Économie politique

Citation de Smith (fondateur de éco moderne).

Principe de libéralisme. En suivant ses propres intérêts, les individus font émerger le
bien commun. Concept de la main invisible. AS prend comme point de départ les
individus. Dans le concept de la main invisible se cache le libéralisme et une méthode
sociale (à étudier par le haut ou par les individus). Schumpeter dit en 1908 ??
On peut considérer AS comme le premier à utiliser cette approche comme base de sa
théorie.

Le terme économie politique est pendant toute une période (celle des classiques)
utilisé pour désigner économie tout court. AS, R, S, Jevons, Menger et Walras utilisent
ce terme dans leurs ouvrages. Lorsqu’on dit éco pol on pense aux théories
économiques, portées par les classiques. Economie politique mnt renvoie à de
l’économie. Le mot politique est à comprendre dans le sens grec : “polis” =
communauté, citoyens.

Derrière ce terme se cache une approche méthodologique, toute une vision de la

société. On cherche à expliquer un phénomène au niveau de la société – la vie
économique d’une société en l’occurrence – en prenant comme point de départ le fait
que cette société soit composée des individus qui sont chacun leur propre maˆıtre ;
qui sont motivées chacun, non par leur volonté de contribuer au bien public, mais par
leur propre intérêt, par leur égoïsme , comme le dit Adam Smith. Conception méthodo
d’un phénomène de société avec comme point de départ les individus.

Individualisme méthodologique:
Il faut distinguer cette approche – cette méthode d’analyse - d'une position
normative ou morale. Adam Smith est le premier d’avoir tenté de proposer une théorie
toute entière qui repose sur cette hypothèse. C’est dans ce sens-là qu’Adam Smith
peut ̂ etre consid´er´e comme pr´ecurseur, même fondateur de l’individualisme
méthodologique.

Changement de méthode, d’approche avec Marshall en 1890: Principles of

economics.
Ce changement d’appellation exprime un changement de paradigme : le
remplacement de l'économie classique par “l'économie néo-classique” – le
remplacement de la théorie de la valeur travail (th´eorie de la valeur “objective” ), qui
était le fondement technique de l'économie classique, par une théorie des prix basée
sur l'évaluation marginaliste de l'utilité subjective du bien échangé (théorie de la
valeur “subjective” ).

Il y a cependant une continuité dans ce passage d’une théorie à l’autre : c’est

l’individualisme méthodologique. Les deux, l'économie classique et l'économie
néo-classique, reposent sur une forme de l’individualisme méthodologique - au moins
c’est la position qui sera défendue dans ce cours. Les économistes de l'école
néo-classique traduisent cette approche par hypothèse d’un individu qui maximise
une fonction d'utilité (dont les variables sont les unités des biens consommés) sous
contraintes (leur budget et le système de prix), ce qui permet une formalisation
mathématique.

Dans l’école néo-class l’approche se traduit par une formule mathématique.

C’est ce qui est enseigné aujourd'hui dans la plupart des universités, en première
année aux jeunes économistes dans des cours intitulés micro-économie . (Les cours
de microéconomie sont essentiellement des cours de méthode qui ressemblent à des
cours de mathématiques appliquées). De l’autre côté, on retrouve dans les
programmes d'études (pour les ´etudiants qui font des ´etudes d’´economie), des
cours de ⌧ macro´economie . C’est dans ces cours-là que l’on parle de politique
monétaire, de chômage, de la croissance économique.

C’est donc en quelque sorte un anachronisme que notre programme d’´etude

prescrive toujours un cours ⌧ d’´economie politique . Un anachronisme heureux. Mais
peut-ˆetre aussi un choix bien r´efl´echi puisque cela nous permet de nous interroger
aussi sur l’histoire et les fondements m´ethodologiques de cette discipline qui est
l’´economie.

CHAPITRE 1 : Adam Smith, précurseur de l’individualisme

méthodologique

Concepts d’AS:
- main invisible
- division du T
- théorie de la valeur T commandé
AS est un philosophe, économiste écossais des Lumières, surnommé “le père des
sciences économiques”.

Il a étudié à Glasgow (1737-1740), en étant élève de Francis Hutcheson, puis à Oxford

(1740-1746).

Il enseigne à l’université d’Edimbourg (1748-1751), il rencontre David Hume. Puis il est

prof de logique de 1751 à 1752, ensuite de philo morale à uni de Glasgow de 1752 à 1764.

AS est connu pour son ouvrage : The theory of Moral Sentiments.

A Glasgow, AS donne aussi un cours sur la rhétorique et les belles-lettres de 1762 à 1763.
Dans la troisième partie de son œuvre parue en 1766, se trouve en annexe un article
intitulé “Considerations concerning the first formation of languages”.

Dans son cours à Glasgow, on trouve déjà une partie sur l'économie politique ; une
autre sur le droit. L’un de ses ​élèves : John Millar ; plus tard, professeur de droit à
Glasgow (développe l’analyse de Smith sur l'autorité sociale et le droit).

