Vous êtes sur la page 1sur 78

Cours de: Environnement économique et

juridique
DUT: MÉTIERS DU SOCIAL ET DE L’ANIMATION SOCIOCULTURELLE

Semestre 1
PRÉPARÉ PAR: PR. EL MOUSADIK MOUNA
Objectifs du cours

• Assurer une ouverture des étudiants sur les problèmes économiques


•Apporter les connaissances et le vocabulaire économique de base
• Former le citoyen, le producteur, le consommateur en leur
permettant une maîtrise des rouages de l’environnement économique
et social Problématique de la matière
• Qu’est ce que la science économique?
• Quels sont ses éléments fondateurs?
• Quelles sont les principales fonctions économiques?
Plan du cours
 Chapitre introductif: introduction à la science économique
 Chapitre 1: Les agents et le circuit économique
 Chapitre2 : Mécanismes de la production et de la répartition
 - La production
 - Le revenu
 - La répartition et la redistribution
 Chapitre 3: Les emplois du revenu :
 - La consommation
 - L'épargne
 - L'investissement
Exposés
Contrôles
Examen final
Chapitre introductif:

Introduction à la science économique


• Définition de la science économique
• Eléments fondateurs de l’économie
• Les systèmes économiques
• Les grands courants de la pensée économique
Terminologie 5

 Économie politique (A. Smith, D. Ricardo, J.M. Keynes,


etc.)
• « Economics » ou l’économique (P.A.
Samuelson)
• Économie pure (L. Walras)
• Économie (dans les manuels)
• Sciences économiques (dans les
universités)
Introduction à la science
économique
 Définition de la science économique
 Eléments fondateurs de l’économie
 Les systèmes économiques
 Les grands courants de la pensée économique
I- Définition de la science
économique
L’économie en latin « Oikos » et « Nomos » signifie maison et
gérer/Administrer.

Pour ARISTOTE « l’économie est la science de l’activité en


famille »
 En 1615, Dans un ouvrage « traité de l’économie
politique », le français Antoine de Montchrestien emploie
le terme « économie politique », indique qu’in ne s’agit
plus de l’économie de la maison mais de celle de la
nation: l’administration de la cité.
« L’économie est la science des
richesses »
Adam SMITH Recherche sur la nature et les
causes de la richesse des nations. 1776
 « La science économique est celle qui a pour objet la production, la
consommation et l’échange de biens et services rares »
J. FOURASTIE Pourquoi nous travaillons, PUF, 1959

 l’économiste classique J.B Say dans son ouvrage « traité


d’économie politique » : a donné la définition suivante :
L’économie politique enseigne comment se forment et se
consomment les richesses qui satisfont aux besoins des
société>
« L’objet de l’économie politique est la connaissance des lois qui
président à la formation, à la distribution et à la consommation des
richesses »

Jean Baptiste SAY Traité d’économie politique, 1803


« L’économie politique est la science de
l’administration des ressources rares dans une
société; elle étudie les formes que prend le
comportement humain dans l’aménagement
onéreux du monde extérieur, en raison de la
tension qui existe entre les désirs illimités et les
moyens limités des sujets économiques »

Raymond BARRE Economie politique, PUF, 1959


« L’économie est la science qui étudie
comment les ressources rares sont employés
pour la satisfaction des besoins des hommes
vivant en société; elle s’intéresse, d’une
part, aux opérations essentielles que sont la
production, la distribution et la
consommation de biens et, d’autre part,
aux institutions et aux activités ayant pour
objet de faciliter ces opérations »

Edmond MALINVAUD Leçons de théorie micro- économique,


Dunod , 1968
T.A.F

D’après ces définitions des grands économistes, dégager les éléments


fondamentaux qui définissent l’économie.
On relève les notions suivantes

 Besoins
 Ressources rares
 Comportements
L’économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent
les ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins
L’économie est une science sociale qui étudie la manière dont les
hommes s’organisent pour produire, répartir, distribuer et
consommer les biens et les services destinés à satisfaire leurs besoins.
II- ELEMENTS FONDATEURS DE LA
SCIENCE ECONOMIQUE
Il s’agit d’étudier l’objet et les méthodes de la science économique.
LES BESOINS

- Le besoin est une sensation de manque .


