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La microéconomie initié dans les années 1870 par Léon Walras, William Stanley Jesons et Carl

Menger se définit comme l’étude du comportement individuel des agents économiques. Ce chapitre
est une introduction à la microéconomie qui aborde les choix des consommateurs et producteurs ont
toute rationalité sur un seul marché ainsi que leurs interactions en fonction des prix et de leurs fixation
point à travers ce processus virgule le but est d'allouer de façon optimale les ressources économiques
assurant l'équilibre de marché.

1. La théorie du comportement du consommateur


Le consommateur est un agent rationnel dont le but est de maximiser sa satisfaction par la
consommation de biens et des services en veillant à ne pas dépasser son budget. Le choix de
consommation dépendent de ses préférences, de sa contrainte budgétaire mais aussi du prix des biens
soumis à son choix. Dans ce contexte, il s’agit de bien comprendre le comportement du
consommateur dans ses choix de demande et de réactions aux variations de prix et de revenu. La
sensibilité de la demande est un élément essentiel qui impacte notamment le comportement des
producteurs et le niveau de production.
A. Préférences et notion d’Utilité
le concept d’ »Utilité » représente la mesure du bien être ou de la satisfaction obtenue par la
consommation d’un bien ou d’un service. Afin de maximiser sa satisfaction, le consommateur doit
rationnaliser ses choix de consommation en classant par ordre de préférences les différents paniers de
biens, c’est-à-dire des combinaisons de biens X et Y, en fonction de ses goûts.
1. L’utilité totale et l’utilité marginale
L’utilité Totale (U)
L’utilité totale d’un bien X ou d’un panier de consommation quelconque, mesure la satisfaction
globale que l’individu retire de la consommation de ce bien ou de ce panier. Le niveau de la quantité
consommée : U est en fonction de X, U=(X)
Plus la consommation est forte et plus U sera élevée jusqu’au point de satiété s’il existe.
L’Utilité marginale (Um) et la loi de décroissance
L’utilité marginale d’un Bien X est une notion centrale en microéconomie. Elle représente la
satisfaction que retire l’agent économique après avoir consommé une unité supplémentaire de bien X.

L’utilité marginale est décroissante , ce qui signifie que le consommateur tire davantage de
satisfaction à consommer plus, mais ce jusqu’à un certain point. En effet, plus la consommation croit
et plus le consommateur verra sa satisfaction additionnelle baisser jusqu’au point de satiété, pour
lequel elle s’annulera. Au-delà de ce niveau de consommation, un individu aura du plaisir à
consommer une unité supplémentaire puisque l’utilité marginale devient négative.
Remarque : cette loi décroissante de l’utilité marginale a été énoncée par l’économiste psychologue
allemand Heinrich Gossen en 1854 dans son ouvrage l’Exposition des Lois de L’échange : « l’utilité
supplémentaire (utilité marginale) que procurent les unités successives consommées d’un bien
diminue progressivement et devient nulle au point de satiété »

B. Courbe d’indifférence et taux marginal de substitution


1. La courbe d’indifférence (CI)
Le consommateur rationnel doit classer par ordre de préférence les combinaisons de biens, appelées
un paniers de biens, lui donnant une même satisfaction. La courbe d’indifférence est la représentation
graphique de ces combinaisons multiples de biens pour un même niveau d’utilité.

2. Le taux marginal de substitution (TMS)


Le taux marginal de substituons (TMSxy) mesure la quantité de bien Y que le consommateur est prêt
à céder contre une unité supplémentaire de bien X, tout en conservant le même niveau de satisfaction.

Lorsque le consommateur passe du panier A au panier B, la quantité du bien Y diminue de ∆Y et la


quantité de bien X et de ∆X. graphiquement, le TMS est égal à la valeur absolue de la pente de la
tangente à la CI
Le TMS entre le panier A et B est de 6, cela signifie que le consommateur est prêt à consommer 6 jeux vidéo de moins pour
consommer un livre de plus.

Le TMS décroît à mesure que livres sont substitués aux jeux vidéo par la convexité de la CI. A satisfaction égale, le
consommateur accepte de plus en plus difficilement de se séparer des jeux vidéo qui se raréfient au profit de livres de plus en
plus abondants.

