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ANNEE 2021-2022
CHAPITRE 2
Niveau de l’activité
Niveau du taux économique
d’intérêt
LES QUESTIONS ABORDÉES PAR LE
MODÈLE
• Par quel canal une augmentation des dépenses publiques
soutient-elle l’activité économique d’un pays ?
• Quels sont les effets à attendre d’une variation des taux
d’intérêt ?
• Une réduction d’impôt permet-elle de relancer
l’économie ?
• Quelles sont les conditions d’efficacité de la politique
budgétaire, de la politique monétaire ?
• Quelles sont les limites potentielles d’une relance
budgétaire ?
• Peut-on combiner efficacement politique budgétaire
et politique monétaire (référence au policy mix) afin
de soutenir l’activité économique ?
LES QUESTIONS ABORDÉES PAR LE
MODÈLE
• La politique budgétaire, combinée ou pas avec la
politique monétaire, peut-elle influencer l’équilibre
macroéconomique ?
– Equilibre macroéconomique : un niveau d’activité
économique ET un niveau de taux d’intérêt.
• En quoi la politique économique peut-elle favoriser
l’activité économique et donc l’emploi ?
• Quelles variables influencent l’efficacité de la
politique économique ?
LE MODELE IS-LM
1ère Partie
• Y=C+I+G
Y+M=C+I+G+X
2020
Insee, 2021
L’EQUILIBRE SUR LE MARCHE DES BIENS
ET SERVICES EN ECONOMIE FERMEE
Retour au modèle IS-LM
I+G Y
EQUILIBRE SUR LE
MARCHE DES BIENS
ET SERVICES
CONNUE CONNUE
S+T
LA COURBE IS
i EXCES D’OFFRE
DE BIENS
i2
A
i1
Y
LES DÉPLACEMENTS DE LA COURBE IS
i
G
I+G Y
S+T
LES DÉPLACEMENTS DE LA COURBE IS
IS1
IS0
IS2
Y
POURQUOI LA COURBE IS A UNE PENTE
NEGATIVE ?
?
A B
?
C
Y
POURQUOI LA COURBE IS A UNE PENTE
NEGATIVE ?
i
A B
IS
Y
LA COURBE IS : QUE RETENIR ?
• Une courbe IS recense l’ensemble des points (Y,i) pour lesquels
le marché des biens et services est en équilibre
– Offre globale = Demande globale
– Epargne = Investissement
2ème Partie
23
LA DEMANDE DE MONNAIE
24
LE MOTIF DE TRANSACTION
• La monnaie rend des services : elle permet de
participer aux échanges
• La demande de monnaie est liée au nombre de
transactions qu’un agent va devoir réaliser
• Ce nombre de transactions dépend de son revenu
• La demande de monnaie pour motif de transaction
dépend donc du revenu :
– Les transactions seront plus nombreuses
– Les décalages entre recettes et dépenses plus
importants.
25
LE MOTIF DE SPÉCULATION
26
LA LOGIQUE KEYNÉSIENNE
i i
28
LA RELATION DECROISSANTE ENTRE LE
PRIX D’UN TITRE ET LE TAUX D’INTÉRÊT
30
LA FONCTION DE DEMANDE DE
MONNAIE
L (Y,i)
+ -
= L1(Y) + L2(i)
i*
O,D
32
EVOLUTION DE L’EQUILIBRE SUR LE
MARCHE DE LA MONNAIE
Le cas de la hausse de l’offre de monnaie
i
i*
O,D
33
EVOLUTION DE L’EQUILIBRE SUR LE
MARCHE DE LA MONNAIE
Le cas de la hausse de la demande de monnaie
i
i*
34
O,D
LA COURBE LM
i LA COURBE
LA DEMANDE DE MONNAIE POUR LM
MOTIF DE SPECULATION DEPEND
NEGATIVEMENT DE i
A
L2(i) M
Y
EQUILIBRE SUR LE
MARCHE DE LA MONNAIE LA DEMANDE DE MONNAIE
L1 + L2 = M POUR MOTIF DE TRANSACTION
M DEPEND POSITIVEMENT DE Y
L1(Y) 35
LA COURBE LM
i EXCES
D’OFFRE DE
MONNAIE
B
iB
EXCES DE
iA A DEMANDE DE
MONNAIE
Y
36
POURQUOI LA COURBE LM A UNE PENTE
POSITIVE ?
