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UFR LANGUES, LITTERATURES ET CIVILISATIONS

LETTRES MODERNES (MASTER 2)

L’ECRITURE SCIENTIFIQUE :
COMMENT REDIGER UN MEMOIRE
DE MASTER ?

METHODOLOGIE DE MASTER

2022-2023

COULIBALY ADAMA

Prof. Titulaire

Attention !!!!!
Ce cours est fortement inspiré du livre de N’DA Pierre, Manuel de Méthodologie et de rédaction pour la
thèse de doctorat et du mémoire de Master, Paris, Harmattan, 2015, 328p.

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PLAN DU COURS

Chapitre 1 QU’EST-CE QUE LE MEMOIRE DE MASTER ?


I-Informations sur le Master
II-Le mémoire de Master de recherche : nature, objectifs et importance

Chapitre 2 DU PLAN DETAILLE A LA STRUCTURE INTERNE


I- Structure apparente
II- Structure interne

Chapitre 3 COMMENT BATIR UNE PROBLEMATIQUE ?


1 Le sujet de recherche
2 Le problème de recherche
3 Les questions de recherche
4 Les objectifs de recherche
5 Les hypothèses de recherche

Chapitre 4- PRESENTATION DES ACQUIS DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE


I-Comment présenter une recension critique ?
II-Démarche d’élaboration d’une revue de littérature

Chapitre 5 LE TEXTE DU MEMOIRE : LE CONTENU DES TROIS PARTIES OU IDC


1 - L’introduction
2 - Le texte du développement ou du corps de l’étude
3 – La conclusion et ses composantes
CHAPITRE 1 : QU’EST-CE QUE LE MEMOIRE DE MASTER ?

Si depuis l’entrée dans le LMD, il y a 3 grades universitaires (Licence, Master, Doctorat), Le


Master est le deuxième niveau. Il se particularise par la préparation, la rédaction et la soutenance
d’un mémoire de recherche. Reparti sur deux ans (4 semestres), ses enseignements s’organisent
autour de séminaires de spécialités et de séminaires de recherche et de cours de méthodologie.

1-Informations sur le Master

Le Master correspond à 5 années d’enseignements universitaires : BAC+5. Il est à la fois :


- un nouveau grade à Bac + 5 ;
- une appellation unique qui rassemble un ensemble de diplômes ou titres à Bac +5 (Maîtrise,
puis DEA ou DESS et titres d’ingénieur diplômé) ;
- un diplôme délivré par l’État.
Ce grade valide les diplômes acquis après la licence.
Avec l’harmonisation des programmes ou leur complémentarité, le Master se construit soit en
vue d’une professionnalisation soit en vue de la préparation à la recherche.
On a ainsi :
 Un diplôme à finalité immédiatement professionnelle : rapport de stage de Master de
première année et mémoire de stage de Master professionnel de seconde année (diplôme
et grade : Master). Sa finalité est d’être opérationnelle. A terme, on va travailler…On
en continue pas en recherche.
Avec l’entrée de notre pays dans le LMD depuis septembre 2012, les parcours de Masters
professionnels se mettent progressivement en place dans les UFR des Universités publiques.
Exemple : Lettres à UFHB (Master de Didactique sous régional ; Master des Métiers du
Livre).
 Un diplôme dont la finalité est la recherche et/ou l’enseignement supérieur : rapport
de recherche de Master ou mini-mémoire en première année, mémoire de recherche en
seconde année (diplôme et grade : Master) ; thèse de Doctorat (diplôme : Doctorat ;
grade : docteur)

NB. Souvent dans des conditions spécifiques, après étude de dossier, un titulaire de Master
Professionnel peut être autorisé à continuer en études doctorales. Mais cela est l’exception.

1- Le mémoire de Master de recherche : nature, objectifs et importance

Le cycle de Master s’étend sur deux années d’études et de recherches et conduit à l’obtention
du diplôme et du grade de Master.
Le Master 2 est un approfondissement des acquis du Master 1 par une accentuation la
formation et la spécialisation. Il s’agit de permettre à l’étudiant d’avoir les aptitudes
indispensables, les compétences nécessaires à la réalisation concrète de son mémoire.
2-Qu’est-ce qu’un mémoire ?

Dans les UFR de Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines, le mémoire est avant tout :
 un document rédigé (appelé mémoire) d’une centaine de pages, faisant état de
l’étude effectuée. (entre 80 et 120 pages)
 Une longue dissertation
 un travail de recherche avec un temps particulier d’observation, de réflexion, de
documentation, d’analyse rigoureuse,
 une étude approfondie et scientifique d’une question donnée. Concrètement, le
mémoire consiste en un travail de recherche personnelle, un travail universitaire.
 Un lieu d’exposition des connaissances du chercheur sur le problème traité ainsi que les
résultats de sa réflexion et de sa recherche.

Le mémoire sanctionne les études universitaires du Master. La recherche, la rédaction et la


réalisation du mémoire durent normalement une année académique pour permettre aux jeunes
chercheurs en Master 2 de recueillir assez de documents, suffisamment d’informations et de
données pour rédiger correctement leurs textes et produire un document de qualité sur lequel ils
seront jugés et évalués.

3- Performances attendues pour la rédaction

Avec le mémoire de Master, l’étudiant montre sa maitrise des théories ou grille de lecture et
d’analyse apprises. Il montre qu’il sait
 construire une problématique,
 formuler une hypothèse et des objectifs,
 avoir recours des sources, se documenter, utiliser, à bon escient, les lectures faites,
 donner des références précises, des citations exactes et appropriées.

Le diplôme de Master trahit donc des connaissances acquises dans son cursus universitaire, la
maîtrise de méthodes et des grilles d’analyse, la capacité à faire des analyses pertinentes et à
traiter méthodiquement et intelligemment la question soulevée et aboutir à des résultats probants.

4-1 Aptitudes requises


 capacité d’analyse, capacité de recherche
 Sens de l’organisation
 l’esprit scientifique.
 à l’aptitude à l’organisation méthodique
 Capacité rédactionnelle : C’est à cause de cela que l’inscription en Master est
conditionnée par l’obtention d’une licence (autorisation)… avec une bonne mention et
par l’avis favorable d’un professeur qui accepte de diriger la recherche envisagée.

