Vous êtes sur la page 1sur 8

COURS D’ECONOMIE GENERALE

Dispensé par Dr Atangana

CHAPITRE II: LE CONSOMMATEUR ET LE COMPORTEMENT DE


CONSOMMATION

La répartition des richesses crée par l’entreprise permet aux ménages de disposer d’un revenu
qui sera utilisé pour la satisfaction de leurs besoins. Les ménages disposant d’un revenu brut
ont deux options : soit ils le dépensent afin de satisfaire leurs besoins (processus de
consommation), soit ils l’épargnent afin de la dépenser plus tard lorsque la nécessité s’en fera
sentir (processus de consommation différer dans le temps).

L’objectif de ce cours est alors de définir le concept de ménage et de consommation, de


distinguer les différents types de consommation et de déterminer les propensions à
consommer

Section I  : Généralités sur le ménage et la notion de consommation

1. Définitions
Le ménage : voir chapitre I

La consommation est tout acte qui consiste à détruire les biens et services en vue de satisfaire
ses besoins. C’est également l’emploi d’un bien ou d’un service soit en vue de le transformer
dans un processus de production (consommation intermédiaire) soit en vue de satisfaire un
besoin (consommation finale).

L’autoconsommation est la consommation d’un bien par celui qui l’a produit. Ou encore
c’est la consommation des produits par son propre producteur.

Pour un individu, la fonction de consommation est la relation qui s’établit entre la


consommation de cet individu et son revenu. Elle s’écrit : C = f (R) avec C : consommation et
R : revenu.
Cette fonction est une fonction croissante du revenu c’est-à-dire plus la consommation
augmente, plus le revenu augmente également.

2. Typologie de consommation
Il existe plusieurs types de consommation :
La consommation individuelle ou privée  : c’est une consommation composée par les
achats de biens et services destinés à la satisfaction des besoins d’un sujet précis.
La consommation collective  : elle regroupe les biens collectifs offerts par l’administration
publique. Exemple : les hôpitaux ; la salle de classe, …
La consommation finale  : qui consiste à détruire les biens à partir de leur première
utilisation. Exemple : manger du pain
La consommation intermédiaire  : c’est la consommation des biens et services par les
entreprises en vue de les incorporer dans leur processus de production. Exemple : la
farine de blé dans la fabrication du pain.
COURS D’ECONOMIE GENERALE
Dispensé par Dr Atangana
La consommation marchande  : c’est l’utilisation d’un bien ou d’un service acheté sur un
marché
La consommation non marchande  :  c’est l’utilisation des services collectifs gratuits ou
subventionnés mis à la disposition des ménages par les administrations.

3. Les déterminants de la consommation


Les choix de consommation d’un agent économique sont fonction d’un ensemble
d’éléments qui peuvent être regroupés en deux catégories à savoir les éléments
économiques et les éléments non économique
a) Les déterminants non économiques :
Il s’agit de :
- La classe sociale : la consommation varie en fonction des habitudes acquises par son
éducation ;
- La catégorie sociaux professionnelle : la consommation est fonction d’un besoin
d’identification ;
- L’âge : un individu âgé consomme par exemple plus de service de santé qu’un
adolescent ;
- Le comportement ostentatoire : la consommation correspond ici à un besoin d’être
reconnu par la société ;
- Etc.
b) Les déterminants économiques :
Les individus sont confrontés à deux contraintes économiques qui limitent leur capacité à
consommer. Il s’agit de
1) Le prix
Par principe, plus le prix d’un bien est élevé, moins la demande le concernant est forte. Par
contre si le prix du bien diminue, la demande augmente.
2) Le revenu
Par principe, une hausse du revenu se traduit par une augmentation de la consommation. Le
comportement de consommation évolue donc avec le niveau du revenu.

SECTION II- La contrainte budgétaire et l’équilibre du


consommateur

I- La courbe d’indifférence du consommateur 

C’est l’ensemble des combinaisons des biens qui permettent au consommateur d’avoir la
même satisfaction ou utilité.
Soit un panier de consommation (X 1 et X2) qui procure un niveau de satisfaction U0. Le
consommateur peut accepter moins de bien de X1 contre plus de bien de X2 et garder le même
niveau de satisfaction. Ceci exprime une propriété fréquemment rependue en économie : les
biens sont substituables entre eux du point de vue de leur faculté à procurer la satisfaction au
consommateur. Comment se fait dont cette substitution ? Nous allons nous intéresser pour
COURS D’ECONOMIE GENERALE
Dispensé par Dr Atangana

simplifier à toutes les combinaisons de consommation de deux biens (X 1 et X2) qui donne la
même satisfaction. Ces combinaisons sont représentées dans le plan (X 1 et X2) par une courbe
C0. Parce que les paniers de consommation représentée par les points sur la courbe C0
donnent tous la même satisfaction, ils sont tous équivalents. Le consommateur est indifférent
entre tous ces paniers. C’est pourquoi cette courbe est appelé courbe d’indifférences.
Par ailleurs, les courbes d’indifférence obéissent à certaines caractéristiques :
 Elles ne se coupent pas,
 Elles sont convexes,
 Leur pente est négative,
 Etc.
Représentation d’une courbe d’indifférence

