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Chapitre 1.

La fonction de demande du conso et Nature des biens


(A. La fonction de demande par rapport au prix ; B. Elasticité et nature des biens)
La (fonction) demande du conso comporte (a de nombreux)
déterminants :
- Dépend d’abord du Prix du produit.
o Si le prix des CI (Consommations Intermédiaires /
MP (Matières Premières / MC (matériaux de
Construction, etc.) augmentait fortement, la
demande du conso pour ces produits diminuerait
nécessairement (vice-versa). Dans la majorité des
cas, la demande est une fonction décroissante du
prix (demande et prix varient en sens inverse). Cette
relation entre le prix et la demande établit une
fonction généralement appelée par les éco : Loi de la
demande (selon cette Loi, le catalyseur est la
Fonction de Demande). Cependant, quelques
produits échappent à cette Loi (Cas Atypiques).
- Dépend du Revenu.
o Si le revenu du conso diminue, il achètera
certainement moins de CI (vice versa). Dans la
majorité des cas, la Demande est une fonction
croissante du Revenu (Revenu et Demande varient
dans le même sens). Si la plupart des biens sont des
biens normaux (biens dont la Demande évolue dans
le même sens que le Revenu), certains biens sont
des biens inférieurs (biens dont la Demande évolue
dans le sens inverse au Revenu). Ainsi, le yaboy est un bien
inférieur car sa consommation diminue quand le revenu de l’individu
augmente. Top DIT1 soir : Séance 1 : 14/04/2021
- Dépend aussi du Prix des Biens Substituables.
o Ce sont les biens concurrents car ils permettent de
satisfaire le même besoin. Par exemple, le transport au moyen
d’une voiture et le transport en train sont des produits substituables. Si le prix
du transport en voiture diminue, logiquement, la demande du transport en
La
voiture va augmenter et celle du transport en train va diminuer.
demande est donc une fonction généralement
croissante du prix des produits substituables
(Demande et Prix des Produits Substituables
évoluent dans le même sens);
- Dépend du Prix des Produits Complémentaires.
o Si le prix des chaussures (de sécurité, sport)
augmente fortement, la demande va baisser et
entraîner dans sa baisse, la (baisse) de la demande
de produits complémentaires (les casques ;
chaussettes qui vont avec, par exemple). Dans la
plupart des cas, la demande est donc une fonction
décroissante du prix des produits complémentaires
(demande et prix des produits complémentaires
varient dans le sens inverse) ;

- Dépend enfin des Anticipations.


o Si le conso pense que le prix des voitures ou des
logements va augmenter dans un avenir assez
proche, il peut être amené à effectuer ses achats dès
maintenant.
 Lorsque le cours d’une action (BOURSE)
augmente et que les spéculateurs
l’anticipent, l’augmentation va se poursuivre
(la Demande est ainsi une fonction
croissante du prix).

La demande a donc de nombreux déterminants qu’il est difficile


d’isoler. Il est généralement nécessaire d’analyser l’action de
chacune de ces variables sur la demande « toutes choses étant
égales par ailleurs » ou « ceteris paribus ». Cela signifie que toutes
les variables, à l’exception d’une variable étudiée, sont
considédérées comme constantes. TopDIT1jr/1///Top TC 11/11/

A. La fonction de demande par rapport au prix

1. Détermination de la fonction de demande


2. Le surplus du conso
3. Cas atypiques de biens

1. Détermination de la fonction de demande


La fonction de Demande par rapport au Prix (Revenu ou autres
Biens) peut être déterminée à partir de la fonction d’Utilité et de la
contrainte budgétaire.
En effet, la (fonction) Demande du bien X dépend du Prix de X, du
Revenu du conso et éventuellement du Prix du bien Y.
Il faut déterminer x (quantité demandée du bien X) tel que la
condition d’équilibre sous contrainte soit respectée :
Puisque xpx + y py = R implique que y = (R – xpx)py

Donc, sachant que U(x,y) = U((x, (R –xpx)/py

Il faut trouver x tel que U’ = 0


U(x,y)/R

Suivant la variable étudiée, on cherche x = f(px) ou x = f(R) ou


même éventuellement x = f(py), les autres facteurs étant considérés
comme constants.

