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Analyse financière d’un projet

LP3ER
A. Outzourhit
Phases d’un Projet d’EnR
Quelle que soit la filière, un projet EnR comporte 4 phases distinctes
Développement: qui comprend les études de faisabilité, les
engagements financiers et fonciers, juridiques, etc.

Financement
sert à rassembler les fonds pour permettre de financer les phases
suivantes et notamment la construction des infrastructures. C’est
également durant cette période qu’elle doit trouver un acheteur et
revendre l’énergie produite selon un des nombreux modèles
financiers qui lui sont disponibles
Construction
Lorsque le projet est validé par la phase de développement puis de financement, les travaux peuvent commencer : c’est
la phase de construction. En fonction de la taille du projet, la collectivité peut envisager une montée en compétence de
ses citoyens ou des ses salariés pour assurer une partie de cette phase. Pour tout projet, elle occupe un rôle majeur de
transmission de l’information entre les différents acteurs ainsi que vers ses citoyens pour effectuer une sensibilisation

Exploitation
La dernière phase est celle d’exploitation. La collectivité/état/privé peut demander une mise en concurrence des
entreprises locales pour la réalisation de la maintenance
En fin d’exploitation, la question de fin de vie du site EnR se pose, bien qu’elle doive être anticipée dès le début du projet.
Encore une fois, la collectivité doit s’impliquer stratégiquement pour appuyer le démantèlement ou la rénovation, voire
prendre plus de part dans la gestion de la nouvelle infrastructure.
Typologie des coût dans un projet
1. Coûts fixes et coûst variables
Coûts fixes:
(CF) les montants à payer indépendamment de la taille, du nombre ou des quantités d’opérations à mener.
La variation des coûts fixes imputés à l’unité produite (ou exécutée) est une courbe decroissante (CF/unités)
Exemples : - partie fixe des salaires, - investissements fixes - abonnements - consommables indépendant de la production (comme les bus
urbains) - frais fixes de licences de brevets.

Coûts variables
On désigne par coûts variables les montants a payer qui augmentent avec la production ou la taille d’un projet.
Les coûts variables imputés à l’unité produite (ou exécutée) sont en générale constants. La réalité d’un projet peut faire que les coûts
variables unitaires peuvent :
- être constants par unité,
- augmenter (mauvais), en général signe d’outils inadaptés aux grandes quantités,
- ou diminuer (bon), en général signe d’outils inadaptés aux petites quantités.

2. Coûts d’investissement et coûts récurrents


Investissement: On appelle investissement un montant (ou un équipement ayant cette valeur) immobilisé pendant toute la durée d’un
projet.
L'objectif d'un investissement est de créer une valeur, cette dernière correspond aux flux financiers générés par l'investissement, ils sont
calculés par différence entre les encaissements et les décaissements liés à ce dernier.
On distingue trois catégories d'investissements :
•incorporels (biens immatériels) : brevet, licence, fond commercial, etc...
•corporels (biens matériels) : terrain, bâtiment, machine, etc...
•financiers (biens financiers) : action, obligation, prêts aux entreprises, etc...
Le coût total d'un investissement: déterminé principalement par les éléments suivants (liste non exhaustive) :
•la dépense initiale de l'investissement (acquisition du bien incorporel, corporel, financier) ;
•les frais annexes : (formation de personnel, transport de bien et installations, frais de recherche et
développement, etc...) ;
•le besoin en fonds de roulement (BFR) : correspondant au décalage de trésorerie subi par
l'investissement (hausse du chiffre d'affaires générant une hausse des créances clients et des stocks, etc...).

Valeur résiduelle: la valeur de l’investissement en fin de projet. Cette valeur résiduelle sera comptabilisée en recette.
(ex. centrale solaire: valeurs résiduelles des modules, de la structure..)

Amortissement simple: montant de l’investissement divisé par la durée du projet, elle-même exprimée en unité
appelée « périodes » (années, mois, semaines ou autres selon le projet).

