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Le modèle IS-LM

François Langot
Professeur d’économie
GAINS – TEPP (FR CNRS)
Le modèle keynésien

• Hypothèse fondamentale
– Rigidité des prix et des salaires à CT
– Insuffisance de la demande globale

• Changement de perspective :
– La demande de biens détermine le niveau de production et d’emploi.
– Il s’agit donc d’une théorie de la demande agrégée
– Possibilité d’un équilibre de sous-emploi : chômage involontaire

• Les raisons de l’insuffisance de la demande globale


– Critique réelle de la loi de Say : Incertitude et consommation.
– Critique monétaire et de la théorie quantitative de la monnaie
Le modèle IS-LM

• Le modèle IS-LM est un modèle qui transcrit des éléments de la Théorie générale
de Keynes en termes néoclassiques.
• Il a été proposé par John Hicks en 1937 dans Mr Keynes and the "Classics": A
Suggested Interpretation et aménagé par Alvin Hansen (d'où son autre nom de
modèle Hicks-Hansen).

• Le modèle permet d'établir un équilibre général sur deux marchés :


– Le marché des biens et services, qui lie épargne et investissement,
(investments and savings, d'où IS).
– Le marché monétaire, qui lie offre et demande de monnaie (liquidity
preference and money supply, d'où LM).
– L'équilibre conjoint de ces deux marchés détermine le niveau d'équilibre de la
demande et du taux d’intérêt.
Le modèle IS-LM

• Le modèle IS-LM est devenu le « modèle standard » en macroéconomie.


• Un apport essentiel du keynésianisme (et d'IS-LM) est l'existence potentielle d’un
chômage d’équilibre (équilibre de sous emploi) causé par une rigidité à la baisse
des salaires.
– Cette situation est impossible dans le modèle néoclassique, le prix du travail
s'ajuste naturellement jusqu'à ce que l'offre et la demande de travail soient
équilibrées.
• C’est pour quoi le modèle IS-LM (1937!!) reste au cœur de la macroéconomie
moderne, avec des extensions:
– OA-DA pour les situations d’inflation
– Mundell-Flemming pour l’économie ouverte
Le modèle IS-LM
La Courbe IS

La Courbe LM

L’équilibre Macroéconomique
Equilibre sur le marché des
biens
• La détermination de l’équilibre sur le marché B&S
• Les identités comptables initiales
– Production = Demande globale, ou dépense (Q = Z)
– Production = Revenu ou Rémunération des facteurs et de l’Etat (Q
= Y)

• Trois définitions du PIB


– Dépense Z
– Production Q
– Revenu Y
La courbe IS
• La courbe IS trace la relation entre i et Y pour le marché BS
• Le taux d’intérêt i est une variable réelle
– Taux de rendement interne du dernier investissement réalisé dans l’économie
– I = dernier investissement : il est rentable si la somme actualisée de se qu’il
rapporte est égal à son coût (au minimum)
– d = dividendes que rapporte à chaque période cet investissement
 Gains = d/(1+i) + d/(1+i)2 + d/(1+i)3 + …. + d/(1+i)n
= d [ 1/(1+i) + 1/(1+i)2 + 1/(1+i)3 + …. + 1/(1+i)n ]
= d/i pour n « grand »

Rappel suite appliquée aux mathématiques financières


S – (1/(1+i)) S = 1/(1+i) - 1/(1+i)n+1
S = [1/(1+i) - 1/(1+i)n+1] / [1– (1/(1+i))]
S = [1/(1+i) - 1/(1+i)n+1] / [(1+i– 1)/(1+i)] = [1/(1+i) - 1/(1+i)n+1] / [i/(1+i)]
S = [1 - 1/(1+i)n] /i et pour n « grand » S = 1/i
La courbe IS
• La courbe IS trace la relation entre i et Y pour le marché BS
• Le taux d’intérêt i est une variable réelle
• Nous partons de l’équilibre keynésien: la demande globale (ou
demande désirée) en économie fermée:
Z=C+I+G
où Z : Demande globale
C : Consommation des ménages
I : Investissement
G : Dépenses publiques
La demande globale
• Nous savons également que la consommation C dépend du revenu
disponible (Y- T) de la propension marginale à consommer c :
Z = c(Y – T) + I + G

• où les prélèvements fiscaux T, l’investissement I et le dépenses


publiques G sont considérées comme exogènes.