4.2-Objectifs et importance du mémoire de Master

L’objectif premier visé par l’institution du travail de mémoire dans l’enseignement supérieur
est
 de vérification (ou contrôler), évaluation de la capacité d’autonomie de l’apprenant. En
effet, le système teste autrement que par les traditionnelles compositions (dissertation
ou commentaire de texte), les connaissances de l’étudiant, ses capacités intellectuelles,
ses compétences et ses performances, en d’autres termes, ses aptitudes réelles à la
recherche, ses aptitudes à se pencher sur un problème donné et à le traiter avec méthode,
perspicacité, rigueur, compétence et efficacité et à communiquer les résultats de son
analyse.
 une attestation : il sanctionne un niveau d’études supérieures de niveau Bac + 5 en
même temps qu’il octroie un diplôme et confère un grade universitaire, celui de Master
par exemple de Lettres modernes, d’anglais, de philosophie, etc.

Avec ce grade, ce titre (Maitre) et ce diplôme, le titulaire de ce diplôme a un bon niveau


d’études universitaires et qu’il a fait la preuve : maîtrise des connaissances ; maîtrise du sujet traité
et du domaine de spécialisation ; maîtrise suffisante des théories littéraires et des discours des
sciences humaines ; maîtrise des méthodes critiques d’analyse des textes ; maîtrise des méthodes
et techniques de recherche ; maitrise des normes académiques de rédaction et de présentation d’un
travail de recherche universitaire ; maîtrise de la langue française (tant au niveau de la grammaire,
de l’orthographe que du lexique, de l’expression et même de la ponctuation).
NB. Les master se rédigent dans la langue de spécialité tandis que la thèse de doctorat
se rédige, sauf dérogation (accordée par le Ministre MESRS) dans la langue officielle

5- Question de Propriété
Sauf accord spécial, le mémoire est la propriété à celui qui l’a rédigé, il en porte le nom. Mais
en tant que document scientifique, il porte la caution scientifique du Directeur st toujours
rattaché à une institution universitaire : il est archivé et gardé en bibliothèque, à la
disposition des chercheurs ou des étudiants des générations à venir.
Il reste cependant attaché au nom de celui qui l’a fait. S’il est de qualité douteuse ou médiocre,
il reste un déshonneur pour l’auteur qui n’y peut plus rien. C’est dire tout l’intérêt que le chercheur
a à produire un bon mémoire dont il sera toujours fier et gardera en mémoire un bon souvenir.
Le mémoire doit porter une part heuristique. Il doit apporter quelque chose à la communauté.
En somme, le mémoire doit être un travail personnel et une proposition heuristique pour la
communauté scientifique.

6. Les différents types de mémoires de Master de recherche


Il existe différentes sortes de mémoires de Master.

6.1 Le mémoire à caractère historique


6.2 Le mémoire de type analyse textuelle
6.3 Le mémoire de type thématique
6.4 Le mémoire de type exploratoire et descriptif
6.5 Le mémoire de type rétrospectif
6.6 Le mémoire de type comparatif
6.7 Le mémoire-création
Chapitre 2 DU PLAN DETAILLE A LA STRUCTURE INTERNE :
Organisation, et articulation de l’étude

QU’EST-CE QU’UN PLAN DETAILLE ?


Il s’agit de la charpente, du squelette, de l’ossature du mémoire. On parle souvent de "plan" et
"structure". Pierre Nda observe que les deux mots « sont souvent employés l’un pour l’autre, les
deux termes étant considérés par l’usage commun comme équivalents, comme des synonymes».
Il s’agit en fait des articulations (les grandes et les moyennes du texte), de la structuration matériel
« avec les divisions formelles en parties, chapitres et sections », soit la structure interne ou
immanente, s’agissant de l’organisation et de l’articulation logique des grandes idées ou des
principaux thèmes développés..

I- STRUCTURE APPARENTE
Il est le point de départ de la rédaction. A priori, il s’élabore au fur et à mesure et s’approfondit
progressivement. Il intervient après une recherche documentaire et bibliographique poussée.
« Après avoir recueilli tous les éléments d’information sur le sujet, après avoir lu et analysé les
documents, les ouvrages et toutes les publications que la recherche documentaire et la revue de la
littérature ont mis à sa disposition, après l’élaboration de la problématique, le choix du corpus ou
du support d’étude et des méthodes d’analyse, il est suffisamment équipé. »

Il est conseillé de procéder par étape.

1-Les grandes articulations soit en Partie, soit en Chapitre. En général, pour chaque partie,
on a une intuition d’une ou deux choses à faire… Les porter sur le plan.
Les chapitres sont à l’intérieur des parties (en général trois parties pour les master)
Exemple. Ceci n’est donné qu’à titre indicatif
►Première Partie : Considérations théoriques autour de la notion
►deuxième Partie : Déploiement de la notion dans le corpus
►troisième Partie : Enjeux /Portée du traitement spécifique de la notion

En réservant deux chapitres par partie, on aboutit à un équilibre… Mais rien n’empêche, en
fonction du sujet, d’avoir trois chapitres…

Introduction

PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES AUTOUR DE LA NOTION


Chapitre 1 :…………………………………………………
Chapitre 2……………………………………………………..
DEUXIEME PARTIE : DEPLOIEMENT DE LA NOTION DANS LE CORPUS
Chapitre 1 :…………………………………………………
Chapitre 2……………………………………………………..
TROISIEME PARTIE : ENJEUX /PORTEE DU TRAITEMENT DE LA NOTION
Chapitre 1 :…………………………………………………
Chapitre 2……………………………………………………..
Dans le mémoire rédigé, les parties sont sur des pages vierges. Parce qu’elles sont les grandes
articulations, il n’y a aucune mention autour d’elles.
Les chapitres sont nécessairement portés en haut de page, en caractère et police uniforme de partie
en partie… Voir exemple…
Dans le cas précis du plan détaillé, il porte sur une feuille de travail et part de l’élaboration d’un
sommaire (1page) vers l’élaboration d’une table des matières (plus détaillé et qui porte tous les
détails du plan du travail). Dans le travail rendu, le sommaire ouvre le mémoire et la table des
matières le referme.
Le sommaire se bâtit a priori (au début du travail, la table des matières se bâtit a postériori.(à
la fin du travail)

