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ECOLE SUPERIEURE BURKINA FASO

DE COM MERCE Unité-Progrès-Justice


DE OUAGADOUGOU

Licence 2 année
ème

Année académique 2022-2023

SUPPORT DE COURS
DE MICROECONOMIE

OUATTARA Adama

Economiste
Support de cours de microéconomie 2022-2023 Licence 2 Année - École supérieure de commerce de Ouagadougou
éme

INTRODUCTION GENERALE

L’économie est une science sociale dont le centre d’intérêt est l’être humain.
Elle étudie le comportement de l’homme en s’intéressant à ses besoins e t le s
ressources qu’il emploie pour les satisfaire.

Il est connu que les besoins des êtres humains sont généralement multiples
et insatiables d’où la nécessité d’effectuer des choix.

L’homme selon qu’il représente un ménage, une entreprise ou l’Etat doit


répondre à deux questions essentielles : A quelles besoins consacrés les
ressources limitées ? Et dans quelles proportions ?

L’objet de la science économique est d’apporter des réponses à ces


préoccupations des agents économiques (ménages, entreprise, Etat)
poursuivant chacun un objectif particulier. Les objectifs poursuivis par le
ménage (consommateur), l’entreprise (producteur) et l’Etat sont
respectivement la maximisation de la satisfaction, la maximisation du profit
et la maximisation du bien-être collectif.

La science économique dispose de deux outils d’analyse que sont la


macroéconomie et la microéconomie.

La macroéconomie s’intéresse à un ensemble d’agents économiques


regroupés selon un critère donné (nation, région, entreprises,
consommateurs). Elle porte sur une vision générale de la vie économique en
considérant la dimension d’ensemble, l’allure de fonctionnement de
l’économie plutôt que le fonctionnement des différentes parties qui la
composent.

La microéconomie à laquelle s’intéresse ce cours, se focalise sur un agent


économique donné (ménage, entreprise). Elle tient plutôt compte des
données individuelles plutôt qu’agrégées. L’objet de ce cours de
microéconomie est d’approfondir les connaissances des apprenants sur le
comportement du consommateur, le comportement du producteur et leurs
interactions sur le marché dans le cadre de l’allocation des ressources rares.

Le cours de microéconomie sera structuré autour des trois chapitres


suivants :
Chapitre I : la théorie du consommateur
Chapitre II : La théorie du producteur
Chapitre III : L’équilibre sur le marché concurrentiel

OUATTARA Adama, économiste, Chargé du cours


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Support de cours de microéconomie 2022-2023 Licence 2 Année - École supérieure de commerce de Ouagadougou
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CHAPITRE I : LA THEORIE DU CONSOMMATEUR

La théorie microéconomie considère le consommateur comme un agent


économique animé par un objectif ultime. En effet, ce dernier cherche à
maximiser sa satisfaction en tenant compte de sa contrainte financière. Pour
ce faire, les économistes émettent l’hypothèse de la rationalité du
consommateur. Cette rationalité veut que le consommateur parmi plusieurs
paniers de biens, choisisse celui qui maximise son utilité compte tenu du
budget dont il dispose et les prix de biens contenus dans ces paniers.

I- La rationalité du consommateur

Un consommateur rationnel est un consommateur calculateur. Avant


d’acheter, il regarde les prix, compare les biens, se renseigne sur les
conditions du marché. Cet effort n’est pas une perte de temps. Il a pour
objectif, de dépenser la totalité de son argent de manière à satisfaire le
maximum de besoin et à obtenir la meilleure satisfaction possible.

La théorie du consommateur essaie de répondre à la question suivante :


comment un individu décide-t-il de repartir son budget entre les différents
biens et services disponibles ? Les économistes néoclassiques de la fin du
XIXème siècle (Jevons, Menger, Walras…) ont développé une théorie dans
laquelle l’individu rationnel est supposé rechercher le maximum de
satisfaction ou d’utilité. On suppose d’abord que l’individu est capable de
mesurer par un indice quantitatif précis l’utilité qu’il retire de la
consommation d’un bien. C’est l’approche cardinale.

1- Notion de panier de biens

On désigne par bien au sens large, tout ce qui peut faire l’objet de la
satisfaction d’un besoin que celui-ci soit physiologique, social, sécuritaire ou
autre. Le mil, le lait, le savoir, l’électricité, les gardes de corps, prendre des
vacances, prendre un repas dans un restaurant, une consultation médicale
sont quelques exemples de la diversité de biens qui peuvent se trouver dans
le monde.

On appelle panier de bien toute liste des quantités de chacun des biens
existants. Tout comme les biens, il existe en fonction des quantités de biens
une multitude de paniers de biens. L’ensemble X formé par les paniers
représente la liste complète des biens et des services sur lesquels porte le
problème de choix. Un panier de biens de l’ensemble X composé de n biens
s’écrira x (x1 ; x2 ; … ; xn).

