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CHAPITRE I : THEORIE DE LA CONSOMMATION

La théorie stipule que chaque individu ou ménage a une idée assez précise
du niveau de son revenu monétaire au cours d’une période raisonnable et une
certaine connaissance des biens et services qu’il désire acheter. Le problème qui
doit être résolu par chaque ménage, c’est comment dépenser un revenu limité de
sorte à maximiser son bien-être économique. Il faut noter la difficulté, voire
l’impossibilité pour un ménage de satisfaire tous ses besoins.
Ce chapitre va aborder la théorie de la préférence et de l’utilité d’une part,
et la théorie du comportement du consommateur d’autre part.

I – LA THEORIE DE LA PREFERENCE ET DE L’UTILITE

1.1 La Théorie de la préférence

Pour une meilleure analyse de la préférence du consommateur, et donc


expliquer son comportement, nous supposons que les gens ont tendance à choisir
les biens et services auxquels ils attribuent la valeur la plus élevée.
Pour décrire le processus de choix des consommateurs entre différentes
consommations possibles, les économistes ont développé, la notion d’utilité. Un
individu ou un ménage, retire de l’utilité ou satisfaction, suite à la consommation
de biens et services au cours d’une période de temps donnée. Chaque individu ou
ménage, encore appelé unité de consommation, va utiliser une grande variété de
biens ou services différents que nous appellerons désormais «ensemble de biens».

Afin d’atteindre son objectif de maximisation de l’utilité, sous la contrainte d’un


revenu monétaire, le consommateur est supposé être capable de comparer
différents ensembles de biens et de déterminer un ordre de préférence pour ces
biens.

Les comparaisons entre différents ensembles de biens obéissent à trois (03)


conditions suivantes :

(i) Entre deux ensembles quelconques de biens A et B, le consommateur est


capable de déterminer celui qui lui donne le plus de satisfaction. Si A
donne plus de satisfaction que B, on dit alors que A est «préféré» à B, et si
B donne davantage de satisfaction que A, on dit que B est préféré à A. Si
les deux ensembles de biens procurent la même satisfaction, on dit alors
que le consommateur est «indifférent» au choix de A ou de B.

(ii) Si A est préféré à B et B est préféré à C, alors A est préféré à C. La


préférence est une relation dite transitive ; de même, si A est indifférent à
B et B indifférent à C, alors A est indifférent à C.

(iii) La relation de préférence est dite réflexive ; ce qui traduit que tout bien A
ou panier de bien A est aussi désirable que lui-même.
Nous retenons donc que la notion de préférence doit respecter les
hypothèses ou conditions suivantes : relation complète, relation de transitivité et
relation de réflexivité.

a/ NOTION DE COURBE D’INDIFFERENCE

Toute la théorie du choix du consommateur peut être en fait formulée en


termes de préférence. Toutefois, il s’avère commode de décrire graphiquement les
préférences en utilisant une représentation connue sous le nom de « courbe
d’indifférence »

x2

x1

La courbe d’indifférence se définit comme le lieu géométrique des points,


où le consommateur est indifférent. Chaque point de la courbe d’indifférence
représente un même niveau d’utilité totale que tout autre point de la même
courbe.

Quantité de Y

(U=30)

(U=20) Une Carte d’indifférence

(U=10)

Quantité de X

Afin d’éviter des formes atypiques, les courbes d’indifférence sont soumises
à certaines propriétés. En effet, si aucune hypothèse supplémentaire n’existait au
sujet des préférences, on aurait des courbes d’indifférence avec des formes très
particulières. De manière générale, les courbes d’inférence ont les propriétés
suivantes :
1) une courbe d’indifférence passe par chaque point de l’espace des biens ;
2) les courbes d’indifférences ne peuvent se couper ;
3) les courbes d’indifférences ont une pente négative ;
4) les courbes d’indifférence sont convexes ;
5) plus une courbe d’indifférence se situe en haut et à droite et plus les
ensembles de biens qui sont sur cette courbe sont appréciés du
consommateur, c’est-à-dire qu’ils sont préférés aux ensemble de biens
situés sur des courbes d’indifférence plus bases.

b/ EXEMPLES DE COURBES D’INDIFFERENCE ATYPIQUES

Y
Y (Souliers gauches)