- Le besoin est économique, s’il peut-être satisfait par un bien ou un
service rare, càd disponible en quantités limitées.
LES CARACTERISTIQUES DES BESOINS
 son intensité dépend étroitement de l'utilité du bien auquel il
est attaché : plus l'hiver approche et plus le manteau est
ressenti comme utile. L'hiver passé, le besoin devient
inexistant. !
 il varie d'un individu à l'autre : pour un non-fumeur, le besoin
de cigarettes n'existe pas. !
 il évolue avec le temps, le lieu, le contexte économique, les
ressources financières, le niveau de développement, la
publicité..
 Satiété: l’intensité d’un besoin diminue au fur et à mesure
qu’il est satisfait
Classification des besoins
LA PYRAMIDE DES BESOINS DE MASLOW

Accomplissement personnel

Estime de soi et des autres

Amour, appartenance

Sécurité

Physiologique
 Les besoins physiologiques
- se nourrir, se vêtir, se loger ...
 Les besoins de sécurité et de protection
- se mettre à l'abri de toutes les agressions
extérieures
 Les besoins sociaux ou affectifs
- se sentir accepté, reconnu et compris des autres
 Les besoins d'autosatisfaction ou
égocentriques - se comprendre et se respecter
soi-même
 Les besoins d'accomplissement
- création artistique, littérature, altruisme ...
LES BIENS

 Les biens et services permettent par leur


consommation de satisfaire les besoins
 L’aptitude du bien à satisfaire le besoin est
appelée utilité
 Si certains biens sont libres càd existent en
quantité illimitée (exp: l’air); la majorité des
autres biens sont le fruit du travail humain : on
parle de biens économiques (ou biens rares)
T.A.F : Donner pour chaque type de besoin économique identifié par
Maslow, des exemples de biens et service pouvant le satisfaire
Besoins Biens ou services

Physiologiques
Sécurité
Appartenance
Estime
accomplissement
Besoins Biens ou services

Physiologiques Nourriture, vêtements …

Sécurité Assurance, alarme contre le vol …

Appartenance Adhésion à un club, un signe


vestimentaire distinctif …

Estime Un véhicule, maison ou autres


symbolisant une position sociale …

accomplissement Des cours de sport, musique …


L’économie: autres concepts à
connaitre:

De manière générale, toute théorie économique manipule des concepts de base qui
définissent :
− Des objets économiques : les constituants de la richesse matérielle et des
moyens de la créer et de la faire circuler : marchandises, biens, travail, monnaies, titres,
informations.
− Des actes économiques : production, échange, consommation, épargne, par
lesquels se créent, circulent et sont détruits les objets économiques.
− Des acteurs économiques, ce sont des sujets, individuels ou collectifs, qui
commettent les actes économiques en manipulant les objets économiques. Les acteurs se
caractérisent par leurs comportements à l’égard des objets économiques
LES OBJETS ECONOMIQUES:
Les objets économiques sont les constituants de la richesse dont nous avons
emprunté la définition à Smith : « l’étendue des nécessités, des commodités et des
agréments de la vie humaine dont un homme peut jouir », ainsi que les moyens de
la créer et de la faire circuler.
Les marchandises: Il faut tout d’abord distinguer, parmi les objets économiques, celles
qui sont des marchandises et les autres. Est une marchandise tout objet économique
appropriable, c’est-à-dire sur lequel existe un droit de propriété privé. Ce droit permet à son
détenteur d’interdire à tout autre l’usage de cet objet. Ce droit est aliénable. Il peut être
transféré, en échange d’un droit sur un autre objet, par exemple. Une marchandise est donc
échangeable
Les biens et les services: Les biens sont les artefacts constituant
la richesse et ou permettant de la créer. En pratique, on utilise
souvent la notion : « biens et services ». Mais la notion de service
est en réalité très mal fondée et recouvre des objets économiques
très hétérogènes. Simple combinaison d’artefacts vendus ensemble :
un repas au restaurant, une semaine dans un club de vacances ;
déplacement dans l’espace d’artefacts : transport, commerce ;
formes particulières d’usage d’une force de travail : consultations
diverses, ménage, etc

Les ressources naturelles :Tout Bien est issu de ressources


naturelles qui fournissent matière et énergie. La terre étant un objet
à dimensions limitées, toutes les ressources naturelles sont, d’une
façon ou d’une autre "épuisables". Toute production matérielle
dégrade l’énergie qu’elle utilise (second principe de la
thermodynamique) et produit des déchets.
Les monnaies :Le mot monnaie désigne tous les moyens de
paiement dont les agents économiques disposent. C'est un bien
économique, car il a une utilité et il doit être produit (on ne le
trouve pas dans la nature) par un agent économique spécifique.
C'est aussi un actif qui permet à son détenteur d’acquérir un bien
ou un service.
Choix et actes de la vie économique