2-Les sous articulations

Il s’agit des sections des sous-sections. On veillera à les numéroter de façon numérique croissant.
On ne confondra pas une numérotation numérique et alphabétique.
Le traitement des sections et des sous sections demande d’avoir un sens de la hiérarchisation et
de l’organisation…
Voir exemple dans le cours…
Selon Pierre Nda «Les sous-chapitres, les sections (en gras, en minuscules et en 16) ou les
subdivisions (en, gras, en minuscules et en 12) sont identifiés selon les écoles ou les pratiques
disciplinaires, soit par le mot « sous-chapitre », soit par « section », soit par des chiffres romains
(I, II, III), soit par des lettres alphabétiques capitales (A, B, C). Mais, de plus en plus, la tendance
est à la division décimale (avec le système décimal ou la classification décimale universelle C.D.U)
qui commence à s’imposer partout. Ex : 1.1 ; 1.1.3 ; 1.2.1 ; 1.2.2, etc. »

En somme, on organise les informations et les données collectées, on ordonnance sa


progression, ses idées, sa pensée et son discours, de façon à structurer l’étude entreprise afin de
traiter le sujet en le développant concrètement dans tous ses aspects : on construit le plan de son
étude et on le perfectionne et on l’améliore progressivement.

Dans tous les cas, on n’oubliera pas ces remarques de Pierre Nda « Pour un travail de mémoire
de Master en Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines, il est tout à fait valorisant de ne pas
s’en tenir, de façon scolaire, à des types de plans passe-partout, même s’ils ont fait leur preuve. À
la vérité, il n’y a pas de plan type pour tous les sujets, pour toutes les disciplines et pour toutes
les mémoires ! Il n’y a pas non plus, quelque part, un plan objectif, opérationnel et efficace,
utilisable pour n’importe quel sujet donné.

Au rebours de ce qu’on donne à croire ou en fait accroire, ou même qu’on enseigne parfois,
« c’est chaque sujet qui suggère, détermine ou même impose son plan. »
Dans tous les cas, la composition et l’organisation d’un mémoire, avant de reposer sur un plan
établi, bien conçu, doivent obéir aux recommandations réglementaires relatives à la structuration
des mémoires et autres. Il s’agit de l’ensemble des éléments syntaxiques, des composantes
institutionnelles, des rubriques conventionnelles que doit, en principe, comporter obligatoirement
un travail de recherche universitaire. (voir les exemples du cours). Ces éléments relèvent d’une
charte de rédaction soumise par l’UFR ou le département.
II- STRUCTURE INTERNE

Elle relève de l’esprit de cohérence, de la maîtrise de la langue. Toutefois, la partie doit être
aménagée avec une recherche permanente du souci de la démonstration de tout le travail. On
observe une démarche suivante :

I- AU NIVEAU DES PARTIES

Après la page de la partie, il y a toujours une introduction, un chapeau de présentation


d’une page qui doit :
1- Expliquer ce qu’il faut attendre de cette partie (son intitulé, expliquer ce qu’on va faire.)
2- Donner les questions auxquelles cette partie va répondre. Le nombre de questions
correspond au nombre de chapitres à rédiger
3- Annoncer les grandes articulations à venir, c’est-à-dire indiquer les chapitres qui vont
être abordés.
Cette page ne devra pas être longue mais très explicite des attentes à avoir pour la partie.
A la fin de la partie, une conclusion qui est une synthèse des acquis

II- AU NIVEAU DES CHAPITRES


Après avoir annoncé le chapitre, il y a une petite introduction (d’un ou deux paragraphes
pas trop long(s) qui doit ou doivent :
1- Expliquer ce qu’il faut attendre de ce chapitre (expliquer sa formulation, si nécessaire)
2- indiquer les questions auxquelles, ce chapitre va répondre. En général, le nombre de
questions correspond au nombre de sections à rédiger
3- Annoncer les grandes articulations à venir, c’est-à-dire indiquer les sections, les grands
points à venir.
Cette page ne devra pas être longue mais très explicite des attentes à avoir pour le chapitre.
A la fin du chapitre aussi, une synthèse des acquis, c’est-à-dire les points forts des sections et
sous sections… Cette synthèse valorise le travail et montre l’esprit d’analyse et le sens de la
concision.

NB/ La section et la sous-section aussi devront être rédigées avec cette rigueur de construction et
de démonstration…
Les conclusions ; des sections/sous-sections= analyses
NB. Ne pas se contenter du simple rappel de la démarche (ceci est le premier paragraphe, ensuite
vient l’annonce des acquis de la partie)
CHAP. 3 COMMENT BATIR UNE PROBLEMATIQUE ? :CONSTRUCTION ET
COMPOSANTES

La construction de la problématique est peut-être le point le plus important pour aborder une
étude. Bien comprise, elle conduit sur des pistes de recherche novatrices, utiles, justes, mal
comprise, mal gérée, elle occasionne le hors-sujet, les redites et peut conduire souvent à des
impasses. Aussi faut-il accorder le plus grand soin à ce point.
Pierre Nda recommande un certain nombre de questions utiles pour baliser et conduire à bon
port son travail :
« Dans ce sujet, quel problème peut-on dégager ? Quel est le problème qui est posé et qui vaut la peine
qu’on s’y arrête pour l’étudier ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire au juste dans cette recherche ? Qu’est-ce
que j’ai l’intention de (dé) montrer exactement ? Quelle est ma position ? Quelle position je défends dans
et par cette étude ? »

La construction de la problématique est particulièrement importante et délicate. La


problématique n’est pas un simple ensemble de question. Elle se compose de cinq éléments dont
la maitrise et la bonne exécution conduisent à une problématique heureuse : Le sujet de
recherche ; Le problème de recherche ; Les questions de recherche ; Les objectifs de
recherche et les hypothèses de recherche.

3.1 Le sujet de recherche


C’est le sujet ou le thème choisi pour étude. On le désigne par « sujet de recherche » ou de
« l’objet d’étude ». La première chose consiste à expliquer, à présenter son sujet, à justifier son
choix, sa motivation, à indiquer l’origine et l’originalité du sujet. Il faut expliquer les termes clés
et les concepts déterminants. Au besoin les sujets ambigus ou métaphoriques peuvent faire l’objet
d’une formulation, plus claire du sujet.

