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Cours
Filière communication (Licence II et III)
NOUVELLE ECONOMIE
DES MEDIAS
NUMERIQUES
Dr BAGARE Marcel
ANNEE 2019-2020
1
Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 4
I-Connaissance et principe de l’économie..................................................................... 6
I.1-Qu’est-ce que l’économie?.......................................................................................... 7
I.2- Objets économiques ...................................................................................................... 8
I.3-Les agents de l’économie .......................................................................................... 10
II- Économie numérique, nouveaux modèles économiques............................. 13
II.1-La diffusion des TIC dans les différents secteurs d’activité :
l’économie numérique ......................................................................................................... 13
II.2-La presse écrite : une économie de plateforme......................................... 18
II. 3- Interaction des marchés et pluralisme ........................................................ 23
II.4- Vers un nouveau modèle d’affaires ? ............................................................. 25
II.5- Vers un nouveau défi : la gratuité comme modèle dominant .......... 27
III-Médias, nouveaux médias : approches théoriques de la question ....... 30
III.1-Les caractéristiques économiques du bien informationnel .............. 32
III.2-L’offre des medias numériques : ex la presse en ligne ..................... 37
III.3-Internet crée des usages nouveaux auxquels la presse ne peut
répondre ...................................................................................................................................... 39
III.4-Le numérique fragilise le modèle économique sur lequel la presse
s’est bâtie .................................................................................................................................... 41
III.5-La presse en passe de devenir le seul média d’information payant
........................................................................................................................................................... 42
IV-Industrialisation du contenu du journal imprimé et transposition de
l’image institutionnelle ........................................................................................................... 45
IV .1-La professionnalisation des journalistes de la presse en ligne ..... 46
IV.2-La question de l’écriture journalistique ........................................................ 48
V- Presse en ligne et industries culturelles et informationnelles ................. 50
V.1-La diversification des modes de production de l’information ............ 51
V.2-La stratégie financière et le modèle économique ...................................... 52
VI- la diffusion de la presse en ligne : la question de l’espace et du
temps ................................................................................................................................................. 53
VI.1-Les dimensions spatiales de la presse en ligne ........................................ 54
VI.2-Les temporalités des sites de presse en ligne ........................................... 54
VII- Publics et usages de la presse en ligne .............................................................. 55
VII.1- Les lecteurs usagers selon les acteurs de la presse en ligne ....... 56
VII.2-Approche générale des pratiques de lecture et de réception de la
presse en ligne ......................................................................................................................... 57
2
VII. 3-L’individualisation des pratiques de consommation des sites de
presse ............................................................................................................................................ 59
CONCLUSION ................................................................................................................................. 60
3
INTRODUCTION
La numérisation modifie fondamentalement la production, la
distribution et la consommation des médias et de leurs contenus.
Aujourd'hui, la population burkinabè a un accès toujours plus aisé à
toujours plus de contenus. Les produits audio et audiovisuels sont
désormais facilement accessibles grâce à de nombreuses chaînes de
radio-TV numériques et d'offres de TV payantes d'entreprises de
télécommunication, des services TV internet et des services de
streaming (Netflix, Amazon Prime, Spotify, etc.). Des plateformes
vidéo (p. ex. YouTube) et des réseaux sociaux (Facebook, Twitter,
Snapchat, Instagram, etc.) proposent aussi de nouvelles possibilités
d'information, de discussion et de participation. Toutefois, cette
diversité de canaux et de plateformes laisse-t-elle aussi espérer la
production et l'utilisation de contenus variés, qui plus est en lien avec
la burkina? Et s'agissant de la formation de l'opinion – en dehors de
la disponibilité des opinions elles-mêmes –, qu'en est-il d'une
sélection professionnelle, telle que la hiérarchisation des opinions et
des événements, ou des forums qui permettent une médiation entre
différents points de vue? Les médias journalistiques jouent
traditionnellement un rôle essentiel au bon fonctionnement de la
société. Les sociétés démocratiques dépendent de processus ouverts
de formation de l'opinion. Les médias assument ces fonctions en
contribuant de manière régulière et solide à l'information, à
l'orientation et aux échanges des individus et des organisations. Dans
le débat scientifique, deux fonctions des médias sont soulignées, à
savoir la fonction d'orientation sociale et le rôle de forum
d'information et d'opinions. Aujourd'hui, tant les médias traditionnels
que les nouveaux fournisseurs de contenus journalistiques ont
cependant de plus en plus de difficulté à refinancer leurs offres
4
d'information sur le marché. La numérisation se répercute sur la
rentabilité des fournisseurs bukinabè de contenus de médias et affecte
le rôle et l'efficacité des médias dans notre Etat de droit démocratique.
5
demander comment la politique pourra façonner le paysage des
médias à l'avenir.
6
I.1-Qu’est-ce que l’économie?
