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Cours

MICROECONOMIE
Informations de base

Année académique : 2019-2020


Public cible : Licences 1 ECONOMIE (UOB)
Durée du cours : 15 Heures (3 heures par Jours de 12H à 15H)
Semestre : 2
Salle : AMPHITHEATRE ENSET
Présentation de l’enseignant

Nom : ASSOUMOU ONDO


Maître de Conférences Agrégé (CAMES)
DIRECTEUR DU DEPARTEMENT D’ECONOMIE
Email: assoumou7ondo@gmail.com
Université Omar Bongo
Laboratoire : CIREGED
Prérequis

 Mathématiques (Optimisation)
 Histoire de la pensée économique (Ecole des Néoclassiques).
Introduction
 Définition de l’Economie
La science économique peut se définir comme l’étude de l’allocation
des ressources rares de l’homme pour la réalisation d’objectifs alternatifs.
L’économie peut être définie comme une discipline des sciences sociales
dont l’objet d’étude est l’allocation des ressources rares (ou limitées) de
l’homme à la satisfaction de ses besoins multiples (illimités) et concurrents.
 Méthodes d’analyses de la science économique
L’économie se propose d’expliquer les choix des agents économiques
et de clarifier les relations qui existent entre les variables économiques.
Pour cette fin, elle utilise à la fois des analyses théoriques et empiriques.
Pour comprendre les phénomènes, l’analyse économique utilise:
1. Des approches positive (ce qui est) et normative (ce qui devrait être);
2. Les techniques quantitatives (mathématiques, statistique, économétrie)
ou qualitatives (interviews, etc.) ;
3. Des modèles (simplification de la réalité) théoriques ou empiriques ;
4. Horizons temporels (statique = CT ou dynamique = MT et LT);
5. Deux échelles d’analyses : Macroéconomique et/ou Microéconomique.
 Particularités de l’Approche Microéconomique
La microéconomie étudie comment les agents économiques – pris
isolément – prennent leurs décisions de production ou de consommation,
et elle s’intéresse aux relations qui existent entre celles-ci.
La microéconomie s’intéresse essentiellement aux problèmes d’allocation
des ressources par les individus alors que la macroéconomie s’intéresse
aux problèmes de régulation du cours de l’activité économique.
La problématique de base de la microéconomie est la recherche de
l’optimum et celle de la macroéconomie est la réalisation d’un équilibre
global jugé satisfaisants aux yeux de tous les acteurs de l’économie.
 Plan du cours

Section 1. Comportement du Consommateur


Section 2. Comportement du Producteur
Section 3. Equilibre Concurrentiel (Optimum Social)
Les agents économiques sont des homo-oeconomicus (centres de décision).

Pour expliquer leurs choix, il faut tenir compte de trois éléments:


 Possibilité d’action (ensemble de choix)
 Contraintes (Budgétaires, Disponibilités, Temporelles, institutionnelles, etc.)
 Objectifs (satisfaction, profit, bien-être social, survie, etc.)

CONSOMMATEUR PRODUCTEUR
Section 1 : Comportement du consommateur
Section 1 : Comportement du consommateur
 La théorie néoclassique du comportement
du consommateur se propose d’expliquer
comment se forme la demande individuelle
des biens. A cet égard, elle postule que tout
individu est rationnel dans son processus de
prise de décisions.
 Les préférences variant d’une personne à
une autre, les biens étant onéreux et les
individus n’ayant pas le même niveau de
revenu, la théorie suggère qu’un
consommateur rationnel est celui qui, dans
son ensemble budgétaire ou ensemble de
consommation, arrive à identifier et à
consommer le panier de biens lui procurant
le maximum de satisfaction.
Section 1 : Comportement du consommateur

La rationalité du consommateur chez


les néoclassiques est délimitée par
trois hypothèses :
 L’insatiabilité : A chaque fois que le
consommateur pourra accéder à
la consommation d’une unité
supplémentaire, il le fera,
 Le choix Unique : le consommateur
est toujours capable de choisir LE
panier dans l’ensemble,
 La transitivité : le consommateur est
capable d’ordonner les paniers de
biens.
1.1. Analyse des possibilités d’action du consommateur

 Il s’avère important de définir en premier


lieu ses possibilités d’action compte tenu
de son revenu et des prix en vigueur sur le
marché ;
 Il faut définir l’ensemble des possibilités
d’action du consommateur, c’est-à-dire
l’ensemble des paniers de biens qui lui
sont accessibles, car c’est à l’intérieur de
cet ensemble qu’il faudra rechercher le
meilleur des paniers (de biens) à ses yeux.
Qu’entend-on par ensemble budgétaire ?
 Par ensemble budgétaire EB, on entend l’ensemble des paniers de biens
que le consommateur peut se procurer compte tenu de son revenu et des
prix des biens sur le marché. Autrement dit, c’est l’ensemble des paniers
de biens financièrement réalisables ou accessibles au consommateur.

