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Economie

Pr. TOURABI Amina


a.tourabi@uiz.ac.ma

1
Questions…………………

La vie ………..
Disponibilité et la rareté …………………
Satisfaire des besoins et bien être …………………..
Décisions économiques ………………………
Consommateurs et producteurs …………………………
Equilibre………………..
Monde partagé entre Entreprises, ménages, et Gouvernement.
Introduction
Le problème de la rareté est au centre de l’analyse
microéconomique.
Ce problème de rareté, dû à l’insuffisance des ressources pour
produire tous les biens et services nécessaires à la satisfaction des
besoins, impose de faire des choix dans l’affectation des
ressources disponibles entre leurs différentes utilisations
possibles.
Cette affectation est le résultat d’une multitude de décision
indépendantes prises par les consommateurs et les producteurs
qui agissent par l’intermédiaire du mécanisme de marché.
En fait, les décisions économiques sont prises par trois groupes
d’agents dont l’action influe sur l’équilibre. Il s’agit des ménages,
des entreprises, et de l’Etat.
Les ménages
Le ménage se définie comme l’ensemble des individus vivant sous le
même toit et dont les décisions financières sont prises en commun.
Le ménage est le principal agent de la théorie du consommateur. Il est
considéré se comporter de façon rationnelle chaque fois qu’il est amené
à faire des choix (consommateurs).
Chaque ménage est considéré comme une unité de décision dont le
comportement sur le marché est assimilé à celui d’un seul individu.
Tous les ménages se comportent de manière à maximiser leur bien être,
leur satisfaction ou leur utilité (achats ou ventes de travail).
Les entreprises
Les entreprises sont les unités de production qui prennent toutes
les décisions concernant l’emplois des facteurs de productions et
la production des biens et services qu’elles vendent aux ménages,
aux autres entreprises et l’Etat.
Les entreprises sont supposées rationnelles dans leurs décisions
relatives aux choix des facteurs de production, des quantités de
ces facteurs et des combinaisons de facteurs destinés à réaliser le
produit.
Le but essentiel des entreprises est de maximiser ses profits,
comme le ménage cherche à maximiser son bien être.
L’Etat
Il s’agit de l’administration publique et des organismes qui
sont le contrôle direct de l’Etat?
Les pouvoirs peuvent poursuivre des objectifs différents qui
peuvent parfois entrer en conflit les uns et les autres, mais il
y a une caractéristiques qui sous tend l’action publique: c’est
l’efficacité de leurs décisions.
Ces divers agents économiques se rencontrent sur le
marché où les acheteurs et les vendeurs négocient
l’échange de leurs produits. On distinguent deux types de
marchés:
Les marchés des produits où se vendent les biens et les
services produits par l’entreprise;
Les marchés des facteurs où les entreprises peuvent acheter
les services des facteurs de production des ménages.
Définition

Le mot économie nous vient d’ARISTOTE. Il se compose


de deux mots grecs: kios qui signifie maison, et nomos qui
veut dire ordre, règle, loi. On comprend donc que
l’économie se conçoit à l’origine comme l’ordre de la
maison ou l’administration de la maison.

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Objet de la microéconomie

L’analyse du comportement de deux agents économiques


fondamentaux: l’agent consommateur, et l’agent
producteur .
La mise en évidence de leur activités de demandeur et
d’offreur de bien conduira à l’analyse des marchés et des
prix.

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L’ANALYSE MICROECONOMIE
De la théorie du comportement du
consommateur à la théorie de la
demande

Pr. Amina TOURABI 10


Introduction
Besoins du
Consommateur Biens
Choix

Illimités Limités

Décision d’achat d’un bien: Double choix


-Choix d’un bien pour satisfaire un besoin parmi tous les besoins à satisfaire;
-Choix de consacrer une partie de ses ressources à la satisfaction de ce besoin.

Fondement du comportement rationnel:


Avec un budget R, deux bien X et Y , et prix Px et Py, Le consommateur doit
répartir son budget de manière à maximiser sa satisfaction où l’utilité totale
que lui procure la consommation des biens qu’il a choisis.

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Les approches de l’analyse économique

Utilité cardinale Utilité ordinale


Utilité est mesurable Classement des utilités

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Chapitre 1:
Théorie du comportement du
consommateur
Consommateur Optimum

Règles de calcul
Position d’équilibre

Rationalité

- Objectif de maximisation de sa satisfaction


- Minimisant les moyens et les coûts

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L’utilité totale et l’utilité marginale

Lorsqu’un consommateur demande une


marchandise déterminée, la satisfaction totale qu’il
en retire s’accroit tant qu’il n’a pas encore atteint la
saturation.
Mais en règle générale, au fur et à mesure que sa
consommation augmente, l’utilité supplémentaire
diminue, cette utilité est appelée « utilité
marginale », elle est définie par l’utilité apportée par
la dernière dose acquise d’un bien.
Pr. Amina TOURABI 14
L’utilité totale et l’utilité marginale

satisfaction qu’un
L’utilité totale (UT) consommateur retire de la
quantité totale de biens
consommées. Plus la
consommation est élevée,
plus l’utilité totale est
élevée.

