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Cette illustration considère que les prix ne sont pas parfaitement flexibles, mais
rigides à court terme. Ainsi, les agents prennent leurs décisions en agissant sur
les quantités. De telles décisions sont prises en fonction de la demande
anticipée pour les biens ou les facteurs que les agents offrent.
I/ La fonction de consommation
1/ La fonction de consommation:
La notion de la fonction de consommation:
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Avec Co est la consommation lorsque le revenu est nul, c’est ce qu’on appelle
la consommation incompressible et correspond à une épargne négative, c’est-
à-dire que le ménage puise dans ses réserves pour réaliser un niveau de
consommation minimal, même lorsque le revenu disponible est nul.
C L
C=cR+Co
C0
O R
La ligne OL est une ligne de référence sur laquelle l’égalité R=C est vérifiée en
chaque point. Le tracé de cette droite permet de situer la dépense par rapport
au revenu crée Y par la production et de faciliter la comparaison entre les deux
agrégats.
Pmc= dC/dR = c
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De ce fait, c représente la valeur de la pente de la droite de consommation.
2/ La fonction d’épargne:
La fonction d’épargne: définition
Consommation (C) L
C=0,6R+40
100 C1 S=O
40 A
D S=(1-0,6)R-40
-40
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En se basant sur le graphique on constate que:
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De ce fait, on peut établir des relations simples entre propensions à épargne et
propensions à consommer.
1/ La fonction d’investissement:
L’investissement dans l’analyse keynésienne :
Le mécanisme du multiplicateur:
Définition:
Le calcul du multiplicateur:
- Analyse statique:
k= ΔY/(ΔY- ΔC)
k= 1/(1-c) =1/s
Exemple:
- Analyse dynamique:
Exemple :
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Les données du tableau montrent que l’accroissement total de revenu est égal
à la somme cumulée des accroissements de revenu dans les différentes
périodes.
ƩΔYt = ΔY1 + ΔY2 + ΔY3 + … + Δyn
= 1000+500+250+125+…
= 1000+(0,5*1000)+(0,5*500)+(0,5*250)+…
= 1000+(0,5*1000)+(0,5*0,5*1000)+(0,5*0,5*0,5*1000)+…
=1000 (1+0,5+0,5²+0,53+….+ 0,5n )
= Δ(1+c+c²+c3+…+cn )
Capitalisation et actualisation :
Soit une créance d’un montant égal à S0. On suppose que le taux d’interet
annuel est égal à i.
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Et à la fin de la deuxième année, cette somme est : S2 = S1 + S1.i
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Si e<=i : Le projet d’investissement n’est pas rentable et doit être abandonné.
Il est fondamental de remarquer que cette règle reste valable quelque soient
les modalités de financement de l’investissement : si l’investissement est
financé par des fonds empruntés, le taux d’interet représentera le cout de
l’emprunt, si l’investissement est financé en ayant recours aux fonds propres, le
taux d’interet représentera le cout d’opportunité de l’investissement, c'est-à-
dire le taux qui pourrait être perçu en prêtant ces fonds.
La VAN est la différence entre la somme des recettes nettes futures actualisées
et le montant de l’investissement initial.
Examinons à présent le cas où Ri =R, c'est-à-dire que les recettes futures soient
constantes
VAN = R [Ʃ 1/(1+e)t ] – I
R[Ʃ 1/(1+e)t] – I = 0
Ʃ 1/(1+e)t = I/R
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[1/(1+e) + 1/(1+e)2 +…+ 1/(1+e)n] = I/R
- L’indice de profitabilité :
Pr = Ʃ [Rt/(1+e)t]/ I
L’investissement est rentable si Pr>1 plus Pr est élevé, plus la rentabilité est
élevée.
I I
Cette relation est exprimée généralement par une fonction affine de type
I = f(i) = -gi + I0
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Avec I0 comme investissement autonome qui est indépendant du taux
d’intérêt, et g équivalent à la valeur de la pente de la droite d’investissement,
exprime dI/di.
