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TECHNIQUE DE
L’EXPRESSION CRITE ET
ORALE
Dr Boukary BORO
OBJECTIFS DU COURS
OBJECTIF GÉNÉRAL
À l’issue du cours, l’étudiant sera capable de :
- maîtriser les outils de la communication dans un environnement
professionnel
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
À l’issue du cours, l’étudiant sera capable de :
- rédiger les écrits couramment utilisés dans la communication
professionnelle
- - s'exprimer oralement dans différentes circonstances selon les règles de
l'art.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Exemple :
Formule de politesse
Signature et cachet
Ampliations Nom-Prénom+éléments supplémentaires d’identification
P.J : (ici ou sous « objet, réf. »)
Exemple :
Ville, le mois, année
Suscription : Nom, prénom, n°matricule,
Corps et grade, fonctions et lieu d’affectation de l’agent/expéditeur
Suscription : fonction/destinataire+
Mention s/c voie hiérarchique s’il y a lieu, plus
L’adresse du destinataire
Objet :
Réf :
Pièces jointes (dans le présent cas, elle est généralement incorporée dans le corps de la
lettre
Formule d’appel,
Introduction
Développement
Conclusion
Formule de politesse
Ampliations
Signature
Lorsque la lettre est écrite par un particulier, la forme est laissée à l’initiative de
l’expéditeur. Cependant, l’Administration peut déterminer une forme en mettant à la
disposition du public des formulaires imprimés. Dans ce cas, l’expéditeur se contente
de compléter les informations utiles.
Présentation de la lettre administrative à forme personnelle traitant d’affaire non
administrative.
Il faut rappeler que l’Administration doit maintenir les relations sociales avec les citoyens.
Dans ce cas, la lettre administrative à forme personnelle traitant d’affaires non administratives
sera envoyée à l’occasion de manifestation publique, d’évènements sociaux survenus dans la
vie des individus et des autres groupes. C’est dire qu’il n’y a pas un problème particulier à
traiter et cette lettre n’a pas besoin de numéro d’enregistrement. Le timbre sera allégé,
l’adresse du destinataire se trouve au bas du document, les mentions de lieu et de date, la
signature, les formules d’appel et de courtoisie sont de rigueur.
Exemple :
Initiales du Rédacteur et de l’opératrice de saisie s’il y a lieu
TIMBRE : désignation complète du service intéressé dénomination et devise du
pays
Ville, le mois, année
N°…d’enregistrement
Suscription : fonction/expédition
Souscription : fonction ou
Nom/destinataire plus son adresse
Objet :
Réf. :
Introduction
Développement
Conclusion
La note et la circulaire sont des documents d’information descendante ; elles sont des
documents hiérarchiques, à destination collective, mais de niveau et de portée variables.
Ces documents ont soit un caractère impératif, soit un caractère explicatif. Leur style, direct
ou indirect, personnel ou impersonnel, selon les cas d’espèce, s’attache cependant à exprimer
l’autorité.
1. La note de service
Exemple 1 :
NOTE DE SERVICE
Je rappelle au personnel de service que les appels téléphoniques pour raisons autres
que celles du service sont soumis à l’autorisation préalable du Chef de personnel.
Par ailleurs, en vue de permettre un contrôle plus efficient des appels téléphoniques en
général, il est instauré à partir…un registre de contrôle des appels téléphoniques.
Ce registre……………..
Pour le Haut-Commissaire et
Par délégation
Le secrétaire Général
Signature
Prénoms, Nom
Exemple 2 :
MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT BURKINA FASO
ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE Unité – Progrès – Justice
---------------------
SECRETARIAT GENERAL
------------
DIRECTION GENERALE DE L’HYDRAULIQUE
NOTE DE SERVICE
N.B. À la différence de la note ordinaire qui s’emploie aussi bien entre égaux ou de
supérieur à subordonné ou vice versa avec un seul destinataire, et traitant d’un objet ponctuel,
la note de service est toujours un document hiérarchique à destination collective. Il existe une
note dite verbale : elle appartient au domaine de la correspondance diplomatique, et sert à
éclaircir certains points de discussion, à résumer une conversion importante ou à
communiquer certaines informations.
