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Le but ultime d’une économie est la satisfaction la plus grande des besoins individuels et
collectifs des agents qui la composent. Or, cette satisfaction suppose un ensemble de fonctions
que nous pouvons synthétiser en deux principales : la consommation (C) et l’investissement
(I).
I- La fonction de Consommation
A- Définitions
La consommation est un acte fondateur de l’activité économique dans le sens où c’est elle qui
permet de satisfaire nos besoins (individuels et collectifs) et que ces derniers sont à l’origine
même de l’activité économique. Ce sont les besoins qui transforment l’être humain passif en
agent économique actif.
La consommation peut se définir comme une opération économique consistant à acquérir des
biens destinés à être détruits immédiatement ou progressivement à travers leur utilisation. Si
l'acquisition est destinée à satisfaire directement les besoins d'un ménage, on parle de
consommation finale ; lorsque le bien disparaît dans le processus de production d'un autre, il
s'agit de consommation intermédiaire. Celle-ci se rapporte à un bien ou un service qui n’a pas
encore achevé son itinéraire dans le processus productif et qui est appelé à être transformé en
un autre bien. Elle correspond donc à une destruction créatrice. De sa part, la consommation
finale est un acte de simple « destruction » destiné à satisfaire un besoin humain.
La consommation peut être publique ou privée. Mais dans ce chapitre, nous nous intéressons
exclusivement à la consommation privée des ménages. La consommation publique sera
considérée comme exogène et intégrée dans les « dépenses publiques ».
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B- La modélisation keynésienne de la consommation
Nous cherchons à représenter le comportement du consommateur. Quels sont les facteurs qui
expliquent les hausses et les baisses de la consommation ? La variable la plus évidente qui
agit sur la consommation est le revenu. Cela est vrai au niveau individuel, mais aussi au
niveau agrégé.
C = f(Y)
Avec :
- C : Montant de la consommation,
- Y : Revenu
- c = ∆C/ ∆R ; positif et inférieur à l’unité.
- a : Consommation incompressible ou autonome (C = a quand Y = 0)
De cette relation, nous pouvons tirer que la consommation des ménages comporte deux
composantes : une composante autonome(a) et une composante induite (c.Y).
Pour comprendre davantage, nous pouvons nous référer au diagramme à 45°. Il s’agit d’une
droite tracée dans la direction nord-est à partir de l’origine. Comme les axes des ordonnées et
des abscisses ont exactement la même échelle, la droite à 45° a une propriété très particulière.
En tout point de cette droite, la distance qui la sépare de l’axe des abscisses (revenu) est
rigoureusement égale à la distance qui la sépare des axes des ordonnées (consommation). Et le
point d’intersection entre la courbe de consommation et la droite à 45° représente le niveau de
revenu auquel les ménages atteignent juste le seuil d’épargne. Et le ménage, à ce point, n’est
ni prêteur, ni emprunteur.
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Graphiquement, la consommation peut être représentée comme suit :
La consommation est bien croissante avec le revenu dès lors que « c » est positif. Le taux
d'épargne est donné par :
Quand Y augmente, le terme diminue. Le taux d'épargne est donc bien croissant avec le
revenu.
= = +c
Nous voyons que la PMC est décroissante avec le revenu, ce qui est la même chose que de
dire que le taux d’épargne augmente avec le revenu. Nous avons en effet la propriété suivante:
+ = = = 1.
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Ou encore:
Ce qui va s'avérer être le plus utile dans la suite du cours n'est pas la PMC mais la propension
marginale à consommer (ou PmC).
ΔC = c.ΔY
C = a + c.Y
C' = a + c.Y'
ΔC = C – C' ; ΔY = Y – Y'
Nous obtenons la relation précédente ΔC = c.ΔY. Cette relation nous indique de combien la
consommation varie (ΔC) quand le revenu varie d'un montant donné (ΔY).
En particulier, pour une variation d’une unité monétaire de revenu : ΔY = 1, nous obtenons
une variation de la consommation de c dirhams. Par exemple, si le coefficient c est égal à 0,8,
un dirham de revenu supplémentaire provoque 80 centimes de consommation
supplémentaires.
