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Formation de la pensée en sciences-économiques

Petite épistémologie de la science économique (épistémologie = partie de la


philosophie qui étudie l'histoire, les méthodes les principes des sciences ; ou étude
critique des sciences).

La science se développe dans un processus cumulatif, en additionnant des savoirs


et des modèles théoriques.

Lorsque des modèles sont acceptés au sein d'un corps de spécialistes, on parle alors
d'un “paradigme économique”.

Paradigme: éthymologie grecque = modèle, exemple. C'est une notion développée


par Thomas Samuel Kuhn (La structure des révolutions scientifiques, 1962). D'après
Kuhn, l'activité multiforme des chercheurs finit à un moment par aboutir à la
constitution d'un paradigme, qui va recevoir l'adhésion de la plus grande partie de la
communauté scientifique. Kuhn appelle aussi les paradigmes la “science normale”.

Le paradigme est alors formé:

– d'hypothèses théoriques

– de lois

– de techniques, outils (et des mécanismes de reconnaissance, comme le prix


nobel)

– souvent d'un enseignement (au moins universitaire) officiel.

... qui sont adoptés/partages par une communauté scientifique pendant un certain
laps de temps.

Resume : Le paradigme est une représentation du monde, un modèle cohérent de vision


du monde qui repose sur une base bien définie (modèle théorique ou courant de
pensée), reposant sur un consensus théorique.

Les avantages/limites du paradigme: Le paradigme, en créant un langage, des outils


de diffusion, des méthodes communes, peut accélérer la production scientifique.
Mais l'existence d'un paradigme peut aussi bloquer/repousser l'émergence de
nouvelles idées, plus adaptées au contexte.

La fin d'un paradigme: tout paradigme se heurte à difficultés -manque de cohésion


théorique qui apparaissent au grand jour, inadéquation ou faiblesse d'explication
d'une situation réelle et/ou nouvelle). Jusqu’à une crise. En général, les chercheurs
continuent à s'accrocher à leur paradigme, et progressivement s'attachent à un
nouveau paradigme.
Le paradigme économique: correspond a la représentation de l'économie et des
échanges la plus accepté de la discipline et relayée par des outils communs.On parle
alors aussi d' “orthodoxie”, que l'on oppose aux sciences non-admises, concurrente,
dites hétérodoxes.

Bien sûr, les théories qui correspondent au paradigme économique


dominant/orthodoxie n'ont pas toujours été les mêmes, selon le concept de crise et
renouvellement des paradigmes mentionné ci-dessus. On parle ainsi du paradigme
classique, paradigme néo-classique, paradigme keynésien.

Aujourd'hui: on entend beaucoup parler d'un changement de paradigme économique.


Abus du mot au sens ou ce qu'on entend par cela dans la presse est très souvent un
changement de “modèle économique”, de fonctionnement de l'économie. Mais
derrière cependant: la crise aurait apporté une grande invalidation aux propositions
théoriques et empiriques faites par le paradigme économique actuel, d'où la nécessité
pour les économistes de revoir la manière dont ils concoivent le monde. En effet,
l'orthodoxie/paradigme dominant en cours depuis 1980: vision néo-classique,
libérale du monde. La crise économique actuelle (et notamment les subprimes), en
remettant en cause le bien-fondé du tout marché, de la globalisation financière
(notamment sur les questions monétaires et financières) a amené à une crise de la
science économique. Mouvement progressif néanmmoins. Par exemple scandale
autour de l'article de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du Fonds
monétaire international entre 2001 et 2003 erreur sur la justification de la chasse à la dette
publique.

TRANSITION :

Y-a-t-il différents paradigmes en économie et si oui pourquoi ?

L'économie est une science sociale, il est donc normal qu'il y ait plus d'opposition
théorique qu'en sciences-dures. Cela n'est de l'indétermination. En effet :

– la pertinence des modèles mathématiques en sciences sociales peut être


discutée

– Absence d'expérience et de preuves de causalité limite la validation des


hypothèses

– Economie normative qui fait appel au jugement.

Tout autant de facteur que les oppositions théoriques peuvent être fortes, par
rapport à la physique ou autre. On se rapproche de la partie des sciences dures ou
l'on a le plus de difficultés a fournir des preuves (par exemple théorie sur la nature
des trous noirs ; risque entourant les centrales nucléaires, etc).

