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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de L’enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’Hidi, Oum El Bouaghi
Faculté des Lettres et des Langues
Département de Français

Mémoire de Master

Thème :

Influence des milieux familial et social sur


l’apprentissage du FLE
(Cas des élèves de 2 années moyennes)

Présenté par : Sous la Direction de :

ZEMMOUCHI Mohammed ZEMMOUCHI Khadidja

Djamil Soumia

Devant le jury :

Président : FADHLOUNE Warda

Rapporteur : ZEMMOUCHI Khadidja Soumia

Examinateur : SAKER Amina

Promotion : 2015 - 2016

Remerciement
En préambule à ce mémoire, je souhaite adresser mes remerciements les plus
sincères aux personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué à son
élaboration, ainsi qu’à la réussite de cette formidable année universitaire.

Je tiens à remercier sincèrement Madame Zemmouchi Khadidja Soumia, qui, en


tant que Directrice de recherche, s'est toujours montrée à l'écoute et très
disponible tout au long de la réalisation de ce mémoire ; pour l'inspiration, l'aide
et le temps qu'elle a bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire n'aurait
jamais vu le jour.

J'exprime toute ma gratitude aux membres du jury qui ont accepté de lire et de
corriger ce modeste travail de recherche.

Ma gratitude va aussi à tous les consultants et internautes, rencontrés lors des


recherches effectuées et qui ont accepté de répondre à mes questions avec
gentillesse.

Je n'oublie pas mes parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience.

Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements, à tous mes proches et amis,
qui m'ont toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation de ce
mémoire.

Merci à tous.
TABLE DES MATIERES

Remerciement................................................................................................2
Introduction générale…..…………………………………………………..8

Première partie : Volet théorique

Chapitre 1 : L’apprentissage du FLE

Introduction………………………………………………………….…13

1. Le milieu scolaire………………………………………............13
1.2 Importance de l’école……….
………………………………...13
1.3 Conditions d’apprentissage.......................................................14
1.3L’école algérienne………….........................................................15
2 L’enseignement/apprentissage…………………………………..16
2.1 Le rôle de l’enseignant………………………………………….16
2.2La relation enseignant/élève……………………………….16
2.3. Différentes façons d’apprendre………………………………...17

3 Les stratégies d’apprentissages……………………………………….19


3.1Enjeux de l’enseignement/apprentissage………………………….19
3.2 Principales stratégies d’apprentissage……..……………....……….20
3.2.1 Les stratégies cognitives…………………………………………
20
3.2.2 Les stratégies métacognitives……………………………………
21
3.2.3 Les stratégies socio-
affectives…………………………………….22
3.2.4 Les stratégies de
gestion………………………………………..22

Conclusion………………………………………………………………..23

Chapitre 2 : L’apprentissage du FLE et milieu familial

Introduction ……………………………………………………………….25
1. L’éducation des enfants……………………………………………...25

2. Les styles éducatifs…………………………………………………26

2.1. Le style autoritaire…………………………………………….27


2.2. Le style permissif……………………………………………..27
2.3. Le style ouverts et prêt au dialogue……………..………….……
28
2.4. Le style désengagé……………………………………………28

3. L’accompagnement pédagogique des parents………………………...29

4. Apprentissage et difficultés familiales……………………………….31


4.1. Le niveau intellectuel des parents………………………………….31
4.1.1. Les familles instruites……………………………………………..31
4.1.2. Les familles analphabètes……………………………..…………..32
4.2. La situation économique des familles……………………………...32

Conclusion…………………………………………………………………32

Chapitre 3 : L’apprentissage du FLE et milieu social

Introduction…………………………………………………………………35

1. Eléments de présentation…………………………………………...35
1.1. L’apprentissage social………………………………………35
1.2. Culture et apprentissage………………………………………36
2. Place de la langue française en Algérie…………………………….37
3. La politique linguistique en Algérie…………………………………38
3.1. L’arabisation…………………………………………………38
3.2. La francophonie……………………………………………...39
4. Niveau de langue et milieu social…………………………………….40
4.1. Régression de la langue française……………………………40
4.2. Les zones urbaines……………………………………………41
4.3. Les zones rurales………………………………………..…41
5. L’apport des médias……………………………………………42
5.1. Les médias : une instance sociale importante………………….42
5.2. Rôle des médias dans l’apprentissage du FLE…………………43

Conclusion…………………………………………………………………44

Deuxième partie : Volet pratique

I. présentation du questionnaire et de l’entretien

Introduction ………………………………………………………………...46

I- Présentation générale………………………...................................46
1. Objectif et hypothèses de la recherche…………………………....46
2. Eléments de l’enquête……………………………………………..47
a. Aperçu global……………………………………………………...47
b. Présentation du questionnaire et de l’entretien……………………48
4. Déroulement de l’enquête…………………………………………49
4.1. L’enquête principale : la distribution des questionnaires……...49
4.2. L’enquête complémentaire : l’entretien avec les parents…………50

II. Analyse du questionnaire et de l’entretien


1. L’analyse du questionnaire………………………………………...52

Conclusion……………………………………………………...……………82

III. Bilan d’entretien avec les parents


1. Présentation des réponses de l’entretien……………………………...83

Conclusion…………………………………………………………………...85

Conclusion générale………………………………………………………87

Bibliographie………………………………………………………………89

Annexes……………………………………………………………………..91

Résumé……………………………………………………………………..170
Le milieu familial joue, sans aucun doute, un rôle primordial dans l’apprentissage
scolaire du jeune apprenant. D’ailleurs, on peut le considérer comme la première source de
la construction du savoir de l’enfant ou comme le bain dans lequel il acquiert et développe
ses diverses compétences.

La famille est une unité qui se base sur des normes fondées par les parents. Ses
règles devraient être au service de l’enfant, pour faciliter l’apprentissage et obtenir un état
psychologique optimal. Autrement dit, l’objectif de ces normes devrait être de préparer
l’élève à bien assimiler les informations de base et de susciter chez lui l’envie d’apprendre.

Il existe, certes, des familles où les choses sont bien ainsi. Toutefois, à l’opposé de
celles-ci, il en existe d’autres, nécessiteuses, qui négligent et ignorent l’intérêt de leurs
enfants ; ou encore, certaines où l’enfant est orphelin ou ses parents sont en situation de
divorce, etc. Ceci crée, par exemple, chez l’apprenant des troubles psychologiques qui
engendreront des obstacles dans son cursus scolaire et des séquelles durant toute sa vie.

La société est un facteur qui joue aussi un rôle essentiel dans l’éducation et le type
d’apprentissage de l’enfant.

En dehors de la maison et de la famille, l’enfant doit se confronter à d’autres sujets


(les amis, les voisins, etc.). Sa manière d’interpréter les choses et d’apprendre se développe
par l’interaction avec l’environnement extérieur; de façon positive ou, malheureusement,
négative, comme dans le cas d’une mauvaise fréquentation. Dans une telle situation, les
parents doivent intervenir en surveillant leurs enfants à l’intérieur, comme à l’extérieur, du
milieu familial.

Aussi, les parents devraient choisir le style éducatif (autoritaire, permissif, ouvert et
prêt au dialogue, désengagé, etc.) qui correspond à l’enfant et avoir une méthode
pédagogique d’accompagnement scolaire, ainsi qu’une bonne entente avec leurs enfants
car ces derniers ont besoin qu’on les écoute et surtout qu’on leur parle et qu’on les
encourage.

Dans le présent travail de recherche, nous essayerons de traiter et d’analyser avec


plus de détails et par des enquêtes dans des établissements scolaires, les différents facteurs
qui influent sur l’apprentissage de l’enfant et d’aboutir à des instructions favorables à la
réussite scolaire.

8
Dans notre entourage, il existe plusieurs familles avec différentes situations sociales
et qui ont des enfants qui ne possèdent pas le même niveau éducatif et scolaire. Après une
petite enquête personnelle, nous avons constaté que le milieu social et familial, sont les
principaux facteurs qui influent sur l’apprentissage des enfants. Il nous paraît alors très
important de faire une recherche, afin de savoir comment ces facteurs influent sur la
scolarisation et l’éducation des jeunes apprenants.

L’objectif principal de ce travail est alors de voir l’influence de la participation


familiale et sociale sur la réussite scolaire de l’enfant et de trouver éventuellement des
solutions aux problèmes constatés, en vue de mieux la garantir.

Afin de réaliser notre objectif, nous avons été amené à formuler la question
principale suivante qui jalonne notre travail :

- Comment le milieu familial et le social influencent-ils l’apprentissage de l’enfant ?

Notre problématique peut donner lieu aux deux questions qui suivent :

-Si la réussite scolaire s’avère importante pour les parents et les autres membres de la
famille, comment ces derniers y contribuent-ils pour garantir son succès ?

-Comment le milieu social influe sur l’apprentissage de l’enfant ?

Afin de répondre à notre problématique et à ces questions, nous avons opté pour les
hypothèses suivantes :

Premièrement : Le milieu familial reste le facteur principal qui influe sur l’apprentissage et
l’éducation de l’enfant, malgré les fréquentations extra-familiales.

Deuxièmement : Le milieu social et l’environnement extérieur ont une influence plus


élevée que le milieu familial.

Troisièmement : Dans certains cas, le jeune apprenant peut construire son savoir sans
l’aide des parents, ni d’une autre personne de son milieu, familial comme social (il est
autodidacte).

Notre travail s’inscrit dans le domaine de la didactique et porte sur le cas de


l’influence des milieux familial et social, sur l’apprentissage du FLE par les jeunes
apprenants. Nous allons essentiellement y utiliser la méthode descriptive et analytique.

9
Notre corpus comportera plusieurs cas, avec différentes situations familiales et
sociales. Nous allons travailler sur un échantillon d’élèves de 2ème année moyenne, dans
deux établissements qui représentent deux milieux sociaux distincts : le collège
d’enseignement moyen « Ibn Sina » (centre-ville d’Aïn-Beïda) et le collège « Ibn
Roched » (situé à la périphérie sud de la ville).

Pour la réalisation sur terrain, de notre recherche, nous avons choisi de préparer un
questionnaire que nous allons adresser aux apprenants (enquête principale), et un entretien
aux parents (enquête complémentaire), sur la base desquels nous ferons notre analyse et
nos observations.

Notre mémoire sera composé de deux parties :

La première, de caractère théorique, sera consacrée, d’un côté, à une brève


présentation des différents concepts et stratégies d’apprentissage, de la culture
d’accompagnement de l’apprenant et les conditions qui facilitent l’apprentissage dans la
classe ; et d’un autre côté, à la présentation des différents facteurs familiaux et sociaux et
leurs caractéristiques qui influencent l’apprentissage du FLE et la réussite scolaire des
élèves.

La seconde partie, de caractère pratique, présentera l’apport et l’analyse de nos


questionnaires et fera part, des réalités observées et vécues concernant les influences
familiales et sociales sur l’apprentissage du jeune apprenant, ainsi que des suggestions à
propos de la manière d’obtenir un accompagnement pédagogique fiable, pour réaliser une
bonne réussite scolaire.

Enfin, notre travail de recherche dont l’objectif est de connaitre l’influence du


milieu familial et du milieu social sur l’apprentissage de l’enfant, nous a permis de poser
un questionnement et des hypothèses que nous allons affirmer ou infirmer, en les
confrontant aux résultats obtenus grâce à notre enquête.

10
L’apprentissage du FLE

Introduction
La partie théorique de notre travail de recherche, sera consacrée à la présentation
d’informations, susceptibles de nous aider à comprendre l’influence du milieu familial et
social, sur l’apprentissage du FLE chez nos élèves (cas des apprenants de la 2ème A.M).
Dans ce premier chapitre, nous allons commencer par aborder la question de
‘l’apprentissage du FLE’ en général, en vue de mieux en montrer l’importance.
Ainsi allons-nous nous intéresser à des questions pertinentes ; telles que la relation
enseignant/élève, les stratégies d’apprentissages…

1. Le milieu scolaire
1.1. Importance de l’école
Les enfants apprennent de leurs parents comment se comporter à la maison. Mais
une fois qu'ils sont à l'extérieur, ils apprennent des règles sur la façon de se comporter en
dehors du domicile et sont ainsi susceptibles d’être influencés par les sentiments qui les
entourent, les avis qui circulent, les conduites adoptées par les autres…
Une intervention en milieu scolaire serait alors un bon moyen, pour améliorer le
comportement d'un enfant et l’aider à mieux intégrer et affronter la société.
La scolarisation permet aux enfants d’acquérir diverses connaissances
(linguistiques, scientifiques, culturelles…), mais elle forge aussi leur caractère et
personnalité.
Raison qui fait que les enseignants ont un grand pouvoir sur le développement d'un enfant.
Un bon professeur peut influencer toute une classe d'enfants et de les mettre sur la bonne
voie.
Mais, le milieu scolaire comporte des plusieurs composantes : matérielles (la salle de
classe, le tableau, les outils pédagogiques…), humaines (le corps enseignant, le personnel
administratif, les élèves…), organisationnelles (les récréations, les examens, les rangs…)…
Ces composantes, dans leur ensemble, peuvent avoir un impact positif ou négatif sur les
apprenants, comme sur leur acquisition d’une langue ; car la classe représente une situation
de communication qui implique des caractéristiques particulières, des contraintes et des
risques. Ceci se comprend clairement à travers les propos suivants de D. Coste : « la classe
est un lieu social avec ses normes et ses rituels, un lieu où se jouent des rapports de
pouvoir et de savoir tout comme d’autres situations de communication ».1

1 COSTE, D, Les discours naturels de la classe, Le Français dans le Monde, n°183, 1984, p. 16.

13
L’apprentissage du FLE

1.2. Conditions d’apprentissage


Pour beaucoup de spécialistes, quand un milieu scolaire est favorable, il facilite
l’apprentissage et accroit son efficacité ; tandis que lorsqu’il est défavorable, il peut
l’obstruer, si ce n’est, le faire échouer. Son incidence est de plus généralisée, à tout le
monde à l’école.
En guise d’illustration, nous évoquons un exemple de composante humaine, et un
autre, de composante matérielle :
L’enseignant représente souvent un modèle pour ses élèves, surtout les plus jeunes.
Ils ont alors tendance à l’imiter et à être, en quelque sorte, contaminés par son attitude, ses
réactions, ses émotions…

Ainsi, s’il prépare un environnement chaleureux et heureux, les apprenants sont plus
susceptibles d'être heureux et motivés.

Mais, si l’enseignant est couramment impatient ou se met rapidement en colère, ils peuvent
réagir négativement ; soit en développant des réactions agressives, soit en se repliant sur
eux-mêmes et en devenant craintifs. L'apprentissage e trouve alors forcément altéré, en de
telles circonstances.

La qualité des locaux où s’effectue l’apprentissage, est d’une importance capitale.


Les constructions doivent répondre aux conditions générales, requises par le confort
humain, de même qu’aux conditions, plus particulières, de tout contexte
d’enseignement/apprentissage. Faute de quoi, il risque d’y avoir des conséquences
négatives considérables ; telles que la maladie des élèves, si les clases ne sont pas
suffisamment chauffées ou propres, la perturbation des cours si les tableaux sont de
mauvaise qualité…
En fait, l’apprentissage reflète beaucoup les valeurs communautaires. Par exemple,
l’organisation intérieure et l’intérêt accordé à l’hygiène, dans les écoles américaines et
japonaises, rappellent bien l’esprit de leur communauté, mondialement réputé.

1.3. L’école algérienne


Le système éducatif algérien a connu plusieurs changements qui visent son
amélioration et la réalisation de plus d’efficacité.

14
L’apprentissage du FLE

Pendant l'époque coloniale, la scolarisation était limitée ; seulement une minorité


d’algériens a pu en bénéficier. Elle était, bien entendu, centrée sur la langue française, dans
le but de la faire progresser aux dépends de la langue arabe.
Duis l'indépendance en 1962, un processus d'arabisation a été instauré, avec pour
finalité de promouvoir les valeurs et la langue nationales.