Coûts récurrents: es coûts récurrents sont les coûts qui, de nature, ont tendance à se reproduire dans le temps,
même s’ils ne se reproduisent pas nécessairement en valeur.
Ex. : - récurrentes et fixes : partie fixe des salaires, loyers, abonnements, redevances régulières de toute nature,
carburants de véhicules faisant des parcours obligatoires…
récurrentes et variables : partie variable des salaires (commissions et primes), matières premières industrielles,
consommables divers, carburants de véhicules de livraison…
3. Actualisation
✓ L’évaluation d’un projet repose sur la comparaison de ses coûts et de ses bénéfices et doit toujours tenir compte de la
valeur que prend l’argent à travers le temps.
✓ En effet, ces coûts et ces bénéfices (flux d’argent, ou cash flow) ne sont généralement pas immédiats, mais apparaissent
à des moments différents
✓ Il s’agit donc de les actualiser au temps présent afin de pouvoir calculer les flux actuels des bénéfices et les flux actuels
des coûts
✓ En général on appelle actualisation le fait de ramener à sa valeur d’aujourd’hui un montant du passé ou du futur.
✓ Lorsque l’actualisation a pour effet :
• de baisser les montants, on dit qu’on a dépréciation,
• de monter les montants, on dit qu’on a inflation (ou appréciation).
✓ L’actualisation de ces flux futurs s’effectue en appliquant un taux d’actualisation qui permet de prendre en compte le
coût du risque en finance.

3.1. Taux d’actualisation


Le taux d’actualisation (ou discount rate en anglais) est le taux qui, pour une période donnée (taux est exprimé en base
annuelle), permet de faire l’actualisation. Il correspond au taux sans risque qui permet de ramener la valeur des flux futurs
à la date d’aujourd’hui.
• Le taux d’actualisation correspond au taux de rentabilité souhaité par l’entreprise. Il correspond au coût du capital
finançant le projet et s’exprime en pourcentage
• Si VN sont les valeurs considérées à la période N et aN le taux d’actualisation relatif à la période N :
• VN+M=VN*(1+aN)M (TN et fixe),
Le coefficient d’actualisation, permet de ramener une valeur (flux) d’une période M à la période de référence (N)
CAN=1/(1+aN)M
4. Tableau d’amortissement comparatif

4.1 Définition
Un tableau d’amortissement comparatif est un outil qui permet de comparer deux projets différents. C’est l’outil d’analyse
privilégié lorsque l’on souhaite comparer un investissement en énergies renouvelables à une solution traditionnelle.

Le tableau d’amortissement d’un projet (ou d’un bien) contient tous les coûts annuels actualisés (dépenses, recettes
relatifs au projet): Opération de maintenance, remplacement des parties,..) sur la durée de vie du projet ou sur sa période
d'utilisation d’un bien.

4.2 Investissement net


On appelle investissement net la différence entre les investissements de deux projets ayant la même finalité :
les décaissements sont considérées dépenses pour l’un et économie pour le concurrent (dépense évitées).

Ex. Achat d’un chauffe-eau solaire (12 000 Dh) qui pourrait alternativement être remplacer par un chauffe-eau électrique
(2500 Dh), l’investissement net de la table d’amortissement comparatif est donné de 12'000 - 2’500 = 9'500 Dh.

4.3. Coûts (ou revenus) récurrents nets


Pour chaque période, on appelle coût récurrent net la différence entre les coûts récurrents de deux projets ayant la même
finalité : les décaissements sont considérées dépenses pour l’un et économie pour le concurrent (dépense évitées).

Ex. Pour analyser l’opportunité d’achat d’un chauffe-eau solaire (500 Dh de coûts récurrents supposés par an) face à un
chauffe-eau électrique (3’600 Dh de coûts récurrents supposés par an), les coûts récurrents nets sont de 3’600 - 500 =
3'100 Dh par an (économisés, donc traités comme un revenu).
4.4 Net cash flow
Les Net Cash Flow (NCF) (les flux net de trésorerie) d’un projet sont représentés par une série de flux financiers
nets qui commence l’année « zéro » où les investissements considérés sont réalisés.
Pour chaque période (année), les flux nets sont :
• négatifs lorsque décaissés (dépenses)
• positifs lorsque encaissés ou bien économisés.