L’utilité marginale (Um): Variation de l’utilité totale suite à


la consommation d’une unité
supplémentaire. L’Um est
positive, mais elle diminue au fur
et à mesure que la consommation
d’un bien augmente : l’utilité
marginale est décroissante.
Pr. Amina TOURABI
Exemple
Utilité totale et utilité marginale
Unités consommées du Produit X Utilité totale Utilité marginale
1 10 10
2 18 8
3 24 6
4 28 4
5 30 2
6 30 0
7 28 -2

-On constate donc que au fur et à mesure que l’on consomme d’unités
successives du produit X, l’utilité totale augmente, mais jusqu’au
niveau 6, où l’utilité totale se stabilise, pour décroître au niveau 7.
-On constate également que l’utilité marginale décroît
continuellement, elle devient négative au-delà du niveau 6 qui
correspond à la phase décroissante de l’utilité totale.
16

Pr. Amina TOURABI


Graphique 1: utilité totale et utilité marginale

UT
30
UT x
20 Point de satiété

10 • On constate que la courbe d’UT


peut être exprimée
mathématiquement par: U= f(x).
Qx
1 2 3 4 5 6 7
• La courbe est croissante avec
Um 10 l’augmentation de x; elle atteint
8 un maximum qui est le point de
satiété ou de saturation du
6
consommateur, au point x=6; et
4 enfin elle décroit.
2
0
1 2 3 4 5 6 7 Qx
-2 Pr. Amina TOURABI 17
Umx
L’utilité marginale
On constate également que l’utilité marginale Um
peut être exprimée comme suit:
Um(x)= variation de l’UT = ∆ UT
variation des unités de x ∆x
Lorsqu’on suppose que les unités de x sont infiniment petites et
que la fonction U=f(x) est continue, alors ∆ UT n’est autre chose
que la dérivée de U= f(x). Alors: ∆x
Um(x) = U’(x)
L’utilité marginale de x est exprimée donc
mathématiquement par la dérivée de l’utilité totale par
rapport à x.

Pr. Amina TOURABI 18


L’utilité marginale est décroissante

A travers l’exemple précédent, on relève que l’utilité


marginale est décroissante: elle signifie que l’utilité
supplémentaire que procurent les unités successives
consommées d’un bien diminue, cette utilité
marginale diminue progressivement et devient nulle
au point de satiété.

Loi de l’utilité marginale décroissante GOSSEN 1843

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Le théorème de l’égalisation des utilités
marginales pondérées.
Lorsque le consommateur est placé devant le choix entre
plusieurs biens ayant des utilités différentes, comment
peut-il maximiser sa satisfaction à partir de son budget
limité?

Autrement dit, qu’elle est la quantité qu’il doit choisir de


chaque bien pour qu’il puisse atteindre le maximum de
satisfaction à partir de son budget?

Pr. Amina TOURABI 20


Equilibre du consommateur dans le cas de
deux biens

Le consommateur maximise sa satisfaction lorsque les utilités


marginales des biens pondérées par les prix sont égales
compte tenu de la contrainte du budget.
L’utilité maximum est atteint au moment où:
a- Les utilités marginales pondérées par les prix sont égales;
b- Le budget est complètement épuisé;

Um Um

X y
R = XPx + YPy
P Py
x

Pr. Amina TOURABI


21
Effet d’une variation de prix sur l’équilibre du
consommateur

Effet de substitution
Déplacement de la demande su consommateur du
à une variation des prix relatifs,
Prix du thé augmente et celui du café reste stable.
Variation de prix
Effet de revenu
Variation du pouvoir d’achat suite à une variation des
prix.
Même si le revenu nominal ne change pas,
l’augmentation du prix du pétrole va diminuer le
pouvoir d’achat (Revenu réel).

Pr. Amina TOURABI


Slide 8-22
Les courbes d’indifférence
Les courbes d’indifférences sont une représentation
graphique des préférences du consommateur.
Une courbe d’indifférence exprime les diverses combinaisons
de biens qui procurent au consommateur un même niveau
d’UT.
Exemple
Soit deux biens de consommation X et Y, et deux courbes d’indifférences définies par
les combinaisons suivantes des deux biens:

Courbe d’indifférence U1 Courbe d’indifférence U2


Q(x) Kg de Q(y) Kg de Q(x) Kg de Q(y) Kg de
chocolat fromage chocolat fromage
1 10 2,5 10
2 6 3,5 7
4 4 4,5 5,5
6 3 6 5
Pr. Amina TOURABI 23
8 2,5 8 4,5
Représentation graphique

Y U=f(x,y) est la formulation mathématique


qui suppose que la fonction soit continue,
• c’est-à-dire ∆x0 et ∆y0
A•
10


B •

• • U2
C
• • U1
D

1 8 X
Graphique 2: Carte d’indifférence
24

Pr. Amina TOURABI


Exemple: Courbe d’indifférence
Paniers Nourriture Vêtements

B 10 50

D 40 20

E 30 40

G 10 20

H 10 40
Pr. Amina TOURABI 25
Courbe d’indifférence
La courbe d’indifférence représente l’ensemble des paniers de biens (X,Y) qui
procurent le même niveau d’utilité au consommateur.