7
va satisfaire. La science économique se donne pour objectif de
résoudre le problème de la rareté des ressources .De manière
générale, toute théorie économique manipule des concepts de base
qui définissent :
8
Les biens et les services : Les biens sont les artefacts
constituant la richesse et ou permettant de la créer. En pratique,
on utilise souvent la notion : « biens et services ». Mais la notion
de service est en réalité très mal fondée et recouvre des objets
économiques très hétérogènes. Simple combinaison d’artefacts
vendus ensemble : un repas au restaurant, une semaine dans
un club de vacances ; déplacement dans l’espace d’artefacts :
transport, commerce ; formes particulières d’usage d’une force
de travail : consultations diverses, ménage, etc.
9
chacun est en effet l’unique propriétaire de sa force de travail,
ce qui n’était pas le cas des esclaves, ni même des serfs dans le
féodalisme, qui n’étaient que très partiellement propriétaires de
leur force de travail.
Les fonctions assurées par ces agents. Chacun de ces agents exerce
une fonction bien spécifique :
10
Les entreprises : Elles produisent des biens ou des services
marchands. Pour ce faire, elles investissent (utilisent du matériel
appelé capital fixe comme des machines, des outils…) et elles
consomment des biens ou des services dans le but de les
transformer et produire leurs propres biens (du capital
circulant comme des matières premières par exemple), dans ce
cas on parle de consommations intermédiaires.
11
TABLEAU DE SYNTHESE
PRODUCTION DE BIENS
ET SERVICES COLLECTIFS
NON-MARCHANDS - Les ressources de l'État
proviennent des autres agents
ÉTAT ET Collectif = pouvant être économiques sous forme
ADMINISTRATIONS consommé par plusieurs d'impôts, taxes et prélèvements
personnes à la fois Non- sociaux
marchand = gratuit ou
quasi-gratuit - L'État participe à la
redistribution des revenus
ex : équipements
collectifs, éducation,
sécurité, justice, etc...
BANQUES
FINANCER les besoins des Rôle d'intermédiaire entre
agents économiques épargnants et emprunteurs
12
II- Économie numérique, nouveaux modèles
économiques
Tous les secteurs de l’économie ont adopté les TIC pour accroître leur
productivité, créer de nouveaux débouchés sur les marchés et réduire
leurs coûts d’exploitation. Cette adoption des TIC est illustrée par la
diffusion de la connectivité haut débit, qui dans presque tous les pays
de l’Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE) est universelle dans les grandes entreprises et atteint ou
dépasse 90% dans les entreprises de moindre dimension. L’adoption
généralisée des TIC, conjuguée à la baisse rapide des prix et à
l’amélioration des performances de ces technologies, a contribué au
développement de nouvelles activités dans le secteur privé comme
dans le secteur public. Ensemble, ces technologies ont ouvert de
nouveaux débouchés et fait baisser les coûts, et elles ont permis le
développement de nouveaux produits et services. Elles ont aussi
changé les modalités de production et de livraison de ces produits et
services, ainsi que les modèles économiques des petites et moyennes
entreprises et des startups. Elles sont aussi devenues le support des
activités des particuliers et des consommateurs et ont eu pour
conséquence la création de nouveaux mécanismes de paiement, et
notamment de nouvelles formes de monnaie électronique. L’Internet
a entraîné d’importants changements tout d’abord dans les secteurs
du divertissement, de l’information, de la publicité et du commerce de
détail, où les premiers grands acteurs du numérique sont d’abord
partis de modèles économiques traditionnels, qu’ils ont adaptés à un
meilleur équipement des utilisateurs finals (à l’intérieur et à l’extérieur
13
des organisations) et à une interconnexion plus large permise par
l’Internet.
À mesure que les technologies progressaient et que les coûts des TIC
continuaient à chuter, les TIC se sont imposées comme des
technologies polyvalentes intégrées aux modèles économiques des
entreprises des différents secteurs de l’économie. Dans tous les
secteurs, les entreprises sont maintenant en mesure de concevoir et
de mettre en place leurs modèles d’exploitation en fonction de
14
capacités technologiques, afin de devenir plus flexibles et plus
efficientes et d’accroître leur présence sur les marchés mondiaux.
Dans tous les secteurs, elles ont transformé leurs activités en tirant
parti des progrès des communications et des possibilités que leur offre
le traitement des données pour réduire leurs coûts de transaction et
renforcer leur présence sur les marchés mondiaux. Ces avancées,
conjuguées à la libéralisation de la politique commerciale et à la
réduction des coûts de transport, ont permis aux entreprises de tous
les secteurs de tirer parti des chaînes de valeur mondiales dans
lesquelles les processus de production pouvaient être répartis
géographiquement en diverses régions du monde afin de profiter des
particularités des marchés locaux. Ainsi, dans les secteurs très
dépendants des technologies et de la recherche-développement, la
conception et la production peuvent être gérées de façon centralisée
tandis que l’assemblage peut être fractionné entre différents pays
pour tirer parti de la main d’œuvre qualifiée et des ressources locales.