Compléments parfaits

I
II
III

X (Souliers droits)

Crayons bleus

Pente négative
Substituts parfaits

Crayons rouges
c/ TAUX MARGINAL DE SUBSTITUTION

x2
Courbe d’indifférence

x2

x1
x1

Le Taux Marginal de Substitution en abrégé TMS mesure le taux auquel le


consommateur est disposé à substituer un bien à l’autre tout en gardant le même
niveau de satisfaction. Par exemple, le TMS de X à Y mesure le nombre d’unités
de Y qui doivent être sacrifiées par unité supplémentaire de X afin que soit
maintenu constant le niveau de satisfaction.

1.2 La théorie de l’utilité

L’utilité était perçue à une certaine époque comme un indicateur de bien-


être général d’un individu. L’utilité était considérée comme une mesure
numérique du bonheur retiré par un individu. Ainsi, il était naturel de penser
que les consommateurs effectuaient des choix qui les rendaient le plus heureux
possible ; c’est-à-dire des choix qui maximisent leur utilité.

Ces économistes classiques n’ont jamais insisté sur la manière de mesurer


l’utilité. Ainsi certaines questions méritent d’être posées, à savoir :

1) Comment peut-on évaluer la quantité d’utilité associée à différents


choix ?
2) L’utilité d’une personne est-elle la même que celle d’une autre ?
3) Que signifierait le fait de dire qu’une banane supplémentaire me
donne deux fois plus d’utilité qu’une carotte supplémentaire ?
4) le concept d’utilité correspond t-il uniquement à ce que maximisent
les individus ?

Vu les problèmes pour trouver les réponses à ces interrogations, les


économistes ont abandonné la notion d’utilité comme étant une mesure du
bonheur. L’utilité est désormais considérée comme une façon de décrire les
préférences du consommateur.

Aujourd’hui, les économistes sont arrivés à la conclusion que ce qui


importe dans l’analyse des comportements de choix des individus, c’est qu’un
panier de biens procure une utilité supérieure à un autre panier de biens. La
grandeur de l’écart par contre importe peu.
Nous pouvons définir l’utilité comme étant la satisfaction qu’un individu ou
un agent économique retire de la consommation d’un bien ou d’un ensemble de
biens.

Une fonction d’utilité représente la façon d’attribuer une valeur aux


différents paniers de consommation. En d’autres termes, les paniers préférés (ou
plus désirables) reçoivent des valeurs supérieures à ceux qui le sont moins.

Par exemple, un panier (x1, x2) est préféré à un panier (y1, y2) si et seulement si le
niveau d’utilité procurée par (x1, x2) est supérieur à celui que procure (y1, y2).

Mathématiquement, on peut écrire :

x1, x2    y1, y2   U x1, x2   U  y1, y2 


La valeur de la fonction d’utilité n’est intéressante que dans la mesure où
elle classe les différents paniers de biens. Il est aisé de constater ici, que c’est le
classement ou l’ordre qui nous intéresse, d’où le concept d’utilité ordinale.

Certaines théories de l’utilité attribuent une signification à la valeur de


l’utilité ; on les appelle les théories de l’utilité cardinale. La grandeur de l’écart
entre les niveaux d’utilité associés à deux paniers de biens est censée avoir une
signification.

Il est possible d’attribuer une utilité ordinale à deux paniers de biens en


associant une utilité plus élevée au panier choisi qu’à l’autre. En attribuant des
valeurs aux différentes utilités, l’on définit une fonction d’utilité. Ce qui nous
donne ainsi un critère pour déterminer si un individu associe une utilité
supérieure ou inférieure à un panier par rapport à un autre.

Notons, comme nous l’avons déjà signifié, que la connaissance de la


grandeur de l’écart n’apporte rien à l’étude des comportements de choix.
Puisqu’une conception cardinale de l’utilité n’est pas nécessaire pour l’étude des
comportements de choix et qu’il n’existe pas de critère convaincant pour attribuer
des niveaux d’utilité cardinale, nous allons nous limiter à une conception
purement ordinale de l’utilité.