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La propension marginale à consommer est justement la variation de la consommation quand
le revenu varie d'une unité. Elle est égale à ΔC = c*1 = c. Elle s'interprète sur le graphique
comme la pente de la fonction de consommation.
Ce type de fonction de consommation a été formulé pour la première fois en 1936 par
l'économiste John Maynard Keynes sous la forme d'une loi psychologique.
Nous voyons que la fonction retenue satisfait la loi psychologique de Keynes: si le revenu
augmente de ΔY, la consommation augmente aussi mais seulement de ΔC = c.ΔY avec c < 1.
À ce niveau, on peut se demander sur l’impact d’une variation du revenu d’une unité en
pourcentage sur la consommation. À cet égard, on parle de l’élasticité (EC /R).
EC /Y =
EC /Y =
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EC /Y = C'Y ×
Exemple :
Y 0 10 20 30 40 50 60 70 80
C 4 12 20 28 36 44 52 60 68
PMC ∞ 1.2 1 0.93 0.9 0.88 0.87 0.86 0.85
PmC - 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8
S -4 -2 0 2 4 6 8 10 12
PMS -∞ - 0.2 0 0.07 0.1 0.12 0.13 0.14 0.14
PmS - 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2
À partir de cet exemple, nous pouvons constater que :
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C- Critique de la fonction de consommation Keynésienne
On reproche à Keynes d’avoir utilisé une fonction de consommation ad hoc, c’est-à-dire créée
spécialement pour servir son raisonnement, et de ne pas s’être embarrassé de fondements
microéconomiques.
Or, l’analyse microéconomique montre que la décision de consommer repose sur un arbitrage
entre consommation présente et future. Lorsqu’ils font cet arbitrage, les consommateurs
tiennent compte de leur contrainte budgétaire inter-temporelle1.Par conséquent, la
consommation devrait dépendre non seulement du revenu courant, comme le suppose Keynes,
mais aussi de tous les revenus futurs et du taux d’intérêt.
L’effet du taux d’intérêt sur la consommation est ambigu d’un point de vue théorique et
difficile à mettre en évidence empiriquement.
On peut penser a priori qu'une hausse du taux d'intérêt est néfaste à la consommation dans la
mesure où les agents sont incités à épargner plus pour profiter d’un rendement supérieur.
Il existe en réalité un second effet qui vient jouer en sens inverse. Si le taux d'intérêt
augmente, les revenus du patrimoine augmentent mécaniquement. La hausse du revenu
encourage la consommation au détriment de l’épargne.
Pour illustrer cela, nous allons prendre un exemple concret d’un agent qui est un prêteur net et
qui constate une diminution du taux d’intérêt. Comme le taux d’intérêt a diminué, le
rendement de l’épargne s’est également réduit, ce qui incite notre agent à épargner moins
qu’auparavant, donc à consommer davantage. C’est l’effet de substitution ou effet prix.
L’effet du taux d’intérêt sur la consommation est théoriquement difficile à mettre en évidence
empiriquement. Cela vient du fait que l’effet de revenu et l’effet de substitution d’une
variation du taux d’intérêt ont tendance à se compenser approximativement.
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C’est à l’économiste américain Irving Fisher que l’on doit la représentation de la décision d’épargner comme un arbitrage
entre consommation présente et à venir telle qu’elle est de nos jours présentée dans la plupart des cours de microéconomie.
Elle apparaît dans The Nature of Capital and Income (New York, Macmillan 1906), puis The rate of interest (New York,
Macmillan 1907), et est résumée dans The theory of interest (New York, Macmillan, 1930). Le prestige d’Irving Fisher se
ternit parce qu’il continua de soutenir que l’économie américaine était en bonne santé jusqu’au lendemain du crash boursier
de 1929.
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On voit bien que l’effet de substitution et l’effet de revenu s’opposent. L’effet total d’une
variation du taux d’intérêt est donc indéterminé et probablement d’une ampleur limitée.
Par conséquent, nous négligerons cet effet, et supposerons que la consommation est
indépendante du taux d’intérêt.
En revanche, le rôle des revenus futurs a été reconnu, dès les années cinquante. Les deux
économistes à l’origine de cette prise de conscience sont Milton Friedman (Prix Nobel 1976)
et Franco Modigliani (Prix Nobel 1985).
