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2022/2023

La communication interculturelle

Réalisé par : Encadré par :


LACHHAB Siham Mr LAHRACH
DOUIRI Wijdane
Licence professionnelle : Administration du personnel BOUHOURZIA Amine
La communication interculturelle

Sommaire

Introduction............................................................................................................................................ 3
Axe 1 : Cadre conceptuel et théorique du thème .................................................................................... 4
1.1 Définition de la communication interculturelle : ...................................................................... 4
1.2 Théories de la communication interculturelle : ........................................................................ 4
Axe 2 : Objectifs et enjeux....................................................................................................................... 5
2.1 Objectifs de la communication interculturelle : ........................................................................ 5
2.2 Enjeux de la communication interculturelle : ........................................................................... 7
Axe 3 : Développement des compétences interculturelles ...................................................................... 9
3.1 Les compétences en communication interculturelles : ............................................................10
3.2 Les compétences interculturelles au sein de l’entreprise : ......................................................11
3.3 Apprendre les notions d’interculturalité : ...............................................................................12
3.4 À quoi faut-il faire attention lors des relations interculturelles ? ...................................................13
Conclusion .............................................................................................................................................16
Références : ...........................................................................................................................................17

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La communication interculturelle

Introduction
Aujourd’hui, grâce à la mondialisation et aux nouvelles technologies, le monde
est à notre portée, et les entreprises peuvent facilement recruter ou collaborer avec des
personnes installées aux quatre coins du monde. Cependant, ces personnes ont des
normes, des valeurs et des styles de communication différents. Ces différences peuvent
être source d’incompréhension, de malentendus et de tensions qui vont nuire à la
bonne ambiance au sein de l’équipe et plus globalement, à sa productivité.

Il est donc nécessaire d’améliorer la communication interculturelle afin de faciliter


la collaboration entre des personnes de nationalités différentes et ainsi de créer un
environnement de travail agréable et propice à la réussite. Pour cela, il est essentiel de
prendre en compte les différences et les similitudes dans la manière de s’exprimer,
qu’elle soit verbale ou non verbale, afin d’améliorer la compréhension mutuelle.

La communication interculturelle signifie essentiellement la communication à


travers des frontières culturelles différentes. Lorsque deux ou plusieurs personnes
ayant des antécédents culturels différents interagissent et communiquent entre elles ou
avec d'autres, on peut dire qu'il y a communication interculturelle. La communication
interculturelle peut donc être définie comme le partage d'informations à différents
niveaux de conscience entre des personnes d'origines culturelles différentes, ou plus
simplement : des individus influencés par des groupes culturels différents négocient un
sens partagé dans leurs interactions.

Un tel sujet, nous pousse à s’interroger sur la problématique suivante :

Comment peut-on développer la communication interculturelle au sein de


l’entreprise ?

Pour répondre à cette problématique nous allons adopter le plan suivant : dans
un premier axe, nous mettons l’accent sur le cadre conceptuel et théorique du thème,
puis nous traitons dans un deuxième axe, les objectifs et les enjeux et finissons, par
l’axe qui traite le développement des compétences interculturelles au sein de
l‘entreprise.

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Axe 1 : Cadre conceptuel et théorique du thème


Avoir différentes cultures signifie de temps en temps d'avoir une vision du monde
qui diffère. Cependant, c’est aussi avoir un langage corporel spécifique, une manière
d’exprimer ou de ne pas exprimer certaines choses ou encore une attitude particulière
face aux situations complexes, faces aux tensions et aux conflits.
L’interculturalité implique de penser à l’ensemble de ces comportements innés et
d’évaluer leur impact sur une personne d’une autre culture pour rendre les échanges
professionnels plus fluides et faciliter la collaboration, la communication est un concept
fondamental de l’interculturalité.
Dans cet axe, nous abordons en premier lieu la définition de la communication
interculturelle, ensuite ses théories.

