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Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest

Grand séminaire Saint Paul d’Abadjin-Kouté


CYCLE DE PHILOSOPHIE
(Licence III)

ANNEE ACADEMIQUE : 2023-2024

Exposé d’ANTHROPOLOGIE

DU DISCOURS
DANS Ethnologie, Anthropologie DE PHILIPPE LABURTHE-
TORLA ET JEAN-PIERRE WARNIER

Nom des étudiants


Nom du professeur
AKA John Aurélien
Père Simplice DE SOUZA
SIGNO Kouassi Stéphane
YAPI Mondon Romaric

GROUPE N°09
PLAN DE TRAVAIL
Introduction
I- DU RAPPORT ENTRE LANGUE ET CULTURE
1) La langue comme reflet de la culture
2) La langue, privilège, adaptation et transformation d’un individu

II- LA PLURALITE ET LA CONSERVATION DES LANGUES


1) De La pluralité des langues
2) De la conservation des langues

III- LES SITUATIONS SOCIALES ET PERCEPTIONS CULTURELLES DES


PEUPLES
1) Cadre de développement de l’homme
2) Influence du milieu social
3) Importance du nom dans la vie sociale
Conclusion
Bibliographie

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INTRODUCTION
Toute société possède ses particularités. Ce sont ces particularités qui leur
permettent de se démarquer les unes des autres. Ce sont soit la religion, son expression
artistique, sa pensée, sa langue ou encore bien d’autres éléments. Philippe Laburthe-
Tolra et Jean-Pierre Warnier dans leur œuvre Ethnologie, Anthropologie vont qualifier
cette particularité plurielle de « fonction symbolique ». Le symbolique est comme il le
définit, l’ensemble des phénomènes de signification pour autant que ce sont des
phénomènes sociaux. Cette définition sous-tend une exposition de certains éléments par
lesquels l’on peut comprendre une société dans son quotidien, sa culture. Ainsi, il s’agira
pour nous dans notre travail de recherche de nous pencher sur un élément de cette
fonction symbolique qu’est le discours en d’autres termes la langue. En nous appuyant
sur le chapitre de 10 de l’ouvrage Ethnologie Anthropologie de Philippe Laburthe-Torla
et Jean-Pierre Warnier qui a pour intitulé le discours, nous chercherons d’abord à savoir
quel rapport il y a entre la langue et la culture. Ensuite, nous aborderons la question de
la pluralité des langues et leur conservation et enfin, les situations sociales et les
perceptions culturelles des peuples.

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I- DU RAPPORT ENTRE LANGUE ET CULTURE
1) La langue comme reflet de la culture

Dans l’approche de Philippe Laburthe-Tolra et Jean-Pierre Warnier, la langue est


considérée comme un reflet fidèle de la culture dans laquelle elle est utilisée. C’est
pourquoi ils diront en début de chapitre : « la compréhension d’une société suppose
la connaissance de la langue de ses membres. »1. Pour nos auteurs, il est essentiel
pour le chercheur de comprendre la langue du peuple ou de la société qu’il tient à
étudier afin de pouvoir le cerner dans sa méthode de réflexion, dans ses habitudes
quotidiennes. Chaque langue véhicule des éléments essentiels de la culture qui lui
est associée telles que les normes sociales, les traditions et les perspectives du
monde. Par exemple, la manière dont culture quelconque structure ses systèmes de
politesse peut révéler son sens de la hiérarchisation et les notions de respect qui lui
sont propre. Aussi, les formes de langage utilisées pour s’adresser à différentes
personnes en fonction de leur âge, de leur statut social ou de leur relation avec le
locuteur reflètent souvent les valeurs et les normes culturelles qui sont de mise.
De plus, les langues peuvent comporter des mots ou des expressions uniques qui
reflète des concepts ou des réalités culturelles spécifique qui n’ont pas d’équivalent
direct dans d’autres dialectes. Ainsi, certains langages peuvent avoir des mots
intraduisibles qui capturent des nuances culturelles complexes ou des expériences
unique et propre à cette culture. Philippe Laburthe-Tolra et Jean-Pierre Warnier
mettent en lumière à travers ce point comment la langue à travers sa structure, son
vocabulaire et son utilisation agit comme le reflet de la culture qui la façonne, offrant
ainsi des indications précieuses sur les valeurs et les dynamiques sociales d’une
société. Nous chercherons maintenant à savoir dans quelles pourraient être les
impacts de la langue sur un individu.