Dans l’analyse économique, on émet l’hypothèse simplificatrice que les


paniers sont constitués de deux biens, l’un des deux biens étant une
combinaison des autres biens.
Un panier de bien de l’ensemble X devient alors x(x1 ; x2)

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2- Relation de préférence

L’analyse de préférence du consommateur permet de comparer plusieurs


paniers de biens et de conclure sur lequel est préféré par le consommateur.

Remarque : Une relation de préférence est dite rationnelle si elle est à la fois
complète, réflexive et transitive.

3- La fonction d’utilité

La notion d’utilité est intimement liée à celle de préférence. Elle renvoie à la


satisfaction que retire le consommateur des biens consommés. L’utilité est
appréhendée par une fonction dite d’utilité.

Une fonction d'utilité est une fonction U(x) qui associe une valeur numérique
à chaque élément de l'ensemble des choix X en ordonnant les éléme nts de X
en lien avec les préférences individuelles. Quel que soient x et y apparte nant
à X, si x est préféré à y alors u(x) est préféré à u(y).

a- Utilité totale (UT)

L’utilité totale est la satisfaction qu’un consommateur retire de la quantité


totale de biens consommés. Plus la consommation est élevée, plus l’utilité
totale est élevée.

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b- Utilité marginale (Um)

L’utilité marginale est la variation de l’utilité totale suite à la consommation


d’une unité supplémentaire. L’Um est positive, mais elle diminue au fur et à
mesure que la consommation d’un bien augmente. L’utilité marginale est
donc décroissante.

Illustration :

Quantité du bien
30 UT Um
X
25 0 0 -
UT
20 1 10 10
2 18 8
15
3 24 6
10 Umx
4 27 3
5 5 28 1
0 6 28 0
0 1 2 3 4 5 6
4- Notion de courbes d’indifférence

La notion de courbes d’indifférence est intimement liée à la notion d’utilité.

a- Définition de la courbe d’indifférence

Une courbe d’indifférence représente l’ensemble des combinaisons possible s


de consommation de deux biens X et Y qui procure au consommateur un
niveau d’utilité identique. Elle représente le lieu des combinaisons de
quantités de biens procurant un même niveau d’utilité au consommateur. Le
niveau d’utilité U est le même quand on se déplace le long d’une courbe
d’indifférence.

Y
Les paniers de biens A, B et F
procurent au consommateur le même
niveau de satisfaction (utilité). Le
A
D
consommateur est donc indifférent
entre ces trois paniers.

Les paniers A, B et F sont préférés


B
E
aux paniers C et G.
C

F
Les paniers D et E sont préférés aux
G
paniers A, B et C.

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b- La carte d’indifférence

Pour un même individu, il existe une infinité de courbes d’indifférence,


chacune correspondant à un niveau de satisfaction différent. L’ensemble de
ces courbes d’indifférence est appelé « carte d’indifférence ». Il existe autant
de cartes d’indifférence que d’individus.

U3

U2

U1
X

c- Propriétés des courbes d’indifférence

Les courbes d’indifférence possèdent les cinq propriétés.

Propriété 1 : Le long d’une courbe, la variation d’utilité totale est nulle : ΔU


= 0.

Propriété 2 : Une courbe d’indifférence a une pente négative. Ceci dérive de


l’axiome de comportement selon lequel le consommateur préfère toujours
plus.

Propriété 3 : Une courbe d’indifférence est convexe par rapport à l’origine.

Propriété 4 : Les courbes d’indifférence ne peuvent se couper.

U
2

U1
x

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Propriété 5 : Plus les courbes d’indifférences sont éloignées de l’origine, plus


le niveau est élevé.

U3

U2

U1

d- Cas particuliers de courbes d’indifférence

Les substituts parfaits


Jus d’ananas

Jus de mangue
1 2 3
Les compléments parfaits
Chaussure gauche

Chaussure droite
1 2 3
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5- Le taux marginal de substitution

Le taux marginal de substitution est la petite quantité d’un bien que l’on soit
prêt à sacrifier pour obtenir une unité supplémentaire d’un autre bien,
l’utilité totale demeurant constante. Le TMS entre X et Y correspond à la
quantité de Y que l’on est prêt à céder pour obtenir une unité
supplémentaire de X, tout en gardant le même niveau d’utilité .

ΔY

x
ΔX

II- Equilibre du consommateur

Le consommateur est dit en équilibre, compte tenu de la contrainte imposée


par son revenu et les prix des biens, quand il tire de ses dépenses une utilité
(ou satisfaction) totale maximale. En d’autres termes, un consommateur est
en équilibre, quand étant donné, sa contrainte budgétaire, il atteint la
courbe d’équivalence la plus élevée possible.

1- Contrainte budgétaire

Le consommateur doit choisir une combinaison parmi l’ensemble des


combinaisons qui sont possibles compte tenu de son revenu (R), et des prix
des biens X et Y (Px et Py). Le revenu est déterminé sur le marché de travail.
Les prix des biens sont déterminés sur le marché des biens et services. R, Px
et Py sont des données pour le consommateur. Ce sont des variables
exogènes, qui s’imposent au consommateur comme des contraintes au
moment des choix.

