant en difficulté le paradigme néoclassiques.
En effet, le marché e s’auto régule pas et le chômage reste par exemple très
important et ne se régule pas. Les néoclassiques vise à dire que plus les salaires
sont bas, plus la demande est élevé mais cela n’a pas été le cas. Par ailleurs, on
remarque aussi à postériori que plus l’Etat a été interventionniste, mieux l’Etat s’en
est sorti ce qui est encore une anomalie à l’origine d’une nouvelle science normale.
Keynes va alors expliquer cette crise par d’autres modèles avec une nouvelle
méthode et de nouvelles théories(pour lui il n’y a pas d’équilibre naturel). Il est donc
à l’origine d’un tout autre modèle de réponse à des situations économiques. On
parle alors de révolution scientifique réalisé par Keynes et le “Circus” composé de
Robinson et Kaldor. Par ailleurs, il y a toujours certaine continuité avec le modèle
orthodoxe. Il a appris les méthodes néo-classiques et donc il adopte tout de même
des raisonnements orthodoxe. Enfin on peut le considérer comme paradigme car
Keynes va créer une conversion grandissante dans les années 30 à son paradigme.
Il est considéré comme dominant jusqu’au année 1970. Keynes va alors récupéré
certaines manières de pensées issue des “classiques”(classiques + néoclassiques)
en reprenant certain éléments économique des mercantilistes. C’est donc une
révolution au sens physique du terme dans le sens où on revient à des éléments
antérieurs au classiques(Combe). Cependant, on peut remarquer une particularité
dans le sens où il peut y avoir des retours de paradigme.
b) Ruptures méthodologiques avec la pensée néoclassique : une nouvelle
matière de faire science

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On a alors des changements majeurs dans la manière de faire science. La première
grande rupture est de passer de l’information parfaite à l’incertitude radicale. Cela se
traduit par une envie de se rapprocher de la réalité[cependant les critères de la CPP
évolue dans le temps puisque l’info parfaite semble être plus réaliste aujourd’hui
avec internet] et on tend à l’incertitude radicale “on ne sait pas de quoi demain sera
fait”. On ne peut pas bien prédire le futur par des calculs car on ne métrise pas
beaucoup de facteur. Il est alors impossible de calculer des probabilités et on
cherche à établir une confiance. Ex: la consommation repose sur la confiance de
l’acheteur dans sa rémunération qui va perdurer. Dès quel n’est plus là, la
consommation baisse largement.
On passe aussi de l’homo économicus à la l’esprit animal. C’est à dire que ce qui est
à la base de nos actions c’est des anticipations basé sur des facteurs
psychologiques plutôt que des calculs rationnels constants. On peut calculer mais
c’est aussi soumis à nos sentiments et nos volontés irrationnel. On prend en compte
la peur, la confiance, la peur collective / individuelle. La perception par les individus
est alors considérablement plus prise en compte. Pour Keynes, la consommation
repose sur une lois psychologique fondamentale. Il dit que les néoclassiques sont
trop hypothétique et qu’il faut tendre à avoir des hypothèses réaliste.
L’autre différence majeur est le passage de la mathématisation à l’introspection. On
ne peut pas formaliser les comportements des individus mais se mettre à leur place
et comprendre les choix des consommations.
Keynes est beaucoup plus proche des sciences de l’esprit que les néoclassiques(par
rapport à la crise des méthodes). Pour lui il faut partir de notre connaissance de la
vie humaine.
On passe aussi du long terme au court terme. Les néoclassiques étudies le long
terme et la situation initiale par rapport à la situation finale et pas le processus
d’évolution entre les deux états. A contrario, Keynes est un économiste du court
terme. “A long terme nous sommes tous mort”. Au delà de la vérité c’est aussi une
méthode de raisonnement . Il veut comprendre le processus intermédiaire fait de
désajustement entre l’Etat initiale et final.