 Si le nombre de biens est de deux, la contrainte budgétaire s’écrirait :

 En résolvant la contrainte budgétaire par rapport à x2, on obtient l’équation


de la droite de budget :
La pente de la droite du budget est négative parce que l’accroissement de
la quantité achetée de x1 (∆x1) doit se faire accompagné d’une baisse de x2 (–
∆x2) pour que la dépense de l’individu soit maintenue constante. La variation
totale (ou la différentielle totale) est égale à zéro car le revenu est constant.
En arrangeant les éléments de cette dernière relation, on arrive à établir que
:

La pente est bel et bien négative et elle est égale au rapport des prix des
biens 1 et 2. Ce rapport de prix qu’on appelle aussi prix relatif s’interprète
comme le taux de substitution du marché en ce qu’il renseigne sur le
nombre d’unité de bien 2 qu’il faut sacrifier pour accroître la quantité du bien
tout en respectant le revenu m.
 Equation de la droite de Budget et EB

Une fois l’Espace de Choix du consommateur est caractérisé, il est possible de


supposer l’existence d’une relation de préférence et donc d’une fonction
d’utilité.
1.2. Préférences du consommateur et fonction d’utilité

 Préférences du consommateur

Le consommateur est supposé avoir des préférences à l’égard des paniers


de biens appartenant à son ensemble budgétaire EB. Il doit être en mesure
d’établir un certain préordre dans ses préférences pour qu’il soit cohérent.
Cette cohérence est le fait des trois axiomes :

 Axiome de comparaison (ou de complétude)

 Axiome de transitivité

NB : Lorsque les préférences sont complètes et transitives, on dit qu’elles


constituent un PREORDRE COMPLET

 Axiome de réflexivité
Définition des AXIOMES

Axiome de comparaison. ∀ X et Y appartenant à EC, soit X est préféré à Y,


soit Y est préféré à X, soit les deux simultanément. Cet axiome suggère que
le consommateur peut toujours exprimer une préférence (stricte ou non)
entre les biens, c’est-à-dire comparer 2 paniers de manière à déterminer
lequel il préfère;

Axiome de transitivité. ∀ X, Y et Z appartenant à EC, si X est préféré à Y et Y


préféré à Z, alors X est préféré à Z. Ce troisième axiome interdit de se
contredire dans son processus de prise de décisions.

Axiome de réflexivité. ∀ X appartenant à EC, X est au moins aussi désirable


que X. Il suggère qu’un panier de biens présente des particularités qui
déterminent sa valeur relative aux yeux du consommateur;
La courbe d’indifférence
Si le consommateur se trouve en face de deux biens substituables : x1 et x2,
on peut identifier ou constituer un ensemble de paniers (x1 ; x2) permettant au
consommateur de réaliser un même niveau de satisfaction. il est possible de
représenter graphiquement le lieu géométrique des différents paniers de
biens qui procurent au consommateur un même niveau de satisfaction.

NB: deux courbes d’indifférence


ne correspondant pas à un même
niveau d’utilité, ne peuvent jamais
se couper. En effet, comme nous
l’avons fait remarquer avec
l’axiome de transitivité, les choix
d’un consommateur rationnel
doivent être cohérents.
Propriétés de La courbe d’indifférence

1. Deux courbes d’indifférence ne correspondant pas à un même


niveau d’utilité, ne peuvent jamais se couper. En effet, comme
nous l’avons fait remarquer avec l’axiome de transitivité, les
choix d’un consommateur rationnel doivent être cohérents.
2. Plus on s’éloigne de l’origine (en haut et à droite), plus le niveau
de satisfaction est élevé
3. La courbe d’indifférence ne coupe pas les axes
4. Les courbes d’indifférences sont décroissantes

NB : Les deux derniers point suggèrent une convexité de la courbe


d’indifférence (CI) dans la partie positive sur repère.
L’utilité marginale et le taux marginal de substitution

