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«…Si l’Afrique a faim, c’est parce que ses terres ont faim…»
INTRODUCTION
a) Propension à consommer
b) propension à épargner
Puisque tout revenu est soit consommé, soit épargné (Keynes considère l'épargne comme un
résidu de la consommation, c'est-à-dire l'épargne est ce qu'il reste du revenu après la
consommation et le versement des impôts)
A- Elasticité de la demande
On constate généralement que quand le prix d’un bien augmente. On a tendance à le
demander moins et inversement si le prix de ce bien baisse on aura tendance à beaucoup plus
le demander. On mesure cette réaction, de la demande face à une variation des prix par la
notion « d’élasticité ».
La mesure de la sensibilité de la demande face aux changements de prix s’effectue
grâce au coefficient d’élasticité. Il se définit comme le rapport entre la variation relative de la
demande Δq par rapport à la quantité initialement demandée (q) et la variation relative du prix
(Δp) par rapport au prix initial (P).
∆𝑞
𝑞 ∆𝑞 𝑝
𝑒𝑝 = =− 𝑥
∆𝑝 ∆𝑝 𝑞
𝑝
Ce coefficient d’élasticité est de signe négatif pour traduire le fait que prix et quantité
varient en raison inverse. Exemple : si le prix du bien A augmente de 10% et que sa demande
baise de 20%, on dira que l’élasticité de la demande est égale à -2.
Mais dans l’ampleur de la variation de la demande face à une variation des prix est
différente selon les biens, et c’est ainsi qu’il existe divers cas d’élasticité de la demande.
- L’élasticité peut être égale à l’unité : dans ce cas à une baisse du prix correspond un
accroissement de la demande dans la même proportion.
- Cette élasticité peut être inférieure à l’unité : la demande s’accroît moins que
proportionnellement à une baisse des prix, cette demande est donc inélastique.
- Dans le cas où cette élasticité est égale à l’infini : on dit qu’elle est parfaitement
élastique et se représente par une horizontale parallèle à l’abscisse.
- Si cette élasticité est égale à 0 : une variation des prix n’a aucun effet sur la demande,
on dit alors que cette dernière est parfaitement inélastique ou rigide.
Ces différents cas de l’élasticité peuvent être résumés par les graphiques ci-après où
les prix sont en ordonnée et les quantités demandées en abscisse :
ep=-1
Courbe de demande
Sensibilité proportionnelle aux variations de prix
Demande élastique
ep = -∞
Sensibilité infinie aux variations de prix
Valeur ε La courbe de demande est…
|ε|=0 Parfaitement inélastique (rigide)
0<|ε|<1 Inélastique (rigide)
|ε|=1 Élasticité unitaire
|ε|>1 Élastique
|ε|= ∞ Parfaitement élastique
B-Elasticité revenu
On ne peut pas acheter tous les biens dont on éprouve le besoin si on ne dispose d’un
revenu ou d’un pouvoir d’achat. Une demande insolvable ou potentielle devient une demande
solvable ou effective quand le pouvoir d’achat ou le revenu de l’individu s’accroît.
L’élasticité de la demande par rapport au revenu a pour but de mesurer la réaction de
la demande face à un accroissement du revenu. Cette élasticité revenu est en général positive
et s’obtient en faisant le rapport de la variation relative de la quantité demandée et de la
variation du revenu.
∆𝑞
𝑞 ∆𝑞 𝑅
er = ∆𝑅 = ∗
∆𝑅 𝑞
𝑅
ΔC/ΔR est appelé depuis Keynes propension marginale à consommer ou rapport entre
l’augmentation du revenu et l’augmentation de la consommation.
C/R est appelé propension moyenne à consommer.
L’élasticité de la demande par rapport au revenu est le rapport propension marginale à
consommer sur propension moyenne à consommer.
Exemple :
Si en 2018 nous avons R= 1000, C= 800 et en 2019, on obtient R= 1200, C= 880
L’élasticité revenu de la demande obtenue en faisant le rapport des accroissements
relatifs selon la formule classique est :
∆𝐶 ∆𝑅 80 200 80 𝑥 1000
𝑒𝑟 = : = : =
𝐶 𝑅 800 1000 800 𝑥 200
1
er = 50% =
2
Cette élasticité peut être aussi obtenue en faisant le rapport propension marginale à
consommer sur propension moyenne à consommer, nous avons :
La propension marginale à consommer
∆𝐶 80
= = 40%
∆𝑅 200
La propension moyenne à consommer en 2000 est :
𝐶 800
= = 80%
𝑅 1000
∆𝐶 𝐶 40 80 1
𝑒𝑟 = : = : = 50% =
∆𝑅 𝑅 100 100 2
En général, l’accroissement du revenu entraîne un accroissement de la consommation,
cependant, le statisticien allemand Engel a montré le premier que l’effet de l’accroissement du revenu
est différent selon la nature des biens demandés et a dégagé trois lois :
1ère loi : au fur et à mesure que le revenu augmente, la part du revenu affectée à la demande
des produits alimentaires augmente moins vite. Il s’ensuit que l’élasticité des dépenses d’alimentation
par rapport au revenu est faible et inférieure à l’unité.
2ème loi : la part du revenu affectée aux dépenses des vêtements, logement, chauffage et
éclairage augmente dans la même proportion que l’accroissement du revenu. Ces dépenses ont une
élasticité égale à l’unité.
3ème loi : Les dépenses correspondant aux besoins d’éducation, de voyage, de vacances ou dans
l’ensemble aux biens de luxe augmentent plus que proportionnellement à l’accroissement du revenu et
déterminant ainsi une élasticité supérieure à l’unité.
Mais la demande d’un bien est aussi influencée par le prix des produits substituables à ce bien.
L’ampleur de la réaction de l’offre aux variations du prix se mesure par l’élasticité qui
s’exprime grâce à un coefficient égal au rapport entre la variation de l’offre sur l’offre initiale
eo =
L’élasticité de l’offre normale est positive, c’est-à-dire que le prix et l’offre varient en
principe dans le même sens.
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Sensibilité moins que proportionnelle aux variations de prix e0= 0,
Sur le graphique quand le prix diminue de P1 à P2, la quantité offerte s’accroît de 0Q1 à
Q2.
Divers facteurs peuvent expliquer cette situation : il peut s’agir d’abord d’un produit
difficile à stocker : c’est le cas en général des denrées périssables (tomates, bananes,
pommes).
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