• La demande globale Z dépend du niveau de production Y, de la PMC c


et des variables exogènes d’investissement programmé I et de
politiques budgétaires (T et G).
La demande globale

Demande globale
Z = c(Y – T) + I + G
Demande globale Z

Z=Y

PMC: 0<c<1

Revenu, production Y
La dépense effective
• Il est essentiel de comprendre la signification de dépense
effective Y au sens de Keynes.

– Pour toute droite de demande globale Z dont la


pente est inférieure à 1, il existe un seul point où
Y=Z

– De plus, rien ne garantit que cet équilibre


correspond au plein emploi.
L’équilibre
macroéconomique
Dépense effective
Demande globale Z

Demande globale

Revenu
d’équilibre
keynésien
45°

Y* Revenu, production Y
Vers l’équilibre
Demande globale Z
macroéconomique
Dépense effective

Demande globale

Z Baisse non prévue des stocks.


Les entreprises vendent plus
qu’elles ne produisent. Elles
Y embauchent, ce qui
Revenu augmentent le revenu Y vers
d’équilibre Y*
keynésien
45°

Y Y* Revenu, production Y
Vers l’équilibre
macroéconomique
Dépense effective

Y Dépense prévue

Z Augmentation non prévue des


stocks. Les entreprises
vendent moins qu’elles ne
produisent. Elles débauchent,
Demande globale Z

ce qui diminue le revenu Y


vers Y*

45°

Y* Y Revenu, production Y
Politique budgétaire et
multiplicateur
Dépense effective
Demande globale Z

Z2

Z1

1. Une hausse des dépenses


publiques…

2. …entraîne une hausse plus que


45° proportionnelle du revenu.

Y1 Y2 Revenu, production(Y)
Le multiplicateur keynésien
o Pourquoi observons-nous que ΔG<ΔY ? L’idée du multiplicateur
est basée sur le fait que la demande engendre la production,
qui est redistribuée sous forme de revenu, générant alors une
nouvelle demande… Augmentation de
l’épargne

Augmentation des Augmentation du Δ(Y-T) × PME


dépenses publiques revenu
ΔG ΔY
Augmentation de la
consommation
Δ(Y-T) × PMC
Le multiplicateur keynésien

Pourquoi observons-nous que ΔG<ΔY ?


Présence d’une boucle consommation-revenu-consommation:
1. Variation initiale des dépenses publiques ΔG
2. Première variation de la consommation PMC × ΔG
3. Deuxième variation de la consommation PMC2 × ΔG
4. Troisième variation de la consommation PMC3 × ΔG
5. Etc.
Construction
de la courbe IS
• L’équilibre keynésien n’est que la première
étape de la construction de la courbe IS. Il
montre ce qui détermine Y pour tout niveau
de C, T, G et I.
• Il fait pourtant l’hypothèse irréaliste que le
niveau d’investissement I est fixe.
• Or, nous savons que le niveau
d’investissement dépend négativement du
taux d’intérêt i.
Construction
de la courbe IS
Z=Y
3. …ce qui déplace vers le Z  c Y  T   I (i1 )  G
bas la droite de demande

Demande globale Z
globale… Z  c Y  T   I (i2 )  G

I
4. …et diminue le revenu
plus que
45° Y proportionnellement.

Y2 Y1 Revenu, Production Y
1. Une hausse des
taux d’intérêt…
Taux d’intérêt i

i2 i2
5. La courbe IS synthétise
ces changements
i1 i1
2. …réduit IS
I l’investissement
prévu…
I2 I1 Investissement Y2 Y1 Revenu, Production Y
Construction
de la courbe IS
Z=Y
E  C Y  T   I ( r1 )  G

Plus le taux d’intérêt est

Demande globale
E  C Y  T   I (r2 )  G
élevé, plus le revenu est
faible.
Plus le taux d’intérêt est I
faible, plus le revenu est
important. Y
45°

Y2 Y1 Revenu, Production Y
Taux d’intérêt i

i2 i2

i1 i1
IS

I2 I1 Investissement Y2 Y1 Revenu, Production Y


Construction
de la courbe IS
• Condition d’équilibre du modèle Keynésien :
– Y=Z
• Comment arrive-t-on à la condition I=S ?
– Posons:
Z= C + I + G
Y=C+S+T
• A l’équilibre Keynésien Y=Z . On a donc:
C+I+G=C+S+T
I + (G-T) = S

• Les deux conditions d’équilibre sont équivalentes !!