3.2 Le problème de recherche


L’analyse du sujet et de ses composantes permet d’attirer l’attention sur ce qui fait débat, ce qui
fait problème. A partir donc du sujet, un aspect précis du sujet, à partir d’une situation donnée,
d’une modélisation conduit à se poser des questions.
Le problème de recherche répond à la question « Qu’est-ce qui pose problème ? Qu’est-ce qui
fait débat ? ».
Selon Pierre Nda, c’est l’observation et l’identification du phénomène observé, de sa
description, de son exposition
« formulé(e) en des termes simples et clairs, sans équivoque, dans un énoncé affirmatif (ou négatif
si l’on veut) mais non interrogatif » qui constitue le problème de recherche. Il poursuit en explquant
qu « il s’agit de montrer, autant que possible, qu’il y a problème et en quoi réside et consiste réellement
ce problème. (…) présenter la situation, le phénomène ou le problème à résoudre, avec tous ses aspects,
toutes ses manifestations observables (à travers des personnes ou des personnages, des faits et
événements, des objets, des écrits et discours, etc.) qui laissent voir qu’il y a un problème qui se pose et
qui demande à être résolu. »
NB : Le problème de recherche n’est pas une question, il ne doit donc pas se confondre avec la
question de recherche ! Eviter de le présenter sous forme interrogative !!!
3.3 Les questions de recherche
Après l’identification du problème et son exposition, l’on pose maintenant les questions qui
appellent et exigent des explications, des réponses. Parmi toute la série de questions et
d’interrogations qui surgissent dans son esprit, une sera identifiée et privilégiée pour son
importance primordiale et l’intérêt particulier qu’elle présente. On l’appelle, selon les différentes
terminologies « la question principale » « la question centrale », « la question pivot », « la
question de départ », « le problème central ».
Cette première question "essentielle", "principale", est celle autour de laquelle s’organise
tout le travail et sur laquelle se greffent les questions annexes ou connexes qui viennent la
compléter, l’illustrer, la préciser, de façon plus claire et plus nette, en mettant en relief ou en
perspective d’autres aspects importants du problème à élucider ou à résoudre.
Bien identifiée, cette question principale ou question de départ se formule clairement, sans
équivoque, tout comme les questions annexes, sous la forme d’une véritable question, c’est-à-dire
d’un énoncé interrogatif, écrit au présent de l’indicatif.
NB. L’ensemble des questions posées doivent permettre de répondre à toutes les interrogations
que le sujet peut avoir suscitées et qu’on a jugé intéressant de retenir…

3.4 Les objectifs de recherche

Les objectifs, ce sont les buts poursuivis par le travail.


Ils se déclinent en objectif général ou principal d’une part, et en objectifs opérationnels ou
secondaires, d’autre part.
L’objectif général ou global est l’objectif principal, essentiel que l’étude en cours vise à
atteindre. Il s’agit avant tout d’un objectif de recherche, de ce que cette étude apporte comme
contribution effective : sa part heuristique. Cet objectif, en général, est indexé sur la question
central de recherche.
NB : Il ne concerne pas la pertinence sociale du sujet abordé, ni non plus les retombées et
conséquences sociales et économiques des résultats obtenus.
Les objectifs annexes, spécifiques ou opérationnels complètent et précisent l’objectif global
ou général en insistant sur des aspects de la question soulevée ou du problème étudié et en
indiquant les opérations à mener par le chercheur pour réaliser ou aboutir à l’objectif général
formulé.
L’ouvrage de Pierre Nda recommande de les formuler dans un énoncé affirmatif à l’indicatif,
avec des verbes pouvant amener à des observations. Des verbes tels que étudier, analyser, décrire,
faire, observer, définir, vérifier, contrôler, identifier, distinguer, mesurer, évaluer, comparer,
construire, etc.
Chaque objectif formulé doit, en principe, correspondre à une question posée et être
nécessairement en rapport avec la question centrale de recherche et concerner les résultats attendus
ainsi que les hypothèses émises.

3.5 Les hypothèses de recherche

Les hypothèses sont les réponses anticipées à la question centrale de recherche. Lorsque l’on
entreprend une étude, on se pose des questions pour lesquelles on avance des réponses anticipées.
Les hypothèses sont, les thèses en miniatures, les thèses putatives, qui trottent dans nos esprits. On
parle de « propositions provisoires, des réponses anticipées, des explications données
temporairement ».
C’est cette explication ou la réponse anticipée aux questions auxquelles la recherche ou l’étude
entreprise tente d’apporter des éléments de réponse que l’on formule de façon claire en hypothèses.
Une hypothèse sera à éprouver (donner des preuves), à vérifier tout le long de mémoire.
Elle sera confrontée pour être consolider ou infirmer dans l’analyse des faits, des données.
Dans une étude, on peut distinguer l’hypothèse principale ou générale d’une part et des
hypothèses partielles, annexes ou secondaires.
NB. Veiller à ne pas formuler trop d’hypothèses. Une principale et une ou deux secondaires
suffisent amplement pour un mémoire.
L’hypothèse se formule sous forme assertive ou déclarative, elle ne doit pas être sous forme
interrogative.

CARCATERISTIQUE
Une hypothèse doit être
 plausible, vérifiable, précise et cohérente, c’est-à-dire ne comportant pas de
contradictions internes évidentes, ni d’incompatibilités flagrantes avec les données
établies.
 Les hypothèses sont généralement des énoncés déclaratifs ; ils s’écrivent normalement
au présent de l’indicatif, sous une forme affirmative, une forme acceptable
permettant la vérification pour leur confirmation ou leur réfutation.

NB/ En principe, les hypothèses, réponses anticipées, provisoires à la question de départ et autres,
ne devraient pas se présenter aussi sous une forme interrogative (une question)
.
En somme, obligatoire, la problématique de recherche n’est pas une question ou une série de
questions posées. Elle est un ensemble, un ensemble construit et raisonné, formé de préoccupations
liées à la recherche en cours. Elle est composée d’éléments incontournables : l’objet d’étude,
la question principale et les questions subsidiaires, les objectifs visés, les hypothèses
formulées.

Rédaction de la conclusion :
Chapitre 4-PRESENTATION DES ACQUIS DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

I-Comment présenter une recension critique ?

