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Introduction :
I- HPE : définition, méthodes et enjeux
HPE c’est une prise de recul par rapport à l’analyse éco moderne. Ce détour par le passé a
deux fonction ; la première culturelle (complété les connaissances, notamment comment les
problèmes et idées éco ont été traité.) la deuxième est une fonction analytique (elle consiste à
évaluer l’analyse éco moderne par rapport à sa capacité à surmonter les difficultés rencontré
par les théories classiques passées) c’est donc une prise de recul critique.
Ce détour peut prendre plusieurs méthodes, en général trois démarche :
- Contextualisation : en quoi le contexte à influencer sur la formation des idées
économiques.
- Démarche rétrospective (démarche extensive) : éclaire à partir du présent les théories
ou analyses passé.
- Démarche intensive : elle vise à utiliser les connaissances et théorie du passé pour
éclairer les théories présentes.
HPE fait donc partie intégrante de la théorie économique actuelle, elle permet de s’approprier
la diversité des pensées et des grilles de lecture.
1) La permanence des grands débats
La discipline économique est caractérisée par une multitude de pensées, de théories et de
méthodes. Cette multiplicité est présente depuis l’origine de l’économie et est perpétuelle.
Cela s’explique par l’arrivée tardive de l’autonomie de la science éco, le statut scientifique qui
est encore débattu et l’absence de révolution scientifique irréversible (ce n’est pas une science
cumulative)
Malgré cela on peut donner deux éléments qui anime les débat encore aujourd’hui :
Clivage entre approche réelle et approche monétaire
Cette distinction entre les deux approches résulte des façons de concevoir la monnaie.
L’approche réelle c’est l’approche arrivée dès le début avec Adam Smith (théorie classique de
la valeur), elle relève de la dichotomie. Cette approche dichotomique consiste à déterminer
fonctionnement des économies de marché en écartant la monnaie en se dotant d’une théorie
de la valeur, la monnaie est introduite ensuite. La sphère réelle est séparée de la sphère
monétaire. Cela se poursuit avec David Ricardo, Karl Marx va continuer cette approche
classique en la critiquant. Des auteurs marginaliste vont conserver cette approche mais en
modifiant la théorie de la valeur (plus centré sur le travail mais sur l’utilité). On voit 3 écoles
au sein du courant marginaliste :
- Ecole anglo-saxonne : influencer par Jevans (1871) et Marshall (1890)
- Ecole autrichienne : élaborer par Menger (1870) et bohen-Bawerk (1889)
- Ecole de Lausanne : fonder par Walras (1874 et 1890) et Pareto (1906)
L’approche monétaire est défendue par des auteurs préclassiques et ensuite par Keynes et ses
successeurs. Dans l’approche réelle la monnaie n’est qu’un instrument, on a aussi une vision
plus libérale, alors que dans l’approche monétaire la monnaie est une institution et une
conception interventionniste de la monnaie.
Cette opposition vient du fait que la monnaie est difficile à appréhender comme objet
théorique. Cette difficulté vient de ces fonctions (moyen de paiement et unité de compte),
cette double fonction est à la foi lié à une double vision entre public et privé (donné au
marchand ou à l’état).
Le clivage Micro/Macro
Keynes à donner l’école Keynésienne qui se structure autour de trois modèles :
- Théorie générale
- IS/LM
- Mundell-Fleming
La redécouverte de Walras par Hicks dans les années 30 que le champ de la science
économique s’est diviser en deux entre d’un côté la microéconomie qui a comme champs
d’étude l’allocation des ressources et le prix relatif, et de l’autre coté la macroéconomie qui
traite la question du niveau global d’activité, de l’emploi et de la monnaie. A cette division
théorique est associée une division pratique avec d’un côté ce qui relève du marché et de
l’autre ce qui est à attribuer à l’état. Cette division est associée à la synthèse néoclassique mis
en évidence par Samuelson. Les monétaristes comme Friedmann vont s’opposer à cette
vision.