1.1 Définition de la communication interculturelle :

La définition de la communication interculturelle en tant que communication


interpersonnelle entre individus de cultures différentes appartient à l'approche
interactionniste. Il s'agit de la définition la plus utilisée. Toutefois, cette définition peut
paraître un peu réductrice car elle ne rend pas compte de tous les angles d'analyse
existants. Pour cette raison, donner une définition unique et exhaustive de la
communication interculturelle est difficile. De plus, la communication interculturelle se
situe à l’intersection de plusieurs disciplines telles que la communication,
l'anthropologie, la sociologie et la psychologie. Il est donc nécessaire de l'envisager en
fonction de l'angle d'analyse et des théories qui s’y rapportent.

1.2 Théories de la communication interculturelle :

Il existe de nombreux types et théories de communication interculturelle. Les plus


importantes sont les suivantes :
L'approche des sciences sociales : ce modèle se concentre sur
l'observation du comportement d'une personne issue d'une culture différente afin de le
décrire et de le comparer à d'autres cultures. Il examine également la manière dont les
individus ajustent leur communication avec les autres dans différentes situations, en
fonction de leur interlocuteur. Par exemple, nous raconterons la même histoire
différemment à notre meilleur ami et à notre grand-mère.
L’approche interprétative : cette théorie se concentre sur l'accumulation
de connaissances sur une culture par le biais de la communication sous la forme
d'histoires partagées basées sur des expériences subjectives et individuelles. L'accent
est mis sur la communication interculturelle telle qu'elle est utilisée dans des

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communautés linguistiques particulières, l'ethnographie joue donc un rôle majeur ici. Le


contexte individuel étant très important pour ce modèle, il ne cherche pas à faire des
prédictions généralisées à partir de ses résultats.
L’approche dialectique : cette méthode examine les aspects de la
communication interculturelle sous la forme de six dichotomies, à savoir : culturel vs.
individuel, personnel vs. contextuel, différences vs. similitudes, statique vs. dynamique,
histoire vs. passé-présent vs. futur, et privilège vs. désavantage. Une approche
dialectique nous aide à penser à la culture et à la communication interculturelle de
manière complexe, de sorte que nous puissions éviter de tout catégoriser dans des
dichotomies de type "ou bien ou bien" en adoptant une approche plus large et en
reconnaissant les tensions qui doivent être négociées.
L'approche critique : cette approche examine les cultures en fonction de
leurs différences par rapport à la propre culture du chercheur et, en particulier, la
manière dont ces cultures sont représentées dans les médias. L'approche critique est
complexe et multiforme et conduit donc à une compréhension riche de la
communication interculturelle.

Axe 2 : Objectifs et enjeux


2.1 Objectifs de la communication interculturelle :

De part sa place centrale dans la vie quotidienne, le monde de l’entreprise est un


lieu d’interaction, de conflits, de débats sociaux entre individus. Le temps que nous y
passons, la place qu’il occupe dans nos activités et nos esprits font du lieu de travail un
terrain d’analyse privilégié. De plus, le fait situationnel proposé par l’employeur permet
une concentration d’interactions assez importante. Pour ces raisons, son étude est
indispensable pour une meilleure compréhension des relations sociales.

L’individu et l’organisation, le management, la dynamique de groupe, la


motivation, le leadership, la communication interpersonnelle et organisationnelle sont
autant de matières qui alimentent les études de comportements organisationnels. Les
recherches visent à décrire et expliquer les comportements individuels et de groupes
dans les organisations.

Si l’on s’intéresse à l’histoire de cette discipline ou plutôt à cette approche


multidisciplinaire, il apparaît que ces domaines de recherches sont, de loin, plus étudiés
dans les pays anglo-saxons qu’en France, et surtout depuis plus longtemps. C’est en
effet dans les années 1920-30, que des précurseurs, tels que F. Roethlisberger (1939)
et E. Mayo (1933), nous « suggèrent que l’organisation doit être considérée comme un
système social et que l’environnement peut influer sur les comportements des membres
de cette organisation plus que les règles ou règlement de la direction ».
Selon le regard porté par P. Gilbert, F. Guérin et F. Pigeyre7, il apparaît que les
études se sont longtemps polarisées sur des secteurs partiels de l’organisation et sur le

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secteur d’activité industrielle dans son ensemble. La sociologie des organisations dans
leur intégralité en constitue un positionnement intermédiaire plus récent.

