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Equation De Schrödinger
I- I NTRODUCTION
Les notions quantiques vues jusqu’à présent et qui sont basées sur les
hypothèses de Bohr et sur le principe de correspondance constituen t la vieille
théorie. Cette vieille quantique se basait sur les résultats de la mécanique classique,
parmi lesquels on choisit seulement certaines grandeurs qui puissent vérifier
certaines conditions de quantification.
Vers 1925, ces critiques étaient très fortement ressenties par les physiciens
travaillant sur la théorie quantique. On assiste alors à la deuxième révolution des
quanta : l’œuvre simultanée des deux physiciens Louis De Broglie et Werner
Heisenberg, auxquels on peut ajouter entre autres, Erwin Schrödinger et Paul Dirac.
Ces personnages historiques constituent les piliers de la nouvelle théorie des quanta :
la mécanique quantique, qui présente une approche plus cohérente et satisfaisante des
problèmes quantiques.
p k et E (1)
h h (2)
p mv
2 rn n (3)
où est la longueur d’onde de la matière associée à l’électron en mouvement autour
du noyau.
Dans le cas où l’égalité (3) ne serait pas vérifiée, l’onde y revient au point P
avec la même phase, on dira que nous avons des interférences constructives, elle ne
se détruit pas et on aura :
2 rn n (4)
On dit que dans ce cas : une onde stationnaire s’établit autour de l’orbite r n .
m v rn n (5)
Les résultats expérimentaux concernant la diffraction des électrons mon trent que :
1. Lorsque l’énergie des électrons est fixée, l’intensité diffusée montre un maximum
important pour un certain angle, d’autre en quantité minimale suivant d’autres
directions.
2. Si on fixe l’angle d’incidence et qu’on varie la différence de potentie l qui
accélère les électrons, il apparaît un maximum d’intensité à une certaine
différence de potentiel, V.
Les directions d’intensité maximale définissent justement les directions
suivies lors de la diffraction des rayons électromagnétiques, à condition d ’avoir la
même longueur d’onde . Pour justifier cette assertion, il suffit de calculer la
longueur d’onde de Louis De Broglie associée aux électrons diffusés et celle obtenue
à partir de la loi de Bragg donnant la condition d’interférence constructive lors d’une
diffraction des rayons électromagnétiques par le même cristal. La loi de Bragg est
donnée par :
2 d sin( ) n ; n = 1, 2, 3 … (6)
où est l’angle entre l’onde incident et la famille de plan considérée, et n donne
l’ordre de la diffraction.
En utilisant la relation (2), la longueur d’onde associée à chaque électron
diffusé est :
h h h 1 (7)
p 2m E 2me V
(8)
2 d sin 2 d sin 1.65 Å
2
Or, la longueur d’onde de Broglie correspondant à une énergie cinétique 54eV
est = 1.65 Å. L’accord avec l’expérience est impressionnant et confirme l’existence
des ondes de matière de Louis De Broglie.
Le phénomène de diffraction obtenu avec les électrons est analogue à celui des
rayons X. A la différence des rayons X qui permettent l’étude de la structure
profonde de la matière, la diffraction électronique permet l’étude superficielle de
r,t Aexp i k.r w.t (9)
La question qu’on peut se poser : quelle est l’utilité de cette fonction d’onde
dans l’étude des systèmes quantiques ? Autrement dit, quelle interprétation peut
acquérir cette fonction d’onde ?
Pour répondre à cette question, rappelons que l’explication apportée à
l’apparition des franges d’interférences est liée à l’intensité lumineuse
I r ,t
représentant le nombre moyen de photons par unité de temps frappant une unité
d’aire de l’écran ; cette intensité représente donc la probabilité de trouver un photon
en un point M, au temps t, elle est proportionnelle à l’amplitude au carré de la
fonction d’onde. Puisque les systèmes quantiques sont dotés aussi bien des propriétés
corpusculaires qu’ondulatoires, on peut alors, et par analogie, dire que l’amplitude de
la fonction d’onde au carré est reliée à la probabilité de localiser la particule en
un certain point M de l’espace à un instant t.
temps t. Plus précisément, r ,t est une amplitude de probabilité et r ,t 2
une
statistique, c’est à dire que r ,t
2
ne décrit pas en réalité un système unique mais
dP r ,t r ,t
2
d
(10)
d’onde r ,t .
B- Equation de Schrödinger :
L’équation postulée par Schrödinger a été induite par des arguments par
analogie et de nature heuristique ; la justesse de cette équation est justifiée par ses
conséquences. En outre, elle doit satisfaire les conditions suivantes :
- Le principe de superposition : si et sont deux solutions de cette
équation cherchée, alors toute combinaison linaire de ces deux solutions
(de type + ) est également solution.
- L’homogénéité de l’équation.
- L’équation doit être de premier ordre en t.