Une fonction d’utilité se note sous la forme U(x1, x2). Cette écriture traduit
l’utilité procurée par la consommation du panier de biens x1 et x2

Soit une fonction d’utilité de la forme, U(x1, x2) = x1x2

La courbe d’indifférence relative à cette fonction peut s’interpréter comme


l’ensemble des valeurs x1 et x2 telles que k = x1 x2 ; k représentant une constante
donnée.
Ainsi nous avons :
U  x1 , x2   x1 x2  k
k
x1 x2  k  x2 
x1
x2 est fonction de x1

Notons qu’il existe plusieurs fonctions d’utilité.

Exemples : U  x1 , x2   x1c x2d (il s’agit d’une fonction de type COBB-DOUGLAS)


U  x1 , x2   ax1  bx2
Notions d’utilité totale et d’utilité marginale

L’utilité totale est la satisfaction qu’un individu ou agent économique


retire de la consommation d’un ensemble de biens. L’utilité marginale désigne la
satisfaction que retire un individu de la consommation d’une unité
supplémentaire d’un bien (ou de la dernière unité d’un bien).
L’utilité totale se définit également comme la somme des utilités marginales.

Exemple :

Quantité de lait Utilité Totale (Ut) Utilité Marginale (Um)


0 0 …
1 10 10
2 18 8
3 24 6
4 28 4
5 30 2
6 30 0
7 28 -2

On constate à travers le tableau ci-dessus, qu’au fur et à mesure que la


quantité de biens augmente, l’utilité totale croît jusqu’à la 5e unité. A partir de
celle-ci, l’utilité totale reste constante à la 6e unité pour finalement décroître à la
7e unité.
Pendant ce temps, l’utilité marginale décroît de la 1ère unité à la 7e unité.
On constate que l’utilité totale est maximum lorsque l’utilité marginale est nulle,
et que l’utilité totale décroît lorsque l’utilité marginale est négative.

La décroissance de l’utilité marginale est connue sous le nom de "loi de


l’utilité marginale décroissante". En effet, cette loi stipule que l’utilité marginale
d’un bien a tendance à diminuer, à mesure que l’on accroît la consommation. En
d’autres termes, on dira que la quantité d’utilité supplémentaire (ou marginale)
diminue à mesure qu’une personne consomme de plus en plus d’un bien. Cette loi
a pour corollaire l’augmentation au fur et à mesure de l’utilité totale à un taux de
plus en plus faible.
UT point de saturation

Qx
Um

Qx
Um

II – THEORIE DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR

Tout agent économique dit "rationnel" est intéressé par la maximisation de


son utilité sous la contrainte de son revenu monétaire qui est limité.

2-1 Maximum de satisfaction


La théorie du comportement du consommateur repose sur l’hypothèse que
les agents économiques cherchent à obtenir une satisfaction maximale de la
consommation de biens et services. Soient deux (2) biens x1 et x2 dont la
consommation procure une utilité, l’on peut la représenter sous la forme U(x1, x2).
Max U(x1, x2) traduit la maximisation de l’utilité procurée par les biens x1 et x2.

L’utilité de la théorie provient de ce qu’elle nous aide à comprendre


comment la demande du consommateur répond à des changements dans les prix
et le revenu.

2-2 Revenu monétaire limité


Si chaque consommateur disposait d’un revenu monétaire illimité
(ressources illimitées) il n’y aurait pas nécessité à économiser. Malheureusement
cette situation n’existe pas et ne peut exister. En effet, les besoins sont illimités
et le revenu n’arrive pas à les combler tous, vu qu’il est limité. L’acquisition de
biens et services à l’aide du revenu monétaire doit, pour maximiser l’utilité,
respecter la clause ou la contrainte de «non dépassement du revenu».

En d’autres termes les dépenses relatives à l’acquisition des biens, ne doit


pas dépasser le revenu disponible. Cette situation se présente
mathématiquement sous la forme suivante :

R  X 1PX 1  X 2 PX 2
Cette inégalité peut être représentée graphiquement de la manière suivante :

Espace de budget

(Droite de budget)

On parle dans le cas de cette inégalité d’espace de budget.


