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Chapitre 3 : La Dépense

Introduction :

C’est la consommation et l’épargne qui est va le plus souvent dans l’investissement.


Il y a 2 grands types de dépenses :
- Les dépenses de biens de consommations : ce sont ce que les ménages dépensent pour
consommer
- Les dépenses de biens de productions (ou investissement) : ce sont les biens qui
permettent de produire d’autres biens

1. La consommation finale des ménages

Ne pas confondre la consommation intermédiaire et la consommation finale.

La consommation finale : elle sert à satisfaire nos besoins.


Finalité de l’activité économique = consommer voilà pourquoi on l’appelle la consommation finale.

Les consommations intermédiaires : elles se passent dans la production. Bien utilisé pour
produire un autre bien (induisent destruction).

La consommation finale est de 2 types :

- Consommation individuelle
(Ex : le besoin de manger, aller chez le médecin).
- Consommation collective  financée par l’État au travers d’impôts…
(Ex : un cours en amphi).

On distingue, de ces consommations, de la consommation marchande et non-marchand :

- La consommation marchande (supérieure à 50% du coût de production) : c’est ce qu’on


dépense de l’argent pour un bien ou un service (acheter une bouteille d’eau) ;

- La consommation non-marchande (inférieure à 50% du coût de production) :

2 types de consommation non-marchande :

o La production de services publics : l’éducation nationale est financée par l’impôt.


C’est non-marchand varie le prix de ce service public est très largement payé par des choses qui ne
sont pas de la marchandise.

o La consommation prise en charge par la collectivité nationale :


Ex : le remboursement des frais médicaux  non-marchand car on paie moins de 50% du prix.
Ex : consommation collective  la justice, la police…

Les consommations non-marchand  difficile à chiffrer car on ne sait pas qui exactement
bénéficie des prestations sociales.

1.2 - Rapport entre consommation et besoins :

La consommation finale = activité éco qui vise à satisfaire les besoins des individus. La
consommation répond aux besoins des individus (relation étroite.)

On peut opposer 2 thèses :

 La 1ère thèse :

Elle est affirmative et se place plus du côté de la microéconomie  théorie du consommateur.


Elle décrit comment l’individu fait des choix. Ce modèle comportemental repose sur 2 aspects :
- La souveraineté du consommateur : la décision des paniers de biens du consommateur
est autonome. Il n’est pas influencé par les autres, par d’autres acteurs ou d’organisations
(individus libres de leur choix).

- Rationalité du consommateur : la rationalité = ce que l’on fait au mieux, que l’on fait les
meilleurs choix pour nous. Cela repose sur le calcul du coût en fonction de nos
préférences et des prix  contrainte budgétaire. On appelle cette solution un calcul
optimal  il maximise son utilité.

La consommation répond alors aux besoins. Dans cette optique, on voit qu’il y a 2 types de besoins :

- Les besoins primaires : les besoins de nécessité qu’il faut absolument satisfaire
(manger, boire, s’habiller, avoir un logement…)
- Les besoins secondaires : les besoins les moins vitaux  satisfaits si le revenu le
permet (la culture, les loisirs,

Engel a travaillé sur ces données de consommation. Cela s’appelle :

- Les effets-revenus  évolution des consommations des individus en fonction de


l’évolution de leur revenu.
Il aboutit à 3 relations  3 effets-revenus  appelés les lois d’Engel  mesure des élasticités de
revenu.

Les 3 loi d’Engel :

- 1ère loi : Dépenses en termes d’alimentation :

o Si le revenu des ménages augmente, la part consacrée aux dépenses de


consommation alimentaire va augmenter moins que proportionnellement.
(Si revenu augmente de 20%, la part du revenu consacrée à l’alimentaire n’augmentera pas de
20% car limite physiologique, on continuera nos 3 repas par jour).