En 1991, l’usage de la langue arabe a été généralisé à tous les niveaux de


l'éducation ; et depuis 2003, dans les régions berbérophones, le Tamazight a été autorisé, en
tant que langue d'enseignement dans les écoles.

Enfin, en 2004, les écoles privées ont également été autorisées ; mais jusqu’à
aujourd'hui, elles sont peu nombreuses.
Concernant le statut du français dans l’école algérienne, il a beaucoup selon ces
périodes dont nous venons de parles.

De nos jours, il occupe une place très importante dans la société, de même que dans les
programmes scolaires. Son enseignement commence dès la troisième année primaire, et
avec les nouvelles modifications, le français sera plutôt enseigné, dès la première année
primaire. Cela est dû aux besoins scolaires et sociaux de cette langue et à des facteurs
culturels et historiques.

Selon S. Kanoua, la langue française en Algérie est passée, dans sa progression, d’une
langue coloniale avec un historique violent, à une langue de sciences, d’apprentissage et
d’ouverture sur le monde extérieur :

« En fait, le français en Algérie a vécu plusieurs évolutions, d'une langue du colonisateur


à une langue de littéraire, et finalement un véhicule de la culture algérienne et idiome de
la modernité, de la science, de la technologie et de l'ouverture de l'algérien sur le
monde. »2.

2. L’enseignement/apprentissage
2.1. Le rôle de l’enseignant

2 KANOUA, S., Culture et enseignement du français en Algérie, édition Synergies, Alger, 2008, p88.

15
L’apprentissage du FLE

La qualité de la relation ‘enseignant/élève’ est un élément essentiel, dans la réussite


de l’enseignement/apprentissage du FLE ; d’où l’importance du rôle joué par l’enseignant,
dans sa salle de cours.
Certaines personnes (des parents, des enseignants, des directeurs…) pensent que ce
rôle se limite à bien préparer les leçons et bien les expliquer aux élèves, travailler sur des
documents de qualité et maintenir la discipline dans la classe. Egalement, se montrer
disposé à rencontrer les parents d’élèves, quand cela est nécessaire et collaborer avec le
personnel de l'école.

Cependant, les didacticiens affirment qu’en plus de ce rôle, traditionnellement tenu


par l’enseignant, il est essentiel de veiller à établir un bon contact avec l’élève.

La tâche de l’enseignant n’est plus qu’une simple exécution des plans de la leçon par
exemple, elle consiste également en la création d’un climat de travail détendu et favorable,
dans lequel il est question de soutenir ses élèves et de les suivre dans leur apprentissage,
d’être attentif à leur besoins et difficultés…

Pour cela, l’enseignant peut avoir recours à différents moyens, tels que l’utilisation des
gestes durant l’explication et des images qui motivent l’élève à parler et à écrire en
français, le bon justement de son discours (parler lentement, répéter certains mots,
employer des phrases simples et courtes, etc.)...

Cette attitude de l’enseignant est susceptible d’avoir un impact positif à long terme
et de contribuer, par là, à la réussite scolaire et sociale.

Enfin, l’enseignant devrait servir de modèle à ses apprenants et tenir un rôle proche, dans
certains aspects, à celui des parents.

2.2. La relation ‘enseignant/élève’


Dans le monde d'aujourd'hui, l'enseignement est une profession à facettes multiples.
Si les didacticiens se ont tenté de montrer comment devrait être une bonne relation
‘enseignant/élève’, ils ont également décrit la réalité de cette relation, qui rend compte des
différentes manières de concevoir ces facettes.

16
L’apprentissage du FLE

Nous présentons ci-dessous, quelques types de relation ‘enseignant/élève’ 3,


énumérés par les spécialistes, nous permettant ainsi de mieux comprendre cette réalité :

- La relation directive :

On peut la considérer comme une relation autoritaire où l’enseignant impose ses


propres règles. L’élève, dans ce cas, devient timide ou craintif et ne peut généralement
plus, suivre aisément la leçon. La discussion devient quasi impossible ; ce qui instaure un
rapport enseignant/élève compliqué, voire décevant.

- La relation non directive :

Cette relation est centrée sur l’enfant. En fait, c’est aux apprenants de construire la
leçon. L'éducateur fournit des éléments d’orientation et des matériaux variés, et laisse ses
élèves s’exprimer et travailler, selon leurs envies et besoins.

F. Macaire affirme que : « c'est au cours des propos spontanés que l'enfant exprime
véritablement ses sentiments et ses besoins. »4

- La relation démocratique :

Dans ce type de relation, c'est l'éducateur qui fournit la perspective des différentes
étapes. L'enseignant suggère une activité par exemple, mais c'est le groupe qui décide de la
manière de la mener.

D’après, D. Tchendjou : « Le maître devrait faire de sorte que les enseignements soient des
secours de la communication au lieu d'être des acquisitions toutes formelles. »5
2.3. Différentes façons d’apprendre

3 http://www.memoireonline.com/04/11/4440/Rapports-enseignants-apprenants-et-performances-
scolaires-.html

4 MACAIRE. F(1993) : Notre beau métier, les classiques Africaines, Versailles, France, 448 pages,
-MEDAR.R et AL(1959) : Pédagogie pratique et morale professionnelle, Collection DIDIER, Paris, 302
pages

5 TCHENDJOU.D(1983) : Manuel de psychopédagogie pratique, CEPER, Yaoundé 185 pages

17
L’apprentissage du FLE

Selon des spécialistes du domaine, les élèves n’apprennent pas qu’en étant assis sur
les bancs de l’école ; ils peuvent apprendre autrement et même de façon plus efficace, à
travers l’association du plaisir à l’instruction.

Ce dernier ne réfère pas forcément au dynamisme, à la sympathie, à l’humour…, il peut


émaner de diverses sources, qui ont justement permis l’énumération de différentes façons
d’apprendre, dont nous faisons part dans ce qui suit6:

- L’apprentissage expérientiel :

Ce type d’apprentissage vise le processus autant que le produit, et il est plus


spécifiquement défini comme l'apprentissage par la réflexion sur la pratique. Il favorise
l'objectivation et implique la réflexion personnelle sur une expérience à l'intérieur ou à
l'extérieur de la salle de classe. Il considère aussi que le plaisir de l’expérience pratique est
très instructif.

- Les voyages éducatifs :

Les souvenirs de voyages scolaires sont parmi les plus importants, des années de
formation ; ci ce n’est, de la vie ; en grande partie, parce qu'ils permettent de sortir de la
routine de l’apprentissage en salle de cours.

En plus, bien que l’objectif de ce type d’apprentissage soit essentiellement éducatif, il offre
des moments agréables, de partage d’expériences et de découvertes.

Le voyage permet de renforcer les informations et connaissances, données en


classe, par l’enseignant ; et aide les élèves à mieux les comprendre. Il leur apprend aussi
comment être respectueux des lieux qu'ils visitent. Ce qui suscite chez eux, l’envie
d’apprendre davantage, sur les sujets en raison desquels ils ont fait le voyage

- L’apprentissage coopératif :

L'apprentissage collaboratif est une méthode d'enseignement/apprentissage, dans


laquelle les apprenants travaillent en petits groupes, pour analyser une problématique ou
réaliser un projet.

6 http://www.pedagonet.com/other/STRTGIE.htm

18
L’apprentissage du FLE

Afin de créer un environnement adéquat à cet apprentissage, les élèves doivent se


sentir confiants, motivés… ; d’où l’importance d’une bonne organisation de l’activité de
groupe qui, lorsqu’elle est bien entreprise, permet beaucoup d’avantages ; tels que le
développement de l’esprit d’équipe, des capacités communicationnelles

3. Les stratégies d’apprentissages


3.1. Enjeux de l’enseignement/apprentissage

S’il est courant en didactique d’associer les deux notions d’ ‘enseignement’ et d’


‘apprentissage’, c’est pour mieux définir la réalité du processus qui s’engage en cours et
rendre compte de toute son importance :

« L’association de ces deux termes, courante comme un raccourci pratique dans la


littérature didactique, tente néanmoins de faire exister dans une même lexie deux
logiques complémentaires, celle qui pense la question de la méthodologie et de la
méthode d’enseignement, et celle qui envisage l’activité de l’apprenant et la
démarche heuristique qui la sous-tend. La notion d’enseignement apprentissage
reste ambiguë dans la mesure où elle ne doit pas laisser croire à un parallélisme
artificiel entre deux activités qui se construisent sur des plans différents. Son
utilisation doit rendre compte de l’interdépendance des deux processus. »7

Ainsi, la signification de la notion d’enseignement/apprentissage, ne devrait pas être


limitée à la simple représentation des deux facettes de l’éducation institutionnelle (ou
autre) ; autrement dit, au simple fait d’enseigner à l’élève ce qu’il a besoin d’apprendre. La
notion devrait plutôt amener à une réflexion plus profonde, visant à mieux comprendre la
complémentarité des deux aspects de cette notion, avec tout ce qu’elle implique comme
composantes, caractéristiques, facilités, difficultés…

Cette manière d’appréhender la notion permet de saisir la complexité et les enjeux


du phénomène, en vue d’en améliorer les conditions et de pouvoir envisager les solutions
nécessaires, pour dépasser les difficultés rencontrées.

A ce propos, les enseignants des écoles, surtout ceux des niveaux intermédiaires,
sont confrontés dans leurs salles de classe, à des contraintes et des défis considérables. Ils

7 Dictionnaire de didactique du français, 2003, p. 85.

19
L’apprentissage du FLE

sont censés connaître le contenu à enseigner et la pédagogie adéquate pour le faire,


développer des leçons attrayantes qui répondent aux différents besoins des apprenants,
varier les stratégies d'enseignement, afin de stimuler les élèves et créer un bon climat de
travail…

L’enjeu est alors de taille pour eux ; mais malgré cela, l’enseignant à été formé pour
affronter ces défis et peut, par exemple, bénéficier de stages pour l’aider ou de l’apport de
la collaboration avec ses collègues.

En fait, les choses ont l’air d’être plus difficile pour l’apprenant qui doit utiliser de bonnes
stratégies d’apprentissages, sans forcément savoir comment s’y prendre.

Selon Weinstien et Mayer (1986), les stratégies d’apprentissage sont « des moyens
que l’étudiant utilise pour acquérir, intégrer et se rappeler les connaissances qu’on lui
enseigne ».8

L’appellation ‘stratégie d’apprentissage’ désigne donc tous les comportements adoptés par
l’apprenant, pour se garantir plus de facilité et d’efficacité, dans l’apprentissage,
l’acquisition et la mémorisation, des diverses connaissances qu’on lui enseigne.

3.2. Principales stratégies d’apprentissage

L’enseignant peut contribuer à améliorer les stratégies d’apprentissage de ses


élèves.

En fait, d’après O’Malley et Chamot, il existe quatre principales catégories de stratégies


d'apprentissage d’une langue étrangère, que nous allons présenter ci-dessous.

3.2.1. Les stratégies cognitives

Les stratégies cognitives permettent à l'apprenant de manipuler le matériel de la


langue d’une façon directe ; par exemple, par le raisonnement, la prise de notes, la synthèse
et la réorganisation de l'information pour développer des schémas plus pertinents
(structures de connaissances). En outre, elle comprend des stratégies de ‘mémorisation’ par
la répétition et la classification des informations, dans le but de s’en rappeler rapidement,
en cas de besoin (examen, devoir à la maison…).
8 Weinstein, C. E., and Mayer, R. E. (1986). The teaching of learning strategies. Dans M. C. Wittrock
(Dir.) : Handbook of research on teaching. New York, New York : Macmillan.

20
L’apprentissage du FLE

Il existe trois principaux types de stratégies cognitives :

D'abord, ‘les stratégies d'élaboration’, par lequelles les connexions sont établies, entre le
nouveau matériel et ce qui est déjà connu.

Ensuite, ‘les stratégies de répétition’, qui aident à stocker des informations dans la
mémoire en répétant la matière.

Enfin, ‘les stratégies d'organisation’, pour visualiser la matière et faciliter son


apprentissage.

3.2.2. Les stratégies métacognitives

La métacognition est souvent appelée « réflexion sur la réflexion », mais celle-ci


reste une définition sommaire.

Elle est considérée comme un système de réglementation qui aide une personne à
comprendre et à contrôler sa propre performance cognitive.

Les stratégies métacognitives facilitent l'apprentissage et se révèlent à travers cinq


opérations de base, à adopter 9 :

- Poser des questions : cela permet aux apprenants de réfléchir sur leurs stratégies et
processus d'apprentissage personnel et améliore en même temps, leur faculté de
compréhension.
- L’autoréflexion : l’analyse critique des hypothèses de l’élève, amène à comprendre
comment il influence son apprentissage.
- Adopter l'apprentissage autonome : c’est définir comment l’élève fait pour
apprendre des informations et choisir pour lui, une stratégie fiable qui l’aide à
apprendre.
- Trouver un mentor : beaucoup d’élèves apprennent mieux en interagissant avec
leurs camarades de meilleur niveau ou en observant l'utilisation et la maîtrise d'une
compétence, par l’enseignant.
- Trouver un groupe : faire un travail en groupe, engage la discutions des approches
possibles entre ses membres et leur permet de procéder à l’autoévaluation,
l’autorégulation et l’autocontrôle.

9 Hacker, Douglas J., John Dunlosky and Arthur C. Graesser (Eds.). Handbook of Metacognition in
Education, 2009.

21
L’apprentissage du FLE

3.2.3. Les stratégies socio-affectives

Les stratégies socio-affectives signifient ‘apprendre en interagissant avec les


autres’ ; par exemple, travailler avec d'autres apprenants ou demander l'aide de
l'enseignant.

Elles sont liées à l'activité sociale et sont estimées puissantes, par considération de
l’apport bénéfique de la négociation.

Justement, la coopération et la clarification des contenus et idées, en sont des principes de


base.

Elles comprennent en plus des stratégies de maintien de la motivation, de la


concentration et de la gestion des émotions. Nous citons pour illustrer, le fait de poser des
questions pour obtenir une vérification, de demander des clarifications sur un point
confus…

Les stratégies socio-affectives considèrent fortement la relation élève/société, dans


son ensemble ; allant de la famille à la communauté. Elles réfèrent également aux
techniques utilisées par un auditeur, pour vérifier la compréhension des contenus émis ou
réduire l'anxiété

3.2.4 Les stratégies de gestion

De nombreux travaux de recherche indiquent que les actions des enseignants dans
leurs classes ont deux fois plus d'impact sur le rendement des élèves que des politiques
d'évaluation ou la participation communautaire.

La gestion de la salle de classe est d’une importance cruciale, lorsque les élèves
connaissent une baisse de la motivation et de l'estime de soi. En effet, plusieurs recherches
ont montré que ces baisses peuvent être liées à la salle de classe, et en particulier, aux
relations enseignant-élève.

A ce propos, l’une des clés de la gestion efficace de la classe, est le développement d'une
relation de qualité entre l'enseignant et ses élèves. Les caractéristiques de cette dernière ne
22
L’apprentissage du FLE

sont pas liées à la personnalité de l'enseignant, ni au fait qu’il soit apprécié par les
apprenants. Elles se rapportent plutôt aux comportements spécifiques, aux stratégies et aux
attitudes fondamentales, manifestées par l'enseignant.

Les enseignants compétents en gestion de classe, connaissent bien les besoins des
élèves et ont un répertoire de techniques spécifiques, pour réagir à leurs lacunes.

Enfin, on peut dire que ces stratégies incluent des techniques de gestion du temps,
de l’environnement et des ressources matérielles et humaines.