On voit apparaître dans les années 80 les fondements micro de la macro (agent représentatif)
qui se divise entre les « nouveaux classique » et les « nouveaux keynésien » (à ne pas
confondre avec les postkeynésien). Les nouveaux classiques partent de l’équilibre général
walrasien alors que les nouveaux keynésiens se basent sur l’équilibre partiel et la concurrence
imparfaite. Pour les nouveaux classiques supprimer les rigidités volontaires pour laisser le
marché libre, en total opposition avec les nouveaux keynésiens qui estiment qu’il y a des
rigidités involontaires.
2) Choix des thèmes et des auteurs
Il y 3 trois choix explicite pris dans ce cours :
- Conception théorique / analytique
- Privilégier les grands auteurs
- Question de la valeur et de la répartition (fil rouge)
Plan du cours :
1. L’émergence du libéralisme économique
2. Économie politique classique
3. Marx et la critique de la politique économique classique
4. Révolution marginaliste
Remarque :
Benitier et cartelier s’intéressent à la question de la valeur, poussant l’assimilation de
l’économie à une science dure. L’approche réelle a amené l’autonomie de l’économie,
écartant ainsi la politique, mais aussi l’abstraction ou le recourt au langage mathématique.
Chapitre 1 : l’émergence du libéralisme économique
Introduction
C’est en France qu’émerge le libéralisme économique (et non en Angleterre) marqué par les
analyse de Quesnay, Turgot ou Cantillon. Toutefois ce libéralisme ce développe avec le
libéralisme politique autour des théories du droit naturelle écrit notamment par Hobbs ou
Locke. Ses théorie on influencer les auteurs physiocrates, donnant ensuite lieu aux théories
classiques.
L’école physiocrate (l’école de pensée) développe une séparation par rapport aux idées
mercantiliste, il s’illustre notamment par l’idée que l’économie est gouvernée par des
mécanismes naturels qu’il ne faut pas entraver et la physiocratie est le premier mouvement de
penser homogène.
Tableau Economique(1758) = marque de la naissance école physiocrate
= historiens de la pensé = « homogène et systématique »
Homogène = constitue un corpus idée différent des auteurs
Systématique = fournir des solutions des pb à partir une théorie ou
Publie le Tableau économique en 1758, qui est complété en 1766 ce qui marque la naissance
du mouvement physiocrate.
Quelques physiocrates : Mirabeau, Dupont de Nemours, Turgot (se différencie un peu du reste
de la file, il aborde la question des rendements décroissants et la question de la valeur)
Pour les physiocrates c’est un ordre providentiel, qui régit le fonctionnement de la société
pour le bonheur des hommes.
Concilie la science et la foi.
Ces lois naturelles légitimes la propriété privée, la préservation de l’intérêt personnel, le
despotisme légal.
Cette pensée physiocrates marque la reconnaissance de l’économie politique comme science.
Cette reconnaissance donne 2 caractéristiques à la physiocratie :
- Développer des principes universels
- A pour tâches de donner un fondement rationnel à la doctrine du « laissez-faire »
3) Le tableau économique
A travers ce tableau, il cherche à montrer que les lois économiques ont un caractère spontané,
mécanique.
Première représentation chiffrée d’une société au niveau global.
Décrit un modèle de circuit monétaire d’un royaume agricole (théorique) qui traduit un idéal
sur lequel il faut tendre.
Les relations économiques sont des flux monétaires entre 2 classes, qui décrivent soit des
achats/ventes de biens soit versements/paiements de revenu.
Les biens agricoles ou industriels sont à but d’usage.
Le tableau décrit uniquement les flux entre les classes et non ceux au sein d’une même classe.
12/01/21
b) La circulation monétaire entre les classes
3 Milliards
de ventes
Constitue
les 2 Milliards
de prélèvement
(taxes aux P)
Légende : Flèches = dépenses
Le tableau économique décrit un état stationnaire. (évolue avec des dépenses et revient à sa
forme de base) = prend la forme du processus de la p° avances = ensemble des ressources
matérielles utilisées dans la P°. Cette not° constitue une de découverte de Keynes = reprise
par les classique.
CP :
- Production : 5 M
- Amortissement : 1 M
- Reste 4 M → 2 M pour renouveler les avances
→ 2 M rente financière aux P
CS :
- Recettes : 2 M
- Achats 1 M
- Reste : 1M → renouvellement des avances
Contrairement à la CS, la CP produit un produit net qui est la différence entre la valeur de la
production et les avances. Le produit net de 2M est entièrement prélevé par Cpropriétaire
Ce produit est le revenu des P. (rente =produit net de l’agri ou surplus.. = revenue des
propriétaires.
