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L’ECRITURE SCIENTIFIQUE :
COMMENT REDIGER UN MEMOIRE
DE MASTER ?
METHODOLOGIE DE MASTER
2022-2023
COULIBALY ADAMA
Prof. Titulaire
Attention !!!!!
Ce cours est fortement inspiré du livre de N’DA Pierre, Manuel de Méthodologie et de rédaction pour la
thèse de doctorat et du mémoire de Master, Paris, Harmattan, 2015, 328p.
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PLAN DU COURS
NB. Souvent dans des conditions spécifiques, après étude de dossier, un titulaire de Master
Professionnel peut être autorisé à continuer en études doctorales. Mais cela est l’exception.
Le cycle de Master s’étend sur deux années d’études et de recherches et conduit à l’obtention
du diplôme et du grade de Master.
Le Master 2 est un approfondissement des acquis du Master 1 par une accentuation la
formation et la spécialisation. Il s’agit de permettre à l’étudiant d’avoir les aptitudes
indispensables, les compétences nécessaires à la réalisation concrète de son mémoire.
2-Qu’est-ce qu’un mémoire ?
Dans les UFR de Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines, le mémoire est avant tout :
un document rédigé (appelé mémoire) d’une centaine de pages, faisant état de
l’étude effectuée. (entre 80 et 120 pages)
Une longue dissertation
un travail de recherche avec un temps particulier d’observation, de réflexion, de
documentation, d’analyse rigoureuse,
une étude approfondie et scientifique d’une question donnée. Concrètement, le
mémoire consiste en un travail de recherche personnelle, un travail universitaire.
Un lieu d’exposition des connaissances du chercheur sur le problème traité ainsi que les
résultats de sa réflexion et de sa recherche.
Avec le mémoire de Master, l’étudiant montre sa maitrise des théories ou grille de lecture et
d’analyse apprises. Il montre qu’il sait
construire une problématique,
formuler une hypothèse et des objectifs,
avoir recours des sources, se documenter, utiliser, à bon escient, les lectures faites,
donner des références précises, des citations exactes et appropriées.
Le diplôme de Master trahit donc des connaissances acquises dans son cursus universitaire, la
maîtrise de méthodes et des grilles d’analyse, la capacité à faire des analyses pertinentes et à
traiter méthodiquement et intelligemment la question soulevée et aboutir à des résultats probants.
L’objectif premier visé par l’institution du travail de mémoire dans l’enseignement supérieur
est
de vérification (ou contrôler), évaluation de la capacité d’autonomie de l’apprenant. En
effet, le système teste autrement que par les traditionnelles compositions (dissertation
ou commentaire de texte), les connaissances de l’étudiant, ses capacités intellectuelles,
ses compétences et ses performances, en d’autres termes, ses aptitudes réelles à la
recherche, ses aptitudes à se pencher sur un problème donné et à le traiter avec méthode,
perspicacité, rigueur, compétence et efficacité et à communiquer les résultats de son
analyse.
une attestation : il sanctionne un niveau d’études supérieures de niveau Bac + 5 en
même temps qu’il octroie un diplôme et confère un grade universitaire, celui de Master
par exemple de Lettres modernes, d’anglais, de philosophie, etc.
5- Question de Propriété
Sauf accord spécial, le mémoire est la propriété à celui qui l’a rédigé, il en porte le nom. Mais
en tant que document scientifique, il porte la caution scientifique du Directeur st toujours
rattaché à une institution universitaire : il est archivé et gardé en bibliothèque, à la
disposition des chercheurs ou des étudiants des générations à venir.
Il reste cependant attaché au nom de celui qui l’a fait. S’il est de qualité douteuse ou médiocre,
il reste un déshonneur pour l’auteur qui n’y peut plus rien. C’est dire tout l’intérêt que le chercheur
a à produire un bon mémoire dont il sera toujours fier et gardera en mémoire un bon souvenir.
Le mémoire doit porter une part heuristique. Il doit apporter quelque chose à la communauté.
En somme, le mémoire doit être un travail personnel et une proposition heuristique pour la
communauté scientifique.
I- STRUCTURE APPARENTE
Il est le point de départ de la rédaction. A priori, il s’élabore au fur et à mesure et s’approfondit
progressivement. Il intervient après une recherche documentaire et bibliographique poussée.