Conclusion

Dans le contexte actuel, le multilinguisme est devenu très bénéfique, voire vital.
Celui qui est capable de communiquer dans plusieurs langues étrangères, a plus de facilités
dans ses relations aux gens, dans le développement de sa culture générale, dans sa vie
professionnelle…

L’apprentissage du FLE est alors d’une grande importance ; chose que nous avons
tenté de montrer tout au long de ce chapitre. Cependant, sa réalisation est ambigüe, dans la
mesure où elle subit l’influence de composantes, tout aussi complexes, telles que ‘la
famille’ et ‘la société’. Ce à quoi, nous allons consacrer les chapitres suivants, de notre
volet théorique.

23
Apprentissage de FLE et milieu familial

Introduction

L’apprentissage du FLE est d’une importance capitale, surtout dans les sociétés
actuelle. Cependant, la majorité de nos élèves connaissent des difficultés dans cette langue.
Ce qui a poussé de nombreux spécialistes à vouloir en connaitre les causes, afin d’y
remédier et d’améliorer le niveau des apprenants.

D’autres chercheurs se sont montrés encore plus ambitieux, en voulant en plus déterminer
des manières de le rendre plus efficace et plus riche. Mais il est également très important
de savoir ce qui l’influence ; chose que nous cherchons justement à comprendre dans la
présente recherche.

Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser aux principales caractéristiques du


milieu familial et à sa manière d’influencer l’éducation et l’apprentissage de l’enfant ; et
ce, à travers des points tels que les styles éducatifs, le niveau intellectuel des parents…

1. L’éducation des enfants

On peut définir l’éducation d’un enfant, comme étant le fait de lui inculquer des
principes liés à l’étique, à la culture, aux conduites sociales… ; principes qui se
transmettent généralement d’une génération à une autre. L’éducation est donc d’une grande
importance dans le développement de l’individu, sur divers plans (moral, intellectuel,
psychologique…) ; ce qui permet de parler de ‘droit à l’éducation’ :

« L'éducation est, l'action de développer ou de guider des compétences et des


connaissances, de valeurs morales, physiques, psychiques et intellectuelles, et on
peut la considérer comme une transmission de culture et des principes d’une
génération à une autre. L'éducation est considérée comme un élément primordial
du développement des personnes, d'où le développement d'un droit à l'éducation. »1

L’éducation à l’école réfère à l'action ou le processus d'enseignement/apprentissage,


de connaissances, de compétences… ; suivant des méthodes et objectifs précis et adaptés
au cadre institutionnel.

Ainsi, pouvons-nous la considérer comme un champ d'étude intéressant, pour mieux


comprendre les méthodes et les problèmes de l'enseignement/apprentissage des langues.

1 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Education.htm

25
Apprentissage de FLE et milieu familial

Chaque pays dans le monde dispose de son propre système éducatif, avec un rôle
principal, traditionnellement accordé aux parents ou tuteurs de l’enfant, quand il s’agit de
lui apprendre des principes éducatifs de base et de l'amener aux mœurs de l'âge adulte.
L’intervention de l’état est souvent croissante car l’éducation institutionnelle se divise sur
plusieurs paliers et subit les changements introduits par les différentes réformes.

L’éducation et l’apprentissage sont des phénomènes complexes et très liés. Ils


commencent à la naissance et se poursuivent tout au long de la vie.

Les parents sont bien les premiers enseignants et modèles pour leurs enfants et ils
ont une forte influence sur leur éducation et apprentissage. Pourtant, des études ont montré
que de nombreux parents ne sont pas conscients de cela.

Les parents ont pour rôle de créer un milieu favorable à la réalisation d’un bon
apprentissage.

Cependant, certains problèmes peuvent le perturber ou empêcher radicalement sa création.


Nous citons à titre d’exemple, le divorce des parents, qui est à l’origine d’un risque élevé
de problèmes émotionnels et comportementaux chez les enfants. Ces derniers ont
également tendance à avoir plus de difficultés sociales et des relations plus problématiques
avec les autres. Ce qui engendre souvent de mauvais résultats scolaires.

En plus, il existe plusieurs façons de procéder à l’éducation des enfants, au sein de la


famille. Réalité qui a permis aux spécialistes d’énumérer différents styles éducatifs.

2. Les styles éducatifs

Les styles éducatifs familiaux sont variés et dépendent beaucoup de la personnalité


des parents et tuteurs, ainsi que de leur manière de concevoir l’éducation et
l’apprentissage. Chose qui fait que ces styles sont fréquemment vus comme éléments
permettant d’appréhender les conditions favorables et défavorables de la réussite scolaire.
Ci-dessous, nous présenterons les quatre types de styles éducatifs 2 les plus couramment
cités par les spécialistes du domaine.

2 http://education-familial.e-monsite.com/page/les-differents-styles-educatifs-a-travres-les-milieux-sociax.

26
Apprentissage de FLE et milieu familial

2.1. Le style autoritaire

Les parents qui utilisent un style autoritaire attendent de leurs enfants, un respect
complet et immédiat. Ils ne négocient, ni fournissent les raisons de leurs demandes et sont,
dans la majorité des cas, punitifs et à l’écart de leurs enfants. En fait, ils attendent d’eux
qu’ils agissent d'une façon mûre à un âge relativement jeune.

Les enfants de parents autoritaires sont, dans la majorité des cas, retirés, méfiants et
malheureux. Ils ont peu d'autonomie et une faible estime de leur personne. Ils peuvent
aussi se montrer agressifs avec les autres. La citation qui suit nous le confirme : « Ce
comportement parental va donner un enfant contrôlé, peureux et avec une faible estime de
lui. De plus, l’enfant sera très anxieux ne sachant plus ce qu’il a le droit de faire ou
non. »3

Ce style se caractérise donc par un contrôle élevé, mais un encouragement faible et


une grande réserve, envers les agents extérieurs de scolarisation ou autres.

2.2. Le style permissif

Les enfants des familles qui adoptent ce style éducatif, sont généralement
immatures, impulsifs, exigeants et dépendants des parents. Ils se montrent généralement
désobéissants lorsqu’on leur demande d’accomplir des tâches qui leur déplaisent : « Le
risque pour l’enfant est que dans tous les cas, avec un parent trop permissif, il ne se
sentira pas dirigé et deviendra vite mal dans sa peau, impulsif, même agressif. Il sera
immature agressif. »4.

Ces enfants ont tendance à avoir des difficultés à l'école, à être agressif avec leurs pairs et à
se livrer à des actes de délinquance à l'adolescence (entre autres, à cause du mauvais
contrôle de leurs émotions).

Certains parents ne sont pas seulement permissifs, mais aussi indifférent à l’égard
de leurs enfants. Les parents non impliqués font peu de demandes à leurs enfants et ils
leurs répondent couramment avec indifférence.
3 http://education-familial.e-monsite.com/pages/les-differents-styles-educatifs-a-travers-les-milieux-
sociaux.html

4 http://education-familial.e-monsite.com/pages/les-differents-styles-educatifs-a-travers-les-milieux-
sociaux.html

27
Apprentissage de FLE et milieu familial

Ce style est caractérisé par un contrôle faible et une ouverture à l’influence


extérieure.

2.3. Le style ouverts et prêt au dialogue

Le style éducatif ouverts et prêt au dialogue est largement considéré comme le style
parental le plus efficace et bénéfique, pour les enfants normaux. Il crée un environnement
sain et favorise une relation productive entre l’enfant et le parent ; d’ailleurs, ce dernier a
justement l’attitude adéquate à cet effet :

« Il encourage l'échange verbal, explique à l'enfant le raisonnement qui sous-entend ses


règles et ses valeurs. Lorsque l'enfant refuse de s’accorder à ses exigences, il lui demande
d'en expliquer les raisons. Au lieu de punir son enfant, ce parent a une discussion avec lui,
l'enfant peut donner son propre point de vue comme un adulte. »5

Ce style prend la forme d’un contrôle et d’un soutien très élevé, avec aussi une
faible ouverture à l’extérieure.

2.4. Le style désengagé

Avec ce style, l’enfant se sent libre et fait ce qu’il veut, sans l’autorisation de ses
parents ou des autres membres de la famille. Cela est dû à la négligence des parents et au
manque d’importance qu’ils leur accordent. La citation qui suit nous explique clairement la
conduite des parents dans ce style éducatif :

« Les parents ne fixent aucune limite. Leur style d’éducation est caractérisé par
l’indifférence et par l’absence de soutien envers l’enfant. Cette indifférence peut
être due à leur carrière, à la drogue, ou le narcissisme. Ce style parental est
souvent présent dans les familles où les parents sont très préoccupés par leurs
propres activités sociales et professionnelles et n’entretiennent pas de relations
chaleureuses avec leur(s) enfant(s). »6

Enfin, les divers éducateurs et conseillers peuvent aussi contribuer à l’éducation de


l’enfant, à travers des techniques disciplinaires efficaces.

5 http://education-familial.e-monsite.com/pages/les-differents-styles-educatifs-a-travers-les-milieux-
sociaux.html

6 http://education-familial.e-monsite.com/pages/les-differents-styles-educatifs-a-travers-les-milieux-
sociaux.html

28
Apprentissage de FLE et milieu familial

Cependant, toute analyse et choix du style éducatif des parents doit tenir compte du style
éducatif des enseignants, car les résultats scolaires sont moins bons, si les styles sont trop
différents.

3. L’accompagnement pédagogique des parents

La culture des parents et leur mode de vie influencent principalement la pensée de


l’enfant et sont très importants dans le développement et l’acquisition des différentes
compétences. De plus, l’enfant imite naturellement, ce que fait son père ou sa mère ; leurs
attitudes au sujet de l'éducation, peut l’inspirer et lui montrer comment prendre en charge
son propre parcours éducatif.

Ainsi, bien que le rôle d'un parent dans l'apprentissage de ses enfants évolue, au fur et à
mesure que les enfants grandissent ; une chose reste constante : les parents sont des
modèles d'apprentissage dans la maison.

Dans les premières années, les parents sont les premiers enseignants de leurs
enfants : ils lisent, comptent et explorent l’environnement ensemble.

Grâce à ces expériences partagées, l'enfant développe sa parole et ses gestes les énoncés et
comprend progressivement le sens du monde des adultes.

Quand l’enfant commence l'école, le travail des parents est de lui montrer comment
l'école peut renforcer l'apprentissage passionnant et significatif élaboré à la maison. Grâce
à des conseils et des rappels, les parents aident leurs enfants à organiser leur temps et les
motivent à apprendre de nouvelles connaissances scolaires et extrascolaires :

« Depuis quelques années, les recherches s’intéressent aux pères de famille et à leur
contribution au développement de l’enfant : le père n’est pas uniquement une catégorie
socioprofessionnelle, il s’implique aussi dans l’éducation du jeune enfant. ».7

Aussi, la majorité des enseignants encouragent les parents à refaire ce que leurs jeunes
enfants apprennent à l’école ; d'une manière souple et sans pression et en leur offrant un
espace culturel et éducatif qui favorise la concrétisation et la mise en application de ce qui
a été appris à l’école

7 Dossier d’actualité Veille et analyses, Les effets de l’éducation familiale sur la réussite scolaire, n° 63,
juin 2011

29
Apprentissage de FLE et milieu familial

Une collaboration entre familles et enseignants s’avère donc nécessaire ; à travers les
carnets d’accompagnement/de correspondance, la participation des parents à certaines
activités organisées par l’école, la création à l’école d’associations qui visent à renforcer la
relation famille/école.

Les spécialistes affirment que pour être efficace dans le soutien de l’apprentissage
institutionnel de leurs enfants, les parents doivent aussi connaitre leur(s) mode(s)
d’apprentissage privilégié(s)8 ; autrement dit la façon dont l’enfant aime apprendre ou
apprend le plus souvent.

A ce propos, certains enfants préfèrent la voie visuelle (ils aiment regarder les images, lire
eux-mêmes un texte au lieu d’entendre quelqu’un le lire…) ; d'autres, la voie auditive (ils
sont attentifs aux explications orales, aiment entendre des chansons ou récitations…).

D’autres enfin, apprennent mieux avec les expériences tactiles (mode kinesthésique) : les
travaux pratiques, les jeux de constructions, la découverte des objets par le toucher, le
travail de l'argile…

L'interaction sociale et la langue, sont au centre de la formation de l'esprit de


l'enfant.
Le langage permet à ce dernier de connaitre sa culture, de communiquer et de coopérer
avec les autres pour diverses raisons, de vivre de nouvelles expériences… En bref, d’être
un individu et un sujet social accompli.
L’acquisition d’une langue étrangère enrichit le langage de l’enfant et appuie ainsi toutes
ces possibilités.
Les parents contribuent à cette acquisition, de même qu’ils participent à
l’apprentissage du calcul, de l’histoire-géographie…
En ce qui concerne l’apprentissage du français, la pratique et le bain linguistique
familial sont d’une importance cruciale, pour les enfants de tout âge : lire des textes
(quelques fois à voix haute), produire et écouter régulièrement des expressions orales en
français…

8 Dossier d’actualité Veille et analyses, Les effets de l’éducation familiale sur la réussite scolaire, n° 63,
juin 2011.

30
Apprentissage de FLE et milieu familial

4. Apprentissage et difficultés familiales


Il est vrai que la famille, surtout les parents, participent beaucoup à la constitution
de la personnalité de leurs enfants, ainsi qu’à leur apprentissage institutionnel. Toutefois,
ils n’assument pas forcément ce rôle de manière efficace ; car pouvant avoir eux-mêmes
des lacunes importantes ou connaitre des difficultés.
Ces dernières sont de différents ordres et ne s’égalent pas en degré de gravité.
Dans ce qui suit, nous aborderons deux problèmes importants qui obstruent souvent la
bonne réalisation de l’apprentissage.
Il s’agit du niveau intellectuel des parents et de la situation économique de la famille.

4.1. Le niveau intellectuel des parents


Le niveau d’instruction des membres de la famille, principalement celui des parents
influe sur l’éducation et l’apprentissage des enfants.
De manière générale, sur ce plan, il possible de distinguer deux genres de familles :
4.1.1. Les familles instruites
D’après plusieurs spécialistes, plus les parents sont instruits et cultivés, mieux c’est
pour leurs enfants, et ils en sont conscients car ils peuvent constater eux-mêmes l’impact
de leur niveau intellectuel sur eux.
Dans ce sens, P. Guilbert nous dit que : « Les parents cadres moyens et supérieurs
s’estiment compétent. »9
En fait, le niveau intellectuel des parents ne doit pas obligatoirement être élevé,
mais devrait plutôt être suffisant, pour être favorable à l’apprentissage, surtout d’une
langue étrangère.
A ce propos, quand il est question d’apprendre le français, les familles instruites
sont plus disposées à aider leurs enfants dans les situations difficiles ; en raison de leurs
connaissances approfondies et variées qui leurs permettent de les suivre efficacement.
En plus, les parents instruits peuvent aussi avoir une bibliothèque à la maison, remplie de
romans, d’encyclopédies, de différents ouvrages éducatifs et des documents audio-visuels.
Quand les enfants font usage de ces matériaux, cela leur permet d'améliorer leur
intelligence, de mieux maitriser la langue et de devenir plus cultivés.

9 GUIBERT, Pascal, Initiation aux sciences de l’éducation, Paris, Vuibert, 2006, p.150.

31
Apprentissage de FLE et milieu familial

4.1.2. Les familles analphabètes


Selon A. Boulahsen, la participation des parents analphabètes, habitant
généralement la campagne, est quasi-nulle, en temps et en argent ; et parce qu’ils ne savent
ni lire ni écrire, leur préoccupation principale est que leurs enfants sachent justement lire et
écrire, essentiellement en langue maternelle10.
Ces parents « ne s’estiment pas compétents et délèguent à l’enseignant l’instruction
de leurs enfants »11.
Une autre catégorie de parents, est celle des « parents de milieu socio familial ouvrier ».
Ces derniers donnent des conseils à leurs enfants pour les motiver ; ils les encouragent
malgré l’insuffisance des moyens matériels.12
Dans la majorité des cas de familles illettrées, les parents ne voient pas la nécessité
de superviser la formation de leurs enfants (ne serait-ce qu’en contrôlant leurs cahiers) ou
de connaitre l’origine de leurs difficultés à l'école.

