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Histoire de la pensé économique (HPE)

Introduction :
I- HPE : définition, méthodes et enjeux
HPE c’est une prise de recul par rapport à l’analyse éco moderne. Ce détour par le passé a
deux fonction ; la première culturelle (complété les connaissances, notamment comment les
problèmes et idées éco ont été traité.) la deuxième est une fonction analytique (elle consiste à
évaluer l’analyse éco moderne par rapport à sa capacité à surmonter les difficultés rencontré
par les théories classiques passées) c’est donc une prise de recul critique.
Ce détour peut prendre plusieurs méthodes, en général trois démarche :
- Contextualisation : en quoi le contexte à influencer sur la formation des idées
économiques.
- Démarche rétrospective (démarche extensive) : éclaire à partir du présent les théories
ou analyses passé.
- Démarche intensive : elle vise à utiliser les connaissances et théorie du passé pour
éclairer les théories présentes.
HPE fait donc partie intégrante de la théorie économique actuelle, elle permet de s’approprier
la diversité des pensées et des grilles de lecture.
1) La permanence des grands débats
La discipline économique est caractérisée par une multitude de pensées, de théories et de
méthodes. Cette multiplicité est présente depuis l’origine de l’économie et est perpétuelle.
Cela s’explique par l’arrivée tardive de l’autonomie de la science éco, le statut scientifique qui
est encore débattu et l’absence de révolution scientifique irréversible (ce n’est pas une science
cumulative)
Malgré cela on peut donner deux éléments qui anime les débat encore aujourd’hui :
 Clivage entre approche réelle et approche monétaire

Cette distinction entre les deux approches résulte des façons de concevoir la monnaie.
L’approche réelle c’est l’approche arrivée dès le début avec Adam Smith (théorie classique de
la valeur), elle relève de la dichotomie. Cette approche dichotomique consiste à déterminer
fonctionnement des économies de marché en écartant la monnaie en se dotant d’une théorie
de la valeur, la monnaie est introduite ensuite. La sphère réelle est séparée de la sphère
monétaire. Cela se poursuit avec David Ricardo, Karl Marx va continuer cette approche
classique en la critiquant. Des auteurs marginaliste vont conserver cette approche mais en
modifiant la théorie de la valeur (plus centré sur le travail mais sur l’utilité). On voit 3 écoles
au sein du courant marginaliste :
- Ecole anglo-saxonne : influencer par Jevans (1871) et Marshall (1890)
- Ecole autrichienne : élaborer par Menger (1870) et bohen-Bawerk (1889)
- Ecole de Lausanne : fonder par Walras (1874 et 1890) et Pareto (1906)
L’approche monétaire est défendue par des auteurs préclassiques et ensuite par Keynes et ses
successeurs. Dans l’approche réelle la monnaie n’est qu’un instrument, on a aussi une vision
plus libérale, alors que dans l’approche monétaire la monnaie est une institution et une
conception interventionniste de la monnaie.
Cette opposition vient du fait que la monnaie est difficile à appréhender comme objet
théorique. Cette difficulté vient de ces fonctions (moyen de paiement et unité de compte),
cette double fonction est à la foi lié à une double vision entre public et privé (donné au
marchand ou à l’état).
Le clivage Micro/Macro
Keynes à donner l’école Keynésienne qui se structure autour de trois modèles :
- Théorie générale
- IS/LM
- Mundell-Fleming
La redécouverte de Walras par Hicks dans les années 30 que le champ de la science
économique s’est diviser en deux entre d’un côté la microéconomie qui a comme champs
d’étude l’allocation des ressources et le prix relatif, et de l’autre coté la macroéconomie qui
traite la question du niveau global d’activité, de l’emploi et de la monnaie. A cette division
théorique est associée une division pratique avec d’un côté ce qui relève du marché et de
l’autre ce qui est à attribuer à l’état. Cette division est associée à la synthèse néoclassique mis
en évidence par Samuelson. Les monétaristes comme Friedmann vont s’opposer à cette
vision.
On voit apparaître dans les années 80 les fondements micro de la macro (agent représentatif)
qui se divise entre les « nouveaux classique » et les « nouveaux keynésien » (à ne pas
confondre avec les postkeynésien). Les nouveaux classiques partent de l’équilibre général
walrasien alors que les nouveaux keynésiens se basent sur l’équilibre partiel et la concurrence
imparfaite. Pour les nouveaux classiques supprimer les rigidités volontaires pour laisser le
marché libre, en total opposition avec les nouveaux keynésiens qui estiment qu’il y a des
rigidités involontaires.
2) Choix des thèmes et des auteurs
Il y 3 trois choix explicite pris dans ce cours :
- Conception théorique / analytique
- Privilégier les grands auteurs
- Question de la valeur et de la répartition (fil rouge)
Plan du cours :
1. L’émergence du libéralisme économique
2. Économie politique classique
3. Marx et la critique de la politique économique classique
4. Révolution marginaliste
Remarque :
Benitier et cartelier s’intéressent à la question de la valeur, poussant l’assimilation de
l’économie à une science dure. L’approche réelle a amené l’autonomie de l’économie,
écartant ainsi la politique, mais aussi l’abstraction ou le recourt au langage mathématique.
Chapitre 1 : l’émergence du libéralisme économique
Introduction
C’est en France qu’émerge le libéralisme économique (et non en Angleterre) marqué par les
analyse de Quesnay, Turgot ou Cantillon. Toutefois ce libéralisme ce développe avec le
libéralisme politique autour des théories du droit naturelle écrit notamment par Hobbs ou
Locke. Ses théorie on influencer les auteurs physiocrates, donnant ensuite lieu aux théories
classiques.
L’école physiocrate (l’école de pensée) développe une séparation par rapport aux idées
mercantiliste, il s’illustre notamment par l’idée que l’économie est gouvernée par des
mécanismes naturels qu’il ne faut pas entraver et la physiocratie est le premier mouvement de
penser homogène.
Tableau Economique(1758) = marque de la naissance école physiocrate
= historiens de la pensé = « homogène et systématique »
Homogène = constitue un corpus idée différent des auteurs
Systématique = fournir des solutions des pb à partir une théorie ou

I. La doctrine du droit naturelle


Théorie considérer comme une étape nécessaire pour l’autonomie des sciences éco, cela est
dû à la représentation de la société faite dans cette théorie car elle propose une représentation
individualiste et non une représentation holiste.
1. Société holiste contre société individualiste
Dans les sociétés holistes le bien commun est valorisé ou domine les comportements
individuels, on est dans des sociétés hiérarchisées avec un classement social. A l’inverse les
sociétés individualistes sont des sociétés ou le bien commun est dissous au profit des valeurs
individuelles (avec des valeurs comme l’égalité, la liberté et la propriété).
Dans les théories des droits naturels se servent d’une vision fictive de l’état de nature pour
comprendre comment on passe de l’holisme à l’individualisme. Cette fiction donne des
individus dépouillés de tout attribut sociaux et indépendant les uns des autres. Cela explique
que ce sont les individus qui précèdent la société, pour comprendre la société il faut alors
partir de l’individu, justifiant le libéralisme politique et ensuite le libéralisme économique.
2. Le contrat social chez Locke
A l’état de nature les individus disposent de droits naturels, ces droits sont définis en dehors
de tout contexte car ils sont naturels. Donc l’individu détient des droits qui sont antérieurs à la
société, donc le contrat social qui va amener les gens à fondé des sociétés se doit de respecter
ces droits. On peut alors légitimer ou non certaines sociétés. Pour Locke le droit fondamental
est le droit à la vie, la survie ou son intégrité physique. La propriété et un droit naturel qui fait
partie du fondement de la société.
L’idée que la propriété est naturelle se justifie par le fait que un individu détient sa personne,
donc des produit de sa personne est ainsi des terres qu’il cultive. Et le contrat social est
intégrer à cause de la monnaie, créant des inégalités. Ces inégalités génèrent des conflits, le
contrat social va alors être mis en place pour gérer ces conflits, par consentement mutuel il
confie à la société le jugement et la punition.
Sur le plan politique on voit qu’il faut une séparation en sens que le souverain ne peut pas
avoir des pouvoirs infinis, et l’économie précède le politique car l’économie est présente déjà
à l’état de nature.

