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UP7 - EC1211 – Histoire des faits économiques

Sommaire

Chapitre 1 : Méthodologie, fondements

Chapitre 2 : Grandes étapes de l’histoire économique (Préhistoire à avant la révolution


industrielle)

Chapitre 3 : Révolution industrielle

Chapitre 4 : Seconde révolution industrielle (1840 à 1890 environ)

Chapitre 5 : Troisième révolution industrielle (1890 à 1940 environ)

Chapitre 6 : Fordisme et Trente Glorieuses (1945 à 1973)

Chapitre 7 : Crise du fordisme et post-fordisme (capitalisme contemporain)


CHAPITRE 1 : METHODOLOGIE ET FONDEMENTS
Schumpeter, économiste autrichien XIXe, réfléchit sur l’analyse économique.
Un bon économiste étudie 3 disciplines : histoire, statistiques, théories économiques.
Mais histoire et éco encore relativement séparées :

Histoire Economie
Différence d'objectifs (passé/futur) Comprendre le passé, analyser le Anticiper le futur, prévisions,
factuel (archives), chaque événement généralisation
est particulier
Problèmes de méthode Comprendre tous les facteurs (éco, Construire des concepts permettant la
sociaux, politique, religieux, …) pour compréhension de mécanismes et
expliquer un fait, le fonctionnement ainsi prédire des régularités (ex:
de telle société substitution du capital au travail via le
progrès technique)
Démarches distinctes dans le Analyse empirique (observation du Analyse hypothético-déductive
raisonnement réel puis généralisation) (théorie abstraite du réel, puis
vérification par analyse rigoureuse au
cas par cas)

L’économie n’est pas une science dure (pas de loi naturelle)


Diverses théories sur diverses questions : querelles d’école. Courant dominant (mainstream) : néoclassiques (orthodoxe)
Puis qq courants hétérodoxes divisés.
En histoire économique, 2 traditions :
Descriptive (ntmmt quand un historien s’intéresse à l’éco)
Analytique (ntmmt quand un économiste s’intéresse à l’histoire)
- utilisation de l’histoire pour relativiser la théorie éco : pas de loi naturelle, mécanismes économiques
contingents à l’histoire et la géographie (variable espace-temps)… comme Schumpeter, on pense l’économie dans le
changement (histoire à éco, option hétérodoxe)
- éclaircir qq phénomènes historiques en y appliquant des théories éco (éco à histoire, option orthodoxe des
néoclassiques)
Sommaire
I) Ecole historique allemande
II) Approches historicistes
III) Ecole des annales
IV) Approches évolutionnistes
V) « Nouvelle histoire économique »

I) Ecole historique allemande.


Courant né en Allemagne, se diffuse durant la 2e moitié du XIXe.
Ensemble hétérogène d’auteurs : Roscher, Fichte, Schmoller, LIST (protectionnisme), Max Weber (socio), ….
En réaction aux théories éco de l’époque :
- Fin du classique (Smith, Ricardo)
- Début du néoclassique : 3 livres similaires (≈1870) de Jevons, Walras, Menger posent les bases
Rejet de la figure centrale « Homo Oeconomicus », représentation théorique de l’acteur économique cherchant à
maximiser ses profits et à minimiser ses peines pour son bien-être, à l’aide de calculs de dérivées (ex : entrepreneur).
Thème séduisant mais critiquable : ne prend pas en compte les valeurs morales, les émotions, …
Selon l’école historique allemande, pas de théorie économique absolue pcq chq mécanisme éco s’inscrit dans la
structure d’un pays à telle ou telle époque. Il faut resituer la question économique dans le social et les instituions (lois,
morale, altruisme, … = règles imposées), ne pas laisser l’individu éco isolé.
Donc comprendre l’éco inclut comprendre des composantes sociales en constante évolution (temps, lieu, société,
instituions, …).
Face à l’offensive de l’école historique allemande (relativiste), réaction néoclassique (théorie, abstraction) menée par
Menger (ne considère pas l’école historique allemande comme des théoriciens mais du blabla).
Etude du Methodenstreit par Joseph Schumpeter : « histoire d’énergies gaspillées » pcq les analyses relativiste et
abstraite (empirique et analytique) peuvent être complémentaires.
Victoire néoclassique, pourtant « marginalistes » au XIXe : approche ahistorique.
Du coup, histoire économique globalement délaissée… sauf par qq institutionnalistes américains Commons et Veblen,
marxistes, plus récemment les économistes d’approche « évolutionniste » (intégrant histoire dans éco) et enfin la
« nouvelle histoire éco » (groupuscule néoclassique reprenant l’histoire).

II) Approches historicistes.


1. Fondements : philo de l’Histoire.
XVIIIe (siècle des Lumières)
Philo des Lumières = Humanité doit avancer vers le progrès grâce à la raison.
Société occidentale basée sur cette idée.
Rmq : on commence à douter… (Crise 2007-2008)
82% : « mes enfants auront une vie moins bonne », on ne croit plus autant au progrès qu’avant.
Approches religieuse/athée, optimiste/pessimiste…
2 auteurs clefs
- Kant = histoire de l’espèce humaine, réalisation du plan caché de la nature devant mener à une constitution
politique parfaite, càd qui instaure et assure les libertés individuelles et règle les antagonismes
- Hegel = histoire de mouvement par lequel la substance spirituelle entre en possession de sa réalité devant
mener à l’étape bureaucratique ; dialectique hégélienne = thèse/antithèse/synthèse
2. Marxisme.
Pensée holistique (globale) : éco, socio, politique, … posant la lutte des classes comme moteur de l’Histoire.
Manière dont les hommes s’organisent pour produire et satisfaire des besoins = rapports sociaux de production variables
au cours du temps, donc segmentables.
è Mode de production = un moment de l’histoire caractérisé par une certaine nature des rapports sociaux de
production avec comme constante les classes dominantes (possession d’outils, biens de production) et les classes
dominées (location de force de travail)
- communautés primitives (tribus, coopérant à l’intérieur, mais en conflit les unes contre les autres)
- Chine impériale & Egypte des pharaons : rapports de production médiatisés par Etat très puissant
- antique : esclavage
- féodal : servage
- bourgeois/capitaliste : salariat = location de force de travail
~ La classe dominante peut extraire la plus value du travail du salarié
(Marx) Ce n’est pas la pensée mais les rapports humains qui font avancer l’histoire.
Matérialisme historique : avancer dans l’Histoire par résolution de contradictions
Problème : à un certain stade, crise pcq contradiction non résolvable à nouveau mode de production
Evolution spontanée des forces productives (pcq ++ connaissances)
Meilleure mobilisation de la nature pr satisfaire nos besoins
Mais gênée par des relations sociales à nouvelle organisation de la société nécessaire pr libérer les forces productives
Exemple longuement traité par Marx : Révo Française, contexte de fort développement des forces productives bloquées
par l’ancien ordre politique et social (aristocratie, malgré bourgeoisie ascendante, fonctionnement en corporation).
Marx analyse que la Révo Française bourgeoise bouleverse l’ordre social et fonde le salariat, libérant ces forces
productives.
Loi tendancielle de baisse du profit et disparition inéluctable du capitalisme. Explications :
Concurrence oblige à substituer du capital au travail pour meilleure productivité… sauf que le travail créerait une valeur
supérieure au salaire versé au locataire de sa force de travail, ce qui représente une plus-value que le capital ne crée pas.
Ce comportement est aussi adopté par les concurrents.

Taux de profit = plus-value / capital or plus-value diminue par substitution de K/L et K augmente
Le profit diminue toujours donc crise de rentabilité inéluctable donc socialisme (abolition domination/subjection) et…
fin de l’histoire selon la vision communiste !

3. Théorie des étapes de la croissance (Rostow)


Années 50… entre ceux issus de la Révo industrielle et les oubliés de la croissance…
Sous-développement : étape intermédiaire entre PED et PDEM

 Etape 1 = Société traditionnelle, conservatisme (reproduction à presque l’identique), stérilisation de l’initiative


individuelle (l’individu existe par la place dans son groupe) – régime de survie.

 Etape 2 = pré-conditions du décollage : créer des infrastructures (immeuble, Etat, …) càd naissance d’une
classe d’entrepreneurs introduisant des nouveautés

 Etape 3 = TAKE-OFF provoqué par arrivée au pouvoir d’hommes considérant la modernisation économique
comme une priorité (ère Meiji, Alexandre II, NIII, …) – important effort d’investissement pr croissance
endogène

 Etape 4 = maturité
 Etape 5 = ère de la consommation de masse (comme aux US années 50)

III) Ecole des annales


Revues d’histoire économique et sociale fondées en 1929 : Lucien Febvre, Marc Bloch (Fr), BRAUDEL
Ils s’opposent à l’histoire historisante (la petite histoire) dominant fin XIX-années 30.
Ce qui fait l’Histoire, c’est la dynamique économique et sociale.
- Approche systémique (globale) : considération de toute dimension du système socioéconomique avec interrelations
- Analyse et observations sur temps long
Braudel : « Il faut aller au-delà de l’Histoire à oscillation brève pour atteindre une histoire quasi immobile, celle de
l’Homme dans ses rapports avec le milieu qu’il entoure ».
Inspirations de l’école des annales : Marx et EHA
Tendance à partir de l’économie pour remonter au politique et social.
Critiques par des économistes orthodoxes qui disent qu’il n’y a pas de théorie, pas d’appréhension scientifique.
IV) Approches évolutionnistes.
1. Schumpeter, Freeman, Selez, Solow (innovation)
Reconnaissance qu’il existe des mouvements longs d’environ 50 ans (Kondratieff)
Cette approche inspirée de la théorie de l'évolution (Darwin) voit les choses en évolution, sans voir de point d'arrivée.
Elle voit l'économie comme une évolution qui n'est pas linéaire et qui est composée d'irrégularité.
Cette approche est caractérisée par l'existence de cycles longs.
Ces cycles durent environ 50 ans et ont été mis en évidence par Kondratiev. (voir cours TD).
Cpdt, ces cycles sont bâtis sur des recensements flous de données qui n'existent que depuis l'après-guerre et sur une
observation des fluctuations du capitalisme depuis 200 ans.
Aujourd'hui, tout ceci pose débat car beaucoup affirment que les cycles longs n'existent pas.
2 interprétations de ces cycles
- Manière exogène : système économique reçoit un choc extérieur bouleversant l’éco, menant alors à une
période de crise (guerres, découvertes de gisement aurifère, …) Exogénéité des guerres ?! guerre/économie
sans liens ?! nazisme/crise économique des années 30 sans liens ?!
- Manière endogène : pas d’équilibre éco, mais cela fait partie du fonctionnement normal du système, la
dépression germe pendant la prospérité et vice-versa
L'innovation
Selon Schumpeter, l'innovation radicale est la base des cycles longs. L'innovation est introduite dans l'économie par
l'entrepreneur (agent économique clef a qui cherche à exploiter de nouvelles combinaisons productives et donc à aller
sans arrêt de l'avant).
« Animal spirit » = se dépasser, rechercher nouveauté, innover sur produits, procédés (performance), organisation (just-
in-time = flux tendus)…
On distingue plusieurs types d'innovations:
-innovations de produits.
-innovations de procédés (modification des procédés de fabrication).
-innovations de débouchés (exportations de pdts sur un autre marché).
-innovations d'organisation (modification organisation du travail).
Selon Schumpeter, les entrepreneurs mettent sur le marché 2 sortes d'innovations:
-les innovations radicales (comme le téléphone).
-les innovations incrémentales (comme l'iphone).
L'arrivée d'innovations va susciter d'autres innovations (ex mobile a suscité l'arrivée du WAP, de la 3G etc...).
Les innovations arrivent par grappes, on parle de grappes d'innovations engendrées par une innovation radicale par
nécessité et/ou intérêt sur un temps relativement court.
-Les grappes d'innovation sont un facteur de croissance économique car elles vont créer une opportunité de nouveaux
marché.
-L'augmentation de la D provoque une augmentation de l'I des entreprises ce qui entraîne une hausse de la P. Or, comme
la D est forte, alors la concurrence est forte et on assiste donc à une augmentation des ventes.
Les entreprises pour financer ces investissements doivent emprunter aux banques (qui leur effectuent des crédits) et aux
marchés financiers.
=>Tout ceci engendre une HAUSSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE !
….Jusqu'au moment où on arrive à un risque de sur-investissement:
Au bout d'un moment, les débouchés des grappes d'innovation finissent par se tarir. Quand tout le monde par ex s'est
procuré des téléphones mobiles, les entrepreneurs ne trouvent que des solutions marketing moyenne pour inciter à
acheter.
Les entrepreneurs continuent donc sur leur lancée et s'endettent pour investir de plus en plus.
Cpdt, quand le marché est arrivé au bout de ses capacités, il n'y a plus de profits.
Donc, les entreprises se retrouvent gravement endettées > situation de crise.
à Demande (conso finale et investissements des entreprises par anticipation) à Production à investissement (ntmmt,
endettement)
(Innovation radicale > innovations incrémentales, de même pour la demande !!! ex : Ipod ou Ipod Touch…)
Un surplus excessif de capital investi diminue la rentabilité à crise financière car surinvestissement euphorique avant
(exemple : crise 2000 des nouvelles technologies)
Notion de système technique:
Schumpeter a donc découpé le capitalisme en diverses périodes qui correspondent chacune à un système technique. Ces
périodes sont les cycles longs d'une 50aine d'année.
Un système technique décrit l'interdépendance qui relie les différentes composantes technologiques et énergétiques à un
moment donné de l'histoire.
Ex: les innovations des machines à filer vont amener à des innovations des machines à tisser, qui vont elles-mêmes
amener à innover le système de distribution. (sinon goulot d'étranglement).
Une innovation en amène donc une autre, tout est inter-relié.
Ex2: le chemin de fer a été permis grâce aux progrès réalisés dans la métallurgie et le chemin de fer a permis de réaliser
des progrès dans la métallurgie.
Tout est inter-relié, tout se tient mutuellement dans un système.
A chaque époque de l’histoire du capitalisme, un système technique + une énergie
FREEMAN et PEREZ
Freeman & Perez (fin XX) auteurs US essaient d’actualiser la théorie schumpétérienne car en phase creuse, des NTIC !
Paradoxe de Solow (il dit : « j’vois des ordis partout sauf dans les chiffres de la production) en y ajoutant 2 subtilités
Freeman et Perez mettent en place la notion de paradigme techno-économique :
Selon eux, les innovations arrivent n'importe quand mais elles ne s'expriment que quand les entreprises en ont besoin.
Ex: Un jour, un inventeur va voir un constructeur automobile et lui affirme qu'il a trouvé un moyen pour que les
voitures fonctionnent à l'eau !!
Le constructeur l'envoie chier car:
– Le constructeur n'a pas envi de revoir toutes ses structures.
– il n'a pas envie de revoir les I déjà réalisé.
– cela coûte trop cher.
Le constructeur ne s'intéresse pas aux nouvelles innovations que lorsque la croissance est à sec.
D'une manière générale, on ne s'intéresse aux potentiels des nouvelles technologies que quand on a épuisé le potentiel
de rentabilité des anciennes.
C'est pour cela que malgré que les innovations arrivent n'importe quand, n'importe où, on a quand même des cycles
longs.
- Pourquoi des innovations tous les 50 ans ? Non, n’importe quand mais impact économique des innovations
seulement quand les entreprises ont besoin du progrès technique, sinon, cela les obligerait à remettre en cause
leur organisation et des investissements déjà faits. Innovations utilisées qd les entreprises ont saturé le potentiel
de rentabilité des anciennes technologies à expansion économique rythmée (en clair, il faut une mauvaise
conjoncture pour qu’une entreprise s’intéresse à une innovation, la dimension éco se superpose à la dimension
technologique)
- Effet retardé durant la diffusion des technologies qui font appel à un contexte institutionnel spécifique
(paradoxe Solow). L’adaptation de l’entreprise à une technologie se trouve au niveau de la qualification, de
l’organisation, du cadre juridique (ex : droits d’auteur pour musique, films, …)
2. Approche régulationniste.
(Pas d’approche explicite du cycle long)
Approche théorisant l’histoire économique comme une succession de phases de stabilité et de crise. Accent sur le
changement qualitatif, différences de mode de fonctionnement de l’économie. Courant de pensée issue du croisement
entre la pensée marxiste et la pensée keynésienne.
Courant Fr 70’s, fondé par R. Boyer et M. Aglietta, né du croisement des pensées marxistes et keynésiennes, au cœur de
cette théorie : régime d’accumulation…
= phase de stabilité durant laquelle on observe un ensemble de régularités assurant une progression générale et
relativement cohérente (sans crise majeure) de l’accumulation de capital.
Autrement dit, l’économie en permanence génère des déséquilibres mais au sein d’un régime d’accumulation, ils sont
régulés, contenus. Ces fameuses régularités s’expriment au travers de formes institutionnelles qui cristallisent les
compromis entre groupes sociaux antagonistes, régulent les décisions décentralisées.
Les décisions microéconomiques s’inscrivent dans un contexte social apparemment cohérent.
5 formes institutionnelles :
à Rapport salarial = règles, usages, lois régissant l’usage et la reproduction du travail
à Monnaie, trait d’union entre acteurs éco
à Concurrence (règles)
à Système international (droit international tel que Bretton Woods, usages, …)
à Etat influence les 4 autres formes
En période de stabilité, régime d’accumulation, ces 5 formes institutionnelles forment un tout cohérent et assurent la
régulation du système éco . En temps de crise, ces formes institutionnelles ne parviennent plus à réguler le système, les
déséquilibres atteignent un point où on ne peut les contenir. D’où des crises qui dureront le temps nécessaire à la
reforme des institutions
Ø Régime d’accumulation concurrentiel = Révolution industrielle jsq crise 1929
Ø Fordisme = crise 1929 à 2e GM
Ø Trente Glorieuses = 1945-73
Ø Crise du régime d’accumulation concurrentiel (fordiste) = 70’s – preuve SMI chute en 1971
Ø …et en ce début de XXIe siècle ? Aglietta : capital patrimonial, d’autres : capital cognitif, capital services,
capital immatériel… en ce moment, difficile à définir à cause des déséquilibres (1997, 2000,2008)