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a- Formalisation du problème

Dépense en bien X :
Dx = prix de bien X multiplié par la quantité de bien X
Dx = x * Px

Dépense en bien Y :
Dy = prix de bien Y multiplié par la quantité de bien Y
Dy = y * Py

Dépense en biens X et Y
D = Dx + Dy
D = x * Px + y * Py

Contrainte budgétaire
Dépense ≤ Revenu
D≤R
x * Px + y * Py ≤ R

Droite du Budget

Représentation graphique de l’ensemble de consommation


y

R/Py

Droite de budget

Ensemble de
consommation

X
R/Px

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b- Effets d’une variation du prix et du revenu sur contrainte budgétaire

2- Détermination de l’équilibre du consommateur

La théorie des choix met en évidence les principes qui déterminent le choix
de consommation. Le consommateur atteint sa consommation d’équilibre
lorsque la combinaison de consommation retenue lui procure la plus grande
satisfaction qu’il soit possible d’obtenir, compte tenu des contraintes qui
représentent le niveau des prix et le budget de consommation disponible.

Le problème qui est posé est celui de la maximisation d'une fonction d'utilité
sous contrainte budgétaire :

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a- La méthode géométrique

Le consommateur choisit le panier qui se trouve sur la courbe d’indifférence


la plus élevée et qu’il est possible de l’acquérir compte tenu de sa contrainte
budgétaire. Pour cela, il doit identifier la combinaison des biens X et Y,
placée au point de tangence entre sa droite budgétaire et sa courbe
d’indifférence la plus élevée.

En conséquence, la combinaison optimale est définie par le point où une


courbe d’indifférence est tangente à la droite budgétaire E (Xe ; Ye). Au point
E, TMS = -ΔY/ΔX = Px/Py

b- La méthode algébrique

A l'optimum, si tous les biens sont consommés, le rapport des utilités


marginales de deux biens est toujours égal au rapport des prix de ces biens.
Pour cela, il doit identifier la combinaison des bien X et Y qui remplit les
conditions suivantes :

Ou

3- La fonction de demande ordinaire ou fonction de demande de Marshall

La fonction de demande ordinaire des biens x et y est exprimée en fonction


de leur prix respectifs Px et Py sur le marché et du revenu destiné à
l’acquisition de ses biens. Cette fonction de demande peut être obtenue par
la méthode de Lagrange.

La méthode de Lagrange est un outil mathématique permettant de résoudre


un programme de maximisation sous contrainte. Elle peut permettre de
déterminer à la fois les fonctions de demande ordinaire des biens et
l’équilibre du consommateur.

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Programme de maximisation

Définition du Lagrangien

Condition de maximisation

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CHAPITRE II : LA THEORIE DU PRODUCTEUR

L’étude des décisions de production constitue le second pilier de l’analyse


microéconomique. Il s’agit d’étudier certaines décisions, prises par les
entreprises relatives au choix de la technique de production et de la quantité
à produire en fonction des conditions du marché. Pour ce faire, la
microéconomie s’intéresse à un deuxième agent « le producteur » (ou
entreprise) dont les décisions sont supposées rationnelles compte tenu des
contraintes auxquelles il est soumis. Quel(s) objectif(s) poursuit le
producteur ? Quelles décisions de production doit-il prendre ? Quelles sont
les contraintes auxquelles sont soumises les décisions du producteur ?

Les décisions du producteur rationnel sont supposées motivées par l’objectif


de maximisation du profit. Le profit est la différence entre les recettes
qu’obtient la firme en vendant sa production et les coûts de la mise en
œuvre de cette production. Les économistes considèrent que le producteur
poursuit un autre objectif de minimisation des coûts de production qu’il
supporte. En réalité, les objectifs des entreprises ne se limitent pas à la
maximisation du profit et/ou la minimisation des coûts. Certaines
entreprises poursuivent même d’autres buts (éthique, prestige, maximiser
les intérêts du PDG, maximiser la valeur des actions, Etc.)

La théorie microéconomique du comportement du producteur s’intéresse à


l’analyse des décisions qui portent sur la production des B&S : Comment
produire ? Avec quelle technique ?
Quelle quantité de biens produire ? Les décisions du producteur sont
soumises à de nombreuses contraintes.

Les contraintes liées au prix du marché : si les marchés sont en


concurrence parfaite, l’entreprise ne peut choisir le prix du bien à produire
ou les coûts (prix) des ressources qu’elle utilise. Tous les prix sont dictés par
le marché.

Les contraintes technologiques de production : pour fabriquer un bien


ou un service, l’entreprise est limitée par la technologie et les quantités de
ressources (facteurs de production) qu’elle choisit. Pour un niveau de
production, elle choisit toujours la quantité de ressource qui minimise les
coûts.

I- Les contraintes technologiques du producteur

Selon la théorie néoclassique, le producteur est l’agent économique qui


transforme des facteurs de production (inputs) en produits sortants
(outputs) selon une fonction de production.