4.2. La situation économique des familles


Le salaire des parents joue un rôle primordial dans la création des milieux
favorables et la disponibilité des moyens, en vue de faciliter l’apprentissage. Le statut
social et la profession des parents (surtout du père), aident l’enfant à le prendre comme
référence et à être plus motivé.
Les enfants habitant la compagne se débrouillent seuls et ne demandent à leurs parents que
peu d’argent.
Aussi, lorsque les parents ont de faibles revenus et doivent travailler plus longtemps
et plus durement, ou quand ils occupent, au contraire, un poste important, mais qui
implique un emploi de temps chargé et beaucoup de responsabilités, ils n’ont souvent plus
de temps pour aider leurs enfants à la maison. Ces derniers rencontrent alors des difficultés
à comprendre ou à apprendre leurs leçons, à faire leurs devoirs…
Le stress et les insuffisances dont souffrent les familles pauvres, est susceptible
d’affecter les résultats de leurs enfants ; ce qui peut les conduire à l’échec scolaire.

10 Ibid, p. 149.

11 Ibid, p. 149.

12 Ibid, p. 149.

32
Apprentissage de FLE et milieu familial

Dans ce cas, les écoles doivent trouver des solutions pour les aider, à bénéficier d’une
meilleure éducation, sans les juger ou les sanctionner pour la condition sociale de leur
famille.

Conclusion
Dans le présent chapitre, nous avons tenté de caractériser le milieu familial et de le
mettre en rapport à l’apprentissage du FLE ; afin de mieux comprendre l’influence qu’il
exerce là-dessus.
Ceci, nous a amené à présenter des informations sur des points importants, tels que
l’accompagnement pédagogique des parents, les principales difficultés rencontrées dans le
milieu familial…
Nous allons consacrer le dernier chapitre du volet théorique de ce mémoire, à un
autre point pivot qui nous intéresse ; à savoir ‘le milieu social’ dans son influence de
l’apprentissage du FLE

33
Apprentissage du FLE et milieu social

Introduction

Les réalités sociales, surtout actuelles, ont constitué un objet d’étude d’une grande
importance, pour des chercheurs appartenant à diverses disciplines ; essentiellement à
cause de leur impact sur les individus.

Aussi, leur complexité et tous les points d’intrigue qu’elles soulèvent, les rendent
fascinantes à explorer.

Après avoir abordé la question du milieu familial et de son rapport à


l’enseignement/apprentissage du FLE, nous dans ce chapitre, celle du milieu social ; afin
de comprendre le rôle qu’il occupe dans l’acquisition de cette langue.

Ainsi, allons-nous présenter dans ce chapitre, des éléments qui nous semblent
pertinents, comme les politiques linguistiques algériennes, les conditions sociales des
familles algériennes…

1. Eléments de présentation
1.1. L’apprentissage social

L'apprentissage social désigne l'acquisition de savoirs et de savoir-faire, à partir du


contact avec le milieu social. Ce dernier peut s’effectuer par l'observation du
comportement d'autrui, l’imitation, la modélisation…
Albert Bandura est le principal promoteur de la théorie de l’apprentissage social qui
stipule globalement que les gens peuvent apprendre les uns des autres.
En fait, cette théorie peut être considérée comme une transition entre les théories de
l’apprentissage behavioriste et les théories de l’apprentissage cognitif1.
Pour beaucoup de spécialistes, le milieu social est la deuxième source
d’information et d’éducation de l’enfant, après la famille. Il a une forte influence sur les
savoirs et les principes qu’il acquière.

1 Le béhaviorisme est la première grande théorie de l'apprentissage qui a fortement marqué les domaines de
l'enseignement, de l'éducation et de la formation. L’apprentissage cognitif utilise des facultés mentales et des
connaissances déjà acquises, liées aux stratégies d'assimilation de ces savoirs, au sens large du terme (du
savoir pur au savoir-être).

35
Apprentissage du FLE et milieu social

Dans les sociétés actuelles, surtout la nôtre, les enfants passent beaucoup de temps
en dehors de la maison, dès un très jeune âge. Ce qui est susceptible d’avoir un impact
important sur leur langage, comportement, pensées...

Ainsi, un milieu social favorable participe à enrichir le langage, à renforcer la


personnalité des enfants… ; tandis que le milieu défavorable influence négativement leur
acquisition du langage, leur apprentissage du sens des valeurs…, et participe, quelques
fois, à la destruction de sa personnalité et de son comportement.

1.2. Culture et apprentissage

La culture est un concept large et englobant, souvent assimilé à la race ou à


l'identité ethnique ; alors que ce n'est pas toujours le cas, car elle réfère aux caractéristiques
de ‘l'individu / la société’ ou de certains sous-groupes.

Elle peut de ce fait, être constituée de diverses façons ; surtout si sous considérons les
variations individuelles.

La société comprend des valeurs, des croyances, des notions et conceptions sur les
comportements acceptables et inacceptables ; et d'autres idées encore, socialement
construites par les individus eux-mêmes.

Chaque culture est différente, parce qu'elle est adaptée de sorte à répondre à un ensemble
spécifique de conditions et de facteurs physiques et sociaux, qui contribuent à créer la
particularité d’une culture.

En bref, la culture régit beaucoup la façon dont nous pensons et ressentons. Elle
façonne nos croyances, au sujet de tout ce qu'il est important dans la vie, ainsi que nos
interprétations de la signification des discours et événements. De plus, la société, comme le
monde tout entier, change de manière continuelle et quelques fois très rapide.

Les élèves interagissent avec les autres, au cœur de ces différences et changement,
qui touchent la société, avec ses diverses institutions, parmi lesquelles nous comptons
l’école.

L'apprentissage est donc influencé par les interactions et les relations qui en
résultent. L'apprentissage peut alors être amélioré, lorsque l'apprenant interagit et
collabore, avec ses paires, dans la réalisation des tâches liées à son apprentissage.

36
Apprentissage du FLE et milieu social

2. Place de la langue française en Algérie


L’Algérie se caractérise par l’existence de plusieurs langues qui sont : l’arabe
dialectal qui est la langue parlée par la quasi-totalité de la population algérienne, les
langues berbères dans leur diverses variétés (le kabyle, le Chaoui…..) et la langue
française qui fait également partie intégrante du paysage linguistique algérien.

La langue française occupe en Algérie, une place intrigante et intéressante à


caractériser, tel que nous le montre la citation suivante :
« Le français en tant que langue de l’ancien colonisateur a un statut très ambigu ; d’une
part il attire le mépris officiel (il est officiellement considéré comme une langue étrangère
au même titre que l’anglais, mais d’autre part, il est synonyme de réussite sociale et
d’accès à la culture et au modernisme » 2
En effet, la réalité de la place de cette langue en Algérie, rend compte de l’existence
de contradiction, voire de paradoxe :
D’un côté, le français est pour de nombreuses personnes, une langue importante et
prestigieuse. Elle est également très utilisée, par les intellectuels, les grands responsables
du gouvernement…
Aussi, le français est enseigné dès le palier primaire et bénéficie d’un emploi étendu et
même omniprésent, dans d’autres secteurs. Par exemple, concernant le secteur des médias,
excepté la télévision nationale et quelques chaînes radiophoniques, le média télévisuel
affiche une ‘francisation’ notable ; de même que les journaux indépendants, les magazines,
les revues culturelles, scientifiques, sportives …
D’un autre côté, le gouvernement algérien considère le français comme une langue
étrangère et certains citoyens algériens continuent à la mépriser, principalement à cause de
son association à d’autres religions et à un passé national douloureux.
A ce propos, la langue française est la langue de l’ancien colonisateur. Une colonisation qui
a duré près de 130 ans ; ce qui lui a permis une pénétration quasiment complète dans le
système langagier des Algériens. De plus, l’aspect géographique rapproche l’Algérie et la
France ; les deux pays partagent le même bassin Méditerranéen, en plus de l'histoire
commune.

Enfin, l’ambigüité de cette réalité apparait clairement, à travers le comportement


des jeunes qui méprisent le français, mais rêvent de visiter la France ou d’y vivre ; ou

2 D, Caubet,in RAHAL, Safia, 2004 ,p.4

37
Apprentissage du FLE et milieu social

encore, à travers les diverses représentations sociales, fortement ancrées dans quelques
régions ou dans l’esprit de certaines personnes. Justement, le français en Algérie représente
tantôt, l’élégance, la modernité, l’intellect, l’ouverture d’esprit, la sympathie…, tantôt le
snobisme, l’esprit hautain, voire l’acculturation, le christianisme…

3. La politique linguistique en Algérie


3.1. L’arabisation

La politique d’arabisation est apparue en Algérie après l’indépendance, dans


l’objectif de d’instaurer une identité, une langue et une culture nationales, sur la base de
principes arabo-musulmans. Il s’agissait beaucoup plus d’un renforcement et d’une sorte
d’enracinement de ces éléments, considérés comme bafoués, voire détruits par la
colonisation. Aussi, cette politique répondait à un besoin social d’avoir le sentiment de se
retrouver et de retrouver sa dignité. La citation qui suit rend bien compte de ces
considérations :

« L’arabisation est devenue synonyme de ressourcement, de retour à l’authenticité, de


récupération des attributs de l’identité arabe qui ne peut se réaliser que par la
restauration de l'arabe est une récupération de la dignité bafouée par les colonisateurs et
condition élémentaire pour se réconcilier avec soi-même »3.

En fait, la diversité linguistique et culturelle était vue comme un danger pour


l’identité et l’unité nationale de l’Algérie. Le développement idéologique arabo-islamique
affirmait que le rejet des cultures occidentales et l’unification de l’usage de la langue dans
les institutions sociales, étaient la meilleure solution, pour fortifier l’unité et l’identité
nationales et perpétuer la langue du Coran et la culture arabo-musulmane. T. Ibrahimi nous
l’explique dans les propos suivants :

« L'arabisation devient un moyen d'affirmer l'identité arabe (la langue était perçue
comme l'attribut fondamental de la personnalité arabe), cette politique linguistique
a permis d'affirmer le statut officiel de la langue arabe et sa place dans la société
algérienne, en œuvrant à la généralisation de son utilisation, dans tous les
domaines de la vie quotidienne et sociale des citoyens. L'unification de l'usage
d'une même langue de travail, d'enseignement de culture, objectif qui s'identifie,

3 IBRAHIMI K.T., Les Algériens et leur(s) langue(s), El Hikma, Alger, 1995, P.186

38
Apprentissage du FLE et milieu social

parmi d'autres, au recouvrement de tous les attributs historiques de la nation


algérienne »4.

3.2. La francophonie

Le lourd passé colonial de l’Algérie a fait qu’elle voit en la francophonie, un


phénomène de perturbation et une sorte de colonisation moderne. En outre, elle considère
que l’existence de plusieurs cultures au sein de la communauté, influence les principes
sociaux et la culture source.

Mais, de nos jours, pour beaucoup de citoyens algériens, le français est une langue
d’ouverture sur le monde et de découverte des différentes cultures. Cette langue est alors
utilisée, au point de donner des statistiques importantes : « Le français est extrêmement
répandu : avec près de 16 millions de locuteurs (47 % de la population), l'Algérie est le
deuxième plus grand pays francophone au monde après la France »5.

C. Hagege, nous parlant dans la citation ci-dessous, des intellectuels de l’époque


coloniale, rend justement compte de ce phénomène qui s’est produit en Algérie : non
seulement le français continue d’être employé, mais se trouve, en plus, très recherché par
les intellectuels ; de même que la culture et la littérature françaises, qui ont toujours de
grands adeptes :

« La plupart d’entre eux avait pourtant combattu la France coloniale, avec les
armes mêmes que leur avait données les écoles de la France, c’est-à-dire sa langue
et sa culture. Mais une fois que la France qui n’avait plus les moyens d’avoir un
empire colonial, a négocié l’indépendance de ces pays, leurs élites sont restées non
seulement des passionnées de la France et de sa culture, mais sont également
devenues demandeuses de langue française. Les français ont progressivement
compris qu’ils étaient les dépositaires et non les propriétaires. Aujourd’hui encore,
ce sont les pays francophones qui sont les fers de lance de ce mouvement en faveur
du français »6.

4 TALEB IBRAHIMI K. : Op.cit., P.186

5 fr.wikipedia.org/wiki/Algérie

6 HAGEGE C.: Une autre manière de concevoir et de dire le monde, entretien sur TV5:
http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/FRANCE/INDEX/i26.htm, consulté le 19/04/2006

39
Apprentissage du FLE et milieu social

4. Niveau de langue et milieu social


4.1. Régression de la langue française

La politique d’arabisation a eu des effets positifs sur le statut et la maitrise de la


langue arabe en Algérie, mais des répercussions très négative, sur le niveau général en
langue française. Ce constat est facile à effectuer, il suffit de comparer la compétence en
français, des anciens élèves de l’école française de la période coloniale, et celle des
nouvelles générations d’élèves et mêmes d’enseignants.

Cette baisse de niveau semble toucher les habitants des petites villes, beaucoup plus
que des grandes ; et ceux des zones rurales, bien plus que des zones urbaines. Plusieurs
raisons peuvent expliquer cela : les régions les plus habitées par les intellectuels,
l’influence familiale, les dispositions matérielles et technologiques…

De plus, le rejet de la langue et de la culture française en Algérie ainsi que les


représentations péjoratives, ont également l’air d’être localisées de la même façon.
L’explication en est que l’esprit conservateur est plus prononcé dans les zones rurales
qu’urbaines…

Aux répercussions du colonialisme, s’ajoute un élément puissant qui s’oppose


couramment à l’utilisation de la langue et de la culture française ; il s’agit de la religion.

A ce propos, il est important de savoir que la majorité du peuple algérien est musulmane ;
« il n'existe pas de recensement officiel en matière de religion en Algérie. Il est estimé que
l'islam est la religion de 98 à 99 % des Algériens ».7

La religion contribue alors largement à la régression générale du niveau en langue


française et de sa place dans la société algérienne.

Dans les établissements scolaires, on lui préfère aujourd’hui ‘la langue anglaise’ qui
représente la première langue dans le monde.

En fait, il est possible de constater, qu’actuellement, l’enseignement/apprentissage du


français diffère entre les zones préalablement citées :

7 https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_en_Alg%C3%A9rie

40
Apprentissage du FLE et milieu social

4.2. Les zones urbaines

Dans les zones urbaines, les institutions sont souvent basées sur des structures
éducatives efficaces et élaborées, grâce à la gestion stricte des responsables et promoteurs.
A. Boulehcen nous dit justement que ces zones « disposent d’un personnel éducatif et
pédagogique compétent »8.

Les familles qui y résident, valorisent couramment le français et en reconnaissent la


nécessité. Elles encouragent ainsi son apprentissage et fournissent plus d’efforts pour que
leurs enfants la maitrise.

Elles y consacrent également plus de temps et d’argent ; ce qui leur permet de répondre
aux demandes de ces derniers, quant à l’utilisation de moyens technologiques modernes,
tels que les tablettes, Smartphones…

Ajoutons encore que la pratique du français, les corrections et encouragements,


dont bénéficient souvent les apprenants issus de ce milieu, les préparent à mieux parler la
langue française (au niveau de l’accent, du choix des mots…), de même qu’à mieux
l’écrire.