Des secteurs aussi variés que le commerce de détail, la logistique et
l’enseignement ont été transformés et continuent d’être transformés
par suite de la diffusion des TIC :
15
fourniture d’informations à la clientèle et le développement de
nouveaux processus opérationnels comme les livraisons en flux
tendu dans le secteur manufacturier. La télémétrie permet aussi
de maximiser la rentabilité du carburant, d’utiliser le réseau de
transport de la façon la plus efficiente et d’appuyer les activités
d’entretien du parc.
16
et de mettre en valeur leurs marques d’une manière qui n’était
pas envisageable auparavant.
19
d’agglomération autour de son produit, processus souvent rendus
possibles par le fait que la satisfaction d’un utilisateur de contenu
dépend du nombre d’utilisateurs du même contenu : abonnements,
promotions à bas prix pour le lancement de nouveaux biens ou
services, etc. Ici aussi, les entreprises de grande taille sont
privilégiées, notamment les groupes qui disposent de moyens
financiers importants pour investir dans des campagnes
promotionnelles.
20
marginal signifie les servir à un prix nul, avec l’assurance alors pour
l’éditeur d’un déficit budgétaire ! En effet, en situation concurrentielle,
on considère que le prix mesure l’utilité du dernier consommateur qui
achète le produit à ce prix. Dès lors, l’égalité du coût marginal à ce
prix garantit la valeur des ressources détournées pour satisfaire la
demande de ce consommateur et est exactement égale à l’utilité
retirée de la satisfaction de cette demande. Reprenons l’exemple
donné par Gabszewicz et Sonnac (2006, p. 97) : « Si le coût marginal
était strictement inférieur au prix, il y aurait socialement avantage à
accroître la production d’au moins une unité : le gain de satisfaction
ainsi obtenu en servant un consommateur supplémentaire ferait plus
que compenser la valeur des ressources nécessaires à produire cette
unité (le coût marginal).
21
Cet effet apparaît en particulier dans les industries ouvrant des
possibilités nouvelles en matière d’échange d’informations entre les
individus. L’exemple le plus connu est celui du réseau de téléphone
où plus le nombre de consommateurs connectés au réseau est élevé,
plus l’intérêt pour un consommateur d’y être abonné s’accroît, lui
donnant la possibilité de communiquer avec un plus grand nombre
d’individus. S’agissant de la presse écrite, ce sont des effets de
réseaux croisés qui coexistent : la satisfaction d’un consommateur
pour un bien vendu sur un marché dépend de la taille de la demande
pour un autre bien sur un marché différent, et vice versa. Ici, l’éditeur
constitue la plateforme d’informations, qui facilite l’interaction entre
deux groupes d’agents, les annonceurs et les lecteurs.
22
consommé. Cette appréciation de la publicité se traduit en termes
économiques par deux types d’externalités3 possibles : des
externalités positives si les lecteurs sont publiphiles, ils seront
d’autant plus satisfaits de la consommation de leur titre si la quantité
de publicité y est importante (la publicité est considérée alors comme
informative) ou encore, l’externalité sera considérée comme positive,
si le prix d’accès à l’information est nul. Le désagrément causé par la
présence de publicité dans le titre est compensé par la gratuité
d’accès. Les externalités peuvent être aussi négatives dans le cas de
lecteurs publiphobes, la publicité est considérée alors comme
persuasive et constitue une véritable nuisance. Chacune des deux
relations (annonceurs - médias et médias - lecteurs) engendrent des
effets de réseaux croisés.
La situation intermédiaire est celle qui est adoptée par la majorité des
titres de presse, à savoir que l’éditeur affiche une structure tarifaire
qui repose sur le double financement. Ici, la structure des prix et le
niveau des prix sont étroitement liés : selon la structure choisie, le
niveau des prix sera déterminé. De même, dans la mesure où les
préférences des consommateurs sont corrélées en partie au volume
publicitaire du média (les lecteurs peuvent être publiphiles ou
publiphobes), le ratio volume publicitaire/contenu médiatique dépend
lui-même du niveau des prix pratiqués sur les deux marchés. Dans la
détermination de ces prix, le choix de la meilleure stratégie par
l’entreprise médiatique dépend en partie de la sensibilité du lectorat
au prix (élasticitéprix de la demande pour le journal) et du ratio
publicité/contenu. Enfin, elle dépend aussi de la sensibilité de la
demande des annonceurs au tarif publicitaire : combien sont-ils prêts
à payer pour une large diffusion ou une diffusion ciblée ?