2. Le surplus du conso
Supposons qu’un conso, en entrant dans un magasin, soit prêt à
payer 100 ums pour un article () et qu’il en trouve un qui répond à
ses attentes pour 70 ums. La différence entre ce qu’il était disposé à
payer (compte tenu de son calcul en termes d’utilité et de dépense)
et ce qu’il a réellement payé est appelé « le surplus du conso ».
Il en est ainsi par ce que (Puisque) les intentions d’achat ne sont
réalisées que si le prix est égal ou inférieur au prix intentionnel, le
conso obtient généralement un surplus qu’il lui est loisible de
réaffecter à sa guise.
3. Cas atypiques de biens
Dans certains cas la demande n’est pas une fonction décroissante
du prix :
- L’effet Giffen montre que la baisse du prix de certains
produits de première nécessité (produits inférieurs), peut
provoquer une baisse de leur demande.
o Ainsi, la baisse du prix du pain peut permettre à un
conso d’acheter davantage de produits alimentaires
supérieurs et donc moins de pain.
- L’effet d’anticipation. La hausse du prix peut aussi
susciter une hausse de la (fonction) demande si le conso
craint que cette hausse ne se poursuive.
o Cet effet joue aussi pour la baisse des prix
conduisant alors à une baisse de la demande.
Le conso préfère parfois acheter des produits chers que des
produits bon marché :
- L’effet d’ostentation ou effet Veblen (mis en avant par
l’éco et socio Thorstein Veblen) montre que pour des
produits de luxe, certain consos préfèrent des achats à prix
élevés,
o signe de leur statut ou du groupe auquel ils se
réfèrent;
- L’“effet de marque” (mis en evidence par Akerlof)
s’appelle aussi“effet Akerlof”.
o L’idée est que le conso peut être amené à préférer
des produits chers croyant que leur cherté est le
signe d’une meilleure qualité.
B. Elasticité et nature des biens

1. La notion d'élasticité
L'élasticité permet de mesurer l'effet d'une variation d'un phénomène
sur un autre.

Formalisation
Lorsque l'on ne dispose que de données empiriques, la mesure de l'élasticité
s'effectue en rapportant les variations aux valeurs initiales :
Élasticité = variation relative de l'effet/variation relative de la cause =
(variation absolue de l'effet/valeur initiale de l'effet )/(variation absolue
de la cause/valeur initiale de la cause)
Si y est l'effet et x la cause, l'élasticité de y par rapport à x se calcule de la façon
suivanton suivante :
(variation absolue de y/valeur initiale de y)
Ey/x =
(variation absolue de x/valeur initiale de x)
ou encore
ey/x= (∆y/y) / (∆x/x)
Cette élasticité mesure l'arc de la courbe compris entre les deux valeurs. D'où son
nom d'élasticité d'arc.

La courbe représente le prix en function des quantités

Lorsque l'on dispose d'une fonction algébrique, la variation relative de y se mesure


par l'expression ∂y/y et celle de x par l'expression ∂x/x
Donc
ey/x = (∂y/y) / (∂x/x) ou encore ey/x = (x/y) / (∂y/∂x)
Cette élasticité se mesure pour une valeur ponctuelle; d'où son nom d’élasti-
cité point.
Q

Pour comprendre la signification de l'élasticité, il faut tenir compte de


deux indicateurs : le signe et la valeur absolue de l’élasticité
a. Le signe de l'élasticité indique si la variable « effet » varie dans le
même sens que la variable « cause » :
- si elles varient toutes les deux dans le même sens, l'élasticité est
positive.
o C'est généralement le cas de l'élasticité de la demande par
rapport au revenu : lorsque le revenu augmente, dans la
plupart des cas la demande augmente aussi ;
- si elles varient en sens opposé, l'élasticité est négative. C'est en
général le cas de l'élasticité de la demande par rapport au prix :
o lorsque-le prix augmente, dans la plupart des cas la
demande diminue.
b. La valeur absolue de l'élasticité indique si l'incidence
est forte ou faible :
— si la variable « effet » évolue au même taux que la variable « cause
» (les deux variations relatives sont égales), la valeur absolue de l'élas-
ticité est de 1 ;
— si la variable « effet » évolue à un taux moindre que la variable «
cause », la valeur absolue de l'élasticité est inférieure à 1 ; dans ce
cas:0<lel<1;
— si la variable « effet » évolue à un taux supérieur à la variable
« cause », la valeur absolue de l'élasticité est supérieure à 1 ; dans ce
cas : 1<lel<+ l’infini.