Cependant, les recherches de F. Roethlisberger et E. Mayo ont constitué une


base de référence pour permettre dans les années 60 un développement plus large et
plus précis de cette matière, particulièrement aux Etats-Unis.
En France, à cette même époque, le travail de Crozier bien que très influencé
par les approches anglo- saxonnes, s’intéresse à l’exercice du pouvoir, à la stratégie
des acteurs et aux relations sociales dans les organisations publiques. Mais ce n’est
concrètement que dans les années 80, que l’étude des organisations prendra une vraie
place en France. Ce renouveau passe notamment par l’impulsion de D. Segrestin et R.
Sainsaulieu (1987).
La sociologie d’entreprise apparaît alors comme une réelle approche
interdisciplinaire autour de laquelle se réunissent des sociologues, anthropologues,
économistes et des gestionnaires. Nous apprenons aussi que ces approches
sociologiques se sont également développées pour donner une dimension plus large et
plus solide aux managers et gestionnaires en orientant les recherches dans cette
perspective. Les études des années 90 sont plus marquées par l’intérêt porté au terrain.
Notre étude s’inscrit dans ce cadre et se base principalement sur les écrits de ces 15
dernières années.

Voilà quelques objectifs qui résument ce paragraphe :

 Être capable d’établir une relation entre la culture d’origine et la culture


étrangère.
 Être sensibilisé à la notion de culture.
 Être capable de reconnaitre et d’utiliser des stratégies variées pour établir
le contact avec des gens d’une autre culture.
 Être capable de jouer le rôle d’intermédiaire culturel entre sa propre
culture et la culture étrangère.
 Être capable de gérer efficacement des situations de malentendus et de
conflits culturels.
 Être capable d’aller au-delà de relations superficielles stéréotypées.
En termes de savoir –être les objectifs est suivant :
 Être ouvert d’esprit envers de nouvelles expériences les autres, d’autres
idées, d’autres peuples, d’autres civilisations.
 Avoir de l’intérêt pour de nouvelles expériences ….
 Avoir la volonté de relativiser son point de vue et son système de valeurs
culturels.
 Avoir la volonté et la capacité de prendre des distances par rapport aux
attitudes conventionnelles relatives aux différences culturelles.

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La communication interculturelle

2.2 Enjeux de la communication interculturelle :

La communication entre deux cultures différentes tend à stimuler l'imagerie


mentale des individus, en les focalisant sur les aspects culturels et symboliques de la
communication (éléments de contexte, modalité relationnelle), plutôt sur les
caractéristiques du message. Dans ce type de situation, la composante affective de
l'attitude des acteurs (face au message) peut donc prendre le pas sur la composante
cognitive et ainsi fortement modifier la nature du message et son impact auprès des
différents acteurs (en termes notamment de réponse et de feedback). Cette difficulté est
d'autant plus grande, lorsque le message diffusé touche, instantanément et à travers le
monde, un nombre élevé d'individus très différents, ce qui constitue un cas fréquent
dans le cadre d'entreprises multinationales ou transnationales.
Face à des organisations devenues internationales ou mondiales, l’individu va
être mis en relation avec des acteurs de profils culturels différents. Ces relations
sociales et professionnelles, quelles que soient leurs formes, ne sont rendues possibles
que grâce à un processus de communication.

Or cette communication ne va pas de soi, elle exige une capacité à maîtriser les
styles et les codes propres à chaque culture pour réussir à apprendre de la relation à
l’autre et transformer les tensions qui peuvent surgir en dialogue.
De nombreuses dimensions interculturelles régissent les relations
professionnelles au sein d’équipes de travail multiculturelles. La communication fait
partie de ces dimensions : les négociations, les discussions entre partenaires, les
réunions de travail ou simplement l’interaction entre individus dépendent de la capacité
de ces derniers à communiquer. Cette section analyse l’intérêt et les enjeux de la
communication interculturelle pour les organisations. Elle s’intéresse au rôle du
manager international (responsable hiérarchique, chef d’équipe, manager de projet) en
matière de communication et aux risques éventuels posés par l’émission et la réception
de messages dans un contexte multiculturel.

Dans les domaines de la gestion, les interactions peuvent s’opérer à travers la


réalisation de tâches ou activités en commun et le recours à différents systèmes de
coordination (procédures, règlements, codification). Mais ces mécanismes
organisationnels ne suffisent pas à créer une dynamique d’ensemble qui repose en
grande partie sur la communication…
Dans quel but communique-ton ?