24
disponibilité à payer affichée pour les produits qu’ils souhaitent
consommer. Et ils sont seuls à le faire. Dans le secteur de la presse
écrite, le pouvoir des consommateurs est en partie transféré aux
annonceurs qui ont la possibilité, en tant que principal financeur,
d’imposer un certain « type » d’informations que les éditeurs se
doivent d’offrir aux lecteurs. Le rôle de la publicité peut aussi dépasser
celui de la seule influence possiblement exercée sur le contenu. C’est
ce que nous allons à présent traiter.
25
pénétration des titres de presse et les usages de l’Internet ; ensuite,
la diffusion des quotidiens payants décroît entre 2002 et 2006 : moins
12,5% au Royaume-Uni, moins 11,1% au Danemark, moins 5,7% en
France, moins 4,5% en Italie, etc. ; enfin, cette diminution des ventes
coïncide avec une baisse des revenus publicitaires qui s’est poursuivie
en 2007 en Europe : moins 2,8%. En France, la situation semble être
encore plus marquée.
26
traditionnels (radios, TV, sites de journaux – lefigaro.fr, lemonde.fr,
etc.).
Pour la plupart d’entre eux, ces pratiques se sont soldées par des
échecs, c’est le cas d’Irish Times, qui a vu une chute de 95 % de son
audience en ligne suite au passage à un modèle payant en 2003
(Idate, 2008). Rapidement, les éditeurs ont donc dû adapter leur
modèle traditionnel de presse aux nouvelles exigences de l’internaute,
qui marque nettement sa préférence pour un accès et une
consommation gratuites de l’information.
27
reconsidérer leur modèle d’affaires, qui s’appuie sur le mécanisme de
la plateforme d’échanges.
28
ligne, musique, films, vidéos, etc. Soulignons que si la gratuité ne
signifie pas l’absence de valorisation économique, pour autant élargie
à l’ensemble des biens informationnels, elle implique des mécanismes
de révélation et de mobilisation des valeurs économiques différents et
plus complexes. C’est ce que nous allons tenter de mettre en
évidence. Dans ce nouvel environnement, les éditeurs ont compris
qu’ils ne pouvaient plus se considérer comme de « simples »
entrepreneurs aux produits spécifiques, mais comme de véritables
intermédiaires d’échanges.
29
III-Médias, nouveaux médias : approches
théoriques de la question
Il s’agit ici de présenter quelques données scientifiques issues des
sciences de l’information et de la communication (SIC) afin de préciser
l’approche transversale et partielle sur laquelle est fondée notre
analyse des nouveaux médias. Il n’est rien de très original dans cette
démarche si l’on se réfère aux nombreux auteurs qui fondent leurs
travaux sur la problématique de l’industrie de l’information et de la
culture. Nous faisons référence ici à Bernard Miège, Philippe
Bouquillion, Jean-Guy Lacroix, Pierre Moeglin et Gaëtan Tremblay.
Suivant l’exemple des chercheurs que nous venons de citer, nous
tenterons de mettre en relation, d’articuler un certain nombre de
données hétérogènes (techniques, économiques, sociologiques, etc.)
de façon à établir le sens d’une évolution dans le secteur de la presse.
Nous considérons ici que « les productions de l’esprit dans le style de
l’industrie culturelle ne sont plus aussi des marchandises, mais les
sont intégralement toutes les activités de production, distribution et
diffusion de produits culturels symboliques organisées selon les
principes de séparation producteur-produit et conception et dans
lesquelles on trouve une exécution et une division technique du travail
(parcellisation des tâches) » (Lacroix, 1986, p.9).
30
et qui définissent un média, notre analyse prend en compte des
facteurs tels que la spécialisation des journalistes, le modèle
économique des sites de presse étudiés, qui peuvent jouer un rôle
primordial dans la mise en place des stratégies de diffusion des
médias électroniques.
Enfin, le fait qu’on s’intéresse aux nouveaux médias signifie que l'on
accepte de s’intéresser à un processus de production et de
consommation de biens culturels et informationnels, tout en
reconnaissant leur spécificité mais aussi la relation d’association aux
médias d’origine. Pour notre part, nous avons décidé de combiner
l’aspect de la production et celui de la réception. En d’autres termes
nous croyons que « dans la contradiction production/consommation
l’aspect principal est la production » (De La Haye et Miège, p.162) et
que si l’émetteur-producteur n’est pas omniprésent, il influe
néanmoins nettement sur les comportements et il modèle, ou du
moins tente de modeler, la demande.
31
cette intermédialité qui le ceint. Bref, il y a de l’intermédialité hors de
lui et en lui. En outre, son identité propre lui échappe encore »
(Gaudereault et Marion, p. 21).