« Après avoir recueilli tous les éléments d’information sur le sujet, après avoir lu et analysé les
documents, les ouvrages et toutes les publications que la recherche documentaire et la revue de la
littérature ont mis à sa disposition, après l’élaboration de la problématique, le choix du corpus ou
du support d’étude et des méthodes d’analyse, il est suffisamment équipé. »
1-Les grandes articulations soit en Partie, soit en Chapitre. En général, pour chaque partie,
on a une intuition d’une ou deux choses à faire… Les porter sur le plan.
Les chapitres sont à l’intérieur des parties (en général trois parties pour les master)
Exemple. Ceci n’est donné qu’à titre indicatif
►Première Partie : Considérations théoriques autour de la notion
►deuxième Partie : Déploiement de la notion dans le corpus
►troisième Partie : Enjeux /Portée du traitement spécifique de la notion
En réservant deux chapitres par partie, on aboutit à un équilibre… Mais rien n’empêche, en
fonction du sujet, d’avoir trois chapitres…
Introduction
Il s’agit des sections des sous-sections. On veillera à les numéroter de façon numérique croissant.
On ne confondra pas une numérotation numérique et alphabétique.
Le traitement des sections et des sous sections demande d’avoir un sens de la hiérarchisation et
de l’organisation…
Voir exemple dans le cours…
Selon Pierre Nda «Les sous-chapitres, les sections (en gras, en minuscules et en 16) ou les
subdivisions (en, gras, en minuscules et en 12) sont identifiés selon les écoles ou les pratiques
disciplinaires, soit par le mot « sous-chapitre », soit par « section », soit par des chiffres romains
(I, II, III), soit par des lettres alphabétiques capitales (A, B, C). Mais, de plus en plus, la tendance
est à la division décimale (avec le système décimal ou la classification décimale universelle C.D.U)
qui commence à s’imposer partout. Ex : 1.1 ; 1.1.3 ; 1.2.1 ; 1.2.2, etc. »
Dans tous les cas, on n’oubliera pas ces remarques de Pierre Nda « Pour un travail de mémoire
de Master en Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines, il est tout à fait valorisant de ne pas
s’en tenir, de façon scolaire, à des types de plans passe-partout, même s’ils ont fait leur preuve. À
la vérité, il n’y a pas de plan type pour tous les sujets, pour toutes les disciplines et pour toutes
les mémoires ! Il n’y a pas non plus, quelque part, un plan objectif, opérationnel et efficace,
utilisable pour n’importe quel sujet donné.
Au rebours de ce qu’on donne à croire ou en fait accroire, ou même qu’on enseigne parfois,
« c’est chaque sujet qui suggère, détermine ou même impose son plan. »
Dans tous les cas, la composition et l’organisation d’un mémoire, avant de reposer sur un plan
établi, bien conçu, doivent obéir aux recommandations réglementaires relatives à la structuration
des mémoires et autres. Il s’agit de l’ensemble des éléments syntaxiques, des composantes
institutionnelles, des rubriques conventionnelles que doit, en principe, comporter obligatoirement
un travail de recherche universitaire. (voir les exemples du cours). Ces éléments relèvent d’une
charte de rédaction soumise par l’UFR ou le département.
II- STRUCTURE INTERNE
Elle relève de l’esprit de cohérence, de la maîtrise de la langue. Toutefois, la partie doit être
aménagée avec une recherche permanente du souci de la démonstration de tout le travail. On
observe une démarche suivante :
NB/ La section et la sous-section aussi devront être rédigées avec cette rigueur de construction et
de démonstration…
Les conclusions ; des sections/sous-sections= analyses
NB. Ne pas se contenter du simple rappel de la démarche (ceci est le premier paragraphe, ensuite
vient l’annonce des acquis de la partie)
CHAP. 3 COMMENT BATIR UNE PROBLEMATIQUE ? :CONSTRUCTION ET
COMPOSANTES
La construction de la problématique est peut-être le point le plus important pour aborder une
étude. Bien comprise, elle conduit sur des pistes de recherche novatrices, utiles, justes, mal
comprise, mal gérée, elle occasionne le hors-sujet, les redites et peut conduire souvent à des
impasses. Aussi faut-il accorder le plus grand soin à ce point.
