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ECONOMIE GENERALE DQP/CQP


Leçon 3 :
LA SYNTHESE ET LA MESURE DE
L’ACTIVITE ECONOMIQUE :
Les comptes nationaux1 vont au-delà de simplement résumer l'activité
économique d'une nation. Ils servent avant tout aux économistes et aux
décideurs pour analyser la situation économique d'un pays et anticiper son
évolution. En effet, la comptabilité nationale2 se révèle être un outil d'analyse
exceptionnel pour ceux qui savent extraire les informations pertinentes.
Ce chapitre vise à faciliter une utilisation éclairée des comptes nationaux et des
principaux agrégats3 économiques fréquemment employés. Comprendre ces
données permet une meilleure appréhension de la dynamique économique d'un
pays, conformément à la vision de John Maynard Keynes4.

I. LES COMPTES DES SECTEURS INSTITUTIONNELS (SI)

1
Les comptes nationaux sont un ensemble de comptes économiques qui mesurent l'activité économique d'un
pays sur une période donnée. Ils comprennent des indicateurs tels que le produit intérieur brut (PIB), la
consommation, l'investissement, les exportations et les importations. Ces comptes offrent une vue d'ensemble de
la performance économique d'une nation et sont essentiels pour analyser son développement et formuler des
politiques économiques.
2
La comptabilité nationale est une discipline qui se concentre sur la mesure et l'analyse de l'activité
économique d'un pays dans son ensemble. Elle utilise des outils tels que les comptes nationaux pour enregistrer
et évaluer les transactions économiques qui se produisent à l'intérieur et à l'extérieur du pays sur une période
spécifique. Les comptes nationaux incluent des indicateurs clés tels que le produit intérieur brut (PIB), la
consommation, l'investissement, les exportations et les importations.
3
Les agrégats économiques font référence à des mesures agrégées qui regroupent différentes transactions
économiques pour fournir une vision globale de l'activité économique d'un pays. Ces agrégats comprennent des
indicateurs tels que le produit intérieur brut (PIB), la masse monétaire, la balance commerciale, etc. Ils sont
utilisés pour évaluer la santé économique, la croissance et la stabilité d'une nation. En somme, les agrégats
économiques offrent une perspective consolidée des principaux aspects de l'économie d'un pays.
4
John Maynard Keynes était un économiste britannique de renom, né en 1883 et décédé en 1946. Il est
largement considéré comme l'un des penseurs les plus influents du XXe siècle en matière d'économie. Keynes a
joué un rôle crucial dans le développement de la macroéconomie moderne et a eu une influence majeure sur les
politiques économiques adoptées par de nombreux pays.
Son ouvrage majeur, intitulé "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" (1936), a marqué un
tournant dans la pensée économique et a contribué à façonner les politiques économiques adoptées par de
nombreux pays après la Seconde Guerre mondiale. La vision de Keynes a été à la base de la construction du
consensus en faveur de l'intervention gouvernementale pour atténuer les fluctuations économiques et
promouvoir le plein emploi.
2 La description des activités exercées par les secteurs institutionnels dans un
système particulier de comptes exprime, au travers de la logique des
enchainements des comptes, la philosophie de l’analyse de ces activités. Le
tableau qui suit présente la séquence des comptes de chaque (SI). Le mot
PERUC permet de mémoriser la succession de ces comptes.

A. Rappel du principe de la comptabilité en partie double

La Comptabilité Nationale utilise le principe de la Comptabilité en partie


double5 qui consiste à enregistre la même transaction en deux (2) écritures de
même montant mais de sens opposé en utilisant les comptes en T6. Ainsi, tout
flux comptabilisé sera transcrit deux fois : Une fois en emplois7 (ou variations
de d'actifs) et une seconde fois en ressources8 (ou variations de passifs)

Exemple :
Achat de marchandises : les ménages de 1 000 F aux Entreprises. Et paiement
de salaires des Entreprises aux ménages de 5 000 F.