Pour autant, la pluralité théorique est plus faible en sciences-économiques que dans
certaines autres sciences sociales comme la sociologie. D'ou l'importance des
termes orthodoxie.

Partie II. Les grands courants de pensée économique

Cette rapide epistémologie de la science économique démontre l'existence de


plusieurs courants de pensées (dont certains peuvent être qualifiés de paradigme)
au cours de l'histoire.

Mais: quel point de départ pour la pensée économique?

➔ Généralement, on commence avec les pré-classiques (fin 17eme, début


18ème siècle) car ceux sont eux qui ont posés les jalons de l'économie
moderne, telle qu'elle est conçue ajd, avec les premiers instruments
d'analyse dont certains sont toujours utilisés ajd (sous une forme améliorée
bien sûr) tels que le circuit économique de Quesnay.

➔ Mais pour être plus précis, il existe aussi des réflexions économiques des
l'Antiquité, moyen age etc. Seulement, elles sont plus difficilement séparée
d'une philosophie politique et sociologique, morale générale (Platon,
Aristote). On fait souvent l'impasse (manque de temps) sur cette histoire la,
mais pourtant certaines (ou beaucoup) des intuitions de la science
économique actuelle peuvent être retrouvés la.

Expl: Platon et la division du travail “on produit toute chose en plus grand nombre,
mieux et plus facilement, lorsque chacun, selon ses aptitudes et dans le temps
convenable, se livre à un seul travail, étant dispensé de tous les autres'

Expl: Entre le 11e et début 14è, grande croissance en Europe notamment avec les
grandes cités telles que Gêne, Venise, Florence, Bruges, et le commerce européen.
Réflexion sur le prêt avec intérêt (moral ou non vs. Intérêt économique); Thomas
d'Aquin sur l'usure par exemple, qu'il considère injuste, sauf dans le cas de
l'immobilier.

➔ A noter que jusqu'aux classiques (ou pré-classiques, se discute), les questions de


nature économique ne trouvaient pas forcement de réponse économique. Ainsi en
est-il des réflexions du moyen-age sur l’intérêt, qui font beaucoup appel a la moral
ainsi qu'a la théologie (dans les 3 religions monothéistes en particulier)

Les grands paradigmes :


Pré-classiques: ne peuvent être qualifiés de paradigmes. Différents courants, non unifiés.

Révolution classique: fin 18ème, 19ème. Marche et théorie de la valeur travail. Fondement
de la pensée économique libérale.

Paradigme néo-classique: révolution marginaliste. Theorie de la valeur utilite. Fin 19ème.


Fondement de la micro-economie moderne. Sert une vision liberale ou ultra-liberale de
l'economie. Et pendant la grande dépression. Mais c'est aussi ce paradigme néo-classique
qui pose les jalons du paradigme actuel, qu'on pourrait qualifier de néolibéral. Beaucoup de
ce qu'on va faire dans le cours: les premiers néo-classiques. Renouvelé par des auteurs
comme Friedman en particulier. Mort peut-être avec la crise actuelle???

Paradigme keynesien: commence avec la publication de la Théorie générale de l'emploi, de


l'intéret et de la monnaie par Keynes dans les années 30. Durera comme nouvelle
orthodoxie jusqu'aux années 70, avant d'être remplacés par le paradigme néo-libéral.
Souligne limites du marche auto-regulateur, État interventionniste pour corriger le
marche. Paradigme né d'une crise (30) par pertinence de l'analyse keynésienne de la crise;
et mort dans une autre crise économique: celle des chocs pétroliers (1970's) et échec du
paradigme a sortir les pays de la crise.

➢ Les crises économiques majeures amène souvent à des boulversement des


paradigmes dominants. Quel paradigme pour nous demain?

Deux grandes lignes de fractures entre les différents paradigmes :

➢ - parfois la théorie/conception de la valeur.

➢ - le rôle auto-régulateur du marche, frontiere a imposer entre le marche et l'Etat.

Deux conceptions de la valeur :

➢ Valeur subjective : la valeur d'un objet est l'expression de l’intérêt, ou du désir ou


de l’utilité qu'un agent particulier porte a ce B/S.