Construction de la Courbe IS
Ig S

S = -C0 + (1 - c)(Y-T)

i Y

i i

45°
IS
i Y
Politique de la rigueur
(contraction budgétaire)
Ig S

i Y

i i

45°
IS
IS’
i Y
Le modèle IS-LM
La Courbe IS

La Courbe LM

L’équilibre Macroéconomique
La Courbe LM
• La courbe LM trace la relation d’équilibre entre i et Y sur le marché monétaire.
– Le taux d’intérêt est donc également une variable monétaire (rémunération de la
renonciation à la liquidité).
• Théorie de la préférence pour la liquidité. Etant donné Y, i s’ajuste pour égaliser la
demande de liquidité L (la monnaie, l’actif le plus liquide) et l’offre fixe de cette
liquidité:

M
 LY , i 
P
• M = l’offre d’encaisse monétaire (exogène)
• P= niveau général des prix (exogène par hypothèse)
La Courbe LM: la demande de monnaie L(y,i)

• Hypothèse de départ : les agents détiennent de la monnaie car elle


constitue un actif parfaitement liquide, qui permet des transactions
immédiates.

LY , i   L1 Y   L2 i 
• Les motifs de la demande d’encaisses monétaires sont doubles:
– motif de transaction et précaution L1(Y) : la demande liée à la nécessité de
garder des liquidités pour pouvoir échanger dans le futur.
– motif de spéculation L2(i) : La monnaie n’est pas rémunérée, à l’inverse d’un
placement. Il y a donc un coût d’opportunité de détention de la liquidité.
Quand les taux augmentent, les gens préfèrent détenir une fraction moindre
d’encaisses monétaires.
La Courbe LM: la demande
de monnaie L1
La demande d’encaisses monétaires pour
motif de transaction ou de précaution est
indépendante du taux d’intérêt. Elle dépend
directement du niveau de revenu Y
Taux d’intérêt i

Demande L1(Y) L1(Y)


La Courbe LM: la demande de
monnaie L2
i

La demande d’encaisses monétaires pour motif de


spéculation est une fonction inverse du taux
d’intérêt.
Plus le taux d’intérêt est élevé (faible), plus les
agents vont vouloir placer leur argent, diminuant
(augmentant) la demande de liquidité.

Trappe à liquidité
Demande L2(i)

L2(i)
La théorie de la préférence
pour la liquidité
Taux d’intérêt i

M  M  M 
     
 P 1  P 2  P

Demande d’encaisses
Motif de
Motif de monétaires pour tous
transaction et de
spéculation motifs
précaution

L1(Y) L2(i) L1(Y) + L2(i) =L(Y,i)


La théorie de la préférence
pour la liquidité
Taux d’intérêt i Offre

M
P
i*

Demande L(Y,i)

Encaisses monétaires réelles: M/P


Réduction de
l’offre monétaire
Taux d’intérêt i O2 O1

1. Une baisse de l’offre de


monnaie…

i2
2. …accroît le
taux d’intérêt.
i1

Demande L(Y,i)

M2 M1 Encaisses monétaires réelles: M/P


P P
Construction de la
courbe LM
2. Ce qui fait
augmenter le taux

Taux d’intérêt i
Taux d’intérêt i

O 3. La courbe LM synthétise
d’intérêt.
ces changements

LM

i2 i2

L(Y2,r)
i1 i1
L(Y1,r)

M Y1 Y2 Revenu, Production Y
Encaisses monétaires
P réelles L(Y,r)
1. Une hausse du
revenu accroît la
demande de
monnaie…
Construction de la
courbe LM

Taux d’intérêt i
Taux d’intérêt i

LM

i2 i2

L(Y2,r)
i1 i1
L(Y1,r)

M Y1 Y2 Revenu, Production Y
Encaisses monétaires
P réelles L(Y,r)