A l’inverse la CS ne génère pas de produit net, elle permet juste de renouveler ses avances.
La productivité de l’agriculture ne réside que dans la présence d’un produit, dont ne dispose
pas la classe stérile.
On a 1M au départ = achats agri Cprotive = produit biens ouvrages = 1M achete par les
Cpropriétaire = Cprotiv = 1M => achete nouveau et reproduit à nouveau… = cette vente lui
permet de reconstitue 1M. = il n’y pas de pro net pour la Cproductive.
4) éléments de réflexions critiques
Du pdv question des crises, il y a dans la theorie de Queynes = la monnaie n’est pas neutre =
blocage de circulation = risque crise d’économie.
Neutralité de la monnaie = n’a pas influence sur …
Chapitre 2 : La théorie classique (L’économie politique classique)
Introduction :
D’une façon générale on entend par le terme classique, le courant de pensée principalement
britannique, commençant avec la publication de la « richesse des nations » d’Adam Smith et
qui se termine par la publication des « principes d’économie politique » de John Stuart Mill.
Les 3 principaux auteurs : Smith, Ricardo, Malthus (1766-1834).
A ceux-ci peuvent y êtres ajoutés en complément : J.B Say, J.S.Mill, et R.Torrens (proposer
avant Ricardo = 1ere loi comparatif, crise de production…).
Cette école n’est pas homogène contrairement aux physiocrates, en effet il y a des désaccords
entre ces auteurs sur la théorie de la valeur, sur la question des crises, puis sur la théorie
monétaire.
Il y a 2 origines à ce terme :
- L’une provenant de Marx, il oppose les économistes classiques à ceux qu’il dit vulgaires. =
idéologue = commentateur = aux apparences. = eco sont des eco cherchent à décrire des
fonctionnements réels des instruments analyse scientifiques)= rattachement de la valeur au
travail
Selon lui Ricardo est la grande figure de la théorie classique. (La question de la valeur)
Marx s’en distingue en faisant émerger de nouveaux concepts, puis il rejette le capitalisme.
- L’autre de Keynes, qui regroupe ceux qui adhèrent à la loi des débouchés incluant donc des
contemporains de Keynes. (ex : Marshall et Pigou) = K repose sur un critère macro qui
concerne l’explication du chômage et la détermination du niveau global d’activité.
Certains économistes sont considérés comme classiques par les 2.
L’œuvre de Smith est beaucoup plus riche que l’économie (philosophe), il publie d’ailleurs en
1759 la « théorie des sentiments moraux ».
Influencé par les physiocrates, et par les philosophes des lumières suit à un voyage en France.
Puis de retour en GB, il étudie l’enrichissement des nations via le concept d’échanges.
En étudiant l’échange, émerge la question de la valeur.
Smith va mettre au point une méthode de mesure de la valeur en distinguant deux types de
société : l’état primitif et rude des sociétés, et l’état avancé.
Société primitives : sociétés sans classe sociale → société avec division du travail qu’on
pourrait assimiler à des producteurs indépendants.
Dans ces sociétés, tout le produit du travail revient au travailleur indépendant.
La valeur des marchandises est déterminé par la quantité de travail qu’il faut pour obtenir un
bien.
Dans l’état avancé des sociétés : Avec classes sociales. Tout le produit du travail ne revient
pas au travailleur.
Pour 2 raisons → par le capitaliste qui prend une part de ce produit qu’on appelle le profit
→ par la rente allouée au propriétaire terrien
Ce tableau est une bonne représentation des sociétés avancées selon Smith.
d) Le rôle du marché
Le fonctionnement du marché chez Smith est déterminé par une analyse de la gravitation des
prix de marché vers les prix naturels.
Logique de mobilité des capitaux et uniformisation des taux de profits.
Le prix naturel chez Smith est le prix qu’il faut payer pour produire une marchandise et
l’amener sur le marché.