2. La circulaire et la lettre-circulaire
2.1. La circulaire
Semblable à la note de service, la circulaire est un document de mesure d’ordre
intérieur, remplissant les fonctions d’application et d’interprétation avec une portée plus large
que celle de la note de service. C’est un acte administratif unilatéral édicté par les supérieurs
hiérarchiques pour appliquer ou pour interpréter des dispositions règlementaires existantes ou
pour poser de nouvelles règles juridiques. Elle est obligatoire pour les agents internes à
l’administration. Elle ne produit pas en principe d’effet juridique à l’égard des administrés
qui, pour cette raison, n’ont pas intérêt à agir contre elle.
On distingue la circulaire interprétative et la circulaire règlementaire. La première
se borne à donner la compréhension que le ministre, le maire, ont par exemple d’un décret,
d’un arrêté, dans quel sens et comment il faut l’appliquer.
Exemples :
- Celle dans laquelle le chef de service recommande un certain comportement à ses
subordonnés (régler la conduite de ses subordonnés) ;
- celle qui ne comporte aucune conséquence juridique à l’égard des administrés ;
- celle qui interprète une décision antérieure ou l’existence d’une règlementation.
La deuxième est considérée comme des décisions exécutoires (un acte juridique, un acte
unilatéral, un acte pris par une autorité administrative) parce qu’elle modifie la situation
juridique des administrés.
Exemple :
- Celle qui soumet la mise en œuvre des droits des administrés à des sujets ou l’entoure
des garanties nouvelles ;
- celle qui contient une règlementation générale et impérative nouvelle.
Présentation de la circulaire
Si la circulaire a pour objet « porter à la connaissance du personnel une règlementation
nouvelle », sa structure pourra présenter deux (02) parties :
la première partie : transcription de la règlementation nouvelle ;
la seconde partie : explication éventuelle et invitation à appliquer la règlementation
ainsi prévenue qui pourrait être assortie d’une menace de sanction en cas de non
application, de mauvaise application ou de négligence dans la prise de dispositions en
vue de la bonne application.
Si la circulaire a pour objet « le rappel d’une règlementation existante », il comporterait trois
(3) parties :
la première partie ferait le constat d’une mauvaise ou d’une non application de la
règlementation ;
la deuxième rappellerait la règlementation ;
la troisième inviterait le personnel à respecter la Règlementation rappelée.
NB : On conclut généralement la circulaire par une formule insistant sur la nécessité du
respect des termes de l’acte.
Exemples :
- J’attache du prix au respect strict des présentes instructions ;
- J’en appelle une fois de plus à votre esprit de……….
- Je vous invite à tenir la main personnellement à……et à me rendre compte des
difficultés que vous rencontrerez dans l’application des termes de la présente
circulaire.
CIRCULAIRE
À
Tout Ministre
Il est porté à la connaissance des ministres, qu’au regard des textes régissant les
établissements publics de l’Etat, seuls les directeurs généraux, les directeurs chargés des
affaires administratives et financières et les agents comptables sont nommés par décrets pris
en conseil de ministres.
Par conséquent, toute nomination de responsables, notamment au niveau des structures
internes à l’établissement sont faites par arrêté ou décision du ministre de tutelle technique.
Je sais compter sur tous pour une application rigoureuse de la présente.
Qualité du signataire
Signature
Prénom(s) et NOM
2.2. La lettre-circulaire
Elle se distingue de la circulaire à proprement dite : elle est une lettre dans sa forme et
dans le contenu. Elle est essentiellement informative, souvent sans référence hiérarchique. Le
point commun avec la circulaire est qu’elle est aussi adressée à des destinataires multiples. On
peut donc la mettre dans la catégorie des correspondances administratives (voir chapitre III).
Présentation :
Etabli sur un papier libre ou à en-tête, le compte rendu comportera :
- Le timbre du service du rédacteur ;
- Le titre : COMPTE RENDU, suivi de la désignation de l’activité présentée et
éventuellement du nom et de la qualité de l’agent concerné s’il s’agit d’une activité
individuelle ou d’une mission.
COMPTE RENDU
De l’activité de Monsieur X…inspecteur de …..
Pour la période du 1er au 28 février 2017.
COMPTE RENDU
De la réunion du 20 avril 2018
relative à la préparation du cycle de formation
administrative des cadres techniques.
- L’introduction : Sous le titre, le compte rendu débute par une phase d’introduction
qui reprend la nature de la réunion, la date, l’heure et le lieu.
Exemple : Le vendredi 20 avril 2018 à 9h s’est tenue dans la salle de conférence de
l’Université de Ouahigouya, une réunion relative à la préparation du cycle de formation
administrative des cadres techniques.