• NCFi= cash inflows minus cash outflows over a given period i


Analyse de l’opportunité d’achat d’un chauffe-eau solaire

Inv.
Année Solaire Rec. Sol Inv. Elec Rec. Elec Inv. Net Recu. Net NCF
0 -12000 0 +2500 0 -9500 0 -9500
1 -500 +3600 3100 3100
2 -500 +3600 3100 3100
3 -500 +3600 3100 3100
4 -500 3600 3100 3100
5. Indicateur de la rentabilité d’un projet/investissement
5.1. Valeur actuelle
La valeur actuelle d’un ensemble de remboursements (Payments) futurs (NCFi, i=1….N est.
𝑁

𝑉𝐴 = ෍ 𝑁𝐶𝐹𝑖/(1 + 𝑎)𝑖
𝑖=1
5.2 Valeur actuelle nette
C’est la valeur actuelle nette (VAN) d'un investissement en utilisant un taux d’actualisation et une série de net cash flow : qu’ils
soient décaissements (négatifs) ou encaissements (positifs) futurs.
La Valeur actuelle nette (VAN) d’un projet se calcule comme la différence entre la valeur actuelle des bénéfices et la valeur
actuelle des coûts :
VAN = VA (Bénéfices) – VA (Coûts)
La valeur actuelle nette d’un investissement est calculée à la date de réalisation de l’investissement.
La valeur actuelle nette est obtenue avec la formule de calcul suivante :
VAN = – Cc + R1 * (1 + a)-1 + R2 * (1 + a)-2 + … + RN * (1 + a)-n + VR *(1 +a)-n
•Cc = Capital investi, a= taux d’actualisation, Ri = Recettes nettes d’exploitation prévues
•VR = Valeur résiduelle de l’investissement
•C’est le cumul des cash flow depuis la date de l’investissement (période 0): 𝑉𝐴𝑁 = −𝐶 + σ𝑁 𝑖
𝑖=1 𝑁𝐶𝐹𝑖/(1 + 𝑎) +VR/(1+a)^N

L’investissement (Projet) est rentable lorsque la valeur actualisée des recettes prévues est supérieure au montant des capitaux
investis, donc lorsque la valeur actuelle nette est positive.
Si la valeur actuelle nette est négative, cela signifie que l’investissement ou le projet n’est pas suffisamment rentable.
5.3 Délai de récupération du coût de l'investissement (DRCI):
ou (temps de retour sur investissement, Pay Back time)) : il mesure en nombres d'années(periodes), le temps nécessaire au recouvrement
(récupération) du coût d'investissement;
L'investissement à privilégier est celui pour lequel le délai de récupération est le plus rapide.
Date à laquelle le coût de l'investissement sera égal au flux de trésorerie prévisionnel, les flux de trésorerie (cash flows) étant
actualisés au taux de rentabilité minimum exigé par la stratégie de l'entreprise.
✓ On peut le calculer en utilisant le flux moyen annuel
DRCI(PBT)=Investissement net/flux moyen annuel (hors investissement net)(ou benfices) (voir tableau excel)
✓ Ou à partir du Cumul des cash flow (voir figure)+interpolation lineaire

5.4. Taux de rentabilité interne


C’est un indicateur financier qui permet d'évaluer la pertinence d'un projet d'investissement.
✓ Le taux de rentabilité interne ou taux de rendement interne (TRI) (ou internal rate of return (IRR) )est le taux d'actualisation pour lequel
la valeur actuelle nette (VAN) est nulle
✓ Le taux de rentabilité interne équivaut au taux d'intérêt perçu pour un investissement à remboursements (valeurs négatives) et revenus
(valeurs positives) réguliers.
✓ C’est le taux qui permet l'équivalence entre le coût de l'investissement et les flux futurs qui seront generés
✓ On considère qu'il y a création de valeur lorsque le TRI est supérieur au coût des capitaux investis.
✓ C'est le taux de rentabilité minimum que doit avoir un projet d'investissement, pour qu'il ait une équivalence entre son coût initial et ses
flux de trésorerie future.
✓ TRI est solution de l’equationl: VAN = 0 ⇒ σ𝑁 𝑖
𝑖=1 𝑁𝐶𝐹𝑖/(1 + 𝑇𝑅𝐼) = 𝐶𝑐
✓ Excel: fonction TRI, ou part interpolation linéaire (VNA <0 et VAN >0
✓ Le taux de rendement interne peut aussi être considéré comme un taux de croissance potentiel d’un projet par rapport aux autres : c’est
l’investissement dont le TRI est le plus important qui est le plus souhaitable, donc qui est susceptible de générer le plus de croissance.
5.5 l'indice de profitabilité : il mesure la valeur créée par chaque Euro(ou DH) investi
✓ Indice de profitabilité = Somme des flux actualisés / investissement initial
✓ Indice de profitabilité = (VAN / coût d'investissement initial) + 1
Ex. IP=1,01 ➔ chaque DH investi genre 0,01 DH
Pour qu'un projet puisse créer de la valeur, il faut que son indice de profitabilité soit supérieur à 1. Tout investissement
ayant un indice de profitabilité inférieur à 1, doit être rejeté.
Exemple
Analyse de l’opportunité d’achat d’un chauffe-eau solaire, exploité pendant 7 ans
Avec un taux d’actualisation de 6%
- la VAN du projet est excédentaire: +7805,38 DH
- TRI=19%
- IP=1+7805,38/12000=1.349 (35 centimes générés par chaque DH investi)
- DRCI= 3,5 (ans) interpolation linéaire
Taux.
Actual. 6,00% Cumul du NFC actualisé
Invest. Recurent. Invest. Recurent. Recurent. Coef. Cumul NFC 10000,00
Année Solaire Sol Elec Elec Invest. Net Net NCF Actual (CA)NCF actu. act.
5000,00
0 -12000 0 2500 0 -9500 0 -9500 1,00 -9500,00 -9500,00
1 -500 3600 3100 3100 0,94 2924,53 -6575,47 0,00
0 1 2 3 4 5 6 7
2 -500 3600 3100 3100 0,89 2758,99 -3816,48 -5000,00
3 -500 3600 3100 3100 0,84 2602,82 -1213,66
-10000,00
4 -500 3600 3100 3100 0,79 2455,49 1241,83
5 -500 3600 3100 3100 0,75 2316,50 3558,33 -15000,00