Le niveau de satisfaction de l’individu dépendant des quantités de


biens consommées, on peut établir la relation suivante :

Etant donné que ce sont les quantités de biens qui déterminent le


niveau de satisfaction, une variation de la quantité de bien
consommée entraîne une variation de la satisfaction. L’effet de
l’accroissement d’une unité (ou d’un accroissement infinitésimal) du
bien 1 ou bien 2 sur l’utilité ou la satisfaction totale de l’individu est
appelé utilité marginale du bien.
L’utilité marginale du bien 1 est donnée par le rapport des variations de l’utilité
totale et de la quantité consommée du bien 1, soit :

 PROPRIETES DE L’UTILITE MARGINALE : variation et signe.


 L’utilité marginale d’un bien évolue de manière décroissante.
 Si Um est positive = non satiété (non saturation)
 Si Um est nulle = Satiété
 Si Um est négative = Désutilité,
Taux Marginal de Substitution
Tout le long d’une courbe d’indifférence, le niveau de satisfaction est constant,
c’est-à-dire égal à U0. Prenons la variation totale ou la différentielle totale de U0 :

Cette expression qui mesure la pente de la tangente menée en un point de


la courbe d’indifférence est appelée taux marginal de substitution. Etant donné
qu’il correspond au rapport des variations des quantités de biens consommées,
on le considère comme étant l’expression des préférences relatives des biens
aux yeux du consommateur.
 La perte d’utilité enregistrée lorsqu’il diminue la quantité consommée du
bien 2 doit être exactement compensée par le gain d’utilité résultant de
l’accroissement de la quantité consommée du bien 1 pour rester sur la
même courbe d’indifférence.

Par construction, le
taux marginal de
substitution TmS est
donné par le rapport
des utilités marginales
des biens, soit :
1.2.2. La fonction d’utilité
Il est souvent commode d’utiliser une fonction d’utilité pour caractériser
le comportement du consommateur. Celle-ci est définie dans
l’ensemble de consommation EB et est à valeur dans l’ensemble 𝑅+𝑛
telle que X est préféré à Y si et seulement si U(X) > U(Y).

La fonction d’utilité est


concave en ce que l’utilité
totale augmente jusqu’à un
certain seuil (point de
saturation) avec la quantité
de biens consommés mais
à un rythme décroissant.
Trois Propriétés de la fonction d’utilité

1. La fonction d’utilité exprime le degré de satisfaction que l’individu


obtient de la consommation de complexes de biens différents ;
2. La fonction d’utilité est définie pour une période temporelle donnée
(analyse statique);
3. La fonction d’utilité est supposée être continue et dérivable sur son
intervalle de définition (Cela signifie que pour passer d’une valeur
à une autre, la fonction d’utilité passe par toutes les valeurs
intermédiaires. Cela est possible car les biens sont divisibles à
l’infini).
 1.2.3 Problème économique du consommateur

Le problème économique de base du consommateur est celui de la


maximisation de l’utilité que lui procure un panier de biens compte tenu
des contraintes qui restreignent sa liberté d’actions. En l’absence de
toute intervention de l’Etat, le problème s’écrit formellement comme
suit :
La résolution du problème économique d’un consommateur rationnel
consiste à trouver un compromis entre ce qu’il veut (l’utilité recherchée)
et ce qu’il peut (possibilités d’action déterminées par l’ensemble de
consommation).

En considérant deux biens, on écrit :

NB: La Résolution peut être (1) GRAPHIQUE OU (2) ALGEBRIQUE


 Résolution graphique
La résolution du problème du consommateur par la méthode
graphique consiste à égaliser la pente de sa droite de budget à la pente
de sa courbe d’indifférence. Les pentes de la courbe d’indifférence et
de la droite du budget sont respectivement :

En égalisant ces deux pentes, on obtient la condition d’équilibre du


consommateur, soit :

SOLUTION : Tracer dans un même plan, la droite du budget et un


ensemble de courbes d’indifférence pour déterminer le panier optimal
de biens qui lui permet de réaliser son équilibre.
 Détermination de l’équilibre E.