➢ Valeur objective : tout bien a une valeur indépendante de l'observateur, qui résulte
des conditions (coûts notamment) de sa production et peut-être déterminé par un
calcul economique. Le prix est alors la mesure directe de la valeur.

Les pre-classiques :

Précurseurs tels que Jean Bodin (theorie quantitative de la monnaie) ou William Petty
(reconnaît la valeur du travail).

Mais les principaux : Mercantilisme vs Physiocrates. Regroupent des auteurs qui ne forment
pas de groupe unifie et sont classes ensemble a posteriori.

➔ Classification en partie régularisée par A. Smith au 18eme siècle, qui va faire


apparaître les clivages entre les 2 écoles et chercher a se positionner par rapport a
eux.

Point commun entre ces deux groupes : sont a la recherche des sources de la richesse, ou
selon un terme contemporain des classiques, a la recherche des sources de la valeur.

Mercantilistes : dominent la pensée économique du 16 et 17eme. Source principale de


richesse : Accumulation de métaux précieux (or-argent not.), qui sont disponibles en
quantité limitée. Envisage donc des relations économiques (internationales not.)
conflictuelles, visant a s'approprier ses ressources. Pour obtenir ces métaux :

✔ les conquêtes coloniales,

✔ l’excédent commercial. Pour obtenir cet excédent, interventionnisme massif de l’État


sous forme de (ce qu'on appelle ajd) le protectionnisme = imposition sur le transport
et le commerce ; stimulation des activités a visée exportatrice (ce qu'on appelle ajd
subvention). Développe également des méthodes statistiques perfectionnée pour
mesurer le commerce extérieur.

En France, le mercantilisme est représenté par Colbert (Colbertisme). Mouvement qui


globalement défend l’intérêt des marchands et des « industriels ».

Physiocrates : Source principale de richesse : terre et agriculture. Donc défendent plutôt


les intérêts des propriétaires terriens. Ils s’opposent a l’intervention de l’État car l’économie
réagit selon eux a des lois naturelles proches de la physiques. « laisser-faire les hommes,
laissez-passer les marchandises », Vincent de Gournay.

Francois Quesnay (18eme siècle) - 1750’s, influence pendant le 18eme siecle. Par de
nombreux points, théorie qui anticipe les travaux d’Adam Smith. Distingue trois classes
dans la societe :

– les proprietaires terrien

– les producteurs (agricoles)

– les steriles (artisanat et commerce)

La terre est la source de la richesse, car elle produit plus de richesse qu'elle n'en consomme
(« don gratuit de la terre », il parle même de « valeur ajoutée »), valeur ajoutée qui peut
être redistribuée aux propriétaires sous forme de rente. D'un autre cote, la classe stérile ne
produit aucune valeur en transformant les biens agricoles (profit intégré aux coûts).

Quesnay propose la première forme de circuit économique, cad de représentation


macroéconomique de la formation des richesses = « tableau économique d'ensemble ».

Les classiques :

C'est en général avec les classiques que l'on fait démarrer la science économique moderne,
18eme siecle.
Groupe hétéroclite : Il est très difficile de définir exactement l’école classique. Le mot est
apparu avec Marx, mais certains auteurs incluent Marx dans les classiques. Inclus une série
d’auteurs pas forcement coordonnes ni d'accord entre eux (voir assez fortement opposes
parfois) : Smith, D. Ricardo, Malthus, John Stuart Mill, Turgot, J.B Say….

➢ Le socle reste Adam Smith (père fondateur) Enquête sur la Nature et les causes de
la Richesse des Nations 1776.

De nombreux points communs rassemblent ses auteurs :

Des similitudes méthodologiques, qui les distinguent de leurs prédécesseurs.

– Ces auteurs évoluent dans le contexte de la révolution industrielle. Ils tiennent


compte de l’interdépendance des phénomènes économiques, et cherchent donc a
offrir une théorie générale de l’économie.

– Au niveau de la methodologie, une avancee dans le contexte de la philosophie des


lumieres, etude plus systematiques : utilisation du raisonnement logique alliee a une
observation approfondie des phenomenes economiques et sociaux.

Des similitudes sur leur vision du monde :

– En défaveur de l'action de l’État en économie : Smith, l'ordre spontané/libre-


échange ; même Marx, pour qui l’État sert les intérêts d'une classe capitaliste.