Finalement, on va passer d’un raisonnement micro à un raisonnement macro. Les


néoclassiques raisonnes à partir d’un individualisme méthodologique et une
agrégation. On peut pas juste se suffire de cet individualisme et Keynes dit que
passer à l’échelle collective va créer des effets spécifiques Le tout n’est pas
réductible à la somme des parties. Pour lui il a des effets agrégation et des effets
non prévu. Il n’y a donc pas de pont entre l’individus et le collectif. En économie, en
micro on voit que quand la demande augmente si le prix baisse mais selon Keynes à

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l’échelle macro ce n’est pas forcément le cas(le prix a augmenté mais le revenue
des acheteurs aussi, donc la demande pourrait diminuer aussi car un prix bas
rapporte moins à un individus).

Il se rapproche d’une démarche holiste c’est à dire qu’on va raisonner au niveau des
groupes et des agrégats et non pas un consommateur en particulier. En va raisonner
en séquentiel et comprendre les implications successives de chaque action.

On dit souvent que Keynes est le père de la macro-économie parce que les
classiques ne sont pas très avancé dans leurs réflexions. Etant donné que les
agrégats sont important à étudier on va créer des institutions pour étudier des
agrégats. On cherche à créer des comptabilité national pour suivre l’évolution en se
détachant d’une modélisation abstraite.

2) Des prix rigides à court terme


a) La viscosité des prix expliquée par Keynes

Keynes pense que les prix sont visqueux c’est à dire qu’il s’ajuste avec
longueur(peut importe le comportement de l’état) contrairement à la pensée
néoclassiques où l’ajustement est automatique et s’autorégule donc naturellement.
Cela s’illustre notamment par le marché du travail: le salaire vient diminuer ou
augmenter en fonction de la demande et de l’offre mais il existe des résistances
collectives à la hausse(patronale) ou la baisse des salaires. Le retard est donc dû au
institutions et la résistance à la baisse de salaire se fait à court terme mais dans le
cadre d’une crise ils finiront par baisser. Cette viscosité est un avantage pour éviter
de tomber directement dans des cercles vicieux(- salaire - conso - activité éco…).
La viscosité s’explique aussi par l’incertitude radicale qui fait qu’on ne connait pas
réellement les courbes d’offres et de demande(on ne sait pas exactement ce qui se
passe sur le marché). Il y a une notion de temps dans l’évolution des prix pour traiter
les informations et on a donc pas une flexibilité immédiate des prix et heureusement
car les prix n’évolues pas jour après jour(impossible de calculer la rentabilité d’une
entreprise si les prix varies constamment).(cf doc 4)
La viscosité implique que les prix sont flexible à long terme et rigide à court terme.
C’est une approche plus réaliste par rapport à l’économie réel. En france, un prix
change en moyenne tout les 3 trimestres mais cela dépend forcément des
secteurs(services évolues biens moins vite que les biens de conso). (+ visqueux +
flexible penser à l’image)

b) La viscosité des prix expliquée par les héritiers de Keynes

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Keynes fondent donc un nouveau paradigme desquels émergent plusieurs écoles.
Suite à la 2GM, apparait le mouvement de la synthèse entre néoclassiques(pour
raisonner à long terme)1ù et keynésien(pour raisonner à court terme). On pense
alors pouvoir concilier les deux paradigmes.
On retrouve aussi deux mouvements héritiers comme les post-Keynesiens qui
continue exactement sur les mêmes réflexions que Keynes. Mais la nouvelle
économie keynésienne(NEK) porté par exemple par Romer, Stiglitz cherche à
retrouver les conclusions de Keynes avec des raisonnements différents. On cherche
à partir de la micro économie pour microfondé les conclusions Keynésiennes. Par
exemple on va chercher à endogénéisé les comportements. On vient à expliquer les
comportements économiques par une rationalité des individus. Par ailleurs on
postule que l’info n’est pas parfaite ce qui exclu la CPP et on considère des coûts de
transaction(coûts temporel, économique… → un coup d’opportunité représente un
manque à gagné).
Ils vont donc mettre en avant le fait qu’un changement de prix comporte des coûts
pour le producteur et donc ces changements vont être le fruit d’un raisonnement par
rapport au condition de gestion car l’info n’est pas parfaite(il faut un temps pour
acquérir des connaissances afin de traiter une situation).
- Un autre coût est la réaction des consommateurs à une variation du prix.
- Il existe aussi les coûts de menues: changer les prix implique des coûts(logistique
pour changer les prix notamment développé par Mankiw).
- Les rigidités stratégique à la hausse → on ne veut pas être la première entreprise
à augmenter ses prix et donc est à l’origine d’une viscosité.
Rigidités stratégique à la baisse → on veut retarder la baisse des prix, moins on a de
concurrence moins on a répercuté rapidement notamment dans des situations
d’oligopole. Cela dépend aussi de la capacité de stockage d’un biens selon si le bien
est périssable ou non par exemple.