6 -500 3600 3100 3100 0,70 2185,38 5743,71 Série2


7 -500 3600 3100 3100 0,67 2061,68 7805,38
VAN 7805,38
- avec une dépréciation de 30% (très élevé), la VAN du projet est déficitaire (-813Dh)

Taux.
Actualisation 30,00%
Cumul NFC
Année Inv. Solaire Rec. Sol Inv. Elec Rec. Elec Inv. Net Recu. Net NCF Coef. Actual NCF actu. act.
0 -12000 0 2500 0 -9500 0 -9500 1,00 -9500,00 -9500,00
1 -500 3600 3100 3100 0,77 2384,62 -7115,38
2 -500 3600 3100 3100 0,59 1834,32 -5281,07
3 -500 3600 3100 3100 0,46 1411,02 -3870,05
4 -500 3600 3100 3100 0,35 1085,40 -2784,65
5 -500 3600 3100 3100 0,27 834,92 -1949,73
6 -500 3600 3100 3100 0,21 642,25 -1307,49
7 -500 3600 3100 3100 0,16 494,04 -813,45
VAN -813,45

Cumul du NFC actualisé


0,00
0 1 2 3 4 5 6 7
-2000,00

-4000,00

-6000,00

-8000,00

-10000,00

Série2
Exemple
Un chef d'entreprise souhaitant investir sur une nouvelle machine pour répondre à une demande croissante de son
produit :
• le coût d'investissement étant de 1 000k€ ;
• les flux prévisionnels espérés par l'investissement sont présentés sur le tableau suivant.