1-AUTRES DENOMINATIONS RENCONTREES

«analyse des données accessibles», «études des écrits pertinents» «analyses des sources»,
«histoire du problème» «revue de la littérature», «fondements théoriques de la recherche»

2-CE QUE LA RECENSION CRITIQUE N’EST PAS :

-Simple inventaire des références livresques sur un sujet donné


-Compilation de travaux sur un sujet donné
-n’est pas la thèse (elle la prépare et l’appelle mais la thèse ne saurait se limiter à ce qui
est déjà fait)
Pierre NDA, «Contrairement à l’appellation erronée consacrée, ne consiste ni à passer en revue
la liste de tous les écrits sur les publications connues, ni, pire encore, à citer ou à juxtaposer les
titres des livres et des articles disponibles».
3-DEFINITION :
«Il s’agit, à partir des informations recueillies dans tous les domaines sélectionnés, à partir de
l’examen critique de chacun des textes lus, des écrits analysés, de les regrouper , de les organiser
et de rédiger un texte bien conçu, structuré faisant apparaître d’une part les affinités ou les points
communs constatés, et d’autre part les divergences, les variables et même les contradictions»(-
Pierre N’DA Guide pratique de Méthodologie, op. cit, p.110)
«L’étude des textes pertinents doit conduire à l’élaboration d’un texte de synthèse et de
confrontation des idées et des théories sur «ce qui pose problème», sur les différents aspects du
sujet `l’étude» (- Paul N’DA, Méthodologie de la recherche. Op. cit. p.60)
A- La revue de littérature est une lecture raisonnée d’un ensemble de travaux sur un sujet
que l’on s’apprête à traiter. Cette lecture est raisonnée, car à la poursuite d’un objectif
de capitalisation des données devant permettre notre étude mais aussi un exercice de
tri, pour progressivement déboucher ce qui fait problème, sur ce qui n’a pas été fait…
La lecture est ainsi une analyse et une synthèse… Ici le morphème "critique" prend tout
son sens.
B- LA RECENSION CRITIQUE, UN TRAVAIL DU DOUBLE REGARD:
-Un travail critique à partir des travaux antérieurs (lecture)
-Un état des lieux de la connaissance sur le sujet (qu’est ce qui a été fait avant le travail
que je me prépare à entreprendre).
Pierre Nda «il s’agit de faire le point d’établir l’état actuel des connaissances sur le sujet de la
recherche»(p.109)
En somme,
 SUR LE PASSE : on regarde, on analyse, on étudie, on synthétise ce qui a été fait, ce qui
est acquis
 SUR LE FUTUR : On projette notre travail comme contribution à un débat ou tout n’a
pas été dit et fait.
 Ce regard est obligatoire pour éviter les choses déjà faites, les sentiers mille fois
parcourus, les résultats mille fois entendus.
La recension critique établit aussi la culture du candidat dans le domaine de recherche, son
esprit de synthèse.
OBJECTIFS :
 Faire le point de la recherche,
 Eclairer la démarche du chercheur,
 Eviter de s’engager dans un travail déjà fait,
 Etablir le cadre théorique de la recherche

Bien faite, elle conduit à trouver les aspérités, les points non abordés du sujet, les impasses faites
par les études antérieures..
Bien faite, elle balise la part heuristique de la recherche en cours.

PLACE :
La recension critique est un point de l’introduction du mémoire (dans certains cas, abondance
des sources critiques, elle peut constituer un chapitre autonome). La recension critique, la revue
de littérature

DEMARCHE D’ELABORATION D’UNE REVUE DE LITTERATURE

Schéma I : 3 étapes, 3 composantes


 1-Inventorier les travaux faits, les renseignements de tous les ordres (théorique,
méthodologique, technique, et même statistique)
 2-Élaborer une fiche technique de chaque texte : Problème principal, plan, type
d’argumentation (historique, rhétorique, psychologique, narratologique…))
 3-Comparer les fiches des textes pour dégager les grandes orientations, les points tenus
pour acquis, les spécificités que certains travaux peuvent apporter, les divergences
éventuellement, les aspects non élucidés…
Ce dernier point est un exercice de synthèse

La revue de la littérature (ou mieux la recension critique des études et travaux antérieurs ou en
cours) est une étape très importante et peut-être même une des plus déterminantes dans un travail
de recherche scientifique ou universitaire.
Bien conçue, bien organisée, bien structurée, bien rédigée, la revue de la littérature (pour garder
le vocable consacré) permet au chercheur, non seulement d’établir le bilan, le point ou l’état des
connaissances actuelles sur la question traitée, mais de trouver sa propre voie, son angle de vue,
sa perspective et sa ligne de conduite et de démarcation, son cachet d’originalité dans le traitement
d’un sujet qu’il n’est pas le premier à aborder et dans la résolution du problème qui a suscité cette
recherche dans laquelle il s’est engagé depuis quelque temps.
Chapitre 5 LE TEXTE DU MEMOIRE : LE CONTENU DES TROIS PARTIES OU IDC

Le texte du mémoire effectuée se compose, comme le corps humain, de trois grandes parties :
une tête (l’introduction), un tronc (le développement ou le corps de l’étude), des membres (la
conclusion). Ces trois parties forment l’IDC. Inégales dans leur longueur, elles sont toutefois
interdépendantes.
Afin de les rédiger convenablement, il importe de présenter chacune des composantes de ces
trois parties.

1 - L’INTRODUCTION

1.1 – Ce qu’est une introduction

Dans le mémoire de Master, l’introduction est point déterminante. Elle est indispensable, et
incontournable.
L’introduction est élaborée pour présenter et dans l’exposé narratif et le discours argumentatif
qui constituent le corps de l’étude entreprise.
Sa principale fonction
 d’annoncer et de présenter brièvement le thème ou le sujet traité,
 d’indiquer et de préciser l’orientation donnée,
 d’exposer la problématique de recherche,
 de justifier le choix du support ou du corpus d’étude
 que la démarche méthodologique ou les méthodes d’approche ou d’analyse retenues,
 de donner, sommairement un aperçu du développement à venir.

L’introduction doit convaincre à lire le travail. Elle a donc une fonction pragmatique attrayante
et stimulante, c’est-à-dire séduire le lecteur, attirer et capter son attention, susciter en lui la
curiosité et l’intérêt pour le problème soulevé, inciter spontanément le désir de lecture et aiguiser
particulièrement l’envie de lire avec empressement le texte de l’étude sous les yeux.

1.2 – Les 7 points de L’introduction

En Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines, les paramètres ou les composantes d’une
bonne introduction académiques comprennent les éléments constitutifs qui peuvent être signalés,
de façon visible, dans la rédaction soit par des marques typographiques particulières (gras, italique
par exemple) dès la première apparition de l’élément concerné, soit, et encore mieux, par des
repères titrologiques ou des intertitres appropriés pour chacun.
Mais on peut faire aussi un bloc compact où on retrouvera les éléments attendus.