1- Les facteurs de production

Les facteurs de production, appelés aussi « inputs », sont l’ensemble des


biens et services utilisés dans un processus de production pour produire un

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« output ». Exemple : main d’œuvre, matières premières, le capital financier


ou physique.

L’«output» peut être un bien ou service final destiné à la consommation des


ménages ou un bien ou service destiné aux entreprises pour être à son tour
intégré dans un processus de production.

FIRME
INPUT OUTPUT
BOITE NOIRE
S

B
L’objectif du producteur (firme) est de déterminer les relations entre
quantités d’inputs et quantités d’outputs dans le cadre de chaque processus
de production. Quelles quantités d’inputs faut-il utiliser pour avoir une
certaine quantité output ? La relation entre quantité d’inputs et quantités
d’output est décrite par le moyen de la fonction de production.

2- La fonction de production

Une fonction de production est une relation quantitative entre inputs et


outputs, entièrement déterminée par la technologie, qui décrit en termes
physiques quelle est la quantité d’inputs nécessaires et suffisants pour
produire une quantité quelconque d’outputs. Si on note yi la quantité
d’output produite en combinant xi quantité d’un input i. Alors, la fonction de
production de l’output yi est notée yi = f (xi).

La fonction de production est donc la traduction analytique des contraintes


techniques (quantités des facteurs) auxquelles le producteur est confronté
pour produire l’output.

Y (output)

Fonction de production

Ensemble de production

X (input)

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L’ensemble de production désigne l’ensemble des quantités d’output y qu’il


est techniquement possible de produire avec un ensemble de quantités x
d’input. La relation y = f(x) signifie que y est la quantité maximale d’output
qu’il est possible de produire à partir d’une quantité x d’input. La fonction de
production est donc la relation qui lie quantité d’inputs et niveau maximal
d’output que ces inputs permettent d’obtenir.
Remarque :
Par commodité de notations et de représentations graphiques, plusieurs
hypothèses simplificatrices sont faites sur le processus de production :
 Le processus de production ne permet d’obtenir qu’un seul output ;
 L’output est obtenu par la combinaison de deux inputs seulement : le
travail et le capital.

Comme on suppose que l’output est obtenu par la combinaison de deux


inputs (travail et capital), on peut envisager l’existence d’une certaine
substituabilité entre ces inputs. Cette substituabilité entre les inputs peut
être représentée par les isoquants encore appelés courbes d’iso-produits.
3- Les isoquants
On appelle isoquant ou courbe d’iso-produit, la représentation graphique de
l’ensemble des combinaisons efficaces de facteurs de production (sur la
fonction de production) permettant d’obtenir un niveau donné d’output. Il
décrit la substituabilité qui peut exister entre deux inputs pour la
production d’une quantité donnée d’output.

Si on considère une fonction de production f à deux inputs (x1, x2) qui


permettent d’obtenir un niveau d’output y0, l’isoquant correspondant à ce
niveau d’output est : {(x1, x2 / f (x1, x2) = y0)}. Il s’agit de l’ensemble des
combinaisons d’inputs (x1, x2) qui permettent d’obtenir le même niveau
d'output maximal y0.

L’isoquant joue, par rapport à la fonction de production, le même rôle que la


courbe d’indifférence par rapport à une fonction d’utilité. Dans le cas le plus
général où existe une certaine substituabilité entre les deux inputs
considérés, la forme de l’isoquant est la suivante :

Isoquant

Y0
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Les isoquants possèdent quatre propriétés :

Propriété 1 : Les isoquants sont décroissants. Si on augmente le niveau


d’utilisation d’un input et que l’on désire maintenir constant le niveau de
production d’output, il est nécessaire de diminue r le niveau d’utilisation de
l’autre input.

Propriété 2 : Plus un isoquant est éloigné de l’origine, plus le niveau de


production associé est élevé.

x2

Y2

Y1

Y0

X1
Propriété 3 : Les isoquants ne se croisent pas.
X2

Y0

Y1

X1

Propriété 4 : Les isoquants sont convexes. Un isoquant convexe illustre une


fonction de production à facteurs substituables.

Remarque : la forme des isoquants dépend de la relation qui existe entre les
facteurs de production (substituabilité / complémentarité).

 Cas de la technologie Cobb-Douglas

La fonction Cobb-Douglas permet de représenter les techniques de


production à facteurs substituables. Si y représente le niveau de production

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obtenu grâce à la combinaison de différentes quantités x 1 et x2 de deux


inputs substituables Alors, la fonction qui relie les quantités de facteurs au
niveau maximal de production est :

La forme générale d’une technologie Cobb-Douglas est la suivante :

Y0

 Cas de technologie à substituts parfaits


Cette technologie permet de représenter les techniques de production à
facteurs parfaitement substituables. Si y représente le niveau de production
obtenu grâce à la combinaison de différentes quantités x1 et x2 de deux
inputs parfaitement substituables. Alors, la fonction qui relie les quantités
de facteurs au niveau maximal de production est :