4.3. Les zones rurales

Les élèves de ces zones connaissent beaucoup de difficultés linguistiques ; à


l’oral (prononciation, construction des énoncés….), comme à l’écrit.
Cela est principalement dû à leur milieu familial qui ne favorise pas l’apprentissage de la
langue française : faible niveau de formation des parents, esprit conservateur de la famille
d’où, par exemple, l’interdiction de tous les moyens d’accès au français, pauvreté,
utilisation moindre des moyens technologiques, manque de pratique du français…).
Aussi, ces zones (qui peuvent être isolée, dangereuses…) connaissent généralement un
manque d’enseignants, et les conditions difficiles qui les caractérisent, ainsi que la
faiblesse des élèves et leurs préjugés sur le français, découragent souvent les enseignants.
En résultent couramment des conséquences négatives importantes, telles que la passivité
des élèves, un mauvais enseignement/apprentissage de la langue française …

8 Boulehcen, Ali, (2002)"Sociologie de l'éducation", Maroc, Afrique orient

41
Apprentissage du FLE et milieu social

5. L’apport des médias

L’apprentissage est un processus de transmission des connaissances, qui implique


l’utilisation de plusieurs moyens et outils, par exemple : le manuel, les dictionnaires, les
documents audio-visuels et les médias.

Ce dernier, joue un rôle essentiel dans l’apprentissage des langues étrangères (le français),
surtout à notre époque, avec le développement d’Internet.

5.1. Les médias : une instance sociale importante

Dans les dictionnaires courants de la langue française, le ‘média’ est présenté


comme moyen de diffusion d’informations, à un grand nombre d’individus (la masse). Il
est aussi utilisé pour communiquer et établir des liens avec les autres ; tel que c’est
explicité dans la citation qui suit :

« Un média est une institution ou un moyen impersonnel permettant une diffusion large et
collective d'informations ou d'opinions, quel qu'en soit le support. Exemple : la radio, la
télévision, la presse, les livres, la publicité, etc. Il permet de communiquer vers un très
grand nombre de personnes sans qu'il y ait possibilité de personnaliser le message. On
parle aussi de mass-média. »9

Ainsi, existe-il plusieurs types de médias : la presse écrite, la radio, la télévision et


Internet. Il est également possible de considérer les romans et les petites histoires en
français, comme outils médiatiques qui jouent un rôle important dans l’apprentissage de la
langue, et par lesquels les élèves améliorent leur compétence linguistique, enrichissent leur
vocabulaire, acquièrent de la culture et de la sagesse...

Les médias ont toujours eu beaucoup de notoriété sociale, au point que les gens ont
de plus en plus de mal à s’en passer. Toutefois, ils n’ont pas que des avantages ; plusieurs
spécialistes ont évoqué leurs inconvénients et même leurs dangers (création de
dépendances et de conflits sociaux, incitation à certaines conduites comme la rébellion, la
délinquance…).

9 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Media.htm

42
Apprentissage du FLE et milieu social

Avec tout ce qu’on peut leur compter comme bienfaits et méfaits, les médias laissent
penser qu’il n’est pas facile de déterminer la place qu’il faut leur accorder dans
l’apprentissage du FLE.

5.2. Rôle des médias dans l’apprentissage du FLE

De nos jours, l’apprentissage des langues étrangères ne se limite plus au cadre du


contact entre l’enseignant et l’apprenant. Ce dernier est également en contact avec d’autres
sources de connaissances, qui contribuent à son apprentissage. D’ailleurs on parle
couramment des outils technologiques auxquels les apprenants ont recours ; tels que les
ordinateurs, la télévision, Internet….

Pour certains spécialistes, les médias constituent un outil essentiel d’apprentissage


du FLE. La télévision et les réseaux sociaux, en particulier, sont considérés comme de
principaux facteurs d’influence, de l’apprentissage des élèves.

Destinée à un public hétérogène, la télévision propose de nombreux choix, des


langues et des registres de langue différents… ; devenant par là, un moyen efficace pour
tous ceux qui veulent apprendre la langue française, par le biais des ressources
multimédias ; et pas que les élèves.

Elle a aussi l’avantage de fournir la langue dans son contexte, par la combinaison
des sons et des images, et même dans une grande variété de contextes, dont chacun
présente des caractéristiques spécifiques. Ce qui fait qu’elle est estimée plus réaliste que le
média qui n’apporte que la voix (la radio), ou celui qui utilise uniquement la langue écrite,
pour décrire le réel (la presse écrite).

La télévision dicte donc une stratégie d'apprentissage différente, due à l'attention


apportée par l'œil et l'oreille, qui construit en fait un modèle symbolique d'interaction, entre
le spectateur et ce qui lui est présenté par le média télévisuel.

De plus, par l’intérêt qu’elle suscite, l’élève se trouve motivé à suivre certains
programmes ; notamment en langue française (employée par des natifs ou des non natifs
mais qui maitrisent certainement cette langue). Ce qui l’habitue à l’entendre
(développement de la compétence orale) et peut l’amener à la pratiquer (par l’imitation des
acteurs, l’apprentissage de paroles de chansons…).

43
Apprentissage du FLE et milieu social

Quant à la presse écrite et la radio, elles fournissent des documents intéressants à


étudier en cours de français : les journaux, par exemple, offrent le fait divers comme
document authentique, souvent analysé en classe ; tandis que les émissions radiophoniques
enrichissent les cours d’ ‘expression orale’ dans plusieurs établissements, étatiques et
privés.

Conclusion

Dans le présent chapitre, nous avons présenté quelques principales caractéristiques


du milieu social algérien, ainsi que la place qu’y tient la langue française ; et ce, en vue de
mieux comprendre son influence, sur l’apprentissage de cette dernière.

Si le volet théorique de ce mémoire nous a amené à mieux en cerner les points


pivots, le volet pratique nous permettra de vérifier nos hypothèses de départ et de trouver
réponse à notre problématique principale ; grâce à l’enquête de terrain que nous avons
prévue d’effectuer.

44
Présentation du questionnaire et de l’entretien

Introduction

Tout au long de la formation institutionnelle, il est attendu de l'apprenant qu’il soit très
attentif aux informations données, afin de les graver dans sa mémoire. Ce qui est supposé lui
permettre un apprentissage efficace ; notamment de la langue française.

Cependant, ce dernier subit diverses influences dont celles qui nous intéressent dans notre
présente recherche : l’influence des milieux social et familial.

Afin de renforcer notre travail théorique et d’apporter des réponses à notre


problématique et questionnement préalables, nous avons élaboré cette partie pratique, qui
donne également, plus de fiabilité et d’originalité à notre recherche.

Nous avons donc opté pour un questionnaire, et un entretien oral (dont nous avons
rapporté le contenu), visant justement à connaitre l’influence réelle de ces milieux, sur
l’apprentissage du français chez les apprenants ciblés.

I- Présentation générale

1. Objectif et hypothèses de la recherche

L'apprentissage du français a une importance cruciale ; d’autant plus qu’il est utilisé
dans différents domaines de la vie.
L’apprenant se trouve alors dans une situation où l’apprentissage de cette langue devient
indispensable. Pour cette raison, les didacticiens ont essayé de confectionner des manuels
scolaires, basés sur le renforcement de la langue française et correspondant au niveau
intellectuel, aux besoins et capacités de l’apprenant.
Ceci explique que notre recherche ait pour objectif de :
 Voir l’influence de la participation familiale et sociale, sur la réussite scolaire de
l’enfant et trouver éventuellement des solutions aux problèmes constatés, en vue de
mieux la garantir.
Afin de répondre à notre problématique et à notre questionnement préalable, nous
avons opté pour les hypothèses suivantes :

 Le milieu familial reste le facteur principal qui influe sur l’apprentissage et l’éducation
de l’enfant, malgré les fréquentations extra-familiales.

46
Présentation du questionnaire et de l’entretien

 Le milieu social et l’environnement extérieur ont une influence plus élevée que le
milieu familial.
 Dans certains cas, le jeune apprenant peut construire son savoir sans l’aide des parents,
ni d’une autre personne de son milieu, familial comme social (il est autodidacte).

2. Eléments de l’enquête
a. Aperçu global
Les matériaux prévus pour la réalisation de notre enquête de terrain sont : un
questionnaire de 14 questions, destiné aux apprenants, et un entretien composé de 12
questions, destiné aux parents. Ce qui, nous l’espérons, nous aidera à mieux comprendre le
phénomène étudié.
Nous avons choisi comme niveau des apprenants, la deuxième année moyenne,
puisque l’apprentissage au moyen en général, occupe une place très importante dans le cursus
de l’apprenant, car il le motive et le prépare à suivre ses études aisément au lycée.
De plus, les apprenants de ce niveau nous semblent plus attentifs, surtout qu’ils en sont encore
au début de leur apprentissage de la langue française.
Comme lieu d’enquête, nous avons fixé notre choix sur l’établissement « Ibn Sina »,
pour sa localisation au centre de la ville d’Aïn-Beïda, qui constitue un milieu globalement
aisé ; et sur le collège « Ibn Roched » qui, contrairement au premier, se situe à la périphérie
sud de la ville où certains habitants ont une mauvaise réputation et où l’on peut considérer le
milieu comme défavorable.
L’échantillon est composé de deux classes de deuxième année moyenne (chacune dans
un CEM différent) ; ce qui implique un nombre d’apprenants qui s’élève à soixante (30
apprenants du CEM « Ibn Sina » et 30 de « Ibn Roched »).
Ces derniers sont âgés entre 12 et 14 ans et ils ont déjà suivi un enseignement de cinq ans, de
langue française.
Notre corpus comprend deux parties : la première est constituée par les réponses au
questionnaire destiné aux apprenants ; la deuxième est formée par les réponses données par
les parents de ces élèves lors de l’entretien.

b. Présentation du questionnaire et de l’entretien

Le questionnaire pour lequel nous avons opté, se compose de 14 questions ; afin


d’avoir un travail suffisamment riche et fiable ; et il est organisé de la manière suivante :

47
Présentation du questionnaire et de l’entretien

Une première partie qui comporte des questions sur la situation et le milieu familials
de l’enfant (1, 2, 3 et 4).

Ces questions servent à connaitre le type du milieu de l’élève (favorable ou défavorable) et


ses conditions de vie (coté financier et culturel) ; ainsi que le statut social de ses parents, pour
comparer les différentes situations et voir l’influence de la famille sur l’apprentissage de
l’enfant.

Une deuxième partie, de caractère scolaire, pour savoir la place et le statut de la langue
français chez l’apprenant et évaluer la scolarisation et la motivation des élèves de chaque
établissement ; ce qui nous permettra de voir l’influence des milieux familial et social sur
l’apprentissage du FLE.

Ci-dessous, nous présentons plus de détails sur notre questionnaire :

 Questions 1, 2, 4, 7, 8, 10 et 12 : ces questions visent à connaitre l’importance donnée


à la langue française, par l’apprenant et à voir s’il aime l’apprendre et la maitrise et s’il
est intéressé, par les cours, présentés par son enseignant.
 Questions 5, 7, 9, 11 et 14 : ces questions indiquent l’influence du milieu familial, sur
l’apprentissage du français par l’enfant, et montrent le degré du soutient et de
l’encouragement, manifesté par les membres de la famille.
 Questions 3, 6, 13 et 14 : ces questions servent à voir l’impact du milieu social, sur
l’apprentissage du français des apprenants.

Quant à l’entretien, prévu à l’attention des parents, il est composé de 12 questions que
nous estimons utiles pour compléter et appuyer l’apport de notre questionnaire :

 Questions 1, 2 et 3 : les réponses de ces questions, nous donnent la possibilité de


connaitre la situation financière, culturelle et sociale des parents et le mode de vie de
la famille.
 Questions 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 12 : ces questions nous montrent la place et l’importance
de la langue française dans les familles et l’encouragement des parent envers
l’apprentissage son à la maison.
 Questions 10 et 11 : ces questions visent à connaitre l’utilisation et la pratique du
français, en dehors de la maison ; ce qui nous montre l’influence du milieu social sur
son apprentissage.

48
Présentation du questionnaire et de l’entretien

4. Déroulement de l’enquête
Notre enquête de terrain, qui s’est déroulée en Avril 2016, est basée sur un
questionnaire distribué dans les deux classes de langue française (des deux collèges) et un
entretien avec les parents.
Pour sa réalisation, nous avons sollicité la collaboration des l’enseignants et des
administrations des collèges, qui nous ont aidé à effectuer ce travail en de bonnes conditions ;
mais aussi celle des apprenants et de leurs parents, pour une participation positive de leur part,
visant l’obtention de résultats plus ou moins fiables et proches de la réalité vécue.

4.1. L’enquête principale : la distribution des questionnaires


Après la préparation de notre questionnaire1, nous l’avons distribué dans les deux
classes ciblées, des collèges « Ibn Sina », connu pour sa bonne localisation et la compétence
de ses enseignants, et « Ibn Roched », situé à la périphérie-sud de la ville (représentative des
zones rurales).
D’abord, dans chacune des classes, l’enseignant a commencé par informer les
apprenants, du fait qu’ils vont répondre à des questions sur les milieux familial et social, dans
lesquels ils vivent.
Puis nous leur avons distribué le questionnaire, avec une brève clarification des
questions et quelques instructions nécessaires ; telles que « n’écrivez pas en langue arabe »…
Nous avons accordé aux élèves un temps suffisant pour répondre ; ensuite, nous avons
ramassé les copies.
Notre enquête principale s’est donc globalement bien déroulée. Mais, il est important
de signaler que certains éléments sont susceptibles d’avoir influencé les apprenants, et ainsi,
leurs réponses ; nous citons : la timidité, gêne ou perturbation, dues à la présence d’une tierce
personne dans leur classe et à la surprise de l’enquête - le manque de concentration - une
certaine insécurité linguistique constatée…
Nous avons également noté des distinctions entre le déroulement de l’enquête dans les
deux établissements : les apprenants du CEM « Ibn Sina » ont aisément répondu à toutes les
questions ; par contres, ceux du CEM « Ibn Roched » ont manifesté des difficultés à les
comprendre ; ce qui nous a poussé à les expliquer davantage, pour les encourager à répondre
et leur faciliter la tâche.

1 Voir annexe, p 92

49
Présentation du questionnaire et de l’entretien

4.2. L’enquête complémentaire : l’entretien avec les parents


En ce qui concerne l’entretien oral avec les parents, nous avons contacté ces derniers,
via l’adresse et l’aide données par l’enseignant, et nous avons fait notre entretien, dans les
deux zones préalablement indiquées.
D’une manière générale, nous pouvons dire que, hors mis le constat d’un certain
sentiment d’insécurité et d’une hésitation à répondre quelques fois, tout s’était passé en de très
bonnes conditions.
Toutefois, là encore, les choses ne sont pas déroulées de façon pareille, dans les deux
zones ciblées :
Les parents des élèves issus du centre ville, dans leur majorité, maitrisent bien la langue
française et ont facilement compris nos questions ; ils y ont répondu, et sans aucune gêne
(excepté quelques uns).
Cependant, avec les parents des élèves du CEM « Ibn Roched », nous avons rencontré
quelques problèmes au niveau de la compréhension des questions et des réponses données ;
essentiellement à cause du manque de maitrise de la langue française. De plus, certains
d’entre eux semblaient être mal à l’aise ou perturbés par notre entretien.
Malgré tout, nous sommes satisfaits du déroulement de l’entretien oral, car nous avons
pu collecter un maximum de réponses et d’informations, et nous en avons fait le compte rendu
et l’analyse2, en vue de réaliser l’objectif de notre recherche, aussi efficacement que possible.

En bref, grâce à notre enquête, nous avons pu collecter pas mal de réponses sur la
situation familiale et financière des apprenants (les questions de l’entretien) et la situation
scolaire, surtout concernant l’acquisition de la langue française (le questionnaire destiné aux
apprenants). Suite à quoi, nous avons entamé une étude de nature descriptive/analytique où
nous avons essayé d'étudier et d'analyser les différents résultats obtenus du questionnaire et de
l’entretien.

Le choix de la méthode descriptive/analytique est motivé par la nature du sujet et l'objet de


notre étude.

En fait, nous avons remarqué, dès notre première lecture des réponses données par les
élèves, qu’il y a une grande différence de niveau linguistique et de style d’écriture entre les
apprenants des deux collèges ciblés.