Si par contre l’inégalité est remplacée par une égalité, l’expression se présente de
la façon suivante :

R  X 1 PX 1  X 2 PX 2

R PX 1
X 2   X1 , Il s’agit de la droite de budget.
PX 2 PX 2

x2

x1

Droite de budget
La droite de budget représente l’ensemble des couples de biens qui peuvent être
achetés lorsque la totalité du revenu est dépensée. La pente est égale au rapport
des prix affecté d’un signe négatif.
PX
Pente   1
PX 2

Espace de budget
L’espace de budget représente l’ensemble de tous les couples de biens qui peuvent
être achetés en dépensant tout ou partie d’un revenu monétaire donné. C’est un
sous-ensemble de l’espace des biens.

Déplacement de la droite de budget


La droite de budget peut subir des déplacements suite à un changement dans les
prix ou le revenu lorsque nous sommes en analyse de la « statique comparative ».
La «statique comparative» cherche à savoir l’effet des changements dans une
variable telle que le prix d’un bien ou le revenu, en supposant que les autres
variables restent constantes. En d’autres termes, cette analyse statique permet
de voir l’effet isolé d’une seule variable. On dira qu’il s’agit d’une analyse
« Ceteris paribus » qui signifie « toutes choses étant égales par ailleurs ». Par
exemple on dira : « l’impact, Ceteris paribus, du revenu sur la consommation de
riz est positive ».
La droite de budget, comme nous l’avons indiqué précédemment, peut connaître
un déplacement consécutif à un changement dans le revenu monétaire ou dans
l’un des prix des différents biens qui lui procurent une certaine utilité.
Graphiquement nous pouvons représenter ces différentes situations de la
manière suivante :

x2 x2 x2

A’ A
A
A (a) (b) (c)
A’

0 0 0
B B’ x1 B B’ x1 B
x1

(a) : Ce graphique traduit le déplacement de la droite de budget suite à une


augmentation du revenu monétaire. Ce qui permet donc d’acquérir des quantités
supplémentaires de biens X1 et X2. Le pouvoir d’achat a donc augmenté et la
droite de budget se déplace parallèlement à la droite précédente et passe de (AB)
à (A’B’)

(b) : Ce graphique indique que la droite de budget s’est déplacée de (AB) à (AB’)
suite à une diminution du prix du bien X1. Le prix de X1 diminuant, la quantité de
ce bien va donc augmenter.

(c) : Ce graphique traduit une augmentation de prix du bien X2 , donc une baisse
de la quantité de X2 et la droite de budget se déplace de (AB) à (A’B)

2.3 Equilibre du Consommateur


Un consommateur atteint l’équilibre lorsque, étant donné son revenu et les prix
des biens et services, il tire de ses dépenses de biens et services, la plus grande
utilité ou satisfaction possible. En d’autres termes, un consommateur atteint
l’équilibre si, compte tenu de sa ligne de budget, il atteint la plus haute courbe
d’indifférence.
Graphiquement nous avons :

L’équilibre représenté par le point B traduit le lieu où le consommateur maximise


son utilité sous la contrainte de son revenu. A et C qui sont les points
d’intersection entre la courbe d’indifférence I et la droite de budget, sont des
points optimaux mais pas des points d’équilibre.
On constate donc que le point d’équilibre se trouve au point de tangence entre la
droite de budget et la courbe d’indifférence.
PX 1
La pente de la droite de budget est égale à : 
PX 2
UmX 1 X 2
La pente de la courbe d’indifférence est à : TMS X 1àX 2  
UmX 2 X 1

A l’équilibre on a l’’égalité des pentes qui se traduit de la façon suivante :

X 2 PX
  1
X 1 PX 2
X 2 PX 1
 
X 1 PX 2
UmX 1 PX 1
 
UmX 2 PX 2
On constate donc qu’à l’équilibre le taux marginal de substitution est égal au
rapport des prix.

2.4 Les conditions d’optimisation

Il faut rappeler que l’optimisation est soit une maximisation soit une
minimisation. Il existe deux conditions pour l’optimisation à savoir celle dite
condition de premier ordre ou condition nécessaire et la condition de deuxième
ordre ou condition suffisante.