Ex de l’essence: le prix augmentent rapidement mais baisse beaucoup plus


lentement

Tous ces éléments donc permettent bien de revenir à la viscosité mais avec des
modèles tel que les néoclassiques. On arrête de postuler puisqu’on démontre en se
basant sur un marché réel et non pas fictif comme la CCP.
(Illustration viscosité doc 5 ?)

Quand les néoclassiques expliques la flexibilité des prix repose sur deux
hypothèses:

une information parfaite

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et que les changements de prix n’engendres aucun coût

Donc (doc 6) la diff principale entre keynésiens et néo classiques et le postulat de


l’information.
Le fonctionnement même du marché créer des rigidités.

3) Cette rigidité entraîne des déséquilibres sur le marché, et ouvre la voie à une
intervention de l’Etat
Les prix ne peuvent donc pas vraiment bouger pour évoluer en fonction de l’offre.
Chez les néoclassiques on passe d’un équilibre à l’autre mais pour les Keynésiens
on est en déséquilibre constant(soit trop haut soit trop bas SC12). Ce déséquilibre
va se traduire par des péniuries d’appartement à Paris, des files d’attente dans un
centre commercial… On peut alors y répondre par des tirages au sors(JO ou CDMR)
ou une priorisation(vaccin covid) de certaines parties de la population.
Donc quand l’ajustement ne se fait pas par les prix, il se fait par les quantités car les
prix ne sont pas suffisamment flexible. On a donc pas d’équilibre spontané du
marché et on insiste donc sur les déséquilibres. contrairement au néoclassiques.
Les théories du déséquilibre se fondent à partir des années 70 “des échanges se
déroulent donc à des prix qui ne sont pas les prix d’équilibres”. Une autre implication
majeur est que le producteur n’a pas forcément de débouché où on se retrouve dans
un situation excédentaire.

L’incertude peut donc être importante (doc8 notamment deux derniers paragraphes).
La demande effective est donc la demande anticipé par les producteurs. Ce
mécanisme implique aussi un phénomène de prophétie autoréalisatrice.

L’intervention de l’Etat est aussi un point de rupture entre néoclassiques et


Keynésiens(doc 9 ? de keynes). Chez Keynes on est beaucoup moins libéral et on
est plus proche de l’idée d’intervention de l’Etat.

B) Le rôle des institutions dans la fixation des prix

1) Définition de ‘institutionnalisme

Approche impliquant plus des notions de science social. C’est une nouvelle manière
de faire de l’économie depuis le début du XXème en réponse à l’abstraction
néoclassiques. Pour eux, on ne peut donc pas raisonner par abstraction. On rend les
modèles beaucoup moins théorique en se détachant de la mathématisation. Ce
paradigme émerge dans la même période que les néoclassiques dans sa phase
d’ascension avec notamment Veblen et Commons. Ils s’intéressent avant tout aux

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institutions → Comment marche concrètement un marché(comment fonctionne la
bourse par exemple), leur limites…

On ne résonne donc pas en terme d’homo oeconomicus en essayant de comprendre


ses motivations par notre place dans la société et comprendre les raisons de nos
consommations. L’échange n’est pas une simple rencontre de l’offre et de la
demande.

2) La consommation ostentatoire de Veblen : inversion du raisonnement prix-


valeur
Ils vont donner une grande place à l’hypothèse mimétique: en temps qu’individus on
ne sait pas parfaitement ce qu’on désire. Pour savoir ce qui a de la valeur pour moi
je regarde mon environnement(on s’auto-influence sous le modèle). Les désirs
dépendent donc de la position social et partent donc sur des hypothèses réalistes.
On est dans le cadre d’un individus social et la valeur n’est pas dans l’objet mais
dans le rapport à l’objet(Alizée Delpierre). Veblen, la théorie de la classe des loisirs,
1899, il construit la consommation ostentatoire. La fonction de la consommation
c’est de démontré notre position social auprès des autres. On va donc copier les
pratiques des dominants dans la sociétés(cf doc11).