2 Voir annexe, p 96

50
Présentation du questionnaire et de l’entretien

51
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Analyse du questionnaire et de l’entretien


Aprés avoir terminé notre enquête et collecter les informations nécessaires, dans le
présent chapitre, on va entamer l’analyse des résultats obtenus lors de notre questionnaire
et entretien.

L’analyse se fait question par question et par groupe, le groupe A contient les
réponses des élèves du CEM ibn Roched (zone rurale), et le groupe B contient les réponses
des apprenants du CEM ibn Sina (zone urbaine), pour avoir le maximum des données et
pour donner plus de fiabilité à notre travail.

1. L’analyse du questionnaire

1-Vos parents sont-ils :


Père Mère

a- Vivants
b- Décédés

- Si décédés, où viviez-vous :
a- Chez vos grands parents
b- Chez votre tante/oncle

d- Autre réponse : …………………………..............................................................


- Si vivants, sont-ils :
Toujours mariés Divorcés

- Si divorcés, viviez-vous :
Chez votre père Chez votre mère

2-Nombre des frères et sœurs : Frères : …………. Sœurs : ………….

52
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe A : Groupe B :

Age Entre 12 et 14 Age Entre 12 et 14


sexe 16 14 filles sexe 14 16 filles
garçons garçons
Parents toujours père 30 Parents toujours père 30
mariés vivants mariés vivants
mère 30 mère 30
vivantes vivantes
Frères et sœurs Entre 0 et Entre 0 Frères et sœurs Entre 0 et Entre 0
5 frères et 4 5 frères et 5
sœurs sœurs

Commentaire et interprétation
Ces facteurs nous donnent des informations sur notre échantillon, le sexe et l'âge et
la situation familiale sont des éléments qui aident à bien connaître les spécificités du public
avec lequel nous travaillions. Donc, on est devant un échantillon dont la plupart vit dans
une situation familiale normale.

3-Niveau d’études des parents :


Père mère
a- Aucun niveau
b-Niveau primaire
c-Niveau moyen

d-Niveau secondaire
e-Niveau universitaire

Groupe A
Niveau du père

Niveau Nombre de réponses Pourcentage


Aucun niveau 15 50%
Niveau primaire 0 0%
Niveau moyen 3 10%
Niveau secondaire 7 23.33%
Niveau universitaire 5 16.66%

53
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Niveau de la mère

Niveau Nombre de réponses Pourcentage


Aucun niveau 12 40%
Niveau primaire 1 3.33%
Niveau moyen 7 23.33%
Niveau secondaire 6 20%
Niveau universitaire 4 13.33%

Présentation graphique

Niveau
Groupe A Groupe A universitai
re
Niveau Aucun
Aucun 14%
universitai niveau
niveau
re
50% 40%
17%

Niveau
Niveau secondaire
secondaire Niveau 20%
Niveau
23% Niveau primaire Niveau
primaire
moyen 0% moyen
10% 23% 3%

Commentaire et interprétation
Les tableaux réfèrent les niveaux d’études des parents des collégiens du groupe A.
Dans ce tableau nous avons, 50% des pères de familles qui n’ont aucun niveau, 10% ont un
niveau moyen, 23.33% ont une formation secondaire et enfin 16.66% pour le niveau
universitaire.
La majorité des mères de notre enquête, n’a aucun niveau d’instruction, tandis que
40% des autres méres ont un niveau limité entre primaire et moyen, et 13.33% seulement
ont un niveau universitaire. Donc on constate que le niveau culturel des parents dans les
zones rurales est très faible et l’influence va être négative sur les apprenants.

54
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B :
Niveau du père

Niveau Nombre de réponses Pourcentage


Aucun niveau 3 10%
Niveau primaire 0 0%
Niveau moyen 3 10%
Niveau secondaire 10 33.33%
Niveau universitaire 11 36.66%

Niveau de la mère

Niveau Nombre de réponses Pourcentage


Aucun niveau 6 20%
Niveau primaire 1 3.33%
Niveau moyen 4 13.33%
Niveau secondaire 6 20%
Niveau universitaire 13 43.33%

Présentation graphique

Grpoue B Groupe B Aucun


Aucun
Niveau niveau
Niveau niveau
universit primaire 20% Niveau
11% 0% Niveau primaire
aire
41% moyen 3%
11%

Niveau
Niveau moyen
Niveau universit 13%
secondai aire Niveau
re 44% secondair
e
37%
20%

Commentaire et interprétation
Les tableaux ci dessus réfèrent les niveaux d’études des parents des collégiens du
groupe B. Dans ce tableau nous avons, 10% des pères de famille qui n’ont aucun niveau,
10% ont un niveau moyen, 33.33% ont une formation secondaire et enfin 36.66% pour le
niveau universitaire.
La majorité des mères de notre enquête n’a pas de niveau universitaire (40%).
Tandis que les autres ont un niveau d'instruction limité entre primaire et moyen et 20%
seulement n’ont aucun niveau. Donc on constate que le niveau

55
Analyse du questionnaire et de l’entretien

culturel des parents dans les zones urbaines est élevé et l’influence va être positive sur les
apprenants surtout du coté des méres parce que la plupart , elles sont instruites.

4-Profession :
Groupe A
-Profession du père :

Profession Nombre de réponse pourcentage


Retraité 6 20%
Commerçant 4 13.33%
Mécanicien 2 6.66%
ouvrier 3 10%
Agent de sécurité 2 6.66%
médecin 1 3.33%
Sans emploi 11 36.66%

-Profession de la mère :

Profession Nombre de réponse pourcentage


enseignante 3 10%
infermière 1 3.33%
Retraité 2 6.66%
Sans emploi 24 80%

Présentation graphique

Groupe A Groupe A
infermièr
enseigna e
Sans Retraité nte 3%
emploi 21% 10%
Retraité
38% 7%
Commerç
ant
14%

Sans
médecin Mécanici emploi
3% ouvrier en 80%
Agent de
10% 7%
sécurité
7%

56
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Commentaire et interprétation
La majorité des familles du groupe A ont une situation économique précaire, car les
professions énumérées sont des travaux moins stables et cela peut influencer négativement
sur le processus d’apprentissage
Connaitre la profession des parents dans le cadre de notre travail, est important
parce que l’accès aux bien matériaux et culturels s’avèrent important pour l’acquisition des
compétences. La présence de livres, la lecture d’un quotidien, la possession et l’utilisation
d’un ordinateur par les parents favorisent l’apprentissage du FLE et assure une scolarité
sans redoublement. L’essentiel est de savoir si dans l’exercice de son travail le père a
recours à la langue française.

Groupe B

-Profession du père :

Profession Nombre de réponse pourcentage


Retraité 6 20%
Commerçant 2 6.66%
professeur 10 33.33%
ouvrier 3 10%
architecte 3 10%
Ingénieur 2 6.66%
Sans emploi 4 13.33%

-Profession de la mère :

Profession Nombre de réponse pourcentage


enseignante 6 20%
Administratrice 5 16.66%
Retraité 7 23.33%
Contrôleuse 3 10%
Sans emploi 9 30%

57
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Présentation graphique
Père Mère

Ingénie
Groupe B Groupe B
Sans Comme enseign
ur Sans
emploi Retraitréçant ante
emploi
7% 13% 20% 7% 20% Adminis
ar 30%
tratrice
chitec 17%
te
10%

Contrôl
professe Retraité
euse
ur 23%
ouvrier 10%
33%
10%

Commentaire et interprétation
Les collégiens du groupe B sont favorisés socio culturellement par rapport à leurs
camarades du groupe A .Ils habitent pour la majorité dans un quartier au sein de familles
qui sont financièrement à l’aise, et d’un niveau d’instruction élevé .Les parents de ce
groupe font partie de deux élites arabisantes et francisantes comme il apparait dans les
tableaux ci- dessus.

Aimez-vous la langue française?


Oui Non

Groupe A

réponses Nombre de réponses pourcentage


Oui 15 50%
Non 15 50%

Groupe B

réponses Nombre de réponses pourcentage


oui 21 70%
Non 9 30%

58
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Oui
50% Non
30%

non
50% Oui
70%

Commentaire et interprétation
L’examen du résultat, nous permet de remarquer dans le groupe A que 50% des
élèves interrogés n’aiment pas la langue française, tandis que, 50% la détestent.
Les résultats du groupe B nous permettent de dire que 70 % des élèves interrogés aiment le
français, alors que 30 % déclarent qu’il ne l’aiment pas.
A Partir de ces resultants, on peut constater que les avis sont différents sur le désir
d’apprendre la langue française, de ce fait, la moitié des interrogés du groupe A n’aiment
pas apprendre la langue française car elle représente pour eux une langue difficile à
acquérir. Dans le groupe B, 70 % des élèves aiment le français, donc ils sont favorables à
l’apprentissage de la langue étrangère, c’est le résultat de l’influence constatée à partir de
l’entourage familial qui fournit à l’enfant tous les moyens psychiques et moraux tels que
les encouragements.

- Si c’est "oui", cela est-il dû à l’influence de vos parents ou d’autres membres


de la famille (frères, sœurs…)?

Oui Non

Groupe A

réponses Nombre de réponses pourcentage


Oui 9 60%
Non 6 40%

59
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

réponses Nombre de réponses pourcentage


Oui 16 76.19%
Non 5 23.80%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Non Non
40% 24%

Oui Oui
60% 76%

Commentaire et interprétation
Ce résultat nous permet de voir que 60% des élèves du groupe A qui ont répondu
par “oui” sur l’influence des membres de la famille comme facteur qui pousse l’élève à
aimer la langue française, par contre 40% qui ont répondu par “non”, tandis que dans le
groupe B 76% qui ont répondu par “oui” et 24% seulement par “non”.

A partir de ce résultat, on remarque que le pourcentage des élèves qui ont répondu
par “oui” dans le groupe B est très élevé et cela est du à la pratique et l’influence des
membres de la famille sur l’appréciation de la langue française, contrairement au résultat
du groupe B dont les élèves souffrent de manque de pratique de la langue étrangère au
sein de la famille.

2- Que représente pour vous la langue française? :


a- Un moyen de communication de chaque jour
b- Une langue utilisée à l’école
c- Un moyen d’utilisation de votre ordinateur ou tablette
d- Autre réponse

60
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe A

Réponse Nombres Pourcentage

Un moyen de 14 22.22%
communication de chaque
jour
Une langue utilisée à 24 38%
l’école
Un moyen d’utilisation de 25 39.68%
votre ordinateur ou tablette

Groupe B
Réponse Nombres Pourcentage

Un moyen de 12 26.66%
communication de chaque
jour
Une langue utilisée à 15 33.33%
l’école
Un moyen d’utilisation de 18 40%
votre ordinateur ou tablette

Présentation graphique

Un moyen Un moyen Un Un
d’utilisatio Groupe A de moyen Groupe B moyen
n de votre communic d’utilisat de
ordinateu ation de ion de commun
r ou chaque votre ication
tablette… jour… ordinate de
ur ou… chaque…

Une Une
langue langue
utilisée à utilisée à
l’école l’école
38% 33%

Commentaire et interprétation
L’analyse minutieuse des réponses nous montre que les résultats de cette question
sont presque les mêmes pour les deux groups, car les élèves du groupe A ont répondu par
22.22 % pour “un moyen de communication de chaque jour”, 38% pour “une langue
utilisée à l’école” et 39.68% pour “un moyen d’utilisation de votre ordinateur ou tablette”.
Tandis que les élèves du groupe B ont répondu par 26.66% pour “un moyen de

61
Analyse du questionnaire et de l’entretien

communication chaque jour”, 33.33% pour une langue utilisée à l’école et 40% pour “un
moyen d’utilisation de votre ordinateur ou tablette”.
A partie de cette interprétation, on constate que la place de la langue française est
pareille pour les deux milieux. En plus, on peut remarquer que la plupart des apprenants
utilisent les outils technologiques et les medias qui renforcent l’apprentissage du français.

3- Etes-vous en contact avec la langue française en dehors de l'école ?


Oui Non

Groupe A
Réponse Nombres Pourcentage
Oui 12 40%
Non 18 60%

Groupe B

Réponse Nombres Pourcentage


Oui 20 60%
Non 10 30%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B

Oui Non
40% 33%

Non Oui
60% 67%

62
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Commentaire et interprétation
Ce résultat nous permet de voir que 60% des élèves du groupe A qui ont répondu
par “Non” sur le contact avec la langue française en dehors de l'école, par contre 40% qui
ont répondu par “oui”, tandis que dans le groupe B 67% qui ont répondu par “oui” et 33%
seulement par “non”.

Cette question nous montre que les élèves des zones rurales ont un manque de
contact avec la langue française en dehors de la classe et cela nous permet de connaitre un
des facteurs qui prouvent le manque de maitrise de la langue par ces apprenants,
contrairement au élèves des zones urbaines qui pratiquent la langue même en dehors de la
classe par exemple avec les amis.

- Si c’est "oui", comment?

Groupes A
Réponses Nombres Pourcentage
Avec nos parents 12 40%

Groupes B
Réponses Nombres Pourcentage
Avec nos parents 10 33.33%
Mes amies 6 20%
Mon grand père 4 13.33%

Commentaire et interprétation
Dans le tableau ci-dessus les élèves nous donnent les situations de communications
en français en dehors de la classe. Certes on remarque que 12 apprenants du groupe A ont
répondus par “avec nos parent”, on peut dire que dans une situation limitée (à la maison)
et 18 élèves ne pratiquent même pas la langue en dehors de l’école. Contrairement aux
élèves du groupe B dont 20 élèves pratiquent la langue en dehors de la classe et dans des
situation différentes.

63
Analyse du questionnaire et de l’entretien

4- Quel moyen voyez-vous facile pour apprendre la langue française ?


a- La télévision
b- La radio
c- Les contes
d- Internet
e- Autres moyens :

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


La télévision 14 22.95%
La radio 5 8.19%
Les contes 18 29.50%
Internet 24 40%

Groupe B
Réponses Nombres Pourcentage
La télévision 11 22.91%
La radio 1 2%
Les contes 12 25%
Internet 24 50%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
La La
télévision Internet télévision
Internet 23%
23% 50%
39%
La
radio
2%

La radio
8% Les
Les contes
contes 25%
30%

64
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Commentaire et interprétation
Cette question représente les moyens préférés par les apprenants pour apprendre le
français. On voit que les résultats sont proches dans les deux milieux, 22.29% pour la
télévision dans le groupe A et 22.91 dans le groupe B, 8.19% pour la radio dans le groupe
A et 2% dans le groupe B, 29.50% pour les contes pour le groupe A et 25% pour le groupe
B, 39% pour l’internet dans le groupe A et 50% dans le groupe B

A partir de ces resultants, on constate que les moyen préférés par les apprenants
pour apprendre le français sont les même dans deux milieux. En outré, on peut remarquer
que le pourcentage de l’internet est élève dans le groupe B et cela est du aux conditions de
vie et le milieu aisé dans cette zone.

5- Parlez-vous souvent en français avec vos parents ?

a- Jamais
b- Quelques fois
c- Toujours

Groupe A
Réponses Nombres Pourcentage
jamais 10 33.33%
Quelque fois 19 63.33
Toujours 1 3.33%

Groupes B

Réponses Nombres Pourcentage


jamais 4 13.33%
Quelque fois 24 80%
Toujours 2 6.66

65
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Toujours jamais
jamais Toujours 13%
3%
34% 7%

Quelque
fois Quelqu
63% e fois
80%

Commentaire et interprétation
Dans cette question, on vise le degré d’utilisation de la langue fiançaise dans les
différents milieux. On remarque que les élèves du groupe A ont répondu par 33.33% pour
jamais, 63.33% pour quelque fois et 3% pour toujours. Les apprenants du groupe B ont
répondu par 13% pour jamais, 80% pour quelque fois et 7% pour toujours.