Vêtements
- B, et D procurent la même utilité
50 B - on préfère E à B, et D
- on préfère à H et G
H
40 E

30

20 D
U1
G
10

Nourriture
10 20 30 40
Graphique 3: La courbe d’indifférence 26

Pr. Amina TOURABI


Carte d’indifférence
Vêtements
On préfère le panier A à B
et le panier B à D

B A
U3 À chaque courbe
d’indifférence est associé un
U2 niveau d’utilité différent

U1

Nourriture
27
Graphique 4: La carte d’indifférence
Pr. Amina TOURABI
Propriétés des courbes d’indifférence
Les courbes d’indifférence possèdent trois propriétés qui
découlent des postulats de la rationalité du consommateur:
- Toute courbe d’indifférence située au dessus et à droite d’une
autre, apporte au consommateur une satisfaction plus élevée.
Le long d’une même courbe d’indifférence, le consommateur
garde le même niveau de satisfaction avec diverses
combinaisons de biens.
• Pente négative: si on réduit la quantité d’un bien, il faut
augmenter celle de l’autre pour conserver le même niveau
d’utilité.

 Plus on s’éloigne de l’origine, plus le niveau d’utilité augmente


(non saturation);
 Deux courbes d’indifférence ne peuvent se croiser ;
28

Pr. Amina TOURABI


2- Deux courbes ne peuvent se croiser

Or, dans le présent graphique, A est


l’intersection de deux courbes
d’indifférence. De ce fait, si A appartient à
Y
U2 la courbe U1, on dira que A est indifférent
U1 à B. Et si A appartient à la courbe U2, on
dira que A est indifférent à C. Or, sur le
graphique, B et C ne sont pas identiques:
ils ont la même quantité de X, mais des
quantités de Y différentes. Cette situation
est donc inadmissible, irrationnelle.
A
B
UTA = UTB
UTA = UTD
C  UTB = UTD ???!!!
X
Pr. Amina TOURABI 29
Graphique 5: Les courbes d’indifférence ne peuvent pas se couper
3- les courbes d’indifférences sont convexes
Etant donné que les biens X et Y sont des biens économiques,
donc des biens dont la quantité est limitée, si un individu
consomme moins de Y, il doit consommer plus de X pour rester
au même niveau de satisfaction. Plus précisément, c’est la
difficulté croissante de substitution d’un produit par l’autre qui
explique la convexité.

Pr. Amina TOURABI 30


Courbe d’indifférence
Y

Ainsi, on abandonnant la même


∆Y
quantité de Y (∆Y), le
consommateur a besoin d’une
quantité de X ( ∆X) plus
∆Y importante qu’auparavant.

∆X1 ∆X2 X
Pr. Amina TOURABI 31
Graphique 6: la convexité de la courbe d’indifférence
Cas particuliers des courbes d’indifférence
• Certains biens ne peuvent être consommés qu’en
complémentarité parfaite l’un par rapport à l’autre. Exemple:
voiture et contrat d’assurance ou encore souliers droit et
soulier gauche.
• On comprend que la satisfaction du besoin de transport reste
au même niveau que l’on dispose d’une voiture et d’un contrat
d’assurance, ou bien de deux voitures ou plus et d’un seul
contrat d’assurance, ou bien de deux voitures ou plus et d’un
seul contrat d’assurance associé à une seule voiture.

Pr. Amina TOURABI 32


Préférences des consommateurs: cas particuliers

Jus de pomme Souliers gauches

4
4
Substituts parfaits
3
3

2
2
Compléments parfaits
1 1

1 2Pr. Amina TOURABI


3 Jus d’orange 1 2 3 Souliers droits 33
Graphique 7: Cas particuliers des courbes d’indifférence
Taux marginal de substitution
Le Taux Marginal de Substitution est défini comme le rapport
selon lequel se fait l’échange entre les deux biens par le
consommateur désireux de maintenir le même niveau de
satisfaction.

Y
TMS   xy
X
Le TMS entre X et Y correspond à la quantité de Y que l’on est prêt à céder pour obtenir
une unité supplémentaire de X, tout en gardant le même niveau d’utilité.

Le signe moins figurant sur la formule permet de donner à ce


taux une valeur positive étant donné que les variations de X
et deY sont toujours de sens opposés.
Pr. Amina TOURABI 34
Taux marginal de substitution
Vêtements Le TMSxy = 6 signifie que le consommateur est
capable d’abandonner 6 unités de Y lorsqu’il
A acquiert une unité de X.
16

14 TMS = 6
Le TMSxy diminue quand on
-6
12 TMSNV = -V/ N descend une courbe d’indifférence
,au fur et à mesure que l’on
10 B renonce àY pour acquérir X.
1
8 -4
D TMS =Graphique
2 8: Taux Marginal de Substitution
6
1
-2 E
4 G
1 -1
2 1

Nourriture
1 2 3 4 5 35

Pr. Amina TOURABI


Y
Lien entre le TMS et l’Um
- De A vers B on perd de l’utilité
- Perte = -Y • UmY
- De B vers C on gagne de l’utilité
A
- Gain = X • UmX
- Or, Perte = Gain
Y  -Y • UmY = X • UmX
C  -Y/ X = UmX /UmY
B U2

U1
x
X
Pr. Amina TOURABI 36

Graphique 9: Lien entre TMS et l’Um


Le TMS: Cas continu
dUT / dX Um
TMS  
X
XY

dUT / dY Um Y

• Soit une fonction d’utilité UT = f(X,Y)


