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LES MENAGES : LA CONSOMMATION DES BIENS ET SERVICES

La consommation est un phénomène dont les dimensions sont à la fois économique, sociale et
psychologique et pour comprendre la consommation il faut étudier le comportement du
consommateur.

Section I : les différentes formes de consommation et d’épargne

A. La consommation marchande et non marchande

La consommation se définit comme un acte de destruction de biens ou de services destiné à


satisfaire un besoin. La consommation finale des ménages consiste dans l’acquisition de biens et
de services destinés à la satisfaction directe de leur besoins
La notion de consommation finale des ménages recouvre deux aspects :
- la consommation marchande : la consommation de biens ou de service vendu sur un marché.
- la consommation non marchande : la consommation collective de biens ou de services non
marchands fournit par les administrations. Cette forme de consommation est apparemment
gratuite mais en fait financé par les prélèvements obligatoires.

B. L’épargne des ménages et des entreprises

Les ménages repartissent leurs revenus entre consommation et épargne. L’épargne correspondant
à la partie du revenu qui n’est pas consommé par le ménage

Section II. Les déterminants de la consommation

A. Les déterminants psychologiques et sociologiques

La consommation est lié à des phénomènes sociaux comme :


- l’appartenance à un groupe sociale, chaque groupe sociale a un mode de vie particulier
faiblement ou parfois grandement distinct de celui des autres, plus l’appartenance de l’individu à
un groupe social est forte, plus sont type de consommation se rapprochera de celui de son
groupe.
- l’effet d’imitation entre groupe sociaux, on essaie de copier les groupe sociaux qui sont plus
prestigieux que le nôtre ou des personnages qui un place à part dans la société. Ainsi si des
produits nouveaux sont adoptés par cette minorité, ils seront adoptés très vite par la majorité.
La consommation peut être également influencée par l’action des entreprises, notamment dans le
domaine de la publicité.

II. Les différentes approches de la consommation


A. L’approche Keynésienne

Pour Keynes le niveau de consommation dépend essentiellement du revenu. En effet il estime


qu’en cas d’une hausse de revenu la consommation augmente mais moins rapidement que le revenu.
Tout revenu est partagé entre une consommation et une épargne. On appel proportion moyenne à
consommer, la part du revenu qui est consommé. (C/R). La proportion moyenne à épargner =
épargne/revenu = la part du revenu qui est à épargner.

B. La théorie du cycle de vie Modigliani


Pour lui un ménage a un cycle de vie et a chaque âge du cycle de vie correspond un certain besoin
spécifique et un certain niveau de revenu.
De se point de vu les individus sont prévoyant et organisent leurs consommations et leurs
épargnes sur leur durée entière de vie.

C. Les rapports entre la consommation et le revenu et les lois d’Engel

Engel observait que la part de l’alimentation sur la consommation total diminue lorsque le revenu
augmente de même il notait que la proportion du revenu consacré au dépense de logement et
habillement reste toujours sensiblement le même quelque soit le revenu.
En se qui concerne les dépenses de loisir, elles apparaissent qu’à partir d’un certain niveau de
revenu.

D. Les nouvelles théories de la consommation


1. L’hypothèse de Dusenberry

Pour lui la consommation a une période donnée dépend non seulement du revenu de cette période
mais aussi des habitudes de consommation acquise antérieurement.
Il évoque aussi l’effet d’imitation, tout citoyen d’une classe sociale donne tan à acquérir le
comportement de la classe immédiatement au dessus. Cette classe sert de modèle de référence
aux autres catégories sociale qui tantent de suivre ces dépenses lorsque les revenu augmente ou
lorsque la production de masse banalise ces objets.

2. La théorie du revenu permanant de Milton Friedman

Il pense que le comportement du consommateur n’est pas lié au revenu qu’il perçoit à un moment
donné mais au revenu qu’il prévoit, le consommateur anticipe donc ces biens et prend ces
décisions d’épargne ou de consommation en tenant compte non seulement de son revenu actuel
mais surtout de ses revenus futurs.

III. Les structures de la consommation et son évolution


A. L’observation de la consommation a l’aide des coefficients budgétaires

Pour suivre l’évolution de la structure de la consommation il est pratique d’utiliser les


coefficients budgétaires.
Un coefficient budgétaire désigne la part d’une dépense de consommation d’un produit dans la
dépense total de consommation.
Dans l’étude des coefficients budgétaires, on observe :
- un groupe de produit en déclin qui comprend l’alimentation, l’habillement ainsi que l’ameublement.
Il y a un groupe de produit qui augmente : la santé, le logement, le transport, les loisirs et
l’enseignement.

B. Les facteurs explicatifs de l’évolution de la structure de consommation


1. Le rôle de l’innovation

Des produits nouveaux innovants peuvent relancer la consommation. L’essor de la demande de


biens et de services nouveaux s’accompagne le plus souvent du déclin d’autres produits.

2. Les facteurs démographiques et sociaux


L’évolution démographique marquée notamment par le vieillissement de la population, entraine à
elle seule une modification de la structure de la consommation (baisse des dépenses liées à
l’entretien et l’éducation des jeunes enfants et augmentation des dépenses de santés…)
Au niveau social on note :
- l’augmentation du travail des femmes qui implique la hausse du revenu des ménages mais aussi
une modification de leur mode de vie.
- la transformation de la structure professionnelle, moins d’ouvriers, plus de cadre, moins de
ruraux et plus de citadins
- augmentation du nombre de célibataires

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