• Soit un point d’équilibre sur le marché de la monnaie,
donc sur la courbe LM
• On envisage une hausse de Y
• Question : quelle doit être l’évolution du taux d’intérêt afin
de retrouver l’équilibre sur le marché de la monnaie ?
• Réponse :
– La hausse de Y entraîne une hausse de la demande de monnaie
pour motif de transaction
– L’offre de monnaie restant constante, il faut une baisse de la
demande de monnaie pour motif de spéculation
– Le taux d’intérêt doit donc augmenter
• Conclusion : à une hausse de Y doit correspondre une
hausse de i. La pente est donc positive
37
POURQUOI LA COURBE LM A UNE
i PENTE POSITIVE ?
?
A
?
C
Y
38
POURQUOI LA COURBE LM A UNE PENTE
i POSITIVE ?
Y
39
LES DEPLACEMENTS DE LM
i LM1 LM0
LM2
Baisse de M
Hausse de M
Y
40
L’ÉQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE
Sa représentation graphique
Le rôle de la politique économique
41
L’EQUILIBRE MACRO-ECONOMIQUE
i LM
i*
IS
Y* YPE Y
42
L’EQUILIBRE MACRO-ECONOMIQUE
Y* Y
43
LE MODELE IS-LM
3ème Partie
i1*
i*
IS1
LM
IS
45
Y* Y 1* Y
LA RELANCE MONETAIRE
Approche graphique
i*
i1*
LM
IS
LM1
Y* Y 1* Y
46
L’EFFET MULTIPLICATEUR
• Le principe
– Une hausse d’une composante de la demande globale
génère, au bout d’un certain temps, une hausse plus que
proportionnelle du niveau de l’activité économique (Y)
• Hausse autonome de la dépense publique, ou de l’investissement.
– Cet effet multiplicateur est d’autant plus important que la
propension marginale à consommer est forte.
– Cette hausse d’une composante de la demande globale va
générer des flux successifs de hausse de l’activité
économique dont la somme est mesurée par le
multiplicateur.
– http://jp.malrieu.free.fr/SES702/breve.php3?id_breve=23
47
L’EFFET MULTIPLICATEUR
Y=C+I+G
48
L’EFFET MULTIPLICATEUR
Y =C + I + G
100 = 80 + 10 + 10
49
L’EFFET MULTIPLICATEUR
• Calcul de la hausse totale de l’activité économique
• Calcul de la somme : 20 + 16 + 12,8 + 10,24 + …
• Connaissance mathématique : somme d’une suite géométrique de premier terme U0, de raison q, comprenant n
termes
• Somme d ’une suite géométrique de premier terme 20, de raison 0,8 et comprenant n termes
1 qn U0
U0 lorsque 0 q 1 et n
1 q 1 q
1 0,8n 20
20 20 5 100
1 0,8 0,2
50
L’EFFET MULTIPLICATEUR
• Résultat final
– La hausse initiale de la dépense publique a généré des flux successifs de
hausse du niveau d’activité économique dont la somme est égale à 100.
• Valeur du multiplicateur budgétaire
Y 100
5
G 20
1 1 1
5
1 c 1 0,8 0,2
51
LA RELANCE BUDGETAIRE
Le Mécanisme
Passage de A en B
Hausse de l’activité
Hausse des dépenses publiques économique (Y)
EFFET MULTIPLICATEUR
Hausse de L1(Y)
Baisse de L2(i)
EFFET D’EVICTION Offre de monnaie
constante
Hausse du
taux d’intérêt
Passage de B en C
C
i1*
i* B
A
LM
IS
Y* Y 1* Y I Y
53
LA RELANCE MONETAIRE
Le Mécanisme Nécessaire pour
équilibrer le
marche de la
Passage de A en B monnaie
Passage de B en C
Hausse d’une
composante de la
demande globale 54
LA RELANCE MONETAIRE
i*
A
i1*
C
B
LM
IS
LM1
Y* Y 1* Y
55
LES CONDITIONS D’EFFICACITE DES
POLITIQUES
• De la politique budgétaire
– La propension à consommer (+)
– La sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt (-)
– La sensibilité de la demande de monnaie au taux
d’intérêt (+)
• De la politique monétaire
– La propension à consommer (+)
– La sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt (+)
– La sensibilité de la demande de monnaie au taux
d’intérêt (-)
56
POLICY-MIX ET ANNULATION DE
L’EFFET D’EVICTION
i
i1*
i*
IS1
LM
IS
LM1
Y* Y 1* Y F YPE Y
57
LA TRAPPE A LA LIQUIDITE
Le cas keynésien extrême
• Cas où le taux d’intérêt est à son niveau minimum
• Toute l’épargne est détenue sous forme d’encaisse spéculative
– On dit que la demande de monnaie est infiniment élastique au taux
d’intérêt
– Cas où l’activité économique est faible. La majeure partie de la
demande de monnaie est détenue sous forme d’encaisses spéculatives.