II- Quesnay et le tableau économique


La physiocratie est une école de pensée de la seconde partie du 18ème siècle, d’inspiration
libérale créée par Quesnay.
1ère école de pensée homogène et systématique (tente de fournir des solutions à un problème
économique).
A durer de 1760 à 1770 environ et s’achève avec la mort de Quesnay. Va influencer la pensée
classique, Marx.
Physiocratie : Physis → la nature et kratos → pouvoir
Ce qui veut dire le gouvernement de la nature.
Regroupe une vision de la société de l’ordre naturel, et une conception de la richesse issue des
produits de l’agriculture.
Leur but est de sauver la monarchie, et donc d’assurer la prospérité économique du royaume.

1) Quesnay (1694-1774) et les physiocrates

Publie le Tableau économique en 1758, qui est complété en 1766 ce qui marque la naissance
du mouvement physiocrate.
Quelques physiocrates : Mirabeau, Dupont de Nemours, Turgot (se différencie un peu du reste
de la file, il aborde la question des rendements décroissants et la question de la valeur)

2) La conception de l’ordre naturel

a) La reconnaissance de l’économie politique comme science

Pour les physiocrates c’est un ordre providentiel, qui régit le fonctionnement de la société
pour le bonheur des hommes.
Concilie la science et la foi.
Ces lois naturelles légitimes la propriété privée, la préservation de l’intérêt personnel, le
despotisme légal.
Cette pensée physiocrates marque la reconnaissance de l’économie politique comme science.
Cette reconnaissance donne 2 caractéristiques à la physiocratie :
- Développer des principes universels
- A pour tâches de donner un fondement rationnel à la doctrine du « laissez-faire »

b) Une conception financière de la richesse


Seule la nature est capable de multiplier la matière.
A l’inverse, l’industrie et le commerce sont des domaines stériles.
Ils envisagent de supprimer les entraves aux commerces agricoles (pour assurer le bon prix du
grain), de supprimer toutes les taxes pesant sur l’activité agricole devant êtres remplacées par
un impôt unique payé par les propriétaires.

3) Le tableau économique

A travers ce tableau, il cherche à montrer que les lois économiques ont un caractère spontané,
mécanique.
Première représentation chiffrée d’une société au niveau global.
Décrit un modèle de circuit monétaire d’un royaume agricole (théorique) qui traduit un idéal
sur lequel il faut tendre.

a) La division de la société en classes sociales

Quesnay envisage la société en termes de classes sociales :


- Classe Productive (CP) : Agriculteurs.
- Propriétaires (P) : Tirent leur revenu de la propriété foncière.
- Classe Stérile (CS)  : Commerçants, industriels, tous les autres activités non agricoles.

Les relations économiques sont des flux monétaires entre 2 classes, qui décrivent soit des
achats/ventes de biens soit versements/paiements de revenu.
Les biens agricoles ou industriels sont à but d’usage.
Le tableau décrit uniquement les flux entre les classes et non ceux au sein d’une même classe.
12/01/21
b) La circulation monétaire entre les classes

3 Milliards
de ventes

Constitue
les 2 Milliards
de prélèvement
(taxes aux P)
Légende : Flèches = dépenses

Le tableau économique décrit un état stationnaire. (évolue avec des dépenses et revient à sa
forme de base) = prend la forme du processus de la p° avances = ensemble des ressources
matérielles utilisées dans la P°. Cette not° constitue une de découverte de Keynes = reprise
par les classique.

c) La reproduction des richesses et la formation du produit net

Notion d’avances de Quesnay → ancêtre de la notion moderne de capital.


Ces avances se décomposent en 2 catégories :
- Primitives : équivalent du capital fixe( des ress mat qui n’est pas détruit au cours de la
période de prod°)
- Annuelles : équivalent du capital circulant (y sont compris les consommations
intermédiaires et les biens consommés par les individus).
On qualifie de reprises la reconstitution des avances.
Les reprises comprennent les avances annuelles, ainsi que les intérêts des avances primitives
(amortissements).= la reprod° de la richesse une periode a une autre.
Les avances au sein de la CP ne sont pas indiquées car elles correspondent au matériel
agricole. (mais sont équivalents à 2 Milliards)

CP :
- Production : 5 M
- Amortissement : 1 M
- Reste 4 M → 2 M pour renouveler les avances
→ 2 M rente financière aux P

CS :
- Recettes : 2 M
- Achats 1 M
- Reste : 1M → renouvellement des avances

Contrairement à la CS, la CP produit un produit net qui est la différence entre la valeur de la
production et les avances. Le produit net de 2M est entièrement prélevé par Cpropriétaire
Ce produit est le revenu des P. (rente =produit net de l’agri ou surplus.. = revenue des
propriétaires.
A l’inverse la CS ne génère pas de produit net, elle permet juste de renouveler ses avances.
La productivité de l’agriculture ne réside que dans la présence d’un produit, dont ne dispose
pas la classe stérile.

On a 1M au départ = achats agri Cprotive = produit biens ouvrages = 1M achete par les
Cpropriétaire = Cprotiv = 1M => achete nouveau et reproduit à nouveau… = cette vente lui
permet de reconstitue 1M. = il n’y pas de pro net pour la Cproductive.
4) éléments de réflexions critiques

a) Le tableau économique, un cas particulier de la théorie classique ?


Selon la pensée de Quesnay, c’est parce que les terres sont fertiles que seule l’agriculture est
productive.
L’interprétation du produit net serait donc un don de la nature dont l’expression économique
serait la rente foncière, revenant aux propriétaires fonciers en raison de leur droit naturel sur
la terre.
Une autre interprétation de Marx notamment ou Sraffa analyse ce tableau économique
comme un cas particulier de la pensée classique, qui considère le tableau économique comme
le point de départ de l’analyse de la production qui sera repris et développé par les classiques.
L’excédent physique à l’origine du produit net ne dépend pas des conditions de la branche de
l’agriculture mais à l’ensemble des branches.
Le fait que le produit net ne résulte que de l’agriculture, revient à supposer que l’agriculture
est largement majoritaire dans l’économie. (en valeur)

b) La distinction entre les classes et l’absence du profit

Le tableau économique représente une représentation de la société en termes de classes


(sociale).
Cette interprétation souffre d’un manque de cohérence, car il n’existe pas chez les
physiocrates de critère unique pour définir les classes.( classe stérile exclu de la not°du
revenu)
Le problème de la théorie de Quesnay est d’assimiler le produit net à la rente foncière car la
classe qui effectue les avances ne perçoit pas le produit de ses avances.
Donc le profit est absent de l’analyse.= profit = capitalisme
Ccl : Ce tableau ne décrit que partiellement le fonctionnement d’une économie capitaliste.
L’ajout de la distinction entre capitalistes et travailleurs par les classiques, apporte cette
nuance qui résorbe le manque de cohérence du tableau économique.

c) Une approche réelle ou monétaire ?

Le tableau va inspirer les classiques, assimilé comme un cas particulier.