• UmX est la dérivée partielle de UT par rapport à X
• UmY est la dérivée partielle de UT par rapport àY

Pr. Amina TOURABI 37


Les formes de la courbe d’indifférence
La CI n’est pas toujours décroissante.
Au point a1 l’Um de Y est nulle Néanmoins, seule la partie
Au point a2 l’Um de X est nulle décroissante revêt un intérêt
économique car la pente est négative
Y et par conséquent l’Um de X et de Y
sont positives. Par contre au niveau
des parties croissantes de la courbe, la
pente est positive et par conséquent
Y1 C3 l’Um d’un des deux biens est négative:
en effet pour un même niveau de
a1 satisfaction il faut une plus grande
Y2 C1 quantité des deux biens.
C2
a2

x1 x2 X

Pr. Amina TOURABI 38


Courbe d’indifférence avec une pente positive
Les formes de la courbe d’indifférence
Y
Y Y

U1
U2
U3

X U1 U2 U3 X X
Indifférence à l’égard d’un bien Biens parfaitement Biens imparfaitement
(revue scientifique et revue de substituables (une pièce de 5dh substituables (cinéma et
bricolage) et 5 pièces d’un Dirham) théâtre)

Y U1
U2
U3

Utilité et Désutilité: Y est utile(plastique), et X est


X
nuisible (pollution).La satisfaction augmente quant Y
s’accroît, et elle diminue quad X s’élève. La pente ici
est négative 39

Pr. Amina TOURABI


La ligne de prix ou la droite de budget
C’est l’ensemble des combinaisons possibles de biens que le
consommateur peut acquérir avec la totalité de son budget,
compte tenu des prix de ces biens.
Exemple:
Si le revenu B= 12dh
Le Prix de X= P(x) = 2dh
Le Prix deY = P(y) = 1dh
Nous aurons B = xP(x) + yP(y)
B= 2x + y = 12
Pr. Amina TOURABI 40
La droite de Budget
Achat X Achat Y
Les combinaisons
Y extérieures au triangle 0 12
12 B/Py dépassent les possibilités du 2 8
consommateur
4 4
10 6 0
L Toute combinaison de x et y située
sur la ligne des prix épuise le budget.
8

6 Toute autre combinaison que


renferme le triangle est possible mais

4
M n’épuise pas le budget.

Graphique 10: La contrainte budgétaire


2
B/Px
0 2 4 6 X 41

Pr. Amina TOURABI


La contrainte budgétaire
 Les choix de consommation dépendent des préférences et du pouvoir d’achat

 Le pouvoir d’achat dépend:

 du budget du consommateur

 des prix de vente des biens


Supposons que le consommateur ait un revenu de 80 dh et
qu’il désire acheter de la nourriture (X) et des vêtements (Y):

• Budget = 80 dh
• PX = 1dh et PY = 2dh

BPXPY
Pr. Amina TOURABI
X Y 42
La contrainte budgétaire
Panier Nourriture Vêtements Dépenses
PX = 1dh PY = 2dh B = PXX + PYY

A 0 40 80dh

B 20 30 80dh

D 40 20 80dh

E 60 10 80dh

G 80 0 80dh

Pr. Amina TOURABI 43


La contrainte budgétaire
L’équation du budget Px = 1dh PY = 2dh
est une équation B = 80dh
Vêtements linéaire de la forme
y= ax+b avec a<0
B= xP(x) + yP(y)
B  PXX  PYY
80  X  2Y
Donc :
B/PY = 40 A Y= - P(x)x + B
P(y) P(y)
B B PX
30
Y   X
D PY PY
20
1
E
Y  40  X
10 2
G
Nourriture
0 20 40
Pr. Amina TOURABI 60 80 = B/PX 44

Graphique 10: La contrainte budgétaire


La contrainte budgétaire
Une variation du revenu
- Augmentation du revenu: la contrainte
Vêtements budgétaire se déplace vers le haut;
- Diminution du revenu: la contrainte
budgétaire se déplace vers le bas;
80
40 = X + 2Y
80 = X + 2Y
60
160 = X + 2Y
B = 160dh
40
B = 80dh

20 B = 40dh

Nourriture
0 40 80
Pr. Amina TOURABI
120 160 45
La contrainte budgétaire
Une variation des prix
Lorsque PN augmente à 2dh,
la doite de budget devient Augmentation (diminution) des deux
Vêtements prix: variation proportionnelle: la
plus verticale
droite se déplace mais la pente
Augmentation (diminution) d’un des demeure la même; variation non-
deux prix: la droite pivote et la pente
40 proportionnelle: la droite se déplace
change
et la pente change

Lorsque PN diminue à 1\2dh,


la doite de budget devient
plus horizontale

PN = 2dh PN = 1dh PN = 1/2dh


Nourriture
40 80 120 160 46

Graphique 11: La variation des prix et la contrainte budgétaire Pr. Amina TOURABI
L’équilibre du consommateur
Un consommateur se situe à l’optimum lorsque, compte tenu
de sa ligne de budget, il atteint la plus haute courbe
d’indifférence possible.

