14/05/2016

Plan du cours: ECUE d’économie rurale: L1S2

• I Introduction et Définitions de l’économie Rurale

• II LE CONCEPT D’EXPLOITATION AGRICOLE ET DU SYSTEME RURAL

• III FACTEURS DE PRODUCTION

• IV METHODES DE COLLECTES DES DONNEES EN ECONOMIE

RURALES

• V LES SYSTEMES DE PRODUCTION

• VI ANALYSE DES SYSTEMES DE PRODUCTION

• VII LES DIFFERENTES COMBINAISONS : LES ASSOCIATIONS

AGRICULTURE-ELEVAGE-FORESTERIE

• VIII COMPTABILITE D’ENTREPRISE AGRICOLE

• IX COOPERATION ET ORGANISATIONS PAYSANNES

• TP et TD

Introduction
• L’économie rurale a connu un développement spectaculaire
• Selon Taylor, l’économie rurale est non seulement un corps de l’économie
relatant particulièrement à l’agriculture, mais aussi du management agricole
• Selon Carver, exclue le management agricole dans la définition donnée par
Taylor
• La troisième école l’a définie comme une combination de l’économie
ordinaire d’une part et de l’agriculture d’autre part

• L’économie rurale comme étant l’amélioration de la connaissance des

phénomènes économiques qui se manifestent dans le secteur agricole et ses
relations avec les autres secteurs

• une discipline à l’interface des sciences agronomiques et des sciences humaines

et qui s’applique au domaine rural, les théories économiques et les méthodes
d’analyses propres aux sciences humaines

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1.1 Définitions se rapportant à l’Agriculture, autres professions et sociologie

• Administration des propriétés rurales en mettant l’accent sur des

renseignements sur l’état du territoire, de la main d’œuvre agricole,
les propriétés et les exploitations, les moyens de productions et
l’organisation administrative et professionnelle (M. Augé-Laribé,
1949)

• Ensemble de sciences sociales qui étudient la vie rurale et l’activité

agricole (M. Cèpède)

• La science relative au milieu rural envisagé sous ses aspects

économiques et sociaux (M. Prault)

• La sociologie rurale est la branche de l’Economie rurale qui étudie

les groupes sociaux ruraux et leurs comportements

1.2 Définitions se rapportant à l’agriculture et Economie politique

• Étude des techniques qui assurent la prospérité de l’Economie Agricole

(Olivier de Serres)

• La partie des sciences agricoles consacrée à l’étude des lois de la production

et l’examen des conditions qui assurent la prospérité des entreprises de
l’exploitation du sol (Henri Sagnier)

• Cours d’économie politique au point de vue des intérêts agricoles : Branche

de l’Économie politique (Léonce de laverge, institut agronomique de
Versailles)

• Selon L. Malassis, quand on étudie les cadres de vie rurale, juridiques,

démographiques et géographiques on fait de la sociologie rurale, tandis que
quand on applique les principes de l’économie politique à l’Agriculture on
fait l’économie rurale

• Economie agricole c’est une branche de l’économie rurale qui étudie

l’entreprise agricole, les rapports entre les divers éléments, les conditions de
la production et de l’échange en vue de la formation d’un profit.

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CHAPITRE II LE CONCEPT D’EXPLOITATION AGRICOLE ET

DU SYSTEME RURAL

2.1 Le terroir foncier

La terre comme un support social, idées répandues chez
les historiens et les économistes marxistes constant que
l’évolution des sociétés correspond le plus à une
modification du statut de la terre et que les relations
entre les hommes sur le plan socioéconomique et
politique expliquées par leur relation à la terre

Le terroir est défini par : Les limites historiques, l’

occupation des espaces les plus importants, les
habitants autochtones et étrangers et droit coutumier

2.2 Exploitation agricole : Unité de base de production

• En économie rurale, l'exploitation agricole est la structure de
production de base
• Chombart de LAUWE définit l’économie rurale une unité économique
dans laquelle l'agriculteur pratique un système de production en vue
d'augmenter son profit
• Le système de production est la combinaison des productions et des
facteurs de production (terre, travail, capital d’exploitation) dans
l'exploitation agricole
• Une exploitation agricole présente les caractéristiques suivantes : Elle
possède des moyens de production qui lui sont propres, dirigée par un
ou des individus déterminés et peut être la propriété de l'individu ou
des individus qui la dirigent ou celle de toute autre personne physique
ou morale
• Une exploitation agricole présente en générale quatre (4) éléments ou
unités élémentaires bien distinctes: L'unité de production, l'unité de
consommation , l'unité d'accumulation ou unité collective budgétaire
(UCB) et l'unité de résidence ou unité collective d'habitation (UCH).