1764 : Smith obtient le poste de tuteur d’un jeune noble (le fils du duc de Buccleuch) ;
dans cette fonction, voyage en France. Grâce à la recommandation de Hume,
rencontre avec Helvétius, Holbach, d’Alembert, Turgot, Voltaire et Quesnay.
C’est vraiment en France, au contact de ces penseurs physiocrates qu' AS a
commencé à développer sa pensée économique.

1766 : retour en Angleterre (vit de sa pension alimentaire de sa position de tuteur). En

Ecosse, il tire des leçons de la physiocratie et il réussit à développer sa théorie (de la
théorie des sentiments moraux).

1767 : An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations - Recherches
sur la nature et les causes de la richesse des nations (Book IV. Of systems of political
economy - Des systèmes d'économie politique).

Membre de la Royal Society de Londres ; renseigne plusieurs gouvernements sur des

questions d'impôts et de commerce international. 1778 : commissaire des douanes à
Edimbourg.

Il inspire les grands économistes suivants.

Ses livres – déjà de son vivant – sont un succès commercial. Une anecdote veut qu’il
n’ait jamais parlé de ses recherches en compagnie – pour ne pas empêcher la vente
de ces livres.
Théorie des sentiments moraux (1759)

AS cherche à écrire sur la nature humaine pour comprendre les comportements

sociétaux et éco. Smith s’interroge sur les jugements moraux que les individus portent
sur autrui et eux-mêmes. En se projetant dans les consciences des autres pour
comprendre la sympathie.

Ne pas limiter le terme de la sympathie à la compassion. Voir avec les situations.

Selon AS, chacun de nous a en lui-même, un homme intérieur capable de se placer
dans la situation des autres. C’est parce que les hommes sont plus aptes à
sympathiser que des habitudes et des principes de comportements apparaissent.

C’est la parité qui fait qu’on veut se comporter comme les autres. Car on cherche
l’approbation des autres. (Diapo 10)

Une explication de la cohérence sociale qui peut être qualifiée de “psychologiste” .

Mais toutefois une explication “moderne” . Une explication qui ne recourt ni à un dieu
ni à la pitié ou à l'altruisme. Une explication qui cherche ses bases dans les intérêts
propres des individus.

Smith comme précurseur d’un individualisme méthodologique. Terme introduit plus

tard par Joseph Schumpeter dans Nature et contenu principal de la théorie
économique (Das Wesen und der Hauptinhalt der theoretischen National¨okonomie,
1908). Approche, en économie et sciences sociales, selon laquelle les phénomènes
collectifs sont expliqués à partir des propriétés et des actions des individus et de leurs
interactions mutuelles

AS cherche à comprendre les institutions à partir des individus.

AS est défenseur du principe de la proportionnalité (diapo 17).

La continuité = approche de ce qu’on appelle l’individualisme méthodo.

Théorie repose vraiment sur la psycho et les sentiments.

Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations

(1776) (diapo 18-19)

AS défend que le travail industriel est aussi productif à côté de la physiocratie.

Aussi division du T.
Avec ce programme, Smith étend le programme des physiocrates : Smith reprend des
physiocrates (Livre IV de la Richesse des nations, “Des système d'économie politique”
) notamment leur critique de l’une des positions des mercantilistes, `à savoir que la
richesse d’une nation soit définie par la possession de métaux et de pierres précieuses
(car ce sont eux qui permettent de financer les guerres et qui ont une valeur durable
dans le temps et reconnue partout).

Pour les physiocrates, c’est le travail d’une nation qui constitue sa richesse. Or,
pendant que pour les physiocrates c’est, à la dernière instance, seulement la
production agricole qui est la source de la richesse (les autres activités n'étant
vou´ees qu’`a la transformation de cette richesse première), pour Smith tout le travail,
agricole et industriel, est productif.

Smith reprend des physiocrates aussi le concept de l'économie comme un processus

circulaire : pour qu’il y ait de la croissance, les investissements de la période 2
devraient dépasser ceux de la période 1. Par conséquent, la production de la période 1
qui n’est pas utilisable en tant qu’investissement est consid´er´ee comme travail
non-productif, puisqu’il ne contribue pas à la croissance.

Selon les physiocrates, il faut réduire le travail non productif. Selon Smith, il faut rendre
le travail productif encore plus productif. Le moyen : ​étendre la division du travail.
Selon Smith, élargir la division du travail – sous pression compétitive – augmente la
productivité, ce qui conduit `à une baisse des prix et alors un plus haut niveau de
bien-être, “general plenty” et “universal opulence” , pour tout le monde = encore une
fois idée du libéralisme, de la concurrence qui exerce une pression pour que le T déjà
productif soit plus productif.