Les raisonnements proposés par ces deux auteurs sont légèrement différents mais reposent
tous les deux sur l’hypothèse que les consommateurs sont prévoyants. Par conséquent, ils ne
peuvent déterminer leur consommation sans tenir compte de l’évolution de leurs revenus.
Friedman argue que si le consommateur est prévoyant, il ne fondera pas ses décisions de
consommer sur son revenu courant, qui peut être très variable, mais sur l’évolution prévisible
de son revenu.
Le revenu permanent est en quelque sorte le revenu que le consommateur peut anticiper en
moyenne.
Le revenu transitoire est un revenu accidentel, par exemple un gain à la loterie, ou des heures
supplémentaires dues à une relance temporaire de l’activité.
Le revenu courant est la somme du revenu permanent et du revenu transitoire (Y = YP+ YT).
Le revenu courant peut dans certains cas être inférieur au revenu permanent, par exemple
pendant une récession transitoire.
Dans tous les cas, si le consommateur est prévoyant, il fondera sa consommation sur son
revenu permanent. S’il bénéficie d’un revenu courant supérieur à son revenu permanent (le
revenu transitoire est positif), il choisira d’épargner davantage. Si le revenu courant est plus
faible que le revenu permanent (le revenu transitoire est négatif), le consommateur
empruntera ou puisera dans son épargne.
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Par conséquent, la seule relation stable qui existe est celle qui relie la consommation au
revenu permanent : C = k.YP. La relation entre le revenu transitoire et la consommation doit
être nulle ou très faible.
Franco Modigliani va plus loin que la théorie du revenu permanent, en faisant remarquer que
l’évolution du revenu au cours de la vie est largement prévisible. En effet, un consommateur
va commencer son existence avec des revenus nuls, puisqu’il ne travaille pas, puis verra ses
revenus augmenter avec l’âge et l’expérience.
À sa retraite, ses revenus deviendront nuls et il devra puiser dans son épargne pour continuer à
consommer. Si le consommateur est prévoyant et qu’il souhaite maintenir une consommation
à peu près constante, il tiendra compte de l’évolution de son épargne au cours de sa vie. C’est
la base de l’hypothèse du cycle de vie.
L’évolution de son épargne et de son patrimoine peut être décrite par le graphique suivant :
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Au cours de sa jeunesse, le consommateur a un revenu très faible et va donc emprunter ou
puiser dans son patrimoine. Lorsqu’il se met à travailler, son revenu augmente, il finit donc
par pouvoir couvrir sa consommation courante. Le reste lui sert à rembourser ses dettes et à se
constituer une épargne. Lorsqu’il part à la retraite, le consommateur va puiser dans son
épargne pour maintenir sa consommation jusqu’à son décès.
C=a + b.Y
- Elle suggère qu’il existe une relation entre la structure démographique d’un pays et son taux
d’épargne. Les pays très jeunes ou très vieux auront tendance à moins épargner.
- Surtout, elle suggère que les fluctuations du revenu de court terme n’ont qu’une importance
secondaire dans la détermination de la consommation. Elle complète donc l’hypothèse du
revenu permanent de Milton Friedman.
Il existe donc des arguments très forts pour remettre en cause la relation entre le revenu
courant et la consommation courante.
Cependant, certains consommateurs sont dits rationnés, c’est-à-dire, refusent les prêts du
marché du crédit. Et leur consommation dépend, par conséquent, et principalement du revenu
courant. On se retrouve alors devant, des comportements compatibles avec la fonction de
consommation keynésienne.
La consommation, à une période donnée dépend non seulement du revenu de cette période
mais aussi des habitudes de consommation acquises antérieurement. Dusenberry évoque
également l'effet d'imitation. Ainsi, la propension à consommer d’un ménage n’est pas
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seulement fonction de son revenu absolu (Yt.i), mais aussi de sa position relative dans l’échelle
des revenus du groupe socio-professionnel auquel il estime appartenir (Yt.j) : effet de
démonstration. Sa fonction de consommation s’écrit donc :
Ainsi, si l’individu se voit son revenu augmenter, il cherche à adopter le niveau de vie de la
catégorie des revenus à laquelle il vient d’accéder. Par conséquent, il manifeste dans son
comportement un effet d’imitation traduisant parfois une épargne nulle voire négative. La
fonction de consommation dépend ainsi non seulement de son revenu (Yi) mais aussi du
niveau de consommation des autres individus (Cj) exerçant une influence sur son
comportement d’achat.