La courbe LM traduit le taux d’intérêt qui équilibre le marché


monétaire pour tout niveau de revenu donné.
Réduction de l’offre de
monnaie

Taux d’intérêt i
Taux d’intérêt i

O2 O1 LM2

LM1

i2 i2

i1 i1
L(Y1,r)

M2 M1 Y Revenu, Production Y
Encaisses monétaires
P P
réelles L(Y,r)

1. Une réduction de l’offre d’encaisses monétaires 2. …et, pour une production donnée,
réelles déplace la courbe d’offre d’encaisse augmente les taux d’intérêt, et
monétaires réelles vers la gauche… déplace LM vers la gauche.
La Courbe LM:
la demande de monnaie L1
La demande d’encaisses monétaires pour
Y motif de transaction ou de précaution dépend
directement du niveau de revenu Y

Demande L1(Y)

L1(Y)
La Courbe LM: la condition d’équilibre

L1 L’offre de monnaie M est fixe et exogène.


L’équilibre sur le marché monétaire nécessite que
la somme des deux demandes soit égale à l’offre
(M/P) = L1(Y) + L2(i)

Si l’on choisit une valeur donnée pour une des


demandes, disons L2(i), alors l’autre demande est
contrainte:
L1(Y) = (M/P) - L2(i)

L2
Construction de la Courbe LM
i i
LM

Y L2(Y)

L1(Y) L1(Y)

Y L2(Y)
Réduction de l’offre monétaire
i LM’ i
LM

Y L2(Y)

L1(Y) L1(Y)

Y L2(Y)
Le modèle IS-LM
La Courbe IS

La Courbe LM

L’équilibre Macroéconomique
Taux d’intérêt i
L’équilibre Macroéconomique

LM
Le point d’intersection des courbes
IS et LM représente l’équilibre
simultané sur le marché des biens et
services et le marché des encaisses
monétaires réelles…

…pour toute valeur donnée de G et


i* de T (politique budgétaire), de M
(politique monétaire), et de P
(niveau général des prix).

IS

Revenu, production Y
Y*
L’équilibre Macroéconomique

• Nous disposons à présent de tous les éléments du modèle IS-LM :

 IS Y  C Y  T   I i   G

 M
 LM P  LY , i 
• Les points situés sur IS représentent l’ensemble des couples (Y, i) qui
équilibrent le marché des biens et services.

• Les points situés sur LM représentent l’ensemble des couples (Y, i) qui
équilibrent le marché monétaire.

• Les éléments de politique budgétaire G et T, de politique monétaire M


et le niveau des prix P sont exogènes.
Modèle IS/LM : l’équilibre simultané sur les deux marchés

IS Au point A1, l’équilibre sur le


LM
marché des biens et l’équilibre
sur le marché financier donnent
la même combinaison (Y1, i1).

C’est donc l’équilibre du modèle


A1
i1 IS/LM.

Y
Y1

42
Modèle IS/LM : la politique budgétaire

i Supposons que le gouvernement


décide d’augmenter les impôts T.
Quel est l’effet sur le marché des
IS biens et le marché financier?
LM
Sur le marché financier, la hausse de
T n’a pas d’effet. Seule une variation
de l’offre monétaire peut faire
déplacer la courbe LM.
A1
i1 Sur le marché des biens, une hausse
de T réduit le revenu disponible et
donc la consommation C(Y-T, i).
Donc la demande agrégée Z sera plus
faible quel que soit i.
Y
Y1 La demande agrégée Z et Y
diminuent.

43
Modèle IS/LM : la politique budgétaire

i La courbe IS se déplace donc vers


la gauche. La demande agrégée Z
IS diminue et, puisque les prix P sont
LM
rigides à court terme, la
production Y s’ajuste au niveau de
Z pour atteindre le point A’1, où le
niveau de production est Y’1 et le
taux d’intérêt est i1.
A1
i1 A’1
Mais A’1 n’est pas un équilibre
IS/LM.

Y
Y’1 Y1

44
Modèle IS/LM : la politique budgétaire

i En effet, la baisse de Y provoque :

• une baisse de la demande de monnaie Md(Y)


IS : les liquidités peuvent être placées, et l’Etat
LM se désendette suite à la hausse des taxes.
Ceci fait varier le taux d’intérêt i à la baisse;
• cette diminution de i fait alors varier
l’investissement I(Y, i), et donc Z, à la hausse.