- 2ème loi : Dépenses en termes d’habillement et de logement :

o Si le revenu augmente, les dépenses consacrées à l’habillement et le logement


vont augmenter proportionnellement  hausse du niveau de vie.
Ex : avoir un logement plus vaste dans un meilleur quartier.
(Si revenu augmente de 20%, les dépenses de vêtements et de logement augmenteront de 20%
aussi).

- 3ème loi : Dépenses en termes de loisirs, santé, culture :

o Plus le revenu augmente, plus la part consacrée aux loisirs va augmenter


(augmente + que proportionnellement)
(Si revenu augmente de 20%, les dépenses de loisirs, santé augmenteront de + de 20% aussi).

 2ème thèse : Elle s’oppose à la première, on trouve plusieurs remarques concernant la


relation consommation & besoin qui n’est pas tjrs rationnelle :

- Ce sont des besoins solvables qui sont satisfaits :

C’est-à-dire les besoins de ceux qui ont un pouvoir d’achat  Les producteurs s’adressent à des
agents qui ont un certain pouvoir d’achat  ex : des besoins non satisfaits comme avoir accès à
l’éducation avec les écoles payantes ou réservées aux garçons dans certains pays ; l’accès à la
santé.
- La création des besoins :
Dans nos sociétés capitalistes, on n’est pas autonomes de nos choix.
Il y a plusieurs systèmes et dispositions marketing et commerciaux qui nous poussent à consommer
(publicité, Internet)  pression sur le consommateur pour l’inciter à acheter.
Notre société de consommation est construite comme une société de manque. C’est paradoxal car on
vit dans une société développée mais on a toujours l’impression qu’il nous manque quelque chose
pour être heureux.

- La filière inversée :

Filière inversée de Galbraith, économiste américain, au sens où les entreprises sont devenues de +
en + importantes et vont contrôler les goûts des consommateurs et non plus les consommateurs
qui vont contrôler la production de entreprises en fonction de ce dont ils ont vraiment besoin.

Galbraith  l’un des premiers à s’intéresser à la société de consommation aux USA.


Les entreprises vont se débrouiller pour que les consommateurs consomment ce qu’on a produit pour
eux.
Le but = faire du profit  vendre ce que l’on produit.
Il y a bien un système capitaliste qui créer des objets et se débrouille pour les faire acheter.

- On vit dans une société du gaspillage :

Aujourd’hui  sur-achat de vêtements inutiles.


En France  entre 20 et 30% de la nourriture produite est gaspillée.
Notion de l’obsolescence programmé  racheter sans cesse des téléphones, ordi du fait de leur
durée de vie limitée.

- La consommation répond à un besoin d’appartenance sociale :

Beaucoup de choix sont contraints par notre société et mode de vie  envie de reconnaissance
sociale  adoption de signes d’appartenances sociales par les agents.
Les consommations sont des marqueurs sociaux (P. Bourdieu).
Par exemple, les vêtements sont des signes sociaux très importants ;

1.3 - Les mesures de la consommation

La consommation finale des ménages est la destination principale des dépenses, une fois que tous
les revenus ont été distribués, on les dépense sous forme de consommation finale.
Dépenses de conso finale des ménages  + de 80% du revenu disponible des ménages.

Quand on parle de consommation finale, il y a une consommation marchande, (achat de biens et


services) mais aussi une consommation non-marchande fournit par les services publics : ex : un
cours ; la santé.

En France :

Si on considère un ménage français ayant 1000€ de dépenses de consommation :


- Il y a 800€ environ pour les consommations marchandes ;
- Environ 200€ qui sont de la consommation fournie par les services publics.
- La consommation socialisée constitue 20% de l’ensemble de la consommation des
ménages.

1960 en France :

Depuis l’après SGM, la consommation a beaucoup évolué.


Années 60  société de consommation s’installe  c’est la société de consommation de masse.
Constat : la consommation a été multipliée par 3.
C’est cette même consommation de masse qui aura permis de sortir de la Grande crise des années
30 : crise de surproduction et de sous-consommation (déséquilibre très important entre l’offre et la
demande).
Pour résorber ce déséquilibre, on va faire en sorte qu’il y ait une consommation de masse face à la
production de masse.