Le prix de marché c’est le prix observé sur le marché. (déterminé en fonction de l’offre et de
la demande. Rapport entre demande effective et sa quantité offerte)
Demande effective pour Smith : Demande de ceux qui sont prêts à acheter la marchandise à
son prix naturel. Hors la demande effective peut différer de sa quantité offerte ce qui explique
que le prix de marché puisse varier.
L’idée de la gravitation c’est que bien que le prix de marché puisse différer du prix naturel, il
a tendance à rester à proximité du prix naturel.
Ce qui permet cette gravitation est la expliqué par libre circulation des facteurs de production
dans une économie concurrentielle.
Le prix de marché coïncide avec le prix naturel quand il y a uniformité des taux de profits.
(Quand le capital et le travail sont rémunérés de manière uniforme dans tous les secteurs)
Remarques :
- Smith introduit ici le problème de la théorie des prix en tant que mode de décision dans une
économie décentralisée.
- Jette les fondements de la représentation des prix de marché différente de celle des
néoclassiques
- La règle d’uniformité des taux de profits donne la conception de l’équilibre différente des
néoclassiques.
Va examiner les effets des lois protectionnistes sur l’économie nationale dans son « essai sur
les profits » (1815) et va en déduire la supériorité du libre-échange au protectionnisme. (Car
favorise plus les intérêts des capitalistes.
En 1817, il publie « Principes » qui proposent un ouvrage théorique plus rigoureux des idées
défendues dans son essai.
Il y introduit la théorie de la valeur-travail et la théorie du salaire naturel.
Les apports de Ricardo :
- Le libre-échange : La théorie des avantages comparatifs
- Valeur et répartition : Théorie des prix de production
- Monnaie : « Orthodoxie monétaire » → théorie quantitative de la monnaie
Il reprend les principes de Smith de valeur d’usage et d’échange, et de l’idée que la valeur
d’usage ne détermine pas la valeur d’échange.
Ricardo va dire que la valeur d’usage ne constitue pas la valeur d’échange mais l’existence de
la valeur d’usage est nécessaire à la formation de la valeur d’échange.
Sa deuxième précision est que pour qu’une chose utile ait une valeur d’échange elle doit être
en quantité limité. (ex : l’air en quantité illimité n’a pas de valeur d’échange)
Parmi les biens utiles et rares, il faut distinguer 2 types de biens :
- Les biens non reproductibles par le travail (biens non produits du travail, et les biens ne
pouvant êtres reproduits à l’identique. Ex : œuvre d’art)
- Biens reproductibles par le travail → Seul ces biens ont une valeur d’échange en lien avec la
quantité de travail.
Il ajoute à ce stade une dernière condition : pour que la valeur d’échange soit conforme à la
valeur naturelle il faut être en situation de libre concurrence.
Ricardo réfute la distinction entre état primitif des sociétés et sociétés avancées.
Son argument est que le capital en tant que moyen de production est présent dès l’état
primitif. (Canne à pêche, arc du chasseur)
Donc de dire que le capital a toujours existé.
Pour Smith le point essentiel à comprendre est que le capital présent dans l’état avancé des
sociétés ne réside pas dans l’existence de moyens de production, mais dans l’usage qui en est
fait. (On utilise pour embaucher des salariés)
Donc la critique de Ricardo n’est pas valable.
Pour Ricardo, le capitalisme a toujours existé, ce n’est pas une forme d’utilisation des moyens
de production. (Il y a toujours eut des sociétés avec classe)
b) Valeur et répartition
Pour Ricardo le travail nécessaire est l’ensemble du travail incorporé dans les marchandises
pour les produire et les amener sur le marché. (Ensemble des travaux pour produire inclut
dans la marchandise)
Cette théorie pose de problèmes concernant :
- Les travaux servant à produire les marchandises sont hétérogènes → Donc impossible à
comparer
Donc ce que dit Ricardo :Le rapport des travaux entre eux est donné par l’échelle des salaires.
Dans le cadre de cette théorie, Ricardo réussit à former une théorie avec une valeur
indépendante des revenus.
L’avantage de cette théorie lui permet de surmonter les problèmes posés par la théorie des
prix de Smith.
C’est à partir de la théorie valeur-travail que Ricardo propose une relation inverse entre
salaire et profit.
C’est la thèse que cherche à démontrer Ricardo.