V) « Nouvelle histoire économique »


Les Néoclassiques qui ne s'intéressaient pas à l'histoire vont s'y mettre à partir des 50's.
Il vont appliquer la théorie économique à l'histoire et créer la nouvelle histoire économique.
Les principaux auteurs qui y participèrent sont FOGEL, NORTH, et ARROW.
Ces auteurs vont appliquer les statistiques à l'étude de l'histoire, il vont avoir une approche quantitative de l'histoire.
(ps: le premier à avoir fait ça est Kondratiev).
Les Néoclassiques vont donc aborder l'histoire d'un double point de vue:
-application de la théorie économique néoclassique à l'histoire.
-mesures statistiques de l'histoire.
Ex: Ils vont analyser l'esclavage, la guerre de sécession, mais de manière économique.
Ces économistes vont faire une modélisation de la situation historique (=modèle réduit mathématiques).
Par ex, ils vont étudier l'impact des chemin de fer sur la croissance de l'économie Américaine au XIXe siècle.
Pour ceux-ci, ils modélisent une maquette de la situation historique à étudier (sur la base de la théorie néoclassique)
puis ils enlèvent les chemins de fer (par ex) et regardent ce que ça aurait donné s'ils n'avaient pas été là.
L'économiste NORTH
Selon l'économiste NORTH, le développement économique permet de réduire les coûts de production, mais il engendre
une plus grande complexité (l'économie devient plus compliquée) car le développement économique va de pair avec
l'approfondissement de la division du travail.
Donc, plus on développe, plus on divise le travail, et plus on complexifie la société.
Pour North, cette complexité croissante de la société génère une hausse des coûts de transactions
(voir ex de Robinson et Vendredi: la spécialisation de chacun à des activités de pêche, chasse etc.. génère une hausse
des coûts de transaction et une hausse de la productivité de l'ile).
Ces coûts de transaction peuvent être de 2 sortes:
-monétaire: acheter un MP3, un magazine...
-sous forme de temps: temps passé à étudier les pdts, à négocier.
Au bout d'un moment, quand les coûts de transactions sont trop élevés, l'économie devient paralysée et arrête de se
développer.
La grande idée de NORTH: le développement économique est conditionné par la capacité des sociétés à mettre en place
des institutions de manière à contenir la montée des coûts de transactions.
Ces institutions sont des dispositifs qui régulent les interactions économiques, sociales et politiques entre les acteurs
d'une sociétés.
Elles peuvent se présenter sous forme de lois écrites ou sous formes de règles implicites admises par l'ensemble des
acteurs (par ex: si j'ai vendu de la drogue à un acheteur 1 et qu'entre temps je la revends à un acheteur 2, l'acheteur 1
viendra me flinguer car il n'aura pas été livré et aura été volé).
CCL: le développement économique crée une complexité qui appelle au développement d'institutions qui simplifie les
échanges (ex: la monnaie est une institution qui a permis de simplifier les échanges).
Aujourd'hui, la crise que l'on traverse montre que l'on a besoin de revoir les instituions pour que le développement
économique puisse se poursuivre de manière serein.
CHAPITRE 2: LES GRANDES ETAPES DE L'HISTOIRE
ECONOMIQUE AVANT LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
I) Néolithique
II) Moyen-Âge (1. Europe en retard, 2. Europe se réveille)

I) Le Néolithique
L'agriculture
Selon BAIROCH, la première rupture dans l'histoire économique correspond à la révolution néolithique (entre 8500 et
8000 av JC dans la région de la mer morte)
On estime qu'elle atteint l'Europe vers 6500-6000 av JC.
Cette révolution néolithique correspond à l'invention de l'agriculture !
Jusque là, l'activité économique correspondait aux activités de chasse/pêche/cueillette .
Les pb de cette économie: on est totalement tributaire des ressources et quand elle sont absentes, alors c'est la famine et
le peuple est obligé de partir en exode à la recherche de ressources.
L'agriculture, cad la culture de la terre a permis une augmentation de la production alimentaire par surface de terre, a eu
3 grandes conséquences:
– La population étant bien mieux nourrie, il y a eu une augmentation de celle-ci (on passe de 2-3 millions en 8500 av
JC a 200-300 millions d'habitants en 100 av JC sur la surface du globe.) La population de la terre croit plus rapidement
avec l'agriculture.
– possibilité d'apparition d'un surplus échangeable (dès lors que la production dépasse le strict minimum de ce que le
groupe a besoin pour se reproduire). Ce surplus va permettre à d'autres personnes d'exercer des activités artisanales.
(début de la division du travail). De plus, le développement de l'artisanat permet de créer des outils plus performant qui
améliore l'agriculture.
– sédentarisation de la population (la population n'a plus besoin de migrer).L'agriculture va rendre possible
l'urbanisation et va densifier la population, d'où l'apparition des premières villes.
Quelques chiffres: -densité de la population avant le néolithique :0,1 hab/km².
-densité de la population aujourd'hui en France: 1000hab/km².
-Jéricho est la première ville, elle est créée en 7600 av JC.
-Les premières villes européennes: en 1200 av JC.
L'apparition de l'écriture
L'écriture apparaît en -4000 en Mésopotamie.
Cette institution facilitait la vie de l'activité économique (ex: écriture de contrats, transmission des connaissance alors
que cela se faisait oralement auparavant, gérer la comptabilité etc...).
La Métallurgie
-5000: Metallurigie du cuivre
-2000: métallurgie du fer.
Elle constitue une grosse innovation car elle permet de réaliser des outils très solides ( en fer ).
La monnaie
Avant la monnaie, on était dans une économie de troc, ce qui est devenue très complexe.
L'institution de la monnaie permet à chacun d'acheter ce qu'il veut.
Cpdt, pour que la monnaie fonctionne, il faut que tout le monde s'accorde sur le fait que c'est une valeur universelle.
C'est pour cela que vers le 7-8e siècle av JC, la monnaie est certifiée en métal précieux et pour enlever le soucis de
savoir si telle pièce d'or a réellement le poids et la valeur qui lui sont indiquées, il va y avoir la création d'une institution
qui va le certifier en y apposant son sceau.

II) Le Moyen-Age
1) L'Europe en retard
Jusqu'au Moyen-Age, l'Europe était très en retard par rapport aux autres régions, notamment
L'islam:
cette religion, née en 610 a pour principe d'imposer la parole du prophète par la guerre.
En 656, l'empire musulman s'étend toute l'Arabie, la Syrie, l'Égypte, la Libye, une partie de la Perse, l'Arménie. Cette
expansion continue et il s'étend jusqu'au Maghreb, à la péninsule ibérique et s'arrête à Poitiers (en 732) avec la bataille
de Poitiers qui provoque l'arrêt de son expansion en Europe.
La Chine:
La Chine a cette époque est très développée et surtout à la pointe de la technologie (énergie hydraulique, la poudre, la
boussole, le papier).
Contrairement à l'Europe, l'empire chinois est très stable a cette époque.
(Ps:l'Afrique noire est déjà une région pénalisée à cette époque là car l'esclavage y est déjà présent).
2) L'Europe se réveille
L'Europe va se réveiller, se dévoiler et l'expansion vers 1000-1350.
Durant cette période, on assiste a
– une forte accélération de l'activité économique dans les domaines de l'énergie (création des moulins à vents, à eau).
– transformation du mvt rotatif des moulins en mvt alternatif (ce qui permet de marteler, scier).
– dvt du machinisme.
– dvt du métier a tisser horizontale.
– dvt de l'horloge mécanique (qui succède au clepsydre/cadran solaire). ++ invention car le temps devient un facteur de
dev économique très important. En effet, l'horloge permet de mieux coordonner les individus entre eux et donc de leur
faire gagner du temps, donc d'accroitre la prod, donc le dev économique.
– invention des lunettes (permet d'accroitre la productivité des artisans).
– développement de l'agriculture avec l'invention du collier d'attelage, du joug aux cornes, de l'attelage en fil, de la
charrue a roue (csqces: augmentation du rendement agricole de 50% !!)
– Les nouveaux moyens de navigation (caravelles) facilite le commerce international.
– Les croisades, certes violentes, permettent le contact entre les civilisations.
– Durant cette période, l'Europe connait une explosion démographique et sa population double.
– L'urbanisation s'accompagne par l'émancipation des populations urbaines vis-a-vis des seigneurs: les populations
acquiert une certaine autonomie vis-a-vis des seigneurs. En effet, avec le passage de la rente en nature à la rente en
argent, les seigneurs prélèvent de l'argent aux paysans (argent qu'ils gagnent en vendant leurs pdts sur les marchés) et
achètent avec cette argent les produits des marchands, fabricants, artisans sur les marchés. Ainsi, la rente en argent va
enrichir ces marchands, fabricants, artisans qui vont former une nvlle classe: la bourgeoisie. Cette nouvelle classe,
contrairement a l'ancienne, va accumuler les bénéfices réalisés par la vente de produits pour former un capital. La
recherche de profit devient la règle d'or. On assiste à cette période à un essor des marchés et de l'activité artisanale.
C'est a ce moment la que naissent les grandes cités d'Italie du nord (Florence, Vienne). On assiste également a un essor
culturel (naissance des grandes universités comme La Sorbonne, des grandes cathédrales
Cpdt, cette dynamique de l'activité économique va se trouver stoppée par 2 facteurs:
–les problèmes climatiques provoques une baissent de la production agricole = famine = mort.
–l'arrivée de la peste noire va disséminer ¼ de la population européenne.
Ceci provoque un repli de l'activité intellectuelle. On commence à croire à cette époque à la vie après la mort, au fait
que la vie sur terre n'est qu'un mauvais passage avant l'au Delà.
Les perspectives d'avenir se trouvent totalement anéanties ce qui va plomber l'activité économique.
Ainsi l'Europe connait une phase de stagnation de l'activité économique pendant 150 ans.....
- Mais en 1492, c'est la découverte de l'Amérique par C. Colomb ce qui constitue la reprise totale de la colonisation par
les chrétiens (avec la reprise de Grenade en Espagne a la même période).
-En 1452, Gutenberg invente l'imprimerie ce qui a pour csqces une accélération de la transmission du savoir et une
baisse du cout marginale (juste le cout du papier).
- Par ailleurs, le système bancaire se développe et les premiers banquiers émergent ainsi que les premières formes de
monnaie scripturale : la lettre de change.
- D'un point de vue religieux, une grande innovation fait son apparition: La Reforme et la naissance
du Protestantisme sont les idéaux sont favorables a l'émergence du Ki (selon Weber par ex).
CCL: cette époque est le début de la modernité et du règne de la raison. On ne pense plus la réalité par la bible mais
aussi et de plus en plus, par la raison, par la science. Cette modernité est marquée par la monté de l'individualisme: pdt
lgt, les actes de l'individu étaient dictés par le groupe auquel il appartenait. Désormais, on assiste a une émergence des
libertés individuelles.
CHAPITRE 3: LA REVOLUTION INDUSTRIELLE (1780-1840)
I) Situation avant la RI
II) Freins à la RI
III) RA (fin XVIII)
IV) Révolution technologique
V) Inventeur, innovateur, entrepreneur
VI) Argent et finance
VIII) Travail et rapports sociaux
IX) Conditions de vie
X) Etat
XI) Commerce international
XII) Diffusion internationale de la RI

La RI constitue la 2e rupture fondamentale de l'histoire économique, la première étant la révolution néolithique.


La RI ne représente pas seulement le début du capitalisme mais ouvre une période d'amélioration extraordinaire du
niveau de vie: En effet, entre le début du néolithique (8000 av JC) et le début de la RI, on observe un amélioration du
niveau de vie de 60-90%.
Alors qu'en Europe, entre le début de la RI et aujourd'hui, on observe un gaine de niveau de vie de 2800-3800% (donc
un croissance 100 fois plus rapide en une période extrêmement courte).
La RI s'étend de 1780 a 1840:
– 1780-1815: période de forte croissance.
– 1815-1840: période de récession.