Ci = a. Yi + a’ Cj
Ct = a. Yt + b Ys
Pour obtenir la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF), la comptabilité nationale ajoute à ce
dernier les achats de logements par les ménages, les achats de logiciels par les entreprises, les
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achats d'œuvres artistiques et littéraires et la constitution d'équipements collectifs qui, eux, ne
sont pas destinés à produire d'autres biens de manière directe.
A.1- Mécanisme
En effet, un entrepreneur qui cherche à investir un dirham va se demander s’il doit l’utiliser
pour acheter des titres, par exemple des obligations, ou bien pour augmenter le stock de
capital de son entreprise. Il va donc comparer le rendement de l’obligation, le taux d’intérêt,
avec le rendement du capital, c’est-à-dire la productivité marginale du capital.
Il existe une autre raison pour laquelle l’investissement dépend du taux d’intérêt. C’est le
canal du crédit. Le canal du crédit apparaît en situation de rationnement du crédit, c’est-à-dire
dans une situation où les banques ne satisfont pas l’ensemble des demandes de prêts qui leur
sont adressées. Cela signifie donc que les entreprises ne pourront pas financer tous les
investissements qu’elles souhaitent réaliser.
Or, le taux d’intérêt représente pour les banques le coût marginal des prêts. Si le taux d’intérêt
augmente, les banques empêcheront donc davantage d’entreprises de financer leurs
investissements. Le canal du crédit renforce donc l’impact négatif du taux d’intérêt sur
l’investissement.
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Le mécanisme est le suivant :
La rentabilité d’un investissement peut se mesurer par la valeur actuelle nette ou par le taux
interne de rendement.
Une entreprise dispose de fonds propres. Le choix de leur emploi peut se poser de façon
simple : soit l’entreprise achète une machine (ce que nous nommerons investissement), soit
elle place les fonds sur le marché financier, par exemple, en obligations.
La durée de vie de l’équipement est de un an et sa valeur résiduelle est nulle. Supposons que
le revenu net de l’investissement, à la fin de la durée vie, 4 000 u.m = R1.
À ce niveau, il faut connaître la somme que l’entrepreneur doit placer aujourd’hui pour
disposer d’un montant égal au revenu procuré par l’investissement.
Soit: P0 =
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Dans notre exemple : VA = P0 = = 3 636 u.m.
L’entrepreneur doit comparer la valeur actuelle du revenu net de l’investissement avec son
coût d’achat.
D’une manière générale, si dans n années apparait un revenu net Rn, la valeur actuelle de ce
flux est :
P0 =
Pour tous les flux de revenus nets R1, R2, R3, …., Rn, la valeur actuelle de ce flux est :
VA = P0 =
Autrement dit, l’investissement est projeté si la valeur actuelle nette (VAN) est positive.
Le taux de rendement interne « r » d’un projet d’investissement est le taux d’intérêt pour
lequel la valeur actuelle des flux de revenus nets est égale au coût initial de l’investissement.
Autrement dit, c’est le taux d’actualisation pour lequel la VAN étant nulle.
Exemple : Une machine coûte à l’achat : C0 = 70 000 u.m. Les revenus sur une durée de vie
estimée à trois ans sont : R1 = 4 000 u.m ; R2 = 25 000 u.m ; R3 = 18 000 u.m.
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Ou bien:
D’après le tableau ci-dessus, le taux interne de rendement est compris entre 10% et 11%.
Taux VAN
10% 548,46
r 0
11% 511,96
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B. 1- Le principe d’accélération
On suppose qu’à l’année t la production Pt soit de 100 millions u. m, et que pour produire ces
100 millions il faille un stock de capital Kt de 200 millions u. m.
Ces données permettent de définir le coefficient moyen de capital. Celui-ci est égal au rapport
du stock de capital Kt à la production Pt.
Dans le cas présent, k = 2. Cela signifie que pour accroitre la production de 1%, il faut
augmenter le stock de capital de 2%.