La forme générale d’une technologie à substituts parfaits est la suivante :

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Cas de la technologie de Leontief

Cette technologie permet de représenter les techniques de production à


facteurs complémentaires : les inputs sont combinés dans des proportions
fixes. Si y représente le niveau de production obtenu grâce à la combinaison
de différentes quantités x1 et x2 de deux inputs complémentaires. Alors, la
fonction qui relie les quantités de facteurs au niveau maximal de production
est :

La forme générale d’une technologie de Leontief est la suivante :

4- Contraintes et horizon temporel

Les contraintes techniques qui pèsent sur le producteur se traduisent dans


les relations qui existent entre les quantités des facteurs de production et la
quantité de l’output. Ces relations sont exprimées par la fonction de
production qui aide le producteur à choisir les quantités des deux inputs à
combiner pour produire une certaine quantité d’output. Or, les choix du
producteur sont limités par l’horizon temporel envisagé.

Exemple : Pour augmenter sa production, une entreprise peut soit :


 Embaucher plus de travailleurs réalisables dans le court terme
 Construire une nouvelle usine (facteur capital) réalisable dans le long
terme
D’où la nécessité de distinguer entre le court terme et le long terme.

a- Technologie et Long terme

Au long terme, tous les facteurs de production sont variables. L’horizon est
suffisamment long pour changer les capacités de production.

Exemple : Construire une nouvelle ligne de production ; modifier les


technologies de production dans une usine.

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Si on considère deux inputs, capital (K) et travail (L), la fonction de


production est donc :

b- Technologie et Court terme

Seul un input, le travail (L) varie tandis que l’autre input, le capital (K) est
maintenu constant (K). La fonction de production est donc :

5- Les productivités

Les productivités permettent de préciser la relation qui existe entre le nive au


de l’output et le niveau d’utilisation de l’un des inputs. Elles sont issues de
la fonction de production, en considérant que tous les inputs sauf un sont
maintenus constants. On distingue 3 types de productivités d’un input :
 La productivité totale (PT) ;
 La productivité moyenne (PM) ;
 La productivité marginale (Pm).

a- La productivité totale (PT)

La productivité totale décrit l’évolution de la production en fonction de


l’utilisation du facteur variable, l’autre facteur étant maintenu fixe. La
productivité totale d’un input est une fonction qui relie la quantité totale
d’output que l’on obtient et la quantité utilisée de l’input variable, la quantité
de l’autre input étant constante.

b- La productivité moyenne (PM)

La productivité moyenne mesure le nombre d’unités d’output produites par


unité d’input utilisée : elle donne la contribution moyenne du facteur
variable à la production (l’autre facteur étant maintenu fixe). La PM d’un
input est donc définie comme le rapport entre la productivité totale de l’input
et la quantité utilisée de cet input.

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c- La productivité marginale (Pm)

La Pm d’un facteur de production est l’accroissement de productivité totale


obtenu grâce à l’utilisation d’une unité supplémentaire de ce facteur, l’autre
facteur étant maintenu constant.

Exemple :

PT PM Pm
L K
(Y) (Y/L) (ΔY/ΔL) PT
0 10 0 - -
1 10 10 10 10
2 10 30 15 20
3 10 60 20 30
4 10 80 20 20
5 10 95 19 15
6 10 108 18 13
7 10 112 16 4
8 10 112 14 0
9 10 108 12 -4
10 10 100 10 -8

La production totale (PT) augmente avec le nombre de travailleurs. Au début,


la production totale augmente rapidement. Ensuite la croissance est plus
lente. Elle atteint un plafond à 112 unités lorsque la firme emploie 7 ou 8
travailleurs. Elle baisse lorsque la firme augmente encore le nombre de
travailleurs.

6- Les rendements d’échelle

La notion de « productivités » étudie la variation de l’output lorsqu’on ne fait


varier qu’un seul input (l’autre étant maintenu constant). Il s’agit donc d’une
notion de court terme. La notion de « rendements d’échelle » étudie la
variation de l’output lorsqu’on fait varier tous les inputs dans la même
proportion. Il s’agit donc d’une notion de long terme

Les rendements d’échelle peuvent être croissants, constants ou décroissants.


Pour déterminer la nature des rendements d’échelle, il suffit de comparer
l’évolution de l’ensemble des inputs et du niveau de l’output.

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Soit y l’output obtenu par la combinaison de deux inputs y = f (x 1 ; x2).


Supposons une augmentation des deux inputs dans une même proportion k.

Les Rendements d’échelle sont dits ‘‘croissants’’ lorsque α > 1 ;


Exemple : Si on augmente tous les inputs de 10%, alors l’output augmente
de 12%.

Les Rendements d’échelle sont dits ‘‘constants’’ lorsque α = 1 ;


Exemple : Si on augmente tous les inputs de 10%, alors l’output augmente
de 10%

Les Rendements d’échelle sont dits ‘‘décroissants’’ lorsque α < 1.


Exemple : Si on augmente tous les inputs de 10%, alors l’output augmente
de 9%.