1 – Présentation du sujet et du cadre de référence.


On commence toujours pas la situation du sujet dans son contexte, dans un cadre général ou
dans un cadre théorique, conceptuel, culturel, historique, etc. de référence.
On définit les termes clés. On balise ou on délimite le sujet de sorte à orienter la recherche . on
procédera à une reformulation éventuelle de l’intitulé du sujet.

.2 – Les motivations du chercheur.


Le chercheur motive son choix du sujet. En d’autres termes, il justifie son choix du sujet et
présente l’intérêt de la recherche. Pour cela, il répondra aux questions suivantes, par exemple :
– Pourquoi ce sujet ?(indiquer les conditions qui ont limité à ce choix)
– Intérêt et pertinence de l’étude envisagée ? ( sa portée scientifique ; ce qu’elle apporte de
plus à la connaissance de la littérature ou des lettres ou des sciences humaines etc. ?)
– Utilité pratique de la recherche effectuée (intérêt littéraire ?, culturel ?, scientifique ?,
social ? et même politique d’une recherche s’observe et s’établit dans son aspect pratique et
utilitaire ?) Montre ce que la société gagne à voir aboutir cette étude,

3 – La construction et la spécification de la problématique

Voir chapitre précédent. Une bonne problématique s’organise et se bâtit avec une question
centrale ou question principale de recherche, des questions annexes, des objectifs visés, des
hypothèses émises ?
.

4 – La revue de la littérature sur le sujet ou la recension critique des études et travaux


antérieurs.

Autres dénominations rencontrées : «Analyse des données accessibles», «études des écrits pertinents»
«analyses des sources», «histoire du problème» «revue de la littérature», «fondements théoriques de la
recherche»

1-CE QUE LA RECENSION CRITIQUE N’EST PAS :

-Simple inventaire des références livresques sur un sujet donné


-Compilation de travaux sur un sujet donné
-n’est pas la thèse (elle la prépare et l’appelle mais la thèse ne saurait se limiter à ce qui est déjà
fait)
Pierre NDA, «Contrairement à l’appellation erronée consacrée, ne consiste ni à passer en revue la liste de
tous les écrits sur les publications connues, ni, pire encore, à citer ou à juxtaposer les titres des livres et
des articles disponibles».
3-DEFINITION : «Il s’agit, à partir des informations recueillies dans tous les domaines sélectionnés, à
partir de l’examen critique de chacun des textes lus, des écrits analysés, de les regrouper , de les organiser
et de rédiger un texte bien conçu, structuré faisant apparaître d’une part les affinités ou les points communs
constatés, et d’autre part les divergences, les variables et même les contradictions»(- Pierre N’DA Guide
pratique de Méthodologie, op. cit, p.110)
«L’étude des textes pertinents doit conduire à l’élaboration d’un texte de synthèse et de
confrontation des idées et des théories sur «ce qui pose problème», sur les différents aspects du sujet
`l’étude» (- Paul N’DA, Méthodologie de la recherche. Op. cit. p.60)

a- La revue de littérature est une lecture raisonnée d’un ensemble de travaux sur un sujet que l’on
s’apprête à traiter. Cette lecture est raisonnée, car à la poursuite d’un objectif de capitalisation des
données devant permettre notre étude mais aussi un exercice de tri, pour progressivement
déboucher ce qui fait problème, sur ce qui n’a pas été fait…
b- La lecture est ainsi une analyse et une synthèse… Ici le morphème "critique" prend tout son sens.
LA RECENSION CRITIQUE, UN TRAVAIL DU DOUBLE REGARD:
-Un travail critique à partir des travaux antérieurs (lecture)
-Un état des lieux de la connaissance sur le sujet (qu’est ce qui a été fait avant le travail que je me
prépare à entreprendre).
Pierre Nda «il s’agit de faire le point d’établir l’état actuel des connaissances sur le sujet de la
recherche»(p.109)
En somme,
 SUR LE PASSE : on regarde, on analyse, on étudie, on synthétise ce qui a été fait, ce qui est
acquis
 SUR LE FUTUR : On projette notre travail comme contribution à un débat ou tout n’a pas été dit
et fait.
 Ce regard est obligatoire pour éviter les choses déjà faites, les sentiers mille fois parcourus, les
résultats mille fois entendus.
La recension critique établit aussi la culture du candidat dans le domaine de recherche, son esprit de
synthèse.
OBJECTIFS :
 Faire le point de la recherche,
 Eclairer la démarche du chercheur,
 Eviter de s’engager dans un travail déjà fait,
 Etablir le cadre théorique de la recherche

Bien faite, elle conduit à trouver les aspérités, les points non abordés du sujet, les impasses faites par les
études antérieures..
Bien faite, elle balise la part heuristique de la recherche en cours.
:
PLACE La recension critique est un point de l’introduction du mémoire (dans certains cas, abondance
des sources critiques, elle peut constituer un chapitre autonome). La recension critique, la revue de
littérature
DEMARCHE D’ELABORATION D’UNE REVUE DE LITTERATURE
 1-Faire une recherche bibliographique pour Inventorier les travaux faits, les renseignements
de tous les ordres (théorique, méthodologique, technique, et même statistique)
 2-Lire attentivement les écrits pertinents et constituer, par sélection d’intérêt, un ensemble
(restreint mais suffisant de textes et d’ouvrages traitant spécifiquement le sujet et présentant un
intérêt pour le sujet)
 3-Élaborer une fiche technique intelligente de chaque texte : Problème principal, plan, type
d’argumentation (historique, rhétorique, psychologique, narratologique…))
 4-Comparer les fiches des textes pour dégager les grandes orientations, les points tenus pour
acquis, les spécificités que certains travaux peuvent apporter, les divergences éventuellement, les
aspects non élucidés…
Ce dernier point est un exercice de synthèse avec un ordre logique justifié :
-ordre chronologique
-Ordre de courants de pensée
-Ordre selon les écoles et courants littéraires, artistiques, culturels, philosophiques, sociologiques,
juridiques…
-ordre selon le champ de connaissance ou domaine de recherche
-Ordre selon les sources et types de documents
-Ordre selon les catégories d’auteurs (critiques, théoriciens, écrivains…)
NB. Faire la synthèse qui n’est pas une juxtaposition des résumés…Trois schémas ou modèles sont
proposés : (Lire le livre de Pierre Nda)
Modèle 1-« La synthèse, le débat et une prise de position »(p.115)
Modèle 2-Rédaction synthétique par ordre thématique, chronologique ou tout autre ordre
intéressant
Modèle 3-La rédaction par succession progressive des auteurs et de leurs publications