Mais il y a un problème avec ce rapprochement, en effet la monnaie est neutre chez les
classiques, ce qui est différent dans l’analyse de Quesnay.
Dans le tableau, la reconstitution des avances n’est pas assurée si les dépenses initiales
diffèrent de celles figurant dans le schéma.
Une modification de la structure des dépenses initiales du tableau, peut engendrer un niveau
de revenu insuffisant à la reconstitution des avances (pas de reproduction du système).
De plus la représentation monétaire est importante → une thésaurisation engendre une
interruption de la circulation et peut être à l’origine d’une crise.
Dans ce point de vue Quesnay peut être rattaché à la théorie Keynésienne (car la monnaie
n’est pas neutre), ce qui est problématique dans son rattachement aux classiques.
Le tableau jette les bases d’une représentation classique de l’activité économique, fondée sur
la production et la circulation d’un produit net.
Les limites principales de son postulat sont que l’agriculture est le seul secteur productif, puis
il est reproché aux physiocrates d’avoir retardé l’industrialisation de la France par cette
considération, et enfin l’économie n’intègre pas le capital et le profit qui en font une analyse
incomplète pour une économie capitaliste.
= 1erement = la theo phy jette des bases la vision du soc interne classe
Avances et produits net

Du pdv question des crises, il y a dans la theorie de Queynes = la monnaie n’est pas neutre =
blocage de circulation = risque crise d’économie.
Neutralité de la monnaie = n’a pas influence sur …
Chapitre 2 : La théorie classique (L’économie politique classique)
Introduction :
D’une façon générale on entend par le terme classique, le courant de pensée principalement
britannique, commençant avec la publication de la « richesse des nations » d’Adam Smith et
qui se termine par la publication des « principes d’économie politique » de John Stuart Mill.
Les 3 principaux auteurs : Smith, Ricardo, Malthus (1766-1834).
A ceux-ci peuvent y êtres ajoutés en complément : J.B Say, J.S.Mill, et R.Torrens (proposer
avant Ricardo = 1ere loi comparatif, crise de production…).
Cette école n’est pas homogène contrairement aux physiocrates, en effet il y a des désaccords
entre ces auteurs sur la théorie de la valeur, sur la question des crises, puis sur la théorie
monétaire.
Il y a 2 origines à ce terme :
- L’une provenant de Marx, il oppose les économistes classiques à ceux qu’il dit vulgaires. =
idéologue = commentateur = aux apparences. = eco sont des eco cherchent à décrire des
fonctionnements réels des instruments analyse scientifiques)= rattachement de la valeur au
travail
Selon lui Ricardo est la grande figure de la théorie classique. (La question de la valeur)
Marx s’en distingue en faisant émerger de nouveaux concepts, puis il rejette le capitalisme.
- L’autre de Keynes, qui regroupe ceux qui adhèrent à la loi des débouchés incluant donc des
contemporains de Keynes. (ex : Marshall et Pigou) = K repose sur un critère macro qui
concerne l’explication du chômage et la détermination du niveau global d’activité.
Certains économistes sont considérés comme classiques par les 2.

I- Une conception objective de la valeur


On entend par là le fait que les économistes classiques ont cherchés à expliquer les prix par
des caractères objectifs, observables. (Quantités produites, techniques de production)
C’est une objectivité physique car la monnaie n’y joue aucun rôle.
Dans cette conception, l’auteur phare est Ricardo qui a beaucoup théorisé sur ces concepts.

1) La théorie de la valeur chez A.Smith

L’œuvre de Smith est beaucoup plus riche que l’économie (philosophe), il publie d’ailleurs en
1759 la « théorie des sentiments moraux ».
Influencé par les physiocrates, et par les philosophes des lumières suit à un voyage en France.
Puis de retour en GB, il étudie l’enrichissement des nations via le concept d’échanges.
En étudiant l’échange, émerge la question de la valeur.

a) Valeur d’usage et valeur d’échange

Pas de monnaie dans cette réflexion.


Les marchandises ont 2 qualités :
- Sa valeur d’usage (assouvissement d’un besoin)
- Sa valeur d’échange (intermédiation d’échange)
Le paradoxe du diamant et de l’eau → La valeur d’usage ne détermine pas sa valeur
d’échange. Suite à cela, il identifie 3 questions :
Quel est le prix des marchandises ?
Quel sont ses déterminant ?
Quel est le rôle du marché ?

b) La mesure de la valeur : le travail commandé

Cherche à déterminer le bon étalon de la valeur d’une marchandise.


En règle général, la valeur des marchandises est déterminé par son prix monétaire.
Smith pense que ce n’est pas le prix réel des marchandises car il peut y avoir des fluctuations
de valeur de la monnaie en elle même.
Selon lui le bon étalon est le travail, car il ne varie pas dans sa propre valeur.
La valeur d’échange d’une marchandise exprime son coût d’achat.
Le prix réel d’une marchandise est celui dont le coût est exprimé en termes d’un étalon
invariable → Le travail. (exprime toujours le même sacrifice, de temps, repos… peu importe
l’époque, le lieu…)
Le prix réel d’une marchandise est mesurée par la quantité de travail qu’il faut pour acheter
cette marchandise.
Travail commandé : quantité de travail à fournir pour acheter une marchandise → sphère
d’échange
Travail nécessaire : quantité de travail qu’il faut pour produire → sphère de la production

c) Les déterminants de la valeur : état primitif et état avancé de sociétés

Smith va mettre au point une méthode de mesure de la valeur en distinguant deux types de
société : l’état primitif et rude des sociétés, et l’état avancé.
Société primitives : sociétés sans classe sociale → société avec division du travail qu’on
pourrait assimiler à des producteurs indépendants.
Dans ces sociétés, tout le produit du travail revient au travailleur indépendant.
La valeur des marchandises est déterminé par la quantité de travail qu’il faut pour obtenir un
bien.
Dans l’état avancé des sociétés : Avec classes sociales. Tout le produit du travail ne revient
pas au travailleur.
Pour 2 raisons → par le capitaliste qui prend une part de ce produit qu’on appelle le profit
→ par la rente allouée au propriétaire terrien

Le profit c’est ce qui rémunère l’avance de capital (l’avance de production)


Revenu proportionnel au capital avancé pour un taux de profit donné.

Adam Smith détermine que le prix est composé :


- Du salaire
- Du profit
- De la rente
(En ce qui concerne les matières premières, il les considère comme des marchandises qui sont
incluent dans les 3 agrégats cités précédemment)
Classes Propriété Revenus

Productive Force de Travail Salaires

Capitalistes Moyens de reproduction Profit


reproductibles

Propriétaires terriens Moyens de reproduction non Rente


reproductibles

Ce tableau est une bonne représentation des sociétés avancées selon Smith.

d) Le rôle du marché

Le fonctionnement du marché chez Smith est déterminé par une analyse de la gravitation des
prix de marché vers les prix naturels.
Logique de mobilité des capitaux et uniformisation des taux de profits.
Le prix naturel chez Smith est le prix qu’il faut payer pour produire une marchandise et
l’amener sur le marché.
Le prix de marché c’est le prix observé sur le marché. (déterminé en fonction de l’offre et de
la demande. Rapport entre demande effective et sa quantité offerte)
Demande effective pour Smith : Demande de ceux qui sont prêts à acheter la marchandise à
son prix naturel. Hors la demande effective peut différer de sa quantité offerte ce qui explique
que le prix de marché puisse varier.
L’idée de la gravitation c’est que bien que le prix de marché puisse différer du prix naturel, il
a tendance à rester à proximité du prix naturel.
Ce qui permet cette gravitation est la expliqué par libre circulation des facteurs de production
dans une économie concurrentielle.
Le prix de marché coïncide avec le prix naturel quand il y a uniformité des taux de profits.
(Quand le capital et le travail sont rémunérés de manière uniforme dans tous les secteurs)

Remarques :
- Smith introduit ici le problème de la théorie des prix en tant que mode de décision dans une
économie décentralisée.
- Jette les fondements de la représentation des prix de marché différente de celle des
néoclassiques
- La règle d’uniformité des taux de profits donne la conception de l’équilibre différente des
néoclassiques.