Veblen prend plusieurs exemples comme le fait de mander avec de l’argenterie ou


l’ostentation des loisirs car on a pas besoin de travailler constamment.

L’objectif de la conso n’est donc pas l’utilité mais pour le prestige qu’il accorde(cf doc
12).
Rq: on peut voir de l’utilité dans le prestige mais Veblen fait bien la disctinction.

On va avoir une inversion du raisonnement car jusqu’à présent le prix reflétait la


valeur car le prix fait la valeur d’un biens. On change alors une hypothèse de l’homo
oecomicus(qui considère que nos préférences sont stables)

3) L’approche transactionnelle de Commons : comprendre la fixation des


salaires par les institutions

Commons est un discipline de Veblen et exerce dans les années 30. Sont idée est
que l’action collective encert l’action individuelle. Il théorise le concept de trans-
actions. Il permet de penser l’échange qui est alors une relation entre deux
personnes. La valeur va donc se fixer lors de l’échange sous la forme d’une
transaction. Il s’intéresse notamment à la fixation des prix sur le marché du travail (le
salaire). Quand on va déterminer un salaire au sein d’une entreprise cela passe par
deux transactions:

une de marchandage: on va signer un contract entre l’embaucheur et l’emboché

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et une autre de répartition: elle est déterminé par l’Etat et qui va permettre de
fixer des règles de salaires(salaire minimum…) qui peut aussi dépendre de
conventions collectives.

L’Etat a donc un rôle en rajouter à sa vision économique la conscience de rapport de


force notamment celui patron-employé. Les organisations des travailleurs viennent
alors chercher à équilibrer les rapports de force(syndicats). En fonction de l’Etat de
ce rapport de force, plus il est équilibré, plus les travailleurs peuvent attendre
beaucoup de leur employeur. En période de crise économique on donc plus de
pouvoir que sur d’autres périodes. Dans capital et idéologie, piketty, l’idéologie
libérale actuelle participe a avoir un rapport globalement favorable au patronat. La
valeur n’est donc pas simplement un raisonnement technique. On se rapproche
donc encore d’une interconnexion des sciences sociales.
4) Expliquer la fixation des prix par les conventions
Le courant de l’économie des conventions est un courant Français incarné par
Favereau, Orléan ou encore Leibenstein. Il est créer à partir des années 80
notamment en France. Ce courant s’intéresse particulièrement à la coordination
entre individus. Ils font alors une différence entre le contrat(droit positif: règlement
intérieur…) et les conventions(norme général et implicite qui n’a pas besoin d’être
écrit avec des relations réciproques). Ces conventions sont des repères cognitif qui
nous permettent d’agir en harmonie au sein d’une société: permet un cadre
commun. Orléan s’interroge alors sur l’influence des conventions sur la valeur. Celle
ci est fixé par des normes partagé sur la valeur des biens(diamant cher car
convention l’associant au luxe). On va ainsi créer des phénomènes de mode et vont
donc monter en valeur grâce au convention qui vont valoriser certains liens.

Les conventions sont alors un moyens de déterminer une fourchette de salaire avant
même un entretiens au delà d’une simple croix de Marshall ce qui participe à la
stabilité des prix. La rémunération des dirigeants (Steiner) semble conventionnel et
Steiner se demande quelle convention régissent la rémunération des dirigeants.
Comme évoqué, depuis les années 80, une dynamique amène à voir que le patron a
l’ascendant sur son entreprise parce qu’on considère un fort travail, un fort
dévouement… D’autant plus que les salaires sont globalement fixé en fonction des
entres salaires de patron comme ceux du CAC40. On vient alors utiliser la science
économique pour appuyer des décisions et créer des conventions(théorie de
l’agence). La forte rémunération des patrons peut aussi s’appuyer sur d’autres
conventions tel que la théorie du ruissellement.

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