Puisque les biens sont rares, une bonne gestion de ces biens est indispensable.
L’administration des ressources rares consiste à faire des choix qui procurent un
maximum de satisfaction pour un minimum de coût. Par conséquent le problème
devient un problème d’allocation des ressources ; ces dernières sont rares et nous
obligent à faire des choix. Tout choix implique un coût puisque si l’on veut avoir
plus d’un bien, il faut renoncer à avoir moins de l’autre.
Choix et actes de la vie économique
De la technologie disponible : Le progrès technique permet de
produire plus avec autant de matières premières et ou d’heures de travail.
- De la disponibilité des biens substituables : biens qui répondent au
même besoin (thé et café) : L’existence d’un bien substituable diminue la
rareté d’un bien car on pourra utiliser ce deuxième bien à la place du
premier.
- De la disponibilité des biens complémentaires : biens qui doivent être
consommés en même temps pour répondre à un besoin (voiture et
essence) :
Si deux biens sont complémentaires, cela augmente la rareté de chacun
de ces biens car il faut que les 2 biens soient disponibles en même temps
pour
satisfaire le besoin.
- Des aspirations, des goûts des individus (effet de mode) :
Les méthodes de la science
économique
 Le raisonnement économique est construit à partir d’hypothèses
s’efforçant plus d’expliquer la réalité, que d’indiquer ce que
devraient être les choses
La science économique dispose de
deux outils d’analyse
 La microéconomie est la branche de la théorie économique qui est
consacrée à l’étude du comportement (des choix, des décisions) des «
unités économiques » : les entreprises (la production), les ménages (la
consommation), l’Etat. Elle s’intéresse au niveau individuel par
opposition au niveau agrégé (macroéconomie). Elle cherche à
découvrir des lois qui permettent de rendre compte de phénomènes
concrets Exemple: Choix de consommation des ménages
 Lorsque le revenu augmente? Diminue?
 Lorsque les prix augmentent? Diminuent?
 La macroéconomie: La macroéconomie constitue l'outil essentiel
d'analyse des politiques économiques des États ou des
organisations internationales. C’est la science économique qui
traite de l'agrégation des comportements individuels de
l'ensemble des agents économiques sur une zone
géographique donnée, telle qu'un pays. Cela permet de
construire des indicateurs macroéconomiques tels que l'inflation,
le chômage ou la croissance qui permettent aux
gouvernements de mettre en œuvre leur politique économique.
La macroéconomie est l’étude de l’économie dans son
ensemble tant dans les faits que dans son analyse théorique
III - LES SYSTEMES ECONOMIQUES

Le problème de la répartition des richesses créées, comme


celui de leur obtention, n’a pas eu la même solution partout
dans le monde. Les principes sur lesquels se fondent les
réponses à ces grands problèmes constituent un système
économique.
Un système économique est un schéma d'organisation sociétal de
la production, la distribution et la consommation des biens et
services
Le système capitaliste

Institutions Objectifs Mécanismes

Propriété privée des Recherche Système régulé


moyens de production de l’intérêt par le marché,
Libéralisme individuel et par la loi de
économique: liberté de du profit l’offre et de la
vendre, d’entreprendre, demande
d’acheter… Cette structure
Rôle de l’Etat réduit à de régulation
son minimum découle du
libéralisme
Caractéristiques du capitalisme

 liberté d'entreprendre avec les risques associés, éventuellement


pondérés par les systèmes assurantiels ;
 appropriation privée possible de services (par exemple : fourniture
d'eau) et de ressources naturelles (plus ou moins difficilement,
lentement ou couteusement renouvelables, voire non-
renouvelables (par ex. : cas d'une espèce qui disparaîtrait suite à
surexploitation) ou non renouvelable aux échelles humaines de
temps ; pétrole ou charbon par exemple) ;
 propriété privée des moyens de production ;
 une certaine liberté des échanges économiques ;
 recherche du profit, pour notamment rémunérer des actionnaires
et/ou compenser leurs prises de risque ;
 possibilité d'accumulation de capital et de spéculation ;
 salariat et développement d'un « marché du travail ».
Le système socialiste