A travers ces éléments, nous constatons que tout média repose sur
une combinaison de plusieurs composantes : une technique de
traitement de l’information, un support de diffusion, un contenu et
une mise en forme de ce contenu (avec différents modes
d’organisation et de présentation de l’information). A travers cet
article, nous allons voir comment ces éléments ont connu des
évolutions par le passage de tel média vers l’Internet. En effet, ces
différents éléments qui composent un média ont connu des évolutions
majeures au fil du temps. Aux techniques de l’écrit (pour la
presse), du son (pour la radio) et de l’image (pour la
télévision), ont succédé de nouvelles techniques de traitement
et de diffusion de l’information liées au développement de
l’informatique et des supports électroniques.
32
Pour justifier l’intervention de l’État dans la consommation, la
production ou la mise à disposition des biens aux consommateurs,
l’économiste Paul Samuelson établit en 1964 une classification entre
les biens, distinguant biens privés et biens publics. La rivalité et
l’exclusion sont les deux principes sur lesquels s’appuie cette
taxinomie : la rivalité est un principe en vertu duquel la consommation
d’un bien par agent diminue la quantité disponible de ce même bien
par un autre agent ; l’exclusion conduit à écarter de la consommation
d’un bien un individu, qui ne pourrait pas ou ne voudrait pas payer,
pour jouir de la consommation de ce bien. Un bien privé répond à ces
deux principes, à l’inverse du bien public pur. En effet, le caractère
non rival de l’information :
33
Ainsi, et comme nous venons de le souligner, c’est sur la base de ce
caractère non rival d’un bien que se justifie économiquement
l’intervention de l’État, cette intervention prenant des formes diverses
34
(voir notamment Gabszewicz & Sonnac, 2006 et Toussaint-
Desmoulins, 2008).
35
L’information est par essence éphémère, et ce caractère périssable
oblige l’éditeur de la chaîne de valeur à mettre en place une
infrastructure de production coûteuse. C’est notamment le cas des
quotidiens dont la périodicité est courte, comparativement à celle des
magazines. Ceci se traduit notamment par l’embauche d’un nombre
suffisant de journalistes pour collecter l’information, la traiter.
L’imprimer puis la diffuser rapidement suppose l’installation de
rotatives pour assumer la reproduction du titre en un nombre
d’exemplaires qui permettra de couvrir la demande (Le Floch &
Sonnac, 2005). Il en résulte que le coût du premier exemplaire, coût
du titre produit chaque jour, considéré comme le prototype, apparaît
comme un coût fixe. Il est extrêmement élevé et doit être consenti,
quel que soit le nombre d’exemplaires produits. En revanche, le coût
unitaire de production, très élevé quand le nombre d’exemplaires
produits est faible, diminue considérablement quand celui-ci
augmente : les charges qui correspondent à la production du
prototype sont de mieux en mieux réparties. C’est le phénomène
d’économies d’échelle. Dès lors, le rapprochement entre entreprises
de presse va permettre la non- duplication de ces coûts fixes si élevés,
et
36
par une information placée entre les mains de quelques-uns. Ce sont
toutes ces caractéristiques économiques qui spécifient et distinguent
l’activité de presse des autres activités ou services, et traduisent le
particularisme de son modèle d’affaires.
37
journal papier. La période est perçue comme transitoire, présentée
comme une étape nécessaire dans l’utilisation du support numérique
par les professionnels et pour une possibilité de constituer une équipe
spécialiste. Cette période caractéristique des débuts du processus
pourrait être rapprochée de la phase « objet valise » (Flichy, 1994,
p.5). Ce moment transitoire, repérable notamment aux multiples
incertitudes qui l’accompagnent, a cédé ensuite la place à la phase «
objet frontière » qui correspond à l’étape de mise sur le marché de la
presse sur l’Internet.
38
viennent bouleverser les données en matière de production ou de
diffusion de l’information, craintes, doutes, et remises en question
sont au rendez-vous » (Pélissier et Romain, 1998, p.44).
39
De fait, les sites Internet qui proposent à leurs internautes de
s’exprimer et de participer à des discussions attirent une audience
beaucoup plus large que les sites de presse qui, sur les mêmes sujets,
proposent simplement la consultation de contenus. Deux sites de pure
players de l’Internet figurent ainsi dans les 15 premiers sites français
en nombre de visiteurs uniques en novembre 2006, à savoir
Auféminin.com et Doctissimo Network, qui traitent respectivement de
sujets proches de ceux de la presse féminine ou des magazines santé,
mais qui proposent, de surcroît, de nombreux forums et possibilités
de discussions sur ces sujets.
40
les informations qu’il veut consulter en fonction de ses propres
préférences – par exemple, en personnalisant une page d’accueil avec
Netvibes – ou bien en fonction des préférences exprimées par d’autres
internautes, par exemple à travers des sites comme Digg ou Wikio,
voire en fonction de l’analyse par un algorithme des informations les
plus importantes avec Google Actualités.
