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Chapitre 5 : La consommation et l’épargne

• La consommation est l’opération économique consistant à acquérir des biens destinés à être
détruits immédiatement ou progressivement à travers leur utilisation. Si l’acquisition est
destinée à satisfaire directement les besoins d’un ménage, on parle de consommation finale ;
lorsque le bien disparaît dans le processus de production d’un autre, il s’agit de consommation
intermédiaire.
• La consommation finale correspond d’abord à un comportement individuel des ménages.
Mais au niveau macro-économique, elle constitue, en tant que composante principale de la
demande, une variable macro-économique prépondérante.
• La consommation dépasse largement le champ strictement économique. Les choix individuels
font intervenir des critères psychologiques, sociaux, culturels, etc. Au niveau global, la
consommation peut aussi être considérée comme un phénomène sociologique.
• La consommation prend différentes formes : marchande quand elle correspond à des achats
de biens et services sur le marché ; non marchande s’il s’agit d’autoconsommation ou de
services publics. La consommation peut être collective, si la consommation par un individu
n’exclut pas la consommation par les autres, ou individuelle dans le cas contraire.

1. La consommation
1.1. Les comportements de consommation
• Pour les théoriciens néoclassiques, les ménages arbitrent d’abord entre l’épargne et la
consommation, en fonction du taux d’intérêt proposé pour rémunérer l’épargne. Plus ce taux
est important, moins grande sera la consommation. Ensuite, chacun effectue ses choix, sous la
contrainte de son budget, en vue de maximiser sa satisfaction globale. Cela suppose que
l’individu est rationnel, qu’il peut établir a priori l’ordre de ses préférences entre les différents
types de biens proposés à la consommation. Ce calcul pose le prix comme un déterminant
essentiel des comportements de consommation : c’est la « loi de la demande décroissante »,
selon laquelle la consommation est une fonction décroissante du prix.
• Les choix d’épargne et de consommation ne sont pas toujours libres et rationnels.
L’individu tel que le décrivent les néoclassiques n’existe pas. Chacun obéit aussi à des pulsions
qui peuvent déclencher des achats irréfléchis. Le comportement économique ne peut être
entièrement dicté par des calculs.
1.2. L’étude de la consommation globale
• La fonction keynésienne de consommation : Keynes cherche à expliquer la consommation
globale et attribue au revenu le rôle principal dans sa détermination. Selon lui, la fraction
consommée du revenu, qu’il appelle propension à consommer, diminue avec l’augmentation du
revenu. La part consacrée à la consommation est de moins en moins grande car les besoins sont
progressivement satisfaits et les possibilités d’épargne de plus en plus importantes. La fonction
de consommation keynésienne a donc une seule variable, le revenu. Elle peut s’écrire sous
la forme C = c.R + b et se représente par une droite, avec c < 1 (propension à consommer) et b
une constante (appelée consommation autonome ou incompressible).

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• Des politiques économiques s’en inspireront pour relancer la consommation en agissant sur
le revenu, particulièrement sur les revenus des ménages les plus modestes, dont la propension
à consommer est plus élevée.
• Selon le modèle du « revenu permanent » de Friedman, la consommation s’établit non pas en
fonction du revenu courant des ménages, mais en fonction d’un revenu annuel moyen estimé
par l’individu en fonction de ses anticipations (études, revenus futurs…).
1.3. La structure de la consommation
• Lois d’Engel et structure de la consommation : la loi énoncée par l’économiste Engel au
19e siècle, selon laquelle la part de la consommation consacrée à l’alimentation (le coefficient
budgétaire de l’alimentation) diminue avec l’augmentation du revenu, reste valable. La faible
élasticité de la consommation alimentaire par rapport au revenu était démontrée. D’autres lois,
également attribuées à Engel, sont plus difficilement vérifiables aujourd’hui. Mais on peut
effectivement distinguer trois types de consommations : celles qui augmentent plus vite que le
revenu (logement, santé, transport, loisirs), celles qui augmentent moins vite que le revenu
(alimentation, habillement, équipement du logement), et celles qui augmentent au même rythme
que le revenu (autres biens et services) :

• La dématérialisation de la consommation : on peut aussi mettre en évidence une tendance


