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1/ Définitions
La théorie ordinale de l’utilité suppose que le consommateur est capable de classer différents
biens selon leur utilité. Ce classement reflète la satisfaction relative du consommateur et dicte
donc sa préférence.
Ce sont des biens dont une variation de consommation de l’un peut être compensée par une
variation inverse de la consommation de l’autre.
Ils sont en quelque sorte interchangeables car ils ont des caractéristiques identiques qui leur
permettent de satisfaire un même besoin.
A l’inverse un consommateur qui peut arbitrer entre du café et du thé pour satisfaire ses
besoins en boissons chaudes de la journée le fera dans la limite de certains besoins (petit
déjeuner par exemple) mais pas audelà d’une certaine quantité de l’un ou l’autre des
produits, afin de préserver ses besoins « exclusifs » (café après repas, thé de 5 heures …).
Dans une économie limitée à deux biens, ceuxci sont nécessairement substituables : si la
consommation de X baisse, celle de Y augmente.
Dans une économie comportant plusieurs biens, certains doivent être consommés ensemble
pour couvrir un besoin. Si X et Y sont dans ce cas, ils sont dits complémentaires : la
consommation de X entraîne celle de Y et réciproquement. Dès lors, toute variation de la
consommation de X entraînera une variation identique de la consommation de Y dans des
proportions données.
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07/03/2017 Biens substituables , biens complémentaires
Deux biens peuvent aussi être indépendants : ce sont des biens qui ne relèvent pas du tout du
même besoin et n’ont aucun lien technique. Leurs consommations évoluent indépendamment
l’une de l’autre. Les exemples sont innombrables (pommes et chaussures à titre illustratif).
2/Représentations
Ces paniers sont donc représentés par des points P(x,y). On appelle courbes d’indifférence
l’ensemble des points d’isoutilité U.
Le taux marginal de substitution ou TMS est le rapport en un point donné entre la quantité
élémentaire de bien Y qu’il faut substituer à une variation élémentaire de quantité bien X
pour la même utilité globale.
Cas des biens substituables parfaits : si nous reprenons le cas des transports, pour un niveau
d’utilité donné, par exemple 100 trajets, nous aurons une courbe d’indifférence définie par
x+y=100 où x représente le nombre de trajets en train, et y le nombre de trajets en avion. Le
taux marginal de substitution est constant et égal à 1.
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D’une manière générale, les biens substituables seront représentés par une droite dont la
pente est constante et égale au taux marginal de substitution.
Cas des biens substituables imparfaits : toujours en reprenant l’exemple du thé et du café, on
peut considérer qu’audelà d’un certain seuil la substitution ne sera plus possible et que par
exemple aucun accroissement de quantité de X (café) ne pourra compenser une diminution de
quantité de Y. On a donc deux droites reliées par une courbe concave dont le TMS est
décroissant en valeur absolue.
Bien sûr, beaucoup de facteurs interviennent dans la consommation. Ils rendent peu fréquents
les cas de substituts parfaits (notamment le marketing vise à démarquer un produit de ceux de
la concurrence qui lui seraient substituables).
Dans le cas de biens complémentaires le niveau d’utilité est fixé par la consommation liée
des deux produits (lampe / ampoule) dans une proportion donnée. L’accroissement de
consommation d’un seul produit n’augmentera pas la satisfaction. D’où la représentation par
deux droites parallèles aux axes. L’optimum économique se situe évidemment au croisement
3/ Elasticités croisées
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Prenons deux biens X et Y, on examine l’effet d’une augmentation du prix de Y (py) sur les
quantités consommées de X (x), toutes choses égales par ailleurs.
Si E < 0 une diminution du prix de Y est corrélée avec une augmentation de consommation
de X, ce qui peut s’interpréter comme un lien mécanique entre les consommations des deux
produits : la consommation de Y augmente du fait de la baisse du prix et entraîne celle de X,
les deux produits sont complémentaires.
Bibliographie
Economie politique vol.2 de J. Généreux, Hachette
Economie politique de G. AbrahamFrois, Economica
Dictionnaire d’économie et de sciences sociales de C.D Echaudemaison, Nathan
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