5
Pour chaque débit effectué sur un compte, il y a un crédit équivalent sur un autre compte, et vice versa. Cela
garantit que l'équilibre financier est toujours maintenu dans le grand livre comptable.
6
Outil visuel utilisé en comptabilité pour représenter graphiquement les opérations financières d'une
entreprise. Chaque compte en T est une illustration simplifiée de deux colonnes, avec le nom du compte écrit en
haut. La colonne de gauche est dédiée aux débits, et la colonne de droite aux crédits.
7
Utilisation des ressources productives dans l'économie. Par exemple, le calcul des emplois dans les comptes
nationaux peut représenter le total des heures travaillées ou la quantité de travail utilisée pour produire des
biens et des services.
8
Divers éléments disponibles qui peuvent être mobilisés pour répondre à des besoins.
3 B. P : COMPTE DE PRODUCTION

 Analyse la production
 Solde : valeur ajoutée brute ou somme des revenus crée par la production.

C. E : COMPTE D’EXPLOITATION

 Décrit le partage de la valeur ajoutée brute entre les facteurs travail et


capital
 Solde : excédent brute d’exploitation ou revenu utilisable pour rémunérer
le capital et payer les impôts, sauf ceux liés à la production.

D. R : COMPTE DE REVENU

 Retrace la formation du revenu disponible.


 Solde : revenu disponible brut ou utilisable directement par le secteur.
4

E. U : COMPTE D’UTILISATION DU REVENU

 Examine l’affectation du revenu disponible à la consommation.


 Solde : épargne brute ou ressources disponibles pour l’accumulation.
5 Pour les sociétés (SNF et SF), l'épargne = revenu disponible puisqu'ils ne font
pas de dépenses de consommations.
F. C : COMPTE DE CAPITAL

 Rend compte de l’accumulation réelle.


 Solde : capacité ou besoin de financement c’est-à dire l’existence d’une
épargne financière ou non.

A ces comptes non financiers s’ajoute le compte financier : qui observe le


comportement financier des agents.

NB : la logique qui sou tend ces comptes est que le solde du compte précédent
est la première ressource du compte suivant.
6 II. LES AGREGATS ET LES RATIOS CARACTERISTIQUES
DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
A. LES AGREGATS DE L’ECONOMIE NATIONALE.

Un agrégat est une grandeur synthétique qui mesure le résultat de l’activité de


l’ensemble de l’économie. Il s’agit donc d’un indicateur d’activité économique
de l’ensemble des secteurs résidents.
Les agrégats les plus utilisés sont :
 Le PIB :(produit intérieur brut)
 Le PNB : (produit national brut)
 Le RNB :(revenu national brut)
 Le RNDB :(revenu national disponible brut)
Ces agrégats sont liés les uns avec les autres et se calculent de façon
échelonnée : on dit qu’ils sont emboîté.
a) Le PIB :(produit intérieur brut)
Il est calculé selon 3 optiques :
 Optique production :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes (VAB) + TVA + DD (droit de
douane) - subventions à l’importation.
 Optique dépense : il est calculé à partir de la somme des emplois finals,
de biens et de services dont on déduit les importations.
On a:
PIB =CF + FBCF + S + X – M
 Optique revenue : le PIB est obtenu à partir des comptes d’exploitation, il
correspond à la somme des revenus distribués à l’occasion de la
production.
PIB = rémunération des salaries verse par le producteur résident (et
non pas le reste du monde) + excédent brut d’exploitation + impôts liés
à la production et à l’importation (y compris la TVA) – subventions
d’exploitation.

