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I/ Les langues en contact ou de l’alternance codique

I/ A/ Introduction

Notre planète compte environ plus de 6000 langues différentes pour 197 Etats, nations,
gouvernements de par le monde. Ces chiffres montrent combien notre monde est plurilingue
c'est-à-dire très hétérogène d’un point de vue linguistique.
Ceci est donc un phénomène universel que l’on retrouve dans tous les Etats, Nations,
Gouvernements et qui résulte des colonisations, de coexistence d’ethnies différentes ou de la
dialectisation d’une langue nationale ou plusieurs langues (proches ou non).
De nombreux facteurs entrent en jeu pour créer une zone plurilingue : l’étendue du territoire,
l’ancienneté de l’unification politique et/ou linguistique, le mode de peuplement (vagues
d’immigration ou d’invasion), la nature des rapports (linguistiques et socioculturels), des
langues en présence.
Néanmoins dans le plurilinguisme d’un territoire plusieurs cas sont à distinguer, le territoire
pouvant regrouper plusieurs cas différents :
A) Les langues en présence appartiennent à des familles différentes exemple : les langues
amérindiennes qui comportent 85 familles réparties en plusieurs centaines d’idiomes.
Avec l’ex U.R.S.S nation multinationale on comptait des dizaines de langues n’ayant
rien à voir les unes avec les autres comme l’ourgou et l’ukrainien en passant par le
géorgien etc. En Europe on pense à la Suisse, l’Espagne, etc. qui depuis le début sont
des nations plurilingues
B) Plusieurs langues sont en présence mais issues d’une même origine comme l’Italie
avec ses 20 langues régionales : le toscan, le vénitien etc.

C) Ou autre cas : le territoire compte bien une langue mais partagée par d’autres nations
avec des réalisations différentes comme par exemple : le français de France qui
coexiste avec d’autres langues et appartenant non seulement à l’Europe mais encore à
la Suisse romande, à la Wallonie, et à diverses communautés qui en conservent
l’usage.

On le voit bien avec ces cas de figure, dans la réalité, ces 3 situations sont le plus souvent
imbriquées, d’où la complexité des politiques linguistiques à mettre en œuvre lorsqu’il s’agit
du même territoire national.

Ce que l’on sait c’est que dans tous les cas, ce plurilinguisme provoque en permanence des
contacts entre les langues donc de l’alternance entre elles.
Nous allons nous arrêter sur cette notion de « contacts de langue» pour l’approfondir un peu
plus.

Les contacts entre les langues s'opèrent soit chez l'individu (bilingue ou qui le devient) soit
dans la communauté et constituent une des premières problématiques d'analyse de la
sociolinguistique.

Ces contacts de langue se sont opérés de tout temps poussés, par l'irrémédiable envie de
communication que les êtres humains ont toujours montré même s'ils ne partageaient pas la
même langue.
Voir pour complément le document : Diversité et pluralité linguistiques : les chantiers de la
sociolinguistique in Documents additifs

Mais quelle a été la réponse humaine pour répondre à cette envie de contacts
linguistiques ?

Nous avons inventé une multiplicité de solutions qui part de la fabrication d'un code simplifié
commun ou artificiel comme par exemple l'espéranto, jusqu'au bilinguisme actif.
 Voici quelques informations sur l’esperanto tirées du site officiel en France :
http://esperanto-france.org/esperanto
L’espéranto est une langue construite, proposée par un médecin polonais en 1887 pour faciliter la
communication entre tous ceux qui n’ont pas la même langue maternelle. Il a signé son projet de langue
par « Doktoro Esperanto », d’où le nom de la langue.
Des centaines de projets de langues créés depuis Babel, seul l’espéranto s’est répandu et est actuellement
utilisé par des millions de personnes dans le monde, pour voyager, correspondre, découvrir d’autres
cultures, se faire des amis...
L’espéranto est la plus facile des langues vivantes : il s’apprend comme n’importe quelle autre langue
vivante, mais sa conception rationnelle vous permettra, selon les heures que vous lui consacrerez, une
excellente pratique en trois ou six mois peut-être ! Alors, à vous les voyages, excursions, lectures,
rencontres, correspondance, échanges avec le monde entier. Il vous faudrait, à conditions égales, cinq à
dix fois plus de temps pour apprendre n’importe quelle autre langue.
L’espéranto est reconnu par l’Unesco et est véritablement la seule langue à fonctionner actuellement sur
les cinq continents et dans plus de 100 pays, certainement avec un nombre de locuteurs estimé entre 3 et 10
millions. Le nombre exact est très difficile à connaître ; certains l’ont estimé à 15 millions. Le livreGuiness
des records en donne 6 millions.