Pierre Nda recommande un certain nombre de questions utiles pour baliser et conduire à bon
port son travail :
« Dans ce sujet, quel problème peut-on dégager ? Quel est le problème qui est posé et qui vaut la peine
qu’on s’y arrête pour l’étudier ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire au juste dans cette recherche ? Qu’est-ce
que j’ai l’intention de (dé) montrer exactement ? Quelle est ma position ? Quelle position je défends dans
et par cette étude ? »
Les hypothèses sont les réponses anticipées à la question centrale de recherche. Lorsque l’on
entreprend une étude, on se pose des questions pour lesquelles on avance des réponses anticipées.
Les hypothèses sont, les thèses en miniatures, les thèses putatives, qui trottent dans nos esprits. On
parle de « propositions provisoires, des réponses anticipées, des explications données
temporairement ».
C’est cette explication ou la réponse anticipée aux questions auxquelles la recherche ou l’étude
entreprise tente d’apporter des éléments de réponse que l’on formule de façon claire en hypothèses.
Une hypothèse sera à éprouver (donner des preuves), à vérifier tout le long de mémoire.
Elle sera confrontée pour être consolider ou infirmer dans l’analyse des faits, des données.
Dans une étude, on peut distinguer l’hypothèse principale ou générale d’une part et des
hypothèses partielles, annexes ou secondaires.
NB. Veiller à ne pas formuler trop d’hypothèses. Une principale et une ou deux secondaires
suffisent amplement pour un mémoire.
L’hypothèse se formule sous forme assertive ou déclarative, elle ne doit pas être sous forme
interrogative.
CARCATERISTIQUE
Une hypothèse doit être
plausible, vérifiable, précise et cohérente, c’est-à-dire ne comportant pas de
contradictions internes évidentes, ni d’incompatibilités flagrantes avec les données
établies.
Les hypothèses sont généralement des énoncés déclaratifs ; ils s’écrivent normalement
au présent de l’indicatif, sous une forme affirmative, une forme acceptable
permettant la vérification pour leur confirmation ou leur réfutation.
NB/ En principe, les hypothèses, réponses anticipées, provisoires à la question de départ et autres,
ne devraient pas se présenter aussi sous une forme interrogative (une question)
.
En somme, obligatoire, la problématique de recherche n’est pas une question ou une série de
questions posées. Elle est un ensemble, un ensemble construit et raisonné, formé de préoccupations
liées à la recherche en cours. Elle est composée d’éléments incontournables : l’objet d’étude,
la question principale et les questions subsidiaires, les objectifs visés, les hypothèses
formulées.
Rédaction de la conclusion :
Chapitre 4-PRESENTATION DES ACQUIS DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE
«analyse des données accessibles», «études des écrits pertinents» «analyses des sources»,
«histoire du problème» «revue de la littérature», «fondements théoriques de la recherche»
Bien faite, elle conduit à trouver les aspérités, les points non abordés du sujet, les impasses faites
par les études antérieures..
Bien faite, elle balise la part heuristique de la recherche en cours.
PLACE :
La recension critique est un point de l’introduction du mémoire (dans certains cas, abondance
des sources critiques, elle peut constituer un chapitre autonome). La recension critique, la revue
de littérature
La revue de la littérature (ou mieux la recension critique des études et travaux antérieurs ou en
cours) est une étape très importante et peut-être même une des plus déterminantes dans un travail
de recherche scientifique ou universitaire.
Bien conçue, bien organisée, bien structurée, bien rédigée, la revue de la littérature (pour garder
le vocable consacré) permet au chercheur, non seulement d’établir le bilan, le point ou l’état des
connaissances actuelles sur la question traitée, mais de trouver sa propre voie, son angle de vue,
sa perspective et sa ligne de conduite et de démarcation, son cachet d’originalité dans le traitement
d’un sujet qu’il n’est pas le premier à aborder et dans la résolution du problème qui a suscité cette
recherche dans laquelle il s’est engagé depuis quelque temps.
Chapitre 5 LE TEXTE DU MEMOIRE : LE CONTENU DES TROIS PARTIES OU IDC
Le texte du mémoire effectuée se compose, comme le corps humain, de trois grandes parties :
une tête (l’introduction), un tronc (le développement ou le corps de l’étude), des membres (la
conclusion). Ces trois parties forment l’IDC. Inégales dans leur longueur, elles sont toutefois
interdépendantes.