2) La théorie Ricardienne de la valeur

Va examiner les effets des lois protectionnistes sur l’économie nationale dans son « essai sur
les profits » (1815) et va en déduire la supériorité du libre-échange au protectionnisme. (Car
favorise plus les intérêts des capitalistes.
En 1817, il publie « Principes » qui proposent un ouvrage théorique plus rigoureux des idées
défendues dans son essai.
Il y introduit la théorie de la valeur-travail et la théorie du salaire naturel.
Les apports de Ricardo :
- Le libre-échange : La théorie des avantages comparatifs
- Valeur et répartition : Théorie des prix de production
- Monnaie : « Orthodoxie monétaire » → théorie quantitative de la monnaie

a) La critique de la théorie de Smith

Il reprend les principes de Smith de valeur d’usage et d’échange, et de l’idée que la valeur
d’usage ne détermine pas la valeur d’échange.
Ricardo va dire que la valeur d’usage ne constitue pas la valeur d’échange mais l’existence de
la valeur d’usage est nécessaire à la formation de la valeur d’échange.
Sa deuxième précision est que pour qu’une chose utile ait une valeur d’échange elle doit être
en quantité limité. (ex : l’air en quantité illimité n’a pas de valeur d’échange)
Parmi les biens utiles et rares, il faut distinguer 2 types de biens :
- Les biens non reproductibles par le travail (biens non produits du travail, et les biens ne
pouvant êtres reproduits à l’identique. Ex : œuvre d’art)
- Biens reproductibles par le travail → Seul ces biens ont une valeur d’échange en lien avec la
quantité de travail.

Il ajoute à ce stade une dernière condition : pour que la valeur d’échange soit conforme à la
valeur naturelle il faut être en situation de libre concurrence.
Ricardo réfute la distinction entre état primitif des sociétés et sociétés avancées.
Son argument est que le capital en tant que moyen de production est présent dès l’état
primitif. (Canne à pêche, arc du chasseur)
Donc de dire que le capital a toujours existé.
Pour Smith le point essentiel à comprendre est que le capital présent dans l’état avancé des
sociétés ne réside pas dans l’existence de moyens de production, mais dans l’usage qui en est
fait. (On utilise pour embaucher des salariés)
Donc la critique de Ricardo n’est pas valable.
Pour Ricardo, le capitalisme a toujours existé, ce n’est pas une forme d’utilisation des moyens
de production. (Il y a toujours eut des sociétés avec classe)

b) Valeur et répartition

Pour Ricardo le travail nécessaire est l’ensemble du travail incorporé dans les marchandises
pour les produire et les amener sur le marché. (Ensemble des travaux pour produire inclut
dans la marchandise)
Cette théorie pose de problèmes concernant :
- Les travaux servant à produire les marchandises sont hétérogènes → Donc impossible à
comparer
Donc ce que dit Ricardo :Le rapport des travaux entre eux est donné par l’échelle des salaires.
Dans le cadre de cette théorie, Ricardo réussit à former une théorie avec une valeur
indépendante des revenus.
L’avantage de cette théorie lui permet de surmonter les problèmes posés par la théorie des
prix de Smith.
C’est à partir de la théorie valeur-travail que Ricardo propose une relation inverse entre
salaire et profit.
C’est la thèse que cherche à démontrer Ricardo.

c) Limites et enseignements de la valeur-travail

L’adhésion de Ricardo à la valeur-travail est ambiguë, après avoir défendu cette théorie il
remet en cause la validité de cette théorie en raison de la prise en compte de l’accumulation
du capital sur la détermination de la valeur d’échange. (L’origine de ce problème réside dans
l’incompatibilité entre la théorie de la valeur-travail et l’uniformité des taux de profits)

Supposons une économie à l’équilibre : (taux de profits uniformes et travail homogène)


En règle générale, les marchandises ne sont pas produites dans les mêmes conditions de
production.
Le rapport entre le capital circulant et fixe n’est pas le même dans les différents secteurs.
(W1/C1 > W2/C2 ; W = salaires ; C = capital)

Donc, si le taux de salaire augmente (et que l’on suppose qu’il est le même dans les 2
branches) cela suppose que la quantité de travail dans le secteur 1 est plus importante que
dans le secteur 2.
De plus, si le profit (Y – C ; Y = Production ; C = Capital) du secteur 1 diminue plus que dans
le profit du secteur 2, alors le taux de profit du secteur 1 diminue plus que le taux de profit du
secteur 2 → incompatibilité du taux de profit uniforme.
La solution : Augmenter les P1 et diminuer les P2 pour uniformiser les taux de profit.
Ricardo à partir de cela va conclure qu’il y a 2 facteurs fixant le prix :
- Les changements dans la difficulté à produire (exprimé par la valeur-travail)
- Les changements dans l’état de la répartition des taux de profits
De façon contraire, la valeur d’échange des produits dépend de la valeur-travail dans 2 cas
particuliers :
- Cas où le profit est nul (société primitive de Smith)
- Cas où le rapport entre masse salariale et valeur du capital sont les mêmes dans les branches

Ricardo va malgré tout sauvegarder la valeur-travail car malgré l’existence de ces conditions
restrictives, la valeur-travail fournis pour Ricardo une explication satisfaisante à la variation
des prix.
Car la variation d’un prix relatif par rapport à un autre est principalement dû à un changement
dans les quantités de travail nécessaires pour produire les marchandises. (Selon lui à 93%)
Sur le plan théorique, la valeur-travail est discréditée parce qu’elle manque de généralité.
Ricardo la sauvegarde pour des raisons empiriques.
II- Accumulation et crises
1) Les déterminants de l’accumulation des richesses chez Smith

a) La division du travail et le rôle des échanges

Chez Smith, 3 causes de l’accumulation de la productivité du travail par la division du


travail :
- Meilleure habileté du travailleur (spécialisation)
- Le gain de temps (en évitant les temps morts)
- L’introduction de machines dans les procédés de production
On distingue 2 types de division du travail :
- Sociale : séparation des métiers → économie de marché pure (producteurs indépendant)
- Technique : Parcellisation des tâches (au cours d’un processus de production

Pour Smith, la division du travail est expliquée principalement par l’échange. (penchant
naturel propre à la nature humaine)
C’est grâce à l’échange que les humains satisfont leurs besoins.
Dans l’échange chacun cherche son intérêt personnel.
La division du travail est limitée par l’étendue des marchés.

b) Distinction entre travail productif et travail improductif

Il y a 2 circonstances qui accroît la richesse d’une nation :


La division du travail mais aussi le travail productif.
Les travailleurs productifs sont ceux qui produisent une valeur (produits). (Travailleurs
participant à la production d’une valeur d’échange)
Les travailleurs improductifs sont ceux qui sont associés aux services.
Sur la base de cette distinction, Smith en retire une définition du capital :
Partie du produit annuel d’une société consacrée à l’entretien des travailleurs productifs
(avances nécessaires à la mise en œuvre de la production marchande + W des travailleurs)
Le reste de la production est considérée par Smith comme le revenu (rente et profit).
Pour que la production d’une société augmente, il faut que chaque année une partie du revenu
soit consacrée à l’entretien du capital. (épargne)
L’épargne apparaît comme la cause immédiate de l’accumulation du travail productif.

Cercle vertueux de l’épargne :


épargne → Capital → Travail productif → Profit → épargne.
L’épargne est considérée comme une vertue.
L’épargne est considérée comme une dépense au même titre que la consommation, mais une
dépense productive.