- La liste des participants suit cette introduction. Il doit être apporté le plus grand soin
par le rédacteur, afin d’éviter :
de commettre des erreurs de noms et de fonction et notamment des erreurs
d’orthographes ;
de citer comme absente une personne présente et vice versa ;
de commettre des fautes de présence dans l’énumération des participants.
ou bien l’ordre de préséance ne fait pas de doute et il est facile de classer les
participants par ordre d’importance décroissant. Dans ce cas et à rang égal, la
courtoisie veut que l’on place les femmes avant les hommes ;
ou bien l’ordre de préséance n’est pas évident et pose quelques problèmes
diplomatiques. Dans ce cas la solution la plus facile consiste à dresser la liste dans
l’ordre alphabétique.
Pour être sûr de n’oublier personne, on fera circuler en cours de séance, une feuille de
présence ou d’émargement sur laquelle il sera demandé à chacun d’inscrire son nom et sa
qualité. Cette feuille sera conservée, elle permettra d’éviter toute contestation ultérieure.
Dans le compte rendu, la liste des participants énumérera d’abord les présents, puis les
absents en signalant s’il a lieu que cette absence a été excusée, par la simple mention
« excusée ». Ce qui signifie a contrario que les autres ne le sont pas, ayant négligé de prévenir
de leur empêchement.
Exemple :
Etaient présents (ou bien assistaient à la réunion) :
MM. …..Directeur de ……Président
…..Chef du service de…ministère de….
Mme …..Chef du service de…ministère de….
MM. …..Conseiller technique du…
…...Expert des Nations Unies/ministère de….
Etaient absents :
MM. X…conseiller pédagogique, ministère de…
Y…Professeur à l’UFR/…(Excusé)
Ou Etaient excusés :
MM.….
…..
Lorsqu’il s’agit d’une réunion à séances périodiques, dont la liste des participants est
homogène (par exemple : tous les chefs de services d’un ministre, tous les professeurs d’une
école, etc.), ou bien lorsque l’effectif est très élevé, il n’est pas nécessaire ou pas possible de
reprendre la liste nom par nom. Il suffira d’indiquer que tous les intéressés, ou toutes les
personnes convoquées sont présentes, sauf éventuellement à désigner nominativement les
absents.
Pour certaines réunions à caractère statuaire, certains participants peuvent avoir voix
délibérative, d’autres ne sont prévus qu’à titre consultatif. La liste des présents comportera
alors ces deux rubriques.
- L’ordre du jour sera brièvement rappelé, après l’énoncé des présents et absents.
Exemple :
Figuraient à l’ordre du jour les questions suivantes :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
- La formule d’ouverture de la séance marque le début du compte rendu proprement dit.
C’est sur cette formule que le rédacteur passe au présent de l’indicatif.
M.…. qui préside la réunion déclare la séance ouverte et…. (suit la relation de la séance en
style indirect, comme indiqué plus).
M.A…président, déclare la séance ouverte.
Pour les réunions de commission à caractère statuaire, il peut se faire que soit posée une
condition de quorum de présence pour que la réunion puisse se tenir valablement. Ce quorum
devra être mentionné. S’il n’est pas atteint la séance est ajournée.
M.…, président de séance, constate que le quorum statuaire des 2/3 des membres est atteint et déclare
la séance ouverte
- Le texte du compte rendu sera analytique. Il résumera brièvement chaque intervention en
signalant son auteur, dans l’ordre chronologique.
Lorsqu’une discussion est engagée entre plusieurs personnes, il est inutile d’en rependre tous
les détails, qu’il n’est d’ailleurs pas possible de noter dans le feu de la discussion. On la
résumera donc dans une formule générale en reprenant l’idée principale et la conclusion.
À propos des conclusions dégagées, on signalera également si l’accord des participants est
total ou, si certains (à citer) exprime des réserves.
Une discussion s’engage entre MM. A, B et C sur le point de savoir si….
M.…intervient alors pour proposer que….sa proposition recueille un assentiment général.
M.…émet toutefois la réserve suivante….
- La formule finale
Le compte rendu se termine par une formule qui constate l’épuisement de l’ordre du jour et
l’heure de levée de séance.
L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 11h30.
NB : Le rédacteur a intérêt à rédiger son compte rendu le plus rapidement possible après la
réunion de façon à avoir encore en mémoire tous les éléments propres à compléter ses notes.
