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L’approche interculturelle en didactique des langues

La culture

Une culture est source de sens. Nos gestes, nos mots, nos attitudes ont une signification grâce à des
codes culturels, explicites ou implicites, qui sont naturellement compris par tous les membres de
cette culture. Par contre, ce sens est parfois trouble ou occulte pour ceux qui ne partagent pas nos
références.

La culture est un héritage. Elle se construit dans l’histoire et se transforme de génération en


génération.

Rapports généraux langue/culture et aspects culturels en didactique des langues

La nécessité d’intégrer une forte dimension culturelle dans l’enseignement des langues est, depuis
plusieurs décennies, largement accepté. La finalité de cet enseignement est de rendre possible la
communication active avec des locuteurs de langue visée, et notamment dans leur contexte usuel
(notamment dans un autre pays). Or, il n’est pas possible de communiquer en situation de vie sans
partager un certain nombre de connaissances et de pratiques culturelles.

On peut y ajouter, de manière plus approfondie, que la langue est indissociable de la culture, car
elles sont «les deux facettes d’une même médaille », comme disait E.Benveniste.

En effet, toute langue véhicule et transmet, par l’arbitraire de son lexique, de sa syntaxe, de ses
idiomatismes, les schèmes culturels du groupe qui la parle.

Philippe Blanchet Novembre 2004

L’idée fondamentale est de s’intéresser à ce qui se passe concrètement lors d’une interaction entre
des interlocuteurs appartenant, au moins partiellement, à des communautés culturelles différentes,
donc porteurs de schèmes culturels différents, même s’ils communiquent dans la même langue.

Il s’agit alors de prévenir, d’identifier, de réguler les malentendus, les difficultés de la


communication, dus à des décalages de schèmes interprétatif, voire à des préjugés (stéréotypes,
etc.)

Dans ce cadre, on opte pour éthique personnelle et une déontologie professionnelle qui
reconnaissent l’altérité, la différence, et qui l’intègrent dans les procédures d’enseignement, à la fois
comme objet d’apprentissage et comme moyen de relation pédagogique.

Compétence interculturelle

Nous vivons dans une époque de mondialisation. Tout est plus proche. Tout est plus lié. Tout est plus
connecté, plus vite et mieux.

Les compétences interculturelles recouvrent toutes les capacités à interagir avec des personnes
ayant un autre bagage culturel que le sien.

Nous la définirons ainsi comme la rencontre entre les membres de cultures différentes qui contraint
les individus à prendre conscience de ce qui constitue leur propre culture de référence.

Cette notion apparait en France dans les années 1970

L’empathie

C’est la capacité à prendre le point de vue de l’autre en restant conscient d’être soi.
Thirioux et Berthoz (2011)

La théâtralisation

On avance donc ainsi ici une présence forte de l’interculturalité au théâtre. Par le dispositif scénique,
se rendre à une pièce de théâtre, c’est accepter de se placer au cœur d’une interaction et donc de
rencontrer l’autre.

Le théâtre peut relever d’une lecture interculturelle car cette pratique met en avant la jonction
individus/collectif, et fait travailler, de façon intense, ces antagonsimes

Le choix du théâtre, parmi une riche offre d’activités culturelles, traduit le désir ou l’acceptation du
groupe.

La compétence interculturelle chez le comédien Eliette Guine Boucheron

Les représentations

La notion de représentation est ‘une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée,


ayant une visée pratique et concourant à la réalité commune à un ensemble social ‘ D. Jodelet
(1989 :39)

Les représentations sont les images qu’un individu ou un groupe d’individus ont d’un autre groupe.
Rosalina Maria Sale Chianca Université Fédérale de Paraíba-Brésil

Les stéréotypes

Nous devons à Walter Lippmann l’introduction de cette notion dans son ouvrage Opinion publique en
1922.

Il définit par ce terme les images qui diffusent le rapport que nous avons au réel. Ces images,
représentations toutes faites, schèmes culturel préexistants, nous aides à filtrer la réalité ambiante.

Il est donc indispensable, non seulement d’assumer les stéréotypes et de les traiter en didactique des
langues, mais de démontrer cet « obstacle épistémologique » (L. Porcher :1986).

Le stéréotype est révélateur du groupe qui catégorise, et non de celui qui est catégorisé, et c’est la
raison pour laquelle il est essentiel de le relativiser au risque qu’il ne se transforme en préjugé
durable.

L’évaluation des compétences interculturelles

L’évaluation qui se voulait « objective » portait jusqu’à présent sur le contrôle des connaissances à
l’aide d’épreuves écrites traditionnelles à choix multiples.

L’évaluation des savoir-faire porte sur des jeux de rôle, la résolution de problèmes et les études de
cas.

L’évaluations des savoir-être est plus critique. Il faut mettre l’accent sur le journal de bord,

L’auto-évaluation, l’évaluation continue, l’évaluation formative et l’utilisation du portfolio


d’apprentissage ; toutes ces modalités ayant pour objet de susciter une pensée réflexive chez les
apprenants. Il est aussi préférable de se doter d’échelles d’appréciation et de référer à des profils de
compétence.

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