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2.3 Les flux de production et échanges

• Entreprise

Système Autoconsommation
Apports familiaux

Technique
Flux Physique Vente

Achats

Flux Financier Production

Origine et destination des flux

2.2.1 Typologie des exploitations agricoles

Classification suivant l'importance de superficies agricoles

On peut parler de grande, de moyenne, et de petites exploitations agricoles
suivant l'importance des superficies agricoles exploitées
Classification suivant les types de moyens de production
1. les exploitations à outillage manuels
2. les exploitations à outillage mécanisé
3. les exploitations à outillage motorisé
Classification suivant le mode d'utilisation des produits
1. les exploitations agricoles d'auto subsistance
2. Les exploitations agricoles de type marchand
3. Les exploitations agricoles à vocation mixte

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2.4 Modes d’exploitation : les modes d'utilisation de la terre ou

mode de faire valoir

• L'agriculteur peut exploiter des terres qui lui appartiennent ou qui

appartiennent à d'autres personnes
1. le mode de faire valoir directe: L'exploitation par l'agriculteur
d'une terre qui lui appartient
2. le mode de faire valoir indirect: L'exploitation de sa terre par un
tiers
Métayage: Le mode de faire valoir indirect dans lequel l'exploitant verse au
propriétaire terrien une redevance proportionnelle au volume des récoltes
Fermage: Le mode de faire valoir indirect dans lequel l'exploitant verse au
propriétaire terrien une redevance périodique fixe

En Afrique un mode de faire valoir particulier appelé régime communautaire

traditionnel où la propriété de la terre était collective et son utilisation était
accordée à chacun en vertu de son appartenance au groupe

CHAPITRE III FACTEURS DE PRODUCTION

• Ensemble des ressources productives mises en

ensemble pour assurer la production agricole
• Trois principaux facteurs de production :
1. La terre ou capital foncier
2. Le travail
3. Le capital d'exploitation qui comprend les
consommations intermédiaires et les biens d'équipement
4. La capacité productive de l'exploitant(J.B. Say )

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3.1 La terre
3.1.1 Définition de la terre
• La terre est en même temps un support et un capital
• Le milieu à l'intérieur duquel se déroulent les processus chimiques et
biologiques de la production et capitale à cause de sa fertilité (capacité
productive pouvant être exploitée pour une durée déterminée)
3.1.2 La Propriété: c’est le droit de jouir et de disposer des biens de la
manière la plus absolue pourvue qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les
lois et règlements
3.1.3 Le modèle physiocratique et la primauté de la terre
Seule la nature est créatrice. La terre multiplie les produits au-delà des
avances. Aussi, l'agriculture trouvait-elle un soutien préférentiel au détriment
du commerce, l'artisanat etc.
On distingue trois classes: La classe productive ou celle des agriculteurs, la
classe stérile représentée par les commerçants, artisans; la classe distributive
ou classe des propriétaires terriens (Les physiocrates)

3.1 La terre (suite)

• 3.1.4 La Terre et le progrès agricole
• la pauvreté était le produit de la société(GODWIN 1793)
• Le déséquilibre entre le croit de la population et celui de la
production(Robert MALTHUS )
• 3.1.5 La loi des rendements décroissants
• Traduit l’interaction physique entre les charges variables et les facteurs de
production
• Le principe fondamental est le suivant : les charges peuvent être
augmentées jusqu’à ce que le produit supplémentaire obtenu par la
dernière unité de charge variable soit égal au coût de cette dernière
unité
• Par exemple, pour le cas du sarclage d’un champ de mil, si les
heures de travail (charge variable) augmentent pour sarcler une
parcelle (facteur de production), le rendement de mil augmente,
atteint un maximum et peut ensuite décroitre

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3.1 La terre (suite)

• 3.1.6 La superficie agricole
La terre est caractérisée par sa superficie:
1. La superficie agricole utilisée (SA.U.)
2. La superficie agricole totale (S.A.T.)
3. La superficie cultivée dans l'année (S.C.A.)