I) La situation avant la RI
C'est une période de croissance économique assez molle.
A cette époque, l'Europe occidentale est en avance sur le plan de la richesse et de la technologie sur le reste du monde.
L'économie est principalement agricole et fonctionne sur le système féodale.
A cette époque débute la colonisation ce qui permet d'effectuer des échanges internationaux.
On va importer de nbses matières premières des pays colonisés (métaux précieux par exemple) et également développer
les échanges humains (commerce triangulaire); puis ces pays vont se peupler et les échanges commerciaux s'établir.
Le dev des échanges internationaux permet l'expansion des marchands qui vont s'enrichir considérablement.
Cette classe de bourgeois va prendre l'ascendant sur l'aristocratie. L'argent qu'ils vont accumuler sera une des sources de
financement de l'industrie (qui ne tardera pas a arriver).
Tout d'abord, on voir apparaître la proto-industrie qui se distingue sous 3 formes:
– elle correspond à des réseaux dispersés d'ateliers ou des paysans, en plus du travail agricole qu'ils ont à accomplir,
vont s'adonner aux activités artistiques. (ex: métier à tisser). Des réseaux marchands vont fournir la matière première
aux artisans-paysans pour que ces derniers fabriquent l'article que le marchand ira vendre sur les marchés.
C'est donc le distributeur (celui qui revend sur le marché) qui commande le producteur
– la 2e forme correspond à des petits artisans qui travaillent en milieu urbain soit pour le compte de marchands, soit
pour leur propre compte (leur clients étant dans ces cas la, des aristocrates assez riche pour acheter ces pdts « haut de
gamme »). Ces petits artisans ont parfois des employés qui sont en général des apprenties, qui deviendront
à leur tour artisans.
– La 3e forme de proto-industrie correspond aux manufactures: elles ont été créé par des souverains dans une visée
mercantiliste (idée qui considère que la richesse dépend de la qté d'or que l'on acquiert). Les manufactures vont
produire des pdts très demandés a l'étranger(des pdts très haut de gamme comme de la porcelaine, des draps...) et vont
les revendre cher contre de l'or. CPDT, on est loin des manufactures industrielles car il n'y a presque pas de division du
travail. (les ouvriers sont ici tres qualifiés et en petit nombre). DE plus, ces manufactures sont profondément encadrés
par le système de corporation qui constitue un verrou a la RI.

II) Les freins à la RI


Les corporations
Définition des corporations selon Weber: c'est une association d'artisans spécialisés selon un type de métier sont la
fonction s'exerce selon 2 exigences:
– l'une interne: la réglementation du travail. – l'autre externe: en obtenir le monopole.
En interne: les corporations étaient dépositaires des regles de l'art. Elles définissaient comment il fallait faire pour pdre
tel ou tel pdt. Par ex, pour pdre une charpente, il fallait la pdre selon les règles de la corporation et si quelqu'un voulait
innover la méthode de fabrication de la charpente, la corporation s'y opposait. Ces corporations constituées donc un
frein a l'innovation et donc a la RI.
En externe: les corporations dirigeaient les flux de travailleurs. Il fallait qu'elle donne leur accord pour que tel ou tel
personne puisse pratiquer tel métier et entre dans la manufacture.
Ce régime avait pour csqce de limiter la concurrence et s'opposait à la logique de la RI qui est que l'entrepreneur peut
entrer librement, investir, innover...
Les corporations sont un héritage de l'ancien modèle économique et considéraient toutes les professions a l'époque.
Aujourd'hui elle sont encore présentes dans certain métier (ex: médecins/pharmaciens ou on a instaurer un numerus
clausus).
L'insuffisance du surplus agricole
A l'époque de la pré-RI, on est dans une politique agricole d'autosuffisance; le paysan pdt principalement pour le
seigneur et lui même, peu pour revendre. Cette insuffisance de surplus agricole constitue donc un autre frein à la RI.
Inefficacité des moyens de transports
Les transports s'avèrent a cette époque être très lent et très couteux (les transports routiers de marchandises vont a la
vitesse de 15-20 Km/jour).
Le transport est cher car il faut protéger les escortes durant les longs trajets pour éviter les vols.
Ainsi, un client qui se situe loin du lieu de production sera susceptible de payer plus cher le transport que la
marchandise elle-même.
Les clients achetaient donc des produits qui étaient fabriqués a proximité. => autre verrou !
La monnaie
progressivement, la monnaie certifiée (pièce qui certifie sa valeur par le sceau du souverain qui y est apposé) s'est
installée. Mais en réalité, les souverains réduisaient volontairement la qté d'or en prélèvent une infime qté d'or sur
chaque pièce de manière a s'enrichir.
Ce faisant, il réduisaient le degré de confiance en la monnaie ce qui limitait les échanges.
Il faudra attendre 1726 en France pour que la valeur d'une pièce soit fixée de manière irrévocable avec garantie de
l'État.
Ceci va permettre l'émergence de l'étalon or (a l'époque, la monnaie n'était que métallique, sous forme de pièce d'or).
Ainsi, la monnaie en circulation était directement liée a la qté d'or qui circulait dans l'économie. => autre verrou !
Les crises
Cette économie pré-RI est caractérisée par des crises d'ancien régime comme les crises agricoles:
Lors d'un crise agricole, la production diminue mais la D reste la même, donc les prix augmentent. Les artisans sont
obligés de faire baisser les salaires ce qui provoque des disettes alimentaires. La csqce de ceci est donc une hausse de la
mortalité et donc une baisse de la démographie. Ainsi, la diminution de la population fait que la D se rabaisse au niveau
de l'offre et quand la production redevient meilleur, la production augmente et c'est reparti pour un cycle...

III) La Révolution Industrielle


a) Les symptômes de la RI
– On observe une croissance brutale de l'économie britannique avec une taux de croissance atteignant 2-2,5% entre
1780 et 1860.
– On assiste a une explosion démographique grâce a une diminution de la mortalité (car amélioration du niveau de vie
et progrès de la médecine) et a une augmentation de la natalité.
b) Les leviers de la RI
1er levier: la révolution agricole (La RA)
Avant la RI, il s'est produit au XVIIIe siècle une révolution agricole ( a permis la RI).
Cette RA permet une augmentation du surplus agricole ce qui permet aux agriculteurs de s'adonner à l'industrie
(développement du salariat).
De ce fait, les agriculteurs vont pouvoir se procurer des outils agricoles (débouchés directs) pour augmenter leur
rendement mais aussi acheter des produits manufacturés (débouchés indirects).
1er levier à la RA: les méthodes
on assiste à un progrès dans les méthodes de productions.
Par exemple, une meilleur exploitation du bétail va permettre le développement des sols grâce à l'utilisation d'engrais
pdts par les animaux (bouse de vache)... etc
csqces: entre 1700 et 1800 en Angleterre, la production agricole augmente de 90%.
2e levier à la RA: le mvt des enclosures
Les enclosures sont des lois adoptées en Angleterre au cours du XVIII s, et qui vont progressivement mettre fin à l'état
de morcellement et d'enchevêtrement des exploitations agricoles. En effet, les nouvelles méthodes agricole nécessitent
de grandes surfaces. Les nouvelles lois agricoles vont prescrire la clôture des champs et des communs.
Ce mouvement des enclosures va chasser les petits paysans de leur terre (car si leur petite partie de terre était clôturée,
cela signifierai moins de place pour laisser le bétail pâturer et donc une baisse des revenus.)
C'est l'occasion pour les paysans les plus riches d'acheter les autres terres et d'agrandir leur surface.
=> Révolution des droits de propriétés.
Ces petits paysans devienne des prolétaires et vont travailler dans les industries en tant que salarié car ils ne peuvent
plus travailler leur terres.
IV) 2e levier: La révolution technologique (la RT)
Le progrès des connaissances est interrompu depuis la Renaissance. Jusqu'à la RI, peu d'inventions sont devenues des
innovations ( ex: les projets de De Vinci).
Puis, brutalement, on observe une hausse du nombre d'innovations qui se caractérise par une hausse du nombre de
dépôts de brevets.
Une des grosses innovations technologiques à cette époque est l'introduction du machinisme dans la production.
Les innovateurs en question sont des artisans qui vont sortir des réglés fixées par les corporations et qui vont créer de
nouveaux procédés.
Les ingénieurs vont également permettre de développer de nouveaux procédés.
Enfin, les nobles (comme Lavoisier) vont s'intéresser a la science et réaliser des innovations technologiques.
Les technologies qui vont apparaître sont :
– la machine à vapeur: A partir de 1760, un faisceau d'entrepreneur vont contribuer à faire émerger la machine à vapeur.
Au début, elle est utilisée pour réaliser le pompage dans les mines. Dès la fin du XVIII siècle, la machine à vapeur se
généralise, en particulier dans l'industrie textile et la sidérurgie.
Csqces: très forte augmentation de la puissance des machines ce qui provoque une très forte hausse du rendement. La
machine à vapeur va également permettre d'accroitre la taille des manufactures industrielles, car elles nécessitent de la
place. La taille des usines va donc s'accroitre considérablement ce qui va permettre en partie le passage du domestic
system au factory system ( un regroupement des ouvriers dans un seul et même lieu).
– le textile: La colonisation a mis à mal l'industrie textile européenne car les pdts textiles qui viennent des pays
colonisés sont plus compétitifs que ceux qui viennent d'Europe. Il y a donc matière à innover.
Les ouvriers vont donc désormais travailler désormais dans des usines sur des métiers à tisser alimentés par des
machines a vapeurs ce qui permet de produire beaucoup plus vite.
L'augmentation de la production des tisserands provoque une hausse de la D de fils ce qui encourage les innovations
dans la filature.
Très vite, l'industrie textile va devenir emblématique de la RI.
On estime que la part de coton dans l'industrie anglaise est passée de 2,5% en 1770 à 17% en 1800.
Cpdt, Cette mécanisation va provoquer de nbx soulèvements sociaux. C'est le début des mvt sociaux.
– Le fer:A cette époque, la D croissante d'outils en métal va permettre le développement des industries de la métallurgie
et de la sidérurgie.
Cpdt, ces industries vont être confronté à un problème de matières premières car le combustible qu'elles utilisent est le
bois.
Or, hausse de la D => hausse de la P => hausse de la D en matières premières => hausse de la déforestation.
On va donc changer de combustible et utiliser le charbon. En 1770, on utilise pour la premiere fois le coq.
Le fer se développe considérablement pdt la 1ere RI, l'acier encore très cher n'arrivera que dans la 2e.
Les transports: L'expansion des autres secteurs va provoquer inexorablement une D très forte dans ce domaine.
La sidérurgie par ex avait besoin d'acheminer le bois et le charbon en qté importante depuis les mines jusqu'aux usines.
Pour répondre a cette D, on va:
-commencer a créer des canaux.
-la possibilité de créer un mvt circulaire avec la machine a vapeur va permettre de créer des voies ferrées pour
acheminer les matières premières des mines jusqu'aux usines.
-on va se servir de la machine a vapeur dans les navires pour faire évoluer le transport maritime
ex: en voile, on met 1 mois pour traverser l'atlantique.
Avec un bateau vapeur, il ne faut plus que 15 jours.
- les réseaux routiers sont grandement améliorés avec la création de grands axes qui traversent les pays, la créations de
compagnies de diligences (avec des relais pour les chevaux pour éviter d'attendre qu'ils se reposent).
Ainsi en 1800, il fallait 100h pour faire paris-Lyon.
En 1848, il ne fallait plus que 55h.
Cette évolution des transports a eu un impact important sur la division du travail et donc sur l'augmentation de l'activité
économique pendant la 1ere RI. (mais rien de comparable à ce qu'il y a eu pendant la 2e RI).

V) Les Entrepreneurs
Rappel: l'inventeur découvre quelque chose.( ex: la numérisation)
L'innovateur applique l'invention à un marché (ex: mp3 qui utilise la numérisation).
L'entrepreneur se lance dans l'installation d'usines, la production, l'I du K.
Ces 3 fonctions peuvent être rempli par une seule mais ceci est très rare car les aspects psychologiques de ces trois
professions sont très différentes.
Les 1ers entrepreneurs pdt la 1ere RI sont:
-des propriétaires fonciers et des nobles (pour tout ce qui concerne l'exploitation des sols).
-certains marchands/négociants qui ont des capitaux a investir vont commencer à exploiter et devenir des industrielles
(ce ne sont pas eux qui ont fait la 1er RI car fondamentalement ce sont des marchands qui achètent et revendent et non
des industrielles qui transforment).
-certains inventeurs (ingénieurs) vont entreprendre et se lancer dans l'industrie.
-certains ouvriers vont se lancer dans l'entrepreneuriat ( ex: Faraday).
Se lancer dans l'entrepreneuriat est simple à cette époque car la science est assez simple et les innovations de cette
époque sont assez simples N'importe quel bricoleur avec une culture technique de base peut se lancer la dedans et des
moyens financiers faibles suffisent.
Ce sont donc des individus qui vont se lancer dedans et non des grandes organisations comme ce sera le cas plus tard.
On a remarqué que les cultures anglo-saxonnes étaient plus propices à réussir dans l'entrepreneuriat ,comme le fait
remarquer WEBER dans sa théorie ou il explique que la communauté protestante serait animée d'une culture propice à
l'entrepreneuriat, plus que la culture catholique. Notamment parce que dans la culture protestante, l'argent n'est pas
tabou et le fait d'être riche est qque chose de positif. Ils sont convaincus par la prédestination et lorsqu'ils réussissent, ils
considèrent ceci comme une bénédiction.
Cette bénédiction les incite à poursuivre leur effort de travail et à réinvestir leur argent, a réinvestir leur profits => c'est
ce qui va créer un des moteurs du capitalisme.
Ceci nous ramène a la thèse de ROSTOW qui dit qu'il y a deux conditions nécessaires pour que les entrepreneurs
assurent le décollage économique :
-le futur entrepreneur doit sentir que les routes conduisant traditionnellement au prestige et au pvr lui sont barrées par
la société traditionaliste. (A l'époque, on entrait dans la noblesse au compte goutte/notamment en faisant ses preuves a
la guerre)
-cette société traditionaliste doit être suffisamment souple ou faible pour ne pas empêcher ses membres de chercher à
progresser dans la voie du succès matériel et du pouvoir politique. (il ne doit y avoir aucun pvr politique qui bloque
cette voie vers la richesse et le pouvoir, ce qui se passa en Europe)

VI) Argent, finance


Les besoins en capital financier des 1ers entrepreneurs qui ont fait la RI sont très limités (les machines n'étaient pas très
coûteuses etc). Ces besoins se situent à l'échelle d'entrepreneurs individuelles qui vont longtemps pratiquer
l'autofinancement. (l'entrepreneur se finance lui même en réinvestissant ses profits dans les capitaux propres et n'a pas
besoin de K extérieur).
D'autant plus qu'il semblerait que les profits réalisés a cette époque furent considérables: le taux de rentabilité des
capitaux propres aurait été de 20-25%.
De ce fait les entreprises grossirent rapidement sans demander de capitaux extérieurs.
Donc l'I pdt la 1ere RI se fait indépendamment du secteur bancaire et financier.
Cpdt, la sphère financière commence à se développer et les compagnies par actions (compagnie qui n'a pas qu'un
propriétaire mais plusieurs. Ces propriétaires sont co-actionnaires/propriétaire de l'entreprise et ont un droit sur les
profits réalisés par l'entreprise) se développent dès le XVIIIe siècle.
On a créé les compagnies par actions dès lors que les moyens nécessaires au projet étaient supérieurs au moyen d'un
seul individu.
Mais également pour diminuer le risque de perte par individu. (l'entreprise peut faire faillite, les usines bruler).
[en finance, d'une manière générale, plus le rendement potentiel est élevé, plus le risque est fort].
Donc, les compagnies par action vont connaître un essor au XVIIIe siècle et notamment dans le commerce coloniale.
L'émergence des compagnies par actions entrainent inexorablement l'émergence du marché boursier.
La bourse de Londres est crée en 1733. (bourse = marché des actions d'occasion).
Ex: qqun investit 500 dans une entreprise qui fait une expédition. Mais ces 500, il ne les a plus, il a juste a un papier qui
définie qu'il est co-propriétaire de l'entreprise et qu'il a 10% des revenues d'une entreprises en plus de ses 500.
Cette action, il peut la revendre à la bourse. Si les acheteurs qui négocient pensent que l'entreprise va réaliser des
rendements énormes, il pourront l'acheter 600 (+ value).
Sinon, ils l'achèteront 400.
Ainsi, la valeur d'une action dépend de l'anticipation qu'on a du rendement de l'entreprise, des couts de profits futurs. La
valeur d'une action dépend donc de la confrontation entre l'O et la D.

a) Le 1er rôle des banques: escompte des effets de commerce.