Il existe différents enjeux qui sous-tendent la communication, comme l’a bien


précisé Pierre Bourdieu, « chaque comportement communicatif s’inscrit dans un jeu
(social) nécessairement porteur d’enjeux ». Autrement dit tout acte de communication a
des enjeux, nous communiquons toujours dans un but.

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Les enjeux psychosociaux de la communication sont très nombreux, cependant


nous en retenons quatre, les enjeux identitaires, les enjeux territoriaux, les enjeux
relationnels et enfin les enjeux d’influence, que nous détaillons ci-après.
Enjeux identitaires :

C’est un enjeu considéré le plus souvent comme implicite, dont les acteurs n’en
sont pas forcément conscients. Il est aussi lié à l’image de soi, chaque individu a besoin
de donner une image positive à maintenir auprès de ses interlocuteurs, d’où la notion
de ‘garder/perdre la face de Ervin Goffman.

Le but recherché ici est celui d’être valorisé, accepté par autrui, apprécié et
surtout le fait d’exister pour les autres, mais pas seulement car le plus fondamental
encore c’est de préserver ce sentiment d’intégration.

C’est donc « au travers des interactions quotidiennes et des images qu’elles


nous renvoient que se construit peu à peu l’image que nous nous faisons de nous : la
représentation et l’estime de soi découlent pour une large part du miroir d’autrui, des
retours des messages que nous émettons. »
L’identité est ainsi repérable à travers le message émis et la manière dont il est
transmis grâce au vocabulaire, à l’intonation, à l’usage des codes propres à une
communauté, à l’accent, etc.
Plusieurs éléments doivent être pris en compte lorsqu’on fait référence à l’enjeu
identitaire et à la construction de l’identité à travers les interactions. Car au cours de
chacune de ces interactions « les représentations identitaires des participants ne
cessent d’évoluer, de s’enrichir et de se réajuster, au fur et à mesure qu’ils captent de
nouvelles informations.
Enjeux territoriaux :

Le territoire est une notion personnelle, car chacun délimite son territoire qu’il
considère comme espace personnel. Nous pouvons utiliser ici l’image d’une boite aux
frontières invisibles qui entoure le corps. De ce fait, si quelqu’un dépasse les limites de
cette boite sans avoir l’accord de la personne en question, ceci risque d’être considéré
comme une intrusion dans le territoire personnel.
Edward T. Hall, a été le premier à étudier les relations entre la communication et
la distance dans la communication interpersonnelle, que nous verrons plus en détail
dans le chapitre suivant.
Ces enjeux territoriaux nous seront utiles pour l’analyse des résultats qui se
rapportent à l’espace et au rapport que chaque individu entretient avec son propre
espace de travail.

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Enjeux relationnels :

Pour entrer en relation avec autrui, il faut communiquer, quel que soit le but.
Néanmoins, entrer en contact avec quelqu’un n’est pas aussi facile que ça en a l’air et
ce à cause des différents enjeux précédemment cités.
Cette mise en relation peut comporter des risques. Comme le fait d’aborder son
interlocuteur, comment alors ouvrir une conversation sans pour autant offenser l’autre,
sans perdre ‘la face’ suite à une non réponse, comment organiser ses pensées pour le
bon déroulement de l’interaction, ou encore la manière de mettre fin à la discussion, qui
elle aussi, peut être particulièrement sensible, et peut même être perçue comme un
abandon ou un non-respect pour son interlocuteur engagé dans la discussion.
Il s’agit d’un enjeu assez délicat qui comporte plusieurs risques auxquels il faudra
penser avant d’entamer une discussion ou d’entrer en relation avec quelqu’un.

Enjeux d’influence :

Dans la plupart des actes de communication, il y a une tentative d’influencer


l’autre. Et ce dans le but de le convaincre, d’orienter ses pensées, de changer son
comportement, de le pousser à agir différemment, etc. Deux principales stratégies
peuvent découler de ces enjeux d’influence, il s’agit des stratégies de pouvoir et des
stratégies de séduction. Les premières se caractérisent par un rapport de force entre
les acteurs qui appliquent une certaine pression afin de convaincre ou d’intimider leur
interlocuteur.