Mais quelles sont les grandes raisons qui ont permis l’installation de cette consommation de
masse ?

- L’augmentation du pouvoir d’achat  induit une hausse des salaires et profits


(augmentés notamment avec les 30 glorieuses)  qui ont induit une baisse des produits.

- Évolution des modes de vie : passer d’une société rurale à une société urbaine (et les
gens dans les campagnes vivent comme dans les villes). Dans la société urbaine, on ne
produit plus grand-chose, marchandises de plus en plus.
On parle de rurbanisation.

- Féminisation de la population active : aujourd’hui la plupart des femmes sont salariées et


elles doivent concilier leur vie de famille avec leur vie professionnelle.

- La saturation des besoins : un produit nouveau qui va apparaître, et qui va se répandre


dans tous les foyers  grande évolution culturelle et sociale (télévision par exemple).
Au départ, on avait une consommation élitiste  ces biens se démocratisent ensuite à l’ensemble des
ménages.

- Le cycle de vie des produits : nouveau produit sur le marché, au départ il coûte cher puis
ils vont se standardiser et coûter moins cher.

- La part non-marchande a aussi augmenté (plus d’étudiants dans les universités dans les
années 70).

- Évolution des prix relatifs

- Obsolescence programmée : Dans le domaine de la consommation s’est créé des


produits qui ne sont pas censés durer tout le temps afin de le remplacer.
Ou par les effets de marketing, de mode obligeant les individus de changer constamment leurs
produits afin d’être à la pointe de la tendance.

En 1950 en France :

On a une croissance de la consommation selon divers phénomènes : 30 glorieuses où la


consommation résiste davantage que la production.
Cette croissance augmente de moins en moins vite  on arrive à un ralentissement de la
croissance de la consommation.

En 1960-1980 :

Tous les ans, depuis les années 60  augmentation de 5% de la consommation chaque année
jusqu’en 1973 environ puis elle augmente encore mais moins vite à cause de la crise. C’est un
phénomène de désépargne. On va puiser dans ces épargnes pour pouvoir continuer à consommer.
Entre les années 1970 et 1980, on a une augmentation de 1,5% par an au même moment que le
phénomène de désépargne.

En 2000 :

Elle continue de croitre dans un rythme plus faible, la croissance de la consommation ralentie de plus
en plus.
Le coefficient budgétaire = pourcentage du revenu des ménages consacré à un certain type
de biens  mesure la consommation en France.

L’idée = tout n’augmentera pas de la même façon si notre revenu augmente de 10%.
On va voir que les types de consommations vont évoluer différemment.

Données chiffrées :

En 2017, environ 1200 milliards € des dépenses des ménages en 1 an. Et on ajoute 25% qui fait
partie de la prise en charge des administrations publiques. Toutes ces catégories représentent la
consommation marchande et non-marchande. On parle de consommation effective des ménages.

Consommation marchande + consommation non-marchande = consommation effective des


ménages.

Postes/ coefficients budgétaires de dépense des ménages  au nom de quoi on dépense ?

- L’alimentation  + tabac & alcool


- L’habillement
- Le logement au sens large
- La santé  dépenses prises en charge par les ménages
- Transport & communication
- Loisirs, culture, éducation
- Le reste

1950 2018
Alimentation (tabac + alcool) 43% 17%
Habillement 11% 4%
Logement 17% 30%
Santé 6,5% 4%
Transport & communication 6% 16%
Loisirs, culture, éducation 7% 16%
Autres 10% 12%

Interprétation : En 1950  43% du budget des ménages est égal à la dépense sous forme de
produit alimentaire.

Remarques : Est-ce que les lois d’Engel s’observent dans les ménages entre 1950 et 2018 ?