3. 2 Le Travail

• L'ensemble des activités humaines menées dans

le cadre de la production agricole (travailleurs
permanents et des travailleurs temporaires)
• 3.2.2 Les aspects du travail en agriculture
• On distingue trois aspects: Le travail disponible
ou main d’œuvre disponible (UTA) exprimée
en 300 journées/an en Europe

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RT, Rm, RM
50

40

30

20

10 Y
Rm

0 RM
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

-10

-20

-30

-40

3.2.2 Les aspects du travail en agriculture (suite)

• En Afrique on se contente d'évaluer le travail

disponible en actifs agricoles. L'actif agricole
est la capacité de travail d'un homme adulte
valide dont l'âge est compris entre 15 et 55 ans
Catégorie d'individu Actif agricole (AA)

1 homme adulte de 15 – 55 ans 1 AA

1 femme adulte 0,7 AA

1 enfant de moins de 15 ans 0,5 AA

1 vieillard 0,5 AA

Le travail effectué c'est le travail qui est réellement fourni tandis que le travail
nécessaire exprime les besoins en travail d'une exploitation pour atteindre la
productivité maximum

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3.2.3 Calendrier agricole

• La planification des différentes activités d'une exploitation
dans l’année
• Etabli en tenant compte des contraintes, de l'environnement
(conditions météorologiques, menaces des déprédateurs
naturels des cultures et des animaux) et des exigences
biologiques des espèces cultivées ou élevées
• Un calendrier agricole peut être rigide (les dates d'exécution
des différentes opérations qui le compose ne peuvent être
modifiées de manière significative)

3.3 Le Capital d’exploitation

• L'ensemble des moyens physiques et monétaires de production et constitué par les biens
d'équipement (Ils comprennent le cheptel mort et le cheptel vif) et les consommations
intermédiaires (des semences, des produits phytosanitaires ou pesticides, des engrais
minéraux, de l'eau de l'irrigation, du stock de produits récoltés et de la disponibilité monétaire
et des créances)
Le Cheptel mort: comprend l'ensemble des matériels utilisés dans une exploitation agricole
(outils manuels, et les engins de mécanisation et de motorisation agricoles)
Le Cheptel vif: représenté par les animaux vivants sur l'exploitation (fonction: la production
du lait, de viande, du travail, du fumier, de laine et de peau, os, sang)
• Le cheptel organisé en troupeaux et le troupeau ( structure et le croit) constitué que
par des animaux de la même espèce

• On distingue le croît brut ou croît apparent et le croît réel

• Le croît Brut (CB) est égale (Nn- Nn-1)/Nn

• Le croît réel (Cr) est égal à (Rn- Rn-1)/Rn reproductrices

• Le taux d'une exploitation de troupeau: le nombre d'animaux prélevés

(autoconsommation, vente, don) dans l'année par rapport à l'effectif moyen
du troupeau. Ainsi, le rendement est la somme du croît brut et du taux
d'exploitation

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L'évaluation de la valeur d'un troupeau on utilise des unités

standards

• Dans les pays industrialisés, l'unité commune de mesure utilisée est l'unité
gros bétail (U.G.B.) qui correspond à un animal présent toute l'année sur
l'exploitation et dont les besoins énergétiques annuels sont estimés à 3000
unités fourragères (UF)

• En Afrique l'unité de mesure utilisée est l'unité bétail tropical (UBT) qui
correspond à un bovin de 250 kg. Pour les autres espèces animales, les
charges sont obtenues à partir des coefficients d'équivalence
Catégories ou types d’animaux Unité de mesure
Bovin 1 UBT
Mouton adulte 0,2 UBT
Mouton jeune en croissance 0,20 UBT
Chèvre adulte 0,20 UBT
Chèvre allaitante 0,30 – 0,4 UBT
Camelin 1,2 – 2 UBT
Equin 1 – 1,2 UBT
Ane 0,2 – 0,4 UBT

3.3.3 L’Analyse de la Fonction de Production

• Les petits exploitants contrôlent très mal l’environnement climatique,

économique et social dans lesquels ils se trouvent

• L’analyse budgétaire peut les aider dans le choix

• La programmation linéaire
• La fonction de production constitue une autre approche