1
Ethnologie Anthropologie, Philippe Laburthe-Torla et Jean-Pierre Warnier, Ed Puf, p257.
4
2) La langue, privilège, adaptation et transformation d’un individu

Chez Philippe Laburthe-Tolra et Jean-Pierre Warnier, la langue est examinée comme


un outil essentiel pour l’indivdu dans sa navigation au sein de la société. En effet, la
maîtrise de la langue confère un certain privilège à un individu dans une société donnée.
La capacité de communiquer efficacement dans la langue dominante peut ouvrir des
portes sociales, économiques et politiques tandis que l’incapacité à le faire peut entraîner
des obstacles et des marginalisations. Ensuite, nous avons l’adaptation. Selon Philippe
Laburthe-Tolra et Jean-Pierre Warnier, les individus s’ajustent linguistiquement et
culturellement afin de s’intégrer efficacement dans une société donnée. Nous pouvons
en citer quelques points clés que sont la navigation du langage et du comportement,
acquisition de compétences linguistiques et l’apprentissage des langues. En somme,
l’adaptation sociale selon Laburthe-Tolra et Warnier met en lumière les processus
complexes par lesquels les individus ajustent leur langage et leur comportement pour
s’intégrer efficacement dans la société tout en naviguant sur les nuances subtiles de
l’interaction sociale et de l’identité culturelle. Enfin, Philippe Laburthe-Tolra et Jean-
Pierre Warnier aborde la transformation individuelle. Ils soulignent que l’utilisation de
la langue dans la société peut également transformer l’individu lui-même. La langue
n’est pas seulement un moyen de communication, mais aussi un véhicule de pensée,
d’expression et de construction identitaire. En apprenant et en utilisant une langue
particulière, un individu intègre souvent les valeurs, les normes et les perspectives
culturelles associées à cette langue, ce qui peut influencer sa propre identité et sa
perception du monde. Cette transformation met en lumière les multiples façons dont
l’apprentissage et l’utilisation des langues façonnent l’identité, la cognition et
l’interaction sociale des individus, tout en soulignant la fluidité et la diversité de
l’expérience humaine.

II- LA PLURALITE ET LA CONSERVATION DES LANGUES


1) La pluralité des langues

Philippe Laburthe-Tolra et Jean-Pierre Warnier reconnaissent la richesse de la


diversité linguistique à travers le monde. Ils soulignent l’existence de milliers de langues
différentes. Chacune véhiculant une histoire, une culture, une perspective unique. D’où

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l’importance de la pluralité linguistique. Cette coexistence de plusieurs langues permet
l’expression de la diversité culturelle, le maintien des traditions ancestrales et le
maintien des savoirs locaux. Cependant, il faut noter les menaces sur la diversité
linguistique. En effet, les auteurs examinent également les défis auxquels sont
confrontés les langues minoritaires que sont : la mondialisation, l’urbanisation et
d’autres facteurs qui peuvent entraîner la disparition progressive de nombreuses langues
mettant en péril la diversité linguistique mondiale. Il est donc important que l’on pense
à la conservation des langues.

2) De la conservation des langues

L’importance de prendre des mesures pour préserver et revitaliser les langues en


danger. Cela peut inclure des initiatives telles que l’enseignement des langues
minoritaires dans les écoles, le soutien aux médias et aux publications dans ces langues,
ainsi que le renforcement des politiques de protection linguistique. Il faut aussi
encourager la valorisation de la diversité linguistique comme un élément essentiel du
patrimoine culturel mondial.

III- LES SITUATIONS SOCIALES ET PERCEPTIONS CULTURELLES DES


PEUPLES

1) Cadre de développement de l’homme.