Chapitre VI : Le procès-verbal
Malgré son nom, qui correspond à une ancienne réalité, le procès-verbal est un
document écrit. Le procès-verbal, au sens normal du terme, se définit comme étant la relation
par un agent assermenté (magistrat, officier de police judiciaire…) de ce qu’il a fait, vu ou
entendu dans l’exercice de ses fonctions.
C’est donc une forme particulière de compte rendu en ce sens qu’il fait foi jusqu’à
l’administration de la preuve contraire, car ne pouvant être établi que par des agents
spécialement habilités à cet effet. En d’autres termes, c’est un acte authentique destiné à servir
de preuve et opposable à tous.
Cependant le terme « procès-verbal » a été repris par l’Administration, dans un sens
très large, pour désigner des documents qui ne sont que des comptes rendus ordinaires, sans
valeur spéciale sur le plan légal, mais auxquels on a voulu donner, par un formalisme repris
du procès-verbal véritable, une signification particulière.
Il existe différentes catégories de procès-verbaux.
b) Présentation
Le procès-verbal peut être rédigé sur papier libre ou sur formulaire imprimé. Il doit
comporter toutes les mentions d’identification utiles et le titre PROCES-VERBAL, suivi de
sa qualification.
Il commence par l’indication de la date en toutes lettres suivie de l’heure : « l’an deux mil
dix-huit et le dix mai à seize heures… »
Cette présentation de la date est suivie du texte du procès-verbal, rédigé à la première
personne du pluriel (pluriel de modestie indiquant que l’agent efface sa personnalité derrière
sa fonction). L’agent verbalisateur énoncera d’abord ses noms, prénoms et qualité, puis la
nature, l’origine et l’étendue du pouvoir en vertu duquel il agit ainsi que le cadre de son
intervention. S’il agit en vertu d’une commission particulière, il indiquera donc de quelle
autorité il la tient. Il précisera ensuite le lieu où il accomplit sa mission.
(Date), nous, COULBALY Alassane, gendarme de la brigade de…agissant en vertu
d’une réquisition de M. le préfet de… nous sommes rendus au village de….pour y
entendre M…, planteur domicilié dans ledit village, lequel nous a déclaré ce qui
suit…
Suit donc la relation des propos entendus, des constations faites, des opérations accomplies
avec mention de l’identité et de l’adresse des personnes mises en cause ou entendues et des
témoins cités. La relation sera précise, claire, complète et objective, sans aucune
interprétation, sans aucune appréciation personnelle.
b) Présentation
Le procès-verbal administratif n’a pas besoin d’être soumis à la même rigidité et au même
formalisme de présentation que le procès-verbal judiciaire. C’est un document très courant,
présenté sous différentes formes selon les administrations. Si l’agent qui établit le procès-
verbal agit seul, il écrira à la première personne du singulier : (Je soussigné…). Si le procès-
verbal est contradictoire entre deux agents, le style sera impersonnel.
2. Le procès-verbal de réunion
a) Définition
C’est là aussi un simple compte rendu et non un acte authentique mais, alors qu’il peut à
la limite y avoir d’une réunion autant de comptes rendus que de participants (chacun rendant
compte à son supérieur hiérarchique), il n’y aura de cette réunion qu’un seul procès-verbal qui
en sera la relation officielle.
On dresse un procès-verbal d’une réunion lorsque des décisions importantes sont prises au
cours de celle-ci, afin de leur donner une forme définitive. C’est principalement le cas des
réunions que tiennent les assemblées et les commissions institutionnalisées, sur le plan
national, régional ou local. Pour ces réunions, qui ont un caractère statuaire, on dresse
toujours un procès-verbal et non un simple compte rendu.
Etant la relation officielle de la réunion, la version qu’il en donne doit être approuvée par tous
les participants. Cette approbation doit être donnée au début de la séance suivante et
mentionnée dans le nouveau procès-verbal. Dans ce cas, le procès-verbal est dit adopté. Il ne
peut alors plus être contesté par les participants, mais n’a pas de valeur supérieure à celle d’un
compte rendu pour les tiers, qui n’ont par ailleurs aucune raison particulière de le suspecter.
b) Présentation
La forme générale du procès-verbal de réunion est celle du compte rendu. Comme lui, il
peut être intégral ou analytique. Comme le compte rendu, il comportera les mentions
suivantes avec quelques variantes :
- le timbre de la collectivité ou du service ;
- le titre : PROCES-VERBAL suivi de la désignation de l’objet.