Lorsqu’on fait varier le niveau de satisfaction, on obtient d’autres courbes d’indifférences


correspondant chacune à un certain niveau de satisfaction. Par exemple U0 sup U1. L’ensemble
des courbes d’indifférences d’un même consommateur forment sa carte d’indifférences

II- La notion de contrainte budgétaire ou droite de budget

Etant donné que notre consommateur possède un revenu R déterminé et que les biens X1 et X2
ont respectivement les prix Px1 et Px2, alors notre consommateur ne peut les acheter que dans
la limite de son revenu. Voilà pourquoi on définit la contrainte budgétaire comme l’ensemble
des combinaisons de deux biens X1 et X2 qu’un consommateur peut acheter, compte tenu de
son revenu et du prix de ces deux biens. Autrement dit, c’est la combinaison des biens qui
permet au consommateur d’épuiser son budget.

Le consommateur doit choisir une combinaison parmi l’ensemble des combinaisons qui sont
possible compte tenu de son revenu (R), et des prix des biens X 1 et X2 (Px1 et Px2). Le revenu
est déterminé sur le marché du travail. Les prix des biens X 1 et X2 sont déterminé sur le
marché des biens et des services. R, Px1 et Px2 sont des données du consommateur.

Concrètement, la droite de budget signifie que la dépense doit être égale au


revenu :

Soient
 R : le revenu disponible ;
 Px1 et Px2 les prix respectifs des biens X1 et X2  ;
 X1 et X2 les quantités achetées des biens.
COURS D’ECONOMIE GENERALE
Dispensé par Dr Atangana

L’équation de la droite de budget s’écrit : R = Px1*X1 + Px2*X2

Revenu = prix du bien X1 multiplié par la qté du bien X1 + prix du bien X2 multiplié par la qté du bien X2
Revenu = dépense sur X1 + dépense sur X2

b) Représentation graphique de la contrainte budgétaire


L’ensemble des combinaisons possibles de consommation des biens X et Y avec R donné est
représenté par une droite. Il suffit de choisir les deux extrêmes :
Si X=1 et Y=0 alors R =Px. X X=R /Px Panier A=(R/Px,0)
Si Y=1 et X=0 alors R =Py. Y X=R /Py Panier A= (0, R/Py)

       Faire le schéma en cours

La combinaison optimale est celle qui permet au consommateur d’avoir le niveau de


satisfaction le plus élevé compte tenu de son budget disponible.

C) Représentation graphique de l’équilibre du consommateur

Graphiquement, c’est le point de rencontre entre la courbe d’indifférence et la droite de


budget.
Faire le schéma en cours

Au point E, le consommateur maximise son utilité en demandant les quantités (X*, Y*). Le
point E est le point optimum. On dit aussi qu’il est le point d’équilibre du consommateur.
COURS D’ECONOMIE GENERALE
Dispensé par Dr Atangana

Nb : tous les paniers situés au-dessus de la CB sont accessible au consommateur.


Par contre, le consommateur n’a pas les moyens d’acquérir les paniers situés en dessus de la
contrainte budgétaire. Le problème du consommateur est de choisir parmi les paniers qui lui
sont accessibles celui ou ceux qui lui permettent de maximiser son utilité ou sa satisfaction.
Il existe deux méthodes pour résoudre le problème du consommateur :
1er méthode

Puisqu’il s’agit d’un problème de maximisation, (le consommateur cherche toujours à


maximiser sa satisfaction ou son utilité), on peut donc utiliser le Lagrangien. Tout d’abord, il
faut écrire le programme du consommateur :
En cours …

A ce programme on peut associer la fonction du Lagrange (ou Lagrangien) suivant :


L(X1, X2, )=U(X1 ,X2)+ (R-P1X1 – P2X2)
Les conditions de premier ordre du Lagrangien sont :
En cours

Les équations (1) et (2) permettent de déduire que l’équation (3) permet de s’assurer que la
Contrainte Budgétaire est saturée. A l’optimum, la pente de la Courbe d’indifférence donnée
par –UX1/ UX2 doit être identique à celle de la Contrainte Budgétaire donné par –P1/P2.