- 1ère loi d’Engel :  Alimentation  loi vérifiée :


o 1950 : produits alimentaires = plus grande partie des dépenses
o 2018 : beaucoup moins important.
o Les revenus augmentent et la part consacrée à l’alimentation diminue. L’évolution
du budget = évolution des envies des consommateurs.

- 2ème loi :  Habillement et logement loi pas vérifiée :

o 1950 : 11% pour l’habillement


o 2018 : division par 3 par rapport à 1950.
Ça s’explique par la baisse des prix et c’est sur le poste sur lequel s’il y a besoin
de faire des efforts, où on va faire des efforts.

o Le logement = devenu le premier poste de dépense des ménages  car très


couteux  30%, se loger en France est un problème, c’est traduit par cette
augmentation des prix.
Ça traduit aussi le fait que la quantité du logement est plus importante qu’avant.
Ça traduit aussi la raréfaction des logements en France.
Ça traduit aussi qu’on produit moins de logement en France. La France connait
une croissance démographique important.

- 3ème loi :  santé/loisirs/éducation  loi est vérifiée :

Quand le revenu augmente, la part des loisirs augmente :

o 1950 : 7%
o 2017 : 16%  traduit hausse du niveau de vie, de la formation générale.
On a une augmentation des études.

Transports : de 6 à 16% en 2018 dont 10% sont des dépenses liées à l’automobile car on est rentré
dans une civilisation de la voiture dans les années 50.

Les autres postes : les dépenses de santé ont diminué car aujourd’hui la plupart sont prises en charge
par la SS.

Le temps de travail : il se restreint mais on passe plus de temps dans les transports. Notre économie
est très tertiarisée, il faut voir quels sont les biens et quels sont les services. Aujourd’hui on consomme
bcp + de services que de bien.

Le taux d’équipement des ménages : c’est de calculer le pourcentage des ménages qui possèdent tel
ou tel bien.

De plus en plus des dépenses des ménages français sont des dépenses pré-engagées.
Ce sont les dépenses faites quasi-automatiquement  dépendent de contrats signés (loyers,
abonnements…)
Dépenses pré-engagées renvoie à un sentiment que le coût de la vie a augmenté pour les ménages
car l’argent se déduit automatiquement par virement et très rapidement.

Il existe aussi des inégalités de consommation : par exemple les loisirs  50% des ménages en
France ne partent pas en vacances.

2. L’épargne

Définition de l’épargne :
= part du revenu disponible des ménages non dépensée sous forme de consommation finale.

Les ménages touchent un revenu qu’il dépense en consommation  ce qu’il reste = l’épargne.
50% des ménages n’épargnent pas car revenus trop modestes.

2.1 – les formes et les déterminants de l’épargne

 Les formes de l’épargne :

- L’épargne financière : sous formes de monnaie (billet, compte épargne, assurance vie,
actions).

- L’épargne non-financière : elle va être utilisée soit pour acheter un logement (épargne
immobilière chose qu’on ne peut pas bouger) ou pour acheter un terrain  placement
pas dans des produits financiers.

- L’épargne placée : au sens d’un placement financier = mettre de l’argent sur un compte
rémunéré ou à travers un contrat (livret d’épargne)  on y gagne un intérêt.

- L’épargne thésaurisée : épargne sortie du circuit financier  garder son argent chez soi,
sous son matelas.
 Les déterminants de l’épargne :

2 Grandes thèses s’opposent sur l’épargne :

- La thèse des néoclassiques :

L’épargne dépend du taux d’intérêt. Il fait l’objet d’un calcul car les individus sont rationnels. Ils vont se
demander s’ils dépensent ou épargnent. Ce calcul dépend du taux d’intérêt. Plus il est élevé, plus on
va placer notre argent et peut être même restreinte notre consommation pour gagner davantage. On
épargne pour pouvoir consommer plus, plus tard. L’épargne est de la consommation différée.