5 – Le corpus ou le support d’étude :


En littérature, « le corpus, c’est la matière, le matériel, l’objet, le matériau et même le terreau fécond sur
lequel s’effectue l’investigation. C’est, en d’autres termes, l’objet déterminé sur lequel on travaille, c’est le
domaine délimité, la portion de terrain sur laquelle on cherche, on fouille, on farfouille pour essayer de
trouver quelque chose, de découvrir ce qui y est caché. En somme, le corpus est le support de base de
l’étude. »
Ce sous-point justifie les choix autour du corpus (documents, textes, œuvres, auteurs ;
délimitation dans l’espace et/ou dans le temps).
Questions à répondre:
Pourquoi cet auteur ?, pourquoi cette œuvre ? Ces extraits ? ces numéros ?
En littérature, le corpus peut être hétéroclite, d’un sujet à un autre. Par exemple, il peut être
constitués d’articles de journaux, de textes publicitaires, de textes de recettes culinaires ou
gastronomiques, des discours politiques, des bandes sonores, des cassettes d’artistes chanteurs et
compositeurs, des récits filmiques, des BD (bandes dessinées), des dispositifs paratextuels, des
effets graphiques ou visuels (les illustrations et les effets typographiques), etc.

6 – Méthodes d’approche ou d’analyse :

Justification des méthodes choisies. Pourquoi telle méthode, telle autre ? Pourquoi associer
plusieurs méthodes ? Pourquoi exclure telle autre ?

7 – Le plan ou les grandes articulations de l’étude


On annonce les grandes articulations parties et chapitres du travail. On pourra dire :
La première partie, intitulée (X…), traite tel aspect du sujet. Elle se fonde sur x centres d’intérêt
que développent, les chapitres 1, 2, 3, intitulés x, y, z.
La deuxième partie, portant sur (X …), se consacre à tel autre aspect du sujet. Elle contient tant
de chapitres dont chacun, avec son titre, traite tel ou problème.
La troisième partie, la dernière, a pour titre (X …). Elle comprend tant de chapitres qui
abordent, successivement, et avec leur titre, tel problème, telle question, telle préoccupation.

Si le mémoire est constitué seulement en chapitre (rappeler le nombre de chapitres, et dire


succinctement ce que chacun tente de résoudre comme problème dans le mémoire/
Exemple
.
QUESTIONS PRATIQUES SUR L’INTRODUCTION

 La longueur de l’introduction

S’il n’y a pas de la longueur de l’introduction imposée pour un mémoire, il faut tenir compte
quand même d’un rapport proportionnelle au volume de l’étude effectuée. Selon les usages, pour
un mémoire de Master de 80 à 120 pages, 5 à 10 pages maximum suffisent.
 Les temps des verbes employés
En Lettres et Sciences humaines, l’introduction s’écrit normalement et principalement au
présent de l’indicatif.
À côté du présent, le futur simple de l’indicatif peut être utilisé dans l’introduction pour
annoncer des points à développer plus tard, des objectifs à atteindre, pour indiquer dans la
conclusion des perspectives ou des projets de recherches futures et de publications. Toutefois,
parce que le travail est achevé, le plan se donnera au présent…
Les temps du passé (le passé composé, l’imparfait et rarement le plus-que- parfait) peuvent être
employés aussi pour situer un fait passé, une position initiale, des activités de recherche
accomplies ; pour rappeler des études ou travaux antérieurs ou des contributions récentes, pour
renvoyer à une histoire, à un fait de société, à des courants de pensée, à des écoles littéraires, à
l’histoire littéraire, etc. ; pour faire référence à des méthodes utilisées, à des théories critiques, pour
faire allusion au point de vue d’une critique, à la position d’un théoricien, etc.

 L’emploi du "nous" ou du "je"


Le mémoire, parce que ‘il se veut un travail scientifique, on veillera à y mettre très peu de
subjectivité (éviter le NOUS, le JE).
Prendre un ton neutre.
Exemple. Le texte analyse… L’analyse montre, l’auteur (pas notre auteur, notre corpus)

2 - LE TEXTE DU DEVELOPPEMENT OU DU CORPS DE L’ETUDE

Le corps du mémoire est la partie centrale. Il est le lieu où s’expose la démonstration principale.
Il doit donc reposer « sur une solide documentation, bien appropriée au domaine de recherche, sur les
nombreuses lectures faites, sur les mille et une notes prises, sur tous les éléments d’information et les
données recueillies, sur des méthodes et des théories littéraires, philosophiques, etc. bien assimilées et
exploitées à bon escient. »

Le corps du texte : Une structure


Le texte du corps de l’étude est structuré, organisé en PARTIES et CHAPITRES, ou en
chapitres uniquement.
La partie comporte un ensemble de chapitres ; chaque chapitre se compose de SOUS-
CHAPITRES ou de SECTIONS, elles-mêmes constituées de SUBDIVISIONS ET DE
PARAGRAPHES.
Cumulativement, l’ensemble des parties et des chapitres concourent à traiter le sujet, pour
apporter des éléments de réponse à la problématique formulée, aux questions soulevées, pour
développer tous les aspects importants du mémoire.

NB : Les parties et les chapitres commencent toujours par une courte introduction et se
terminent par une conclusion partielle. Il n’est pas nécessaire d’écrire le mot "introduction" au
début de la partie ou du chapitre ; de même, il n’est indispensable d’écrire "conclusion partielle",
à la fin de chaque partie.

D’une partie à l’autre et d’un chapitre à l’autre, il faut aménager une transition. Celle-ci sera,
par exemple, une brève mise au point sur ce qui vient d’être fait avant d’annoncer, de façon
élégante, la partie suivante ou le prochain chapitre.
NB ; La transition peut, soit se trouver dans le dernier paragraphe d’une partie et à la fin d’un
chapitre, soit être isolée entre deux divisions. Dans ce cas, elle commence par un alinéa, mais ne
elle doit pas constituer un long paragraphe isolé.
Eviter les transitions lapidaires et laconiques. Pierre Nda dit d’ « Éviter donc les transitions
scolaires, identiques, répétitives, toujours construites maladroitement. »

Le corps du texte : Un équilibre

Un équilibre des parties et des chapitres.