2. L'élasticité de la demande par rapport aux prix


Dans la plupart des cas, la demande est une fonction décroissante du
prix, mais la réaction de la demande face à une modification de prix
n'est pas équivalente pour tous les produits.

C'est l'élasticité de la demande par rapport au prix, ou élasticité-prix,


qui mesure le degré de variation de la demande lorsque le prix varie.

L'élasticité-prix du produit dépend :


- du degré de nécessité du bien; ainsi les biens de première
nécessité ont une demande relativement inélastique, alors que les biens
de luxe ont une demande relativement élastique;
- du degré de substituabilité ou de complémentarité du bien;
ainsi la demande est relativement inélastique pour les produits qui n'ont
pas de concurrents et qui sont donc non substituables.
Dans la plupart des cas, l'élasticité-prix de la demande est négative:
Les biens qui ont une élasticité-prix négative sont appelés «
biens typiques ».
Dans de très rares cas, l'élasticité-prix de la demande est positive :
C’est le cas des « produits inférieurs ou produits de
première nécessité (Effet Giffen » et des « produits ostentatoires
(Effet Veblen ci-haut) »; ces produits (biens/services) sont appelés «
produits atypiques ».

Prix Prix Prix

Q Q Q
Inélasticité Élasticité faible Élasticité forte
(exemple : sel de table) (exemple : pain) (exemple : automobile)

La pente de la courbe de demande résulte donc du degré d'élasticité de la


demande par rapport au prix. Une droite verticale correspond à une
demande inélastique, et plus la pente est faible, plus l'élasticité est forte.

L'élasticité de la demande par rapport au prix est une variable fonda-


mentale pour les producteurs car elle permet de savoir comment varient
leurs recettes (prix multiplié par quantité vendue) quand le prix du produit est
modifié.

Si l'élasticité est faible (c.-à-d. : ey/x devient ex/p – x = quantité


demandée est l’effet et P le prix du bien X est la cause) et en plus on a :
0<lex/pl<1

Autrement dit, x (effet) évolue à un taux moindre que P (cause)

Donc : la hausse du prix va induire une baisse de la quantité vendue


proportionnellement plus faible (que DP) et va donc accroître les recettes.

Alors que si l'élasticité est forte, la hausse du prix va induire une


baisse de la quantité vendue proportionnellement plus forte et va donc
faire diminuer le chiffre d'affaires.
En clair, ici :
x (effet = quantité demandée) évolue à un taux supérieur à P
(cause = prix de X), c’est-à-dire que la valeur absolue de l’élasticité est
supérieure à 1.
Cela signifie que : 1<|e| < + l’infini

On peut donc en déduire :


- quand l'élasticité-prix de la demande est comprise entre — 1 et 0, une
augmentation du prix induit une augmentation du chiffre d'affaires et une
diminution du prix réduit le chiffre d'affaires;
- quand l'élasticité-prix de la demande est inférieure à — 1, une aug-
mentation du prix induit une baisse du chiffre d'affaires et une dimi-
nution du prix augmente le chiffre d'affaires;
- quand l'élasticité-prix de la demande est égale à — 1, la modification du
prix n'a aucun impact sur le chiffre d'affaires.
3. L'élasticité-prix croisée
Elle mesure la réaction de la demande pour un produit particulier à la
variation du prix d'un autre produit.

La demande d'un bien étant une fonction croissante du prix des produits
substituables (huile et beurre, voiture Diesel et voiture à essence), l'élasticité-
prix est positive pour les biens substituables.

La demande d'un bien étant une fonction décroissante du prix des produits
complémentaires (café et filtre à café, automobile et essence), l'élasticité-prix
est négative pour les biens complémentaires.