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CHAPITRE IV METHODES DE COLLECTES DES DONNEES EN ECONOMIE

RURALES

En général, la quantification des résultats économiques d’une exploitation agricole ou

d’un espace rural quelconque, certaines données de bases sont nécessaires dont:
• Les superficies cultivées
• Les superficies forestières
• Les effectifs des troupeaux
• Les quantités de travail fourni
• Les quantités d’intrants et de matériels agricoles utilisés
• Les productions végétales
• Les productions animales
• Les besoins de consommation et les quantités de produits réellement consommés
• Des données de bien-être, de revenu et sur les prix
• Des données climatiques

4. 1 Méthodes de détermination des superficies

• la méthode consistant à rapprocher la forme de l’espace

concerné à celle d’un polygone dont la superficie peut être
calculée
• la méthode consistant à estimer la quantité moyenne de
semence à l’hectare ou la densité moyenne de l’exploitation
• Ces données étant considérées comme constantes dans la
région on déduit la superficie des quantités totales de
semences utilisées ou des nombres totaux de poquets
dénombrés dans l’espace concerné ou nombre totale
d’arbres plantés
• Parmi les méthodes élaborées on peut citer : la méthode des
coordonnées rectangulaires, la méthode des coordonnées polaires, la photographie
aérienne et la photographie par satellite

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4.2 Méthodes de détermination des effectifs des troupeaux

• Pour les animaux domestiques en procède à un recensement

• Pour les animaux sauvages on peut utiliser la méthode de captage qui consiste à
capturer un certain nombre de sujets qu’on relâche après les avoir marqués

• Une certaine période on suppose que le lot capturé s’est mélangé de manière
uniforme avec le reste du troupeau on effectuera un second captage
On déduit l’Effectif du troupeau par la formule suivante:
E= n *N/n’

N=effectif total du lot de la seconde opération

n=effectif du troupeau de la première opération
n’=le nombre d’animaux marqués de la seconde opération

4.3 Méthodes de détermination de quantité de productions

végétales

• Au cas où il n'est pas possible de compter toute la production on peut

utiliser la méthode de carrés de rendement
• A délimiter dans le champ des espaces de forme carrée dont les
superficies sont connues; ces espaces doivent être en nombre suffisant
et répartis dans le champ de manière à former un échantillon
représentatif du champ, productions de ces espaces sont récoltées et
pesées et leur rendement (production par unité de surface) est calculé,
le rendement moyen des espaces est supposé correspondre au
rendement moyen du champ et la production du champ s'obtient en
multipliant sa superficie par le rendement moyen
• Les productions végétales peuvent également être évaluées à l'aide de
la photographie aérienne et de la photographie par satellite

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4.4 Méthodes de détermination des quantités de travail et d’intrants

• Pour les quantités de travail et les besoins de consommation on

procède à un recensement de la population active et de la
population non active
• Pour la population active: d’évaluer les actifs agricoles non
disponibles pour le travail agricole
• Pour la population non active: on peut s’intéresser et tenir
compte du travail fourni par les femmes, les enfants et les
personnes âgées
• Pour les quantités d'intrants et de matériels agricoles: la
procédure de l'interview
• Les données fournies par l'exploitant en unité de mesures
traditionnelles sont converties en unités de mesures
internationales

CHAPITRE V LES SYSTEMES DE PRODUCTION

• L'étude des facteurs de production faite dans le chapitre

précédent n'a d'intérêt pour une exploitation agricole que
quand on établit les relations entre les différents facteurs de
production ou quand on voit le dosage des facteurs de
production utilisés par chaque agriculteur pour assurer la
production à sa famille

• L'étude des systèmes de production s'intéresse principalement

à ces deux phénomènes

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5.1 La diversité et ambiguïté des concepts utilisés

• Structure, systèmes et mode sont souvent utilisés

pour désigner la même réalité quand ils sont
appliqués au concept de production
• Aussi parle-t-on souvent différemment de système ou de
structure agraire, de système ou de structure agraire, de
système ou de structure foncière
• Les ambiguïtés conceptuelles ont deux origines:
1. Les mêmes termes employés différemment selon des différentes disciplines
(Agronomie, Géographie, Économie, sociologie Anthropologie)
2. A l'intérieur de chaque discipline, les chercheurs vont utiliser ces concepts
selon les théories auxquelles ils réfèrent implicitement ou explicitement