L’adhésion de Ricardo à la valeur-travail est ambiguë, après avoir défendu cette théorie il
remet en cause la validité de cette théorie en raison de la prise en compte de l’accumulation
du capital sur la détermination de la valeur d’échange. (L’origine de ce problème réside dans
l’incompatibilité entre la théorie de la valeur-travail et l’uniformité des taux de profits)
Donc, si le taux de salaire augmente (et que l’on suppose qu’il est le même dans les 2
branches) cela suppose que la quantité de travail dans le secteur 1 est plus importante que
dans le secteur 2.
De plus, si le profit (Y – C ; Y = Production ; C = Capital) du secteur 1 diminue plus que dans
le profit du secteur 2, alors le taux de profit du secteur 1 diminue plus que le taux de profit du
secteur 2 → incompatibilité du taux de profit uniforme.
La solution : Augmenter les P1 et diminuer les P2 pour uniformiser les taux de profit.
Ricardo à partir de cela va conclure qu’il y a 2 facteurs fixant le prix :
- Les changements dans la difficulté à produire (exprimé par la valeur-travail)
- Les changements dans l’état de la répartition des taux de profits
De façon contraire, la valeur d’échange des produits dépend de la valeur-travail dans 2 cas
particuliers :
- Cas où le profit est nul (société primitive de Smith)
- Cas où le rapport entre masse salariale et valeur du capital sont les mêmes dans les branches
Ricardo va malgré tout sauvegarder la valeur-travail car malgré l’existence de ces conditions
restrictives, la valeur-travail fournis pour Ricardo une explication satisfaisante à la variation
des prix.
Car la variation d’un prix relatif par rapport à un autre est principalement dû à un changement
dans les quantités de travail nécessaires pour produire les marchandises. (Selon lui à 93%)
Sur le plan théorique, la valeur-travail est discréditée parce qu’elle manque de généralité.
Ricardo la sauvegarde pour des raisons empiriques.
II- Accumulation et crises
1) Les déterminants de l’accumulation des richesses chez Smith
Pour Smith, la division du travail est expliquée principalement par l’échange. (penchant
naturel propre à la nature humaine)
C’est grâce à l’échange que les humains satisfont leurs besoins.
Dans l’échange chacun cherche son intérêt personnel.
La division du travail est limitée par l’étendue des marchés.
La rente est ce qui est payé par le fermier capitaliste au propriétaire foncier.
La rente et le profit ne doivent pas êtres confondus.
La rente dépend exclusivement de la fertilité des terres.
Donc plus une terre sera fertile par rapport à une autre terre, plus la rente est élevée.
Terre infertile = pas de rente.
Selon Ricardo, il arrive un stade où les terres les plus fertiles sont toutes occupées (du fait de
l’augmentation de la société, donc de la démographie) et où il faut occuper des terres de
seconde qualité faisant donc augmenter la valeur de la rente des terres les plus fertiles, puis
même procédé, et apparition de terres de tierce qualité faisant augmenter la valeur de la rente
des 2 premières.
La rente est nulle sur les terres marginales (les dernières mises en culture).
2 enseignements :
La rente pour Ricardo n’est pas une composante du prix des biens agricoles. (déterminé par
les conditions de production sur les terres marginales)
L’augmentation de la rente pour Smith n’est pas la cause de la hausse du prix du blé mais la
conséquence.
(Transfert de valeur des fermiers vers les propriétaires)
b) La croissance démographique et état stationnaire
Ricardo reprend l’idée selon laquelle la population est proportionnelle aux biens de
subsistance produits (repris à Malthus).
La théorie du salaire naturel dit que le travail est une marchandise et que le prix naturel du
travail est le salaire.
Le prix naturel de subsistance dépend du prix des biens de subsistance eux mêmes déterminés
par la quantité de travail requis pour leur production.
Le prix de marché du travail dépend de l’offre et de la demande de travail.
Le prix de marché peut différer du salaire naturel mais il gravite autour du prix naturel.
Les variations de la population sont censés influencer le prix de marché du travail.
L’idée de Ricardo est qu’une croissance démographique excessive n’est pas dans l’intérêt des
travailleurs.