• Toute hausse de l’offre de monnaie permet de reconstituer les
encaisses et n’est pas réinjectée dans le circuit économique à
des fins productives.
• Graphiquement, la courbe LM devient horizontale.
• La politique monétaire ne parvient pas à faire baisser le taux
d’intérêt ; elle n’a donc aucune influence sur l’activité
économique.
• Mais la politique budgétaire est pleinement efficace.
– Financement monétaire quasi contraint
58
RELANCE BUDGETAIRE ET TRAPPE A LA LIQUIDITE
imin*
LM
IS1
IS
Y* Y 1* Y
59
LE CAS CLASSIQUE OU VERSION NAÏVE DE
LA TQM
• Il n’y a pas demande de monnaie pour motif de
spéculation
– La monnaie est un simple intermédiaire des échanges.
– La demande de monnaie ne dépend donc pas du taux d’intérêt
• La courbe LM devient une droite verticale
• Dans ce cas
– La politique monétaire ne peut avoir une efficacité qu’en période de sous
emploi ; elle n’en a aucune lorsque le plein emploi est atteint
– La relance budgétaire est totalement inefficace
• L’encaisse de spéculation est nulle
• La hausse de la dépense publique entraîne un prélèvement sur les encaisses de
transaction déjà constituées pour financer l’investissement privé
• Il y a éviction totale de l’investissement privé par l’investissement public ; il
n’y a donc aucun effet sur l’activité économique.
60
LA RELANCE MONETAIRE EFFICACE EN SOUS
EMPLOI
i LM
i*
IS
Y* Y*1 YPE Y
61
LE CAS CLASSIQUE OU VERSION
NAÏVE DE LA TQM
62
LA RELANCE BUDGETAIRE DANS LE CAS
CLASSIQUE
i
LM
i1*
i*
IS1
IS
Y* Y
63
EFFICACITÉ DE LA POLITIQUE BUDGÉTAIRE
YPE Y64
EXEMPLE 1
Il nous paraît peu probable que l’augmentation du chômage en
Europe depuis le début des années quatre-vingt-dix reflète une
augmentation du chômage structurel.
Elle nous semble, au contraire, résulter principalement d’un
déficit de demande.
i LM
B A
i
i*
IS
Y Y* YPE Y
66
EXEMPLE 2
67
REPRÉSENTATION GRAPHIQUE
i LM
A
i*
B
IS
Y* YPE Y
68
EXEMPLE 3
Piètre décennie que celle qui, dans quelques mois, nous tirera
sa révérence. La récession des plus sévères en 1992-1993, la
chute du dollar consécutive à la crise mexicaine fin 1994, et
surtout le dur labeur qu’a constitué, à partir de 1995, la
construction de l’Europe monétaire, ont eu raison de la
croissance de la future zone euro durant une longue période.
Le Monde, 1998
70
LA SITUATION DE TRAPPE A LA LIQUIDITE
71
Après une récession brève mais profonde en 1982, l’économie
des États-Unis connut une vive reprise dès 1983. Le moteur de
cette croissance fut dans une large mesure un virage à 180
degrés de la politique budgétaire.
Le président Reagan, en effet, augmenta considérablement
les dépenses publiques militaires pour faire face à ce qu’il
considérait comme une menace militaire de la part de l’Union
Soviétique.
72
REPRÉSENTATION GRAPHIQUE
i LM
B
i*
A
IS
Y*Y YPE Y
73
LE THEOREME D’HAAVELMO
Le multiplicateur de budget équilibré
C = cYd = c(Y-T)
Y0 C0 I 0 GO (avant la relance)
Y1 C1 I1 G1 (après la relance)
Y1 Y0 G1 G0
Y1 Y0 ΔY
1
G1 G0 ΔG
LE THEOREME D’HAAVELMO
L’explication économique du résultat