- La thèse des économistes keynésiens :

L’épargne = le résidu une fois qu’on a dépensé notre une partie de notre revenu dispo pour la
consommation finale.
L’idée de Keynes est de dire que les ménages touchent le revenu et ils le dépensent en fonction de
leurs habitudes et de leurs besoins.
Dès qu’on touche au revenu  on dépense = propension à consommer.
50% des ménages en France n’épargne pas !! leur revenu ne leur permette pas.

L’épargne fait l’objet d’un calcul.


Le taux d’intérêt = prix que la banque va me donner si j’accepte de laisser cet argent sue le compte
d’épargne :
- Soit le taux est très élevé  conso est incité à épargner bcp
- Soit le taux est faible  pas trop incité à épargner.

L’épargne ne dépend pas du taux d’intérêt mais de notre revenu (si faible, peu d’épargne et
inversement) et des dépenses de consommation.

Chez KEYNES, le taux d’intérêt joue un rôle sur la forme que va prendre l’épargne : quand j’ai de
l’épargne, sous quelle forme je vais la garder ?  Thésaurisation, liquide…

On dépense notre selon nos habitudes de consommation. Il dit qu’on a une épargne de précaution,
qu’on garde de l’argent « au cas où », c’est de l’argent qui ne va pas servir à faire fonctionner le circuit
économique.

 L’épargne dépend :

- Du revenu des ménages : Si on a des revenus faibles alors on ne peut pas trop
épargner et on va utiliser l’ensemble du revenu à la consommation.
En France, aujourd’hui, la propension à consommer est en moyenne de 80% à 90% du
revenu disponible.
Alors que la propension à épargner est d’environ de 10% à 20%.

- Des catégories socio-professionnelles : Pour les ouvriers c’était en dessous de 10%


qui épargnent. Pour les professions libérales environ 25% qui épargnent.

- Des taux d’intérêts : on est incité à épargner en fonction du taux d’intérêt, à la hausse ou
à la baisse.

- L’âge des individus : Selon l’âge que l’on a, on est plus ou moins bien installé dans la
vie.
Question de l’épargne  question du futur  se projeter sur l’avenir  façon de se préparer au futur
« au cas où »  épargne de précaution  car incertitude.
Selon les périodes de la vie, les revenus vont évoluer.
Quand il y a des enfants, on va voir changer notre façon de vivre car il faut + de revenus pour l’enfant,
pour son éducation, l’habiller donc + d’épargne.
- Le nv des prix : Question d’inflation par exemple.
Inflation  baisse des pouvoirs d’achats  on peut acheter de moins en moins de
choses.
Effets de l’inflation sur l’épargne  on n’est pas trop incité à épargner car l’argent mis de côté va
se déprécier car les prix ont augmenté (il faut que le taux d’intérêt augmente + vite que les prix).

Solution ?  Il faut emprunter de l’argent quand il y a une grosse inflation car quand on devra
rembourser, cela sera moins cher lors que si c’est un taux d’inflation faible, cela ne vaut pas le coup.

- La fiscalité : les gouvernements vont plus ou moins favoriser certains types de


placements. Ils prennent des mesures, des politiques précises sur l’épargne.
Ex : baisse du taux de rémunération de l’épargne car les ménages épargnent trop, on va essayer
d’inciter certains ménages à mettre leurs argents sur certains types de produits  relance de l’activité
éco souvent.

2.2 - L’évolution de l’épargne et financement de l’économie :

Le taux d’épargne  indicateur macroéconomique où la propension à épargner = au


pourcentage du revenu disponible des ménages qui est épargné.
On compare la quantité d’épargne par rapport au RDB des ménages.

On peut décomposer l’évolution de l’épargne selon différentes périodes :

- Entre 1945 – 1978 :

Le taux d’épargne n’a cessé d’augmenter depuis les années 50, de 12% à 20% en 1978
notamment en lien avec les 30 Glorieuses, les revenus qui augmentent donc on arrive à épargner.
Les politiques de rigueurs en étaient mises en place.