• Quelle quantité du bien x et du bien y le consommateur devrait-il se


procurer?
– La combinaison qui lui permet de maximiser sa satisfaction tout en
respectant sa contrainte de budget.
• Comment identifier cette combinaison?
– La meilleure combinaison doit se situer
• sur la droite de budget
• sur la courbe d’indifférence accessible la plus élevée possible

Pr. Amina TOURABI 47


La position d’équilibre
Au point E, la courbe d’indifférence U2 et la
droite du budget sont tangentes. L’équilibre est
atteint au point où une courbe d’indifférence
Y
admet pour tangente la droite du budget.

R
C Aussi à l’optimum, le consommateur
égalise donc le rapport des utilités
marginales au rapport des prix:
Umx = Umy
E P(x) P(y)
Y1
U3
L’équilibre du consommateur est
U2 réalisé lorsque les deux pentes de la
C’ U1 courbe d’indifférence et la droite
budgétaire sont égales.
X1 X

Pr. Amina TOURABI 48

Graphique 12 : La position d’équilibre


Le choix du consommateur
Pv = 2dh PN = 1dh B = 80dh
Vêtements

40 D Avec B = 80dh, le
panier D est
30
inaccessible

20

U3

0 20 Pr. Amina TOURABI


40 80 Nourriture 50

Graphique 13: le budget est insuffisant


Le choix du consommateur
Vêtements Pv = 2dh PN = 1dh B = 80 dh

Le panier B appartient à la contrainte


40 budgétaire, mais il n’est pas optimal car il ne se
situe pas sur la CI disponible la plus éloignée.
B
30
-10

20
+10

U1
Nourriture
0 20Pr. Amina TOURABI
40 80 51

Graphique 14: la courbe d’indifférence n’est pas à son maximum


Le choix du consommateur
Vêtements Pv = 2dh PN = 1dh B = 80 dh

PN/PV =0.5
Le panier A appartient à la
40
contrainte budgétaire, et il se
situe sur la CI disponible la plus
éloignée. C’est donc le panier
30
optimal !
A
20

TMSNV =0 .5 U2

0 20 40
Pr. Amina TOURABI 80 Nourriture 52

Graphique 15: L’équilibre


Propriétés du panier optimal
La pente de la droite de budget affiche la même pente que la tangente à
la courbe d’indifférence. Nous savons que :

PX
Pente de la droite de budget 
Py
Y
Pente de la tangente à la CI  TMS  
X
=

Pr. Amina TOURABI


Propriétés du panier optimal
Ainsi, à l’optimum,
Y PX
TMSxy   
X Py

Ce qui signifie que :


Le prix personnel pour le Prix sur le marché du
consommateur du bien x = bien x exprimé en
exprimé en termes du bien y termes du bien y

Pr. Amina TOURABI 54


Propriétés du panier optimal

• Partout sur la courbe d’indifférence:


Y UmX
TMSxy   
X Umy
• Or, à l’optimum (panier A):
Y PX
TMSxy   
X Py
• Donc
Y UmX Px
  
X Umy Py
Pr. Amina TOURABI 55
Propriétés du panier optimal
Um Um

X y

P Py x

• En réarrangeant les termes nous obtenons


qu’à l’optimum:

BPXPY X Y

Slid
Pr. Amina TOURABI
e 8-
56
Courbe d’Engel
En faisant varier le revenu du consommateur (son budget), les prix des deux
restant constants, on obtient des droites de budget parallèles à elles-mêmes
(ceci est dû au fait que le rapport des prix reste le même).
Exemple: R1= 12 R2= 14 R3= 16 et P(x) = P (Y) = 1
Y
16
14
Courbe d’Engel On appelle courbe de consommation
12 – revenu ou courbe d’Engel, la ligne
qui unit les points d’équilibre du
consommateur résultat du
E3
E1 U1 déplacement de la droite du budget.
E2 Elle indique l’évolution de la structure
U2
de la consommation consécutive à la
U3 variation du revenu.

12 14 16 X

Pr. Amina TOURABI 57

Graphique 16 : Cas général de courbe d’Engel


Le paradoxe de GUIFFEN
Y On doit signaler que pour certains biens
appelés « Biens inférieurs » (exemple :
pomme de terre, pain etc ….), les
consommateurs peuvent réduire leurs
Courbe de niveau de vie achats lorsque leur niveau de vie
augmente. Cela a été étudié par GUIFFEN,
E3 et porte l’appellation de paradoxe de
GUIFFEN

E1 E2

x3 x2 X
Graphique : Le paradoxe de GUIFFEN
Lorsque le consommateur atteint un certain niveau de revenu R3, il diminue la
Pr. Amina TOURABI 58
quantité consommée du bien X (on passe de X2 à X3).
L’hypothèse de variation des prix: la courbe de
consommation prix

Lorsqu’on fait varier les prix cela influence sur le pouvoir


d’achat du consommateur.
En effet, lorsque le prix d’un bien enregistre une baisse, le
revenu réel du consommateur s’accroît, et inversement
lorsque le prix d’un bien augmente, le revenu réel diminue.
Supposons que le revenu d’un consommateur est fixe, et que le
prix de X diminue, celui deY restant constant

Pr. Amina TOURABI 59


La courbe de consommation Prix
Y Elle exprime la relation qui existe Cette courbe résulte de
entre la variation du prix d’un bien l’action de deux effets: un effet
12 et la consommation. de revenu: la baisse du prix X
améliore le revenu réel , et un
effet de de substitution :
transforme le rapport des prix
et conduit à substituer x à y.