Contrairement aux stratégies de séduction, qui afin d’influencer l’autre, cherche


d’abord à mettre en place un rapport de proximité, de complicité, d’attirance ou de
sympathie.

Ayant ainsi donné un bref aperçu sur les différents enjeux psychosociaux de la
communication, nous allons dans le point suivant exposé les différents modèles et
théories de la communication, proposés par des théoriciens ayant travaillé sur la
conceptualisation de la communication en partant de la simple transmission
d’information (modèle linéaire) vers un modèle mettant la relation et l’interaction
humaine au centre de leurs intérêts.

Axe 3 : Développement des compétences interculturelles


Nous vivons dans une époque de mondialisation. Tout est plus proche. Tout est
plus lié. Tout est plus connecté, plus vite et mieux. Les grosses entreprises sont actives
sur le marché international et sont confrontées à la gestion d’effectifs multiculturels.
Pour les employés, l’époque est donc à la bonne communication, officielle ou
informelle, et à la bonne approche des autres cultures dans son quotidien et dans son
travail.

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Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur les compétences interculturelles, ce
qu’elles signifient pour vous et pour votre carrière et les domaines qu’elles peuvent
couvrir, à l’aide d’exemples précis. Et surtout, des conseils pour apprendre à
développer et à utiliser ces compétences interculturelles dans votre travail.

3.1 Les compétences en communication interculturelles :

Les compétences communicatives interculturelles sont un ensemble de


compétences cognitives, affectives et comportementales qui conduisent à une
communication et à un comportement efficaces dans des contextes interculturels.
Des recherches antérieures ont identifié un ensemble de huit compétences
essentielles qui définissent des individus culturellement compétents. Pour qu’un individu
puisse bien gérer les relations interculturelles, il faut avoir (a) une connaissance
adéquate des cultures en contact, (b) des compétences cognitives pour développer des
relations interpersonnelles positives, et (c) la résolution de problèmes et le
renforcement des relations (Maya-Jariego , 2002; Maya-Jariego, Holgado & Santolaya,
2006). Les huit compétences sont résumées ci-dessous.

Compétence Définition

Une bonne connaissance des valeurs, des croyances et de


l’idéologie de la culture de l’autre permet des attributions
Compréhension de la
adéquates du comportement de ses membres. En plus de la
culture de l’autre
connaissance spécifique de l’autre culture, la connaissance
d’autres cultures en général peut également être utile.

Il existe une relation entre le niveau de connaissance de la


Compréhension de sa culture et la connaissance qui peut être acquise au contact
propre culture d’une troisième culture. Cela peut également aider à mieux
faire face au processus d’acculturation.

Les échanges culturels nécessitent la possibilité d’adopter le


point de vue de l’interlocuteur. Quoi qu’il en soit, c’est l’un des
éléments d’efficacité les plus pertinents dans la
Empathie
communication, en général. La décentralisation cognitive et la
capacité de reconnaître les différences permettent de
s’adapter à des groupes culturellement diversifiés.

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La communication interculturelle

Il réfère à la capacité de faire face à des situations complexes,


peu claires et incertaines qui peuvent survenir dans la
Tolérance à
communication interculturelle. Les relations interculturelles ont
l’ambiguïté
tendance à susciter un degré élevé d’incertitude et
d’imprévisibilité.

Être capable de s’adapter facilement aux circonstances ou aux


Flexibilité cognitive opinions des autres.

Retard dans
Possibilité de ne pas évaluer d’avance le comportement de
l’évaluation du
l’autre. Il a également été appelé «respect pour les différences
comportement des
culturelles», en soulignant sa composante affective.
autres

Des talents pour la


Compétences managériales, résolution de tâches dans
résolution des
différents contextes, planification, etc.
problèmes

Capacité d’initier des contacts, de maintenir le contrôle sur


Compétences pour l’image transmise dans l’interaction, de savoir comment
établir des relations s’adapter à la distance sociale requise et de faire un usage
approprié des réseaux de soutien social.