4. L'élasticité de la demande par rapport au revenu


Elle mesure la réaction de la demande pour un produit particulier à la variation du
revenu.
La plupart des biens sont normaux (élasticité-revenu positive), mais quelques
biens sont des biens inférieurs (élasticité-revenu négative).
Les biens inférieurs sont généralement des produits qui ont des (biens)
concurrents (ou substituts) plus appréciés par le consommateur (pain, vin de
table, transport de longue distance en car, charbon...).

Parmi les biens normaux, les élasticités-revenu peuvent varier fortement.


L’élasticité (Elle) est largement supérieure à 1 pour les biens de luxe car les
consommateurs peuvent se passer de leur consommation quand leurs revenus
sont faibles. Cette élasticité est faible (entre 0 et 1) pour les biens nécessaires (la
nourriture).

ÉLASTICITÉS DE LA DEMANDE El NATURE DES BIENS


Formalisation : Les élasticités:
Élasticité-prix: élasticité de la demande du bien X par rapport à son prix :
ex/px = px/x. ∂x/∂px les x de P sont en indice
Élasticité-revenu: élasticité de la demande du bien X par rapport au revend:
ex/R= R/x. ∂x/∂R
Elasticité-prix croisée : élasticité de la demande du bien X par rapport au prix de Y
ex/py = py/x. ∂x/∂py

La nature des biens – Commencer par l’application :

En conclusion

La nature des biens :

Le bien demandé :
Bien typique : élasticité-prix négative
Bien atypique : élasticité-prix positive
Bien normal : élasticité-revenu positive
Bien inférieur : élasticité-revenu négative

Le bien lié :
Bien substituable : élasticité-prix croisée positive
Bien complémentaire : élasticité-prix croisée négative

Chapitre 2. Développements et limites de la théorie du


consommateur

A. Les développements de la théorie du consommateur


1. Domaines des applications
La théorie du consommateur et ses outils (courbes d'indifférence,
contrainte budgétaire...) peuvent être utilisés dans d'autres cadres que le
choix de consommation entre deux biens. Tel est, par exemple, le cas
lorsque les individus arbitrent entre Loisir et Travail (tout comme entre
garder son Revenu (R) et satisfaire son Besoin). Il en est de même des
différentes analyses sur la Famille ou sur les Investissements de Capital
Humain (pour sa propre personne). D’autres analyses proposent plusieurs
applications concernant l'aide sociale ou les subventions de l'État.
Avec le problème de l’arbitrage entre le Travail et le Loisir, l’application la
plus fréquente de la théorie du conso est l’analyse des préférences
intertemporelles : un exemple de définition : Un choix intertemporel est
un choix qui implique des évènements situés à des moments différents.
L'étude des choix intertemporels consiste à déterminer dans quelle
mesure les individus accordent une préférence au futur proche par
rapport à un futur plus lointain, et à décrire les mécanismes
psychologiques et cérébraux à l'œuvre. Elle permet notamment l’étude
des effets de la variation du taux d’intérêt sur l’épargne des ménages.
2. L’arbitrage intertemporel du conso
Jusqu’ici, le conso raisonne dans le présent; connaissant ses ressources
(R), il cherche à les affecter de la façon lui procurant la plus grande
Satisfaction.
Mais, le niveau de revenu (R) varie généralement selon les périodes de la
vie. D’où un nouveau problème : comment le conso doit-il répartir ses
différentes dépenses (D) (de consommation) dans le temps pour obtenir
la plus grande satisfaction ?
Dans ce cas, (La nouvelle) la fonction d’utilité est de la forme suivante :
U = f (C1, C2, …. Cn)
Où les Ci représentent le montant global des dépenses de consommation
aux périodes i. Par hypothèses, les produits et leurs prix demeurent
constants sur toutes les périodes et le revenu total est entièrement
consommé.
Pour simplifier l’analyse, il est possible de se limiter à deux périodes et de
considérer que l’individu arbitre entre une consommation présente C1
(cela peut être aussi la consommation globale de sa période d’activité) et
une consommation C2 (cela peut être aussi la consommation globale de
sa période de retraite.
Un certain niveau d’utilité peut être satisfait par un nombre infini de
combinaisons C1 et C2 (Il existe un nombre infini de niveaux d’utilité). Il
est donc possible de représenter cette situation par des courbes
d’indifférence :