La formation de l’homme se fait dès le bas âge. Il grandit dans un environnement
qui a pour objectif de bien l’éduquer et lui inculquer les valeurs nécessaires pour être
épanoui dans la société. S’ensuit une indépendance qui se concrétise avec le mariage ou
le travail. Il doit au profit des choses apprises, se comporter avec maturité dans le cadre
social dans lequel il se trouvera en risquant d’être, comme le dit l’auteur : « prisonnier
d’un rôle qui, au point de départ, correspond mal à sa personnalité »2.

Au niveau de l’éducation, notre attention est attirée vers cette méthode


d’apprentissage spontané, à travers lequel l’enfant apprend plus rapidement par les
gestes, actions et autres. C’est méthode n’est rien d’autre que le mimétisme. Par cette

2
Ethnologie Anthropologie, Philippe Laburthe-Torla et Jean-Pierre Warnier, Ed Puf, p268.
6
méthode l’enfant cherchera à s’identifier aux autres, à vouloir « faire comme », afin de
créer sa propre personnalité.

2) Influence du milieu social


L’auteur prend l’exemple deux groupes ethniques en Afrique, Wolof et Fang et
deux peuples en occident, les russes et les espagnols, pour faire ressortir cette influence
du milieu social sur les hommes qui y sont. D’une part l’auteur montre que la différence
qui existent en rapport avec la perception des couleurs en Afrique et en Europe. La
conception diffère carrément avec tous ses exemples pris par l’auteur, même avec la
conception du temps et de l’espace. Comment chaque peuple organise son temps et ses
activités avec. Cela se perçoit par l’exemple avec la différence entre les hispaniques et
des anglo-saxons. Les hispaniques, ayant conscience que tout ne peut pas se faire le
même jour, remettent à demain ce qui n’est pas vraiment nécessaire afin de profiter de
l’instant présent. Contrairement aux anglo-saxons qui, n’ayant pas cette habite de
remettre à demain les choses pouvant se faire pourraient les caractériser de paresseux,
ce qui n’est pas vraiment le cas. D’une autre part il est mentionné la mémoire
exceptionnelle des peuples africains, nécessité à la civilisation des peuples sans écriture.
L’africain retient les faits avec les moindres détails si cela l’intéresse, comme les
activités qu’il mène au quotidien, avec l’exemple des swazi et zoulou.

La conception identitaire de l’homme n’est pas toujours la même en Afrique


qu’en occident en fonction du système symbolique. Avec l’exemple du peuple
soudanais, pour qui la vie un passage et non une fin, la personne est considérée comme
une évolution permanente par des rites de passage et initiations qui donnent sens à son
existence afin d’être un jour, un ancêtre.

3) Importance du nom dans la vie sociale


Du nom découle toute chose. On donne souvent des noms spécifiques par les
initiations pour que cela puisse avoir un impact sur la personnalité. Prendre un nouveau
nom, c’est débuter une nouvelle vie, une nouvelle personnalité (comme avec les rois
africains, les papes ou encore les religieux). Levi Strauss confère trois fonctions au nom,
à savoir : l’identification, le classement et la signification. On pourrait comprendre par-
là que le nom serait un élément principe pour celui qui le porte. Le nom ainsi donne sens

7
à notre existence, il définirait non seulement la personne mais justifierait aussi ses
actions. Vouloir emprunter un nom c’est viser à imiter celui qui le porte, comme avec
l’exemple des chrétiens avec les saints patrons.

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CONCLUSION

Au terme de notre travail de recherche, nous pouvons dire que la langue qui est un
moyen de communication peut permettre à l’ethnologue et l’anthropologue de mieux
découvrir une société car elle permet de mieux cerner notre manière de réfléchir, notre
philosophie puisqu’elle est le reflet de notre culture. Aussi, d’une très grande diversité
de langues surgit le problème de la conservation des langues auquel il faudrait
s’intéresser au risque de voir nos richesses culturelles disparaître. Il nous revient donc
de saisir l’importance des langues en tant que moyen de compréhension des sociétés
mais surtout de notre société car il est bien de connaître les sociétés qui nous entourent
cependant, il est encore mieux de connaître celle dans laquelle nous vivons d’abord.

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BIBLIOGRAPHIE

 Ethnologie Anthropologie, Philippe Laburthe-Torla et Jean-Pierre Warnier, Ed


Puf

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