3.2 Les compétences interculturelles au sein de l’entreprise :

Les compétences interculturelles sont d’une grande richesse pour les


entreprises. Généralement, les équipes cosmopolites développent des solutions plus
originales pour l’entreprise et contribuent à une meilleure ambiance entre les salariés.
De plus, les entreprises profitent très largement de leurs employés possédant
des compétences internationales, car cela leur permet d’avoir la possibilité de se porter
sur un marché à l’international. Ils adoptent le comportement adéquat avec les clients
ou les entreprises partenaires, de sorte à ce que chacun se sente parfaitement à l’aise
dans les relations professionnelles. Ainsi, les chances d’une collaboration et de parvenir
à signer des contrats sont d’autant plus grandes que le contact est agréable.

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Ce n’est jamais dommageable d’avoir des compétences sociales et


interculturelles, bien au contraire. La capacité à bien s’entendre avec d’autres
personnes, à communiquer, à faire preuve d’esprit d’équipe et à cultiver une approche
sensible de ses collègues ne fait jamais de tort dans le monde du travail.

Toutefois, si vous souhaitez intégrer une société portée vers l’international,


l’aspect interculturel devient tout simplement incontournable. Les grandes entreprises
en ont bien conscience, par ailleurs. Dans les sociétés Allemagne par exemple, un
début de carrière s’accompagne régulièrement d’un stage de formation à l’étranger pour
souder la nouvelle équipe et pour habituer à travailler avec des clients internationaux ou
des collègues venant de pays différents.

Développement des compétences interculturelles aidera les individus à faire face


aux défis et à développer des compétences interculturelles afin de maximiser leur
potentiel et de minimiser le risque d'échec lorsqu’ils travaillent au niveau international.

3.3 Apprendre les notions d’interculturalité :

Si vous êtes plutôt du genre à vivre l’esprit ouvert, en étant prêt à découvrir
toujours de nouvelles choses et d’autres manières de penser, vous avez toutes les
bases nécessaires pour développer des compétences interculturelles.

Dans le meilleur des cas, dès l’école, nous avons même la possibilité de nous
confronter à de nouvelles cultures et d’être habitué à expérimenter de nouvelles
choses, d’autres modes de vie, en conservant une curiosité enfantine. C’est sans aucun
doute la manière la plus naturelle d’apprendre sur les autres cultures et de posséder
des compétences interculturelles.

Toutefois, même après, il faut continuer à rester actif dans cette démarche et
travailler encore sur cet aspect. L’interculturalité est un travail actif de tous les instants.

Il existe ainsi des exercices adaptés au monde du travail pour entretenir ces
compétences interculturelles. Les entreprises internationales mettent régulièrement en
place des formations à l’interculturalité et se préoccupent notamment de former leurs
collaborateurs en offrant des lieux de rencontres et d’échanges.

 Certains entraînements peuvent porter sur une culture spécifique. Il


s’agit alors d’apprendre à connaître les particularités, les aspects notables et
utiles des "us" et coutumes dans un autre pays ou dans une autre région.

 D’autres entraînements ne sont pas liés à une culture précise, ils


sont plus généraux. L’objectif est alors de développer une compétence sociale
dans la rencontre avec l’autre, le plus souvent en mettant en avant la nécessité
d’une approche critique et consciente des stéréotypes.

 Enfin, les entreprises peuvent inciter au networking à l’international,


avec des collègues étrangers. Cela est souvent très utile pour conserver une

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La communication interculturelle

approche interculturelle au quotidien, et cela peut être favorisé par l’implication


active de l’employeur.

Vous pouvez aussi chercher à accumuler de l’expérience à l’étranger. Les


voyages et les séjours de longue durée dans d’autres pays ne sont pas du temps de
perdu. Ils vous sensibilisent à la fois à un contexte culturel particulier, selon le pays où
vous êtes allé, et permet, dans le même temps, d’apprendre à mieux communiquer et à
poursuivre dans le développement de ses compétences interculturelles générales.

Pendant votre formation ou vos études, un départ à l’étranger pour une période
plus ou moins longue, est une chance unique d’apprendre l’interculturalité.