- Entre 1980 – 1990 :

On va parler d’un phénomène de désépargne = le fait de puiser dans son épargne pour pouvoir
maintenir son mode de consommation.

1982-1983  politiques de rigueur : compression des revenus pour relancer le profit des E.
Conséquences  baisse des revenus, du PA, donc on va puiser dans notre épargne.
Chute du taux d’épargne depuis les années 90 car on désépargne  taux d’épargne de 10 à 11%
(similaire aux taux de la SGM).

- Entre 1990 jusqu’à aujourd’hui :

Remontée lente du taux d’épargne  en 2018, on est autour de 14% du taux d’épargne en
France.

La forme que prend l’épargne aujourd’hui n’est pas la même que celle des 30 glorieuses (variation
quantitative et qualitative).

Avant, les gens gardaient surtout leur argent chez eux.


Depuis les années 80  les gens épargnent de plus en plus à la banque.
Les 30 Glorieuses ont été assis sur le financement des banques alors que dans les années 90, on a
cherché un financement par la bourse.

- Durant les 30 glorieuses  épargne monétaire (compte en banque)


- Depuis les années 80, on va de + en + vers une épargne financière (sous forme
d’actions, d’obligations… au travers de la bourse)
2.3 – le patrimoine des ménages

Étymologie : du latin pater = le père  ce que les parents laissent aux enfants
L’épargne permet de se constituer un patrimoine.
Patrimoine ont une valeur monétaire qui peuvent évoluer, prendre de la valeur avec le temps
(logement à paris dans le 8ième arrondissement).

Définition du Patrimoine = actifs, avoirs (ce qu’on possède) qui ont une valeur monétaire et qui
peuvent être une source de revenu.

Différents types de patrimoine/ d’actifs/ d’avoirs :

- Matériels ou corporels  terrains, immeubles, machines

- Immatériels ou Incorporels  brevets, droits d’auteurs, propriété intellectuelle

- Financiers  sous forme d’argent : billets, lingots, titres : actions, obligations, emprunts
(on a des créances sur qqn  qqn nous doit qqch)

Les droits à la retraite ne font pas partie du patrimoine : ça ressemble  qqn qui a cotisé toute sa vie
de salarié a acquis des droits et donc dépend de ses propres actifs.

Niveau du patrimoine national = + de 15 000 milliards d’euros en 2018  en additionnant la valeur


des différents patrimoines  représente + de 7 fois le PIB.
Constat : le patrimoine national au fil du temps n’arrête pas d’augmenter  bonne santé éco.

On a aussi le Patrimoine des ménages, des E, des APU :

- Les ménages : représentent 12 000 milliards sur 15 000 milliards d’euros (détiennent la
plus grosse part du patrimoine national)
- Les Entreprises 2000 milliards
- Les APU  100 milliards environ.

Question de la Répartition du patrimoine national

On utilise la méthode des déciles et parfois les centiles.


On prend l’ensemble des ménages et l’ensemble du patrimoine et on fait des tranches de 10%.
10% des ménages qui détiennent le +, le – de patrimoine.

Si répartition égalitaire : 10% des ménages détiennent 10% du patrimoine, 50% des ménages
possèdent 50% du patrimoine…

 1ier décile : les 10% des ménages qui ont le patrimoine le plus faible :

Le patrimoine qu’ils détiennent en moyenne est de 4300 euros (2016).


Les 10% des + modestes ont en moyenne 4300 euros.
A l’intérieur de ces 10%, les écarts peuvent être importants.

 9ième décile : les 10% les mieux dotés :

Ont un patrimoine en moyenne de 600 000 euros.

Constat : Les 10% les mieux dotés ont un patrimoine 140 fois supérieur au patrimoine de ceux qui en
ont le moins.
On observe un écart considérable car concentration forte du patrimoine.

 Les 1% des plus riches en France détiennent 16% du patrimoine (pas inégalitaire).
 5% des plus riches en France détiennent 30% du patrimoine
 10% des plus riches ont presque 50% du patrimoine.

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