41
En simplifiant, le modèle économique de la presse écrite repose sur la
rentabilisation d’un ensemble de coûts à peu près fixes – entretien
d’une rédaction, outil industriel de production, réseau de distribution
– grâce à deux sources de revenus : la vente du journal ou du
magazine et la publicité qui figure dans celui-ci. Il existe certes des
exceptions à ce modèle : des journaux entièrement gratuits, sur
lesquels nous reviendrons, ou encore des journaux entièrement
exempts de publicité comme Le Canard Enchaîné ou encore Charlie
Hebdo. En dehors de ces cas, qui sont loin de constituer la majorité
des titres, le reste de la presse tire ses recettes à la fois de la vente
(57 % du chiffre d’affaires en 2004) et de la publicité (43 %). Or,
l’impact de l’arrivée d’Internet et des médias numériques a des
conséquences négatives sur chacune des deux catégories de recettes,
alors que les coûts fixes sont complexes à réduire, ce qui conduit à
s’interroger sur les perspectives économiques du secteur.
Les débats sur le prix de la presse sont marqués par des positions
divergentes. Pour certains, « la France se situe dans la moyenne
européenne et (…) certains pays à forte diffusion vendent leurs
quotidiens au moins aussi chers que dans notre pays ».
42
que celui des autres produits. Pour reprendre les chiffres fournis par
le rapport du Conseil économique et social, alors que les prix à la
consommation ont été multipliés par 5,7 entre 1972 et 2002, ceux
des magazines ont été multipliés par 7,4 et ceux des journaux par 11
! Ainsi, les journaux et les magazines sont devenus, depuis les années
1970 et en termes relatifs, plus chers que les autres produits de
grande consommation. Or, dans le même temps, les médias
disponibles gratuitement se sont fortement développés :
augmentation du nombre de chaînes de télévision hertziennes,
développement des radios libres à partir de 1980 – et cette tendance
s’est encore accrue avec l’arrivée d’Internet et du numérique dont une
très grande partie des contenus sont gratuits.
43
une sensibilité au facteur-prix beaucoup plus forte et donc pénaliser
la presse, en tout cas lorsqu’elle reste payante. Il est vrai que tout
n’est pas gratuit sur Internet. Sur certains segments du marché, des
éditeurs ont pu développer une offre payante, tout particulièrement
la presse spécialisée technique et professionnelle et plus
généralement les titres qui s’adressent à certains acteurs
économiques à la recherche d’une information précise et à valeur
ajoutée pour leur activité professionnelle. De plus, il apparaît que,
pour certains types d’informations ou de contenus, les
consommateurs sont, dans certains cas, prêts à payer : information
originale et enrichie, services à forte valeur ajoutée (base de données,
archives…).
44
IV-Industrialisation du contenu du journal
imprimé et transposition de l’image
institutionnelle
45
cet égard que : « sur la page d’accueil des sites de presse, l’identité
de l’émetteur, loin d’être disparate, s’affiche à contrario avec force.
Soit le journal papier est présenté comme le seul énonciateur et le
site de presse apparaît comme un produit dérivé de l’imprimé, soit le
site du journal est relégué au rang du simple rubrique qui, plus qu’une
autre, cependant, apporte par sa seule présence une certaine
crédibilité à l’ensemble du portail » (Touboul, 2002). Ce que cette
chercheuse en SIC a remarqué à propos de certains sites de la presse
sur le web dans plusieurs pays du monde, nous l’avons vérifié sur les
sites de la presse francophone. Nous avons remarqué que la volonté
de faire apparaître un lien entre le journal en ligne et l’entreprise de
presse est claire ce qui signifie une stratégie de protection de la
marque et de l’identité du titre. Le référent explicite que constitue
l’édition papier fait que le nom du journal conserve le même rôle et la
même mise en page sur les deux supports.
46
intérêts que rencontre sa coopération, s’adapte aux différents
contextes historiques. Comme l’ont montré Rémy Rieffel et Denis
Ruellan, le caractère inachevé de la structuration de cette profession
la prédispose à des échanges permanents avec d’autres univers
professionnels (Ruellan, Lacan, Palmer, 1994, p. 154). Si cette
spécificité peut être sa force, elle peut également être sa faiblesse. En
effet, le fait qu’il soit dans la nature même du journalisme de s’ouvrir
à des pratiques et à des conceptions professionnelles différentes rend
celuici sujet à diverses influences. Sa perméabilité en fait une activité
qui, certes, s’habitue sans cesse aux changements, mais qui reste
simultanément très malléable.