A coté des marchés financiers, les banques se développent (en particulier en GB).
Les banques font très peu de crédit puisque les investisseurs s'autofinancent.
L'activité des banquiers consistent essentiellement en l'escompte des effets de commerce.
L''effet de commerce est du crédit commerciale inter-entreprise. Ex: une entreprise veut vendre ses montres à une autre
entreprises et lui dit je te fais un prix (1000), je te les fournis, mais tu me payes dans 3 mois.
L'entreprise qui a vendu les montres a un papier qui prouve que dans 3 mois, elle recevra 1000.
Cependant, si cette entreprise au bout de 1 mois a des dettes et qu'elle ne peut les payer, on lieu de se retrouver en
cessation de paiement ,elle peut aller voir le banquier pour lui demander un prêt et lui montrer le papier prouvant qu'il
recevra 1000 dans 2 mois.
Le banquier pourra lui prêter 900 et l'entreprise lui rendra 1000 dans 2 mois. Les 100 de différence correspondent à la
rémunération pour avoir patienté, à l'escompte. Il y a donc escompte de l'effet de commerce. Et La banque se rémunère
par le taux d'escompte.
Maintenant, si la banque se trouve dans une situation ou tous ses déposants viennent tirer leur argent et qu'elle n'a pas
assez, elle ira voir une autre banque qui elle a des liquidités avec le papier stipulant que dans 60 jours, elle recevra 1000
de la part de l'entreprise et va emprunter de l'argent a cette autre banque. Elle va ré-escompter l'effet de commerce. Tous
les jours les banques se font des crédits inter-bancaires pour ré-équilibrer l'O et la D des effets de commerce.
Cependant, cet équilibre n'est pas tout le temps atteint et c'est la banque centrale qui va récupérer les escompte dont
personne de veut en appliquant son propre taux d'escompte.( taux qu'elle définit arbitrairement contrairement aux taux
d'escompte des autres banques qui dépend de l'O et de la D).]
Tout ceci se met en place a ce moment la. Le début de l'activité industrielle engendrent les échanges inter-entreprises
qui se font des facilités de paiement (paiement différé) ce qui engendre des besoins de crédits pour remplir les caisses
quand elles sont vides. C'est le premier rôle des banques pendant la 1ere révolution industrielle.
b) 2eme rôle des banques: le change
Le change est le marché des devises. Il s'exerce sur le marché des change. On achète/revend des devises étrangères. Le
taux de change dépend de l'O et de la D.
c) 3e rôle: l'émission de billets
Les banques émettent des billets. Ce système facilite la circulation de la monnaie et le coût des transactions. (Il est plus
pratique de faire circuler des papiers (billets) que des sacs d'or, surtout pour les grosses dépenses). Au départ, chaque
banque avait sont propre billet, et quand on payait un marchand avec le billet de la banque 1, cela signifiait que le
marchand pouvait aller à cette banque 1 pour récupérer la somme d'or indiquée sur le billet...that's all...On pouvait donc
avoir pls billets de différentes banques dans son porte-feuille...
Ce système plus simple et plus sécurisée (c'est pas très sécurisé de se balader avec des sacs d'or), ce qui insiste les
entreprises a déposer leur argent a la banque
d) 4e rôle (embryonnaire): placement de titres
Les banques vont avoir une activité de placement de titres(action/obligations).
Elles pratiquent un rôle d'intermédiaire entre ceux qui émettent des titres neufs et ceux qui les achètent. (les titres
d'occasions se vendent sur les marchés financiers): les entreprises viennent voir les banques et leur affirment qu'elles
ont des titres à émettre, le banquier va se contenter de trouver un acheteur et prendre sa commission au passage.

VII bis) Monnaie


RAPPEL: La monnaie a cette époque est basée sur l'or ou/et l'argent.
La csqce de cette monnaie métallique est que la qté de monnaie qui circulent dans l'économie dépend de la qté de
métaux précieux présent sur le territoire. Ceci constitue un verrou car il n'y a aucune raison pour que les besoins en
monnaie de l'économie correspondent a la qté de métaux précieux situés dans le pays.
L'époque du XVIII-XIXe siècle est une période de guerre en Europe => fort besoin d'argent, de financement pour la
guerre.
Or cette monnaie dépend de la qté de métaux précieux constitue un blocage.
A 2 reprises, on va déconnecter la qté de monnaie des réserves métallique: 1 fois en France et une fois en Angleterre.
En France cela se passe entre 1790-1800:
on met en place les assignats en Septembre 1790. c'est une monnaie papier qui n'a pas de rapport avec les métaux
précieux.
On va définir un plafond a la création d'assignats pour pas en créer trop: on va fixer ce plafond a 1,2 Milliard. Mais ce
plafond sera vite dépassé:
-fin 1793 on est a 3 milliard d'assignats.
-fin 1794 on est a 11 milliard d'assignats.
-fin 1795 on est a 34 milliard d'assignats.
On s'est dit que cela pourrait vaincre la pauvreté et enrichir le pays (LOL). La csqce directe de cette politique sera une
inflation monstrueuse (hausse de la masse monétaire mais pas hausse de la production = hausse des prix).
On comprend donc assez vite qu'on peut pas enrichir en augmentant la masse de billet, donc en 1795, on détruit les
assignats et on restaure la monnaie métallique.
Le 17 Germinal an 1, une loi officialise le bi-métallisme l'étalon or (la monnaie est convertible en or). Le taux qui
s'établit est: -20F = 5,8066 gr d'or fin.
-1F = 4,5 gr d'argent fin.
-1gr d'or = 15 gr d'argent.
En 1800, Napoléon crée la banque de France. Celle ci va recevoir le monopole de l'émission des billets de 500F
(évidement convertible en or).
En Angleterre, les billets de la banque d'Angleterre sont convertibles en or depuis le début du XVIIé siècle.
L'Angleterre connait une crise financière en 1797 car :succession de mauvaises récoltes + guerre en France = crise de
confiance qui peut provoquer un Bank run (plus personne n'a confiance, donc tout le monde vient à la banque chercher
son or, or si tout le monde vient le faire en même temps, la banque n'a pas assez dans ses fonds pour rendre l'argent de
tout le monde car elle s'en sert pour faire des crédits => Big Catastrophe !!).
La qté d'or disponible dans le système bancaire s'est évaporée d'un coup à tel point que l'État a suspendu la
convertibilité or de la livre, en fournissant des billets. Ceci a permis de réduire l'intensité de la crise. Jusqu'en 1821, la
livre n'est plus convertible en or.
L'économie connait pendant la 1ere RI connait un développement rapide mais le rythme auquel on découvre des
gisement de métaux précieux ne suit pas le rythme, donc la 2e moitié de la RI (1815-1840) va être une période de
ralentissement économique à cause de ce décalage entre les besoins de l'économie qui croissent sans cesse et la
production de métaux précieux.

VIII) Travail et rapports sociaux.


Il existait en Angleterre depuis lgt des lois sur les pauvres qui visait a restreindre la mobilité des indigents.
Les gens très pauvres qui tentaient de fuir la pauvreté allaient de villes en villes, c'était des vagabonds. Pour éviter ceci
qui posait des problèmes d'insécurité, on a mis en place des lois qui fixaient géographiquement les pauvres. On a ainsi
crée des Workhouse, paroisses ou l'on s'occupait d'eux.
Ces lois ont été abolies pdt la RI, les pauvres ont ainsi pu aller se faire embaucher dans les villes, ce qui a permis la
prolétarisation (formation de classe ouvrières).
Les conditions de travail des ouvriers dans les usines sont très difficiles, les taches à réaliser sont simples, très
répétitives, fatigante. Le travail est constamment contrôlé et les journées sont très longues.
De plus, les ouvriers travaillent en familles, le travail des femmes et des enfants étant devenu courant pour augmenter la
production.(ex: en 1840, le travail des femmes et des enfants représente les ¾ de la production de coton).
Les conditions de travail se sont détériorées pdt la RI (avant la RI, les corporations organisaient des périodes chaumés
(164 jours chômés par an) et mettaient des conditions au travail des enfants).
Selon BAIROCH, au début du XIXe siècle, le temps de présence sur le lieu de travail était de l'ordre de 4500h/an. (=
15-16h de L par jour, 6jours / semaine).
Alors que le temps de travail des agriculteurs dans l'ancien régime était de l'ordre de 1800-2000h de travail par an. Sans
compter que le travail de la terre était un travail autonome, variés, contrairement au travail ouvrier

En 1833, une première loi apparait sur le travail des enfants( elle interdit le travail des enfants de moins de 9 ans et
réglementent celui des enfants de 9 a 18 ans).
Les associations de travailleurs (syndicats) sont interdites et les mécontentement/agitations sociales sont très sévèrement
réprimées.

IX) Conditions de vie.


Les conditions de vie sont indissociables des conditions de travailler puisque l'essentiel de la vie est passée à travailler.
La plupart de la population est autosuffisante, elle vit d'autoconsommation (comme dans l'ancien régime).
L'apparition du prolétariat a une structure de production qui ne correspond pas à sa structure de consommation. (Les
ouvriers ne consomment pas ce qu'ils produisent).
Les conditions de vie de ce prolétariat sont caractérisées:
– on assiste au début d'un mouvement de séparation des espaces de travail et de la vie domestique (on ne travaille plus a
la maison comme dans l'ancien régime). Il y a une séparation de l'espace de vie professionnelle et de l'espace de vie
privée.
– Les ouvriers s'installent dans la ville à proximité des usines notamment car ils n'ont pas de moyens de transports. Soit
les usines sont déjà en ville ,alors les ouvriers s'installent en ville, soit les usines s'installent à la campagne ce qui fait
naitre des villes autour. ce prolétariat vit en ville, a proximité des usines. (le taux d'urbanisation dépasse les 50% en
1850 an Angleterre, période a laquelle sa population urbaine dépasse sa population rurale. Les autres pays sont très en
retard sur l'Angleterre, la France:20% d'urbanisation en 1850, les USA: 14%, La Russie: 7%. Mais la dynamique est
présente: l'industrialisation engendre l'urbanisation).
– Les villes poussent n'importe comment, les logements sont de très mauvaises qualités, insalubres (pas d'hygiène), les
routes ne sont pas pavées, il n'y a pas d'évacuation.
A la fin du XVIIIe siècle, le corps médical commence à se pré-occuper de l'hygiène et les mœurs sur l'hygiène changent
(avant, on ne se lavait pas, ou très très rarement).
– On sort de l'autoconsommation: les ouvriers reçoivent un salaire (de misère) avec lequel il va acheter ce dont il a
besoin (ce n'est pas pour ça qu'ils vont pouvoir s'offrir la production des industries où ils travaillent). Donc la
prolétarisation s'accompagne du développement du commerce.
Les boutiques font leur apparitions et on voit apparaître des passages avec des commerces que l'on appelle les galeries
commerciales (ancêtre des centres commerciales). En 1827, il y avait a Paris une centaine de passages.
Ces commerces constitue un commerce pour les bourgeois (il faut de l'argent pou pouvoir s'en offrir) et on voit
apparaître des bazars.

X) Rôle de l'Etat.
L'État n'a pas joué un rôle déterminant dans la RI. L'État se concentre a cette époque la sur les fonctions régalienne (La
défense, la police, la justice).
L'influence que l'État a eu sur la RI est passée par la voie réglementaire, soit en créant des lois plus favorable au
développement économique mais surtout en abolissant des lois défavorable a la RI ( en faisant sauter des verrous).
Ex: TURGOT (ministre des finances de Louis XVI) tente, en 1775 de supprimer la corvée en nature pour la remplacer
par des corvées en argent (en impôts) car il était convaincu que le L forcé (en nature) était moins efficace que le L
salariés. Cette mesure n'a pas fonctionné...mais constitue une mesure plus favorable a la RI.
TURGOT a réussi à obtenir la libre circulation des biens et des hommes à travers le royaume (la circulation était
contrôlé par des barrage et des péages). En faisant ça, on accroit le pouvoir d'achat des ouvriers qui peuvent revendre
leur blé de manière plus aisée et cela permet de maintenir un niveau de salaire relativement faible (le salaire s'établit au
niveau du strict nécessaire pour que l'ouvrier soit en mesure de revenir travailler le lendemain dans le même état).
TURGOT a essayer en 1776 d'abolir les corporation mais cela échoua (il aura fallut attendre 1791 pour que cela arrive).
L'État (notamment la noblesse qui s'y intéressait) joua un rôle indirect à l'encouragement de la connaissance
scientifique.
A cette époque la, on créa le jardin des plantes et le collège de France.
L'État s'intéressait à la connaissance scientifique pour pouvoir en tirer une supériorité militaire Pour cela il va financer
des techniciens, ingénieurs, des écoles militaires, des infrastructures (ports, routes ). Le but premier n'est pas
économique mais ces actes auront des retombées économiques positives.

XI) Commerce international.