5.2 Définition des différents systèmes

• Le système de culture :le système de culture désigne la

nature des productions, les espèces cultivées et les relations
entre les différentes espèces ( Badouin)
Les agronomes ajoutent les éléments d'ordre technique telles que la répartition
dans l'espace des espèces cultivées (assolement) les associations dans le temps
(rotation) et l'espace concerné (parcelle) par les systèmes de culture; les
géographes y ajoutent l'ensemble des techniques pratiqués par l'agriculteur et
les économistes définissent le système de culture comme l'ensemble des
espèces végétales et les moyens appliqués à ces espèces en vue de la
production ou un sous-système de production qui désigne les systèmes de
culture et d'élevage

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5.2 Définition des différents systèmes (suite)

• Le système de productions: désigne la combinaison

des productions et des facteurs de production
• Une lecture agronomique :
La lecture agronomique fait la différence
entre le système technique de production (S.T.P.) représenté par système de cultures
et d'élevage et le système de production (S.P.)
• c'est un ensemble structuré des moyens de production (force de travail, terre,
équipement...) combinés entre eux pour assurer la production végétale et ou
animale en vue de satisfaire les objectifs de responsabilité de production (JOUVE,
1970).

• :
Une lecture économique mettre l'accent sur les notions de la consommation
intermédiaire, de flux et d'équipement
• Toujours la résultante d'une articulation entre un écosystème et une formation sociale (L. MALASSIS )
• cette approche permet d'effectuer une évaluation qui prend en compte trois types de mesures différentes: les
flux monétaires, les flux du travailleur et les flux énergétique

• Une lecture économique: mettre

l'accent sur les notions de la consommation
intermédiaire, de flux et d'équipement
• Toujours la résultante d'une articulation entre un
écosystème et une formation sociale (L. MALASSIS )
• cette approche permet d'effectuer une évaluation qui
prend en compte trois types de mesures différentes: les
flux monétaires, les flux du travailleur et les flux
énergétique

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5.2 Définition des différents systèmes (suite)

• Les fonctionnement des unités de production pour l'organisation socio-économique des

unités de production (BADOUIN)
• Selon MALASSIS, c'est l'ensemble des espèces et non seulement des espèces végétales;
Selon TOURTE c'est la confrontation entsystèmes d'exploitation (S.E.):
désignent les modes de re les structures d'exploitation (aspect rigidité) et les systèmes de
production (aspect mobilité)
• Le système productif : selon BADOUIN, c’est l'ensemble des éléments qui
concourent à la constitution des flux des produits agricoles
• Concept pour désigner les interrelations entre les systèmes de culture, les
systèmes de production et les systèmes d'exploitation
• Le système agraire : la manifestation géographique du système
économique et social global de la mise en valeur des ressources agricoles
forestière ou d'élevage ( REBOUL); la médiation entre les organisations sociales
et un espace donné (SAUTTER)
L'interaction entre un système bioécologique représenté par le milieu naturel et un
système socioculturel à travers les pratiques issues notamment des acquis techniques

5.2 Définition des différents systèmes (suite)

• Mode de production:
Un système de production est généralement intégré dans un
système plus vaste où il est lié au statut juridique des facteurs de
productions et à la manière dont la production est utilisée
Exemples: capitaliste, esclavagiste, féodale, coopérative,
paysanne

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CHAPITRE VI L’ANALYSE DES SYSTEMES DE PRODUCTION

• 6.1 Approche agronomique : Système technique de

productions
On privilégie la méthode systémique au détriment de l'analytique

Approche Analytique Approche Systémique

Isole les éléments Relie les éléments

Modifie une variable à la fois Modifie des groupes de variable simultanément

Indépendante de la durée (statique) Intègre le temps (dynamique)

les phénomènes considérés sont réversibles Les phénomènes sont irréversibles

Validation par expérimentation (d'après DEGAUD) Validation se fait par confrontation à la réalité

6.1.1 Les composantes et les interrelations dans les STP

• Celle relatives à l'écosystème avec le climat, le sol

l'eau contenue dans l'air (humidité) ou dans les sols
• Celles relatives à la présence des êtres vivants tels
que plantes vertes, les animaux qui sont autotrophes,
et les décompositeurs ou transformateurs
• Celles relative à l'action de l'homme
• Avec l'agriculture et l'élevage on assiste à un
aménagement du biotope en vue d'obtenir une
production donnée et transformer ainsi l'écosystème
et la biocénose au niveau de toutes ces composantes