VAN
N N+1 N+2 N+3

Coût de l'investissement initial -1000

Flux de trésorerie non actualisé 300k€ 450k€ 600k€

Taux d'actualisation (hypothèse 1) 16,00% 16,00% 16,00%

Taux d'actualisation (hypothèse 2) 14,00% 14,00% 14,00%

Calcul du TRI par interpolation


14,779% 14,779% 14,779%
linéaire ou fonction TRI d'Excel

Flux actualisé avec le taux de 16% 259k€ 334k€ 384k€ -22,56k€

Flux actualisé avec le taux de 14% 263k€ 346k€ 405k€ 14,40k€

Flux actualisé avec le TRI 261k€ 342k€ 397k€ 0


Coût actualisé de l’énergie (LCoE ou LCE)
Le coût moyen actualisé de l’énergie (LCE ou LCoE de l’anglais “Levelized Energy Cost” ou “Levelized Cost of Energy”)
est, sur la durée du projet, le prix que coûte l’énergie utile en utilisant une source énergétique donnée.
Le LCoE est un moyen d’évaluation économique du coût de l’énergie.
Le LCoE est un outil commode pour comparer les coûts de l’énergie utile générée par des systèmes différents. Il inclut :
• Le coût total actualisé (I) de l’investissement et de son financement,
• Le coût total actualisé des frais de maintenance (M),
- Le coût total actualisé des combustibles (C, si utilisé),
- L’énergie utile E actualisée produite sur l’ensemble de la durée du projet (E) en tenant comte des dégradations
éventuelles.
Par "valeur actualisée", on entend ici la valeur d’aujourd’hui, à l’année 0, où se font les
investissements). LCoE=(I+M+C)/E (DH/kWh)
𝐼𝑖 +𝑀𝑖 +𝐶𝑖
σ𝑁
𝑖=0 𝑖
(1+𝑎)
Dans le cas générale LC𝑜𝐸 = 𝐸𝑖
σ𝑁
𝑖=0(1+𝑎)𝑖

LCOE correspond au prix complet d’une énergie (l’électricité dans la plupart des cas) sur la durée de vie de l’équipement
qui la produit. Il s’agit d’une estimation économique du coût d’un actif producteur d’énergie, que l’on définit par
La somme actualisée des dépenses d’investissement et des coûts d’exploitation et de maintenance de l’actif, divisée par
la somme actualisée des quantités annuelles d’énergie (le nombre de kWh) que cet actif produira sur toute sa durée de
vie.
• Le LCOE peut également être considéré comme le prix minimum moyen auquel l’électricité doit être vendue pour
atteindre le seuil de rentabilité pendant la durée de vie du projet.
• C’est donc un outil qui aide les décideurs et les chercheurs à orienter les discussions et la prise de décision en faveur
de tel ou tel système de production d’énergie.
Energie utile E produite sur la durée de vie du projet (E)
✓ Soit Eo, la production annuelle de la centrale (PV, éolienne, thermique..)
✓ Soit d est le taux de dégradation annuel par la suite d’un vieillissement supposé régulier durant les N années du projet
✓ Le rendement du système perd annuellement une fraction d de son rendement
✓ Exemple la durée de vie des modules PV est de 25 ans en moyenne, au bout de laquelle la puissance crête de modules va
chuter de 20%, soit un taux de dégradation d%=20%/25 ans =0.8%/par année en moyenne

➢ L’énergie produite annuellement Ei dans la ieme année est: Ei=EO(1-d)i (i=0,1,….N)


➢ La production totale sur la durée de vie (sans actualisation) est E=Eo+Eo*(1-d)+…Eo*(1-d)N
𝐸𝑖 𝐸𝑜 (1−𝑑)𝑖 (1−𝑑) 𝑖
➢ La production totale actualisée est 𝐸 = σ𝑁
𝑖=0 (1+𝑎)𝑖 = 𝑁
σ𝑖=0 = 𝐸𝑜 σ𝑁
𝑖=0 (1+𝑎)𝑖
(1+𝑎)𝑖
1−𝑥 𝑁+1 𝑥(1−𝑥 𝑁 )
Remarque: SoN(x) = 1 + 𝑥1 + 𝑥 2+ ⋯ . 𝑥 𝑁 = 1−𝑥
; S1N(x) = 𝑥 + 𝑥 2+ ⋯ . 𝑥 𝑁 = 1−𝑥

Part de l’investissement et des coûts du financement (I) dans le LCoE


✓ Un investissement peut etre composé -d’une partie avancée IA et d’une partie financée IP sur une période de P à un taux
annuel i.
✓ Le coût total I de l’investissement et de son financement est donné par :
(1 + 𝑖)( 1 + 𝑖 𝑝 − 1)
𝐼 = 𝐼𝐴 + 𝐼𝑝 /P (1 + 𝑖)1 +(1 + 𝑖)2 + ⋯ . (1 + 𝑖)𝑃 = 𝐼𝐴 + 𝐼𝑝 /P*S0P(i) = 𝐼𝐴 + 𝐼𝑝 /P
𝑖
✓ Sauf cas très particulier, le taux i est positif et doit inclure l’assurance du projet. - Si la partie financée IP est nulle, on dit
alors que le projet est entièrement autofinancé.
Part des coûts de maintenance (M) dans le LCoE
Si, pour maintenir le système en état de fonctionnement aujourd’hui, il nécessite un coût actuel annuel de
maintenance M0, par suite d’une inflation m, supposée régulière durant les N années du projet, le coût annuel
de maintenance Mk varie en fonction de l’année k et on a : 𝑀𝑘 = 𝑀𝑜 (1 + 𝑚)𝑘
𝑁
(1 + 𝑚)( 1 + 𝑚 − 1)
𝑀 = 𝑀𝑜 (1 + 𝑚)1 +(1 + 𝑚)2 + ⋯ . (1 + 𝑚)𝑁 = 𝑀𝑜 = 𝑀𝑜 𝑆𝑂𝑁 (𝑚)
𝑚
M0 intègre la maintenance préventive et réparatrice et est souvent considéré :
✓ soit proportionnel à la taille du système, c’est-à-dire à (IA+IP),
✓ soit proportionnel à l’énergie produite la première année, c’est-à-dire à E0.
✓ Lorsque la maintenance doit intégrer les remplacements pluriannuels (par exemple, tous les 5 ans) mais il
faut annualiser leurs coûts.