1792 est marqué par le développement du commerce international mais en réalité, le commerce international, est
entravé par la pensée mercantiliste (c'est une doctrine qui assure la richesse d'une nation à sa qté de métaux précieux).
Cette manière de pensée induit que l'on pense à cette époque que l'exportation est quelque chose de bénéfique pour la
richesse du pays (puisque on se fait payer en or et donc on enrichie le pays),mais les importations sont vues comme
non-bénéfiques (car on doit sortir de l'or des caisses du pays ).
Or les exportations sont à peu près égales aux importations.
A l'époque de la 1ere RI, cette manière de penser va changer avec A.SMITH qui dans sa théorie des avantages absolus
explique que le commerce internationale est profitable pour les 2 parties (pour celui qui exporte comme pour celui qui
importe) car pour SMITH, ce qui fait la richesse des nations, c'est la division du L. (la spécialisation des individus a
certaines activités permet une plus grande productivité, et donc de produire un surplus qui sera échangé ou vendu afin
de réaliser un profit). SMITH applique ce raisonnement à l'échelle internationale: selon lui, chaque pays doit se
spécialiser dans certaines activités et échanger son surplus avec d'autres pays pour se procurer ce qu'il n'a pas produit en
qté suffisante pour son propre pays. Ainsi, si on organise une division internationale du travail, alors la production
mondiale se verra accrue. La mondialisation est perçue comme une richesse ( et c'est vrai !!).
Donc chaque pays devra se spécialiser dans les domaines ou il excelle, cependant, très vite, on va arriver dans une
situation ou certain pays excellent sur tous les domaines et d'autres qui sont mauvais en tout. De ce fait, selon la théorie
de SMITH, il n'y a pas d'intérêt a l'échange avec ces pays mauvais en tout....C'est pour ça, que très vite va arriver
RICARDO qui dans sa théorie des avantages comparatifs s'appuie sur les idées de SMITH et dit que tous les pays ont
intérêt a échanger même s'il y en a qui sont meilleurs sur tout ou moins bon sur tout. C'est a dire, qu'un pays qui est
moins bon partout devra se spécialiser sur les handicaps les moins marqués et un pays qui est meilleur dans tous les
domaines devra se spécialiser dans les domaines où il est le meilleur.
De ce fait, les pays bons partout vont laisser les pays les moins bon se spécialisés dans les domaines ou ils sont le moins
mauvais, de ce fait, ils vont gagner du temps qu'ils pourront consacrer a développer les secteurs ou ils excellent tout en
se servant des services produits par les pays les moins bon. Ainsi, tout le monde a à gagner, et la production mondiale
va s'accroitre.
Cette pensée justifie le libre échange international et va très vite imprégner les esprits.
En 1785, l'Angleterre et la France signent un traité de commerce international.
Il a eu des débats entre les propriétaires fonciers et les industriels en Angleterre concernant les corn laws (les lois sur les
grains) qui visait a protéger la production agricole anglaise de la concurrence des importations étrangères en y
appliquant des droits de douanes).
Les propriétaires fonciers étaient favorables a ces corn laws ( car la concurrence étrangères auraient eu comme effet une
baisse des prix de la production anglaise et donc une baisse de profit pour les propriétaires fonciers anglais). L'intérêt
des industriels était que si le coût du blé était bas, alors les salaires seraient bas (car les salaires dépendaient du niveau
de subsistance).
En 1846, l'Angleterre abolit les corn law Cette épisode symbolique témoigne de l'entrée de la GB dans le libre échange.
Ps: l'Angleterre fait cavalier seul a l'époque car les autres pays sont encore très protectionnistes.
L'Angleterre est toujours en avance.
L'Allemagne va continuer de pratiquer le protectionnisme. Elle pense que le libre échange ne constitue pas du tout un
gain économique pour le pays car si on expose une industrie qui appelle l'émergence à la concurrence internationale
(qui elle, est déjà développé), alors l'industrie sera écrasée par la concurrence internationale faut d'après elle, laisser
l'industrie se développer par elle même avant d'ouvrir les frontières.

XII) Diffusion internationale de la RI


La RI part donc de la GB, big puissance. En 1800, elle exporte 30% de sa production, réalise 1/3 du commerce
mondiale.Cpdt, sa balance commerciale est déficitaire: elle importe plus qu'elle exporte.
(En effet le fait d'avoir instaurer le libre échange ne lui sera pas tout de suite bénéfique puisque les autres pays ne
suivent pas).
Cpdt ce déficit commerciale va être contrebalancé par:
– le fait que l'Angleterre va faire de grosses recettse dans le domaine du transport international (car c'est une
grosse puissance maritime).
– L'Angleterre étant un pays riche, elle va investir à l'étranger ce qui va rapporter des intérêts.
De ce fait, la balance des paiements courants de l'Angleterre est excédentaire malgré une balance commerciale
déficitaire.
L'Angleterre est la première à avoir effectué la RI car même avant la RI, la GB était une grande puissance maritime.
– Dans ce pays, s'était développé une classe de marchand/négociant qui s'était enrichie avec le commerce
maritime.
– De plus, la situation géographique du pays (c'est une ile + de nbx fleuves au sein même du pays) ce qui a
facilité énormément le transport des marchandises.
– La GB est une très grande puissance coloniale qui lui a permis de faire importer de nbses matières premières
pas cher, et de faire écouler sa production sur un marché captif.
– La GB bénéficie d'une idéologie favorable à l'entrepreneuriat et à l'innovation (thèse de l'éthique protestante de
Weber favorable au capitalisme).
– Le régime politique Anglais est favorable à l'émergence de la RI (c'est une monarchie parlementaire).
Pour autant, d'autre pays en Europe ont pris le relais. Selon Rostow (datation très controversée):
– l'Angleterre aurait connu son take-off entre 1780-1800.
– la France l'a connue entre 1830-1860.
– Les USA l'ont connue entre 1840-1860.
– L'Allemagne entre 1850-1870.
– le Japon entre 1880-1900.
– la Russie entre 1890-1914.
Dans les autres pays Européens qui ont fait leur RI plus tard, la RA et la RI ont été simultanées.
Les pays qui ont fait leur RI plus tard n'ont pas pris le même chemin que ceux qui sont partis en premier. Ils ont
bénéficié de l'expérience du leader et n'ont pas eu tout refaire. Ils ont en quelques sortes brulé les étapes, car ce que
l'Angleterre avait appris a profité aux autres. ^^
On a donc assisté a une diffusion de la technologie britannique.
Cette diffusion s'est opérée de la sorte:
– Les Français ont par ex faire venir des techniciens Anglais pour s'industrialiser.
– Des missions ont été envoyé dans les pays étrangers pour voir ce qu'il se passe la-bas.
L'Angleterre a très vite compris cela et entre 1719 et 1825, elle a interdit l'émigration des ouvriers qualifiés pour éviter
la fuite du savoir.
Entre 1774 et 1842, elle a interdit l'exportation de nouvelles machines pour éviter que les autres pays que dotent des
même moyens de production ce qui aurait réduit son avantage...
La France n'aurait pas connu de réel take off car:
– Au début de sa RI souffert d'un manque d'entrepreneurs, ces derniers étant plus soucieux d'assurer la sécurité
de leur investissements.
– Elle n'a pas connu ce mvt d'évacuation brutale des paysans pauvres des campagnes vers les villes (notamment
parce que la Révolution Française leur a permis de rester travailler dans les campagnes). Elle est donc rester lgt
un pays agricole.
– L'empire de Napoléon avec sa volonté d'expansion a privé la France d'une grosse partie de ses ressources
humaines.
L'Espagne s'est enrichie grâce a la colonisation (l'Espagne détenait notamment la Californie riche en or). Tout cette or
que l'Espagne a accumulée sur le continent nord-Américain, elle l'a dépensé dans le luxe et la guerre, au lieu de
l'investir et de financer l'accumulation primitive. (c'est un pays catholique).
Cette or en masse a permis de financer le train de vie de la noblesse espagnole
L'Italie quant à elle, a échoué dans le passage d'une économie marchande à une économie industrielle.
Pourquoi c'est en Europe que la RI s'est produite ??
– la théorie des climats: le climat tempéré européen a été propice à l'avènement de la RI.
– L'idéologie de la modernité: en Europe à partir de la Renaissance, on assiste à la montée en puissance de
l'individualisme (promotion de l'individu, détaché du groupe). Or l'émergence du capitalisme est impossible
sans individualisme car impossible sans entrepreneur (l'individu qui par lui même, pd l'initiative, innove,
entreprend).

Ps: c'est aussi pour cela qu'en Chine, pays a la pointe de la technologie, il n'y a pas eu de RI, car le système
politique et sociale n'a pas permis l'émergence de cette individualisme entrepreneurial. La chine s'est même
replié sur elle-même, et le symbole de cette enfermement, c'est la muraille de Chine.
CHAPITRE 4: 2e REVOLUTION INDUSTRIELLE (1840's-1890's)
I) Technologie
II) Entreprises
III) Relations sociales
IV) Modes de vie
V) Formes de commerce
VI) Secteur bancaire
VII) Monnaie
VIII) Etat
IX) Commerce international et SMI
X) Hiérarchie internationale

Introduction: C'est une période de consolidation du système technique de la première RI. Et c'est à partir de cette 2e RI
que l'on commence a se servir des anciennes inventions pour en réaliser de nouvelles, qui elles memes, seront utilisées
pour d'autre inventions. D'une manière plus générale, a partir de cette révolution: « on récolte la moisson de la
précédente RI et on plante les graines pour la suivante. » Ce n'est pas vraiment une RT. C'est surtout une période dans
laquelle on va adapter les structures éco et sociales à la donne technologique.Cette période se découpe en 2 tranches:
– une phase d'expansion qui dure jusqu'en 1873.
– une phase de dépression de 1873 à 1893 (à cause d'une crise financière en 1873).
On a vu que les grandes innovations de la 1ere RI étaient réalisées par des individus seuls, notamment parce que la
technologie était encore très simple.
Pdt la 2RI, les technologies se complexifie et les innovations nécessitent le travail de pls individus formés, et la
valorisation de l'innovation exige des moyens de plus en plus important.
L'innovation est en train de passer d'un registre entrepreneurial a un registre routinier: L'innovation est produite dans le
cadre d'une structure, à l'intérieur des grandes entreprises. ce sont les labos des grands entreprises qui réalisent ces
innovations de manières régulières.
(cette structure apparaît pour la première fois dans l'industrie chimique en Allemagne dans les années 1870).

I) Les technologies
L'agriculture: on reste sur la lancée de la précédente RI avec une augmentation très rapide des rendements. Ceci
permet d'accélérer le processus d'industrialisation dans la mesure ou la main d'œuvre qui est libérée par l'agriculture est
utilisée dans les usines qui en ont fortement besoin.
L'acier: il a bénéficié des avancement technologiques pdt la 1RI mais restait très cher.
Durant la 2RI, de nbses innovations vont améliorer les méthodes de fabrications et le prix de l'acier va
considérablement baisser. Entre 1860-1890, le prix de l'acier chute de 80-90% (baisses qu'on a l'habitude de voir dans
l'électronique aujourd'hui). Cette baisse de prix va ouvrir des débouchés à l'acier (il sera utilisé pour la fabrication des
chaudières, dans les trains etc..).
(ps: L'acier est moins cher, donc on l'utilise d'avantage, et comme on l'utilise d'avantage, on le produit beaucoup plus, ce
qui permet de réaliser des économies d'échelle/rendements croissants).
L'électricité: on est encore à l'époque de la machine à vapeur. L'industrie en plein développement a besoin de + en +
d'énergie.
Progressivement, la vapeur comme source d'énergie apparait comme un goulot d'étranglement. Ce goulot crée des
opportunité de profit et oriente les innovateurs, entrepreneurs vers ce secteur.
Le moyen qui sera utilisé pour remplacer la vapeur est l'électricité.
C'est vers 1800, que Volta élabore la 1ere batterie. L'invention de la batterie est très importante car elle permet de
dissocier le lieu de production du lieu de consommation.
Faraday découvre le principe du moteur électrique dans les années 1820 et les 1ers moteurs électriques expérimentaux
apparaissent dans les années 1840. A partir de la, on va passer a la phase d'industrialisation des moteurs électriques.
L'éclairage électrique apparaît ver les années 1850, mais n'est pas du tout généralisable à ce moment la.
[La plupart de ces innovations la se déroulent dans le cadre de labos scientifiques et sont de moins en moins le fruit
d'inventeurs individuels, mais de groupes d'individus ayant une gde connaissance scientifique]
La marine: Les progrès en matières sidérurgique permettent de remplacer la roue à aube par une hélice. Tout ceci va
être un facteur d'accélération du commerce international.
Le chemin de fer: Même s'il a été inventé bien avant la 2RI, son application économique marque la 2RI. On assiste a
un développement spectaculaire du réseau ferré en Europe occidentale et aux USA.
-En 1850, l'Europe pose 23000 KM de voies ferrées.
-En 1870, elle en a posé 104000 KM de voies ferrées
Le chemin de fer réduit considérablement les temps de transports (ex: alors que l'on mettait 112h pour parcourir PARIS-
MARSEILLE; en train en 1845, cela ne prend que 38h; et en 1887, 14h). A l'échelle d'un pays comme la France, ceci est
appréciable, mais a l'échelle des USA, ceci constitue une révolution( avant le chemin de fer, il fallait 3 semaines pour
aller de NY a CHICAGO, et en 1873, il ne faut plus que 3jours).
CHANDLER s'est beaucoup intéressé a l'impact des chemins de fer. Le 1er impact est la fiabilisation des temps de
transports: En effet, cette fiabilisation permet de stabiliser les flux entre les entreprises. Les échanges entre elles se font
désormais de manière beaucoup plus fiable.
L'aventure des chemins de fer a commencé par la création d'une multitudes de petites entreprises de chemin de fer,
soutenues par l'Etat. (sans l'intervention de l'Etat, le chemin de fer n'aurait pas forcément pu se développé comme il l'a
été).
En Angleterre, 1000 compagnies de chemins de fer sont présentent et bénéficient de concessions de l'Etat. Et déjà, l'Etat
intervient pour créer des lignes 2ndaires, car sinon, les entreprises auraient créé des lignes uniquement entre les grandes
villes, là où la rentabilité est forte. Les petites villes auraient ainsi été délaissées.
Aux USA, l'Etat cède des bandes de terrains dans l'ouest pour que les compagnies les exploitent pour construire des
voies ferré. Et « l'Etat a tout à gagner » car autour de ces gares, vont se construire des villes => +++ peuplement de
l'ouest Américain.
En France, l'état pd en charge les travaux d'infrastructures les plus coûteux (construire des ponts et des tunnels ) et en
suite, l'état donne des droits d'exploitations aux compagnies, la compagnie pose les rails et a le monopole d'exploitation
de la ligne pdt 99 ans ( et au bout de 99 ans, la ligne devient propriété de l'Etat, car on considère que la compagnie a eu
le temps de rentabilisé ses I ).
Très vite, les compagnies vont se bouffer entre elles: les grosses compagnies rachètent les plus petites ( qui n'ont pas
assez de capitaux pour financer les lignes qui sont très couteuses) et très vite, ce secteur qui était au départ composé de
beaucoup d'acteurs, va se concentrer entre les mains de quelques grosses compagnies.
Ce secteur nait parallèlement a celui de la banque, car ce secteur très cher nécessite de nbx capitaux.
Le secteur des chemins de fer est le premier secteur à générer des firmes multi-nationales (compagnies qui investissent
a l'étranger). Ainsi, les compagnies anglaises vont investir aux USA, les Français vont investir en Russie et en Europe
du sud.
PS: Ce développement massif des voies ferrés provoque une D énorme d'acier. Or les voies ferrés ont été rendu possible
car l'acier était accessible a un coût raisonnable, et son utilisation massive dans les voies de fer va provoquer une baisse
de son prix unitaire (économies d'échelle). La production massive d'acier nécessitant du charbon, les mines de charbon
vont connaître la même chose.
Les télécommunications: on assiste a une révolution des technologies de la communication et de l'information. Le
télégraphe est crée par Morse. La première ligne de télégraphe est posée aux USA en 1844 (témoignage d'un
déplacement du centre de gravité du monde).
Le télégraphe est lié au développement de chemin de fer.
Ce lien nait d'un besoin de régulation du trafic (les trains roulent dans les 2 sens sur une même voie , et c'est le seul
moyen de prévenir rapidement des accidents sur les lignes).
En 1861, le télégraphe atteint le pacific.=> révolution car on peut transmettre une informations en quelques secondes à
des milliers de Km.
Plus tard, le télégraphe passe sous la mer ce qui permet d'échanger des informations à l'échelle inter-continentale.
Le télégraphe va avoir des applications énormes pour les entreprises. Ainsi les grandes entreprises peuvent grâce aux
télégraphe coordonner une activité disséminée sur le territoire et grâce a la régulation du trafic, elle vont pouvoir
coordonner une meilleur division du travail.
En 1876, on invente le téléphone, même si comme toujours, au début, c'est pas une innovation !