47
Dans cette analyse plusieurs éléments ont conduit notre démarche
afin d’aboutir à une typologie des différents modes d’organisation des
équipes de professionnels travaillant sur le journal en ligne. Ces
éléments organisationnels ont trait à la composition de l’équipe c’est-
à-dire le nombre de journalistes et les profils professionnels. Avec
l’introduction des NTIC au sein des entreprises de presse une
modification de la chaîne de production apparaisse. Des métiers
disparaissent et d’autres apparaissent et avec lesquels les journalistes
doivent composer, collaborer : infographistes, maquettistes,
informaticiens, webmestres
48
soulignent que toutes les sources sur l’Internet ne se valent pas, et
concourent à noyer le journaliste dans le flot de l’information. En
général, les journalistes soulignent l’importance de s’appuyer sur des
enquêtes de terrain, sur des sources fiables qui peuvent se compléter
par des recherches sur l’Internet. Certains soulignent aussi l’existence
de normes spécifiques pour l’écriture aux deux supports que nous
pouvons résumer dans le tableau suivant :
49
bouleversera pas le métier du journaliste et la substance de son
activité professionnelle, cet outil accompagne le changement mais il
ne le produit pas » (Zouari, 2005).
50
V.1-La diversification des modes de production de
l’information
51
relation producteurs/consommateurs, non la simple circulation des
produits si même leur valorisation, mais la formation de liens les plus
étroits possibles avec les consommateurs, de façon à garantir une
certaine permanence de la consommation de produits, à chaque fois
différents mêmes s’ils sont élaborés à partir de schèmes récurrents »
(Miège, 2000, p. 87-88).
52
aussi beaucoup d’attentes. La presse en ligne est envisagée comme
une réponse possible à de nombreux problèmes et handicaps de la
presse imprimée (en jouant notamment sur la temporalité, la
diversification des informations proposées, l’interactivité et la
communication multimédia…). Sur le plan stratégique, certaines
orientations semblent vouloir se dessiner : l’implantation des journaux
sur le web se fait dans le cadre d’une stratégie de diversification
multimédia dont on a pu constater qu’il s’agit d’une tendance majeure
ces dernières années. Autre point important, après quelques années
d’hésitation, les éditions en ligne semblent préférer le réseau Internet.
Ce développement a pour conséquence de permettre un accès gratuit
à la majeure partie des contenus, ce qui relance la question de la
rentabilité économique des journaux sur le web
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VI.1-Les dimensions spatiales de la presse en ligne
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périodicité ou encore les rythmes de parution. D’une certaine façon,
les rendez-vous programmés de la télévision fonctionnent aussi sur le
mode d’un temps qui revient régulièrement. L’avènement récent de
ce que certains discours sur la société de l’information et du
cyberculture dont parmi eux Alain Bron et Pierre Lévy appellent «
l’information en temps réel » introduit une nouveauté en termes de
rythmes de diffusion avec la notion de flux. En dehors de cette
temporalité de parution ou d’apparition en quelque sorte, la question
du temps qui sépare la présentation de l’information du moment où
cela se passe distingue radicalement la presse imprimée des médias
radio ou télédiffusés dont le dispositif technique autorise le direct. On
considère que la presse met l’évènement à distance du fait de sa
parution nécessairement différée, du fait aussi des spécificités de sa
mise en forme à partir de textes et d’images fixes assemblés de façon
mosaïque, du fait enfin des processus cognitifs à mettre en œuvre
pour accéder aux contenus, la lecture nécessite des compétences et
un travail intellectuel peu propice à un rapport fusionnel avec
l’information. Entre les rythmes réguliers de la périodicité et le flux
programmé, entre la mise en relief de l’événement à la une et le
contact fusionnel que semble offrir, la presse en ligne se situe comme
un nouveau support qui permet une extension des formes de diffusion
traditionnelles.
L’une des questions que l’on peut poser au sujet d’un média est celle
qui concerne son public et ses formes d’usages. Pour savoir si la
presse sur l’Internet peut être considérée comme un média à part
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entière ou non, il faut se poser la question du public et des usages :
qui sont les lecteurs réels ou potentiels des journaux électroniques ?
Quelles sont la taille et la structure de ce lectorat ? A quels besoins
précis cette presse électronique peut-elle répondre par rapport à la
presse écrite ?
A travers notre étude, il nous paraît que c’est à partir des lieux de
connexions, mais également à partir de leur expérience en matière de
la presse papier, que les éditeurs construisent des catégories de
lecteurs usagers. Ces catégories pensées par les professionnels, loin
d’être originales, ne proposent pas un découpage de la population,
mais plutôt des types d’internautes : les personnes apparentant à la
région de diffusion et les autres, les personnes actives qui se
connectent depuis leurs lieux de travail, les étudiants qui se
connectent à partir de leurs universités. Une catégorie est également
présente dans les discours, mais absente dans les statistiques, il s’agit
des personnes se connectant à partir de leur domicile, les usages dits
domestiques d’Internet.
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positionnement stratégique, mais il s’agit d’une manière plus
complexe de construire une figure du lecteur sur l’Internet avec
quelques chiffres dont les rédactions disposent, surtout avec des
catégories de personnes identifiées par leurs lieux de connexion. Les
lieux de connexion permettent alors d’identifier l’internaute et sa
proximité par rapport au journal et à la zone de diffusion, mais ils
permettent en même temps de l’identifier par rapport à des activités
sociales comme le travail ou les études.