Ces codes simplifiés ont donné naissance à des langues dites approximatives qui sont aussi
appelées parlers minimas, inter-langues, formes intermédiaires ou langues mixtes.
L'émergence de ces langues favorisée par certaines conditions socio-historiques présentent
toutes la particularité de n'être langue maternelle d'aucun groupe.
Certaines sont demeurées approximatives utilisées uniquement pour maintenir une situation
de contact et d'autres ont évolué pour devenir des langues maternelles : ex certains créoles.
L'ensemble de ces types de langues nées empiriquement se regroupent autour de trois grandes
catégories : les Sabirs, les Pidgins et les Créoles. A ce propos, nous allons nous appuyer sur
l’article de P. Perego, Le langage et les groupes humains (Encyclopédie la Pléiade) pour
illustrer ces deux notions qui vont nous aider à mieux comprendre de quoi relève
l’alternance des langues et ses produits qui sont les sabirs, pidgins et créoles.

Notre réflexion sera très schématique, s’attardant à relever l’essentiel pour l’ensemble des
notions et concepts induits par ce cours.
I/ B / LES SABIRS / PIDGINS

Ce sont deux catégories / 2 types de langues qui ont deux caractères communs : ils
sont issus d'un contact entre deux ou plusieurs langues.
En somme ils sont nés de ce besoin d'intercompréhension (dont on a parlé plus haut) qui a été
et reste un des facteurs essentiels de l'innovation linguistique et de la formation de langues
nouvelles.

Les Sabirs

Les auteurs paraissent s'accorder en général pour appeler "Sabirs" un mélange de


différentes langues romanes, de grec, d'arabe et de turc en usage dans les ports
méditerranéens.
Le type même d’un parler « sabir » est la "lingua-franca" (la langue franque). Nous prendrons
ici ce terme dans sous sens étroit. Beaucoup de linguistes ont l'habitude d'appeler lingua-
franca toute langue de relation ou commerce.
Les différentes variétés de « langue franque » ont été étudiées par Hugo Schuchardt,
linguiste allemand (1842-1927) connu pour ses travaux sur les langues romanes, le basque et
les « parlers mixtes » comme les pidgins, créoles, et la « Lingua franca » de Méditerranée.
Des sabirs de type lingua-franca, Nous en avons de nombreux spécimens dont les plus anciens
semblent dater du 17ème siècle et les plus récents du 19e siècle.
La lingua-franca après avoir connu une période brillante comme langue de relation et comme
langue diplomatique parlée par les Beys d'Alger et de la Régence de Tunis a disparu en
laissant quelques traces aussi bien dans l'arabe d'Afrique du Nord que dans le langage
populaire français d'Algérie surtout de la capitale Alger et dans les villes portuaires de Naples
et de Gênes ;
La langue franque a été également utilisée en méditerranée orientale et probablement dès le
temps des croisades car on sait qu’en Orient les croisés étaient uniformément appelés
"Francs" mais nous n’en avons pas de témoignages, les premiers étant ceux du 17e siècle.
Mais on suppose que phonétiquement et phonologiquement la lingua-franca devait être très
très proche de l'italien central.