A la différence du compte rendu, qui n’est signé que de son rédacteur, le procès-verbal doit
obligatoirement être signé également par le président de la séance.
NB : Différences entre procès-verbal et compte rendu :
- le procès-verbal a une présentation plus normalisée que celle exigée par le compte
rendu ;
- le procès-verbal a un caractère plus officiel que le compte rendu.
RAPPORT
Sur l’évolution démographique de la région du Nord entre 2000 et 2012
1 : Introduction
- J’ai l’honneur……………………
- Comme suite à……………………
2 : Développement
- Exposé des faits
- Raisonnement et commentaires
- Propositions
Qualité
Signature
Prénom (s) NOM
Ce genre de rapport suppose de la part de son rédacteur une étude approfondie de la question
traitée. L’exposé devra montrer la parfaite connaissance de sujet. Il sera émaillé de
commentaires, dégagera les éléments significatifs et formulera des propositions ou des
suggestions.
La rédaction du rapport
Elle doit être faite dans le respect d’une certaine structure qu’il convient de ne pas
négliger si l’on veut que le rapport soit un document de travail efficace. Cette structure
comprend grossièrement trois parties : l’introduction, le développement, la (ou les)
conclusion(s).
L’introduction
Elle doit être brève : elle sert à situer le rapport dans ses motifs, dans ses circonstances
(administratives, règlementaires ou de fait), dans son objet (en délimitant le problème traité),
dans sa destination (information, demande d’instructions, prise de décision).
Le développement
C’est la partie centrale du rapport, la plus difficile à mettre en forme, car c’est là que
doivent apparaître tout particulièrement la logique de l’exposition et la rigueur de
l’argumentation, débouchant sur des conclusions qui doivent emporter l’adhésion du lecteur.
Le plan général du développement s’articule selon le schéma suivant :
- l’exposé des faits : c’est la partie objective qui ne doit reposer que sur des éléments
exacts, véritables, irréfutables.
- l’argumentation ou le commentaire autour des faits exposés : c’est la partie créative
du rapport ; celle où intervient l’opinion personnelle du rapporteur ; celle où il met en
œuvre ses facultés d’analyse et de synthèse, où il manifeste la rigueur de sa pensée.
- les propositions de solutions soumises au supérieur hiérarchique : c’est la partie
constructive du rapport, qui doit présenter non seulement la ou les solution(s)
envisageables, mais aussi parfois leurs modalités d’application lorsqu’il s’agit d’une
affaire complexe.
La conclusion
C’est le rappel sommaire des principaux aspects du rapport et des solutions proposées,
qui seront repris sans autre argumentation.
Ce rapport peut être assorti, s’il y a lieu, d’une demande d’approbation ou d’une demande
d’instruction, en fonction de la formulation des conclusions proposées.
En résumé, retenons que le rapport, surtout lorsqu’il est le résultat de l’étude approfondie
d’une question complexe, doit faire la preuve que l’auteur a dominé son sujet : donc pas de
redites, de retours en arrière ; les idées seront classées selon la règle de l’intérêt croissant
toutes les fois que l’on n’est pas tenu par un plan chronologique ou imposé.
2 Présentation du rapport
La première page du rapport comportera les mentions suivantes :
- timbre du service du signataire ;
- lieu et date ;
- titre du rapport et indication du destinataire suivi de l’objet du rapport ;
- la signature de l’auteur figurera à la dernière page, son nom et sa qualité sur la page
de couverture s’il y en a une.
On trouvera en outre, pour chaque type de rapport et dans le corps du texte, les éléments
spécifiques que nous avons cités plus haut.
Il n’y a pas pour la formulation du titre de règles impératives, sinon que le mot « RAPPORT »
doit y être apparent : l’objet du rapport, comme la désignation du destinataire, peuvent être
intégrés au titre ou présentés à part.
RAPPORT
à monsieur le Ministre de la Fonction publique,
du Travail et de la Protection sociale
Lorsque le rapport est bref, le texte commencera sur la première page, sous le titre.
Il n’y a, bien entendu, pour le rapport, ni formule de politesse, ni formules de courtoisie.
Toutefois il sera envoyé en suivant la voie hiérarchique, à l’autorité supérieure accompagnée
d’une courte lettre ou note de transmission.