Afin de les rédiger convenablement, il importe de présenter chacune des composantes de ces
trois parties.
1 - L’INTRODUCTION
Dans le mémoire de Master, l’introduction est point déterminante. Elle est indispensable, et
incontournable.
L’introduction est élaborée pour présenter et dans l’exposé narratif et le discours argumentatif
qui constituent le corps de l’étude entreprise.
Sa principale fonction
d’annoncer et de présenter brièvement le thème ou le sujet traité,
d’indiquer et de préciser l’orientation donnée,
d’exposer la problématique de recherche,
de justifier le choix du support ou du corpus d’étude
que la démarche méthodologique ou les méthodes d’approche ou d’analyse retenues,
de donner, sommairement un aperçu du développement à venir.
L’introduction doit convaincre à lire le travail. Elle a donc une fonction pragmatique attrayante
et stimulante, c’est-à-dire séduire le lecteur, attirer et capter son attention, susciter en lui la
curiosité et l’intérêt pour le problème soulevé, inciter spontanément le désir de lecture et aiguiser
particulièrement l’envie de lire avec empressement le texte de l’étude sous les yeux.
En Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines, les paramètres ou les composantes d’une
bonne introduction académiques comprennent les éléments constitutifs qui peuvent être signalés,
de façon visible, dans la rédaction soit par des marques typographiques particulières (gras, italique
par exemple) dès la première apparition de l’élément concerné, soit, et encore mieux, par des
repères titrologiques ou des intertitres appropriés pour chacun.
Mais on peut faire aussi un bloc compact où on retrouvera les éléments attendus.
Voir chapitre précédent. Une bonne problématique s’organise et se bâtit avec une question
centrale ou question principale de recherche, des questions annexes, des objectifs visés, des
hypothèses émises ?
.
Autres dénominations rencontrées : «Analyse des données accessibles», «études des écrits pertinents»
«analyses des sources», «histoire du problème» «revue de la littérature», «fondements théoriques de la
recherche»
a- La revue de littérature est une lecture raisonnée d’un ensemble de travaux sur un sujet que l’on
s’apprête à traiter. Cette lecture est raisonnée, car à la poursuite d’un objectif de capitalisation des
données devant permettre notre étude mais aussi un exercice de tri, pour progressivement
déboucher ce qui fait problème, sur ce qui n’a pas été fait…
b- La lecture est ainsi une analyse et une synthèse… Ici le morphème "critique" prend tout son sens.
LA RECENSION CRITIQUE, UN TRAVAIL DU DOUBLE REGARD:
-Un travail critique à partir des travaux antérieurs (lecture)
-Un état des lieux de la connaissance sur le sujet (qu’est ce qui a été fait avant le travail que je me
prépare à entreprendre).
Pierre Nda «il s’agit de faire le point d’établir l’état actuel des connaissances sur le sujet de la
recherche»(p.109)
En somme,
SUR LE PASSE : on regarde, on analyse, on étudie, on synthétise ce qui a été fait, ce qui est
acquis
SUR LE FUTUR : On projette notre travail comme contribution à un débat ou tout n’a pas été dit
et fait.
Ce regard est obligatoire pour éviter les choses déjà faites, les sentiers mille fois parcourus, les
résultats mille fois entendus.
La recension critique établit aussi la culture du candidat dans le domaine de recherche, son esprit de
synthèse.
OBJECTIFS :
Faire le point de la recherche,
Eclairer la démarche du chercheur,
Eviter de s’engager dans un travail déjà fait,
Etablir le cadre théorique de la recherche
Bien faite, elle conduit à trouver les aspérités, les points non abordés du sujet, les impasses faites par les
études antérieures..
Bien faite, elle balise la part heuristique de la recherche en cours.