Institutions Objectifs Mécanismes


Propriété collective des Une Régulation de
moyens de production société l’activité
Dictature du prolétariat sans économique
par le biais d’un parti classe où par un plan
unique (communiste) chacun impératif
qui contrôle l’essence peut Contrôle du
des rouages de l’Etat satisfaire commerce
ses extérieur par
besoins l’Etat
Les grands courants de la
pensée économique
Les courants de pensée fondateurs

• La réflexion économique avant Smith (1776) : précurseurs


➢ Mercantilistes (16e et le 18e siècle)
➢ Physiocrates (milieu 18e – fin 18e siècle)
 L’école classique
 La pensée marxiste
 L’école néo- classiques
Les thèses mercantilistes: 1450-1750
• Abondance d’or

• Abondance d’hommes (populationnisme)

• L’économie comme « jeu à somme nulle »


• Interventionnisme

• Balance commerciale excédentaire


Le mercantilisme
 Le mercantilisme (ou pensée mercantiliste) est une doctrine
économique des XVIe, XVIIe et première moitié du XVIIIe siècle
qui part du postulat que la puissance d'un Etat est fonction de
ses réserves en métaux précieux (or et argent).

 Il prône le développement économique par l'enrichissement de


l'Etat au moyen du commerce extérieur. Dans un système
mercantiliste, l'Etat joue un rôle primordial en adoptant des
politiques protectionnistes qui établissent notamment des
barrières tarifaires et encouragent les exportations.
Les physiocrates
 La physiocratie est une doctrine économique et politique du XVIIIe siècle
qui fonde le développement économique sur l'agriculture et qui prône
la liberté du commerce et de l'industrie.

Cette école, qui est sans doute l'une des toutes premières théories
économiques, est née en France vers 1750 et atteint son apogée dans la
seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle considère que la richesse d'un pays
provient exclusivement de son agriculture qui est la seule création
annuelle de richesse.
Les physiocrates
• La nature au centre : la terre avant tout.

• Analyse en termes de circuit

• Une société divisée en classe

• Pensée pré-libérale
François Quesnay
La richesse chez les physiocrates

 Elle ne dépend pas des métaux précieux dont


elle dispose
 Mais des biens matériels nécessaire à la
satisfaction des besoins de la nation
 l’argent n’est qu’un intermédiaire d’echange
La richesse chez les physiocrates:

Les vraies richesses doivent remplir trois conditions:


 Renouvelables
 Vendables
 Nécessaire à la satisfaction des besoins de
l’homme.
 La terre est la seule source de richesse
 Par son travail, l’homme ne fait que
solliciter la générosité de la terre
 L’industrie
ne fait que que transformer les
richesses existantes
 Et le commerce les transmet.
 Pour les physiocrates, le seul moyen d’accroitre la richesse
consiste dans les avances:
 Ils distinguent trois avances:
 Les avances foncières
 Les avances primitives
 Les avances annuelles
La société est divisée en 3 trois
catégories sociales d’importance
variable

 La classe souveraine: assure la circulation des richesses.


Elle comprend tous ceux qui tirent un revenu de la terre sans travailler.
Elle décide de l’affectation des richesses par ses prélèvements et ses
dépenses.
 La classe productive: Seule la terre est créatrice de richesses. Elle produit
des subsistances et des matières premières. La classe productrice est donc
essentiellement composée des agriculteurs, qui font ´renaître par la culture
du territoire les richesses annuelles de la nation
 La classe stérile: Elle est essentiellement formée des artisans et des
transporteurs. Cette classe est considérée comme stérile, car elle se
contente de transformer les richesses.
L’école classique

 La science économique moderne commence avec la


publication du livre ("La richesse des Nations", Adam
SMITH). Les écoles de pensée fondateurs sont : L’école
classique, La pensée marxiste et L’école néo-
classiques.
 Fondateurs: A.SMITH, D. RICARDO, J.B SAY,…
 L’intérêt individuel est le moteur de toute action humaine
Principes
 Les individus et les entrepreneurs ont des
comportements rationnels en matière de
consommation et de production
 « laisser faire, laisser passer »
 Le marché régulateur de l’économie
 Le rôle neutre de la monnaie
 Tout d’abord, celle d’Adam Smith, économiste, 1723-1790,
considéré comme « le père du libéralisme » : selon cet auteur,
les participants à l’activité économique doivent être laissés libres
d’agir et d’entreprendre. Cette liberté est essentielle pour
favoriser la dynamique de l’activité et par conséquent, celle de
la création d’emplois.