E2 E3
Courbe de consommation- prix

E1

4 6 8 R/P (X) X
R/P1(X) 3

Pr. Amina TOURABI 60

Graphique : Courbe Consommation - Prix


La courbe de consommation Prix
Cette courbe montre donc l’évolution de la structure de
consommation de X et Y consécutive au changement du prix d’un
des deux biens (ici X).
Cette courbe résulte de l’action de deux effets:
Un effet de revenu, étudié par l’économiste J.R. HICKS, qui montre
que la baisse du prix de X, améliore le revenu réel du
consommateur, et l’autorise à accroître la consommation de X (s’il
le désire).
Un effet de substitution, étudié par A. MARSSCHALL 1890, qui
montre que la baisse du prix de X transforme le rapport des prix des
deux biens, ce nouveau rapport des prix autorise l’accroissement de
la consommation de X, et la diminution de celle de Y; il y aurait
substitution de X àY.

Pr. Amina TOURABI 61


Les effets de substitution et de revenu
On sait que l’utilité que peut procurer
Y
ce nouveau revenu réel sera
R/Py nécessairement accrue.
R2 L’objectif est de montrer la nouvelle
structure de consommation de
distinguer le changement dû au revenu
R1
réel (effet revenu) d’une part, et le
changement dû au rapport des prix
(effet de substitution) d’autre part.
E1 E2
E1’ U2
Le passage de l’équilibre E1 à l’équilibre
E2 modifie donc la structure de la
U1
consommation des deux biens. Cette
modification est due à un effet de
substitution d’une part, et à un effet de
x1 x1’ x2
Eff sub Eff rev. X revenu de l’autre.
R/P1(X) R/P2(X)

Pr. Amina TOURABI 62

Graphique 18 : Les effets de substitution et de revenu


La théorie de la demande
Loi de la demande et constitution
de la courbe de la demande

Pr. Amina TOURABI 63


La loi de la demande
La quantité demandée d’un bien est une fonction inverse ou
décroissante du prix de ce bien.
Quantités demandées Prix unitaire de x Points sur la courbe
de x
40 4 A
60 3 B
80 2 C
120 1 D

Px
4 • A

3 B

C
2 •
D
1 •

0
20 40 60 80 120
Qx
Pr. Amina TOURABI 64

Graphique 19 : Courbe de la Demande


Lien entre courbe de la demande et théorie
du consommateur
Y
R A partir de la courbe de
consommation – prix qui est
la ligne qui unit les points
Ligne de d’équilibre du consommateur
Y1 • E1 E2 consommation - prix
Y2 • E3 , on obtient la courbe de la
• demande de x en mettant
Y3
simplement en relation
x1 x2 x3 R/Px X l’évolution des prix de x et les
P quantités consommées à ces
prix.

P1 Courbe de Demande

P2 • •
P3

x1 Pr. Amina
x2 TOURABI
x3 X 65

Graphique 20: Déduction de la courbe de la demande


Remarque
• Il existe des courbes de demande anormales (fonction
croissante)
• La consommation de certains biens diminue lorsque leur prix
baissent.
• C’est le cas des biens dites inférieurs dont on diminue la
consommation dès lors que leur prix diminue afin, de leurs
substituer d’autres biens dont on était privé.
• La courbe de demande atypique illustre également le cas des
biens de luxe que l’on consomme par ostentation, parce qu’ils
sont cher, et que l’on abandonne dès qu’ils deviennent
accessibles à Monsieur tout le monde

Pr. Amina TOURABI 66


L’élasticité Prix de la Demande

C’est le coefficient qui exprime la variation relative


de la quantité demandée par rapport à la variation
relative du prix.
Ep= ∆Q/Q = ∆Q * P
∆P/P ∆P Q
Elle exprime l’intensité de la réaction de la demande
qui résulte d’une variation relative du prix.
Elasticité ponctuelle = Ep = Q’ * (P/Q)

Pr. Amina TOURABI 67


L’élasticité ponctuelle
Exemple: soit la fonction de demande linéaire:
Q= f (P) = - 4p + 12

Prix (P) Quantités Q Elasticité de la demande


3 0 L’infini
2,5 2 +5
2 4 +2
1,5 6 1
1 8 +0,5
0,5 10 +0,2
0 12 0

Pr. Amina TOURABI 68


Comportement de l’élasticité
P
L’élasticité varie le long de la droite de demande parce que le rapport
P/Q varie le long de cette droite. Il faut distinguer l’élasticité de la
4 pente (qui reste la même Q’ (P)

3 Au point N, l’élasticité est égale à


IeI >1
1, et au dessous de N, elle est
comprise entre 0 et 1.
2 IeI = 1
N
0<IeI<1
1

Q
2 4 6 8 9 10 12 14 16

Graphique 21: Comportement de l’élasticité

Pr. Amina TOURABI 69


Les demandes d’élasticité variables

La courbe D2 est plus élastique que la courbe


D1, les quantités demandées sont beaucoup
plus élastiques, elles réagissent plus
P amplement à une variation de prix en D2 qu’en
D1.