7- Le Taux M arginal de Substitution Technique (TM ST)

Le TMST est un taux d’échange entre les deux facteurs de production pour
un niveau de production constant. Le TMST du facteur 2 au facteur 1
indique la quantité additionnelle de facteur 2 dont l’entreprise doit disposer
lorsqu’elle diminue l’utilisation du facteur 1 et qu’elle souhaite maintenir le
niveau de production constant. Le TMST se détermine donc le long d’un
même isoquant.

X2

ΔX2

X1
ΔX1
Lorsque le producteur passe de la combinaison d’inputs A à la combinaison
B, il diminue l’utilisation du facteur 1 de Δx1 unités et augmente l’utilisation
du facteur 2 de Δx2 unités pour maintenir le même niveau de production y.

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II- La minimisation des coûts de production.


Dans l’analyse microéconomique, l’un des problèmes auquel est confronté le
producteur est le choix de la technologie de production qui minimise les
coûts de production pour une quantité donnée d’output.
1- Les coûts de production
Pour produire, le producteur est appelé à transformer des inputs, acquis par
lui sur les marchés, en outputs. L’acquisition des inputs entraîne des
dépenses, ou des coûts. En effet, le producteur répartit son budget entre les
différents inputs dont il a besoin, compte tenu des possibilités qu’offre sa
fonction de production.
a- Le coût total de production
Le coût total d’un niveau de production donné (noté CT) est la somme en
valeur, aux prix du marché, de tous les inputs utilisés par le producteur
pour réaliser cette production, pendant une période de temps donnée .

Si on considère une fonction de production à deux inputs (x 1 ; x2) qui


permettent d’obtenir un niveau donné d’output y 0. Alors, le coût total,
constitué par la somme des dépenses du producteur pour chacun des
facteurs, est donc égal à la quantité de facteur 1 utilisée (x 1), multipliée par
le prix de celui-ci (w1), plus la quantité de facteur 2 utilisée (x 2) multipliée
par le prix de celui-ci (w2).

(Contrainte budgétaire du producteur)

Si on considère deux inputs, le capital K et le travail L, le coût total sera égal


à la quantité de travail utilisée (L), multipliée par le prix de celui-ci (w), plus
la quantité de capital utilisée (K) multipliée par le prix de celui-ci (r) :

CT = w * L + r * K (Contrainte budgétaire du producteur)

2- La droite d’isocoût

Un isocoût est une droite dont chacun des points représente une
combinaison d’inputs qui occasionne pour l’entreprise un même coût total.
L’équation de la droite isocoût est obtenue par la contrainte budgétaire.

(Équation de la droite d’isocoût)

X2

CT/W2
Droite d’isocoût

OUATTARA Adama, économiste,


X1 Chargé du cours
CT/W1
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3- Le choix des facteurs de production par la minimisation du coût total

L’un des objectifs du producteur est de chercher la manière la moins


coûteuse possible de produire un niveau déterminé d'output. Le producteur
va chercher à minimiser le CT pour un niveau d’output donné. Ce niveau
déterminé d’output constitue la contrainte technique donnée par la fonction
de production.

Le programme du producteur est :

La résolution de ce programme permet de déterminer la quantité optimale


d’inputs 1 et 2 minimisant le CT pour des niveaux donnés d’output et des
prix des facteurs.

a- La méthode géométrique

La résolution géométrique du programme du producteur passe par la


représentation graphique dans un même diagramme de l’isocoût et de
l’isoquant. Le point de tangence entre l’isocoût et l’isoquant détermine la
combinaison optimale d’inputs 1 et 2 minimisant le CT pour un niveau
donné d’output.
X2 L’isocôut et l’isoquant
sont tangentes au point A.
en e point A, la pente des
deux droites sont égales.
est donc la
combinaison optimal
d’input qui minimise le
CT/w2
coût total pour un niveau
A d’output donné.

CT/w2 X1

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b- La méthode algébrique
La détermination de la combinaison optimale peut aussi se faire par la
méthode de substitution (méthode du TMST). A l’optimum, on a :

La méthode de Lagrange est une méthode algébrique qui permet de


déterminer le panier optimal d’inputs. Elle permet aussi de trouver les
fonctions de demande conditionnelles des inputs en fonction de leur prix sur
le marché.

4- la fonction de coût
La fonction de coût total mesure le coût minimum pour produire un niveau
d’output donné y. Cette fonction peut être décomposée en coût variable (CV)
et coût fixe (CF). Les coûts variables varient avec le niveau d’output y.
Quant aux coûts fixes, ils ne dépendent pas du niveau d’output y, ils doivent
être assumés que l’entreprise produise ou non.
CT (y) = CF + CV (y)
Du cout total, on peut obtenir le coût moyen de production et le coût
marginal de production.

a- Le coût moyen de production (CM )

Le coût moyen est le coût de production par unité produite. Il représente


pour l’entreprise la somme des coûts variables moyens (CVM) et des coûts
fixes moyens (CFM)

b- Le coût marginal de production (Cm)

Le coût marginal est le coût de production d’une unité supplémentaire


produite. Il est influencé essentiellement par les coûts variables. Le niveau
des coûts fixes ne modifie pas le coût marginal.