:
PLACE La recension critique est un point de l’introduction du mémoire (dans certains cas, abondance
des sources critiques, elle peut constituer un chapitre autonome). La recension critique, la revue de
littérature
DEMARCHE D’ELABORATION D’UNE REVUE DE LITTERATURE
1-Faire une recherche bibliographique pour Inventorier les travaux faits, les renseignements
de tous les ordres (théorique, méthodologique, technique, et même statistique)
2-Lire attentivement les écrits pertinents et constituer, par sélection d’intérêt, un ensemble
(restreint mais suffisant de textes et d’ouvrages traitant spécifiquement le sujet et présentant un
intérêt pour le sujet)
3-Élaborer une fiche technique intelligente de chaque texte : Problème principal, plan, type
d’argumentation (historique, rhétorique, psychologique, narratologique…))
4-Comparer les fiches des textes pour dégager les grandes orientations, les points tenus pour
acquis, les spécificités que certains travaux peuvent apporter, les divergences éventuellement, les
aspects non élucidés…
Ce dernier point est un exercice de synthèse avec un ordre logique justifié :
-ordre chronologique
-Ordre de courants de pensée
-Ordre selon les écoles et courants littéraires, artistiques, culturels, philosophiques, sociologiques,
juridiques…
-ordre selon le champ de connaissance ou domaine de recherche
-Ordre selon les sources et types de documents
-Ordre selon les catégories d’auteurs (critiques, théoriciens, écrivains…)
NB. Faire la synthèse qui n’est pas une juxtaposition des résumés…Trois schémas ou modèles sont
proposés : (Lire le livre de Pierre Nda)
Modèle 1-« La synthèse, le débat et une prise de position »(p.115)
Modèle 2-Rédaction synthétique par ordre thématique, chronologique ou tout autre ordre
intéressant
Modèle 3-La rédaction par succession progressive des auteurs et de leurs publications
Justification des méthodes choisies. Pourquoi telle méthode, telle autre ? Pourquoi associer
plusieurs méthodes ? Pourquoi exclure telle autre ?
La longueur de l’introduction
S’il n’y a pas de la longueur de l’introduction imposée pour un mémoire, il faut tenir compte
quand même d’un rapport proportionnelle au volume de l’étude effectuée. Selon les usages, pour
un mémoire de Master de 80 à 120 pages, 5 à 10 pages maximum suffisent.
Les temps des verbes employés
En Lettres et Sciences humaines, l’introduction s’écrit normalement et principalement au
présent de l’indicatif.
À côté du présent, le futur simple de l’indicatif peut être utilisé dans l’introduction pour
annoncer des points à développer plus tard, des objectifs à atteindre, pour indiquer dans la
conclusion des perspectives ou des projets de recherches futures et de publications. Toutefois,
parce que le travail est achevé, le plan se donnera au présent…
Les temps du passé (le passé composé, l’imparfait et rarement le plus-que- parfait) peuvent être
employés aussi pour situer un fait passé, une position initiale, des activités de recherche
accomplies ; pour rappeler des études ou travaux antérieurs ou des contributions récentes, pour
renvoyer à une histoire, à un fait de société, à des courants de pensée, à des écoles littéraires, à
l’histoire littéraire, etc. ; pour faire référence à des méthodes utilisées, à des théories critiques, pour
faire allusion au point de vue d’une critique, à la position d’un théoricien, etc.
Le corps du mémoire est la partie centrale. Il est le lieu où s’expose la démonstration principale.
Il doit donc reposer « sur une solide documentation, bien appropriée au domaine de recherche, sur les
nombreuses lectures faites, sur les mille et une notes prises, sur tous les éléments d’information et les
données recueillies, sur des méthodes et des théories littéraires, philosophiques, etc. bien assimilées et
exploitées à bon escient. »
NB : Les parties et les chapitres commencent toujours par une courte introduction et se
terminent par une conclusion partielle. Il n’est pas nécessaire d’écrire le mot "introduction" au
début de la partie ou du chapitre ; de même, il n’est indispensable d’écrire "conclusion partielle",
à la fin de chaque partie.
D’une partie à l’autre et d’un chapitre à l’autre, il faut aménager une transition. Celle-ci sera,
par exemple, une brève mise au point sur ce qui vient d’être fait avant d’annoncer, de façon
élégante, la partie suivante ou le prochain chapitre.
NB ; La transition peut, soit se trouver dans le dernier paragraphe d’une partie et à la fin d’un
chapitre, soit être isolée entre deux divisions. Dans ce cas, elle commence par un alinéa, mais ne
elle doit pas constituer un long paragraphe isolé.