2eme méthode
La détermination de l’équilibre passe par la résolution du modèle à deux équations et a deux
inconnues suivant :
En cours

                                                   
III- La notion du taux marginal de substitution du consommateur
COURS D’ECONOMIE GENERALE
Dispensé par Dr Atangana

C’est la quantité de biens X1 nécessaire pour compenser l’abandon d’une certaine quantité
de bien X2 et vis-versa.
Formulation
 Cas où le bien y augmente et le bien x diminue
TMS  x/y = Px/Py= -varY/varX= UmX/UmY
 Cas où le bien y diminue et le bien x augmente
           TMS  y/x = Py/Px=-varX/varY=UmY/UmX

VI- Les propensions


La propension représente la partie du revenu alloué à la consommation (propension à
consommer) ou à l’épargne (propension à épargner). On distingue : la propension moyenne
(PM) et la propension marginale (Pm).
Formulation
 Propension moyenne à consommer : c’est la part du revenu consacrée à la
consommation : PMC=C/R
 Propension moyenne à épargner : c’est la part du revenu consacrée à

l’épargne :        PMS=S/R        


 Propension marginale à consommer : c’est la tendance plus ou moins grand d’un
individu à consommer tout ou une partie de son revenu additionnel. 

Pmc = variation C/variation R


 Propension marginale à épargner : c’est la tendance d’un individu à épargner tout ou
une partie de son revenu additionnel.  
Pms = variation de l’épargne / variation revenu

Remarque  : Pm C + Pm E = 1   

V- La notion d’élasticité

L’élasticité est le rapport de la variation relative de la demande d’un bien par rapport à la
variation relative du facteur considéré.
1. L’élasticité prix (ℓp)
C’est le coefficient qui mesure l’incidence de la variation du prix d’un bien sur la
consommation. 
Formule  : En cours

Interprétation  :
 Si 0< (ℓp) < -1 : la demande est élastique
COURS D’ECONOMIE GENERALE
Dispensé par Dr Atangana
 Si (ℓp) = -1 : la demande est iso élastique
 Si -1 < (ℓp) < 0 : la demande est inélastique.

2. L’élasticité du revenu (ℓC/R)

Il mesure la sensibilité de la demande d’un produit à la variation du revenu du ménage qu’il


consomme.     
Formule : En cours

Interprétation  :

 Si   (ℓr) = 1 alors la demande est constante

 Si  (ℓr) = 0 alors la demande est insensible à la variation du revenu

 Si   (ℓr)> 1 alors la demande est fortement élastique

 Si   (ℓr)< 1 alors la demande est faiblement élastique

3. L’élasticité croisée

Soient deux biens x et y, l’élasticité croisée de la demande du bien x par rapport au prix du
bien y, mesure la sensibilité des quantités demandées du bien x suite aux variations de prix su
bien y.
   Formule : En cours

Interprétation  :
 Si  (ℓc) = 0 : x et y sont complémentaire

 Si  (ℓc)  < 0  : x et y sont indépendant

 Si  (ℓc)  > 0  : x et y sont substituables.


COURS D’ECONOMIE GENERALE
Dispensé par Dr Atangana

Les lois de la consommation

1. La loi psychologique de JOHN KEYNES

D’après KEYNES, « en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroitre leur
consommation au fur et à mesure que le revenu augmente mais pas dans les mêmes
proportions car une partie de l’augmentation du revenu est épargnée »
En d’autres termes : « plus le revenu augmente plus la consommation augmente aussi mais à
un rythme inférieur à celui du revenu ». Lorsque la consommation augmente avec le revenu
mais à un taux plus faible, la PMC tend à diminuer.
Il a mis sur pied un modèle de consommation telle que : C = Pm E*R + Co avec Co : la
consommation incompressible qui est le plus bas niveau de la consommation qui ne dépend
pas du revenu.

2. La loi de «  ENGEL  »
    Il montre l’effet de l’augmentation du revenu sur la consommation. « Plus le revenu
augmente, plus la part consacrée aux biens de premières nécessité ou les biens inférieurs
diminue ».
3. L’effet de cliquet ou de crémaillère
Encore appelé effet de mémoire qui signifie qu’« une baisse de revenu ne se traduit pas par
une baisse de consommation car les consommateurs s’efforcent de maintenir leur niveau de
consommation antérieur malgré la baisse du revenu.
4. Le paradoxe de GIFFEN
L’énoncé général de l’effet est que la hausse des prix de certains biens s’accompagne
d’une augmentation de leur demande. Il s’agit des biens de première nécessité. Par exemple
le pain
5. L’effet d’imitation ou l’effet de VEBLEN ou effet de snobisme
Selon l’institutionnaliste américain T. Veblen certains biens sont recherchés parce qu’ils sont
très onéreux et que peu d’individus peuvent se les procurer. En d’autres termes c’est le fait
pour un individu d’identifier sa consommation à celle des individus de la classe supérieure à
la sienne.
6. L’effet de démonstration
C’est le fait pour certains individus de consommer des produits qui les permettent de se
démarquer des autres.

Vous aimerez peut-être aussi