D1

D2

Graphique 22:Pr.Les
Aminademandes
TOURABI d’élasticité variables 70
Les demandes d’iso-élasticité

P P IeI= 1
P
D
Fonction
IeI = L’infini de type
e=0 Q = a/P

Q Q Q
Demande inélastique ou Demande infiniment Demande à élasticité
rigide élastique constante

Q’ (P)= - a / P² e = (- a/P²) * P/Q = - a/P² * P/(a/p)


= -(a/P² ) * P² /a
= I-1I = 1

Pr. Amina TOURABI 71


L’élasticité croisée de la demande

Elle exprime la réaction relative de la demande d’un produit X à la


variation relative du prix d’un autre produitY.
Exy = ∆Qx / ∆Py
Qx P(y)
- L’élasticité croisée est positive
Le prix d’un bien Y ayant augmenté, la quantité demandée du bien
X augmente. (Biens concurrents ou substituables, café, thé…)
- L’élasticité croisée est négative
Le prix de Y ayant augmenté par exemple, la quantité demandée de
X baisse, c’est le cas des biens complémentaires.

Pr. Amina TOURABI 72


L’élasticité – revenu de la demande

Le coefficient qui mesure la variation relative de la demande,


consécutive à une variation relative du revenu
Er = ∆Q/ ∆R= ∆Q/Q = ∆C/C
Q R ∆R R ∆R/R
Er = 1: Produits dont la consommation augmente dans la même
proportion que le revenu (habillement, logement).
Er > 1: Produits dont la consommation augmente plus rapidement
que le revenu ( vacances, loisirs ..).
Er < 1: Produits dont la consommation augmente moins que le revenu
(biens inférieurs).

Pr. Amina TOURABI 73


La recette totale
C’est le produit des quantités vendues par le prix de ces quantités
RT= P * Q
Exemple: soit la fonction de la demande
Q= - 4P+ 12
P= -1/4 Q + 3
RT= PQ donc RT= (-1/4Q + 3)Q = -1/4 Q² + 3Q
La recette moyenne
C’est la recette par unité. RM= RT/Q = PQ/Q = P
Dans notre cas: P= -1/4 Q + 3 = RM
La recette marginale
C’est le supplément de recette dû à l’accroissement des
unités vendues. Rm= (RT)’ = - 1/2Q + 3
Pr. Amina TOURABI 74
RT
RT max RT’ = Rm = 0
La RT est maximum au Rm = 0 -1/2 Q + 3 = 0 Q= 6
moment où la Rm est nulle. RT (6) = 9
RT RT = 0 -1/4Q² + 3Q = 0
9 Q = 0 et Q= 12
La droite de recette moyenne
RM correspond à la droite de
demande

6 Q RM = PQ / Q = P = -1/4Q + 3
RM= P
P=0 Q= 12
Q= 0 P=3
3
Rm= (PQ)’ = - 1/2Q+ 3
Q= 0 P= 3
RM P= 0 Q = 6
La Rm devient
négative lorsque
la RT décroit
Graphique 24: Comportement des recettes
Pr. Amina TOURABI 75
6 Rm 12 Q
Cas particuliers
Lorsque la courbe de demande
est horizontale, la RT est une
RT RT = 3Q droite croissante:

RM= P = 3
RT= PQ
Q Rm= 3

RM RM = Rm = 3
Rm

Q
Graphique 25: Cas particuliers des courbes de recettes
Pr. Amina TOURABI 76
Relation recette – Elasticité de la demande
Lorsque l’élasticité – prix de la demande est supérieure à
l’unité, la RT est croissante, la Rm décroît mais reste
positive

RM= P

La RT est maximum, et la Rm est nulle


3
IeI > 1

IeI = 1 La RT est décroissante et la Rm est négative


1,5
0 < IeI <1

Rm
6 12 Q

Graphique 26: Relation recette – élasticité de la demande


Pr. Amina TOURABI 77
L’optimum du consommateur dans le temps
La fonction temporelle de consommation s’écrit:
U= f(C1, C2, C3…Cn), en t1 ou t2, ou t3 ou tn,
Si o se limite à deux temps, on aura un niveau de satisfaction U
peut être obtenu au moyen de plusieurs possibilités de
répartition de la consommation entre t1 et t2.
Courbe d’indifférence inter temporelle
Toute augmentation de C1 doit être
compensée par une diminution de C2,
C2= y Consommation C en t2 et vice vers ça.
TMS exprime le rapport dans lequel
consommateur échange la C d’une période
La courbe est décroissante contre celle de l’autre.
Y1 A
TMSt = δC2/δC1
TMSt =1.2: une unité consommée
Y2 B
aujourd’hui est apte à remplacer 1.2
Y3 D
U= f(C1, C2) unités à consommer demain pour
garder le même niveau de
satisfaction.
X1 X2 X3 C1= x 78

Pr. Amina TOURABI Consommation C en t1 20% est le taux de préférence au temps:


t = TMSt -1
Equilibre du consommateur dans le temps

Hypothèses
Le Budget comporte: le revenu R1 en t1 et le revenu R2 en t2.
Le consommateur est supposé dépenser la totalité de son budget au bout de t1 et t2.
Le consommateur peut épargner ou emprunter dans la limite des deux périodes.
Les possibilités du consommateur dans le temps
1- Dépenser R1 en t1 et R2 en t2, donc C1= R1 et C2 = R2.
La consommation totale: C1+C2= R1+R2; il n’y a ni épargne, ni emprunt.
2- Dépenser une partie de R1. Donc C1<R1.
Constituer une épargne (S= R1 – C1), qu’il peut placer sur le marché des capitaux. Les intérêts
perçus lui permettront d’améliorer sa consommation de la deuxième période. La
consommation totale sera supérieure aux ressources: (C1+C2>R1+R2).
3- Dépenser plus que son revenu R1 en t1 donc (C1>R1). Dans ces conditions, il est obligé de
s’endetter et de s’engager à payer un intérêt à son prêteur.