2) Accumulation du capital et état stationnaire

a) La théorie Ricardienne de la rente différentielle


A long termes, l’économie tend vers un état stationnaire dû à la baisse des profits.
Sa thèse repose sur 2 éléments théoriques :
- La valeur-travail
- La théorie de la rente différentielle

La rente est ce qui est payé par le fermier capitaliste au propriétaire foncier.
La rente et le profit ne doivent pas êtres confondus.
La rente dépend exclusivement de la fertilité des terres.
Donc plus une terre sera fertile par rapport à une autre terre, plus la rente est élevée.
Terre infertile = pas de rente.
Selon Ricardo, il arrive un stade où les terres les plus fertiles sont toutes occupées (du fait de
l’augmentation de la société, donc de la démographie) et où il faut occuper des terres de
seconde qualité faisant donc augmenter la valeur de la rente des terres les plus fertiles, puis
même procédé, et apparition de terres de tierce qualité faisant augmenter la valeur de la rente
des 2 premières.
La rente est nulle sur les terres marginales (les dernières mises en culture).
2 enseignements :
La rente pour Ricardo n’est pas une composante du prix des biens agricoles. (déterminé par
les conditions de production sur les terres marginales)
L’augmentation de la rente pour Smith n’est pas la cause de la hausse du prix du blé mais la
conséquence.
(Transfert de valeur des fermiers vers les propriétaires)
b) La croissance démographique et état stationnaire

Ricardo reprend l’idée selon laquelle la population est proportionnelle aux biens de
subsistance produits (repris à Malthus).
La théorie du salaire naturel dit que le travail est une marchandise et que le prix naturel du
travail est le salaire.
Le prix naturel de subsistance dépend du prix des biens de subsistance eux mêmes déterminés
par la quantité de travail requis pour leur production.
Le prix de marché du travail dépend de l’offre et de la demande de travail.
Le prix de marché peut différer du salaire naturel mais il gravite autour du prix naturel.
Les variations de la population sont censés influencer le prix de marché du travail.
L’idée de Ricardo est qu’une croissance démographique excessive n’est pas dans l’intérêt des
travailleurs.
Se fait en plusieurs étapes :
- Les capitalistes accumulent du capital
- L’accumulation du capital stimule la croissance démographique
- Nécessité de mettre en culture de nouvelles terres
- Hausse du prix naturel du blé
- Hausse des salaires naturels et aussi de la rente
- Baisse des profits → explique la convergence vers l’état stationnaire.

A long termes, la baisse des profits conduit l’économie vers l’état stationnaire.
Selon Ricardo, la seule politique adéquate pour l’enrayée sont les politiques favorisant
l’importation de blé.
3) Les débats sur les crises de surproduction générale : un aperçu

a) La loi des débouchés de J.B Say

Say défend une thèse paradoxale qui consiste à dire que c’est la production qui ouvre les
débouchés.
Repose sur le fait que la monnaie n’est qu’un simple intermédiaire des échanges, elle n’est
pas la finalité des transactions qui est l’achat d’un produit.
La monnaie est un facilitateur des échanges. (économie de marché = économie de troc)
L’insuffisance de la demande de débouchés dans une branche ne peut que provenir de
l’insuffisance de la production dans d’autres branches.
Au niveau global, la production créée une valeur qui donne lieu à des revenus qui sont
entièrement dépensés.
Il ne peut pas y avoir de surproduction générale à partir du moment où il n’y a pas d’entraves
à la si libre circulation du capital.
Ricardo adhère parfaitement à cette loi des débouchés tout en admettant les déséquilibres
sectoriels.

b) Les critiques de Malthus et de Thorens

La critique de Malthus met l’accent sur la demande effective.


Il faut pour cela distinguer le pouvoir d’acheter et la volonté d’acheter .
Cette distinction entre ces 2 facteurs se pose en particulier pour les biens de consommation
improductifs.
Les capitalistes ont les moyens de consommer des biens de luxe mais n’en ont pas forcément
la volonté, et préfèrent épargner pour l’accumulation du capital.
Dans un autre temps, les travailleurs ont la volonté de consommer ces types de biens pour
augmenter leur situation mais n’en ont pas le pouvoir car sont rémunérés au salaire de
subsistance.
Il préconise d’augmenter la consommation des classes improductives et en particulier les
rentiers qui jouent un rôle bénéfique pour l’économie.

Thorens s’oppose à la loi des débouchés, mais rejette la théorie de Malthus de l’épargne
excessive.
Il va étudier le cycle de reproduction capitaliste.
Pour lui c’est quand il y a une disproportion de production entre les branches.
Chapitre 3 : Marx et la critique de l’économie politique classique
Marx est à la fois un intellectuel et un activiste politique.
Il s’oppose à la propriété privée des moyens de production.
Il est opposé aux économies de marché.
Il souhaite une société sans classes sociales.
Adhère à la théorie de la valeur-travail en lisant les économistes politiques classiques.
L’objectif de Marx est de fournir aux ouvriers un outil pour comprendre le capitalisme dans le
but d’accélérer sa disparition.

I- Du matérialisme historique à l’économie politique

L’œuvre de Marx est complexe par le volume de ses écrits mais aussi par la richesse de son
contenu.

1) Une grille d’analyse des sociétés et de leur évolution

Le matérialisme historique est considéré comme une théorie générale de l’histoire.


La structure économique conditionne le reste des dimensions de la société.
Structure économique = ensemble des relations sociales à travers lesquelles les individus
assurent leur condition de vie matérielle.
Marx dit que cette structure dépend des forces productives et des rapports de production .
Forces productives = ensemble des moyens de production dont dispose la société (techniques,
main d’œuvre)
Les rapports de production sont les relations sociales qui se nouent au sein de la production.
Marx appelle mode de production les forces productives et les rapports de production
dominants dans une société.
L’évolution des sociétés s’explique par les contradictions qu’il peut y avoir entre un coté le
développement des forces productives et d’un autre coté les rapports de production
dominants.
Chaque mode de production est voué à disparaître.
Le moyen par lequel un mode de production est remplacé par un autre est la lutte des classes.

2) Lutte des classes et exploitation

L’exploitation est le fondement économique de la lutte des classes.


Caractérise la société de classe. (N’est pas propre au mode de production capitaliste)
Les rapports de productions opposent des classes.
Le capitalisme est différent par le fait que l’exploitation est masquée par les échanges.

3) Le problème économique
Marx essaye de mettre en évidence, que dans toutes société de classe sociales, les travailleurs
n’ont pas la main mise sur les moyens de production. Il n’ont donc pas accès à toutes les
ressources de leur travail. Marx va alors chercher à mettre en avant cette exploitation dans les
sociétés capitalistes. Pour expliquer la formation de ce surproduits (part du travail récupérer
par les non -travailleurs, il faut tenir compte du mode de production capitaliste. En effet il est
prélevé sur la bases des échanges, contrairement au mode de production féodale ou on avait
des droits à prélever. Ce surproduis sera basé sur la valeur d’échange et non sur la valeur
d’usage, ce qui est spécificité capitaliste selon Marx.
Le problème à résoudre, revient à comprendre comment la valeur d’échange est déterminée,
dans une société où une partie de cette valeur est prélevée par des non-travailleurs. La
résolution de ce problème revient à concilier le principe de l’équivalence marchande (on
échange des équivalents/marchandises de même valeur) et l’exploitation capitaliste.

