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1.

Définition des courants


a. Le courant classique

Les historiens et les économistes font souvent commencer L'Ecole classique à la publication
de "Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations" (1776) d'Adam
Smith (1723-1790). terme "Ecole classique" a été utilisé pour la première fois dans "Le
Capital" par Karl Marx. Il ne recouvre pas une définition unanimement reconnue car les
économistes classiques n'ont pas fondé une école au sens strict. L'Ecole classique ne forme
donc pas un ensemble cohérent de thèses partagées par les économistes qui la composent.

b. Le courant keynésien

Le keynésianisme est l'une des plus importantes théories macroéconomiques. Il désigne


la doctrine développée par John Maynard Keynes, notamment dans la "Théorie générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie". Keynes y défend l'hypothèse que la demande est le
facteur déterminant qui permet d'expliquer le niveau de la production et par conséquent de
l'emploi

2. Définition de la monnaie

Les classiques Les Keynésiens

Pour les Classiques, la monnaie est fondamentalement la monnaie est une richesse en soi : c’est celle
un instrument d’échange. Ses autres fonctions avec laquelle sont mesurées toutes les autres, mais
d'expression de la valeur et de réserve de valeur sont c’en est une elle-même, qu’il est donc raisonnable
des aspects particuliers de sa fonction primaire. In fine de vouloir détenir pour elle-même.
les produits s’échangent toujours contre des produits
(définition de Jean Baptiste Say, loi des débouchés).

3. La neutralité de la monnaie

Les classiques Les keynésiens

La monnaie est neutre : La monnaie est active :


Pour le néo-classiques l'augmentation de la quantité de La monnaie doit répondre aux besoins de
monnaie en circulation dans l'économie n'a aucune l'économie réelle, quand la demande
incidence sur l'économie puisque, en situation de plein d'investissement est élevée et que l'épargne est
emploi, les capacités de production sont pleinement insuffisante la monnaie doit prendre le relais, elle
utilisées et l'accroissement de la masse monétaire se constitue une avance sur la production qui sera
traduira par plus d'inflation. récupérée ex post.
4. La demande de la monnaie

Les classiques Les keynésiens

Pour les classiques, la création monétaire entraîne une D’après la théorie keynésienne, une
hausse des prix. Des taux d’intérêt bas devraient donc augmentation de l’offre de monnaie par les
être associés à des périodes d’inflation élevée. autorités monétaires doit, par le jeu de l’offre et
la demande, provoquer une baisse du taux
d’intérêt.

5. L’équilibre du système économique

Les classiques Les keynésiens

Le marché est le régulateur du système : A court terme les prix et les salaires sont rigides
et le retour à l'équilibre économique ne sera pas
Les prix sont flexibles et l'équilibre des offres et des assuré.
demandes se réalise grâce à cette flexibilité des prix.
L'économie peut très bien se trouver en situation
Quand un produit est rare sur le marché des biens et de sous emploi lorsque l'offre de biens est
services, il devient cher, les consommateurs en supérieure à la demande de biens.
consomment moins et les producteurs sont incités à en
produire davantage, l’offre et la demande s’équilibrent
ainsi automatiquement grâce à la flexibilité des prix.

6. L'épargne et l'investissement

Les classiques Les keynésiens

L'épargne et l'investissement s'équilibrent sur le L'égalité épargne-investissement n'est pas assurée


marché des capitaux sur le marché des capitaux

7. L'intervention de l'État

Les classiques Les keynésiens

L'intervention de l'État serait inefficace pour relancer L’État doit intervenir par le biais des politiques
l'activité économique : économiques :
Les politiques économiques ne servent à rien puisque Puisque l’équilibre économique n’est plus
c'est le marché qui doit assurer le retour au plein réalisé automatiquement, et que sans
emploi. l’intervention de l’État le chômage menace de
L'État ne doit intervenir que pour assurer le s'installer en permanence, l'État doit tout mettre
fonctionnement correct du marché, c'est-à-dire pour en œuvre pour rétablir le plein emploi.
assurer le libre jeu de la concurrence.
8. La consommation

Les classiques Les keynésiens

Les individus déterminent d'abord en fonction du taux La propension à consommer détermine la


d'intérêt la part de leur revenu qu'ils doivent épargner. demande effective et le niveau de l'emploi.
Les individus opèrent leurs choix entre la Cette propension à consommer est une fonction
consommation et l'épargne dans l'affectation de leur croissante du niveau de revenu ; ainsi, plus le
revenu en fonction du taux d'intérêt; ainsi la revenu est important, plus la propension à
consommation apparait comme le réside de l'épargne; consommer s’accroît.
de ce fait une augmentation du taux d'intérêt entraine
la hausse du cout d'opportunité pour celui qui
s'abstient d'épargner et qui préfère consommer.

9. Les déterminants du taux d’intérêt réel

Les classiques Les keynésiens

Dans l’analyse classique, le taux d’intérêt est Dans l’analyse keynésienne, le taux d’intérêt ne
déterminé par la confrontation de la demande détermine pas répartition du revenu entre
d’emprunt et de l’offre d’épargne des agents non consommation et épargne, celle-ci étant fonction
financiers. Pour les ménages épargnants, le taux de la propension marginale à consommer. Il
d’intérêt représente le prix de la renonciation à la détermine en revanche la répartition de
consommation présente et détermine l’affectation du l’épargne entre encaisses monétaires et titres. Le
revenu entre consommation et épargne. Le besoin taux d’intérêt est ici le prix de la renonciation à
d’emprunt est déterminé par le besoin la liquidité. Il est déterminé sur le marché
d’investissement. Les entreprises comparent la monétaire par la confrontation de la demande de
productivité marginale de leur investissement au coût monnaie (motif de transaction, précaution,
de leur emprunt. spéculation) et l’offre de monnaie (contrôlée par
les autorités monétaires

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