Attention :
! Les 3 modes de calculs doivent permettre d’obtenir le même résultat
dans un même exercice

b) Le PNB : (produit national brut)


7 PNB = PIB + revenus des facteurs reçus du RDM – revenus des facteurs
versés au RDM (reste du monde)
NB : le revenu des facteurs comprend : le revenu du travail (salaire),
le revenu de la propriété et de l’entreprise (intérêt, dividendes …)

c) Le RNB :(revenu national brut)


RNB = PNB + subventions reçues du reste du monde – impôts versés au reste
du monde.
d) Le RNDB :(revenu national disponible brut)
Il permet de connaitre le revenu après redistribution, c.-à-d. les sommes qui
peuvent être librement dépensées par les unités résidentes.
Le RNDB = RNB + autres transferts reçus du RDM – autres transferts
versés au reste du mon (RDM).

NB : les autres transferts comprennent : les impôts courants sur le


revenu et le patrimoine, les cotisations et prestations sociales.

B. LES RATIOS CARACTERISTIQUES DE L’ACTIVITE

ECONOMIQUE

Ils peuvent être classés en 4 grands groupes à savoir :

Les ratios caractéristiques des (SQSNF)


Les ratios caractéristiques des ménages
Les ratios caractéristiques des APU (administration publique)
Les ratios caractéristiques des relations avec le RDM (reste du monde)

1. Les ratios caractéristiques des (SQSNF)

EBE
- taux de marge= VAB × 100
EB
- taux d ' épargne= VAB ×100
FBCF
- taux d ' investissement = VAB × 100
EB
- taux d ' autofinancement= FBCF ×100
EBE =excédent brute d'exploitation ; VAB =valeur ajoutée brute
EB=Epargne brute ; FBCF=formation brute de capital fixe
8
2. Les ratios caractéristiques des APU (administration publique)

impôts
 taux de pression fiscale= PIB × 100
impôts+cotisations
 taux des prélèvements obligatoires= PIB
×100
cotisations sociales éffectives
 taux de pression parafiscale= PIB
×100

3. Les ratios caractéristiques des ménages

prestations sociales
 contribution des prestations sociales au revenu= RDB
× 100

RDB=revenu disponible brut


consommation
 propension moyenne à consommer=
revenu disponible
×100
EB des ménages
 propension moyenne à épargner =
RDB
× 100

4. Les ratios caractéristiques des relations avec le RDM (reste du


monde)

' Exportations
- taux d exportation= PIB
×100
' importations
- taux d importation= PIB
× 100
Exportations
- taux de couverture= importations ×100

III. EXERCICES
A. Exercice 1

On dispose des informations relatives à l’économie camerounaise contenues


dans les tableaux 1, 2,3, 4 et 5 suivants :
9 Tableau 1 : Extraits compte nationaux du Cameroun pour l’année 2002.

Secteurs Consommation Production Production Production Autre


institutionnelle intermédiaire (P) marchande pour production
(CI) emploi non
final marchande
propre
SQSNF 2909,21 5438,76
APU 310,52 871,67
Ménage 1421,02 5286,30

Tableau 2 : Evolution de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs


institutionnelle.

1998 1999 2000 2001 2002 2003


Valeur ajouté 5355,43 5717,28 6114,47 6511,9 7004 7388,11
7
Impôts ou taxes sur produits 442,49 453,33 497,91 549,47 578,20 387,44
(TVA)
Subventions 0 0 0 0 0 0
Impôts liés à la production 471,41 490,04 534,76 585,42 615,03
Autre impôts ou taxes sur la 28 ,92 34,71 36,85 35,95 36,83
production

Tableau 3 : Emplois du PIB

1998 1999 2000 2001 2002 2003


Consommation finale (CF) 4709,68 4986,01 5269,26 5718,57 6141,83 6564,45
Formation Brute de Capital 863,88 904,88 1058,13 1430,59 1503,11 1228,45
Fixe
Variation des stocks 8,44 12,02 47,52 3,69 -2,48 -45,65
Exportations 1242,52 1326,83 1537,58 1547,87 1511,57 1804,66
Importation 1026,66 1959,14 1300,10 1639,26 1570,96 1576,36

Tableau 4 : déflateur du PIB (base 100 =1993)

199 1997 1998 1990 2000 2001 2002 2003


6
PIB 100 124,66 129,14 131,83 135,1 138,05 142,54 143,88
10 1

Tableau 5 : Extraits du compte courant du reste du monde.