II – La théorie de la valeur et de l’exploitation capitaliste


Marx propose de donner une explication à l’articulation entre la valeur et le profit, considéré
comme un résidus par les classiques, il faut alors une théorie de la valeur adéquate. Marx
considérera que la bonne théorie est celle de Ricardo.
1) Marchandise et valeur
Dans le Capital, Marx débute par une analyse de la valeur (comme Smith et Ricardo), et donc
de la marchandise. En effet pour lui la marchandise est la forme élémentaire de la valeur. Le
capitalisme se caractérise, par une généralisation des rapports marchands, ce qui veut dire que
la marchandise devient la forme dominante du produit du travail (ce qui n’est pas le cas dans
les autres modes de production). Par rapport aux classiques, Marx va introduire de nouveaux
concepts, en l’occurrence le concept de valeur qui est différent des concepts de valeur
d’échange et valeur d’usage. En effet, il reproche aux classiques d’avoir déterminer les
déterminants de la valeur sans avoir mis en évidence l’origine de la valeur ; et c’est sur cette
base qu’il va faire apparaître, a cote du double caractère de la valeur, le double caractère du
travail.
Double aspect de la marchandise :
Pour Marx, la marchandise se présente selon un double aspect : sous un angle
quantitatif (valeur d’échange, proportion dans lesquelles les valeurs d’usage sont échangées
les unes contre les autres ; varie selon le contexte, avec un caractère relatif), et un angle
qualitatif (valeur d’usage provenant de leur propriété physique, ce qui veut dire que les
marchandises se différencient les unes des autres de par leur capacité à satisfaire des besoins).
Exemple : 1 habit = 20m de toile = 40 boisseaux de blé = …
• Marx nous dit qu’il faut que toutes les valeurs d’usages ont un point comparatif
communs, cette propriété commune est la valeur (points commun que les
marchandises partagent entre elles et qui est à l’origine de leur valeur d’échange)
• Le première dénominateur commun est l’utilité, mais cette dernière en tant que repère
qualitatif, est ce qui différencie les marchandises les unes des autres. Elle ne peut donc
pas être utilisée comme dénominateur, car dans l’échange on fait abstraction des
valeurs d’usage.
• Il ne reste qu’une caractéristique commune à toutes les marchandises : le travail.
La substance de la valeur et le double caractère du travail :
Le travail est hétérogène sous l’angle de la valeur d’usage , Marx va alors faire
abstraction de ce qui différencie les marchandises, c’est à dire qu’on va faire abstraction des
travaux qui sont à l’origine de la valeur d’usage, et on ne retient que le fait que les
marchandises sont le fruit d’un travail humain en général.
En tant que producteur de valeur d’usage, le travail humain est un travail utile ou concret.
L’ensemble des travaux utiles, forme la division sociale du travail (ensemble des métiers que
l’on trouve dans une société). Le travail, est une dépense de force humaine en générale, c’est à
dire que quelque soit la forme concrète qu’il prend, c’est une dépense intellectuelle, physique,
Marx parlera alors de travail abstrait (forme indifférenciée que prend le travail, peu importe
les valeurs d’usage qu’il produit) ; c’est ce travail abstrait qui donne la valeur d’échange de la
marchandise.
La détermination de la valeur
La valeur d’échange est l’expression objective de la valeur (quantité de valeur
contenue dans la marchandise). C’est la quantité de travail dépensée pour produire une
marchandise qui lui donne cette quantité de valeur. Pour lui la quantité de travail est mesurée
par le temps de travail socialement nécessaire pour produire cette marchandise, qui est à
l’origine de cette valeur d’échange. Ce temps de travail est une norme, une moyenne qui
s’impose indépendamment des caractéristiques individuelles des producteurs (conditions
techniques) ; de plus il comprend le travail présent (travail vivant selon Marx et travail direct
de Ricardo) mais comprend aussi le temps de travail passé (ou travail mort, travail investis
dans les moyens de production).
Marx fait la distinction entre le travail simple, peu qualifié et le travail complexe (travail
qualifié). Pour résoudre ce problème, il considère le travail complexe comme un multiple du
travail simple ; ce qui lui permet d’exprimer les valeurs des marchandises en termes de travail
abstrait général et simple.

2) Plus-value et exploitation capitaliste


Le point de départ de la théorie de l’exploitation, est l’étude de l’échange. Pour qualifier
l’échange, Marx utilise le terme de sphère de la circulation, or pour lui cette sphère contient
une contradiction dans le mode de production capitaliste. C’est pour résoudre cette
contradiction apparente, qu’il fait apparaître le concept de force de travail, et c’est ce nouveau
concept qui est une marchandise particulière, qui va permettre de mettre en évidence
l’exploitation capitaliste.

La forme de la valeur et sa circulation :