Remarque :
La fonction de coût de court terme représente le coût minimum de
production d’un niveau donné d’output quand on ne peut ajuster que
les inputs variables.

La fonction de coût de long terme représente le coût minimum de


production d’un niveau donné d’output quand on peut ajuster tous les
facteurs de production.

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III- La M aximisation du profit

La décision du producteur, liée à l’objectif de minimisation des coûts, ne


permet pas de déterminer le niveau auquel il doit fixer sa production. En
prenant le profit comme critère de comportement du producteur, le niveau
d’output peut être déterminé, ainsi que les quantités de chacun des facte urs
nécessaires pour le réaliser.

1- Définition du profit

Le profit (π) du producteur se définit comme la différence entre sa recette


totale (RT) et son coût total (CT).

2- Conditions de maximisation du profit

Le problème du producteur est de maximiser son profit: il cherche à choisir


y de telle manière que les valeurs de RT et CT qui en découlent rendent la
différence (π) la plus grande possible.

a- Condition de premier ordre

b- Condition de second ordre

En résumé, la quantité optimale de production y* qui maximise le profit doit


être telle que :
Son Cm soit égal au prix de l’output (condition de 1er ordre) ;
Son Cm doit être croissant (condition de 2nd ordre).

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CHAPITRE III : EQUILIBRE SUR UN M ARCHE CONCURRENTIEL

Pour les économistes, le marché est le lieu physique ou virtuel où se


rencontrent l'offre et la demande et où s'opère la détermination du prix d'un
bien ou d'un service.

Pour qu'un marché existe, il faut que coexistent un besoin clairement défini,
un groupe de demandeurs, un groupe d'offreurs et un lieu de rencontre où
les demandeurs et les offreurs pourront se retrouver (les uns en « offrant » le
produit, les autres en l'achetant).

Le marché est qualifié de concurrence pure et parfaite lorsque cinq


conditions sont remplies :

Atomicité : Une multitude d’offreurs et de demandeurs de façon à ce


qu’aucun d’eux n’ait une quelconque influence sur le marché (l’agent est «
price taker »).

Homogénéité du produit : A qualité égale les produits ne sont différenciés


que par leur prix.

Libre entrée sur le marché : Tout acteur peut vendre ou acheter des biens
sur le marché (aucune « barrière à l’entrée ou à la sortie »).

Transparence : Information complète et gratuite sur les conditions du


marché.

Mobilité parfaite des facteurs de production : Le travailleur va se


déplacer là où on le paie le mieux, l’emprunteur là où les taux d’intérêt sont
les plus bas (aucune « entrave à la circulation des facteurs de production »).

I- La demande

1- Définition

La demande est la quantité d’un bien que les acheteurs voudraient et sont
capables d’acheter à des prix différents dans une période donnée.

2- Loi de la demande

Le terme de loi de la demande a été défini par Alfred Marshall dans son
ouvrage « Principles of Economics, 1890 ». Cette loi stipule que : Toutes
autres choses étant égales par ailleurs, quand le prix d’un bien augmente, l a
quantité demandée baisse ». Il existe donc une relation inverse entre le prix
et la quantité demandée.

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éme

Prix
Quand le prix augmente de
Pa à Pb, la quantité
demandée baisse de Qa à
Qb. La courbe de demande
B
à une pente négative.
Pb

A
Pa

Quantité
Qb Qa

3- Les déterminants de la demande

a) Le prix

Toutes autres choses étant égales par ailleurs, quand le prix d’un bien
augmente, la quantité demandée baisse.
.
b) Le revenu

Lorsque le revenu s’accroît/diminue, la demande pour un bien normal


augmente/baisse.

Lorsque le revenu s’accroît/diminue, la demande pour un bien inférieur


baisse/augmente.

c- Le prix des autres biens

Pour des biens substituables, la diminution (augmentation) du prix de l’un


des biens réduit (accroît) la demande de l’autre bien.

Pour des biens complémentaires, la diminution (augmentation) du prix de


l’un des biens réduit (accroît) la demande de l’autre bien.

d- Les autres déterminants

Les préférences individuelles des consommateurs (Goûts), les attentes du


consommateur pour l’avenir (Anticipations) et la taille du marché sont des
facteurs susceptibles d’influencer la demande.

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éme

e- Tableau synthèse des déterminants de la demande

Une modification de cette


Déterminants de la demande
variable engendre un
Prix Mouvement le long de la courbe
Revenu Déplacement de la courbe
Prix de produits comparables Déplacement de la courbe
Anticipations Déplacement de la courbe
Goûts Déplacement de la courbe
Taille du marché Déplacement de la courbe

II- L’offre

1- Définition

L’offre d’un bien est la quantité que les vendeurs sont prêts à vendre et
capables de vendre à des prix différents.