à la dématérialisation de la consommation, c’est-à-dire à une augmentation de la part des
services dans la consommation totale. Ils représentent aujourd’hui plus de 40% de la
consommation. La réduction du temps de travail, la montée de la demande de services dans les

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domaines à forte élasticité-revenu (santé, loisirs, culture, transport), la marchandisation des
activités domestiques contribuent à cette dématérialisation.
1.4. Les déterminants de la consommation
La consommation est un acte à la fois économique et social. Ce qui nous conduit à distinguer
entre les déterminants non économiques et les déterminants économiques.
1.4.1. Les déterminants non économiques
Ils se réfèrent aux facteurs sociologiques qui interviennent dans la décision de consommation.
En effet, la consommation est déterminée par l’environnement socio-culturel dans lequel se
trouve le consommateur. Les sociologues retiennent les facteurs suivants :
➢ La classe sociale : la reproduction du mode de vie de la classe sociale d’origine
influence la consommation.
➢ La catégorie socioprofessionnelle (CSP) : pour s’identifier à la CSP à laquelle il
appartient, l’individu va adopter une attitude de mimétisme.
➢ L’âge : l’enfant ou l’adolescent vont exprimer des besoins de consommation différents
de ceux des individus âgés.
➢ « La consommation de signes », dans ce type de consommation, le bien n’est pas choisi
en fonction de ses caractéristiques mais pour l’image perçu ou le prestige qu’il présente.
➢ Le mode de vie : la consommation est en partie influencée par le mode de vie de la
personne.
➢ L’effet d’imitation : en fonction de la classe sociale, certains groupes de niveau social
« inférieur » cherchent à imiter le groupe social de niveau « supérieur ».
➢ La publicité : d’une manière générale la demande dicte l’offre mais avec la publicité
produite par les entreprises, on assiste au phénomène de la « filière inverse », c'est-à-
dire l’offre qui détermine la demande.
1.4.2. Les déterminants économiques
Pour les économistes, le choix du consommateur dépend de son revenu et du prix du bien.
Analysons comment ces deux contraintes limitent la capacité de l’individu à consommer.
a) Le prix : la demande d’un bien est une fonction décroissante de son prix.
Si la consommation varie avec les prix, il existe une relation inverse entre le prix d’un bien et
sa demande exprimée par les consommateurs appelée l’élasticité de la demande par rapport au
prix. Le concept de l’élasticité nous indique dans quelle mesure la quantité demandée (notée D)
d’un bien réagit aux variations du prix (noté P) de ce bien. Elle se mesure de la manière suivante:
eP = (ΔD/D)*100 / (ΔP/P)*100 < 0
L’élasticité de la demande correspond donc à la variation relative de la quantité demandée
lorsque le prix augmente(ou baisse) de 1%. En vertu de la loi de la demande, la variation
relative de la quantité est toujours en sens inverse par rapport à la variation relative du prix. On
retient par convention la valeur absolue de ce rapport des variations relatives.
De manière générale, l’élasticité de la demande évolue entre zéro et l’infini.
➢ Si eP = 0 ==> la demande est inélastique à l’extrême ou parfaitement inélastique car les
quantités demandées sont insensibles à toute variation du prix.
➢ Si 0 < eP < 1 ==> la demande est inélastique, avec des quantités demandées qui varient
en sens inverse mais moins proportionnellement que le prix.
➢ Si eP = 1 ==> la demande est iso-élastique, avec les quantités demandées qui varient
dans le même pourcentage que le prix.