Dans l’échange, la valeur peut prendre deux formes : marchandise ou argent ; car les échanges
sont monétaires. De plus, on observe deux types de mouvements distincts :
• circulation de l’argent en tant que monnaie, moyen de paiement : Marx le qualifie de
forme simple de circulation de la valeur qui se résume par M-A-M’. La logique de ce
mouvement est : vendre pour acheter. Ici l’argent est l’intermédiaire et est entièrement
dépensé. Dans cette forme, on voit que les deux extrémités sont des marchandises,
pour que cette circulation de la valeur, il faut que ces deux marchandises de
distinguent de par leur valeur d’usage. L’objectif de cette circulation de la valeur est
donc un objectif qualitatif, c’est à dire la satisfaction de besoins ; l’argent n’est donc
qu’un moyen de paiement.
• circulation de l’argent en tant que capital : A-M-A’, il s’agit d’acheter pour vendre. En
comparant les deux circulations ,on remarque que les deux schémas sont inversés et
que l’argent ce situe au début du mouvement, il est donc avancé et reflux à la fin du
mouvement, vers le possesseur initial. L’argent n’est donc pas dépensé, mais avancé.
On est donc dans un objectif qualitatif, c’est à dire que A’ > A. L’excédent de valeur
produit par cette circulation constitue la plus-value.
Dans la forme MAM’, le but de l’opération se situe en dehors de la sphère de circulation. Le
but est donc de s’approprier des valeurs d’usage pour satisfaire des besoins déterminés. Cette
forme a donc une limite, à savoir la satisfaction des besoins. Dans AMA’ le but de l’opération
est contenu en elle-même, en effet le but est la circulation elle même, ce qui veut dire que ce
mouvement n’a pas de limites (rien n’empêche un second cycle après le premier). Le but est
donc le gain sans cesse renouvelé, on parle d’accumulation. Cette seconde forme, Marx la
rapproche de la mauvaise chrématistique d’Aristote (art d’accumuler les richesses = l’argent
est le moyen mais aussi le but de l’opération). Le problème étant que cette chrématistique
s’autonomise et se généralise à toute la société (tout devient marchandise pour accumuler les
richesses).
Le point commun entre ces deux formes de circulation de la valeur, est que l’on a des
échanges qui relèvent de l’équivalence marchande. Cela veut dire que M et A expriment une
même quantité de valeur mais sous deux formes différentes. Cependant, dans la deuxième
forme, le passage de A à M est un achat (ils ont la même valeur sous deux formes différentes),
et le passage de M à A’ est une vente. Comment passe-t-on de A à A’ en conservant le
principe d’équivalence marchande ? L’explication la plus simple, est que le possesseur de M
vend la marchandise au dessus de sa valeur (exemple : vendeurs), le problème étant que les
vendeurs sont également des acheteurs (si ils vendent plus chers, ils achètent donc plus cher).
Pour Marx, les échanges ne suffisent pas pour expliquer la formation de la plus-value, en effet
la sphère de l‘échange ne fait que réaliser la valeur, elle ne la crée pas. Il faut donc sortir de la
sphère d’échange et intéresser à la sphère productive.
La force de travail :
Pour expliquer les contradictions de la sphère de AMA’, il faut prendre une marchandise
particulière qui créer de la valeur, et cette marchandise est la force de travail. Il s’agit de
l’ensemble des facultés physiques et intellectuelles que possèdent tout être humain, et qu’il
mobilise pour produire des choses utiles. Ce qui fait la spécificité du capitalisme, est le fait
que la force de travail devient une marchandise, achetée et vendue sur un marché. Marx nous
dit que pour que la force de travail devienne marchandise, il faut une condition historique : le
travailleur libre (contrairement à l’esclavage, le salarié est un travailleur libre à double sens)
• Sens positif : le travailleur est propriétaire de sa force de travail, qu’il loue pour une
durée déterminée en échange d’un salaire ; il y adonc une égalité juridique entre
l’employé et l’employeur.
• Sens négatif : le travailleur doit être libre de tout, c’est à dire libre/dépourvu de ses
moyens de production. C’est cette liberté, qui le contraint à vendre sa force de travail.
En tant que marchandise, la force de travail a une valeur d’usage et une valeur d’échange. La
valeur d’échange sera déterminée par le temps de travail socialement nécessaire à sa
production. Marx va reprendre le concept de subsistance des classiques, la valeur d’échange
est donc le salaire de subsistance qui regroupe des facteurs historiques et géographiques. La
valeur d’usage de la force de travail, s’exprime dans sa consommation. En effet l’utilisation
de la force de travail a pour particularité de produire des marchandises, c’est à dire produire
de la valeur.
Travail nécessaire et sur-travail :
Pour comprendre la plus-value, il faut entrer dans la sphère privée de la production. On
suppose que la journée de travail est de 12h, et on suppose qu’en contrepartie l’ouvrier perçoit
un salariée de 6 Livres. Pour qu’il y ai plus valu, l’ouvrier doit produire une valeur supérieur à
6livres dans sa journée de travail. Cela veut dire que pour qu’il y ait plus-value, il faut qu’une
partie de la journée de travail de l’ouvrier ne trouve pas de contrepartie dans son salaire. Par
conséquent la journée de travail de l’ouvrier se divise en deux : le travail nécessaire (partie de
la journée pendant laquelle l’ouvrier produit une valeur qui sera celle contenue dans son
salaire = travail payé) et le surtravail (l’ouvrier produit une valeur qui revient au capitaliste
sous forme de plus-value = travail non-payé). Ici le travail nécessaire est de 6h pour 6livres
qui reviendront à l’ouvrier, et le surtravail 6H pour 6Livres qui iront au capitaliste. La plus-
value repose su l’écart entre la valeur crée par l’ouvrier au cours de sa journée et la force de
travail elle même.
L’exploitation capitaliste ne repose pas sur vol, car le principe de l’équivalence marchande est
respecté (on achète la force de travail à sa valeur), mais le fait fonctionner au delà du temps de
travail nécessaire, ce qui crée de la plus-value.
Pour Marx, l’erreur des classiques est d’avoir confondue valeur du travail et valeur de la force
de travail. En effet pour eux le salaire est la valeur de travail, ce qui n’a aucun sens selon
Marx, car le travail est la substance de la valeur. La confusion réside dans la sphère de la
circulation, ou le salaire prend la forme de la valeur de la force de travail, ce salaire est versé
au salarié en contrepartie de la journée de travail ,et non en fonction du travail nécessaire. Dès
lors, la plus-value va prendre l’apparence de la valeur créer par le capitaliste, ce qui fait
disparaître l’exploitation capitaliste.

Différente forme de l’exploitation :


Contrairement aux autres sociétés, le capitalisme masque l’exploitation, l’ouvrier n’est pas
conscient qu’il travaille une partie de son temps gratuitement pour l’employeur car le salaire
semble être la rémunération de tout son travail. Dans la sphère de transaction, le travail
apparait comme un échange équivalent, avec des personnes juridiquement égales. Dans la
sphère de la circulation le salariat apparait comme un échange équivalent alors que dans la
sphère de production on voit un rapport de domination du capitalisme en raison du surtravail.
Sur cette base on distingue 3 formes d’exploitation :
- Esclavagisme : journée de travail non payé en totalité. Travail fournit exclusivement
pour son maitre, alors que ce n’est pas vrai il y a un temps de travail pour c’est propre
besoin.
- Féodale : séparation entre travail et surtravail visible, on est conscient du temps où il
produit pour lui-même et le temps pour le seigneur
- Capitalisme : totalité du temps de travail prend une forme rémunérée. Or il existe un
travail non payé.

I. La dynamique et les crises du capitalisme


Ici on répond a trois questions :
- Dynamique du capital / loi d’accumulation
- Déterminant du taux de profit / baisse tendanciel du profit
- Schéma de reproduction
1. La loi de l’accumulation du capital
A. Capital constant, capital variable et plus-value
Le capital chez les classiques c’est le moyen de production, avec le salaire qui rentre dedans.
Pour Marx le capital sont tous les moyens de production, comprenant les biens consommés
par l’ouvrier mais le capital est aussi un rapport social. Rapport social particulier qu’est le
salariat. On parle alors de capital qu’avec une production salarial.
Les classique distingue le capital fixe du circulant, Marx rejette cela car il distinguera le
capital constant et le capital variable. Le capital constant c’est la fraction du capital qui sert à
financer les moyens de production proprement dit (consommation intermédiaire et
renouvellement), le capital variable c’est la partie du capital qui rémunère les salariés. Il
utilise le terme variable car les salaires engendre l’accroissement de valeur, la plus-value,
alors que le capital constant transmet uniquement sa valeur a la marchandise (M=C+V+PL)
C C
A–M + + M’ – A’
V V+PL
Plus-value absolue : journée de travail est un rapport de force déterminé par condition
historique et social, limité par des conditions physiologique et temporelle. Et au sein de cette
limite il y a un jeu des rapports de force entre classe social
Plus-value relative : augmentation de la plus-value par gain de productivité, la valeur de la
force de travail diminue sans pour autant impacté le pouvoir d’achat du salarié. Il y a baisse
de travail nécessaire
Plus-value extra : plus-values exceptionnelle qui peut être assimilé à une rente technologique.
B. Salaire de subsistance et armé industrielle de réserve.
Marx s’oppose à l’idée que la surpopulation soit expliquée par des lois démographiques (loi
de Malthus…). Pour lui la surpopulation n’est pas absolue mais relative, elle est le produit du
capitalisme. La surpopulation relative donne l’armée industrielle de réserve. C’est un outil qui
permet au capitalisme de garder le salaire au niveau de subsistance. Cette armée (ou chômage)
provient au recourt à la mécanisation de la production, permettant au capitaliste de
d’économiser de la main d’œuvre.
Mais cette armée n’est pas homogène :
- Surpopulation flottante : chômage conjoncturelle
- Surnuméraire de la grande industrie : sphère de la production ou la production profite
des machine. Chômage structurelle.
- Le résidu : constitué des pauvres, âgée, accidenté du travail. C’est l’enfer du
populisme
On peut représenter avec ce graph’

CF internet
On a des phases de sous accumulation avec des baisse de salaire et une hausse de cette armée,
la suraccumulation va tendre vers le plein emploi augmentant les salaires mais qui vont
générer ensuite des crises ramenant la sous accumulation. Les crises révèlent alors les
contradictions de ce système entre l’extraction de la plus-value donner par l’exploitation et
d’un autre coté la réalisation de la plus-value et les déboucher.
1. La loi de baisse tendancielle du taux de profit
A. Composition organique du capital et le taux d’exploitation
r
L’objectif du capitaliste est de maximiser le profit, noté r avec ¿
P L
. Ce taux est soumis
c+ v

à deux lois :
- Loi d’égalisation des taux de profit : justifier par la mobilité de capitaux entre les
branches
- Loi de baisse tendancielle du taux de profit : en raison des contradictions du
capitalisme
r
¿
P L

