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2. Le surplus du conso
Supposons qu’un conso, en entrant dans un magasin, soit prêt à
payer 100 ums pour un article () et qu’il en trouve un qui répond à
ses attentes pour 70 ums. La différence entre ce qu’il était disposé à
payer (compte tenu de son calcul en termes d’utilité et de dépense)
et ce qu’il a réellement payé est appelé « le surplus du conso ».
Il en est ainsi par ce que (Puisque) les intentions d’achat ne sont
réalisées que si le prix est égal ou inférieur au prix intentionnel, le
conso obtient généralement un surplus qu’il lui est loisible de
réaffecter à sa guise.
3. Cas atypiques de biens
Dans certains cas la demande n’est pas une fonction décroissante
du prix :
- L’effet Giffen montre que la baisse du prix de certains
produits de première nécessité (produits inférieurs), peut
provoquer une baisse de leur demande.
o Ainsi, la baisse du prix du pain peut permettre à un
conso d’acheter davantage de produits alimentaires
supérieurs et donc moins de pain.
- L’effet d’anticipation. La hausse du prix peut aussi
susciter une hausse de la (fonction) demande si le conso
craint que cette hausse ne se poursuive.
o Cet effet joue aussi pour la baisse des prix
conduisant alors à une baisse de la demande.
Le conso préfère parfois acheter des produits chers que des
produits bon marché :
- L’effet d’ostentation ou effet Veblen (mis en avant par
l’éco et socio Thorstein Veblen) montre que pour des
produits de luxe, certain consos préfèrent des achats à prix
élevés,
o signe de leur statut ou du groupe auquel ils se
réfèrent;
- L’“effet de marque” (mis en evidence par Akerlof)
s’appelle aussi“effet Akerlof”.
o L’idée est que le conso peut être amené à préférer
des produits chers croyant que leur cherté est le
signe d’une meilleure qualité.
B. Elasticité et nature des biens
1. La notion d'élasticité
L'élasticité permet de mesurer l'effet d'une variation d'un phénomène
sur un autre.
Formalisation
Lorsque l'on ne dispose que de données empiriques, la mesure de l'élasticité
s'effectue en rapportant les variations aux valeurs initiales :
Élasticité = variation relative de l'effet/variation relative de la cause =
(variation absolue de l'effet/valeur initiale de l'effet )/(variation absolue
de la cause/valeur initiale de la cause)
Si y est l'effet et x la cause, l'élasticité de y par rapport à x se calcule de la façon
suivanton suivante :
(variation absolue de y/valeur initiale de y)
Ey/x =
(variation absolue de x/valeur initiale de x)
ou encore
ey/x= (∆y/y) / (∆x/x)
Cette élasticité mesure l'arc de la courbe compris entre les deux valeurs. D'où son
nom d'élasticité d'arc.
Q Q Q
Inélasticité Élasticité faible Élasticité forte
(exemple : sel de table) (exemple : pain) (exemple : automobile)
La demande d'un bien étant une fonction croissante du prix des produits
substituables (huile et beurre, voiture Diesel et voiture à essence), l'élasticité-
prix est positive pour les biens substituables.
La demande d'un bien étant une fonction décroissante du prix des produits
complémentaires (café et filtre à café, automobile et essence), l'élasticité-prix
est négative pour les biens complémentaires.
En conclusion
Le bien demandé :
Bien typique : élasticité-prix négative
Bien atypique : élasticité-prix positive
Bien normal : élasticité-revenu positive
Bien inférieur : élasticité-revenu négative
Le bien lié :
Bien substituable : élasticité-prix croisée positive
Bien complémentaire : élasticité-prix croisée négative
Le conso est un être social : sa consommation ne dépend pas que d'une utilité
objective, elle est en partie subjective. Ainsi, la consommation est un symbole,
un mode de communication. Le consommateur peut chercher à imiter la
consommation d'un groupe social plus élevé ou celle du groupe auquel il se
réfère ou, au contraire, chercher à se différencier.