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6.1.2 Les Aspects Agro-techniques des systèmes de production

• le cycle végétatif et le calendrier cultural : Le cycle

végétatif et le calendrier cultural donnent une bonne image de
la conduite du système
• Les outils utilisés et les techniques culturales: Il s'agit de
voir l'itinéraire technique utilisé et les moyens utilisés pour
obtenir les résultats escomptés

6.2 Analyse du système productif (Approche économique) par BADOUIN

• L'ensemble des éléments qui concourent à la constitution des

flux des productions agricoles (BADOUIN)
• Relations que ces éléments entretiennent entre eux mais aussi
de voir les influences des éléments extérieurs, ce qui permet
une interprétation des comportements des unités de production
et de leur fonctionnement
• Utilisation facile et pratique sur le terrain
• Ce système productif a trois composantes : Les
systèmes de culture, les systèmes de productions et les
systèmes d'exploitation

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a) Système de Culture (suite)

• Une combinaison dans l'espace et dans le temps d'un

ensemble d'espèce de plantes cultivées
• Défini par un ensemble d'assolement et un cycle de
rotation
• L'assolement: la répartition dans l'espace des cultures au
titre d'une campagne agricole et chaque parcelle
élémentaire reçoit un traitement déterminé
• La rotation: permutation des traitements entre les
parcelles d'une campagne agricole à une autre
• Identification-Typologie et systèmes de cultures:
connaître le contenu du système et connaître l'importance
d'une culture quelconque dans le système de culture

a) Système de Culture (suite)

• En typologie on se contente de savoir le nombre de productions

finales et les liens qui les unissent
• BADOUN distingue 3 groupes de systèmes de culture:
- Les systèmes de culture à structure unitaire: la
monoculture, la culture dominante, le système de culture à
spécialisation verticale (élevage, culture), système de cultures à
spécialisation horizontale (culture maraîchères), le système de culture
à structure associative
- Le système de culture à structure associative: cultures
associées, les rotations et les cultures qui se chevauchent sur une
même parcelle
- Le système de culture à structure plurale: Il existe une
multitude de productions finales qui ne sont pas liées entre elles par
des relations de complémentarité technique

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a) Système de Culture (suite)

• Interprétation des systèmes de culture
• consiste à rechercher les raisons qui amènent un agriculteur à
choisir telle culture au lieu de telle autre
• On peut les regrouper en 3 grands groupes distincts
- Les considérations relatives à la sécurité: Une sécurité alimentaire,
Une sécurité financière et Une sécurité commerciale,
- Les considérations relatives au foncier: être liées au souci d'assurer la
conservation du sol et de ces capacités productives
- Les considérations relatives à la rentabilité des cultures: l'agriculteur
recherche la culture qui a la plus grande rentabilité

L'analyse des systèmes de culture ou dire qu'elle permet de comprendre

les stratégies de l'agriculteur et la façon dont il s'organise pour produire

a) Système de Culture (suite)

• Les systèmes de production: une combinaison de

facteurs de production (terre, travail, capital d'exploitation) et de méthode
d'intervention qui est conçue par un exploitant agricole pour atteindre
certains objectif quantitatif et qualitatif de production
• Selon l'importance de chaque ressource productive, on peut classer les
systèmes de production en deux groupes:
- Les systèmes de production extensifs: privilégient l'espace
pour la réalisation des objectifs de production et se caractérisent par de faible
rendement pour la production et par de faible production par tête pour
production animale (Niger)
- Les systèmes de production intensifs: privilégient l'utilisation
massive d'intrant et de techniques agricoles pour atteindre les objectifs de
production (engrais, pesticides, soins culturaux pour végétal et soins
vétérinaire pour animaux, aliment concentrés...)
Conclusion: augmentation du volume de production et réduction de manière
raisonnable les coûts de production

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CHAPITRE VII LES DIFFERENTES COMBINAISONS : LES

ASSOCIATIONS AGRICULTURE-ELEVAGE-FORESTERIE

• Les différents types de combinaison de production dans un système de production