Intitulés 1998 1999 2000 2001 2002 2003


EMPLOI Rémunérations des 2,36 9,4 20,85 20,69 18,48
salariés reçues
Revenus de la 240,19 190,6 183,08 262,3 357,89
propriété reçus
Autres transfert 28,56 16,45 5,49 209,38 414,92
courant reçus
RESSOURCES Rémunérations des 0,03 4,90 9,9 10,08 10,16
salariés versées
Revenus de la 3,93 19,58 44,67 35,30 20,20
propriété versés
Autres transfert 128,74 157,93 216,12 342,39 437,19
courant versés

1) Etablir le compte de production pour les sociétés et quasi-sociétés non


financières (SQSNF), les administrations publiques (APU) et pour les ménages.
2) Définir valeur ajoutée et dire quel est le secteur le plus créateur de valeur ajoutée
au Cameroun sur
3) A combien s’élève le PIB du Cameroun selon les optiques productions et
demande pour chacune des années ?
4) Que signifie « déflateur du PIB base 100=1993 » ?
5) PIB=PIB Marchand + PIB Non Marchand. Commentez et expliquez cette
relation.
6) Calculez les taux de croissance courant et les taux de croissance réels de
l’économie Camerounaise entre 1990 et 2003.présenter les résultats dans un
tableau et comparez-les.
7) Calculez sur l’ensemble de la période : le produit national brut (PNB), le revenu
national brut (RNB) et le revenu national brut disponible (RNBD).
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B. CORRECTIONS exercice 1

1) La structure générale des comptes du PERUC est donnée à la page …


notamment pour le compte de production d’un secteur, on a :

EMPLOIS RESSOURCES
CI Production du secteur
Solde : VAB
Ainsi pour les SQSNF, les APU et les ménages on aura respectivement :

Production (SQSNF)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 2909,21 Production du secteur : 5438,76
Solde : VAB : 2529,55

Production (APU)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 310,52 Production du secteur : 871,67
Solde : VAB 561,15

Production (MENAGES)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 1421,02 Production du secteur : 5286,30
Solde : VAB 3865,28

NB : le solde est obtenu en faisant la différence ressource (R) – emploi (E) et se


place en emploi du compte. Les valeurs sont extraites au premier tableau.
2) La valeur ajoutée mesurée pour une unité de production ou pour un
secteur représente la valeur nouvelle crée dans le processus de production. Elle
est égale à l’excédent des valeurs des biens crées par l’unité de production ou le
secteur sur la valeur des biens consommés pour le produire.
12 Exemple : une mère cultive 1 sac d’arachides et en récolte 5 sacs. Sa valeur
ajoutée est de 4 sacs. On note ainsi VA =P – C , sa consommation intermédiaire a
été d’un sac.
Le secteur institutionnel le plus créateur de valeur ajoutée est le secteur
ménage (car sa valeur ajoutée est la plus élevée)

3) Calcul du PIB courant pour chacune des années


Le PIB :(produit intérieur brut) est calculé selon 3 optiques (Optique
production, Optique dépense et Optique revenu). On utilise la première approche
de calcul étant données les informations disponibles.
 Optique production :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes (VAB) + TVA + DD (droit de
douane) - subventions à l’importation.
En l’absence des droits de douane et subventions le PIB va se réduire à :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes (VAB)
Le tableau suivant donne le calcul du PIB pour chaque année :
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003
VAB 5355,43 5717,28 6114,47 6511,97 7004,88 7388,11
TVA 442,49 453,33 497,91 549,47 578,220 587,44
PIB 5797,92 6170,61 6612,38 7061,44 7583,17 7975,55