Donc avec un taux d’intérêt donné, le montant d’investissement sera plus élevé
ou plus faible selon l’état des anticipations des entrepreneurs.
2/ Le principe d’accélération :
Si l’investissement est une fonction décroissante du taux intérêt, d’autres
facteurs déterminent le volume de l’investissement. Parmi ces facteurs, le taux
de variation du revenu national permet de définir le principe connu sous le
nom d’accélérateur.
L’accélérateur simple :
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Considérons que dans une économie donnée, on dote d’un stock de capital
(biens d’équipement) égal à 400. Ce stock de capital permet de réaliser une
production égale à 200, soit un coefficient moyen de capital égal à 2 (K/Y=
400/200).
Int = ΔK= Kt – Kt-1 = βDt – β.Yt-1 = β(Dt – Yt-1). C’est cet investissement net qui
va répondre aux variations de la demande anticipée. Sa variation est associée
au rythme de variation de la demande et non pas à son niveau. On peut tenir
compte de l’investissement de remplacement (Irt) (amortissement) de manière
suivante : lorsque la demande globale des biens de consommation ne varie pas,
cela se traduit certes par un investissement net nul, mais néanmoins, par un
investissement destiné à maintenir le stock du capital. Par contre, la diminution
de la demande globale se traduit normalement par le non remplacement des
équipements dépréciés.
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L’accélérateur flexible :
Ou encore : P- CI = CF+I+(X-M)
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Soit donc l’identité suivante : Y = CF+I (FBCF+ΔS) + (X-M)
Elle exprime le fait que les biens et services produits sont soit consommés
(consommation finale des ménages et des administrations publiques) soit
utilisés par les entreprises (Investissement et ΔS des biens invendus) soit
demandés par l’extérieur (demande extérieure nette).
L’égalité comptable n’est vraie que parce que l’investissement comprend, outre
la FBCF, le poste ΔS qui permet d’équilibrer les ressources et les emplois.
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- Dans le cas où l’offre globale serait égale à la demande globale ce qui
signifie que l’investissement ex ante soit égal à l’épargne ex ante, les stocks ne
varient pas et le revenu national demeure inchangé. Ce dernier cas traduit la
condition de l’équilibre macroéconomique à savoir : Invt ex ante = Epargne ex
ante
Les relations d’équilibre, qui viennent d’être mises en évidence, peuvent être
illustrées graphiquement.
Ce graphique montre que pour niveau de revenu national égal à OB, l’épargne
ex ante (CD=GL) est inférieure à l’investissement anticipé (CF=GH) et donc la
demande globale anticipée (BF) est supérieure à l’offre globale (BD). Donc, les
entreprises doivent déstocker (FD) pour répondre à l’excès de demande. Dès
lors, le revenu national devra s’accroitre, l’on se dirigera donc à droite du point
B.
C et I A
E M DG=C+I
D N C
O B R Y
H E’ Z
L K I
G T Y
Jusqu’à présent l’analyse a concerné le marché des produits, pour lequel nous
avons posé les conditions d’équilibre. Il s’agit maintenant d’articuler l’équilibre
du marché des produits à l’objectif de plein emploi des capacités de travail.
(C+I)
Ecart inflationniste
(C+I)pe
Ype Ye
Afin d’obtenir un niveau de revenu comptable avec le plein emploi il faut donc
réduire la demande globale jusqu’au niveau matérialisé par la droite (C+I)pe sur
notre graphique.
La courbe de Phillips :
Sur la base de ce qui précède, nous pouvons tirer une relation entre le niveau
du produit et la variation des prix. Cette relation est dite en « L » renversée. En
fait, l’approche Keynésienne considère que les prix sont rigides à CT tant que le
produit intérieur n’atteint pas le niveau du plein emploi. Mais au –delà de ce
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niveau, l’offre devient rigide et seuls les prix augmentent en cas
d’augmentation de la demande. De cette relation en « L » renversé, l’on peut
déduire une relation entre l’inflation et le chômage.
Variation du niveau des prix taux d’inflation
Offre globale
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Taux d’inflation
Taux de chômage
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