A1 Par conséquent, Y augmente jusqu’à atteindre


i1 A’1 Y2 où les deux marchés sont à l’équilibre
(point A2).
i2
A2
L’effet d’une hausse de T sur la
consommation est clair : C (Y-T, i) baisse.
L’effet sur l’investissement est positif via la
Y baisse du taux d’intérêt.
Y’1 Y2 Y1
L’effet d’une hausse de T sur la demande et
l’offre agrégées est clair : Z et Y baissent.

45
Modèle IS/LM : la politique monétaire

i
Supposons que les autorités
monétaires décident d’augmenter
IS l’offre monétaire. Quel est l’effet
LM
sur le marché des biens et le
marché financier?

Sur le marché des biens, la


A1 hausse de MS n’a pas d’effet.
i1
Sur le marché financier, une
hausse de MS fait baisser le taux
d’intérêt puisque la demande de
monnaie n’a pas varié.
Y
Y1 Il n’y a donc pas d’effet direct sur
Z et Y.

46
Modèle IS/LM : la politique monétaire

i La courbe LM se déplace donc vers


la droite. La banque centrale va
IS acheter des titres avec cette
LM
nouvelle monnaie.
Le taux d’intérêt est maintenant
plus faible pour un même niveau
de production Y1. Le taux d’intérêt
atteint i’1.
A1
i1
Mais A’1 n’est pas un équilibre
i’1 IS/LM.
A’1

Y
Y1

47
Modèle IS/LM : la politique monétaire

i En effet, la baisse du taux d’intérêt i provoque


:

IS • une hausse de l’investissement I(i) et donc


LM
une hausse de la demande agrégée Z;
• la hausse de la demande agrégée entraîne la
hausse de la demande de monnaie Md(Y) ce
qui fait remonter le taux d’intérêt de i’1 à i2.

A1 Par conséquent, Y augmente jusqu’à atteindre


i1 Y2 où les deux marchés sont à l’équilibre
i2 A2 (point A2).
i’1
A’1 L’effet d’une hausse de MS sur la demande et
l’offre agrégées est clair : le taux d’intérêt
Y baisse ce qui soutient la demande agrégée. A
Y1 Y2 prix rigides, l’offre agrégée s’ajuste à la
demande.

48
Modèle IS/LM : les politiques budgétaire et monétaire combinées (« policy mix »)

i
Supposons que les autorités
monétaires décident d’augmenter
IS l’offre monétaire et que le
LM
gouvernement décide
d’augmenter les impôts. Quel est
l’effet sur le marché des biens et
le marché financier?
A1
i1 Sur le marché des biens, la
hausse des impôts T fait baisser
la consommation et donc la
demande agrégée.

Y Sur le marché financier, une


Y1 hausse de MS fait baisser le taux
d’intérêt puisque la demande de
monnaie n’a pas varié.
49
Modèle IS/LM : les politiques budgétaire et monétaire combinées
(« policy mix »)

La hausse des impôts provoque un


i
déplacement de la courbe IS vers la
gauche et la hausse de l’offre de monnaie
IS un déplacement de la courbe LM vers la
LM droite.

Comme nous l’avons vu, une hausse des


impôts fait baisser le taux d’intérêt i et le
niveau de production Y. La hausse de
A1 l’offre de monnaie fait baisser le taux
i1 d’intérêt mais fait augmenter le niveau de
production.
i2 A2
Par conséquent, s’il s’avère nécessaire
d’augmenter les impôts (pour réduire le
déficit budgétaire par exemple), une
Y politique monétaire expansionniste
Y1 permet de compenser l’effet négatif sur Y
de la politique budgétaire.

50
L’équilibre Macroéconomique

• La stratégie de Équilibre
keynésien
Théorie de la
préférence pour la
liquidité
modélisation
Courbe IS Courbe LM

Modèle IS-LM

Courbe d’offre Courbe de


agrégée demande agrégée

Explication des
fluctuations
économiques
Le modèle IS-LM

Annexes
Les différents
multiplicateurs

ΔY 1
= Le multiplicateur des dépenses publiques
ΔG 1-PMC

ΔY -PMC
= Le multiplicateur fiscal
ΔT 1-PMC

ΔY 1
= Le multiplicateur d'investissement
ΔI 1-PMC

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