• 7.1 Le système agro-pastoral: Les productions végétales utilisent le
fumier produit par animaux qui consomment les sous -produits végétaux
• 7.2 Système agro-forestier: combine les produits végétaux et les
productions forestières
• 7.3 Système de production sylvo-pastoralisme: combine les
productions animales et les productions forestières
• 7.4 Un système agro-sylvo-pastoral: combine les productions
végétale, animales et forestières

CHAPITRE VIII COMPTABILITE D’ENTREPRISE AGRICOLE

• 8.1 Outils de comptabilité: Il s’agit principalement du

bilan et du compte d’exploitation fonctionnel

a. Le bilan
C’est un tableau à double -entrées où l’on récapitule l’inventaire du patrimoine de l’entreprise à un moment
donné.
Actif Passif

· Immobilisation · Capital
· Stock · Emprunt + dettes
· Disponibilité

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CHAPITRE VIII COMPTABILITE D’ENTREPRISE AGRICOLE

• Le compte d’exploitation fonctionnel

• Il s’agit d’une réadaptation du compte
d’exploitation général qui fait apparaître les
produits d’exploitation et les charges réelles.
• Le produit d’exploitation est composé de produits
des différentes activités et de produits divers.
Produit d’exploitation = produits différentes activités +produits
divers

Produits de différentes activités = ventes + prélèvements +

variation d’inventaire

Les ventes sont constituées par les recettes et les créances

Le compte d’exploitation fonctionnel (suite)

• Les charges réelles sont constituées par les achats de

consommations intermédiaires, les achats de service et les
annuités d’amortissement
• Le compte d’exploitation fonctionnel comportera à gauche les charges et à
droite les produits d’exploitation

Charges Produits
· Achats · Vente
· Achat stocks · Prélèvement en nature
· Service · Variation inventaire
· Amortissement

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Le compte d’exploitation fonctionnel (suite)

• 8.2 La Notion de classe et écriture en comptabilité

• Les termes comptables et critères économiques d’emploi des facteurs de production
• Le Produit
• On distingue:
• Le produit brut qui est la valeur de la production agricole de l’exercice annuel estimée au prix du marché
• Le produit brut monétaire qui est la valeur de la production commercialisée
• Les charges
On distingue
• Les charges réelles qui correspondent aux dépenses agricoles en espèces et en nature. Elles se
composent en
Charges proportionnelles pour lesquelles l’augmentation du volume de la production est fortement liée à celle de
leurs niveaux
• Exemple: semences, engrais, produits phytosanitaire, carburant…Elles sont dites charges variables
Les charges de structure qui sont indépendantes au volume de production
• Exemple: salaires des employés permanents, les intérêts des emprunts, les amortissements, assurances,
impôt. Elles sont appelées charges fixes
L’ensemble des charges variables et des charges fixes est appelé coût total
• Les charges calculées qui représentent des revenus potentiels non perçus par l’exploitant du fait de la
pratique du mode de faire valoir
• Exemple : rémunération du travail familial

IX COOPERATION ET ORGANISATIONS PAYSANNES

• 9.1 Principe et fonctionnement de la coopérative de Rochdale

• La coopérative de Rochdale a été créée en 1844 près de Manchester, au Royaume-Uni
• Le système de Rochdale a une influence décisive sur l’ensemble du mouvement coopératif
mondial
• La création du magasin de Rochdale est intervenue alors que le mouvement ouvrier anglais a déjà tenté
l’expérience coopérative et constaté ses limites
• Inspirées également des grands principes dégagés en 1844 à Manchester (Royaume-Uni) par des ouvriers
tisserands, "les équitables pionniers de Rochdale" qui fondèrent la première coopérative
• Les membres de Rochdale observent que les coopératives de consommation déjà constituées admettent la
vente à crédit, n’exigent pas des coopérateurs le choix préférentiel de l’achat coopératif et répartissent le
bénéfice en proportion du capital versé
• Les règles qu’ils fixèrent à leur société ont prévalu dans la majorité des coopératives de consommation, et
pour certaines, dans l’ensemble des coopératives. Ce sont les suivantes :
- concernant le fonctionnement : vente et achat au comptant, vente au prix courant de détail du marché,
distribution de l’excédent (ristourne) au prorata des achats
- concernant la structure de la société : principe de gestion démocratique « une personne, une voix », qualité
d’associé du sociétaire qui remplit ses devoirs de coopérateur, non-limitation du nombre des sociétaires,
sélection des membres sur la base de l’honnêteté, neutralité politique et religieuse, destination d’une partie du
bénéfice aux œuvres sociales et au logement.