 L’objectif du consommateur est de situer sur la courbe d’indifférence la


plus élevée possible. Le panier (x1*; x2*) correspond à la solution optimale
du problème en ce qu’il est le seul panier de l’ensemble budgétaire qui
permet au consommateur de réaliser la plus grande satisfaction possible,
c’est-à-dire d’atteindre la courbe d’indifférence U1. Au point E, la pente de
la droite du budget est égale à la pente de la courbe d’indifférence.
RAPPEL : Optimisation avec Contrainte Egalité

 En Economie, il est fréquent que l’on cherche à maximiser une fonction


sous des contraintes. Mathématiquement, le problème se pose sous la
forme d’une optimisation d’une fonction f à plusieurs variables sous a
contrainte d’une autre fonction g. Par ex :

Que l’on écrira plus simplement ainsi :


RAPPEL : Optimisation avec Contrainte Egalité

L’Optimisation peut se faire par la méthode de substitution (utilisable


quand la fonction à optimiser est à deux variables) ou La méthode du
Lagrangien (utilisable lorsque la fonction à optimiser au moins deux
variables).
 LE LAGRANGIEN
Cette méthode d’optimisation fait appel à ce que l’on appelle le
Lagrangien L, qui est une fonction à n + k variables. Avec n, le nombre
de variable de la fonction objectif et k, le nombre de contraintes.
Si n = 2 biens du panier et k = 1 contrainte budgétaire, alors L s’écrit avec
3 variables.
RAPPEL : Optimisation avec Contrainte Egalité

Soit f une fonction continument dérivable, alors la détermination de


l’extrémum passe par les CPO (identification des extrema potentiels)
et CSO (nature des extrema : maximum, minimum ou point selle).

CONDITIONS DU PREMIER ORDRE (NECESSAIRE) :

NB: La résolution du système permet de trouver les coordonnées des


extrema potentiels.
RAPPEL : Optimisation avec Contrainte Egalité

CONDITIONS DU SECOND ORDRE (SUFFISANTE) :


Soit f une fonction deux fois continument dérivable. La Hessienne est la
matrice suivante :

 La Matrice Hessienne de L est la matrice des dérivées secondes de L.


 Le calcul du déterminant de la Hessienne permet d’identifier la nature
du point critique.
RAPPEL : Optimisation avec Contrainte Egalité

CONDITIONS DU SECOND ORDRE (SUFFISANTE) :


RAPPEL : Optimisation avec Contrainte Egalité

CONDITIONS DU SECOND ORDRE (SUFFISANTE) :


Il est facile de vérifier que la Hessienne de L est aussi égale à :

On appelle cette « forme » de matrice : la Hessienne bordée par les


dérivées premières de la contrainte.

APPLIQUONS CES METHODES AU PROGRAMME DU CONSOMMATEUR


 Résolution algébrique du problème
1. Méthode de substitution
Cette méthode consiste à ramener un problème d’optimisation sous contrainte à
un problème d’optimisation libre en résolvant la contrainte par rapport à une des
variables et en renvoyant le résultat obtenu dans la fonction-objectif.
(1) En résolvant la contrainte budgétaire par rapport à x2, on obtient :

(2) Si on rentre dans la fonction-objectif avec cette relation, le problème devient :


 Résolution algébrique du problème

1. Méthode de substitution (suite)

(3) Prenons la condition du premier ordre de la maximisation.

En aménageant les éléments de cette dernière relation, on obtient la condition


d’équilibre d’un consommateur, soit :
2. Méthode de Lagrange
La méthode de Lagrange consiste à transformer un problème d’optimisation
sous contrainte en un problème d’optimisation libre en se servant d’une
fonction auxiliaire appelée Lagrangien.
Le Lagrangien du problème de maximisation de l’utilité du consommateur
s’écrit de la sorte :

où λ représente le multiplicateur de Lagrange.


CONDITION DU PREMIER ORDRE :
En différentiant le Lagrangien par rapport aux xi, on obtient les conditions du
premier ordre :
2. Méthode de Lagrange (suite)

En divisant la première condition du premier ordre par la deuxième condition,


ce qui élimine le multiplicateur de Lagrange, on obtient :

CONDITION DU SECON ORDRE :


1°) La Fonction d’utilité est concave (ou La CI est convexe)
2°) La contrainte est linéaire
Alors l’extremum est un Maximum

NB : Les quantités du panier optimal sont des QUANTITES DEMANDEES


1.3. Fonction de demande et élasticités

La fonction de demande renseigne sur la relation entre la demande d’un bien


et les prix des biens et le revenu du consommateur. En règle générale, la
demande d’un bien diminue lorsque son prix augmente et vice-versa. Nous
allons montrer d’où proviennent ces conclusions.
1.3.1. Variation du prix, équilibre du consommateur et demande
 1.3.2. Variation du revenu, équilibre du consommateur et demande
1.3.3. Exception aux lois énoncées : Bien de Giffen et bien inférieur

Bien de Giffen : la baisse du prix entraine une baisse de la demande.