Autant que possible, les longueurs des parties et des chapitres doivent être équilibrées et non
disproportionnées.
NB. Rien ne fait non plus obligation d’avoir des parties et de chapitres de longueur parfait.
Ce qui est recherché, c’est un équilibre relatif, raisonnable et non l’égalité parfaite, absolue !

La formulation des titres des parties, des chapitres et sous-chapitres et autres aussi doit obéir à
un principe d’équilibre. De la sorte, la notion centrale sur laquelle on travaille doit apparaitre dans
le maximum de titres pour montrer le lien avec le sujet traité et pour éviter les hors-sujet.
On veillera à la fin du travail à trouver des ynonymes pour sortir de la répétition…

Saisie. « Le mémoire est impérativement être saisie sur un traitement de texte informatique (de type
Word). Le texte sur la page doit être conforme aux normes académiques de mise en page des textes et des
documents. Ainsi, le travail doit être fait entièrement en double interligne, mais on admet aussi, et de plus
en plus, un interlignage à 1,5 cm, avec un caractère Times (ou mieux Times New Roman) de taille 12, et
des marges de 2,5 cm en haut, en bas, à droite, et 3 cm à gauche (dont 0,5 de marge de reliure). En principe,
avec un corps et une police Time 12, on doit avoir des pages de 28 à 30 lignes.
Une bonne présentation du texte sur la page, avec l’alignement à gauche, l’alinéa à la première ligne du
paragraphe et la justification à droite, permet une bonne visibilité et rend la lecture plus aisée. »

3 – LA CONCLUSION ET SES COMPOSANTES

La conclusion du mémoire de Master comprend deux grandes parties : avec une partie
récapitulative et une composante prospective.
UNE PARTIE RECAPITULATIVE : .
La première fonction de toute conclusion est de faire, dans une première partie, le point, le
bilan, de rappeler, de récapituler l’essentiel de ce qui a été fait avec la synthèse de tous les
aspects significatifs du travail.
On rappelle, de façon sommaire, les grandes lignes de l’étude achevée en rappelant
 d’abord le sujet, la question centrale de départ avec la problématique formulée, les
objectifs fixés, les hypothèses émises ainsi que les méthodes utilisées
 ensuite les principales étapes de la recherche et les points importants des différentes
parties développées ;
 enfin des éléments de réponse aux questions de recherche, aux hypothèses de départ tout en
mettant en relief et en perspective les résultats (théoriques et pratiques) obtenus et discutés.
UNE COMPOSANTE PROSPECTIVE.

La seconde composante, objet de la deuxième partie, est essentiellement d’ordre prospectif.


 Remarques sur ce qui aurait pu être mieux fait
 aux mises au point, aux ouvertures,
 aux perspectives et projets, aux suggestions et propositions.

En réalité, ce point n’est pas exclusif et peut porter sur diverses choses :
 sur des questions annexes ou connexes à l’étude effectuée,
 sur des problèmes que soulèvent les résultats obtenus,
 sur des questions qui mériteraient d’être étudiées ou approfondies davantage.

 Un autre paragraphe peut nuancer des affirmations trop péremptoires, de faire des réserves,
de clarifier des développements, lever des équivoques et des doutes à propos de certains
points débattus.
 On peut indiquer sa position et dire clairement son point de vue personnel dans le débat
que suscite la question traitée.
 On peut mettre en évidence, « sans fausse modestie, l’intérêt particulier et la contribution
objective de cette étude à une meilleure connaissance du sujet, de la question analysée, des
œuvres et des auteurs étudiés, du domaine de recherche, de la discipline et en particulier
de la spécialité concernée. »

En somme, cette dernière partie de la conclusion montre les apports de la recherche effectuée en
insistant sur l’éclairage nouveau, les apports nouveaux proposés par le travail
RESUME
5.-Le plan du mémoire de Master

Il n’est pas sans intérêt de rappeler aussi qu’un mémoire de Master de recherche peut s’organiser
et se structurer, si possible, en chapitres uniquement ; mais, habituellement, il comporte quatre
sections : une introduction, un développement du sujet avec le corps de l’étude, une conclusion et
les références bibliographiques

5.1 L’introduction, en résumé, doit contenir :


- une présentation du sujet, objet d’étude. Pourquoi ce sujet ? Quel est son intérêt ? Dans
quel cadre ou contexte de référence se situe-t-il ? Comment le comprendre ou quelle orientation
donnée ici ?
- une problématique élaborée avec la question principale et une ou deux questions
annexes, un ou deux objectifs, une hypothèse de recherche.
- une justification du support ou du corpus d’étude choisi. Pourquoi cette matière, ce texte,
ce document ? Délimitation dans l’espace (l’ensemble d’une œuvre, d’une question) et/ou dans le
temps (de telle période à …?), Pourquoi avoir exclu tel aspect ou telle partie de la question ?
- une présentation de la ou des méthodes d’analyse choisies ;
- un exposé du plan de l’étude ou de l’articulation de différentes parties du développement
du sujet.

5.2 Le corps du mémoire, selon le cas, peut se structurer en chapitre uniquement ou en


deux parties ou trois, qui comportent des chapitres (2 ou 3 pour le Master).
Il convient de bien noter que, dans la partie, le chapitre peut se diviser et se subdiviser en sous-
chapitres, sections et autres, et que les chapitres peuvent être de nombres différents, selon les
parties.
NB. Chaque partie, chaque chapitre, chaque section, chaque sous-section a une
introduction et une conclusion…

5.3 La conclusion
Au terme des analyses faites, le chercheur :
 dans un premier temps, récapitule l’essentiel de son étude en rappelant les grandes lignes
ainsi que les principaux résultats obtenus ;
 ensuite, il vérifie si les objectifs fixés et l’hypothèse formulée ont été atteints. Sinon, il
s’interroge, réexamine, rediscute et explique les résultats,
 fait des observations, des remarques, des critiques, des amendements et les suggestions qui
s’imposent ainsi que des pistes de réflexion, des perspectives de recherches, d’études et
de publications d’articles scientifiques.
 Avant de terminer, il est bon de faire une ouverture rappelant que le sujet n’est pas clos.

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