 L’État ne doit alors intervenir que lorsque l’initiative privée est


défaillante…c’est-à-dire dans la mise en place d’infrastructures
publiques (Écoles, Hôpitaux, routes, etc.) pour lesquelles les
agents privés ne se risqueront pas à investir, faute de rentabilité
assurée.
Les facteurs d’accroissement de la richesse

 Larichesse est l’ensemble des moyens


matériels et nécessaires à la vie humaine
 Letravail productif est le facteur essentiel
qu’il faut utiliser avec efficience pour
développer la richesse
 Objet de la division du travail
Valeur des marchandises et prix

 L’une des préoccupations d’Adam Smith est de


déterminer la loi qui explique le phénomène des prix
 il distingue deux types de valeur:
✓ Valeur d’usage
✓ Valeur d’échange
 La valeur d’usage: l’utilité d’un objet
 La valeur d’échange: faculté que donne la possession d’un
objet
 Exemple de l’eau et du diamond

La valeur d’une denrée est égale à la quantité de travail que cette


denrée permet d’acheter ou de commander
 Deux types de valeur (Smith – Ricardo)
➢ Valeur d’usage: utilité/ besoins
➢ Valeur d’échange: fonction de la quantité de travail
nécessaire à sa production.
➢ Pour produire plus, il faut produire mieux: => Nécessité
de la division (technique) du travail: (décomposition en
tâches élémentaires) => Augmentation de la
productivité du travail : (production/temps de travail
nécessaire)
 Une analyse en terme de classes sociales Proposent une
division de la société en classes :
✓ Travailleurs: rémunérés au minimum de subsistance «
taux de salaire naturel »
✓ Propriétaires fonciers: rente
✓ Capitalistes: profit
 Libertés économiques
➢ Chacun peut poursuivre son propre intérêt. Cet
égoïsme individuel sert l’intérêt public grâce à la «
main invisible».
 Le marché
➢ Seul moyen de concilier autonomie individuelle et
ordre social => mécanisme d’autorégulation, lieu
de rencontre entre une offre et une demande, qui
aboutit à la formation d’un prix, le marché n’a rien
de spontané, il est institutionnalisé.
 Adam Smith

 «Chaque individu travaille nécessairement à rendre


aussi grand que possible le revenu annuel de la
société. A la vérité, son intention en général n’est pas
en cela de servir l’intérêt public, et il ne sait même
pas jusqu’à quel point il peut être utile à la société
(…). Il ne pense qu’à son propre gain; en cela (…) il
est conduit par une main invisible à remplir une fin
qui n’entre nullement dans ses intentions »
➢ David ricardo:
➢ La valeur
➢ Ricardo reprend la distinction de Smith entre la valeur d’usage et la valeur
d’échange.
➢ Adhère au principe de la valeur travail, mais son raisonnement est différent
➢ Pour lui un bien doit avoir une valeur d’usage pour posséder une valeur d’échange
David Ricardo: la valeur
la source de la valeur d’échange des biens utiles est double:
Il distingue alors deux types de biens:
Ceux qui tient leur valeur de leur rareté
La seconde catégorie de biens qui sont reproductibles pour le travail
D. Ricardo situe la détermination de la valeur d’échangen dans le sphère de la
production.
Selon lui, la valeur d’échange d’une marchandise se trouve dans la quantité de
travail nécessaire à sa production.
David Ricardo: prix naturel et prix
courant
 Le prix naturel correspond à la
quantité de travail nécessaire à sa
production
 Le prix courant est fonction de l’offre
et la demande
David ricardo
 Le commerce extérieur

Pour David Ricardo, le commerce extérieur formule la loi dite


des « avantages comparatifs relatifs »: tout pays a intérêt à se
spécialiser dans la production où son avantage relatif par
rapport aux autres pays est le plus grand. La division
internationale du travail est un facteur de progrès économique.
Tous les participants peuvent y gagner (jeu à somme non nulle).
J.B.SAY