 La condition de 1er ordre ou condition nécessaire


Cette condition stipule, qu’il s’agisse de la maximisation ou de la minimisation,
que les dérivées premières sont nulles. Mathématiquement, cette condition se
U ( X , Y )
présente de la façon suivante : 0
X

 La condition de 2ème ordre ou condition suffisante


La seconde condition indique que les dérivées secondes sont toutes négatives,
lorsqu’il s’agit d’une maximisation et toutes positives dans le cas de la
minimisation.
Mathématiquement on peut écrire respectivement de la façon suivante :
 2U ( X , Y )  2U ( X , Y )
 0 ou 0
X 2 X 2

Exemple

Le consommateur « APO » possède une fonction d’utilité U ( X , Y )  X 2Y , un


revenu R = 120. Si les prix des deux biens sont respectivement de Px = 1 et Py
= 2, quelles sont les quantités de biens X et Y qui maximisent l’utilité de ce
consommateur ?
Résolution

Pour résoudre le problème qui nous est posé, nous devons écrire le Programme de
Maximisation encore appelé Programme Marshallien. Il se présente de la
manière suivante :
 MaxU ( X , Y )  X 2Y

 S / C R  XPX  YPY

Tel que présenté, ce programme est constitué de deux équations à deux


inconnues (X et Y). il devient donc difficile de déterminer les solutions optimales,
sinon de déterminer X en fonction de Y ou Y en fonction de X. Pour contourner la
difficulté, nous l’on a recours à la méthode proposée par Lagrange appelée
équation de Lagrange ou le Lagrangien et se présente de la façon suivante :

L(X,Y,λ) = U(x,y) + λ R-xPx -yPy

∂ L(x,y,λ)/∂x = ∂U(x,y)/∂x – λPx = 0 (1)

∂ L(x,y,λ)/∂y = ∂U(x,y)/∂y – λPy = 0 (2)

∂ L(x,y,λ)/∂λ = R – xPx – yPy = 0 (3)

∂U (x,y)/∂x = λPx (1)

∂U (x,y)/∂y = λPy (2)

(1)/(2) = ∂U/∂x ∂U/∂y = Px/Py ou détermine x en fonction y ou vice versa

(3) = R –xPx – yPy


On remplace x ou y par sa valeur dans l’équation (3).

Ainsi, on obtient x ou y en fonction du revenu et des prix des différents biens.


Dans le cas de notre exemple le Lagrangien est le suivant :
L(x,y,λ) =x2y + λ 120 – x – 2y

∂L(-)/∂x = 2 xy – λ = 0 (1)
λ = 2xy

∂L(-)/∂y = x2 – 2λ = 0
= x2 = 2λ (2)
λ=½ x 2

(1)/(2) = 2xy/½ x2 = 1
= 2y/x/2 = 1 Uy/x = 1 (3)

∂L(-)/∂λ
X = 4y = 120 – x 2y = 0 (4)

(1) dans (4) = 120 – 4y – 2y = 0


= 120 = 6y
= y = 120/6 = 20

y* = 20
X= 4y = x = 4 X 20 = 80

X* = 80

U*(x*,y*) = (80)2.20 = 6400 X 20


= 128 000

U* (x*,y*) = 128 000

TMS x à y à l’équilibre = Px/Py = ½

TMS x à y = 2xy/x2 = ? 2y/x

λ = 2xy = 2 X 80 X 20 = 3200

TMS X à Y + 2 X 20 / 80 = 40/80 = ½

Pour acquérir 1 unité de x il faut abandonner 2 unités de y.

X2 y = 128 000

Y = 128 000/ X2
Pente = - U’x/U’y = -1/2

X
2.4 La courbe de consommation revenu et la courbe d’Engel

Si l’on fait varier le revenu monétaire d’un consommateur, alors que ses goûts et
les prix des biens restent inchangés nous constatons des variations dans les
quantités achetées. Ces variations permettent d’aboutir aux courbes de
consommation revenu et d’Engel.

2.4.1 La courbe de consommation revenu ou chemin d’expansion du revenu

Courbe de consommation-revenu
Ou chemin d’expansion du revenu

La courbe de consommation revenu est le lieu géométrique des points d’équilibre


du consommateur résultant de la seule variation du revenu de ce dernier. Nous
pouvons également dire que cette courbe représente le lieu des points de l’espace
des biens indiquant les ensembles de biens d’équilibre associés à différents
niveaux de revenu monétaire, pour des prix nominaux constants.

La courbe de consommation-revenu peut servir à l’obtention de la courbe d’Engel


pour chaque bien.