– Theorie de la valeur : rôle du travail. Marx est parfois mis dans les classiques du fait
de sa conception de la valeur tres liee au travail, mais nous le traiterons ici comme
corps théorique séparé.

Theorie de la valeur-travail : Deux types d’échanges différents : valeur d'usage (utilite d'un
bien) et valeur d'echange. Valeur trouvée dans la valeur d’échange d'un bien (son prix).
Conception objective de la valeur. On leur trouve comme point commun l'importance qu'ils
donnent au travail comme source de la richesse dans une société.

➔ Smith : Identifie le travail comme la source de richesses des nations. La valeur d'un
bien est égale à la quantité de travail que cette marchandise peut acheter ou commander.
Valeur-travail-commandé

"Labour was the first price, the original purchase-money that was paid for all things. It was
not by gold or by silver, but by labour, that all the wealth of the world was originally purchased;
and its value, to those who possess it, and who want to exchange it for some new productions,
is precisely equal to the quantity of labour which it can enable them to purchase or command."
4

Le travail est une composante du prix, et est aussi lie aux concepts de rentes et de profit.

➔ Ricardo : approfondi la reflection de Smith en proposant que la valeur d'un bien = quantite de
travail (directe et indirecte) necessaire a sa production. Il parle de valeur travail incorporee
D’autres apports :

• L'introduction du role auto-régulateur du marche, la fameuse « main invisible »


d'Adam Smith. Main invisible : la recherche de l’intérêt individuel peut mener aux bien
être général (l'harmonie naturelle des interets), grace au mécanisme de marche.
Marche auto-régulateur : la recherche de l'interet particulier fait que offre et demande
peuvent etre coordonnees par le biais des prix.Concept réutilisé pour être synonyme
de mécanisme de marche ou mecanisme des prix, et qui servira de base pour la theorie
neo-classique. Parfois juge marginal dans l'oeuvre d'Adam Smith.

• Theories liees a la demographie. Etat stationnaire (Ricardo) : Possibilites d'une


economie sans croissance. La croissance démographique peut amener a la baisse des
profits, et donc de l'accumulation de capital, et donc pas de croissance. L’état
stationnaire peut etre freine par le progres technique. Se rapproche d'une certaine
maniere de la Theorie de la population de Malthus et sa vision tres pessimistes de la
croissance demographique.

• La division du travail (production d’épingles) et la spécialisation (Smith).Importance


de l'accumulation du capital dans l'accumulation des richesses.

• Théorie du commerce international et libre-échange (Smith puis Ricardo) qui


justifie l'ouverture aux échanges internationaux sous condition de spécialisation de la
production. (Avantage comparatif absolu)

• Rôle centrale de l’offre (loi des débouchés, loi de Say selon laquelle l'offre crée sa
propre demande. Tout produit fini crée des débouchés pour d’autres produits, au niveau
des fournisseurs et des distributeurs)

• Theorie quantitative de la monnaie : Inspire de Jean Bodin au 16eme et etendue par


Ricardo et mise en equation (formalise par John Hocks). La theorie suggere que le
niveau general des prix est directement influence par la quantite de monnaie en
circulation. La monnaie est un « voile », elle est neutre, cad qu'elle n'a aucune
influence sur la sphere reelle (le niveau de production). ON parle de dichotomie
classique (entre sphere monetaire -prix et sphere reelle). Reprise par les monetaristes
pour suggerer que l'inflation n'est qu'un phenomene monetaire.

La revolution marginaliste : 1874

Precurseur : Leon Walras, Carl Menger, Stanley Jevons, et Marshall , Vilfredo Pareto,
Modele Arrow-Debreu

Elle mene a la creation d'un nouveau paradigme : les neo-classiques.

Origine principale de la rupture marginaliste : conception de la valeur. Theorie de la


valeur-utilite.
Theorie de la valeur utilite : Le mot apparaît avec Etienne Bonnot de Condillac, Turgot ou
surtout JB Say. Etendu par Jevons, ou Menger. Valeur subjective. Valeur d’un bien
déterminée par son utilité et par la satisfaction tirée de sa possession. On est dans une
conception utilitariste de la valeur.