In = ∆K = k.∆P
Si le coefficient moyen de capital est constant, il est égal au coefficient marginal de capital.
En effet :
K= =
Ir = = = 10
On le suppose identique à chaque période. La demande prévue, Dt, varie comme l’indique la
deuxième colonne du tableau ci-dessous. Son incidence sera comme suit2 :
Capital
Année Demande Production Capital I brut
∆D disponible Int Irt
t Dt Pt nécessaire Kt Int + Irt
Kt
1 100 - 100 200 200 0 10 + 10
2 105 +5 105 200 210 + 10 10 + 20
3 115 + 10 115 210 230 + 20 10 + 30
4 115 0 115 230 230 0 10 + 10
5 105 - 10 105 230 210 - 20 10 - 10
À partir de ce tableau, trois cas sont à distinguer : la croissance de la demande ; la stagnation
et la baisse.
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Pour simplifier l’analyse, on suppose que la production d’une période donnée P t s’adapte immédiatement à la
demande Dt. En d’autre terme, Pt = Dt.
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a- La croissance de la demande
En période t1, lorsque la production et la demande sont égales à 100, le capital disponible
est : K1 = k.P1 = 200
En t2, l’investissement nouveau de 10 est nécessité par la croissance de la demande. La
production s’adapte à cette croissance de la demande et le stock de capital s’adapte lui-
même à la production.
Capital nécessaire : K2 = k. D2
Capital existant : K1 = k. P1
L’investissement brut réalisé au cours de la deuxième période est égal à 20. Il est égal au
double de celui de la première période, alors que la demande finale ne s’est accrue que de 5%.
b- La stagnation de la demande
c- La baisse de la demande
A la période 5, la demande baisse de 115 à 105 et conduit aux valeurs suivantes des
variables :
In5 = K5- K4 = - 20
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I5 = - 20 + 10 = - 10.
Ce résultat signifie que les entrepreneurs désinvestissent en revendant par exemple des
machines. Ce comportement est irréaliste, du moins à court terme.
Il y a donc apparition des capitaux oisifs qui seront remis en service dès que la demande ayant
terminé son mouvement de baisse repartira à la hausse.
B.2- La formulation
Soit :
D’où :
Int+1 = ∆K = Kt+1 - Kt
Int+1 = k. Dt+1 - k. Pt
On a:
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Conclusion:
Dans ce chapitre, nous avons montré que l’analyse de l’activité économique dans sa globalité
revient à mettre en évidence les fonctions macro-économiques exprimant les relations entre
les agrégats en termes de relations de causalité. Ces agrégats permettent d’expliquer comment
se déterminent les niveaux du revenu et de l’emploi de l’économie dans une période donnée,
et dont les composantes ont été mises en évidence par Keynes dans la notion de la demande
effective. Celle-ci comprend la consommation et l’investissement, deux composantes dont
découle le niveau de la production et de l’emploi de la nation.
Les économistes classiques estiment que le taux d’intérêt équilibre épargne et investissement.
Ils considèrent que l’épargne est d’abord préexistante et, en fonction de son importance,
favorisera plus ou moins les besoins de financement de l’entreprise. Il faut donc encourager
son développement afin d’assurer le financement des investissements. À cette fin, toute
hausse du taux d’intérêt incitera les ménages à accroître leur épargne.
Par ailleurs, Keynes affirme que l’épargne n’est pas forcément acheminée vers
l’investissement, mais résulte d’un arbitrage entre le coût de l’investissement et sa rentabilité.
Il revient donc à comparer le taux de rendement de l’investissement et le taux d’intérêt en
vigueur sur le marché, tout en tenant compte du facteur temps.
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Si l’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt ,il dépend également
d’autres déterminants, dont le niveau du revenu national. Ce mécanisme a été souligné en
1917 par l’économiste J.M. Clark sous le nom d’effet accélérateur. Celui stipule que, les
investissements nets sont proportionnels à la variation de la demande globale. En effet, suite à
un investissement, l’entreprise va connaître une augmentation de ses ventes. Par voie de
conséquence, l’accroissement de son bénéfice qui va en résulter l’incitera à nouveau à
investir. On constate ainsi une progression ou une accélération plus que proportionnelle à la
première demande initiale de l’investissement.
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