2.4.2 La courbe d’Engel

R courbe d’Engel

X
La courbe d’Engel est une fonction qui relie la quantité achetée d’un bien à
l’équilibre au niveau du revenu monétaire. Elle peut indiquer la quantité de
marchandise qu’un consommateur achèterait par unité de temps à divers niveaux
de son revenu.
La courbe d’Engel est une représentation de la demande d’un des biens en
fonction du revenu, tous les prix étant maintenus constants.

2.4.3 Elasticité revenu de la demande

Elle se définit comme le rapport entre la variation proportionnelle de la


consommation (ou quantité) d’un bien et la variation propositionnelle du revenu.
De façon formelle, si R est le revenu et R la variation du revenu, la variation
R
proportionnelle du revenu sera égale à . De même si X est la quantité de bien
R
consommée et X la variation de cette quantité, la variation proportionnelle de la
X
quantité consommée est de .
X

Ainsi l’élasticité revenu de la demande se présente de la façon suivante :

X
X R X R
R  X    
R X R R X
R

dX R
R  
dR X

dX
Pente de la courbe d’Engel est égale à
dR
Exemple : Nous avons l’équation de la courbe d’Engel suivante :
X = 2R 2
dX
 4R
dR
dX R R 4R2
R    4R  2  2
dR X 2R 2R2

L’élasticité-revenu permet de classifier les biens. En effet, à partir de l’élasticité-


revenu ( R ) il est possible de dire si un bien est supérieur, normal ou inférieur.
Si  R >1, on dira que le ou les biens sont des biens supérieurs ou de luxe. Il s’agit
de biens qui ne sont pas très accessibles aux consommateurs ayant un revenu
moyen et dont la demande va augmenter lorsque ce revenu monétaire augmente.
Comme exemple de biens de luxe on peut citer la voiture, l’ordinateur portable.
Si 0   R  1 , on est dans le cas d’un bien normal. Lorsque le revenu augmente, la
part du revenu consacrée à ce bien ne varie pas, varie moins que
proportionnellement ou varie proportionnellement.

Si  R <0, nous avons des biens inférieurs. Lorsque le revenu augmente, la part du
revenu consacrée à ces biens diminue. Ces biens sont donc abandonnés pour
d’autres jugés de meilleure qualité.

Dans notre exemple nous avons:  R = 2, ce qui traduit qu’il s’agit d’un bien
supérieur ou de luxe.

2.5 La courbe de consommation- prix et la courbe de demande

2.5.1 La courbe de consommation-prix

Y
Courbe consommation prix

·
·

x1 x2 x3 X

La courbe de consommation-prix pour le bien X, est le lieu géométrique des points


d’équilibre du consommateur résultant de la seule variation du prix de X.

2.5.2 La courbe de demande

La courbe de demande, résultant de la courbe de consommation-prix pour le bien


X, indique la quantité de bien X que le consommateur achèterait suite à la
variation du prix de X, toutes choses étant égales par ailleurs.
PX

x1 x2 x3 X

2.5.3 Elasticité-prix de la demande

L’élasticité-prix de la demande (ou élasticité de la demande) est égale au rapport


entre la variation proportionnelle de la quantité consommée d’un bien (X) et la
variation proportionnelle du prix de ce bien (X).
X
X PX
 PX   X   
PX PX X
PX

2.5.4 Elasticité-prix croisée de la demande

L’élasticité-prix croisée de la demande mesure la modification de la quantité


demandée d’un bien donné (x) consécutive aux variations du prix d’un autre bien.
En d’autres termes, elle est égale à la variation proportionnelle de la quantité
demandée du bien X divisée par la variation proportionnelle du prix du bien Y
QX
Q Q P
 XY   XY  X  X  Y
PY PY QX
PY
L’élasticité-prix croisée permet d’identifier la relation qui existe entre les biens à
savoir : relation de substitution ou relation de complémentarité.
 si ηxy > 0 les biens sont dits substituables, ce qui traduit le fait que lorsque
le prix du bien Y augmente (celui de X restant inchangé) la quantité de X
augmente
 si ηxy < 0 les biens sont dits complémentaires, c'est-à-dire que lorsque le
prix du bien Y augmente, la quantité du bien X diminue.

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