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➢ Si 1 < eP < ∞ ==> la demande est élastique, puisque les quantités demandées varient
plus proportionnellement que le prix.
➢ Si eP → ∞ ==> la demande est parfaitement élastique ou élastique à l’extrême suite à
une variation légère du prix, la quantité demandée devient nulle.
b) Le revenu
Chaque consommateur dispose d’un revenu qu’il consacre à la consommation. Suite à une
augmentation de son revenu, la consommation s’accroît. Il arrive que l’accroissement du revenu
ne se traduise pas par une augmentation de la consommation mais par la constitution d’une
épargne. Ce comportement est mis en évidence par le calcul de l’élasticité de la demande par
rapport au revenu. L’élasticité de la demande par rapport au revenu permet de :
- nous renseigner sur la façon dont le consommateur va réajuster ses quantités demandées
lorsque son revenu varie.
- classer les besoins en différentes catégories.
Elle est calculée de la façon suivante :
eR = variation de la demande / variation du revenu = (ΔD/D)*100 / (ΔR/R)*100
➢ Si eR < 0, ceci signifie que suite à une augmentation du revenu, le consommateur réduit
sa demande. Ceci correspond au bien inférieur.
➢ Si eR = 0, la variation du revenu n’a aucune incidence sur la consommation.
➢ Si 0 < eR < 1 ==> la variation du revenu a affecté la demande dans le même sens mais
à un rythme plus faible. On parle ici de biens normaux.
➢ eR = 1 ==> la quantité demandée varie dans la même proportion que le revenu.
➢ eR > 1 ==> la quantité demandée varie dans le même sens que le revenu mais plus que
proportionnellement ==> ceci correspond à la catégorie des biens supérieurs.
La notion d’élasticité est fondamentale. Si le calcul de l’élasticité-prix permet à la firme de fixer
un prix de vente optimal, l’usage de l’élasticité-revenu peut aider le gouvernement dans les
choix économiques à adopter. Par exemple, quel sera l’effet d’une politique de relance
économique par distribution de revenu aux ménages sur la consommation globale ?

2. L’Epargne
• Au sens courant, épargner consiste à faire des économies, à mettre de l’argent de côté. En
économie, l’épargne désigne la partie du revenu qui n’est pas consommée. Épargner consiste à
renoncer à une consommation immédiate au profit des satisfactions futures liées à des
investissements ou à des consommations.
• L’épargne se mesure comme un flux et non comme un stock. Chaque année sont
comptabilisées les sommes épargnées et non le montant total des sommes épargnées à un
moment donné (aspect patrimonial).
• La fonction d’épargne est traditionnellement assurée par les ménages, mais les entreprises et
les administrations peuvent également épargner. L’épargne nationale regroupe l’épargne des
ménages, des entreprises et des administrations. Le taux d’épargne est le rapport entre
l’épargne nationale et le PIB.
• Généralement, les ménages épargnent pour différents motifs :
- L’épargne de prévoyance : disposer de liquidité pour financer des achats futurs
importants.

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- L’épargne de précaution : pour se prémunir contre les aléas de la vie (accident,
maladie, chômage…) les ménages veulent disposer d’une réserve qui constitue une
marge de sécurité.
- L’épargne spéculative correspond à la partie du revenu épargnée dans le but de tirer
profit des occasions de plus-value en capital (achat de bijoux, de logement, de terrain,
de titre financier…), dans l’espoir de voir leur prix grimper.
2.1. Les formes d’épargne nationale
Tout agent économique est amené à prendre une décision relative à la fraction du revenu qui va
être consommée immédiatement et celle qui va être épargnée. La fraction du revenu épargné
est placée dans différents actifs qui constituent le patrimoine de l’épargnant. Ces actifs sont
regroupés en deux catégories.
- Les actifs financiers : ce type d’actifs se réfèrent aux ménages tels que, assurance vie,
valeurs mobilières de placement, livrets d’épargne. Le placement est généralement lié à
la recherche d’un rendement financier et donne lieu à une rémunération dont le taux
d’intérêt est la forme courante. Cette forme d’épargne permet de disposer à terme d’une
augmentation des sommes placées à la banque, dans des produits financiers.
- Les actifs non financiers : ils comprennent les autres actifs constituant le patrimoine
des ménages. Il s’agit des actifs monétaires (liquidité monétaire) et des actifs réels
(mobilier, machines, terrains, logements, constructions, etc.).

• Pour les ménages, les formes d’épargne sont diverses : placer de l’argent sur un compte,
acheter des actions ou des obligations, conserver des billets chez soi… On distingue ainsi
l’épargne financière (placements financiers et thésaurisation) et l’épargne non financière
(logements et investissements).
• Pour la Comptabilité nationale, l’épargne des ménages inclut trois grands types d’éléments :
les investissements des entrepreneurs individuels (investissements réalisés), les achats de biens
immobiliers (et l’épargne contractuelle liée aux remboursements d’emprunts) et l’épargne
financière des ménages. L’épargne des entreprises correspond à leur autofinancement, c’est-à-
dire aux amortissements et aux bénéfices non distribués.
• La capacité de financement d’un agent ou d’une catégorie d’agents est la différence entre
son épargne et ses besoins de financement. Le solde peut être positif ou négatif. Les capacités
nettes de financements sont utilisées pour financer les besoins nets. Les ménages sont
structurellement prêteurs car ils dégagent une capacité nette de financement. Jusqu’à une
période récente, les entreprises avaient un besoin net de financement mais cette situation s’est
inversée, surtout en raison de la baisse de l’investissement, et les entreprises dégagent