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9.2 Mouvement coopératif et organisation du monde rural au Niger

• 9.2.1 Une volonté politique pour le développement du secteur rural

• Le premier gouvernement du Niger a accordé la priorité au développement du
secteur rural qui occupait plus de 90% de la population
• Le secteur rural était confronté à des obstacles naturels et institutionnels, tels les
aléas climatiques, source de stress pour les paysans, non instruits, pas organisés, ni
formés dans des structures d'encadrement
• définir une politique de développement rural qui tienne compte à la fois de la nature
des communautés rurales et de la diversité des contraintes climatiques,
économiques, techniques, institutionnelles et socio-culturelles
• Veiller à ce que les actions à initier soient conçues dans une optique stratégique
permettant la participation effective des ruraux
• Mettre en place des coopératives s'inscrit dans cette optique de développement

9.2 Mouvement coopératif et organisation du monde rural au Niger

• 9.2.2 Les objectifs de la politique de développement rural

• Amener le paysan nigérien à prendre connaissance de sa place dans le contexte
socio-économique du pays, afin de lui permettre de parvenir à l'auto-promotion
paysanne
• Convaincre de la nécessité de s'organiser pour lui permettre de tirer une juste
rémunération de ses efforts productifs, et à l'aider à jouer pleinement son rôle dans
la société qui amorçait sa mutation
• Faire de ces coopératives de véritables entreprises de développement au service du
monde rural
• Pour atteindre ces buts, le jeune Etat indépendant créa, dès 1962, l'Union
Nigérienne de Crédit et de Coopérative (UNCC): objectif de développer au sein de
la population rurale l'esprit de la mutualité, de la coopération et d'apporter un appui
aux communautés rurales afin de faciliter et de coordonner leurs actions

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9.2 Mouvement coopératif et organisation du monde rural au Niger

• 9.2.3 L'évolution de l'action coopérative

• les premières formes d'organisations coopératives remontent à la période coloniale(les
greniers de réserve, les sociétés indigènes de prévoyance et les sociétés mutualistes de
développement rural)
• pour faire face aux famines et aux problèmes de soudure, le colonisateur avait voulu
transposer les formes d'organisation coopérative britanniques en Afrique (fondées sur
le principe de Rochdale) en instituant les greniers de réserve
• La section coopération : chargée de l'animation (création des structures villageoises de
développement appelées Regroupements des Villages Animés (RVA))
• La Caisse Nationale de Crédit Agricole : accordée des crédits destinés à financer le
monde rural
• La Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA) accordait les crédits
• Ainsi, de 237 coopératives en 1974, on arriva à 568 coopératives en 1977, soit une
augmentation de près de 140% et une installation moyenne de 110 coopératives par an

9.2 Mouvement coopératif et organisation du monde rural au Niger

• 9.2.3 L'évolution de l'action coopérative (suite)

• En 1978, le mouvement coopératif connut un regain d'intérêt de la part des autorités nigériennes qui
venaient d'instaurer la Société de Développement, une politique favorisant l'une des formes de
participation populaire le plus dynamiques que le pays ait jamais connues (le mouvement coopératif
et la samaria sont les pilliers de cette politique)
• la dissolution de l'UNCC en 1984 et son remplacement par l'Union Nationale des Coopératives
(UNC) motivée par le plan ajustement structurel
• 9.3 L'histoire vécue de la coopération
• Se tourner directement vers l'homme lui-même et son histoire afin de bien cerner l'importance de la
coopération qui est avant tout une façon de vivre, c'est une philosophie de vie
• La coopération, nous rappellera encore Borgadus, est aussi vieille que la race humaine elle-même.
C'est la coopération qui a permis et qui permet toujours la civilisation (Bogardus, 1964 : 9)
• Selon Mladenatz (1933), dans l’histoire coopérative l’idée précède parfois la réalisation et parfois la
suit
• Toute action coopérative doit être consciente des buts déterminés à atteindre
• La coopération oscille donc entre un mouvement d’idées qui cherche à démontrer sa practibilité et
un mouvement d’entreprises qui cherche à penser concrètement sa pratique

• La coopération moderne se construit donc à partir d’une pensée alternative confrontée à une
expérimentation

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