C. La contrainte de budget du consommateur


1. La droite de budget
Les choix de consommation dépendent des préférences et du pouvoir d’achat associé au budget du
consommateur et aux prix de vente des biens. Bien que voulant naturellement toujours consommer
plus, l’individu devra se contraindre dans la limite de son revenu. Par hypothèse, il allouera la totalité
de son budget à la consommation. La contrainte budgétaire d’un consommateur représente l’allocation
du revenu ® de l’individu qui consomme une quantité de biens X AU PRIX UNITAIRE DE Px et une
quantité de biens Y au prix unitaire de Py soit :
R = (Qx X Px) (Qy X Py)
Cette contrainte budgétaire peut être graphiquement représentée par la droite de budget de pente
-Px/Py dont l’équation est obtenue à partir de la contrainte de budget :
Qy = Px/Py.Qx + R/Py
Au point A, tout le revenu est alloué à l’achat du bien Y et au point B, tout le revenu est alloué à
l’achat du bien X.
2. La droite de budget et variation du revenu ou des prix
La contrainte de budget peut changer en fonction d’une variation du revenu ou d’une variation des
prix ;
- Si le revenu ® varie, la droite de budget se déplacera vers la droite dans le cadre d’une
augmentation du revenu (R1) ou vers ka gauche loirs d’une diminution du revenu (R2),
- Si un des deux prix des biens (P) varie, la droite de budget changera de pente :
o Si P diminue (on passe de P à P1), la pente est moins forte,
o Si P augmente (on passe de P à P2), la pente est plus forte.

D. Equilibre du consommateur
Le consommateur cherche à se procurer la quantité de biens X et de biens Y qui maximise sa
satisfaction en respectant sa contrainte de budget. La meilleure combinaison dont se situer sue la
droite de budget et sur la courbe d’indifférence la plus haute. Autrement dit, graphiquement,
l’équilibre du consommateur est le point de tangence entre la droite de budget et la courbe
d’indifférence la plus élevée. :

La courbe d’indifférence relative à l’utilité la plus grande (U2) ne peut pas être choisie pour
déterminer le panier optimal de biens du consommateur car elle est associée à un revenu supérieur à
celui que possède l’individu. Ce qui signifie que le consommateur, ne pouvant dépenser que ce qu’il
possède devra se contenter de l’utilité U1, pour une consommation de Xe de biens X et de Ye de biens
Y.

3. Les élasticités de la demande


L’étude des élasticités permet de mesurer la sensibilité de la demande à toute variation de prix
(élasticité-prix) ou de revenu ‘élasticité-revenu).
Elasticité-prix de la demande
Cette élasticité (Ep) mesure la variation de la demande du consommateur pour un bien consécutive à
une variation du prix de ce bien. Elle mesure de combien varie la demande en % quand le prix varie
de 1% :
Ep = (∆X/X)/ (∆Px/Px) = (∆X/∆Px)x(Px/X)
De façon générale, les élasticité-prix selon la loi de la demande sont négatives. C’est-à-dire que la
demande varie en sens opposé au prix.
Tableau 3 : Caractéristique de la demande en fonction de la valeur de l’élasticité-prix

Remarque : les biens normaux sont les biens pour lesquels la demande varie à l’opposé des prix.
mais ils existent aussi deux catégories de biens pour lesquels l’élasticité-prix est positive ou nulle
(avec une variation de la demande et du prix dans le même sens) telles que les biens atypiques ou
biens de Gifen et les biens de première nécessité.

Elasticité-prix croisée de la demande


L’élasticité-prix croisée, Epxy, permet de mesurer la sensibilité de la demande du consommateur pour
un bien aux variations du prix d’un autre bien. Elle mesure de combien varie la demande d’un bien
(X) en % quand le prix d’un bien (Y) varie de 1% :
Epxy = (∆X/X)/∆Py/Py = (∆X/∆Py) x Py/X
- Si Epxy > 0, les biens sont substituables dans la mesure où toute hausse du prix d’un bien va
encourager l’augmentation de la demande de son substitut,
- Si Epxy < 0, les biens sont complémentaires dans la mesure où toute hausse du prix d’un bien
non substituable à un autre n’engendrera pas, par définition, consommation d’un bien
complémentaire dont le croît, on sacrifiera la consommation d’autres biens.
Elasticité-revenu de la demande
L’élasticité-revenu, Er, permet de mesurer la sensibilité de la demande du consommateur d’un bien à
la variation du revenu. Elle mesure de combien varie la demande d’un bien en % quand le revenu
varie de 1% :
Er = (∆X/X) / (∆R/R) = (∆X/∆R) x R/X
- Si Er >0, les biens sont normaux dans la mesure où la consommation d’un bien augmente
avec le revenu,
- Si Er <0, les biens sont inférieurs dans la mesure où la consommation d’un bien diminue dans
le temps lorsque le revenu augmente. Les pâtes et les pommes de terre sont considérées, par
exemple, comme des bines inférieurs.

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