Se fait en plusieurs étapes :
- Les capitalistes accumulent du capital
- L’accumulation du capital stimule la croissance démographique
- Nécessité de mettre en culture de nouvelles terres
- Hausse du prix naturel du blé
- Hausse des salaires naturels et aussi de la rente
- Baisse des profits → explique la convergence vers l’état stationnaire.
A long termes, la baisse des profits conduit l’économie vers l’état stationnaire.
Selon Ricardo, la seule politique adéquate pour l’enrayée sont les politiques favorisant
l’importation de blé.
3) Les débats sur les crises de surproduction générale : un aperçu
Say défend une thèse paradoxale qui consiste à dire que c’est la production qui ouvre les
débouchés.
Repose sur le fait que la monnaie n’est qu’un simple intermédiaire des échanges, elle n’est
pas la finalité des transactions qui est l’achat d’un produit.
La monnaie est un facilitateur des échanges. (économie de marché = économie de troc)
L’insuffisance de la demande de débouchés dans une branche ne peut que provenir de
l’insuffisance de la production dans d’autres branches.
Au niveau global, la production créée une valeur qui donne lieu à des revenus qui sont
entièrement dépensés.
Il ne peut pas y avoir de surproduction générale à partir du moment où il n’y a pas d’entraves
à la si libre circulation du capital.
Ricardo adhère parfaitement à cette loi des débouchés tout en admettant les déséquilibres
sectoriels.
Thorens s’oppose à la loi des débouchés, mais rejette la théorie de Malthus de l’épargne
excessive.
Il va étudier le cycle de reproduction capitaliste.
Pour lui c’est quand il y a une disproportion de production entre les branches.
Chapitre 3 : Marx et la critique de l’économie politique classique
Marx est à la fois un intellectuel et un activiste politique.
Il s’oppose à la propriété privée des moyens de production.
Il est opposé aux économies de marché.
Il souhaite une société sans classes sociales.
Adhère à la théorie de la valeur-travail en lisant les économistes politiques classiques.
L’objectif de Marx est de fournir aux ouvriers un outil pour comprendre le capitalisme dans le
but d’accélérer sa disparition.
L’œuvre de Marx est complexe par le volume de ses écrits mais aussi par la richesse de son
contenu.
3) Le problème économique
Marx essaye de mettre en évidence, que dans toutes société de classe sociales, les travailleurs
n’ont pas la main mise sur les moyens de production. Il n’ont donc pas accès à toutes les
ressources de leur travail. Marx va alors chercher à mettre en avant cette exploitation dans les
sociétés capitalistes. Pour expliquer la formation de ce surproduits (part du travail récupérer
par les non -travailleurs, il faut tenir compte du mode de production capitaliste. En effet il est
prélevé sur la bases des échanges, contrairement au mode de production féodale ou on avait
des droits à prélever. Ce surproduis sera basé sur la valeur d’échange et non sur la valeur
d’usage, ce qui est spécificité capitaliste selon Marx.
Le problème à résoudre, revient à comprendre comment la valeur d’échange est déterminée,
dans une société où une partie de cette valeur est prélevée par des non-travailleurs. La
résolution de ce problème revient à concilier le principe de l’équivalence marchande (on
échange des équivalents/marchandises de même valeur) et l’exploitation capitaliste.
CF internet
On a des phases de sous accumulation avec des baisse de salaire et une hausse de cette armée,
la suraccumulation va tendre vers le plein emploi augmentant les salaires mais qui vont
générer ensuite des crises ramenant la sous accumulation. Les crises révèlent alors les
contradictions de ce système entre l’extraction de la plus-value donner par l’exploitation et
d’un autre coté la réalisation de la plus-value et les déboucher.
