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L'utilité marginale
L'utilité marginale, base de la théorie néoclassique de la valeur parue en 1871, constitue le
fondement du calcul économique du consommateur. l'utilité marginale se distingue de l'utilité
totale, bien qu'elles soient complémentaires
L’utilité d’un bien est la satisfaction que retire l’individu de la consommation de ce bien.
C’est ce qui rend un bien désirable, dans la mesure où ce bien sert à satisfaire un besoin.
L’utilité se caractérise par son aspect subjectif et amoral.
L’utilité est un instrument scientifique, utilisé par les économistes pour comprendre comment
les consommateurs rationnels répartissent leurs ressources limitées entre les différents biens et
services qui leur procure une certaine satisfaction.
Pour la première génération des néoclassiques (Menger, Jevoiis, Walras), l’utilité économique
doit permettre d’exprimer la mesure d’une satisfaction par des nombres cardiaux. L’intérêt
provisoire de cette hypothèse de la cardinalité de l’utilité est de permettre de distinguer
clairement l’utilité totale de l’utilité marginale.
La fonction d’utilité
Consommé d'un bien X Utilité totale Utilité marginale (1ère loi de Gossen)
1 8 8
2 14 6
3 18 4
4 19 1
5 19 satiété : 0
6 17 -2
7 14 -3
Il existe donc entre le bien X et l’utilité qu’il procure une relation fonctionnelle : UT = f(x).
Cette fonction d’utilité totale rend compte de l’évolution de la satisfaction, à mesure que la
quantité consommée du biens X augmente. Pour que cette fonction soit continue, il faut
supposer que le bien X soit parfaitement divisible en doses infinitésimales, homogènes et
interchangeables.
L’utilité totale (UT), lorsque X augmente, croît, culmine au point de saturation (5 -ème unité)
puis décroît. Le rythme d’évolution de l’UT s’explique par Futilité marginale (Um). L’analyse de ce
compte sera faite après l’examen du cas de plusieurs biens.
Les premiers auteurs néoclassiques, levons, Walras et Marshall, ont postulé l’additivité des
utilités qui implique l’indépendance des biens et des utilités qui leur correspondent. Ainsi, si
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le consommateur consomme trois biens X, Y et Z, l’utilité totale que ces biens lui procurent
s’écrit :
L’additivité de ces utilités suppose leur indépendance. Mais, dans la réalité, est-ce que les
utilités sont indépendantes ?. Les cas d’indépendance totale sont très rares, puisque les biens
économiques sont souvent soit substituables soit complémentaires mais rarement
indépendants.
C'est pour cette raison, que Pareto, Allen, Edgeworth, et Debreu ont abandonné l’hypothèse
peu réaliste de l'additivité et de l'indépendance au profit de la dépendance des utilités des
biens. Dès lors, 1 U F que donne les consommations associées des biens X, Y et Z, s’écrit :
UT= f(x,y,z)
L’utilité marginale est la satisfaction que donne la consommation d’une unité additionnelle..
Plus exactement c’est la variation de l’utilité totale provoquée par la variation unitaire de la
quantité consommée. Ainsi, si l’on envisage la consommation variable d’un bien x divisible
en doses homogènes, l'utilité marginale de la dose ” n" est égale à la différence entre l’UT
retirée des ”n” premières doses et l’UT retirée des (n-1) premières doses.
L’utilité marginale Um mesure donc l’évolution de l’utilité totale « à la marge » c’est à dire
pour une variation très petite de la quantité consommée.
La divisibilité du besoin et du bien implique que l‘utilité de chaque dose homogène du bien se
mesure, non pas par l’utilité qu’elle possède dans l’emploi auquel elle est affectée, mais par
l’utilité que donne son emploi à satisfaire la dose du besoin la moins ressentie.
C’est donc l’utilité de la dernière dose, de la dose marginale qui détermine l’utilité du bien et
donc sa valeur. Tel et le principe de la théorie marginaliste de la valeur- utilité. La valeur,
synonyme de prix, s’explique non pas par l’utilité totale mais par l’utilité marginale, comme
on va le voir par la suite, une fois précisées les propriétés de l’utilité marginale.
En ce point, point de satiété ou de saturation du besoin, l’UT est maxima et Um est nulle. Au-
delà de ce point, FUT devient décroissante et l’Um négative.
Néanmoins, cette loi générale n’exclut pas la possibilité d’une croissance de Um pour les
premières doses. Mais il s’agit d’une croissance éphémère, provisoire et momentanée, car à
partir d’un certain seuil, Um décroît.
Cette loi est purement empirique et n’a pour fondement que l’observation selon laquelle
l’homme est en général très satisfait de posséder une première télé et beaucoup moins par
l’acquisition d’un deuxième puis d’un troisième…
L’utilité marginale d’un bien X imparfaitement divisible est la variation totale induite par une
unité supplémentaire de ce bien. Soit Um (X) = ∆U / ∆X .
Si on dispose d’un bien parfaitement divisible, la variation est infiniment petite. Pour mesurer
cette variation, on peut faire appel à un outil mathématique : le dérivé
L’utilité marginale d’un bien X parfaitement divisible est la variation de l’utilité totale pour
une variation infiniment petite de la quantité. C’est le concept de dérivé en mathématique qui
permet d’appréhender cette définition. Soit Um = U’(X) Um = dU/dX
Rappel mathématique
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L’utilité totale atteint son maximum au point de satiété càd au point de saturation du
consommateur S.
Donc on fait l’hypothèse que l’utilité marginale est Um = dU/dX normalement décroissante
mais toujours positive.
Supposons que l’utilité est mesurable et quantifiable. La satisfaction que procure Paul de la
consommation des pommes est la suivante :
Travail à faire :
3) Tracer les courbes de l’UT et l’Um et indiquer le point de saturation, analyser, vos
conclusions.
Réponses :
Utilité marginale 0 10 7 6 4 2 0 -2
Um(1ère pomme) > Um2 > Um3 > Um4 > Um5 > Um6 > Um7
• Paul n’est pas rationnel car il a consommé la 6ème pomme qui n’a pas augmenté sa
satisfaction et la 7ème pomme qui, plus grave a réduit son utilité totale. Il aurait dû s’arrêter
à la 5ème pomme.
Si on suppose qu’il s’arrête à la 5ème pomme et que l’Um ne s’annule jamais (hypothèse de
non-saturation), on peut construire une fonction d’utilité concave.
Pour vérifier si la fonction est concave, il suffit de démontrer que la 1ère variation est positive
et que la 2ème variation est négative.
La 2ème variation : ∆ ( ∆U / ∆X) / ∆X = (7 – 10)/(2-1) = -3 , -1, -2, -2 < 0 elle est concave
Pour une fonction continue, la 1ère variation n’est autre que le dérivé premier, la 2ème
variation n’est autre que le dérivé second.
Donc pour montrer que la fonction d’utilité est concave, il faut que le dérivé premier soit
positif et le dérivé second soit négatif.
2) l’utilité totale
On remarque que l’utilité totale est la somme des niveaux de satisfaction retiré de chaque
unité de bien.
Pour chaque quantité consommée, l’utilité totale est égale à la somme des utilités marginales.
29 = 10 + 7 + 6 + 4 + 2