Notion de l’utilité marginale dans le courant de la révolution marginaliste ( mode de


raisonnement la marge )

Définition de l’utilité marginale : variation de l’utilité procurée par la dernière unité de bien
consommée (ou par un bien supplementaire)

► l’utilité marginale est une fonction décroissante (de la quantite de bien


consommée)
→ au fur et à mesure de la consommation, le gain d’utilité par quantité de marchandise
supplementaire consommée diminue
→ l’utilité totale de l’eau est plus grande que celle du diamant mais la consommation d’un verre d’eau
supplémentaire apporte une satisfaction moindre que la possession d’un diamant supplémentaire>
Exemple du verre d'eau dans le desert.
Synthese : chez les marginalistes, c’est l’utilité marginale qui détermine la valeur marchande
d’un bien, et donc son prix.

Les autres apports des neoclassiques : tentent de confirmer les conclusions liberales des
classiques :
- en donnant une valeur scientifique a la science economique (usage des
mathematiques et formalisation).

– en donnant des fondements micro-economiques (au niveau des decisions


individuelles) =le fondement de la micro-economie moderne, individualisme
methodologique.

Formalisation et microéconomie passent par certains concepts particulier :

Rationalite economique : on parle aussi de rationalité classique selon laquelle des


acteurs économique maximise leur satisfaction et sont censés pouvoir établir de
manière claire et immédiate leurs préférences. On dit aussi qu'un individu rationel
peut maximiser son utilite.

Homo-oeconomicus : un agent economique rationel (selon une rationalite economique)


cad qui maximise son utilité sous contrainte de ressources, et qui est capable d’ordonner
ses preferences = transitivite (ordonner les biens les uns par rapport aux autres en
fonction de l’utilite=satisfaction qu’ils lui rapportent).:

- Demontrent certaines des intuitions des classiques, dont la propriete auto-regulatrice du marche.
Théorie de l’équilibre partiel ( Marshall ) : détermination du prix d’un bien sur un marché
particulier. Atteint grace au mecanisme de prix, avec O=D « toutes choses égales par ailleurs » →
fournit le prix d’équilibre d’un bien sur un seul marché
Théorie de l’équilibre général ( Walras) : détermination du prix par l’étude simultanée de
tous les marchés (o=D sur l'ensemble des marches). Formalise par Arrow-Debreu, 1956.

➢ Deux types d'equilibres sont utilises ajd.

Ra : le tatonnement Walrasien : Comment atteindre l'equilibre ? Par mecanisme du


commissaire priseur (fictif) qui reechelonne les prix jusqu'à O=D. Pas tres realiste.

Reprennent de nombreux postulats classiques comme :

- theorie quantitative de la monnaie ensuite repopularisee dans les annees 80 par


les monetaristes.

– lois des debouches.

Ils ont demontres les proprietes auto-regulatrice du marche (équilibre) : peu de place
pour l'Etat sauf CPI.

Principales critiques vis-a-vis des neo-classiques : concentration sur l’offre de bien,


hypothese de rationalite, analyse des motivations des agents (la pure maximization profit
utilite est reductrice), complexite des mathematiques notamment dans les analyses a
equilibre general (Arrow-Debreu), definitions de l’efficacite economique reductrice.

La revolution keynesienne

Fonde sur La theorie generale de l’emploi, de l’interet et de la monnaie de J.M Keynes,


1936. De l’observation de la crise des années 30, Keynes en déduit que les marches ne se
regulent pas forcement seuls tels que les classiques et neo-classiques le predisent.

Keynes revient sur certaines hypotheses clef de la theorie neo-classique :

• Le marche n'est pas auto-regulateur, notamment parce que les prix ne sont pas
flexibles mais plutôt rigide sur le court terme, surtout a la baisse. Surtout important
pour le marche du travail.

• Raisonnement macroéconomique (circuit economique = representation schematisee


des flux entre les differents acteurs economiques tels que menages, entreprise Etat
reste du monde etc ; IS-LM de hicks et Hansen)

• Le rôle de la demande : c'est la demande qui cree l'offre et non l'inverse. S'oppose
donc a la loi des debouches.
• Role des anticipations : c'est notamment la demande effective (demande anticipee
des entreprises) qui va determiner le niveau de la production et donc de l'emploi.

• Possibilite d'equilibre de sous-emploi : le marche des biens et services est


equilibre, mais parce que la demande est deprimee, la quantite produite est trop faible
pour absorber toute la population active. Donc, sous-emploi ou chomage. Retour sur le
chomage (?)