En un court laps de temps, vous pourrez à la fois améliorer vos connaissances


dans une langue étrangère, gagner en indépendance et rencontrer des personnes de
tout horizon. C’est un moment particulier qui vous permettra d’accumuler de
l’expérience, d’agrandir vos perspectives d’avenir et de développer des compétences
qui vous seront utiles pour toute votre vie.

3.4 À quoi faut-il faire attention lors des relations


interculturelles ?

Les compétences interculturelles consistent également à savoir faire attention


aux "us" et coutumes des autres pays. Cela se retrouve ensuite dans de nombreux
domaines de la vie quotidienne, dont voici quelques exemples à prendre avec les
pincettes du stéréotype parfois tenace. Dans toutes les relations interculturelles, le plus
important est de savoir faire attention et d’être à l’écoute de l’autre.

La religion et la nourriture

La conception de la laïcité en France n’est pas universelle. Il n’existe pas de


séparation stricte de l’Église et de l’État en Allemagne. Dans certaines régions du
monde, la religion peut ainsi avoir une emprise sur la vie quotidienne, et par extension
les habitudes alimentaires, bien plus importante qu’ici.

 L’exemple le plus courant est celui de l’alcool dans les pays à majorité
musulmane. Dans de nombreux pays musulmans, la consommation d’alcool
n’est pas courante, bien au contraire. Elle peut même être interdite.

 De la même manière, mieux vaut ne pas envisager un repas d’affaire qui contient
du porc avec un client musulman ou juif. Cela est impensable et serait très
inapproprié, puisque interdit par la religion. Attention en Allemagne aux petits
ours en gélatine, les Gummibärchen, qui sont fabriqués eux aussi à partir de
viande porcine.

Ces exemples de spécificités dans l’alimentation montrent notamment les tabous


qui peuvent exister dans chaque culture. Ce sont des tabous auxquels il faut faire
attention, dans son approche avec des partenaires internationaux, car ils peuvent

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La communication interculturelle
mettre en péril la réussite d’une relation commerciale et surtout la relation
personnelle qui doit se tisser avec ces partenaires.

Les bonnes manières à table

Manger bruyamment, roter et montrer sa satisfaction d’un bon repas ? En Chine


ou au Japon, c’est monnaie courante. C’est une pratique tout à fait normale pour faire
comprendre à ses invités que le repas est excellent.

Toutefois, par précaution et parce qu’il peut aussi exister des différences
régionales et des habitudes différentes selon les personnes, avant de s’adonner avec
plaisir aux joies du rot, mieux vaut attendre tranquillement que votre hôte l’ait fait en
premier.

La ponctualité

Véritable fer de lance de la culture allemande, la ponctualité à un rendez-


vous n’a pas la même signification pour tout le monde. Un retard d’un client français ne
signifie pas que le rendez-vous n’est pas important. À vous aussi de faire comprendre
cette subtilité à vos clients, ou à vos collègues allemands, pour ménager la
susceptibilité de chacun.

 Dans certains pays, il est ainsi courant que votre rendez-vous n’arrive pas
parfaitement à l’heure mais plutôt un quart-d’heure après l’heure convenue. N’en
prenez pas ombrage. Cela ne signifie pas que le rendez-vous n’est pas
important.

 Dans les pays arabes, il peut arriver que l’on s’entende sur une plage de la
journée – le matin, le midi ou l’après-midi… Il vous faudra donc prévoir du temps
pour ce rendez-vous, qui ne se déroulera pas sur une heure très précise.

 En Asie, au contraire, la ponctualité est une règle d’honneur, et le moindre retard


peut être perçu comme un affront. Soyez parfaitement à l’heure, il n’y a pas
d’exception, même si, par le jeu de l’interculturalité, un retard peut être mieux
accepté lorsqu’il s’agit d’un rendez-vous international avec des collaborateurs
étrangers.

Les règles de politesse

Dans de nombreux pays, il paraît impoli de ne pas proposer un divertissement à


son invité. En Égypte, un invité doit se voir offrir au minimum un repas, sous peine de
provoquer un éventuel scandale. Cela peut être pire encore d’avancer des excuses du
type : "Je n’ai pas le temps, faisons cela plus tard..."

Les salutations

En Allemagne, il est fréquent de saluer en donnant la main (surtout ne pas faire


la bise !), que votre interlocuteur soit une femme ou un homme, alors qu’aux États-Unis
ou en Angleterre, le contact corporel est plutôt peu souhaitée.