4) Le déflateur du PIB est un indicateur statistique qui permet de corriger


ou d’éliminer l’augmentation des prix sur la valeur des biens et services
(l’augmentation des prix gonfle artificiellement le PIB ou la valeur des biens et
services)
Le déflateur du PIB base 100 = 1993 signifie qu’on considère l’année 1993
comme année de base à partir de laquelle on va observer les variations des prix
et attribué à l’indicateur la valeur 100.
Exemple : si le prix augmente de 15% en 1994, l’indicateur vaudra 115%

5) PIB marchand et PIB non marchand

PIB=PIB Marchand + PIB non Marchand


Le caractère marchand est donné à la production lorsqu’elle concerne des biens
ou des services qui s’échangent ou qui sont susceptible de s’échanger sur un
marché à un prix tel que l’on peut le considérer comme couvrant leur cout de
production. Le PIB marchand est donc la somme des valeurs ajoutées des
branches qui produisent des biens et des services marchand.
13 Le PIB non marchand est la somme des valeurs ajouté es des branches qui
produisent des biens et services non marchands. (APU, Institution à but non
lucratifs au service des ménages et les ménages aux titres des services des
domestiques)
Le caractère non marchand ici signifie gratuit ou quasi gratuit (le prix demandé
en contrepartie couvre moins de 50 % des couts de production).
En définitive le PIB d’une économie intègre donc tous ces aspects (bien
marchand et services non marchand)
6) Le taux de croissance courant représente le taux de croissance du PIB
courant et le taux de croissance réel représente le taux de croissance
du PIB réel.
En général ; le taux de croissance de l’économie en année t est calculé par
t t−1
PIB −PIB
gt = t −1
×100
PIB
L’application de cette formule donne pour le PIB courant les résultats suivants :
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003
PIB 5797,92 6170,61 6612 ,38 7061,44 7583,17 7975 ,55
courant
g 6,42 7 ,16 6,8 7,4 5 ,17

Exemple de calcul pour 1999


n−4 n−5
PIB −PIB 6170 , 61−5797 , 92
gn−4 = n−5
×100= ×100=¿6,42
PIB 5797 , 92
Pour calculer les taux de croissances réel, faut d’abord trouver les PIB réel de
chaque année à partir de la relation déflateur du PIB.
PIB nominal
déflateur du PIB= ×100
PIB réel
PIB nominal
↔ PIB réel=
déflateur
Le tableau suivant présente les résultats obtenus. Le PIB est calculé à prix
constant.
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003
PIB courant 5797,92 6170,61 6612 ,38 7061,44 7583,17 7975 ,55
Déflateur 129,14 131,83 135 ,31 138,05 142,54 143 ,88
PIB réel 4489,63 4680,73 4886,83 5115,13 5320,02 5543,19

Après obtention des PIB réel, on calcule les taux de croissances réel de
l’économie en appliquant la formule :
r r
14 PIBt −PIB t−1
grt = r
PIBt −1
Exemple pour n−4 :
4680 , 73−4489 , 63
gr 1999 = ×100
4489 , 63
L’application de de ce procédé permet d’obtenir les résultats suivants :
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003
gréel 4,25 4,40 4,67 4 4,19

La comparaison des différents taux de croissance montre que le taux de


croissance résultant du PIB à prix courant est plus élevé que le taux de
croissance du PIB à prix constant (taux réel). Cela est du au fait que le PIB à
prix courant est gonflé par l’inflation (augmentation des prix)
Les tableaux no 4 montre que c’est le secteur tertiaire qui a le plus contribue au
PIB entre les années 1999 et 2003
7)
On sait que
PNB=PIB+revenu des facteurs reçus – revenu des facteurs versés
Avec revenu des facteurs = salaires + revenu de la propriété
Les calculs sont présentés dans le tableau suivant :

Attention : le tableau des données est extrait du compte du (RDM) cela signifie
que les rôles sont inversés dans la lecture : ce qui est reçu par le (RDM)
(ressources) est plutôt versés par l’économie nationale (emplois)