Part des combustibles (C) dans le LCoE


Si, pour faire fonctionner le système aujourd’hui, il nécessite un coût annuel actuel des
combustibles C0, par suite d’une hypothétique augmentation de c, supposée régulière durant les
N années du projet, le coût annuel des combustibles Ck varie en fonction de l’année k et on a :
(1+𝑐)( 1+𝑐 𝑁 −1)
C= 𝐶𝑜 (1 + 𝑐)1 +(1 + 𝑐)2 + ⋯ . (1 + 𝑐)𝑁 = 𝐶𝑜 = 𝐶𝑜 𝑆1𝑁 (𝑚)
𝑐

- Le coût des combustibles est nul pour un système qui serait entièrement hydraulique, éolien, solaire ou basé sur
l’énergie de la mer ou géothermique.
- Lorsqu’il n’est pas nul, le coût annuel des combustibles C0 est proportionnel à l’énergie utile E0 produite.
Exemple établir un fichier Excel pour calculer le LCoE
Une installation photovoltaïque de 1 kWc connectée au réseau
Entièrement financée par une banque à 7% pendant 5 ans, lorsque :
• Investissement: 12 000
• Durée de vie: 25 ans
• la maintenance annuelle coûte 1% de l’investissement,
• l’énergie est produite annuellement avec une productivité de 1.65 kWh/Wc/an,
• Taux d’actualisation 6%
• Taux de dégradation=-0.8%/an
• Inflation=1.5%
• Maintenance: 60 DH/an

Installation autonome
• une installation photovoltaïque de 1 kWc autonome (batteries) fournissant 220 Vac
• Investissement: 29 500
• financée par une banque à 7% pendant 5 ans, lorsque :
• la maintenance annuelle est alourdie par l’annualisation du renouvellement des batteries tous les 5 ans,
• l’énergie est produite annuellement avec une productivité de 1.65 kWh/Wc/an,
• Taux d’actualisation 6%
• Taux de dégradation=-0.8%/an
• Inflation=1.5%
• Maintenance: 3 648/an (y inclus le remplacement des batteries chaque 5 ans et l’onduleur tous les 10 ans)
Let us take a look at a simple levelized cost of energy example.
A hypothetical wind turbine takes one year to build and costs
$1.5 million.
The operating and maintenance costs are $300,000 per year,
with an associated growth rate of 2% annually.
There are no associated fuel costs. The wind turbine’s lifespan
is 10 years, and it is estimated to produce 3 million kWh each
year. Finally, the associated discount rate for the project is 8%.
La valeur résiduelle de l’investissement
La valeur résiduelle de l’investissement correspond à la recette additionnelle qui
s’ajoute à la recette d’exploitation de la dernière année du projet. Elle est égale à la
somme des éléments suivants :

la valeur vénale de l’investissement en fin de projet,


le besoin en fonds de roulement d’exploitation récupéré en fin de projet.

La valeur ajoutée est un indicateur économique important, elle permet de mesurer la valeur de la production
réalisée au sein d’une entreprise, donc la création de richesse. Elle est déterminée directement à partir de la
comptabilité ou à partir de la marge commerciale.

https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/excedent-brut-d-
exploitation/
Un projet demande un investissement de 10 000 euros (mettons acheter un véhicule afin de travailler en tant
que taxi). Le gain apporté par ce projet est de 11 200 euros (le chiffre d'affaires généré par les courses effectuées
sur une période).
https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/excedent-brut-d-
Pour cette période, le réel retour sur investissement de ce projet sera donc: (11200 - 10000) / 10000 = 12%.
exploitation/
Temps de retour sur invetsissement:

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