• Et donc, puisque le marche ne s'autoregule pas necessairement et qu'on peut avoir


equilibre de sous emploi cause par la demande : Intervention de l'Etat par des
politiques economique conjoncturelles agissant sur la demande, telle que :

• Politique monetaire : du fait de la preference pour la liquidite des agents (les


acteurs économiques préfèrent la liquidité aux autres formes de richesse. Les individus
auront donc tendance à conserver leur épargnes préalables sous une forme plus immédiate
ou liquide. La monnaie est demandee pour elle-meme.) on a un marche de la monnaie, et
un rôle de la monnaie sur l'economie reelle par le biais du taux d'interet.

• Politique budgetaire : Multiplicateur d'investissement = effet demultiplie de


l'investissement sur la production et l'emploi = Investissement ou depense publique.

Limites de la theorie Keynesienne : la principale limite est que le modele keynesien reagit
en economie fermee. Par ailleurs, la crise des annees 70 et la stagflation ont demontre la
limite des politiques ecnomiques de relance (et du deficit car quand la croissance ne
revient pas, dette s’accumule). Enfin, c un raisonnement purement macro-economique,
manque de base micro, donc il est difficile de comprendre les relations proposees en
profondeurs et de proposer des corrections a la theorie initiale.

Depuis les annees 70-80, on retrouve des nouveaux-keynesiens (Mankiw, Stiglitz) : leur
principal objectif est de donner des bases micro-economiques a la theorie keynesienne, en
ameliorant les hypothese neoclassiques.

Marxisme

Base principalement sur le travail de Karl Marx (1818-1883), a l'origine du mouvement


socialiste dans lequel on range d'autres auteurs comme Proudhon, Sismondi et autres.

Ouvrage de references : le Capital en 3 tomes : 1867, 1885, 1894.


➢ Certains classent Marx parmi les économistes classiques, principalement parce qu'il
identifie lui aussi une théorie de la valeur travail, assez proche par certains aspects
de la théorie ricardienne. Également la théorie de la rente différentielle qui reprend
en grande partie les travaux de ricardo.

Mais Marx lui meme cherche a s'opposer, sur de nombreux points a ses predecesseurs. Et
l'utilisation politique de ses travaux (jusqu'à ajd) fait qu'on traite du marxisme a part.

De nombreux apports du marxisme tels que :

– les classes sociales et la lutte des classes.

– L'alienation (par le travail)

– La superstructure (ideo/institu) et l'infrastructure

Mais au niveau de sa theorie economique, son apport principal est celui de la plus-value et
theorie de la valeur travail. Constate que l'economie fonctionne sur des biens vendus plus
cher que les marchandises qui ont servie a sa production. S'interroge sur la valeur des
biens, et pense que la valeur des biens est dans la production et non dans l'echange
(conception objective de la valeur).

La valeur des biens vient du travail, qui apporte une plus-value. La plus value, c'est en
gros la différence entre la valeur créée et le salaire. Ou plus precis : c'est la difference
entre la quantite de valeur ajoutee par les travailleurs a une marchandise et la valeur de la
force de travail necessaire a sa production.

Soit K le capital, C le capital constant (machine, batiments etc) et V le capital variable


(force de travail mise dans la production)

K=C+V

soit Wla valeur de la marchandises

W = s +K ou W= S +c+V.

A partir de sa theorie, Karl Marx predit l'appauvrissement des travailleurs (par le progres
technique en particulier), la baisse des taux de profits (en cela proche de la rente
differentielle de Ricardo) en partie causee par une accumulation du capital.

Bibliographie :

Genereux, J., Economie Politique, tome 1, Introduction a l’analyse économique.

Combes , Precis D’Economie, chapitre ….

Histoire de la pensee economique


Physiocrates Mercantilistes

marxistes
classiques

Théorie de la valeur

Néo-
classique

institutionalistes
keynésiens

Monétaristes Economie
(macro) industrielle,
Néo- Post-
économie
kéynésien (IS- kéynésiens
internationale
LM)
(micro)

Néo-
institutionalistes

Rupture théorie/empirique

Empirisme : économie comportementale, économie expérimentale,


évaluation des politiques publiques

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