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La communication interculturelle

Au Japon, l’usage est de profiter des salutations avec un partenaire commercial


pour procéder à un échange de cartes de visites. Attention, pour faire signe de respect,
il ne faut ranger immédiatement et négligemment cette carte. Mieux vaut d’abord
présenter toutes les personnes présentes autour de la table, selon l’ordre hiérarchique,
avant de mettre la carte dans son sac.

La bienséance allemande consiste d’ailleurs également à conserver dans un


premier temps la carte de visite de son interlocuteur devant soi.

La langue

Souvent, les échanges commerciaux ont lieu en anglais. Lors de certaines


réunions, il peut avoir été fait appel à un interprète. Il est rarement attendu que le
partenaire commercial maîtrise parfaitement la langue de son interlocuteur. Toutefois :

 Il est toujours bon signe, pour une meilleure communication, de maîtriser


quelques mots de base dans une langue étrangère. Cela montre au moins la
valeur que vous accordez à votre interlocuteur et que vous avez préparé
sérieusement le rendez-vous.

 Si vous voulez saluer dans une langue étrangère, assurez-vous, dans un premier
temps, de la bonne prononciation de ces mots de salutations, afin d’éviter des
quiproquos gênants. Ainsi, un des exemples les plus connus de malentendu est
le mot « ma » en chinois. Selon la prononciation, cela peut signifier "chanvre",
"mère" ou "cheval". De la même manière, en allemand, faites attention aux "h"
aspirés, qui permet par exemple de faire la différence entre le mot "singes"
(Affen) et "port" (Hafen).

 Il est également assez inhabituel dans certaines cultures d’exprimer directement


son désaccord ou de manifester très clairement sa différence de point de vue. En
Chine, par exemple, il est assez déplacé de dire "non" à quelqu’un au travail ou
au quotidien. À la place, mieux vaut s’excuser et exprimer ses regrets de ne pas
pouvoir accepter une offre généreuse et qui vous honore. Il s’agit donc de faire
attention à ses propres expressions du visage et celles de son interlocuteur.

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La communication interculturelle

Conclusion
En conclusion, la communication interculturelle est un domaine crucial pour les
entreprises et les organisations qui cherchent à établir des relations efficaces avec des
parties prenantes, étrangères. Nous avons défini la communication interculturelle
comme étant l'échange d'informations entre individus de différentes cultures, en mettant
en évidence les différentes théories qui ont été développées dans ce domaine. Nous
avons également examiné les objectifs et les enjeux de la communication
interculturelle, mettant en évidence les avantages à long terme de la compréhension
des cultures étrangères pour les entreprises.

Enfin, nous avons exploré les compétences en communication interculturelle, qui


sont essentielles pour établir des relations efficaces avec les parties prenantes
étrangères. Nous avons également discuté des compétences interculturelles au sein de
l'entreprise, et des moyens d'apprendre les notions d'interculturalité. Il est important de
noter qu'il est nécessaire d'être conscient des préjugés et d'être ouvert d'esprit pour
établir des relations efficaces avec les parties prenantes étrangères. En somme, la
communication interculturelle est un domaine complexe qui nécessite une
compréhension approfondie des différentes cultures et des différentes approches de la
communication.

Mais Il apparaît donc encore nécessaire d’assurer une gestion et une formation
en matière de communication interculturelle et de veiller à ce que les relais assument
pleinement leur rôle .Ceci en particulier du point de vue des acteurs locaux non formés
à l’interculturel, mais qui le vivent, au sein de leurs entreprises.
Il est vrai qu’en raison de la conjoncture économique actuelle, le budget alloué
dans ce domaine est souvent piètre. Les prestations de sensibilisation à l’interculturel
proposées par les structures de conseil sont coûteuses et que les consultants
extérieurs ne disposent pas d’une connaissance suffisante de la culture d’entreprise
pour que la formation soit pertinente et utile.

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La communication interculturelle

Références :
 https://course.openmedproject.eu/
 https://ehlion.com/
 https://www.linkedin.com/
 https://fr.m.wikipedia.org/wiki

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