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aujourd'hui une capacité nette de financement. Le seul agent déficitaire est à présent l’État, qui
a un besoin net de financement et doit donc faire appel aux autres agents pour son financement.
• Les opérations économiques nationales peuvent faire apparaître un solde d’épargne positif
ou négatif avec le reste du monde, indiquant qu’un excédent d’épargne a été prêté à l’étranger
ou que le reste du monde a financé un déficit national. Il s’agit alors de l’épargne de la Nation.
2.2. Les déterminants de l’épargne
L’épargne joue un rôle essentiel dans une économie. Elle est la contrepartie de l’investissement
qui permet le maintien de la croissance. Elle constitue un enjeu particulier pour les pouvoirs
publics. L’épargne concerne aussi bien les ménages et les entreprises que les administrations
publiques. Néanmoins, c’est l’épargne des ménages qui représente la part la plus importante au
niveau de l’épargne national.
Dans les facteurs déterminants de l’épargne, l’économiste fait la distinction entre les facteurs
conjoncturels et les facteurs structurels.
2.2.1. Les déterminants conjoncturels
On y trouve le revenu, l’inflation, le taux d’intérêt et la fiscalité.
➢ Le revenu : à mesure que le revenu s’élève, l’épargne augmente.
➢ Le taux d’intérêt : plus le taux d’intérêt est élevé, plus les ménages seront tentés
d’épargner surtout à court terme. A long terme, une hausse du taux d’intérêt peut pousser
les ménages à épargner moins car ils pourront obtenir plus en plaçant moins.
➢ L’inflation : l’épargne financière augmente en période de forte inflation car les
ménages compensent la diminution de la valeur réelle des patrimoines due à la hausse
de prix.
➢ La fiscalité : l’Etat peut encourager l’épargne en accordant des exonérations ou des
crédits d’impôts.
➢ La dégradation du climat économique : les ménages constituent une épargne de
précaution pour faire face aux risques de chômage, de diminution des revenus…
2.2.2. Les déterminants structurels
➢ L’incertitude et le chômage favorisent la constitution d’une épargne pour faire face
à un risque accru de baisse de revenus.
➢ L’impact de l’endettement : face à l’importance des déficits publics, les ménages
tendent à augmenter leur taux d’épargne en prévision des hausses d’impôts futurs
que l’aggravation des déficits publics rendra nécessaires.
➢ La retraite et la protection sociale : si la mise en place d’un système de protection
sociale et l’existence d’un système de retraite par répartition ont eu pour effet de
réduire le besoin d’épargner, tel n’est pas le cas dans la conjoncture économique
actuelle puisque les menaces pesant sur l’avoir des retraites pousseraient les
ménages à épargner davantage.
➢ L’altruisme intergénérationnel : chaque génération ne se préoccupe pas que de
son seul bien être mais de celui de la génération suivante. Elle épargnerait afin de
pouvoir léguer à ses descendants un héritage leur permettant de faire face aux
dépenses futures.
3. Application : Consommation-Epargne
Exercice. Consommation-épargne