A partir de cette interprétation des données, on constate que les apprenants issus du
milieu urbain utilisent beaucoup la langue français et cela est du à l’aspect culturel et le
niveau des parents. La famille utilise la langue française comme moyen de discussion d'une
façon régulière contrairement aux zones rurales, les élèves n’utilisent pas souvent la langue
française. Et cela est du au manque des compétences langagières des parents.

6- Chez vous et dehors, y a-t-ils des gens qui parlent bien la langue française?
Oui Non

Groupe A
Réponses Nombres Pourcentage
Oui 20 66.66%
Non 10 33.33%

66
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 28 93.33%
Non 2 6.66%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Non
Non
7%
33%

Oui Oui
67% 93%

Commentaire et interprétation
Dans cette question, on peut savoir la qualité des milieux de chaque groupe. On
remarque que les élèves du groupe A ont répondu par 66.66% pour oui, et 33.33% pour
Non. Les apprenants du groupe B ont répondu par 93% pour Oui, et 7% pour Non.

Ces résultats nous montrent clairement que le milieu social du groupes B est mieux
favorable que le milieu du groupes A parce qu’on trouve, généralement que les habitants
de la zone urbaine sont plus cultivés et diplômés que les habitants des zones rurales.

Si c’est "oui", aimeriez-vous être comme eux?


Oui Non

Groupes A

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 19 63.33%
Non 11 36.66%

67
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 26 86.66%
Non 4 13.33%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B Non


13%

Non
37%

Oui
63%
Oui
87%

Commentaire et interprétation
A partir de cette question, on va voir l’influence du milieu social sur l’apprentissage
des élèves. On remarque que 63.33% des apprenants du groupe A ont répondu par oui et
37% par non. 87% des élèves du groupe B ont répondu par oui et 13% par Non.

Ces résultats nous montrent que la plupart des élèves imitent leurs parents et les
autres membres de la famille ou les voisins et cela peut influencer négativement ou
positivement l’apprentissage de la langue par l’enfant.

Pourquoi ?

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Apprendre à parler comme 10 33.33%
eux

68
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Communiquer avec les 6 20%
étrangers et sur facebook
Apprendre à parler comme 9 30%
eux

Commentaire et interprétation
Les tableaux ci-dessus nous montrent les conséquences de limitation et l’envie
d’apprendre la langue française. Certes, 33.33% des apprenants du groupe A ont répondu
par “pour parler comme eux” tandis que 20% du groupe B ont répondu par “communiquer
aves les étrangers” et 30% pour “apprendre à parler comme eux”.

On constate que l’influence du milieu familial et social joue un rôle crucial sur
l’apprentissage du français et la construction de la personnalité parce que la majorité des
enfants imitent les différentes pratiques des gents proches d’eux.

7- Préparez-vous vos devoirs de français à la maison :


a- A l’ avance

b- De manière régulière

c- Au dernier moment

Groupe A
Réponses Nombres Pourcentage
A l’ avance 3 10%
De manière régulière 10 33.33%
Au dernier moment 17 56.66%

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


A l’ avance 10 33.33%
De manière régulière 9 30%
Au dernier moment 11 36.66%

69
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Présentation graphique

Groupe A Groupe B

A l’ avance A l’ avance
10% De Au dernier
33%
manière moment
régulière 37%
33%

Au dernier
moment De
57% manière
régulière
30%

Commentaire et interprétation
Cette question, nous donne le degré d’importance de la langue fiançaise chez les
apprenants. On remarque que les élèves du groupe A ont répondu par 10% “à l’ avance”,
33% pour de manière régulière et 57% pour au dernier moment. Les apprenants du groupe
B ont répondu par 33% pour à l’ avance, 30% pour de manière régulière et 37% pour au
dernier moment.
Ces résultats nous indiquent que les élèves du groupes B donnent plus d’importance
par rapport au Groupe A en toutes matières d'apprentissage en particulier celle de la langue
Française, et on constate que l’accompagnement pédagogique dans les zones urbaines est
plus élevé que dans les zone rurales.
8- Aimez-vous votre professeur de français?
Oui Non

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 15 50%
Non 15 50%

70
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 21 70%
Non 9 30%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B

Non
Oui 30%
Non
50% 50%
Oui
70%

Commentaire et interprétation
On peut voir que 50% des élèves du groupe A qui ont répondu par “oui” et 50% par
“non” sur cette question, tandis que dans le groupe B 70% qui ont répondu par “oui” et
30% seulement par “non”.

Ces résultats se basent sur les compétences et le niveau de l’enseignant et sa


relation aves les apprenants. On constate que les enseignants des zones urbaines ont une
expérience et ils poussent l’élève à aimer la langue.

Pourquoi ?

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Une référence 4 28.57%
Elles nous aiment 3 21.42%
Elle explique bien les leçons 7 50%

71
Analyse du questionnaire et de l’entretien
Groupes B
Réponses Nombres Pourcentage
Une référence 2 14.28%
Gentille 6 42.85%
Elle explique bien les 3 21.42%
leçons
Bonne enseignante 3 21.42%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Bonne
enseignan Une
Elle Une
explique te référence
référence
bien les 21% 14%
29%
leçons
50%

Gentille
43%
Elle
explique
Elles nous bien les
aiment leçons
21% 22%

Commentaire et interprétation
Ces tableaux nous montrent quelques facteurs qui poussent l’apprenant à aimer ou
détester son enseignant. Donc il faut être gentil et pédagogue et avoir une méthode efficace
d’enseignement pour que l’élève aime la langue et rendre l’apprentissage facile.

9- Est-ce qu’il y a des membres de votre famille qui s'intéressent à votre vie
scolaire?
Oui Non

Groupe A
Réponses Nombres Pourcentage
Oui 12 40%%
Non 18 60%

72
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 19 63.33%
Non 11 36.66%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B

Oui Non
40% 37%
Non Oui
60% 63%

Commentaire et interprétation

Un nombre important des élèves du groupe A qui ont un manque


d’accompagnement par leurs membres de famille 60%, contrairement aux apprenants du
groupe B qui ont un accompagnement régulier 63% par leurs parents.
Le manque de la culture d’accompagnement des membres de la famille pousse
l’élève à ignorer sa scolarisation et conduit à l’échec scolaire dans les différentes matières,
et on peut voir qu’il existe un manque élevé dans les familles des zones rurales.

- Si c’est "oui", sur quoi porte leur intérêt ? :

a- Les informations que vous apprenez


b- Les résultats que vous aurez

c- Les deux

73
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Les informations que vous 4 21.05%
apprenez
Les résultats que vous aurez 4 21.05%
Les deux 11 51.89%

Présentation graphique

Les Les
informatio informati
Groupe A ns que Groupe B ons que
vous vous
Les
apprenez apprenez
résultats
8% que vous 21%
aurez
34%
Les
résultats
Les deux que vous
Les deux
58% aurez
58%
21%

Commentaire et interprétation

On remarque que l’intérêt des familles des différentes zones sont les mêmes et ils
veulent que leurs enfants aient un enseignement de qualité et avoir un bon résultat dans les
examens.

10- Arrivez-vous à bien suivre les leçons de français présentées par votre
professeur?
Oui Non

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 14 46.66%
Non 16 53.33%

74
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Présentation graphique

Groupe A Groupe B

Non
Oui 27%
47%

Non
53% Oui
73%

Commentaire et interprétation

D’après les résultats 47% des élèves du groupe A comprennent le cours de français
et 53% ne comprennent pas et c’est un nombre intéressants, contrairement aux élèves du
groupes B dont 73% comprennent la leçon et 27% ne comprennent pas.

Dans ce cas on revient toujours à la relation et à la compétence de l’enseignant qui


est responsable à vérifier la compréhension des élèves.

Pourquoi ?

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Je l’aime 1 8.33%
Elle maitrise la langue 9 75%
Je parle trop 1 8.33%
Ennuyeuse 1 8.33%

75
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


réussir 7 41.17%
Elle explique bien la leçon 5 29.41%
Gentille 5 29.41%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Je parle Ennuyeuse Je l’aime
trop 8% 9% réussir
Gentille
8% 41%
29%

Elle
explique
Elle
maitrise la bien la
langue leçon
75% 30%

Commentaire et interprétation
Selon les résultats donnés par les apprenants qui nous proposent quelques
remarques qui aident l’enseignant à transmettre le message, donc il faut être competent,
attentif aux doléances et avoir une bonne relation avec les apprenants.

11- Avez-vous remarqué que vos camarades de classe qui sont aidés par leur
famille, sont meilleurs que les autres ?
Oui Non

Groupe A
Réponses Nombres Pourcentage
Oui 16 53.33%
Non 14 46.66%

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Oui 25 83.33%
Non 5 16.66%

76
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Non
Non 17%
47%

Oui
53% Oui
83%

Commentaire et interprétation

D’après les résultats 47% des élèves du groupe A ont répondu par « Oui » sur
comprennent le cours de français et 53% ne comprennent pas et c’est un nombre
intéressant, contrairement aux élèves du groupes B dont 73% comprennent la leçon et 27%
ne comprennent pas.

-Si c’est "oui", ils sont meilleurs en quoi ?

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Ils participent 1 50%
Meilleur dans le niveau 1 50%

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


La prononciation 1 100%

Commentaire et interprétation
Dans les réponses precedents, les apprenants donnent les qualités qui marquent les
élèves qui sont aidés par leurs familles. On trouve que ces derniers participent régulièrement

77
Analyse du questionnaire et de l’entretien

en classe et ils prononcent bien la langue française et ils ont des compétences langagières
meilleures que les autres.

12- A votre avis, bien apprendre le français, va vous aider à :


a- Utiliser des outils technologiques (ordinateur, téléphone, tablette)
b- Réussir aux examens

c- Regarder les chaines françaises

d- Autres réponses

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Utiliser des outils technologiques 30 37.97%
(ordinateur, téléphone, tablette)
Réussir aux examens 25 31.64%
Regarder les chaines françaises 24 30.37%

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Utiliser des outils technologiques 27 37.50%
(ordinateur, téléphone, tablette)
Réussir aux examens 23 31.74%
Regarder les chaines françaises 22 30.55%

Présentation graphique

Utiliser Regarder Utiliser


Regarder
les
Groupe A des outils les Groupe B des outils
technologi chaines technologi
chaines ques ques
françaises
françaises (ordinateu (ordinateu
31%
30% r, r,
téléphone téléphone
,… ,…

Réussir Réussir
aux aux
examens examens
32% 32%

78
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Commentaire et interprétation

On peut voir que le but d’apprentissage du français est presque commun dans les
deux zones, parce que la langue française est souvent utilisée dans la vie quotidienne. Les
différents apprenants utilisent cette langue pour la manipulation des outils technologiques,
pour réussir à l’examen et pour regarder les chaines françaises.

13- Est-ce que vous apprenez le français en dehors de la classe?

Pas du tout Un peu Beaucoup

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Pas du tout 14 46.66%
Un peu 10 33.33%
Beaucoup 6 20%

Groupe B
Réponses Nombres Pourcentage
Pas du tout 8 26.66%
Un peu 10 33.33%
Beaucoup 12 40%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Pas du
Beaucoup tout
20% 27%
Pas du Beaucoup
tout 40%
Un peu 47%
33%

Un peu
33%

Commentaire et interprétation

Pour cette question, comme on peut le constater, la plupart des apprenants du


groupe B 40 % et 33% ont répondu par "beaucoup" et un peu, contrairement aux

79
Analyse du questionnaire et de l’entretien

apprenants du groupe A dont la majorité ont répondu par “pas du tout”. Cela nous indique,
selon les témoignages des apprenants questionnés, de l'utilité que joue le milieu social et
familial avec toutes ses composantes dans leurs formations scolaires et éducatives.
Comment ?

Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Par la lecture 6 46.15%
internet 7 53.84%

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Quand je parle aux membres de 7 38.88%
ma famille
internet 10 55.55%
Ecouter les chansons françaises 1 5.55%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Ecouter les
Quand je
chansons
parle aux
Par la françaises membres
lecture 5% de ma
46% famille
39%

internet
internet
54%
56%

Commentaire et interprétation
D’après cette question, on peut connaitre les situations et les moments efficaces des
élèves qui influencent leurs apprentissages. La lecture et l’internet sont les situations
préférées des élèves du groupes A, tandis que la communication avec les membres de la
famille, l’internet et les chansons françaises sont les moments ou les élèves du groupe B
apprennent la langue française.

80
Analyse du questionnaire et de l’entretien

14- Quels sont les mots de la langue française que vous utilisez inconsciemment
(sans réfléchir) quand vous parlez ?
Groupe A

Réponses Nombres Pourcentage


Cava 7 33.33%
Normal 2 9.52%
Merci 5 23.80%
Invitation 1 4.76%
Oui 3 14.28%
tablette 1 4.76%
Télévision 1 4.76%
Téléphone 1 4.76%

Groupe B

Réponses Nombres Pourcentage


Parent 4 13.79%
Normal 2 6.89%
Merci 5 17.24%
Invitation 2 6.89%
Oui 6 20.62%
Bonne nuit 1 3.44%
Télévision 4 13.79%
Parce que 1 3.44%
De rien 4 13.79%

Présentation graphique

Groupe A Groupe B
Télévision
5% Téléphone De rien Parent
Parce que
tablette 5% 3% 14% 14%
Cava Normal
5%
Oui 33% Télévision 7%
14% 14%

Merci
17%
Invitation
Normal
5% Bonne nuit Invitation
9%
Merci 3% Oui 7%
24% 21%

81
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Commentaire et interprétation
Tout les apprenants ont donné quelques mots en français et les utilisent souvent
dans et en dehors de la classe, l’utilisation inconsciente du français montre que l’influence
est présente par tout, donc l’élève peut apprendre les mots en français dans n’importe quel
lieu et moment. Mais l’apprentissage réel et durable comme on a vu dans les questions
précédentes est à la maison.

Conclusion

Les élèves du groupe A, considèrent le français comme une langue étrangère envers
laquelle ils ne ressentent aucun attachement. Cette langue n’est pour eux qu’une matière
parmi tant d’autres mais difficile.Ils éprouvent beaucoup de difficulté à l’apprendre et
d’ailleurs le temps de pratique ou d’enseignement en classe n’est pas suffisant.

Contrairement aux élèves du groupe B qui sont favorisés socioculturellement sont


en contact permanent avec la langue française du fait qu’elle soit présente autour d’eux, et
fait partie de leur quotidien familial et social. C’est pour cette raison qu’ils la considèrent
comme indispensable et nécessaire.

Il est donc nécessaire de noter que les conditions socioculturelles dans lesquelles
évoluent nos collégiens sont un facteur déterminant dans l’acquisition et la perception du
français. Elles peuvent être soit favorables soit défavorables à cette acquisition.

82
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Bilan d’entretien avec les parents

Afin de renforcer notre travail et avoir des résultats fiables. Nous avons opté pour
un entretien avec les parents d’élèves des deux zones (urbaine et rurale). Le but principal
de ce travail est de collecter le maximum de réponses et d’informations.

En premier lieu, on a commencé à préparer les questions qui sont utiles pour notre
recherche donc on a formulé 12 questions sur la situation familiale, sociale et financière
ainsi que professionnelle

1. Présentation des réponses de l’entretien


 Quel est votre niveau d’étude ? et celui de votre femme ?
70% des parents de la zone urbaine ont un niveau supérieur par exemple bac +5,
bac+2. Et 70% des mères sont des diplômés. D’un autre coté, 40 % des parents de la zone
rurale ont un niveau supérieur (supérieur au bac). Et 30% des mères sont des diplômés.

 Quelle est votre profession ? et celle de votre femme (si elle travaille) ?
La plupart des parents de la zone urbaine occupent des professions stables
(enseignants universitaires, médecin généraliste) et les mères aussi (enseignantes au
primaire, des techniciennes supérieures), contrairement aux parents de la zone rurale qui
occupent des métiers tels que menuisier, mécanicien…etc.

 Avez-vous un bon salaire ? et votre femme (si elle travaille) ?