2- Loi de l’offre

Toutes autres choses étant égales par ailleurs, quand le prix d’un bien
augmente, la quantité offerte augmente ». Il existe donc une relation positive
entre le prix et la quantité demandée.

Prix
Quand le prix augmente de
Pa à Pb, la quantité offerte
B augmente de Qa à Qb. La
courbe de demande à une
Pb
pente positive.
A
Pa

Quantité
Qa Qb

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3- Les déterminants de de l’offre

a) Le prix

Toutes autres choses étant égales par ailleurs, quand le prix d’un bien
augmente, la quantité offerte augmente.
.
b) Le prix des inputs ou facteurs de production

Lorsque le prix des inputs augmente, la quantité offerte baisse.

c- Les autres déterminants

La technologie de production, les attentes du producteur pour l’avenir


(Anticipations) et la taille du marché sont des facteurs susceptibles
d’influencer l’offre.

d- Tableau synthèse des déterminants de l’offre

Une modification de cette


Déterminants de la demande
variable engendre un

Prix Mouvement le long de la courbe


Prix des inputs Déplacement de la courbe
Technologie Déplacement de la courbe
Anticipations Déplacement de la courbe
Taille du marché Déplacement de la courbe

III- Equilibre sur le marché concurrentiel

Sur un marché concurrentiel, la confrontation entre l’offre et la demande


déterminent le prix d’équilibre et la quantité d’équilibre. Le prix d’équilibre
est celui auquel les courbes d’offre et de demande se croisent. A l’équilibre,
la quantité offerte et la quantité demandée sont égales.

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Au point d’équilibre E, les consommateurs sont disposés à acheter 7 unités


de quantité tout comme les producteurs sont enclins à vendre 7 unité s de
quantité et ce à un prix de 2 unités monétaires.

IV- Les élasticités

1- Définition

Le concept d’élasticité mesure la sensibilité des acheteurs et des vendeurs à


une variation dans les conditions du marché. L’élasticité permet d’analyser
l’offre et la demande avec une plus grande précision. Il existe quatre types
d’élasticités que sont :
l’élasticité-prix de la demande.
l’élasticité-revenu.
l’élasticité-prix croisée de la demande.
l’élasticité-prix de l’offre.

a- L’élasticité-prix de la demande

Cette élasticité mesure la variation relative de la quantité demandée d’un


bien suite à une variation relative du prix de ce bien sur le marché.

, la demande est dite parfaitement élastique. Une variation du


prix entraine une variation infinie de la quantité demandée.

, la demande est dite élastique. Une variation du prix


entraine une variation plus que proportionnelle de la quantité demandée.

, l’élasticité est dite unitaire. A une variation du prix


correspond une variation proportionnelle de la quantité demandée.

, la demande est dite relativement élastique. Une variation


du prix entraine une variation moins que proportionnelle de la quantité
demandée.

, la demande est dite parfaitement inélastique. Un changement


de prix ne provoque aucune modification de la quantité demandée.

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, il s’agit des cas particuliers de l’effet de pénurie et de


l’effet de snobisme (effet de démonstration).

b- L’élasticité-revenu

Cette élasticité mesure la variation relative de la quantité demandée d’un


bien suite à une variation relative du revenu.

, le bien en question est un bien inférieur. Lorsque le revenu


augmente, la quantité demandée de ce type de bien diminue.

, le bien en question est un bien normal. Lorsque le revenu


augmente, la quantité demandée de ce type de bien augmente.

Les biens normaux regroupent les biens de première nécessité et les biens de
luxe.

, le bien en question est un bien de premiè re nécessité.


Toute augmentation du revenu correspond à une augmentation moins que
proportionnelle de la quantité demandée de ce type de bien.

, le bien en question est un bien de luxe. Toute


augmentation du revenu correspond à une augmentation plus que
proportionnelle de la quantité demandée de ce type de bien.

c- L’élasticité-prix croisée de la demande

, les deux biens sont complémentaires. Une variation du prix du


bien Y entraine une variation dans le sens inverse de la quantité demandée
du bien X.

, les deux biens sont indépendants. Une variation du prix du


bien Y n’a pas d’incidence sur la quantité demandée du bien X.

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, les deux biens sont substituables. Une variation du prix du


bien Y entraine une variation dans le même sens de la quantité demandée
du bien X.

d- L’élasticité-prix de l’offre

Cette élasticité mesure la variation relative de la quantité demandée d’un


bien suite à une variation relative du prix de ce bien sur le marché.

, l’offre est dite parfaitement inélastique. Un changement de prix


ne provoque aucune modification de la quantité offerte.

, l’offre est dite relativement élastique. Une variation du prix


entraine une variation moins que proportionnelle de la quantité offerte.

, l’élasticité est dite unitaire. A une variation du prix correspond


une variation proportionnelle de la quantité offerte.

, l’offre est dite élastique. Une variation du prix entraine


une variation plus que proportionnelle de la quantité offerte.

, l’offre est dite parfaitement élastique. Une variation du prix


entraine une variation infinie de la quantité offerte.

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