Pr. Amina TOURABI 79


En effet, la consommation en t2 sera:
C2 = R2 + S + Si
C2 = R2 + S(1+i)
C2 = R2 + (R1 – C1)(1+i)
Quant à la consommation totale, elle sera simplement obtenue en ajoutant
les intérêts de l’épargne aux revenus des deux périodes:
C1 + C2 = R1 + R2 + Si
C1 + C2 = R1 + R2 + (R1 – C1)i
C1+C1i + C2 = R1 + R1i+ R2
C1(1+i)+ C2 = R1(1+i) + R2

Remarquons que si (i=0) on retrouve la formule précédente:


C1+C2 = R1+R2.

Pr. Amina TOURABI 80


La dette est D= C1- R1. Ainsi le revenu de la deuxième période
devra servir, pour partie à payer les intérêts; la consommation
en t2 sera inférieure à R2. Au total C1+C2 <R1+R2.
La consommation totale des deux périodes sera obtenue en
retranchant les intérêts payés.
C1+C2= R1+R2 – (C1 – R1)i
C1+C2 = R1+R2 + (R1-C1)i.
On retrouve la formule précédente avec dans ce cas (R1-C1)i < 0
parce que C1 > R1.

Pr. Amina TOURABI 81


Représentation graphique
Supposons un consommateur qui dispose d’un total de ressources de
1500 dont R1 = 1000 et R2 = 500. Pour tracer la droite du budget, on
recherchera les points limites. Cependant, deux situations doivent être
distinguées:
1ère situation: le taux d’intérêt est nul (i=0)
ici le consommateur décide de dépenser toutes ses ressources, en t1, il ne
lui restera rien pour la consommation de t2, et inversement:
Ainsi si C2 = 0 donc C1 = R1+R2
si C1 = 0 donc C2 = R1+ R2.
C2

C2 = R1+R2
Les points limites peuvent être obtenus en se
= 1500 référant à l’équation générale où (i =0)
A
La droite de budget C1(1+i)+ C2 = R1(1+i)+ R2
Si i=0 et C1 = 0 donc C2 = R1 +R2
Si i=0 et C2 = 0 donc C1 = R1+R2.
La pente de la droite du budget est ici égale à -1
Pr. Amina TOURABI
B
Tgα = ∆C2/∆C1 = - (R1+R2)/R1+R2 = -1. 82

C1
C1= R1+ R2 =1500
Représentation graphique
2ème situation: le taux d’intérêt existe (i≠0)
Supposons un taux d’intérêt égal à 20%. Pour tracer la droite
budgétaire, cherchons les positions limites :
1- Si C1=0, quelle sera la consommation C2, compte tenu des
intérêts ? Reprenons l’équation générale déjà établie:
C1(1+i)+ C2 = R1(1+i) + R2
C1=0 donc C2 = R1(1+i)+R2
C2 = 1000 (1.20)+500 = 1700.
2- De même lorsque C2 = 0, quelle est la valeur de C1, compte
tenu des intérêts?
Equation générale : C1(1+i)+C2 = R1(1+i)+ R2
C2=0 donc C1 = R1+ R2/1+i et C1 = 1000 + 417 = 1417.
Pr. Amina TOURABI 83
Graphique de la droite de budget avec taux d’intérêt
C2
C2 = R1(1+i) +R2
= 1700
A’ 1-La nouvelle ligne du budget (A’,
R1+R2 = 1500 A B’) exprime toutes les
combinaisons temporelles qui
épuisent les ressources du
C2= R2
N consommateur, compte tenu de
l’existence d’un taux d’intérêt.
2- Il existe sur la nouvelle droite
R1+R2 = 1500
B
(A’,B’), une combinaison
B’ C1
C1= R1 C1= R1+ R2/(1+i) =1417 temporelle où le consommateur
ne fait ni épargne ni emprunt
3 – La pente de la droite du budget (A’, B’) est (les intérêts sont nuls, i=0). Cette
donnée par la dérivée de la fonction:
C2 = f(C1) donc δC2 /δ C1
position correspond au point N,
Or l’équation du budget peut être exprimé par: point commun avec la première
Revenu total = R1(1+i) + R2 droite du budget où i=0 par
Revenu total = C1(1+i)+ C2 définition. A ce point où il n’y a
C2 = -(1+i)C1 + Revenu total
Y(x) = - ax +b on a (C2)’= δC2 / δC1 = -a = -(1+i)
ni épargne ni emprunt, on a
On peut trouver le même résultat géométriquement nécessairement C1 = R1 et C2= R2.
84
tgβ= ∆ C2/ ∆ C1 = - [R1(1+i) + R2]/ [R1+ (R2/1+i)
= (- R1(1+i) + R2) * (1+i)/ R1(1+i)+ R2 = - (1+i).

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