Année 1998 1999 2000 2001 2002


PIB 5797,92 6170,61 6612 ,38 7061,44 7583,17
Revenus des (0,03+3,93)= (4,90+19,58 (9,9+44,6 10,08+35 10,16+20,
facteurs reçus 3,96 )=24,48 7) ,30 20
Revenus des (2,36+240 ; 200 20,85+18 20,69+26 18,48+35
facteurs 19)=242,55 3,08 2,3 7,89
versés
PNB 5559,33 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07

CALCUL DU REVENU NATIONAL DISPONIBLE BRUT (RNB)


Par définition :
RNB= PNB + subventions reçus du RDM – impôts versés au RDM.
Comme ces deux derniers éléments sont absents dans l’extrait du compte ci-
dessus RNB=PNB+0+0=PNB ainsi pour chaque période RNB=PNB
15 Année 2002 2002 2002 2002 2002 2002
PNB 5559,33 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07

CALCUL DU REVENU NATIONAL BRUT DISPONIBLE (RNBD)


RNBD = RNB + autres transferts reçus du RDM – autres transferts versés
au RDM
Le tableau suivant montre les calculs :
Année 1998 1999 2000 2001 2002
RNB 5559,33 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07
Autres transferts versés reçus 128,74 157,93 216,12 342,39 434,19
Autres transferts versés 28,56 16,45 5,49 209,38 414,92
RNDB 5659,52 6136,57 6673,66 6956,85 7256,33
NB : les emplois correspondent à ce qui est versé et les ressources correspondent à
ce qui est reçus .à cet effet ce que le reste du monde verse (qui correspond à son
emplois) est pour nous une ressources.
importations
Taux de pénétration = production+ M − X ×100

C. EXERCICE 2

L’économie nationale offre actuellement du maïs aux personnes qui désirent


l’acheter.

1. D’où vient ce maïs ?


2. Quelles sont les utilisations possibles de ce maïs ?
3. Définir les termes suivants : consommation intermédiaire, consommation
finale, formation brute de capitale fixe, exportation, importation, variation
des stocks
4. Ecrire l’équilibre comptable des ressources et des emplois d’un produit
5. Montrez que le PIB est la somme de la demande intérieure et du solde
extérieur
D. SOLUTION EXERCICE 2
16 1- Le maïs vendu sur le marché provient de la production du pays (P) et de
l’importation s (M). en effet, les quantités disponibles d’un produit ne
peuvent que provenir de la production et des importations.
2- Peut être utilisé pour les consommations finales des ménages (CF), des
consommations intermédiaires (CI), pour la constitution des stocks, pour
la formation brute de capital fixe (FBCF) et pour les exportations (X).
3- Définitions des termes (confère cours)
4- L’équilibre comptable des emplois et ressources d’un produit est un
équilibre comptable et non un équilibre économique qui doit être donc
nécessairement vérifié. Pour avoir l’équilibre comptable, il convient
d’intégrer aux ressources les éléments qui rendent supérieur les prix aux
utilisateurs (la TVA, les droits de douanes (DD), les marges
commerciales) ainsi nous avons :
P+ M + MC +TVA + DD=CI +CF + FBCF+ ∆ S + X

5- L’équilibre comptable demandé à la question 4, peut être associé à


l’équilibre commercial (P-MC = 0). On obtient après addition de ces deux
relations :
P+ M +TVA + DD=CI +CF + FBCF+ ∆ S + X
Or
valeur ajoutée ( VA )=P−CI .
Il vient
VA +TVA + DD + M =CF + FBCF + ∆ S + X
En posant :

PIB=VA +TVA + DD

On obtient :

PIB+ M =CF + FBCF+ ∆ S + X

Soit enfin :

PIB=CF+ FBCF +∆ S+ X −M

Demande Solde extérieur


intérieure
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FIN

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