On voit cette baisse tendancielle avec la composition technique du


v
c
v + 1

r
¿
e
α + 1

capital correspond à l’intensité capitalistique (volume d’équipement par travail) il y a une


tendance à la hausse de la composition organique du capital (à cause de la mécanisation des
productions).
La mécanisation de la production va diminuer le travail salarial, mais on voit une baisse du
taux de profit car c’est cette main d’œuvre qui donne la plus-value.
On remarque que cette loi se rapproche des lois de rendement des classiques, notamment
Ricardo. Mais ce qui les diffère c’est que les causes sont différentes. La finalité n’est pas non
plus la même (état stationnaire/ perte du capitalisme)
A. Existence des contres tendances
La baisse du taux de profit à long terme peut être palliée à court terme. On peut avoir une
hausse du taux de profit par une hausse du taux d’exploitation. Deuxième contre tendance, la
déprécation des moyens de production ou capital constant, car une hausse de la composition
technique du capital (volume d’équipement par travailleur) peut entrainer une baisse de la
valeur des moyens de production. Troisièmement, le recourt au commerce extérieur. Et enfin
les crises elle-même, elle engendre des périodes de production bien supérieur au déboucher,
ramenant une baisse des salaires et hausse du chômage.
Pour Marx toutes c’est contre tendance ne remette pas en cause la baisse du taux de profit, le
problème est que il n’y pas de rationalité. Mais cette loi garde de l’intérêt pour les questions
qu’elle pose sur le taux de profit et ces déterminants.
1. Les schémas de reproductions
Dans le livre 2 du capital Marx propose une étude de la dynamique du capitalisme dans une
économie désagrégé (économie de plusieurs secteurs). 2 secteurs :
- Production des moyens de production
- Production des biens de consommation
Sur cette représentation de l’économie Marx étudie les conditions de reproduction capitale car
cette reproduction suppose une reproduction en valeur (réalisation de la plus-value), et
condition de reproduction en terme physique (achat des moyens de production et embauche
des travailleurs).

A. Reproduction simple
Cette reproduction décrit une économie qui se reproduit à l’identique, état stationnaire. La
plus-value est entièrement consommée, pas d’accumulation.
secteur1 : M1 = C1 + V1 + PL1
secteur2 : M2 = C2 + V2 + PL2
La condition de reproduction s’exprime par l’égalité de l’offre et de la demande dans chaque
secteur. Dans le secteur 1 l’offre correspond à M1 = C1 + C2 dans le secteur 2 l’offre
correspond à M2 = V1 + V2 + PL1 + PL2. On doit donc avoir V1 + PL1 = C2. Ce sont les
demandes intersectorielles, donc la condition de reproduction est simplement une condition
d’échange égalitaire. Or l’économie de marché est décentraliser donc cette condition peut ne
pas être vérifié.
B. Reproduction élargie
Dans cette reproduction la plus-value peut être accumulé et consommé. Donc dans le secteur
1 on a M1 = C1 + V1 + ΔC1 + ΔV1 + Z1 (ΔC1 + ΔV1 + Z1 = PL1)
secteur 2 : M2 = C2 + V2 + ΔC2 + ΔV2 + Z2
Condition d’égalité : V1 + ΔV1 + Z1 = V2 + ΔC2
Ce type d’analyse n’est pas nouveaux, on le trouve chez Quesnay, mais aussi chez Torrens
(théorie de la demande effectives) et d’autre.
1. Valeur travail et prix de production
A. Les schémas de transformation des valeurs en prix
On a vu chez Marx la théorie de la valeur travail, mise en évidence de l’exploitation
capitaliste, du moins dans la démarche. Dans cette section on va voir les difficultés interne de
cette théorie concernant la valeur travail et l’uniformité des taux de profit.
Pour résoudre cela Marx introduit le concept de prix de production (pour les classique aucune
distinction entre valeur et prix) le prix de production sont les prix qui se vérifie lorsque les
taux de profit sont égaux, autrement dit ces prix de production sont le résultat d’une
modification dans la répartition des plus-values entre les branches, du au transfert des
capitaux. Ce transfert de capitaux aboutisse à des prix de production différent de la valeur
travail, la plus-value est déplacer d’une branche a l’autre. On voit donc que la valeur d’une
marchandise se vérifie par la valeur travail ou bien le prix de production.
Le lien entre valeur des travaux et prix de production sont données par ∑ ¿ v
a
l
e
u
r
s
¿
∑ ¿ p
r
i
x

et
∑ ¿ p
l
u
s
− ¿ v
a
l
u
e
¿
∑ ¿ p
r
o
f
i
t
s

système de valeur : taux de profit moyen : système de prix :


R
Mi = Ci + Vi + PLi ¿
∑PL Pi = Ci+ Vi + R(Ci
∑ (C + V )
+ Vi)
Pi = (1 + R) ( Ci + Vi)
Vérification de la double égalité :
∑ ¿ π
∑ ¿R
¿ = ∑ ¿ (¿ C¿iR¿+¿ V ¿i ¿) = ∑¿P
L

( ¿

¿ ( ¿
i
¿
¿ P

1 ¿ + ¿
C ¿ i ¿ + ¿
¿
V
R ¿ )
¿ i ¿ )

(¿ C ¿ i ¿ +¿ V ¿ i ¿ ) i ∑ ¿
i
M

Deux système d’évaluation de la valeur d’une marchandise mais il y a pas d’incompatibilité,


mais ce raisonnement contient une erreur.

B. L’erreur de Marx
Ce problème logique concerne l’écriture du système de prix de production Pi = Ci+ Vi + R(Ci
+ Vi), la partie Ci+ Vi + R(Ci + Vi) est exprimé en valeur alors que Pi exprime un prix de
production. Cela revient à dire que le propriétaire de i vend sont bien au prix de production
tant dis que il achète d’autre bien en valeur et non en prix de production. Marx était conscient
de cette erreur, il écrit qu’il ne faut pas trop tenir compte de cela. C’est Sraffa qui au 20e
siècle va proposer une théorie satisfaisante
C. La théorie de Sraffa : un aperçu
Economiste italien qui va vivre en grande Bretagne à l’invitation de Keynes. Ici on s’intéresse
à l’ouvrage production de marchandise par des marchandises. Son but est de proposer un
modèle mathématique de la théorie classique des prix on en retient 3 :
- La conception de la production comme un processus de reproduction de l’avance
- La conception objective de la valeur
- La règle d’uniformité des taux de profit
Le système se présente ainsi :
On est dans une économie de N branches de secteur avec un cycle annuel de production et un
cycle d’échange au court du quelle les conditions de production sont reconstitué. On note
ensuite les coefficients a 1. 1

am

,
a 2. 1
,
. 1
les bien a utiliser pour produire un bien.
y 1

Système de prix de production :


(1+n)( a1.

+ ¿
p1
+ ¿ …
1

a m
pm
+ ¿ W
. 1
)= y1
p1
l 1

(répéter ensuite pour tous les biens, amenant un système)


Les inconnus de ce système sont les prix, les taux profit et les salaires. Si on prend un bien
numéraire -> prix = 1 alors le système a un degré de liberté (il y a n équations, pour n+1
inconnu) on peut résoudre en mettant une inconnu de côté (exemple le salaire si on estime
qu’il est exogène.
On retient de tout cela que l’explication des prix exclu une conception subjective de la valeur
(pas d’utilité ou productivité marginal), c’est une théorie des prix qui n’est pas marginaliste,
donc pas subjective. Les prix sont expliqués par des données observables.
Et on retrouve dans ce système que le salaire est détermine par les facteurs historique et
sociaux et le profit n’est qu’un résidu.

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