Par extension les linguistes appellent « sabirs » des parlers de même type que la
langue franque, c'est-à-dire des langues nées d'un besoin d'intercompréhension consciemment
utilisées comme telles et bilatérales.
Parmi les mieux connus, on retiendra le « chinook » quoi est un sabir de trappeurs utilisé au
19e siècle sur la côte américaine du Pacifique Nord entre les Indiens d'une part et les Anglais
et Français d'autre part.
Aujourd’hui il existe encore au Soudan des sabirs caravaniers de base arabe employés entre
Africains de langues différentes, et un peu partout sur les côtes d'Afrique on entend toujours
des sabirs commerciaux.
Les sabirs proprement dits évoluent très peu et disparaissent en général, lorsque les conditions
socio-linguistiques dans lesquelles ils sont apparus se transforment.
La lingua-franca a également disparue mais après une cinquantaine d'années d'agonie et en
laissant son nom de "sabir" à une autre réalité linguistique.
Vers 1880 le Général français Faidherbe nous dit que la langue franque définitivement
appelée sabir servait encore, comme forme de langue de relation :

" Ce qu'il y avait de curieux, c'est qu'en se servant de ce langage le troupier était
persuadé qu'il parlait arabe et l'arabe était persuadé qu'il parlait français".
Voici quelques exemples rapportés par le général :

_- "moi meskine, toi donner sordi"


(je suis pauvre donne moi de l'argent)
- "sbanioul chapar bourrico andar labrisou"
(l'Espagnol a volé un âne, il ira en prison)

Vous avez un autre exemple plus connu de lingua-franca que Louis-Jean Calvet (in La
sociolinguistique, Que sais-je ?) rapporte la scène V de l'acte 4 du Bourgeois gentilhomme qui
a recréé un passage en lingua franca :

Texte de Molière Traduction


Se ti sabir si tu sais
Ti respondir tu réponds
Se non sabir si tu ne sais pas
Tazir, tazir tu te tais
Mi star Mufti je suis Mufti
Fi qui star ci toi qui es-tu ?
Non, intendir si tu ne comprends pas
Tazir, tazir tu te tais

Dans cet exemple comme ceux du Général Faidherbe, on retrouve les caractéristiques
de cette forme linguistique à savoir que les pronoms y sont ramenés à une seule forme : ti
pour "tu" et "toi" et les verbes sont tous à l'infinitif.
Un sabir est bilatéral c'est-à-dire il intéresse les deux parties qui sont d’accord pour son usage
commun.

Nous terminons cette partie avec un exemple très actuel de sabir fabriqué avec le français et
le japonais avec ce petit article issu du net sur le « franponais »

Voir pour complément : Le franponais in Documents additifs 

Les pidgins
Ils proviennent de pseudo-sabirs à base anglaise parlés en Afrique, dans les mers de
Chine et en Mélanésie.
Ils sont utilisés soit entre les Européens et les habitants du pays, soit entre locuteurs de
dialectes indigènes différents.
Parmi les nombreux pidgins d'Afrique, le plus connu est le pidgin-english du Cameroun.
En Asie on distinguera le pidgin de Chine et celui de Mélanésie. Tous deux sont faits de
phrases syntaxiquement chinoises mais dont le lexique serait étranger par exemple :

"you belongy clever"


(Vous êtes intelligent)
"China-side" (en Chine)
"botton-side" (en bas)

Le pidgin de Chine a été parlé en Chine, à Singapour au Japon et en Californie.


Il semble en voie d'extinction et a disparu de Chine continentale. Par contre celui de
Mélanésie est très vivant, comme les autres pidgins du Pacifique ou ils sont de véritables
langues de communication.
Nous terminerons par la présentation du processus de « pidginisation » par Josiane Boutet
dans son ouvrage « Langage et Société » (voir bibliographie) :

"Les pidgins constituent des systèmes de communication simplifiés, mais s’ils se


généralisent à tout un groupe linguistique, ils deviennent une langue seconde
stabilisée.
Un pidgin se constitue par hybridation entre les langues du groupe dominé dites
"langues -substrats" qui fournissent les structures morphologique et celle du
groupe dominant dite "langue - base" qui fournit le lexique."

Nous ne sommes donc plus ici dans une bilatéralité d’un point de vue sociolinguistique mais
dans une unilatéralité de par le rapport sous-jacent de dominant-dominé.