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Soit la fonction de consommation keynésienne 𝐶 = 40 + 0,90𝑌𝑑 , où 𝐶 représente la
consommation et 𝑌𝑑 le revenu disponible.
1) Calculer la fonction d’épargne, où S désigne l’épargne (Saving en angalis).
2) Calculer les propensions moyennes et à consommer et à épargne. Commenter.
2) Compléter le tableau ci-après sachant que 𝑌𝑑 = 𝐶 + 𝑆, où S désigne l’épargne.
𝑌𝑑 300 400 500 600 700
C
S
4) Dans l’espace consommation C (en ordonnées) et revenu Y (en abscisses), quelle est la
signification de la première bissectrice ?
5) Calculer le revenu qui égalise la consommation (ou revenu d’équilibre).
6) Représenter sur un même graphique la fonction de consommation et la fonction d’épargne.
Commenter.
Solution
1) Compléter le tableau sachant que 𝑌𝑑 = 𝐶 + 𝑆.
Il suffit de reprendre les 2 équations pour faire les calculs :
❖ L’équation 𝐶 = 40 + 0,90𝑌𝑑 permet de calculer la consommation en remplaçant 𝑌𝑑 par
sa valeur : 𝐶 = 40 + 0,90 × 300 = 310.
❖ L’équation 𝑌𝑑 = 𝐶 + 𝑆 après transformation : 𝑆 = 𝑌𝑑 − 𝐶 permet de calculer l’épargne.
𝑌𝑑 300 400 500 600 700
C 310 400 490 580 670
S -10 0 10 20 30
4) La première bissectrice.
Elle correspond à l’égalité entre C et 𝑌𝑑 . En effet, tout point de cette droite a une abscisse 𝑌𝑑 égale à
l’ordonnée. Par conséquent, pour passer d’un point à un autre sur cette droite, les variations sur les deux
axes sont égales et donc leur rapport est égal à 1.
5) Expliquer et calculer le revenu correspondant au seuil de rupture.
❖ C’est le revenu d’équilibre appelé aussi le revenu au seuil de rupture : Avant ce niveau de
revenu, le revenu est insuffisant pour couvrir la consommation ↔ On désépargne ou on
emprunte. Après ce niveau de revenu, le revenu dépasse la consommation ↔ On épargne ou on
rembourse les dettes.
𝑌 =𝐶 1
❖ {𝐶 = 𝑑𝐶 + 𝑐𝑌 } ⟺ 𝑌𝑑 = 𝐶0 + 𝑐𝑌𝑑 ⟺ 𝑌𝑑 − 𝑐𝑌𝑑 = 𝐶0 ⟺ (1 − 𝑐)𝑌𝑑 = 𝐶0 ⟺ 𝑌𝑑∗ = 1−𝑐 𝐶0 .
0 𝑑
1 1
➢ 𝑌𝑑∗ = 1−𝑐 𝐶0 = 1−0,90 × 40 = 400.
1 1
➢ 𝑌𝑑∗ = 𝑠 𝑠𝐶0 = 0,10 × 40 = 400.
➢ Sans faire des calculs, on aurait pu l’obtenir directement du tableau en regardant
de près la colonne où 𝑌𝑑 = 𝐶 = 400 𝑒𝑡 𝑆 = 0.
5) Représentation des fonctions C et S, et commentaire.

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❖ Pour le graphique de la consommation : C’est une droite ↔ Il suffit d’avoir deux points :
➢ Il y a déjà le point 𝑌𝑑 = 0 ; 𝐶 = 𝐶0 = 40.
➢ On vient de voir que le revenu d’équilibre correspond au point : 𝑌𝑑 = 400 ; 𝐶 =
400.
❖ Pour le graphique de l’épargne : C’est une droite ↔ Il suffit de 2 points :
➢ On tire un point de l’équation d’épargne : 𝑌𝑑 = 0 ; 𝑆 = −𝐶0 = −40.
➢ Le deuxième point est fourni par l’équilibre : 𝑌𝑑 = 𝐶 = 400 ; 𝑆 = 0.
❖ Tracer la première bissectrice avec les 2 points :
➢ C’est une droite passant par l’origine ↔ 𝑌𝑑 = 0 ; 𝐶 = 0.
➢ C’est une droit passant par le point d’équilibre ↔ 𝑌𝑑 = 400 ; 𝐶 = 400.
❖ Le point d’équilibre sur le graphique 1 doit correspondre au point où la droite coupe
l’axe des abscisses sur le graphique 2 (cela signifie qu’à l’équilibre, l’épargne est nulle).

❖ On observe le même constat sur les 2 graphiques :


➢ La zone 𝑆 − sur le premier graphique correspond à une fonction d’épargne
négative, et ce jusqu’à l’équilibre.
➢ À partir de l’équilibre, nous avons une fonction d’épargne positive sur le
graphique 2 qui correspond à la zone 𝑆 + du graphique 1.

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