Lorsque le rapport présente des propositions qui appellent une réponse nécessaire à la
poursuite de l’activité, il est possible d’exprimer l’attente d’instruction par une formule telle
que celle-ci :
Si ces propositions recueillent votre agrément, je vous serais très obligé de bien vouloir me faire
parvenir vos instructions.
Ou bien : Si ces propositions recueillent votre agrément, je vous serais reconnaissant de bien
vouloir me retourner le présent rapport revêtu de votre approbation, pour valoir décision.
Pour conclure, précisons que la longueur du rapport doit être celle qui est strictement
nécessaire à l’exposé complet de la question traitée.
I. L’exposé préparé
1. La préparation de l’exposé
a) La gestion du temps
Dès l’instant où vous commencez à réfléchir ou à vous documenter sur un sujet,
songez à proportionner le contenu de l’exposé au temps dont vous disposerez. Il n’est pas
toujours aisé de gérer le temps d’exposer : l’utiliser entièrement, ne pas déborder n’est pas
chose facile. En effet, certains orateurs trainent, cherchent leurs idées et leurs mots, se
répètent, gonflent l’exposé de détails inutiles. Plus souvent, il arrive que le trac précipite le
débit, donnant à l’exposé un rythme trop rapide, impossible à suivre.
Pour vous débarrasser de l’angoisse d’être trop court ou trop long, il faut prévoir des
idées secondaires dans votre exposé que vous aurez la liberté de développer ou d’abandonner,
tout en surveillant votre montre.
b) Savoir adapter l’exposé à l’auditoire
Il faut chaque fois réfléchir à cotre public. L’exposé d’information doit intéresser pour
instruire. Il faut donc éviter deux excès :
- traîner sur des faits connus de vos auditeurs ;
- passer rapidement sur ce qu’ils ignorent ; se contenter d’une allusion là où il faut être
explicite.
En somme, il faut se méfier du vocabulaire technique accessible aux seuls spécialistes, éviter
le jargon inutile, prévoir de définir les mots savants dont l’emploi vous paraît incontournable
dans votre exposé.
b) Le micro
S’il doit vous arriver de parler avec un micro, ne soyez pas vite emballé ! Certes, vous
serez dispensé d’efforts vocaux, mais n’oubliez pas :
- de mettre au point l’installation (essai, réglage d’intensité, élimination des résonances,
des sifflements, etc.) ;
- de vous adapter au micro (distance, orientation de l’appareil, maîtrise des boutons,
etc.) ;
- d’éviter tout bruitage intempestif (bruits de bouche, raclement de gorge, grincement de
siège, bruit de feuilles que l’on tourne, etc.)
Il existe des micros sans fil, baladeurs, des micros cravates. Ceux-ci donnent une certaine
aisance à votre gestuelle, contrairement au micro filaire qui limite vos mouvements.
c) Le tableau
Si vous devriez utiliser un tableau pendant votre exposé, il faudra le faire très
adroitement. Si vous pouvez, dessinez à l’avance vos croquis et schémas. Préférez le tableau
du conférencier (chevalet sur lequel est fixée une liasse épaisse de feuilles de grand format) :
il permet de conserver de nombreuses pages et d’y revenir quand vous voulez. Ne découvrir
votre tableau qu’au moment de vous en servir. Cela permet de produire un léger effet de
surprise chez le public et de distraire celui-ci au démarrage de l’exposé. Au cours de la
démonstration, placez-vous de côté pour ne gêner personne, munissez-vous d’une règle ou
d’une baguette.
Si vous devez écrire sur un tableau noir, en même temps que vous parlez, il faut :
- vérifier auparavant que vous avez de la craie et une éponge ;
- utiliser méthodiquement toute la surface : partez de l’angle gauche supérieur ;
- écrire gros et lisiblement ;
- continuer à parler en même temps que vous écrivez (que l’on vous entende) ;
- se déplacer sur le côté dès que possible.
Si vous devez utiliser un projecteur, il faut :
- maîtriser l’usage du Powerpoint ;
- concevoir des diapositives lisibles et moins surchargées ;
- faire attention aux couleurs de fond et des écritures ;
- à la taille des caractères.
Dans tous les cas, si vous avez besoin d’un matériel divers, prenez toutes les précautions à
l’avance. Soyez persuadé qu’un exposé sera plus efficace si vous utilisez un tableau ou si
vous montrez une pièce, une maquette, etc. Tout cela seconder votre maîtrise du sujet dont
vous parlez. La réussite matérielle de votre exposé dépendra aussi de votre attitude, de votre
tenue.