I/ C / LES CREOLES

Nous continuerons à citer J. Boutet pour introduire cette réflexion sur les créoles car
elle constitue une bonne introduction :
« si au bout de quelques générations, le pidgin-langue seconde acquiert de nouvelles
fonctions sociales, si ses structures se complexifient, s'il devient la langue première de toute
une communauté, alors il se transforme en une langue à part entière : on appelle créoles ces
langues ».
Le continuum linguistique et temporel entre pidgins et créoles a donné lie à de très nombreux
travaux et des thèses différentes s'affrontent quant aux explications de ces processus (voir
l'ouvrage de J. Hamers et M. Blanc, Bilingualité et Bilinguisme( voir bibliographie).
Poursuivons dans le même sens, en présentant les conclusions communes des linguistes sur
les définitions à retenir.
A ce propos, la réflexion de P. Perego (voir bibliographie) est très illustrative.
Un créole n'est autre qu'un parler de type pidgin ou pseudo-sabir qui pour des raisons d'ordre
historique et sociologique est devenu langue unique d'une communauté linguistique. Il y a
donc de nombreux individus qui ont un créole comme "langue maternelle" et qui ne
connaissent pas d'autre langue ex : Haïti.
Dans le langage courant on appelle plus particulièrement créole les langues vernaculaires par
opposition à véhiculaire, il s'agit d'une langue propre à un pays, une région en usage aux
Antilles, en Guyane, en Louisiane, à l'Ile Maurice et de la Réunion.
Le mot créole (comme le mot criollo dont il provient) sert à désigner les « Blancs » nés aux
Antilles et en Amérique du sud.
L'usage linguistique du mot s'est étendu.
Certains créoles se sont formés à partir de pidgins ex : le taki - taki parlé en Guyane.
Mais il est probable que la plupart des créoles se sont développés à partir de pseudo-sabirs
unilatéraux et consciemment employés comme langue de relation. Les langues qui ont servi
de base sont le français, l'anglais, le portugais, le néerlandais et dans une moindre mesure le
castillan.
On parlera donc de créoles français comme en Haïti, aux Antilles, de créoles anglais
comme à la Jamaïque, de créoles espagnols à Porto-Rico.
Historiquement les créoles sont apparus sur les plantations des Antilles, de la Côte-Est des
USA, des Guyanes, des Iles Maurice et de la Réunion à partir du 16ème siècle jusqu'au début
du 19ème s. Les populations autochtones ayant rapidement disparu en raison des massacres
systématiques et du travail forcé, les colonisateurs européens sont allés chercher la main
d'œuvre sur les côtes africaines de l'Ouest avec l'esclavage.
Les personnes ainsi raflées dans leurs villages étaient rassemblées dans des camps situés sur
la côte. En attendant leur embarquement des problèmes d'intercompréhension se sont posés.
En effet les razzias avaient principalement lieu dans les régions de langue soudanaises où
l'émiettement linguistique est la règle.
Après le voyage les personnes étaient séparées de leur famille, de leurs compatriotes etc... et
se retrouvaient isolées linguistiquement. Elles n'avaient donc aucun moyen de communiquer
entre elles. Leurs agresseurs ne parlaient pas leur langue. Ce sont les langages d'agresseurs /
propriétaires plus ou moins simplifiés que ces populations captives, transplantées et
dépouillées de leur propre langue ont été contraintes d'employer à défaut d'autre chose, non
seulement pour communiquer avec leurs oppresseurs mais aussi entre elles.
Dès la 2ème génération elles ne connaissaient plus d'autre langue. Telle est en gros la
génèse des créoles, bien qu’il faille garder à l’esprit que les linguistes ne s’accordent toujours
pas sur l’origine des créoles.
Il semble attesté que les langues africaines n'ont guère été parlées en Amérique sauf dans des
cas exceptionnels et très rarement après la 2ème génération.
Mais en Jamaïque, le créole utilisé de nos jours compte encore un nombre assez élevé de
mots africains.
Il n'y a pas de créole brésilien (on a un créole portugais dans les Iles du Cap-Vert) et pas de
créole aux USA sauf pour le gullah parlé dans les Iles côtières de Géorgie et de la Caroline du
Sud dans lesquels on relève aussi un grand nombre de mots africains.
Ainsi les créoles se sont formés à partir de pseudo-sabirs (comme nous l'avons vu en
introduction) c'est-à-dire de ces parlers unilatéraux résultant d'efforts faits par des groupes
d'individus pour reproduire par nécessité une langue à prestige social supérieur, exemple : le
français, anglais, portugais du 17ème -18ème siècles.
Mais c'était des langues importées par les marins, les soldats, les marchands d'esclaves, donc
des langues populaires, associées à la langue plus recherchée "des Colons" créoles, ainsi qu'à
celle des premiers catéchistes souvent illettrés.
Nous retrouvons dans les différents créoles des similitudes constantes avec le fongbé
appartenant au groupe des langues de Côte de Guinée, Golfe du Bénin, Côte d'Ivoire ou avec
les langues éwé, yoruba et tchi, qui ont toutes des syntaxes simples qui a pu être conservé par
les créoles, de même que le système verbal basé sur l'aspect plutôt que sur le temps.
Beaucoup de faits grammaticaux des créoles correspondent à des faits africains.
Pour Suzanne Sylvain-Combaire (Le créole haïtien : morphologie et syntaxe , édition Slatkine Reprints,
p. 178) en ce qui concerne le créole français :
"Nous sommes en présence d'un français coulé dans le moule de la syntaxe africaine
ou comme on classe généralement les langues d’après leur parenté syntaxique, d'une langue
éwé à vocabulaire français." a fait couler beaucoup d'encre et a été souvent fort mal comprise
en étant retirée de son contexte.
C’est pourquoi nombre de linguistes ne partagent pas ce point de vue surtout lorsque les
études sur les créoles se sont multipliées dans les décennies qui ont suivi.