1. La loi de baisse tendancielle du taux de profit
A. Composition organique du capital et le taux d’exploitation
r
L’objectif du capitaliste est de maximiser le profit, noté r avec ¿
P L
. Ce taux est soumis
c+ v
à deux lois :
- Loi d’égalisation des taux de profit : justifier par la mobilité de capitaux entre les
branches
- Loi de baisse tendancielle du taux de profit : en raison des contradictions du
capitalisme
r
¿
P L
A. Reproduction simple
Cette reproduction décrit une économie qui se reproduit à l’identique, état stationnaire. La
plus-value est entièrement consommée, pas d’accumulation.
secteur1 : M1 = C1 + V1 + PL1
secteur2 : M2 = C2 + V2 + PL2
La condition de reproduction s’exprime par l’égalité de l’offre et de la demande dans chaque
secteur. Dans le secteur 1 l’offre correspond à M1 = C1 + C2 dans le secteur 2 l’offre
correspond à M2 = V1 + V2 + PL1 + PL2. On doit donc avoir V1 + PL1 = C2. Ce sont les
demandes intersectorielles, donc la condition de reproduction est simplement une condition
d’échange égalitaire. Or l’économie de marché est décentraliser donc cette condition peut ne
pas être vérifié.
B. Reproduction élargie
Dans cette reproduction la plus-value peut être accumulé et consommé. Donc dans le secteur
1 on a M1 = C1 + V1 + ΔC1 + ΔV1 + Z1 (ΔC1 + ΔV1 + Z1 = PL1)
secteur 2 : M2 = C2 + V2 + ΔC2 + ΔV2 + Z2
Condition d’égalité : V1 + ΔV1 + Z1 = V2 + ΔC2
Ce type d’analyse n’est pas nouveaux, on le trouve chez Quesnay, mais aussi chez Torrens
(théorie de la demande effectives) et d’autre.
1. Valeur travail et prix de production
A. Les schémas de transformation des valeurs en prix
On a vu chez Marx la théorie de la valeur travail, mise en évidence de l’exploitation
capitaliste, du moins dans la démarche. Dans cette section on va voir les difficultés interne de
cette théorie concernant la valeur travail et l’uniformité des taux de profit.
Pour résoudre cela Marx introduit le concept de prix de production (pour les classique aucune
distinction entre valeur et prix) le prix de production sont les prix qui se vérifie lorsque les
taux de profit sont égaux, autrement dit ces prix de production sont le résultat d’une
modification dans la répartition des plus-values entre les branches, du au transfert des
capitaux. Ce transfert de capitaux aboutisse à des prix de production différent de la valeur
travail, la plus-value est déplacer d’une branche a l’autre. On voit donc que la valeur d’une
marchandise se vérifie par la valeur travail ou bien le prix de production.
Le lien entre valeur des travaux et prix de production sont données par ∑ ¿ v
a
l
e
u
r
s
¿
∑ ¿ p
r
i
x
et
∑ ¿ p
l
u
s
− ¿ v
a
l
u
e
¿
∑ ¿ p
r
o
f
i
t
s
¿ ( ¿
i
¿
¿ P
1 ¿ + ¿
C ¿ i ¿ + ¿
¿
V
R ¿ )
¿ i ¿ )
(¿ C ¿ i ¿ +¿ V ¿ i ¿ ) i ∑ ¿
i
M
B. L’erreur de Marx
Ce problème logique concerne l’écriture du système de prix de production Pi = Ci+ Vi + R(Ci
+ Vi), la partie Ci+ Vi + R(Ci + Vi) est exprimé en valeur alors que Pi exprime un prix de
production. Cela revient à dire que le propriétaire de i vend sont bien au prix de production
tant dis que il achète d’autre bien en valeur et non en prix de production. Marx était conscient
de cette erreur, il écrit qu’il ne faut pas trop tenir compte de cela. C’est Sraffa qui au 20e
siècle va proposer une théorie satisfaisante
C. La théorie de Sraffa : un aperçu
Economiste italien qui va vivre en grande Bretagne à l’invitation de Keynes. Ici on s’intéresse
à l’ouvrage production de marchandise par des marchandises. Son but est de proposer un
modèle mathématique de la théorie classique des prix on en retient 3 :
- La conception de la production comme un processus de reproduction de l’avance
- La conception objective de la valeur
- La règle d’uniformité des taux de profit
Le système se présente ainsi :
On est dans une économie de N branches de secteur avec un cycle annuel de production et un
cycle d’échange au court du quelle les conditions de production sont reconstitué. On note
ensuite les coefficients a 1. 1
am
→
,
a 2. 1
,
. 1
les bien a utiliser pour produire un bien.
y 1
+ ¿
p1
+ ¿ …
1
a m
pm
+ ¿ W
. 1
)= y1
p1
l 1