II) Les entreprises


On commence à voir aux USA l'amorce d'une rupture dans l'organisation du travail.
On commence à avoir l'amorce du taylorisme:
Notamment, on commence à produire à partir de pièces interchangeables (Winchester).
Dans une grande entreprise agricole (McKormick), on organise un travail à la chaine à grande échelle.
De plus, les équipements en machine coutent de plus en plus cher, ce qui nécessitent pour pouvoir amortir le coût de ces
machine, du gros volume de production et donc de grosses entreprises.
Donc la mécanisation est une force qui pousse à l'accroissement de la taille des entreprises.
(notamment dans le domaine de la sidérurgie).
L'emergence de la grande entreprise
La monté en puissance de la grande entreprises va provoquer la révolution managériale dont le théoricien est Chandler:
La monté en puissance de la grande entreprises va provoquer la séparation entre la propriété et la gestion de l'entreprise.
(Jusque là, ces 2 rôles était au sein des mêmes personnes). Avec l'accroissement de la taille de l'entreprise, il n'y a plus
d'individu capable d'assumer seul, la gestion et l'investissement de l'entreprise. D'où, l'émergence de sociétés par actions
(gérées par des co-propriétaires). Cpdt, ces actionnaires vont très vite devenir très nbx (de l'ordre de 1000), d'où une
gestion impossible de l'entreprise par eux-mêmes. Ils vont donc désigner des structures de gouvernance qui dirigeront la
gestion de l'entreprise. Pour ce faire, les actionnaires vont se réunir une fois par an et vont élire (plus l'actionnaire est
important, plus sa voix est importante) un conseil d'administration (15-20 personnes) qui va adopter la stratégie de
l'entreprise et qui va élire le président du conseil (le PDG). Ainsi, les résultats de l'entreprisse vont dicter l'avenir du
PDG et des membres du conseil d'administration. (if you messed up, you get out !!).Le PDG est un salarié: le salariat
n'est plus que prolétaire, mais on voit apparaître un salariat de haut de gamme (apparition de cadre).
Modification des organigrammes
On assiste parallèlement a une complexification des organigrammes:
L'organisation de l'entreprise était une structure hiérarchique avec un patron qui dirige des contremaitres qui dirigent
des sous-contremaître qui dirigent des salariés. (comme dans l'armée).
Ces système deviennent vite compliqués au fur et a mesure que l'entreprise grossit.
On voit donc très vite apparaitre des structures décisionnelles.
L'entreprise est divisée en divisions (finance, comptabilité, marketing) qui sont dirigées séparément par des cadres
salariés (début de la monté en puissances des cadres).
L'accroissement de la taille des entreprise fait qu'elles commencent à s'installer en périphérie des villes.
=> tout ceci est embryonnaire à cette époque la et se manifestera au cours de la 3RI.

III) Rapports sociaux


Le salariat devient le rapport social le plus courant ( en Angleterre en 1870, les salariés représentent les ¾ de la
population active. En France, on est a 60%). Une petite couche de cadre commence à se développer au dessus du
salariat. Tout en haut de la hiérarchie sociale se situe la bourgeoisie. (détentrice des moyens de productions).
La société devient une vraie société capitaliste avec 2 grandes classes:
– la bourgeoisie (riche)
– le salariat (conditions de vie précaire)
Cette structuration de la société provoque la multiplication des conflits sociaux.
Les conflits sont d'autant plus marqués que le passage à cette structure dépersonnalise le rapport entre les salariés et le
patron. (dans la 1RI, les petites entreprises étaient propices à l'établissement d'un rapport direct entre le patron et ses
salariés; et quand il y avait un pb, les salariés se révoltaient contre le patron. Avec l'avènement de la grande entreprises,
les rapports sont indirects ce qui mènent les salariés à se révolter contre le système lui même).
On assiste donc a des mouvements révolutionnaires vers la fin des 1840's:
– en France: la révolution de février 1848 qui sera réprimée, la commune de paris en mars 1871 ou on instaure
une république sociale (et qui sera réprimée comme l'autre).
Ces mouvement se fondent sur une nouvelles pensée qui commence à apparaître, notamment sur celle des socialistes
utopique (Karl MARX).
-En 1864, Marx contribue a créer l'association nationale des travailleurs et engendre la lutte de la classe laborieuse.
-On commence à voir la création de syndicats ( le premier grand syndicat est crée en GB en 1868, c'est le TUC).
-Progressivement, le rapport de force entre la bourgeoisie et le salariat se ré-équilibre: développement de lois sociales
développés par l'état qui protège les salariés. (la lois Lechapelier est abrogé en 1879 ce qui permet donc la création de
syndicats en France).
-L'Etat est à l'origine de la mise en place de lois sur la régulation du temps de travail, de la durée de travail.

IV) Modes de vie


On assiste a une augmentation de l'urbanisation (le taux d'urbanisation en France atteint 40% en 1900 < GB ): partout
les villes gonflent, se développent, ce qui nécessitent de re-dessiner la ville.
A Paris, le Baron Hausseman remodèle le vieux Paris (création des Grands Boulevards qui facilitent la circulation).
-L'évolution progressive des classes populaires permet offrent un plus gros pouvoir d'achat aux salariés qui vont leur
permettre de petites dépenses dans l'industrie agro-alimentaire qui est entrain de se développer.
Les premières industries agro-alimentaires sont la meunerie, la brasserie, le sucre, la conserve.
-on assiste également à l'émergence du commerce moderne: c'est l'allongement des chaines de distributions et donc des
grossistes (qui les fournissent).
-Les grands magasins apparaissent, le premier grand magasin en France est le Bon Marché. (crée par Boussicaud).
Les innovations:
– Ils couvrent une très grande surface (50 000m² pour le Bon Marché).
– Les grands magasins innovent également dans le concept de discount: ils vendent avec une marge très faible
(13,6% pour le bon marché). Cette méthode qui permet de vendre pas cher, mais en masse (et donc de réaliser
de gros profits) va écraser les petits commerçants qui vendaient cher les produits.
De plus, les grands magasins achètent en masse et donc payent moins cher que les petits commerçants.
– Les grands magasins entrainent une dépersonnalisation du rapport entre le consommateur et le vendeur. (Avant,
les petits commerçant vendaient à la gueule du client et les prix variaient suivant l'acheteur. De plus ils
n'affichaient pas leurs pdts, il faillaient les demander pour qu'ils les sortent du comptoir).
Les grands magasins cassent ceci en affichant un prix sur les pdts, applicables à tous et en affichant les pdts!
– Création de catalogues pour la vente à distance.
Historiques des grands magasins:
– 1865: le Printemps
– 1867: la belle jardinière du pont neuf.
– 1871: la Samaritaine
– 1893: les Galeries LaFayette.
Les clients des Grands magasins sont les bourgeois
A coté de l'émergence d'une filière bourgeoise dans le commerce émerge une filière populaire qui sont: Les artisans, le
marché, le boulangerie, l'épicerie, les friperies qui vendent des vêtements d'occasions).

V) Formes de commerce
-3 forment de commerces se créent à cette époque:
– Les économats naissent dans les industries: les patrons organisent un point de vente dans l'usine et proposent
des marchandises sans marge que les ouvriers peuvent acheter => permet de peser sur les salaire ( a la baisse ).
– les coopératives : des ouvriers se groupent pour réunir des moyens pour acheter directement auprès des
industrielles (négocier des meilleurs prix), de manière à éviter que chaque ouvrier aille acheter auprès du
commerçant et se tape la marge du commerçant.
– Les entreprises a succursales multiples : ce sont de grandes entreprises commerciale qui au lieu d'avoir un seul
point de vente sèment les points de vents sur le territoire.
– a la fin des années 1889-1890 se créent des groupements de commerces indépendants qui créent une structure
commune leur permettant de distribuer divers produits d'industrielles (le premier en France: E. Leclerc).
- Développement de la vente par correspondance, notamment aux USA (grand pays, rural). Cette industrie est facilité
par le chemin de fer, le télégraphe.

VI) Secteur bancaire


Premiere raison du développement du secteur bancaire:
-Financement du chemin de fer qui coûte très cher. Des groupes collectent de l'épargne sous différentes formes et
financent les chemins de fer. Des grandes banques vont financer les chemins de fer (Rotschild).
Le développement économique fait naitre une classe bourgeoise enrichie qui place cette argent sous forme d'épargne et
que les banques collectent pour financer le chemin de fer.
-Le secteur bancaire se développe différemment selon les pays:
En France, un clivage se forment pour structurer les banques en 3 catégories:
– les banques d'affaire qui ont pour but d'emprunter auprès des épargnants (pour une durée longue) pour acheter
des obligations, de manière a financer les I lourds comme le chemin de fer.
– Les banques de dépôts et d'escompte dont la ressource va être la collecte de dépôts. Avec ces ressources, la
banque effectue des crédit à court terme (avec intérêt) pour réaliser l'escompte d'effet de commerce. Certaines
de ces banques s'engage sur du crédit à moyen terme. (petit financement qui dure environ 5 ans...rien a voir
avec le financement d'un truc comme le chemin de fer). Ex a l'époque: LCL, la SG.
– Les sociétés de crédits hypothécaires: c'est un crédit à moyen/long terme qui s'appuie sur une garantie
hypothécaire. Ce sont des banques qui font des crédits pour l'achat de bien immobiliers si la personne est
solvable pour le montant qu'elle demande: elles s'assurent que l'on rembourse en regardant les revenus, la
situation de la personne.
La banque est propriétaire jusqu'à ce que l'on rembourse.
2 banques se créent à ce moment-là: le Crédit foncier et le Crédit agricole.
Ces banques vont rapidement s'internationaliser et devenir des FMN.
Le développement de ce système bancaire montre que le système bancaire mis en place au cours de la 1RI (étalon or) se
trouve inadapté: on voit circuler de + en + de certificats de dépôts (propre a chaque banque) et on ressent le besoin de
voir émerger des billets universellement reconnus.
L'État va progressivement concentrer le pouvoir d'émission de la monnaie entre les mains des banques centrales de
manière à contrôler la qté de monnaie en circulation.
2e raison plus importante: la banque n'a pas besoin d'avoir les pièces d'or dans sa caisse au moment ou elle émet le
certificat de dépôt qu'elle émet car tous les jours, il n'y a seulement que 10% des déposants qui viennent chercher leur
or. (il doit y avoir un équilibre entre dépôt et crédit pour éviter les débordes). La création de monnaie se fait ainsi par le
crédit.
Ce développement de la banque fait courir le risque de crises financières à répétition, c'est pour ça qu'on met déja en
place des contrôles: la Banque Centrale est la seule à être capable de créer la monnaie.
La banque d'Angleterre a ce monopole d'émission des billets de banques en 1844.
La banque de France en 1848.
En Allemagne, la Reich bank est crée en 1875.
Le statut des banques est variables selon les pays:
– en Angleterre, elle est totalement indépendante.
– en Russie, elle dépend totalement de l'Etat.
– En France c'est une banque privée.( au départ )
– En Allemagne, pareil.
En 1867, en France, une loi permet la liberté complète de la création de sociétés anonymes.
VII) Monnaie
rappel La monnaie est toujours convertible en or.
Les gouvernements occidentaux vont connaître un très grand afflux d'or avec la découverte des mines d'or de Californie.
Ceci permet d'augmenter la qté d'or, et donc aux banques de prêter plus d'argent et donc aux entreprises de financer plus
d'investissement. Entre 1848 et 1900, le stock mondial augmente de 13000 tonnes (il n'avait augmenté que de 4000
tonnes entre 1550 et 1850).
En 1878, la France abandonne le bi-métalliste car la qté d'argent a augmenté monstrueusement (plus que l'or) et qu'il se
trouve donc en sur-abondance dans l'économie. Ainsi le prix de l'argent sur le marché des matières premières diminue
très fortement par rapport à l'or. Or l'argent étant convertible en or, ceci favorise la spéculation a une échelle délirante et
la France se voit obliger d'abandonner ce système bi-métalliste.
En 1900, les USA abandonne le bi-métallisme.
A partir de 1873, la décroissance de la production de métaux précieux (et de l'or notamment) provoque l'entrée en
récession des pays industrialisés
Il commence à avoir des polémiques sur cette forme de monnaie. 2 écoles vont se former et vont discuter de cette forme
de monnaie:
– Banking school : pour cette école,le billet est un instrument de crédit et donc la qté de monnaie ne circulation
doit être fonction du volume général des transactions. ( le volume doit suivre les besoins de l'économie). Les
banques doivent donc accorder de la monnaie, librement sans se soucier de ce qu'elles ont dans les caisses.
– Currency school (Ricardo): Pour cette école, Le billet de banque est une monnaie et si on émet trop de
monnaie, cela risque de mener a l'inflation. Et donc, le fait de laisser les banques produire de la monnaie
librement peut être dangereux, donc a monnaie doit rester convertible en or selon eux.
Finalement c'est la currency school qui gagne avec une loi (l'acte de Pile) en 1844 qui stipule que la banque
d'Angleterre ne peut émettre de billets qu'en qté égale à sa a son encaisse or + 14 millions de livres. Ceci va relancer la
confiance envers la livre (as good as gold) et la livre va devenir grâce a cette loi la monnaie internationale (en plus du
fait que la GB est la 1ere puissance mondiale à cette époque).
Beaucoup de pays vont a partir de ce moment la de convertir a l'étalon or. (=assurée la conversion de sa monnaie a une
parité officielle inchangée).
Le Portugal en 1864, l'Allemagne en 1871, les USA en 1900.