En ce qui concerne cette question la majorité des consultants répondent par oui
dans les deux milieux et comme c’est une question qui touche un peut le coté privé et
personnel de la personne on n’a pas insisté sur les réponses.

 Utilisez-vous la langue française à la maison ?


80% des parents de la zone urbaine ont répondu par oui et souvent et ils indiquent
que l’utilisation est souvent faite par les femmes ou les mères, d’un autre coté, seulement
30% des parents de la zone rurale ont répondu par oui et souvent.

 Encouragez-vous votre enfant à apprendre la langue française ?


- Si ‘non’, pourquoi ?
- Si ‘oui’, comment ?

83
Analyse du questionnaire et de l’entretien

Dans la question ci-dessus tous les parents de la zone urbaine ont répondu par oui et
certains ont donné quelques stratégies telles que la discussion en français avec les enfants
ou les chansons et l’internet, tandis que 50% des parents ont répondu par oui et ils ont
donné quelques situations telles que les chaines françaises et les cours en dehors de la
classe pour améliorer le niveau.

 Suivez-vous régulièrement les études de votre enfant du collège ?


70% des parents dans la zone urbaine suivent les études de leurs enfants au collège
et 30% ont donné des excuses telles que je ne reste pas beaucoup à la maison et d’autres
disent que les mères s’occupent de cette tàche.
50% des parents de la zone rurale suivent les études de leurs enfants au collège et
les autres donnent des excuses que c’est la responsabilité des mères.
 L’aidez-vous à faire ses devoirs à la maison ?
La plupart des parents de la zone urbaine aide leurs enfants à faire les devoirs à la
maison et même les parents de la zone rurale, malgré l’absence des competences, ils
essayent d’aider leurs enfants à faire les devoirs à la maison et à améliorer leurs
compétences.
 Trouvez-vous que le niveau de votre enfant, en langue française, est bon ou
mauvais ? Pourquoi ?
40% des parent de la zone urbaine ont répondu par oui et 60% par un peu tandis
que 70% des parents de la zone rurale ignorent les réponses pour cette question et 30% ont
répondu par un peu.
 Selon vous, le milieu familial encourage-t-il les collégiens dans l’apprentissage
du français ? Pourquoi ?
En ce qui concerne cette question tous les parents des deux zones ont répondu par oui et ils
disent que le milieu familial joue un rôle important sur l’apprentissage et les enfants
imitent leurs pères ou leurs mères.
 Est-ce que la langue française est utilisée dans de votre quartier ?
La majorité des parents issus du milieu rural ont répondu par un peu et non
contrairement aux parents de la zone urbaine 80% ont répondu par oui et un peu donc le
français est toujours présent.
 Que représente-elle pour ses habitants ?
60% des parents de la zone rurale n’ont pas répondu à cette question et 40% ont
répondu que c’est une langue utilisée par les intellectuels, contrairement aux parents de la

84
Analyse du questionnaire et de l’entretien

zone urbaine 70% ont répondu que c’est une langue de science, une langue comme toutes
les autres langues.
 Si vous avez le temps, comptez-vous vous perfectionnez en français pour aider
votre enfant à la maison ?
Tous les parents dans les deux zones veulent aider leurs enfants à la maison et ils
ont tous répondu par oui pour améliorer leurs niveau afin d’aider les élèves à apprendre le
français à la maison.

Conclusion
L’entretien ci dessus nous a donné la chance d’être sur terrain et devant des
exemples réels dans notre société pour connaitre l’influence du milieu familial et social sur
l’apprentissage d’une manière général et surtout la langue française.

A partie de ces informations et ces réponse on a pu confirmer que les zones


urbaines sont un milieu favorable et bénéfique aux apprenants pour l’apprentissage du
français, aussi la situation familiale et financière joue un rôle crucial sur l’apprentissage
parce que l’enfant dans une famille aisée et cultivée est plus motivé que l’enfant issu d’une
famille nécessiteuse et analphabète.

Tous les parents veulent que leurs enfants réussissent mais l’obstacle principal est
le manque de connaissances et les compétences.

85
Conclusion

Afin de conclure notre travail il est important de rappeler notre problématique et les
hypothèses proposées au début de la recherche.

Notre problématique principale est la suivante :

 Comment le milieu familial et social influencent-ils l’apprentissage de l’enfant ?

On a découpé la question principale sur deux questions qui suivent :

 Si la réussite scolaire s’avère importante pour les parents et les autres membres de
la famille, comment ces derniers y contribuent-ils pour garantir son succès ?
 Comment le milieu social influe sur l’apprentissage de l’enfant ?

Afin de répondre aux différentes questions, nous avons opté pour les hypothèses
suivantes :

 Le milieu familial reste le facteur principal qui influe sur l’apprentissage et


l’éducation de l’enfant, malgré les fréquentations extra-familiales.
 Le milieu social et l’environnement extérieur ont une influence plus élevée que le
milieu familial.
 Dans certains cas, le jeune apprenant peut construire son savoir sans l’aide des
parents, ni d’une autre personne de son milieu, familial comme social (il est
autodidacte).

Durant cette enquête basée sur le questionnaire destiné aux élèves et l’entretien des
parents, on a pu collecter plusieurs informations qui vont nous aider à compléter les
dernières retouches de cette recherche et à réaliser notre objectif qui s’intitule sur la
détermination de l’influence de la participation familiale et sociale sur la réussite scolaire
de l’enfant.

En outre, on a confirmé que le milieu familial et social dans les deux zones rurale et
urbaine ont un rôle primordial sur l’apprentissage de l’enfant. Certes on peut remarquer
que 90% des élèves ont répondu par « j’aimerai apprendre a parler comme eux » sur la
question 6 (Chez vous et dehors, y a-t-ils des gens qui parlent bien la langue française?), et
« oui » sur la question 9 du questionnaire (Est-ce qu’il y a des membres de votre famille
qui s'intéressent à votre vie scolaire?), ce qui nous montre que la majorité des parents
s’intéresse à la vie scolaire des apprenants, en revanche, durant l’entretien 100% des

87
parents des deux zones ont répondu par « oui » sur la question 9 (Selon vous, le milieu
familial encourage-t-il les collégiens dans l’apprentissage du français ? Pourquoi ?), et la
plupart des avis donnés sur la cause « pourquoi ? » sont liés aux moyen financier et le
niveau culturel des parents.
Après l’analyse des résultats du questionnaire et de l’entretien on a confirmé que le
milieu familial reste le facteur principal qui influe sur l’apprentissage et l’éducation de
l’enfant, aussi le milieu social participe à cette influence mais la famille reste le facteur
décisif dans l’apprentissage.

On a affirmé aussi que rarement, on trouve un apprenant qui prend seul l’initiative
d’apprendre la langue française. La participation des autres membres que ce soit dans la
classe ou dans le milieu extrascolaire reste quasi obligatoire.
L’objectif principal de l’enseignement du F.L.E est d’installer des compétences
chez l’élève pour qu’il puisse les mettre en œuvre au collège et en dehors du collège. C’est
par cette voie qu’on le prépare à devenir capable d’apprendre à apprendre. Mais la classe
telle qu’on la conçoit habituellement ne se limite pas à l’espace physique dans lequel
l’élève développe ses stratégies, d’où la nécessité d’entendre ce concept de salle de cours à
celui de salle de cours social dont le facteur environnemental de l’élève fait parti à l’image
d’une ruche où, sans la complémentarité et la conjugaison des fonctions des divers abeilles
qui y œuvrent, il n y aurait pas production de bon miel, le CEM, aussi, ne peut pas se
suffire des chiffres et des lettres pour donner un bon savoir.

88
Bibliographie

 Boulehcen, Ali, (2002)"Sociologie de l'éducation", Maroc, Afrique orient.

 COSTE, D, Les discours naturels de la classe, Le Français dans le Monde, n°183,

1984, p. 16.

 D, Caubet,in RAHAL, Safia, 2004 ,p.4

 DIDIER, Paris, 302 pages

 Dossier d’actualité Veille et analyses, Les effets de l’éducation familiale sur la

réussite scolaire, n° 63, juin 2011.GUIBERT, Pascal, Initiation aux sciences de

l’éducation, Paris, Vuibert, 2006, p.150.

 Hacker, Douglas J., John Dunlosky and Arthur C. Graesser (Eds.). Handbook of

Metacognition in Education, 2009.

 HAGEGE C.: Une autre manière de concevoir et de dire le monde, entretien sur

TV5:

 Ibid, p. 149.

 IBRAHIMI K.T., Les Algériens et leur(s) langue(s), El Hikma, Alger, 1995,

P.186.KANOUA, S., Culture et enseignement du français en Algérie, édition

Synergies, Alger, 2008, p88.

 MACAIRE. F(1993) : Notre beau métier, les classiques Africaines, Versailles,

France, 448

 Pages, -MEDAR.R et AL(1959) : Pédagogie pratique et morale professionnelle,

Collection

 TALEB IBRAHIMI K. : Op.cit., P.186.

89
 TCHENDJOU.D(1983) : Manuel de psychopédagogie pratique, CEPER, Yaoundé

185 pages

 Weinstein, C. E., and Mayer, R. E. (1986). The teaching of learning strategies.

Dans M. C.

 Wittrock (Dir.) : Handbook of research on teaching. New York, New York :

Macmillan.

Dictionnaire

 Dictionnaire de didactique du français, 2003, p. 85.

Sitographie

 http://www.memoireonline.com/04/11/4440/Rapports-enseignants-apprenants-et-

performances-scolaires-.html

 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Education.htm

 http://education-familial.e-monsite.com/pages/les-differents-styles-educatifs-a-

travers-les-milieux-sociaux.html

 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Media.htm

 Http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/FRANCE/INDEX/i26.htm, consulté le

19/04/2006

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_en_Alg%C3%A9rie

 fr.wikipedia.org/wiki/Algérie

 http://www.pedagonet.com/other/STRTGIE.htm

90
Questionnaire aux élèves du moyen (cas de la 2ème AM)

Sujet : L’influence du milieu familial et social sur l’apprentissage du FLE.

Elève n° : ...................

Partie 1 : INFORMATIONS GENERALES


Age: ……………………………
Sexe : masculin féminin

Adresse :
………………………………………………………………………………………………
……….
Nom de l’établissement :
……………………………………………………………………………...............
Classe : ……………………………………….

1-Vos parents sont-ils :


Père Mère
a- Vivants
b- Décédés
- Si décédés, où viviez-vous :
a- Chez vos grands parents
b- Chez votre tante/oncle
d- Autre réponse : …………………………..............................................................
- Si vivants, sont-ils :
Toujours mariés Divorcés
- Si divorcés, viviez-vous :
Chez votre père Chez votre mère
2-Nombre des frères et sœurs : Frères : …………. Sœurs : ………….

92
3-Niveau d’études des parents :
Père mère
a- Aucun niveau
b-Niveau primaire
c-Niveau moyen
d-Niveau secondaire
e-Niveau universitaire

4-Profession :
-Profession du père :
……………………………………………………………………………………………
-Profession de la mère :
……………………………………………………………………...............................
-Profession des autres membres de la famille (avec lesquels vous vivez : frères, sœurs…) :
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
................................................................................................................

Partie 2 : LES QUESTIONS


1-Aimez-vous la langue française ?
Oui Non
- Si c’est "oui", cela est-il dû à l’influence de vos parents ou d’autres membres de la
famille (frères, sœurs…) ?
Oui Non
2- Que représente pour vous la langue française ? :
a- Un moyen de communication de chaque jour
b- Une langue utilisée à l’école
c- Un moyen d’utilisation de votre ordinateur ou tablette
d- Autre réponse :
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……................................…........................................

93
3-Etes-vous en contact avec la langue française en dehors de l'école ?
Oui Non
- Si c’est "oui", comment ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……............................................................................

4- Quel moyen voyez-vous facile pour apprendre la langue française ?


a- La télévision
b- La radio
c- Les contes
d- Internet
e- Autres moyens :
…….……………………………………………………………………….............................
..................................................................................................................................................
........................................................
5- Parlez-vous souvent en français avec vos parents ?
a- Jamais
b- Quelques fois
c- Toujours
6- Chez vous et dehors, y a-t-ils des gens qui parlent bien la langue française?
Oui Non
- Si c’est "oui", aimeriez-vous être comme eux?
Oui Non
Pourquoi ? ……………………………………………………………………………………
………………..………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………....
7- Préparez-vous vos devoirs de français à la maison :
a- A l’ avance
b- De manière régulière
c- Au dernier moment

94
8- Aimez-vous votre professeur de français?
Oui Non
Pourquoi ? ……………………………………………………………………………………
………………..………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
9- Est-ce qu’il y a des membres de votre famille qui s'intéressent à votre vie scolaire?
Oui Non
- Si c’est "oui", sur quoi porte leur intérêt ? :
a- Les informations que vous apprenez
b- Les résultats que vous aurez
c- Les deux

10- Arrivez-vous à bien suivre les leçons de français présentées par votre professeur ?
Oui Non
Pourquoi ? ……………………………………………………………………………………
………………..………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………....

11- Avez-vous remarqué que vos camarades de classe qui sont aidés par leur famille,
sont meilleurs que les autres ?
Oui Non
-Si c’est "oui", ils sont meilleurs en quoi ?
………………………………………………………………………………………………
…………………..……………………………………………………………………………
……………………………………..…………………………………………………………

12- A votre avis, bien apprendre le français, va vous aider à :


a- Utiliser des outils technologiques (ordinateur, téléphone, tablette)
b- Réussir aux examens
c- Regarder les chaines françaises

95
d- Autres réponses :
………………………………………………………………………………..………………
………………………………………………………………………………………………
……………………..…………………………………………………………………………
………………………………..………………………
13- Est-ce que vous apprenez le français en dehors de la classe?
Pas du tout Un peu Beaucoup
Comment ?…………………………………………………………………………………
…………………...………..…………………………………………………………………
………………………………………..………………………………………………………
…………………………………………………..……..……………………………………
…………………………………………………………………………......

14- Quels sont les mots de la langue française que vous utilisez inconsciemment (sans
réfléchir) quand vous parlez ? :
…………………………………………………….…………….……………………………
………………………………………………………………………………………………
…………………….……………….……………………………..…………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………..

Merci d’avoir répondu à ce questionnaire

96
Les questions de l’entretien avec les parents des élèves

1. Quel est votre niveau d’étude ? et celui de votre femme ?


………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……..…...……………………………………………………………………………
…………......................................................................................................................
2. Quelle est votre profession ? et celle de votre femme (si elle travaille) ?
………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………
3. Avez-vous un bon salaire ? et votre femme (si elle travaille) ?
………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………
4. Utilisez-vous la langue française à la maison ?
………………………………………………………………………………………
…...…………………………………………………………………………………
………...……………………………………………………………………………
5. Encouragez-vous votre enfant à apprendre la langue française ?
- Si ‘non’, pourquoi ?
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
…….…………………………………………………………………………………
……….………………………………………………………………………………
- Si ‘oui’, comment ?
………………………………………………………………………………………
…...…………………………………………………………………………………
………...……………………………………………………………………………
……………...………………………………………………………………………

97
6. Suivez-vous régulièrement les études de votre enfant du collège ?
………………………………………………………………………………………
…...…………………………………………………………………………………
………...……………………………………………………………………………
7. L’aidez-vous à faire ses devoirs à la maison ?
………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………
8. Trouvez-vous que le niveau de votre enfant, en langue française, est bon ou
mauvais ? Pourquoi ?
………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………
………..………………………………………………………………………………
9. Selon vous, le milieu familial encourage-t-il les collégiens dans l’apprentissage
du français ? Pourquoi ?
………………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………
………..………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………..
10. Est-ce que la langue française est utilisée dans de votre quartier ?
………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………
11. Que représente-elle pour ses habitants ?
………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………

12. Si vous avez le temps, comptez-vous vous perfectionnez en français pour aider
votre enfant à la maison ?
………………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………
……...………………………………………………………………………………

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