Théorie de la valeur s’inspire en grande partie d’Aristote. T industriel créé de la valeur,

besoin d’une théorie pour mesurer les fruits d’un T. AS base tout son argument sur la
théorie de la valeur = chaque individu est spécialisé dans la production d’un certain
bien ou service. On produit une petite partie, et la plus grande partie ne peut être
satisfaite que par l’échange du surplus du produit. La division du T nécessite
l’échange.

Problème de la divisibilité ́e et la durabilité des biens qui ne sont produits que pour
l’échange. Dans différentes cultures, de différentes denrées ont pris le rôle de
l’instrument ordinaire du commerce : bétail, sel, clous, ... Les métaux précieux ont
quelques propriétés désirables, notamment leur durabilité dans le temps et leur
divisibilité. Mais aussi des inconvénients : d’abord, comme dit Smith, “l’embarras de
les peser, et ensuite celui de les essayer”. Ils sont d’ailleurs extrêmement sensibles à
des erreurs de mesure.
Si l’utilisation des métaux précieux fait que leur poids baisse alors il faut réguler
l'utilisation, d’où l’argument en faveur de l’intervention de l'État >> monnaies frappées.

Le moyen pour faciliter l'échange : par la monnaie. Proportion de valeur entre 2

marchandises. Substance dans le T, deux marchandises s’échangent selon proportion
de T rentrée dans leur production = la proportionnalité déterminée par quantité de T
qui entre dans la production.

Quelles sont les règles “que les hommes observent naturellement, en échangeant les
marchandises l’une contre l’autre, ou contre de l’argent ?” Ce sont ces règles qui
“déterminent ce qu’on peut appeler la Valeur relative ou échangeable des
marchandises …”

(diapo 30) Valeur en usage = d’un objet physique.

Valeur en échange = capacité d’acheter avec une autre marchandise.

(diapo 33) La proportion entre deux différentes quantités de travail: il faut tenir
compte dans la valeur T de la pénibilité du T. Finalement c’est le marché qui va
déterminer la proportion selon laquelle les marchandises vont s’échanger.

Lundi 06/02/2023

On est trop occupé par l’image qu’on renvoit aux autres.

Marchandise car économistes classiques, pour eux ce qui définit le sujet de
l’économiste c’est le fait que les biens s’échangent sur un marché. A partir de ce point
là, AS va s’intéresser à la notion de valeur en échange. Observation qu’il y a des
marchandises à grande valeur en échange.
Proportions d’échange deter par la valeur Travail.
Fait écho à une citation d’un économiste et réplique aux mercantilistes (diapo 32).
Il dit que la quantité de T qu’on peut acheter avec une certaine marchandise. Les
historiens de la pensée économique suivent.

(diapo 35) Distinction entre prix réel (prix en quantité de travail commandé) et prix
nominal, car il y a des marchés où tt s’échange contre la monnaie.
Rapport d’échange entre deux marchandises est déterminé par l quantité de T
commandé. Mais il y a un prix en argent exorimé sur le marché, et le prix exprimé en
argent.

Comment la valeur est-elle distribuée dans une Nation?

Entre les parties constituantes du prix des marchandises.
Dans une économie primitive de marchandises.
Pas que le travailleur est utile pour produire une marchandise. Petits producteurs pas
encore de capitalistes et de propio de terres. Mnt on considère le rôle des propio des
moyens de production. Il dit qu’il y aura des capitaux accumulés dans les mains de
certains particuliers et certains d’entre eux utilsieront ces K pour mettre au T des
ouvriers pour faire plus de profit, créer de la VA. (diapo 38).
Et dans la même logique (diapo 39).

Prix des marchandises se résume à trois parties : profit, rente, travail. (diapo 40).

On trouve donc chez Smith ce que l’on peut appeler une théorie de la valeur travail
commandée (labour-command theory of value) : la valeur d’un bien est d´etermin´ee
par la quantit´e de travail command´e – la quantit´e de travail qu’il permet
d’acqu´erir.

AS introduit le prix naturel qui supposant que nous sommes dans une société
composée, les producteurs de marchandises sont obligés de paye un profit aux propio
de terres.
Il y a dans la vie quoti y a des prix sur les marchés, et le prix actuel peut etre egal au
prix naturel ou au dessus ou en dessous. Ce qui détermine ce prix du marché c’est la
proportion entre quantité existante de ce produit sur le marché et la demande. (diapo
43).
Tendnace à ce que le prix du marché s’équilibre autour du prix naturel. la quantité de
la marchandise mise sur le marché se proportionne à la demande effective
naturellement car c’est dans l’intéret de ceux qui emploient .. >> diapo 44.

Tendance que la demande effective soit proportionnelle à la quantité de la

marchandise dans le marché.
Diapo 44-45.

Adam Smith en résumé :

- la main invisible (diapo 46)
- théorie des sentiments nouveaux, critique de école historique allemande
- sympathie
- lire les extraits de textes du diapo 50

CHAPITRE 2 : La théorie éco avant Smith

Mercantilisme :