VIII) L'Etat
Pendant cette période, le rôle de l'Etat monte en force et l'Etat s'impose de plus en plus.
– Notamment il s'engage à des travaux d'infrastructures en empruntant auprès du domaine publique.
L'Etat s'engage également dans la formation. (l'alphabétisation devient une nécessité car l'augmentation de la taille des
entreprises provoque une division du travail de + en + complexe ce qui nécessite une organisation plus développée et
donc les salariés doivent désormais avoir un minimum de connaissance).
Ex: en France entre 1786 et 1790, seulement 37% des conjoints avait signé leur acte de mariage (les autres faisait un
croix). Entre 1869 et 1876, c'est 71%.
De ce fait, à la fin du XIXe siècle, la France s'est équipé d'écoles primaires. (idem pour les autres pays). On va créer
aussi des écoles d'ingénieurs à travers les pays.
– L'Etat intervient dans la structuration du secteur bancaire, en ayant un contrôle plus ou moins fort de la banque
centrale qui reçoit le monopole de la création monétaire.
– L'Etat contrôle la paix sociale (répression des conflits sociaux).

L'État a besoin de financement pour financer toutes ces infrastructures. Il se finance auprès du public par des impôts
directs (qui date du XVIIIe): taxe foncière, taxe d'habitation, la patente (taxe payée par tout ceux qui exploitent un
commerce), l'impôt sur les portes et les fenêtres.
Mais aussi par des impôts directs: la TVA, les cartes à jouer, le pain, le sel.
Ps: pas d'impôt sur le revenu.
Ainsi, les impôts sont faibles et surtout sont stable, et donc ils n'évoluent pas avec les recettes de l'économie. Pour
contrer ce problème, les États vont tenter de faire passer un impôt sur le revenu (La GB est le premier pays à le faire en
1842, la Suède en 1871, le Japon en 1877, l'Allemagne en 1891, les USA en 1913) La France le fera en 1914 pour
financer la guerre.

IV) Commerce international et système monétaire international


En 1852, la GB abolit les derniers droits de douanes sur les toutes les importations. Progressivement, cette doctrine de
libre échange se diffuse et les pays vont s'ouvrir au commerce international. La France résiste à cela et notamment le
patronat Français s'y oppose, ce qui fait que la France va entrer tard dans le libre échange.
C'est Louis XVI qui impose la baisse des droits de douanes en 1853, en 1856 il tente de lever tous les obstacles aux
échange mais en 1860, la France signe un traité de libre échange avec la GB.
A partir de ce traité, on voit se multiplier des traités multilatéraux. On considère qu'en 1866, le commerce entre les pays
occidentaux est totalement libéraux.
Ainsi, ce libre échange va donner un coup de boost au commerce mondiale et le commerce mondiale croit plus vite que
la production mondiale.
Vers la fin du siècle, la production mondiale = 11% du commerce mondial ( contre 5% en 1830).
Cpdt, la plupart de ces traités de libre échange duraient sur une période de 10 ans et les traités n'ont par la suite pas été
reconduits, ce qui a engendré un retour au protectionnisme pour 3 raisons:
– Pression du patronat Français.
– Les pays entrent en récession vers la fin du siècle ce qui pousse au protectionnisme.
– Le libre échange prive l'État d'une ressource fiscale importante: les droits de douanes.
Cela se fait en Allemagne en 1879, en France en 1892. Les USA qui n'ont jamais cessé d'être protectionnistes augmente
leur droits de douane à 50%.
Les pays émergent quand à eux (comme la Russie) augmentent leur droits de douane pour protéger leur petite économie
contre les gros monstres d'Europe de l'ouest. La GB va résister lgt a ce protectionnisme mais y retourner
progressivement au début du XXe siècle
LE développement des échanges internationaux est favorisé par le système monétaire international qui favorise l'étalon
or (chaque pays assure la convertibilité n or de sa monnaie a une parité officielle fixe et irrévocable) car:
– le système de l'étalon or assure la stabilité des taux de change sans intervention.
– Ce système assure à lui tout seul, l'équilibre automatique des balances des paiements.
PK ces 2effets magiques ?
1) A paris la définition officielle du Franc, c'est 1F = 1gr d'or.
A Londres, 1 livre = 2gr d'or
Donc, 1F = 0,5 livre. (parité officielle établie mathématiquement)
Il y a donc un marché des change qui s'établit: les gens (les commerciaux et le touristes) achètent des Franc des livres
et inversement.
S'il y a plus de touristes français qui vont en GB pour passer leurs vacances que d'anglais qui vont en France, alors la
livre va s'apprécier et le Franc se déprécier et ce déséquilibre des échanges commerciaux modifie le taux de change:
1F = 0,25 livres.
Ce décalage génère l'idée que il y a de l'argent à faire:
pour un Français, il suffit de convertir 1F en 1gr d'or. Puis il suffit de prendre le bateau, d'arriver en Angleterre et
d'échanger ce gr d'or contre 0,5 livre ce qui représente sur le marché des échanges, 2F.(donc forte O de F et forte D de
livres).
Les Anglais vont faire la même chose à l'envers en vendant des livres et en achetant des Francs. (donc forte O de livre
et forte D de Francs)
Ces confrontation de l'O et de la D fait que le taux de change va se ré-équilibrer tout seul, la fourchette de variation
représentant les couts de transactions. (transports etcc)
=> ce n'est pas de la spéculation, c'est de l'arbitrage.
2) le régime de l'étalon or assure l'équilibre automatique des balances des paiements.
Supposons que la balance commerciale des français est déficitaire (car les Français vont en masse en GB et les anglais
ne viennent pas chez nous par ex). Ceci provoque un déséquilibre et l'or sort de France ( les gens vendent leur or en
GB) ce qui a pour csqce une réduction de la masse monétaire => moins de monnaie en circulation => diminution des
prix (car la monnaie se répartie sur tout le territoire) => augmente les exportations / réduction des importations =>
les étrangers viennent en France car les prix sont très attractifs => équilibre automatique des balances de paiement.
En GB, il se passe tout le contraire: la balance commerciale devient excédentaire.

X) Hiérarchie internationale
Durant cette période, la GB est à son apogée, c'est LA 1ere puissance mondiale mais on commence a voir émerger la
puissance Américaine.
Cette puissance se matérialise par la poids croissant que les USA vont prendre dans le commerce mondial et on
commence à sentir la différence qualitative entre les éco européenne et les éco européenne qui s'incarne par la très forte
croissance de la productivité du L au USA qui se rapproche du niveau britannique vers 1880.(ce basculement se fera
dans la période suivante). Ps: La France est toujours en retard.
La Russie est en retard mais on observe un amorce de RI vers 1830. (elle abolit le servage en 1863).
C'est l'Etat qui va aider la Russie a démarrer. De plus la Russie va bénéficier un transfert technologique et de savoir-
faire en provenance d'Europe de l'ouest et ce qui caractérise cette RI c'est que tous les travaux d'infrastructures et de
chemin de fer sont financés par les capitaux étrangers qui investissent en masse.
Le Japon vivaient depuis plusieurs décennies complètement fermé de l'influence internationale.(le Shoguna était très
fermé). Mais avec les volontés expansionnistes des empires d'Europe, le Japon doit faire face aux appétits des grandes
puissances européenne et devra signer des traités commerciaux très défavorables. Ceci provoqua un sursaut nationaliste
qui s'est traduit par la restauration impériale en 1868 (l'ère Meïji). Ceci constitue le démarrage de l'industrialisation au
Japon De plus, la proto-industrie est très développée au Japon. La main d'œuvre japonaise est très éduquée par rapport à
la main d'œuvre Européenne.
Mais comme en Russie, c'est l'État qui va orchestrée le développement économique:
– gros effort sur l'éducation.
– Imitation remarquable des technologies occidentales.
– l'État devient entrepreneur dans les grosses industries (chemin de fer, sidérurgie, mines...).
Ainsi, la croissance éco du Japon devient extrêmement rapide et il faut attendre le XX siecle pour qu'il devienne une
puissance en tant que tel.
La colonisation orchestrée par les grandes puissances industrielles va empécher les pays colonisés de se développér qui
se retrouvent écrasés par ces grandes puissances. Ils deviendront des pays sous-développés.
CHAPITRE 5:
LA 3e REVOLUTION INDUSTRIELLE (1890-1940)
I) Electricité
II) Fordisme/taylorisme
III) Rapports sociaux
IV) Modes de vie
V) Rôle l'Etat
VI) Commerce international et système monétaire international

INTRO: Cette période commence par une grande période d'expansion (expansion intellectuelle, technologique) et va
être interrompue par la 1ere guerre mondiale qui est la 1ere guerre industrielle. – LA csqce la plus immédiate de cette
guerre est le massacre de ressources humaines qu'elle a opéré: elle a fait perdre a la France 10% de ces hommes actifs,
5-6% pour l'Italie, la GB et la Russie. Les USA s'en sortent très biens avec 0,5 %.
– LA principale csqce indirecte est la baisse de la natalité pour les 20 années a venir.
– LE cout de la guerre a couté l'équivalent de 7-9 fois le PNB de 1913 des pays belligérants ou 3 fois le PNB mondiale.
– Les états belligérants sortent de la guerre mort sur le plan financier car ils doivent gérer la re-construction avec un
fond d'or à sec (coût de la guerre + les financiers ont expatriés leur capitaux vers les USA pendant la guerre).
Pour gérer la re-construction, les états vont se faire prêter par les USA qui se sont fortement enrichis pdt la guerre (grâce
à la fuite des capitaux européens).
Le pays qui se porte le plus mal en sortant de la guerre est l'Allemagne.. De plus, ce pays doit payer les réparations aux
autres pays, c'est a dire qu'elle doit reversée 15% de son revenu pendant 30 ans.
La crise de 1929
Donc assez vite, les Etats belligérants vont rebondir et le début des années 20 se marque par une période de prospérité,
sauf l'Allemagne et la GB...
Puis arrive la crise de 1929: le crack boursier est dû à la formation d'une bulle spéculative:
entre 1921 et 1929, la production industrielle américaine augmente d'environ 60%.
Cependant dans le même temps, le cours des actions augmente selon un facteur 4:
Les investisseurs achètent des actions mais aussi les entreprises qui placent leur profit dans les actions, les ménages font
de même. En effet, ces titres sont très rentables (si on place 1000$ en 1921, on récupère 4000$ en 1929).
Ainsi la bulle financière grossit peu à peu (les actionnaires ne veulent pas vendre tant que ça continue à monter) sauf
que quand ça explose, tout le monde vend en même temps et c'est la crise !
Certains économistes expliquent la crise de 1929 de la manière suivante: C'est une crise de sur-production liée au fait
qu'on est à cheval entre 2 capitalismes:le Capitalisme du XIXe siècle et le Fordisme. On est passé d'un système de
production de masse mais on est toujours dans des rapports sociaux du XIXe siècle; cad qu'on produit énormément mais
qu'il n'y a pas assez de débouchés; on se trouve donc en sur-production. La crise provoque donc:
− une réduction de la production industrielle (on a réduction de la production de 50% aux USA = -50% de
croissance!!).
− On a donc une chute des prix de gros aux USA (la déflation).
− Une chômage de masse (31 millions de chômeurs à l'automne 1931, 13 millions aux USA, 6 millions en
Allemagne). Or, il n'y a pas d'avantage sociaux a cette époque, donc les chômeurs n'ont plus d'argent => ne
peuvent plus consommer => contribuent a la chute de la production.
Puis survient la 2nde guerre mondiale, et la fin de la 2nde guerre mondiale témoignera d'une nouvelle période.
La crise de 1929 a donné aux Etats l'occasion de lutter et d'adopter un nouveau rôle qui est un rôle de régulateur de
l'économie.
Le système technique.
Cette période est marquée par une nouvelle technologie: l'électricité.
Ce système est marquée par de nouvelles méthodes d'organisation de la production qui vont permettre l'émergence de la
production de masse.
I/ L'éléctricité
On assiste donc a l'émergence de l'électricité, cad l'application industrielle et commerciale de cette invention,
notamment grâce a 3 découvertes fondamentale :
− la dynamo (1872) => point de départ de l'industrialisation de l'électricité.
− Le transformateur (permet de transporter l'électricité a forte tension).
On peut désormais dissocier le lieu de production du lieu de consommation de l'électricité.
Cette électricité est produite par les centrales thermiques et par l'utilisation de chute d'eau.
Les retombées de cette technologie:
− elle va permettre la naissance d'un nouveau secteur, le secteur électrique (phillips, AEG...)
− L'électricité va progressivement pouvoir être utiliser à grande échelle. (lumière artificielle qui permet
d'éclairer les villes). A partir de 1890 va commencer un processus d'électrification des usines. Plus tard, les
ménages commence à s'électrifier.
En 1940, 80% des ménages Américains sont « électrifiés ».
Un secteur nouveau va naitre et va produire des équipements ménagers électriques (le premier produit est le fer à
repasser électrique en 1888, en 1891 est inventé le ventilateur, en 1897 est inventé le moulin à café, 1901 l'aspirateur,
1902 le sèche cheveux, 1910 le climatiseur qui va être utilisé dans le commerce et va permettre de créer des très grands
commerces comme les MALL).
Il y a donc des marchés qui apparaissent mais pour que ces marchés émergent il faut que les ménages aient les moyens
de se procurer ces produits.
Donc on sait produire ces produits en masse mais la population n'a pas les moyens de se les offrir ( pas de débouchés).
Autre inventions énorme: Le moteur
3 types de moteurs sont inventés progressivement:
− le moteur à électrique
− le moteur à gaz
− le moteur à essence/explosion (1889)
Le premier engin d'envergure crée grâce au moteur est l'automobile et on a 3 types de véhicule qui apparaissent:
− les véhiculà a vapeur
− les véhiculeà électrique
− les véhicule à essence
en 1900, les véhicules à vapeur/électrique représentaient les ¾ de la production américaine. (on produit 4000 voitures
par an).
En 1917, on produit 50 000 voitures électriques par an sur une production totale de 3,5 millions d'unité produites. Donc
la voiture à essence supplante déjà les voitures électriques.
On prend à partir de ce moment, la direction de la voiture à essence et on commence à installer des stations services etc
( ce qui ne permet pas de revenir en arriére: une fois qu'on prend une trajectoire en économie, elle se verrouille et on est
obligé de continuer).
Industrie métallurgique: L'électricité va avoir un impact énorme sur l'industrie métallurgique et va permettre le
développement des métaux non ferreux et des alliages (progrès considérable dans la production d'allumium et de cuivre)
Le béton: le béton armé se diffuse à partir du XX siècle. Le béton va progressivement se substituer au métal (qui était
le matériaux 'or' de la construction : cf tour effeil).
Grâce au BTP, on va pouvoir construire des buildings énormes, des barrages etc..
Les matières plastiques: Le nylon est inventé en 1937.
Des matières plastiques dures sont inventés: la première est la bakélite. En 1917 on invente le colophane.
Les matières plastiques vont avoir des répercutions dans toute l'économie!
La chimie: progrès dans les engrais, pesticides, colorants et en pharmacie
L'énergie: comme on l'a vu on a une marginalisation de la vapeur au profit de l'électricité.
Le pétrole: Les USA sont les premiers à se lancer dans la production de pétrole (en 1900, ils produisent la moitié de la
production mondiale de pétrole).