La contrainte budgétaire peut être formulée à l’aide du revenu perçu par


l’individu. Le revenu total est égal à R1 (revenu de la première période), plus
les intérêts de la partie de R1 non consommée pendant la période 1, plus
R2 (revenu de la seconde période). Il peut arriver que R2 soit nul.
La pente de la droite de budget provient du taux d’intérêt. De la même
façon, la pente de la courbe d’indifférence au point d’équilibre (TMS) est
égale au taux d’intérêt. C’est logique car le TMS mesure le taux auquel C2
doit être augmentée pour accepter une réduction de la dépense de C1, or
le taux d’intérêt compense la préférence pour le présent.
Toute modification du taux d’intérêt provoque deux effets : un effet de
substitution et un effet de revenu.

Une baisse du taux d’intérêt diminue le revenu global et donc le degré


total d’utilité (effet de revenu) et modifie la combinaison de
consommation (l’épargne rapporte moins et donc, par rapport à la
combinaison initiale, C2 sera proportionnellement moins élevée).
Une hausse du taux d’intérêt augmente le revenu global et donc le degré
total d’utilité (effet de revenu) et modifie la combinaison de
consommation (l’épargne rapporte plus et donc, par rapport à la
combinaison initiale, C2 sera proportionnellement plus élevée).
La théorie du choix du conso permet donc d’éclairer le rôle du taux
d’intérêt dans l’épargne ainsi que l’arbitrage du conso entre présent et
futur.

Formalisation de l’équilibre intertemporel du conso


Il s'agit de maximiser une fonction d'utilité dans le temps.
U = f (C1, C2)
Par hypothèse le revenu global (RI + les intérêts de ce qui est épargné de R1
+ R2) est entièrement consommé : R 1 + (R1 — C1) i + R2 = C1 + C2 =
Donc: R1 + (R1 — C1).i + R2 -- C1 - C2 = 0
Donc: (R1 — C1) (1 + i) — C2 + R2 = O. C'est la contrainte budgétaire.

B. Limites et nuances à la théorie du consommateur

Dans la théorie microéconomique, « le consommateur est roi » car


l'entreprise répond à sa demande. Ensuite, l’entreprise contribue, en
produisant et en offrant (ou en échangeant) les produits que le conso désire
à sa satisfaction.
Certain pense au contraire que la « filière est inversée » : les consom-
mateurs se font manipuler par les entreprises.
D'une part, « ce n'est pas le besoin qui ‘crée’ (qui suscite) la chose,
mais la chose (Produit/ ou Entreprise ou bien O) qui ‘crée’ (suscite) le
besoin ».
D'autre part, les consommateurs sont victimes d'une pression à la
consommation (par la publicité) et parfois d'une désinformation sur les
produits.
La théorie microéconomique traditionnelle considère que le consommateur
n'a d'autre choix que d'acheter ou de refuser d'acheter le produit.
On montre au contraire que, face à une augmentation de prix ou une
détérioration de la qualité du produit offert, le consommateur devrait avoir
au moins trois possibilités :
— (la première,) l'« exit », est conforme à la théorie microéconomique :
le conso quitte le marché et décide de ne plus acheter le produit ;
- « voice » : de donner de la voix () et de manifester son
mécontentement en espérant ainsi modifier la décision du producteur;
« loyalty » : rester fidèle à un produit ou à un type d'achat () ; cette
fidélité peut être due à de nombreux facteurs : habitude, sens civique,
nationalisme (s'il s'agit de produits nationaux), effet d'ostentation.

Le conso est un être social : sa consommation ne dépend pas que d'une utilité
objective, elle est en partie subjective. Ainsi, la consommation est un symbole,
un mode de communication. Le consommateur peut chercher à imiter la
consommation d'un groupe social plus élevé ou celle du groupe auquel il se
réfère ou, au contraire, chercher à se différencier.

En partie, la consommation obéit à une dynamique d'imitation/ différenciation


entre les différents groupes sociaux. La publicité a alors un rôle à jouer pour
persuader le consommateur que le produit a réellement la signification sociale
qu’elle lui donne.

Le fait que la demande (de consommation) soit en partie subjective ne met


nullement en cause les postulats de la microéconomie. Chaque consommateur a
une fonction d'utilité propre, et celle-ci peut résulter de déterminants divers.

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