 Il a été rendu célèbre par la fameuse « loi des


débouchés »
 La possibilité d’un déséquilibre global causé par
une insuffisance de la demande par rapport à
l’offre ne peut se concevoir
 La loi de say a été critiquée par Keynes
L’école néo- classique
 les trois pères fondateurs du mouvement sont :
Carl Menger,William Stanley Jevons, Léon Walras
 L’école néoclassique est un courant de pensée économique qui naît
dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle se fonde sur trois postulats :

 les agents sont rationnels, leurs préférences peuvent être identifiées et


quantifiées,
 les agents cherchent à maximiser leur utilité, tandis que les entreprises
cherchent à maximiser leur profit,
 les agents agissent chacun indépendamment, à partir de l'information
dont ils disposent.
Les principales idées néoclassiques
 L’objectif central des néoclassiques était de construire l’économie sur des
nouvelles bases lui accordant un statut de science au même titre que la
chimie ou la physique
 Ils introduisent donc les mathématiques et le raisonnement à la mare dans
l’analyse économique.
 Dans leurs analyses, les néo-clasiques se basent :
 Sur les notions d’utilité marginale et l’équilibre du marché
 Sur une démarche microéconomique fondée sur l’individu en tant que
homoeconomicus
L’équilibre chez les néoclassiques:

 Les néoclassiques analysent le comportement du


consommateur et du producteur
 Le consommateur est rationnel : il cherche à maximiser
sa satisfaction tout en minimisant ses dépenses.
 Le producteur est aussi un agent rationnel:
 Son objectif est de maximiser son profit (ou minimiser ses
couts)
Continuité et rupture entre les
classiques et les néoclassiques:
 Ils ont en commun de faire confiance au marché,
soumis à la libre concurrence pour une allocation
optimale des ressources

 En revanche, les néoclassiques rejettent les théories de


la valeur travail au profit de la valeur utilité.

 Pour les néoclassiques, la société est composée


uniquement d’individus.
La pensée marxiste
 Le marxisme est une analyse du système capitaliste et de ses
contradictions: le capitalisme engendre deux classes sociales :
 la classe bourgeoise qui détient le capital, et la classe prolétarienne, qui
ne dispose que de son travail (de sa force de travail, serait plus juste,
car c'est plutôt le capitaliste qui dispose du travail de l'ouvrier).
S'inspirant de l'idée d'exploitation des travailleurs lancée par Proudhon,
ainsi que de la pensée ricardienne qui ramène la valeur économique à
la valeur-travail, Marx pense que le capitaliste exploite le travailleur en
lui subtilisant une plus-value (c’est le « sur-travail »).
La pensée keynésienne
 La succession des crises économiques (chômage des années
20 en GB, crise de 1929 …) a remis en cause la pensée néo-
classique basé sur l’équilibre naturel dégagé dans une
économie de marché
 Pour lutter contre le sous –emploi Keynes proposa une
intervention active de l’Etat pour réguler l’activité
économique
Ses principes sont:

 La demande effective

 L’action de l’Etat
La demande effective:

 Selon Keynes, la loi de Say n’étant pas toujours valable, les entrepreneurs doivent s’adapter
à la demande des ménages. La demande effective est l'agrégation des anticipations sur les
ventes futures, qui détermine le niveau de production réel. C'est la somme de trois
composantes :
 la consommation finale des ménages et des administrations publiques.
 l'investissement.
 les exportations.
 Dans un climat d’incertitude et de crise, la notion prend une importance qu'elle n'a pas dans
une situation de croissance. En effet, dans ce cas, les entrepreneurs pourront être prudents
et souhaiter prendre le risque de ne pas produire autant qu'ils pourraient vendre (situation
où ils subissent des manques à gagner mais pas de pertes), au risque de produire trop et de
se retrouver avec des invendus (qui causeraient des pertes bien réelles). La demande
effective peut donc être plus basse, ce qui aura des conséquences sur l'offre réelle de biens
et d'emplois (donc : le chômage), la consommation, les revenus des travailleurs, etc
 KEYNES propose une théorie alternative au courant
libéral. Il part du principe que le libéralisme
économique a entrainé l'économie mondiale dans
une crise sans précédent (1929). Afin de remédier
aux imperfections du libéralisme et à ses effets
pervers, il nous propose une nouvelle organisation
économique basée sur : l’intervention de l'Etat.
Dans sa pensée, il oppose à l'Etat gendarme
(courant libéral), l'Etat providence qui aura pour
tâche de réguler l'économie, en particulier en
période de crise. Le procédé est simple. Il s'agit de
substituer le cercle vicieux par le cercle vertueux
 - crise éco.> politique des grands travaux > création d'emplois
>production de richesse > versement des cotisations
sociales&fiscales > croissance économique
Chapitre 1:

Les agents et le circuit


économique

Vous aimerez peut-être aussi