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3 L'interculturel :
Cette notion est née en France vers les années 70. Elle s'est
développée autour de la migration liée à la décolonisation.
L'interculturel consiste à construire des passerelles entre les cultures.
Il est un processus, une dynamique qui favorise les échanges qui
permettent de nous enrichir. L'interculturalité est l'ensemble des
relations et interactions entre les cultures différentes générées par des
rencontres ou des confrontations qualifiées d'interculturelles. La
démarche interculturelle consiste à lutter contre l'ethnocentrisme,
c'est-à-dire la tendance à juger d'autres cultures à travers son propre
regard, de considérer sa culture, sa façon de vivre, sa vision du monde
comme la seule et la meilleure.
L'interculturalité en didactique du FLE :
La compétence interculturelle : est la capacité de construire des liens
d'échange, de réciprocité et de métissage dans une situation
d'interaction entre deux cultures différentes.
Pour Henriette, la compétence interculturelle est la capacité de
comprendre d'analyser les différences d'une autre langue, de s'y
adopter, d'y évoluer, d'atteindre ses objectifs dans cette différence.
La compétence interculturelle est l'ensemble d'attitudes et de savoir
qu'une personne ou un groupe est censé savoir pour vivre et agir d'une
manière efficace dans une situation interculturelle donnée. Il s'agit
aussi d'analyser cette situation, de comprendre les caractéristiques de
chaque culture et les accepter telles qu'elles sont.
Une communication interculturelle réussie doit se dérouler dans de
bonnes conditions en faisant travailler les apprenants sur les
représentations de la culture des deux langues, maternelles et
étrangères. Cela implique le respect mutuel, les échanges fondés sur le
dialogue, le souci de préserver l'identité culturelle de chacun et d'en
développer.
Ainsi, l'éducation interculturelle doit permettre à l'apprenant de
reconnaître les différences culturelles, prendre conscience qu'il existe
des regards qui se croisent et qu'ils peuvent être tout différents,
accepter les avis des autres et éviter d'imposer ces croyances aux
autres, éviter de juger des stéréotypes, de discriminer les autres.
Les objectifs de l'enseignement interculturel sont les suivants :
le respect de la diversité, la protection de notre identité culturelle en
apprenant des autres cultures, la non hiérarchisation des cultures,
reconnaître que toutes les cultures sont égales malgré leurs
différences, l'adaptation des cultures à leur contexte écologique, la
conception de l'unité dans la diversité humaine, savoir vivre dans
différentes cultures, et comprendre que les cultures évoluent
constamment.
Interaction et acquisition : de points La relation est obligée.
L'apprenant doit être à la fois interagir pour apprendre et apprendre
pour pouvoir interagir. C'est la condition nécessaire sans être
suffisante pour que se mette en place un processus d'acquisition. Le
concept d'interaction est au cœur du cadre européen commun de
référence pour les langues. Ses auteurs la définissent ainsi. Dans
l'interaction, au moins deux acteurs participent à un échange oral écrit
et alternent les moments de production et de réception qui peuvent se
chevaucher dans les échanges oraux. Dans une situation de
communication, les participants sont appelés à s'écouter
mutuellement, à s'exprimer et à réagir spontanément et
instantanément. Cette démarche se doit d'observer des principes
d'intelligibilité, d'informativité et de sincérité sont lesquels la
conversation cesserait d'être intéressante pour les interlocuteurs ou les
entraîneraient, à ne plus coopérer.
Typologie des interactions sur le revenant Dans sa typologie, le
revenant distingue deux structures d'échange principales. Les
interactions sans structure d'échange et les interactions avec structure
d'échange.
Les interactions avec structure d'échange : Dans ce type
d'interaction, les participants peuvent devenir énonciateurs. Les
échanges de nature épistolaire Les relations interpersonnelles La
communication dans les groupes. Dans une situation où les
interlocuteurs sont face à face, la communication est autant verbale
que non verbale. La communication ne se limite pas à ce qui se dit.
Les interlocuteurs s'expriment aussi grâce à des gestes, à des
mimiques.
Les interactions sans structure d'échange : Il s'agit des supports
développant une communication a priori unilatérale des affiches ou
des textes littéraires. Les acteurs mettent en place des méthodes pour
agir en cohérence par rapport au contexte. Exemple, dans le cas d'une
affiche ou d'un texte, le récepteur agit en cohérence par rapport au
stimuli qu'est le lecteur, ce qui provoque des réactions comme des
commentaires ou des interrogations.
Deux catégories d'interaction selon le CERC : Dans l'apprentissage
d'une langue, le CERC classe les activités interactives en deux
catégories orales et écrites.
À l'oral, le CERC propose une échelle générale subdivisée en huit
sous-échelles : comprendre un locuteur natif, réunion formelle,
coopération à visée fonctionnelle, obtenir des biens et des services,
échange d'informations, interviewer et être interviewé.
À l'écrit, il propose un schéma identique, une échelle générale
subdivisée en deux sous-échelles : correspondance, notes, messages et
formulaire.
Pour favoriser l'interaction dans une classe de langue : le contexte
interactionnel de la classe doit permettre à l'apprenant de déployer ses
connaissances linguistiques mais aussi des savoir-faire
conversationnels qui peuvent avoir été acquis hors de la classe. Dans
d'autres contextes conversationnels ou sociaux, l'enseignant doit créer
un climat de confiance et ne doit pas se focaliser sur les erreurs
commises par, par exemple, proposer des activités communicatives
qui permettent d'accélérer l'acquisition, sélectionner des thèmes en
lien avec les centres d'intérêt des apprenants afin de leur donner envie
de communiquer, d'échanger des informations et des sentiments,
privilégier les activités de groupe, des enquêtes, des interviews, des
interviews.
L'approche cognitive 1970-1980
Pour l'appropriation d'une langue étrangère, on peut présenter au
moins quatre visions théoriques de l'apprentissage. Apprendre et
transmettre et recevoir des savoirs en renforçant des comportements.
Le behaviorisme Apprendre s'est construite des images de la réalité
dans des situations d'action. Le constructivisme Apprendre s'est
échangé du sens dans des rapports sociaux. Le socio-constructivisme
Apprendre s'est traité de l'information par des mécanismes mentaux
internes constitutifs de la pensée et de l'action.
3.1 Le cognitivisme
Aujourd'hui, dans la didactique des langues étrangères
contemporaines, ce sont les travaux du cognitivisme qui connaissent
une grande expansion dans la compréhension du processus
d'apprentissage. Dans la didactique, les conditions d'appropriation
insistent sur les relations entre le cerveau et l'apprentissage. Les
didacticiens considèrent que l'existence d'une théorie psychologique
du langage est aussi indispensable que l'existence d'une théorie
linguistique ou la maîtrise d'une technologie. Le cognitivisme est un
courant de recherche de la psychologie cognitive.
La psychologie cognitive étudie les grandes fonctions psychologiques
de l'être humain qui sont la mémoire, le langage, l'intelligence, le
raisonnement, la résolution des problèmes, la perception ou l'attention.
Que nous apprend la psychologie cognitive? Avant tout, elle considère
que l'apprentissage de quelque matière, que ce soit essentiellement une
activité de traitement de l'information. L'information peut être
cognitive, affective, sociale ou sensorielle.
3.2 Les principes fondamentaux de l’approche cognitive dans
l’apprentissage selon le cognitiviste- le professeur Jacques
TARDIF (1992)-