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Nous constatons que le recours à l’Internet ne mènerait pas
systématiquement à une moindre consommation des sources
traditionnelles d’information, telles que la presse écrite ou la
télévision. L’Internet émerge, selon nous, comme un complément et
non un substitut des sources traditionnelles d’information. Ainsi l’acte
de lecture du journal sur l’Internet est considéré comme un acte
associé à la lecture du journal imprimé et non une substitution. Les
termes utilisés lors des réponses aux questions que nous avons
adressées lors de l’enquête pour décrire les similitudes ou les
différences entre les deux éditions sont rarement identiques. Ils
permettent de situer la réception du journal électronique entre deux
notions : identité et altérité, que nous reprenons dans le tableau
suivant :
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rarement abonnés. Beaucoup achètent de manière régulière la version
papier ce qui explique l’attachement à l’imprimé et le prolongement
du journal papier par son associé le journal sur l’Internet.
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usagers utilisent le site pour leur besoin informationnel, ainsi la
lecture du journal se fait de façon individuelle à l’encontre de la presse
imprimée qui se lit la plupart du temps dans le cocon familial ou avec
des amis. S’agissant de la lecture du journal sur Internet, ce modèle
est largement dominant, même si un individu peut faire coexister les
deux modes en fonction de ses objectifs et de la nature des textes
lus. Le texte est offert à la « consommation individuelle » et fait l’objet
d’une déconstruction. Le lecteur rassemble, recueille et sélectionne
les informations qui les intéressent. L’acte de lecture reste valide,
mais cette lecture est plus fragmentée. Le mode extensif est le plus
courant. La lecture, en tant que décodage suivi et prolongé d’un seul
et unique texte, est réservée à un second temps, lorsque la sélection
a été faite de ce qui semblait devoir être identifié par le lecteur. Le
lecteur décide, par les textes qu’il récolte, de continuer vers les
profondeurs du texte ou de rester à sa surface. Cette liberté de
déplacement correspond au mouvement d’individualisation des
pratiques de communication.
CONCLUSION
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d’information et la question des usages dans le cas de la presse en
ligne ; - le souci de ne pas isoler la presse en ligne de l’ensemble du
système de « communication » auquel elle participe, dans le but de
réitérer des approches fonctionnalistes ; - ainsi nous avons mis
l’accent sur des questionnements généralement négligés dans les
recherches en sciences humaines et sociales comme l’inscription de la
presse en ligne dans des « espaces publics partiels » et les modalités
de construction de son public et de ses formes d’usages ; - nous avons
essayé ainsi de suivre une approche transversale. Cette démarche est
pertinente à notre sens pour la compréhension du phénomène
concerné, celui de la presse francophone en ligne. Pour se faire, nous
avons traité ce sujet du point de vue de la production (les stratégies
des acteurs) et de la consommation (la réception par le public) ; -
étant conscient de l’interdisciplinarité des sciences de l’information et
de la communication, nous nous sommes appuyé sur des
méthodologies intersciences comme des méthodes issues de la
sémiologie, de la sociologie et de l’économie. Ces conditions nous ont
permis de constater qu’à l’heure actuelle, la presse francophone en
ligne apparaît avant tout comme un média associé à la presse papier.
A l’instar de la radio et de la télévision, qui se sont imposées comme
médias de masse, sans pour autant provoquer la disparition
inéluctable de la presse écrite, la presse numérique ne conduira pas
au déclin de la presse écrite et des médias audiovisuels.
La presse en ligne est pour l’instant loin d’être un média à part entière,
et ce pour la raison majeure que certaines caractéristiques
essentielles de tout média lui font encore défaut. Ce qui manque aux
journaux en ligne c’est un véritable modèle économique, un public
bien défini et clairement identifiable. L’autre caractéristique
importante qui fait encore défaut à la presse en ligne pour être un
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média à part entière, c’est l’existence d’un véritable marché,
notamment au niveau de la distribution de ces journaux auprès du
grand public. A l’heure actuelle, la presse en ligne ne répond pas à la
définition d’un média de masse. En revanche, elle donne lieu à
l’émergence d’une industrie culturelle et informationnelle sur
l’Internet qui se vérifie à travers un circuit de production, de diffusion
et de production de l’information en ligne. Pour finir, nous considérons
cette analyse sur les nouveaux médias comme une contribution à un
ensemble plus vaste des travaux sur le multimédia, l’analyse des sites
Internet (Dacheux, Goujon, Zouari, 2008) et l’industrialisation
numérique de la culture et de l’information. C’est d’ailleurs
probablement une des richesses majeures des sciences de
l’information et de la communication à savoir l’interdisciplinarité, la
pluralité des regards, des approches et des méthodes qu’elles
autorisent.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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