Eviter les transitions lapidaires et laconiques. Pierre Nda dit d’ « Éviter donc les transitions
scolaires, identiques, répétitives, toujours construites maladroitement. »
La formulation des titres des parties, des chapitres et sous-chapitres et autres aussi doit obéir à
un principe d’équilibre. De la sorte, la notion centrale sur laquelle on travaille doit apparaitre dans
le maximum de titres pour montrer le lien avec le sujet traité et pour éviter les hors-sujet.
On veillera à la fin du travail à trouver des ynonymes pour sortir de la répétition…
Saisie. « Le mémoire est impérativement être saisie sur un traitement de texte informatique (de type
Word). Le texte sur la page doit être conforme aux normes académiques de mise en page des textes et des
documents. Ainsi, le travail doit être fait entièrement en double interligne, mais on admet aussi, et de plus
en plus, un interlignage à 1,5 cm, avec un caractère Times (ou mieux Times New Roman) de taille 12, et
des marges de 2,5 cm en haut, en bas, à droite, et 3 cm à gauche (dont 0,5 de marge de reliure). En principe,
avec un corps et une police Time 12, on doit avoir des pages de 28 à 30 lignes.
Une bonne présentation du texte sur la page, avec l’alignement à gauche, l’alinéa à la première ligne du
paragraphe et la justification à droite, permet une bonne visibilité et rend la lecture plus aisée. »
La conclusion du mémoire de Master comprend deux grandes parties : avec une partie
récapitulative et une composante prospective.
UNE PARTIE RECAPITULATIVE : .
La première fonction de toute conclusion est de faire, dans une première partie, le point, le
bilan, de rappeler, de récapituler l’essentiel de ce qui a été fait avec la synthèse de tous les
aspects significatifs du travail.
On rappelle, de façon sommaire, les grandes lignes de l’étude achevée en rappelant
d’abord le sujet, la question centrale de départ avec la problématique formulée, les
objectifs fixés, les hypothèses émises ainsi que les méthodes utilisées
ensuite les principales étapes de la recherche et les points importants des différentes
parties développées ;
enfin des éléments de réponse aux questions de recherche, aux hypothèses de départ tout en
mettant en relief et en perspective les résultats (théoriques et pratiques) obtenus et discutés.
UNE COMPOSANTE PROSPECTIVE.
En réalité, ce point n’est pas exclusif et peut porter sur diverses choses :
sur des questions annexes ou connexes à l’étude effectuée,
sur des problèmes que soulèvent les résultats obtenus,
sur des questions qui mériteraient d’être étudiées ou approfondies davantage.
Un autre paragraphe peut nuancer des affirmations trop péremptoires, de faire des réserves,
de clarifier des développements, lever des équivoques et des doutes à propos de certains
points débattus.
On peut indiquer sa position et dire clairement son point de vue personnel dans le débat
que suscite la question traitée.
On peut mettre en évidence, « sans fausse modestie, l’intérêt particulier et la contribution
objective de cette étude à une meilleure connaissance du sujet, de la question analysée, des
œuvres et des auteurs étudiés, du domaine de recherche, de la discipline et en particulier
de la spécialité concernée. »
En somme, cette dernière partie de la conclusion montre les apports de la recherche effectuée en
insistant sur l’éclairage nouveau, les apports nouveaux proposés par le travail
RESUME
5.-Le plan du mémoire de Master
Il n’est pas sans intérêt de rappeler aussi qu’un mémoire de Master de recherche peut s’organiser
et se structurer, si possible, en chapitres uniquement ; mais, habituellement, il comporte quatre
sections : une introduction, un développement du sujet avec le corps de l’étude, une conclusion et
les références bibliographiques
5.3 La conclusion
Au terme des analyses faites, le chercheur :
dans un premier temps, récapitule l’essentiel de son étude en rappelant les grandes lignes
ainsi que les principaux résultats obtenus ;
ensuite, il vérifie si les objectifs fixés et l’hypothèse formulée ont été atteints. Sinon, il
s’interroge, réexamine, rediscute et explique les résultats,
fait des observations, des remarques, des critiques, des amendements et les suggestions qui
s’imposent ainsi que des pistes de réflexion, des perspectives de recherches, d’études et
de publications d’articles scientifiques.
Avant de terminer, il est bon de faire une ouverture rappelant que le sujet n’est pas clos.