Il est possible qu’après diminution du prix d’un bien que le consommateur


décide d’utiliser le surplus de pouvoir d’achat dans le financement de la
consommation d’un autre bien. Dans ces conditions, le bien dont le prix a
diminué est considéré comme un bien de Giffen.
Bien inférieur : la hausse du revenu entraine une baisse de la demande
Pour certains biens, les accroissements du revenu se traduisent par une baisse
des quantités consommées. On les qualifie ainsi de biens inférieurs par rapport
aux biens qui les remplacent dans le panier de consommation.
1.3.4 Fonctions de demande classique et élasticité
La solution au problème de maximisation de l’utilité du consommateur
donne lieu à des fonctions de demande classique dont les arguments sont
le revenu du consommateur et les prix des biens sur les marchés, soit :

Si le bien est normal, tout accroissement du revenu devrait se traduire


par une hausse de la quantité consommée du bien, tout accroissement de
son prix pi devrait se traduire par une baisse de la quantité consommé et les
effets des variations des autres prix sur la demande dépendent du type de
relation qui relie le bien i autres biens : relation de substitualité ou relation de
complémentarité.
S’il y a une relation de complémentarité, la demande diminuera si le prix du
bien j augmente et elle augmentera en cas de substitualité.
Le coefficient d’élasticité mesure la sensibilité de la demande à la variation
d’un de ses arguments. Ainsi, l’élasticité-revenu mesure l’effet d’une variation
de m sur xi, l’élasticité-prix l’effet d’une variation de pi sur xi et l’élasticité
croisée l’effet d’une variation de pj sur xi.
Si l’on est en présence de données discrètes, les trois coefficients d’élasticité
seront donnés par les relations suivantes :
 Elasticités et nature des biens
 Elasticités Revenu
1. Biens normaux : 𝒆𝒅 𝑹 > 𝟎

 𝟎 < 𝒆𝒅 𝑹 < 𝟏, bien de première nécessité (logement, habillement, alimentation)

 𝒆𝒅 𝑹 > 𝟏, biens supérieurs (culture, santé, luxe, etc.)

2. Biens inférieurs : 𝒆𝒅 𝑹 < 𝟎


 Elasticités Prix Directes
1. Biens normaux : 𝒆𝒅 𝒑 < 𝟎

 𝒆𝒅 𝑷 >1, produits courants (demande élastique)

 𝒆𝒅 𝑷 < 𝟏, demande inélastique (produits de luxe, de marque)

 𝒆𝒅 𝑷 = 𝟏, élasticité unitaire

 2. Biens Veblen : 𝒆𝒅 𝒑 > 𝟎 (effet de snobisme, de démonstration, statut social)


 Elasticités Prix Croisées
1. Biens substituables : 𝒆𝒅𝒊 𝒑𝒋 > 𝟎 (ticket ciné et DVD)

2. Biens complémentaires : 𝒆𝒅𝒊 𝒑𝒋 < 𝟎 (voiture et carburant)

3. Biens indépendants : 𝒆𝒅𝒊 𝒑𝒋 = 𝟎


 Courbe de demande compensée : approche de Hicks

A à B (Effet Total d’une baisse de Px).

Il se décompose en deux effets :


1. D à B (Effet revenu): déplacement de la
droite de budget pour passer de D à B. Le
consommateur souhaite maintenir son
même niveau de satisfaction.
2. A à D (Effet substitution): Substitution sur
la même courbe d’indifférence pour
passer de A à D. Le panier D procure la
même satisfaction, avec le nouveau prix.
 Courbe de demande compensée : approche de Slutsky

E à E1(Effet Total du à la baisse de Px),


Il se décompose en deux effets :

1. E1 à E’(Effet revenu): déplacement de la


droite de budget (R1 à R’) pour passer de E1
à E’. Le consommateur souhaite maintenir
son même panier de bien (E).
2. E à E’(Effet substitution): Car consommer E
avec le revenu fictif R’ n’est pas optimal. Il
va donc monter à E’. La substitution a lieu
sur la même droite de budget.

NB : ces effets sont différents selon la nature du bien considéré.

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