Le lexique africain (comme nous l'avons vu plus haut) ne constitue qu'une petite partie mais
tous les créoles en ont conservé un certain nombre surtout pour les représentations religieuses.
Ainsi, ce qu'il y a de plus remarquable dans les créoles : c'est leur unité : l'unité des créoles
français entre eux et des créoles anglais entre eux.
Ce qui explique la grande intercompréhension qui s'établit entre un créole Haïtien avec un
créole Martiniquais et Mauricien, bien que géographiquement ils soient très éloignés.
D'autre part, on note des analogies de structures remarquables entre tous les créoles qu'ils
soient français, anglais ou portugais notamment pour ceux parlés dans l'aire de la Caraïbe.
C'est pourquoi nous pouvons dire en conclusion, que pratiquement tous les créoles peuvent
être considérés comme des variétés particulières de français, anglais, portugais etc... qui sont
devenus autonomes.

Quels sont les créoles français ?

Pour la Caraïbe : Haïti et la République Dominicaine, la Guyane, la Martinique, la


Guadeloupe, la Louisiane (où se côtoient un créole français et une variété de français non
créolisé : le Louisiana french) la Réunion, Ile Maurice, les Seychelles avec le french patois.

Les créoles anglais ?

Le gullah de Virginie (USA) la Jamaïque, la Guyane avec le taki-taki, l'Honduras britannique,


la Colombie.

Les créoles portugais ?

Guinée, Cap-vert, Casamance, Curaçao.

Il y aurai selon Ian F. Hancock 174 pidgins et créoles existants ou ayant existés.

Petit épilogue sur cette partie.

Pour la linguiste Henriette Walter (Le français dans tous les sens, Livre de poche,1996)) le
français serait "un dialecte qui aurait eu de la chance", et bien Pierre Perrego termine son
exposé sur les créoles en proposant cette analyse :

"Rien n'empêche d'entrevoir l'existence en Gaule ou au 5ème siècle d'un pseudo-sabir latin
devenir créole lorsque les sujets parlants ont perdu l'usage du gaulois, puis s'enrichissant des
différentes façons que l'on sait...devenir le français que l'on connaît"

Il s'agirait alors d'un autre type de créole, indépendant du substrat africain qui reste encore à
définir.

A ce stade du cours nous allons nous appuyer sur le document ( in documents addififs):

« Parler (avec) plusieurs langues : l’alternance codique » Extrait de la Revue Langues et


Cité, bulletin de l’Observatoire des pratiques linguistiques, 2011,n°19

Il présente, analyse la notion d’alternance codique aujourd’hui et comment elle se manifeste


lors de situations de communication concrètes avec des exemples variés pour le français
métropole et DOM/TOM

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