II/ Fordisme /taylorisme


L'entreprise continue de croitre durant la 3RI et le nouveau mode de production de masse nécessite une réforme de
l'organisation du travail. C'est Taylor, ouvrier américain (voir TD) qui va conduire cette réforme à travers l'OST
(organisation scientifique du travail).
Ford s'inspira de Taylor pour lancer le Fordisme :Le but de ce développement de l'entreprise est d'accroître
la productivité et la production de l'entreprise grâce à plusieurs principes :
• la division du travail en une division verticale (séparation entre conception et réalisation) et en une division
horizontale (parcellisation des tâches), et l'apparition de la ligne de montage(et donc du travail à la chaîne);
• la standardisation permettant de produire en grandes séries à l'aide de pièces interchangeables;
• l'augmentation du pouvoir d'achat des ouvriers afin pour une part de stimuler la demande de biens de
consommation (5 dollars / jour contre 2 à 3 auparavant), mais cette augmentation des salaires avait pour but
principal de lutter contre le turn-over (démission des ouvriers) devenu de plus en plus élevé avec l'apparition
du travail à la chaine, qui rendait les conditions de vie des ouvriers encore plus difficiles qu'auparavant.
La mécanisation va remplacer les hommes par des machines et créer des chaines de production qui seront induits par le
convoyeur automatique (permet le travail a la chaine).
Le produit qui va symboliser ce système de production de l'industrie automobile Fordiste est la fameuse Ford T lancée
en 1909. Elle coute 850$. En 1912, le prix tombe à 600$. En 1917, on passe à 360$.
Cpdt, cette contrepartie de la productivité se traduit par une standardisation des produits. Ford lancera une formule
célèbre: « mes clients peuvent acheter ma Ford T de n'importe qu'elle couleur, pourvu qu'elle soit noire. »
Cette standardisation se diffusent en même temps que le Fordisme. Ainsi, En 1929, pour 84 catégories de produits
(automobiles et autres), le nombre de modèle différents avait baissé de 98% par rapport au début du siècle.
On passe ainsi d'une société industrielle « artisanale » à une société de production de MASSE !
Cette standardisation a été favorisée par la création de standards. (ex de standards: le standard USB pour les matériaux
informatiques). Ainsi, en 1910, les ingénieurs automobiles définissent un ensemble de standards pour les pièces
automobiles.
Cette standardisation permet d'augmenter la qté produite et de baisser les couts.
Cpdt, cette standardisation permet l'accès de ses produits à plus de monde, mais cette elle lui fait défaut, car ceci
commence a devenir morne, et le manque de diversité se fait entendre.
Ainsi, en 1920, Ford connait une mauvaise période notamment à cause de son concurrent General Motors qui répond à
cette demande de variété en arrivant à concilier le modèle fordien (production de masse) tout en variant ses produits.
Produire en mass c'est cool, mais il faut vendre après !!
donc les entreprises après avoir rationalisé la production s'intéressent au contrôle de l'écoulement de la production.
− De ce fait beaucoup d'entreprises d'internaliser le commerce de gros (pour qu'il n'y ait que des grosses
entreprises).
− Les entreprises sont encore ennuyées par les méthodes du commerçant (voir cours précédent pour sa
définition) qui a encore une capacité d'influence sur le consommateur.
En effet, les industrielles qui produisent des marteau par ex ont envi de tout écouler sans se que les petits commerçants
leur fassent obstacle.
On va commencer a faire du marketing en faisant de la pub pour ses produits (en vantant leur mérite) ce qui va tuer
l'influence du commerce qui est moins crédible que ce que dit une pub. Ce marketing permet aussi de créer une envie
chez le consommateur.
Le marketing devient rapidement une discipline à part entière.
Certains auteurs diront : cette époque est le passage de main invisible à la main visible. En effet ce n'est plus le marché
qui fait tout mais les entreprises se chargent de contrôler le marché.
III Les rapports sociaux
La montée en puissance de l'entreprise se fait parallèlement a la montée en puissance des syndicats. En Angleterre, en
1876, on compte 1,1millions de syndiqués, en 1900, 2,2 et en 1913 4,1.
En France, c'est moins marqué, car en 1895, année de création de la CGT, on ne compte que 500 000 syndiqués.
Aux USA entre 1881 et 1886, on compte 3000 grèves aux USA (mouvements très réprimés).
Durant cette période de forts conflits sociaux, l'Etat commence ç réagir et on voit se multiplier les lois régissant le
travail:
-L'interdiction du travail des enfants de moins de 14 ans et la limitation de la durée de travail des femmes datent de
1888.
-en 1900: loi sur journée de 10h.
-En 1906: loi sur le repos hebdomadaire.
-En 1908: loi sur les retraites .
-En 1910: journée de 8h.
-En 1928: assurance maladie et maternité.
-En 1932: création des allocations familiales.
-En 1936: 2 semaines de congés payé par ans + semaine de 40h.
=> à travers ces lois, on créent les prémices de la sécurité sociale.
(Aux USA c'est le New Deal qui instaure un certain nombres de lois sociales).
Les conventions collectives: En France en 1899, une loi institue les conventions collectives obligatoires (c'est ce qui
définie les conditions de travail par branches d'activités) et le contenu de ces conventions est négocié par les partenaires
sociaux (les syndicats entreprises et les syndicats travailleurs) et les résultats de la négociation est consigné dans une
convention collective que tous les employeurs de France s'engage à respecter.
On est donc en train de mettre en place une institution de négociation entre partenaires sociaux.
Ce modèle va devenir une institution centrale du capitalisme notamment après la 2nd guerre mondiale.
Ainsi, avec l'émergence des conventions collectives, le statut de salarié sort de la sphère privée pour basculer dans la
sphère publique. Avec les conventions collectives, le rapport de force entre les entreprises et les salariés se ré-
équilibrent, notamment du fait que c'est l'Etat qui gèrent les négociations.
Toutes les droits sociaux sont définie dans ces conventions collectives.
Le mouvement ouvrier perd de l'influence avec la première guerre mondiale:
− dissémination de la main d'œuvre.
− Tentatives d'insurrection révolutionnaire après la guerre.
− En 1920, la gauche se divise entre le PC et la SFIO.
Aux USA, le principal syndicat est l'AFL.

IV Les modes de vies


La croissance économique durant cette période (1929 non compris) commence a profiter aux catégories les moins
favorisées.
Henry Ford en est à l'origine avec l'instauration du 5$/jour lorsque les autres salariés sont payés 3-4$ (ce qui lui permet
d'éviter les coûts de turn over dût aux conditions de travail très difficiles).
Cette augmentation des salaires a permis d'augmenter leur pouvoir d'achat en ce qui concerne les produits
alimentaires/vêtements mais pas pour ce que Ford produisait.
Plus généralement, c'est la baisses du prix des produits qui entraine une hausse du pouvoir d'achat des ouvriers a
l'échelle nationale (et pas d'un seule entreprise).
Donc progressivement, les USA entrent dans la consommation de masse.
Les grandes surfaces de distributions (hypermarchés) arrivent en 1930 aux USA => plus rien à voir avec l'ancien
système de commerce.
Le système des supermarchés s'installe très vite: on en compte 300 en 1931, 1600 en 1936, 10 000 en 1946. Ce succès
est du à sa parfaite cohérence avec le système de production et de consommation.
Ces supermarchés permettent de vendre à un prix réduit notamment par l'application du principe du discount et tous les
coûts de commercialisation étaient réduits au strict minimum.( ces sont les clients qui se servent, les supermarchés sont
installés loin dans la banlieue).
Cette grande distribution valorise le développement de la consommation de masse en rendant plus accessible les
produits de consommation.
Ces supermarchés arrivent en France en 1958.
En Europe, le système de consommation de masse se développent à travers les magasins populaires dont le principe
était une offre de produits bas de gammes, répondant aux besoins de base, au prix unique, s'adressant a une clientèle
populaire (ex: monoprix, prix-unique..).
Les couts de production et de distribution étant réduit au plus bas, le produit arrive au consommateur moins cher ce qui
favorise la consommation de masse.
L'accélération du phénomène d'urbanisation (Angleterre a un taux d'urbanisation de 83% en 1900, France de 40%).
C'est lié en grande partie à l'amélioration des transports et la hausse de la productivité de l'agriculture qui libère la main
d'œuvre qui vient s'installer dans les villes qui voit donc leur taille s'accroitre.
On entre dans une société de loisirs. En 1877, T. Dissone invente le phonographe (ancêtre du MP3). Le cinéma est
arrive en 1895 grâce aux frères lumières et l'industrie du cinéma se développe.
La radio se développe a partir des années 1920-1925 et en 1938, 50% des ménages en sont équipés.
La TV émerge pendant cette période mais, s'en est qu'au stade expérimentale (l'application industrielle est pour la
période suivante).
L'augmentation du temps libre ( avec les lois sociales ) va permettre a d'autres industries de se développées: notamment
l'industrie du tourisme, qui est favorisée par la démocratisation de la voiture et le temps libre.

V Le rôle de l'Etat
Avant la crise de 1929, le rôle de l'Etat est de limiter les excès du développement sauvage du capitalisme. On
commence à prendre conscience de la nécessité de réguler le capitalisme (même quand on est libéral).
L'Etat adopte une législation anti-trust. La première loi anti-trust est américaine, c'est le Sherman act de 1890. cette loi
part du constat que la concurrence est de nature à s'autodétruire (car les entreprises détestent la concurrence, elles rêvent
du monopole).
On se rend compte que la tendance est à la concentration; on est de moins en moins dans une CPP et de plus en plus
dans une situation d'oligopole (qui influencent sur les prix délibérément) voire même des grandes entreprises qui
s'entendent entre elles pour mener des politiques anti-concurrentielles (formation de cartel). La première idée de la loi
anti-trust est de réprimer les ententes.
Après la crise de 1929, la première réponse des Etats a été de ne rien faire car les gouvernement assuraient une
confiance totale aux mécanismes du marché qui le régulent automatiquement.
Cependant, la situation s'aggrave considérablement et on assiste à un désastre social.
Or, au même moment, Keynes propose une nouvelle théorie et dit que l'économie peut durablement se stabiliser par elle
même pour arriver à un équilibre qui n'est pas un équilibre de plein emploi mais un équilibre de sous-emploi.
Ainsi, dans certains pays, on va assister a la monté en puissance de l'Etat (inspiré par Kaynes) qui vont instaurer des
politiques de régulations de l'économie. On essaie d'influer sur la croissance de l'économie en manipulant les leviers de
l'économie.
Cela prend des formes différents suivant les pays. Aux USA, Roosevelt lance le New Deal dans lequel l'État fait
volontairement relever les prix et les valeurs (car les prix étaient bas a cause de la sur-production). L'État en utilisant les
fonds publics, va financer des travaux d'intérêt public en utilisant les chômeurs comme main d'œuvre (Hoover Dam).
Puis Roosevelt instaure les bases de la sécurité sociale.
La France également assiste a la monté en puissance de l'État: augmentation de salaires, conventions collectives, congé
payés etc).
L'Allemagne nazie mène une politique économique spectaculaire: Hitler arrive au pouvoir en 1933 le taux de chômage
est de 44%, et en 1938 3,2%. Donc 5 ans après son arrivée au pouvoir, il n'y a plus de chômage en Allemagne.
On considére que tous les éléments du puzzle sont réunis pour qu'après la guerre on entre dans une nouvelle étape du
capitalisme: le Fordisme :
− production de masse dans les usine
− une régulation macro-économique et un état providence Keynésien.
− hausse du pouvoir d'achat des ménage donc hausse de la D.

VI) Le commerce international et le système monétaire international

Le début du XX siècle est une période de forte ouverture internationale. En 1913, on atteint un degré d'ouverture à la
fois sur le plan des échange de marchandises et de capitaux tel que cet ordre de grandeur se retrouvera dans les années
1990 (l'économie a donc déjà été mondialisé en 1913 ^^).
Le commerce international a été bloqué par les sous-marins allemands qui systématiquement, coulaient les bateaux de
marchandises qui circulaient sur l'Atlantique.
Après, la guerre il y a une reprise et en 1924, on retrouve un degré d'ouverture similaire a celui de 1913 et en 1924 et ce
dynamise se poursuit jusqu'en 1929 avec une taux de croissance des USA comme jamais connu.
La crise de 1929, mal comprise par les gouvernements va se traduire par un repli des Etats (protectionnisme), alors
qu'ils auraient du faire le contraire: ils ont cru que en fermant les frontières, que la D nationale viendrait soutenir l'O
nationale. Ce protectionnisme aggrave considérablement la crise.
L'entre 2 guerres est donc une période de grand désordre du commerce international.
Les pays belligérants ont perdu beaucoup d'or pendant la guerre. Après la guerre, l'encaisse or des pays européens est
tellement bas qu'on ne peut pas imaginer restaurer la convertibilité or des monnaies.
On a donc une vague d'hyperinflation qui touche les pays industrialisés et notamment les perdants. Entre 1913 et 1923,
les prix ont été multiplié par environ 1000 milliards en Autriche/Allemagne !!!
Ce traumatisme a certainement aidé a l'avènement du nazisme.
La livre qui est encore la grande monnaie internationale est dévaluée en 1900.
En 1922 une conférence internationale se tient et tente de mettre en place un SMI. On instaure le système de l'étalon de
change or: on donne le choix aux pays entre 3 possibilités:
-l'étalon or intégral.
-un étalon or limité (limité aux lingots d'or...il faut au moins acheter un lingot or).
-l'étalon de change or: La monnaie n'est plus convertible en or mais on lui définie une valeur en or que l'Etat s'engage a
maintenir en achetant/vendant leur propre monnaie sur les marchés des changes.
Ce système préfigure le système qui s'établira après la 2nd guerre mondiale: le système de Bretton woods.
La GB prise dans sa fierté essaye de revenir au système de l'étalon or et tente de rétablir la convertibilité de la livre (elle
va faire une erreur historique gravissime) car elle va choisir le taux d'avant-guerre, cad que les pdts anglais à ce taux de
change coûtent horriblement cher et les importations mondiales sont très bons marchés pour les anglais. La conséquence
va être une accélération du déclin de l'économie britannique et de sa puissance au profit des USA !

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