- L’équation doit satisfaire le principe de correspondance : dans certains
conditions, pour des systèmes formés d’un grand nombre, la mécanique
quantique doit tendre asymptotiquement vers la mécanique classique : il
y’a une certaine analogie entre certaines équations de la mécanique
quantique et celles de la mécanique classique.
où est le Laplacien
i
r ,t
H r ,t
(12)
t
où H est un opérateur linéaire qu l’on interprétera plus tard comme l’opéra teur
Hamiltonien du système. Nous reviendrons sur la notion de l’opérateur plus tard.
Remarquons que cette expression (12) est valable quel que soit le nombre de
particules et la fonction d’onde est alors associée au système total. Il n’y a qu’une
Cette fonction r ,t doit vérifie la condition de normalisation :
2
r ,t d r 1
3 (13)
Une autre façon de dire la même chose est de noter qu’en mécanique classiqu e, une
connaissance de l’état du système au temps t nous permet de prédire son
comportement ultérieur. En mécanique quantique, le principe d’indétermination,
comme nous le verrons, nous empêche de connaître exactement le système au temps
t; il nous est donc impossible de prévoir avec certitude son comportement ultérieur,
mais les grandeurs moyennes associées à notre système sont prévisibles.
Une microparticule libre est une particule sur laquelle n’agit aucune force,
l’équation de Schrödinger s’écrit alors comme suit :
i
r ,t
2
r ,t
(14)
t 2m
r ,t A exp k .r w.t (15)
E (16)
v
k p
relation dans laquelle nous avons tenu compte de la généralisation des relations de
Planck–Einstein à une microparticule.
p 2 2k 2 k 2 (17)
E
2m 2m 2m
k p v (18)
v
k 2m 2m 2
densité de probabilité r ,t 2
donne une valeur constante |A| 2 , c’est à dire que la
particule peut être trouvée en n’importe quel point de l’espace à un instant t au lieu
de se trouver en un certain endroit plus ou moins localisé de l’espace : L’onde plane
ne nous donne donc aucune information sur la position de la particule ! En outre, la
condition de normalisation n’est pas vérifiée et pire encore l’intégrale diverge. En
conclusion : L’onde plane ne peut pas représenter une microparticule.
x ,t 1 x ,t 2 x ,t (19)
avec
k (20)
1 x ,t A exp i k 0 x 0 .t
2 2
k
2 x ,t A exp i k 0 x 0 .t
2 2
k (21)
x ,t 2 A cos x t cosk 0 x 0 t
2 2
2 (22)
e
k / 2
E
L’oscillation rapide se propage à la vitesse de phase v : Les nœuds
k p
de l’enveloppe sont aux positions x qui satisfont à l’équation :
k (23)
x t 2 n 1
2 2 2
soit :
2 (24)
x2n1 t
2 2 k
k p (26)
vg v
k m m
Il s’ensuit que c’est la vitesse de groupe et non la vitesse de phas e qui décrit
la vitesse de microparticule matérielle. Dans un espace tridimensionnel la vitesse de
groupe s’écrit :
1 (27)
v g grad k grad p E
n n (28)
x ,t x ,t A
n n expi k n x n t
n n
2 n 2 n
avec kn et n
. La fonction d’onde ainsi présentée est une
T
décomposition en série de Fourrier, l’ensemble des valeurs A n est appelé spectre de
Fourier de ( x ,t ) .
Dans notre exemple de superposition de deux ondes planes, nous voyons que
envllope k min où k m i n est la plus petite différence entre les vecteurs d’ondes de
la série.
1 (29)
x, t k , t exp i k x t dk
2
r, t
2
1
k , t exp i k r t d
3/2 R 3
3
k
(30)
où k ,t , transformé de Fourier de r ,t , définit l’amplitude spectrale de la fonction
d’onde décrivant la microparticule, elle est donné par la relation suivante :
k, t
1
2
3/2 R 3
r , t exp i k r t d 3 r
(31)
Comme c’est le cas pour r ,t , l’amplitude spectrale k ,t acquit elle aussi
une interprétation statistique il s’ensuit que :
dP k ,t k ,t
2
d3k
(32)
une densité de probabilité dans l’espace des k . Tout comme la position exacte de la
particule ne peut être connue, mais seulement la probabilité que la particule soit
trouvée en un certain point de l’espace, il en va de même pour sa quantité de
mouvement p k . Elle non plus ne peut être connue de façon exacte. Dans une
série d’expériences avec des systèmes identiques, il y aura une distribution des
valeurs mesurées pour la quantité de mouvement, de même qu’il y aura une
distribution des valeurs mesurées pour la position.
A exp i k0 x si x a
(33)
x, 0
0 si x a
Cette onde tronquée (Fig. 4) peut être obtenue par superposition d’une infinité
d’ondes planes. Le calcul de sa transformée de Fourier donne l’amplitude spectrale :
L’allure de l’amplitude spectrale (Fig.4) nous montre que c’est une fonction
centrée autour de k=k 0 et ayant une largeur. Si on définit la demi-largeur de la
fonction (x,0) comme étant x = a et la demi-largeur de sa transformée de Fourier
x k (35)
Fig.4 : Parties réelles de l’onde plane tronquée et de sa transformée de Fourier
x x0 2 (36)
x ,0 A exp expi k0 x
2 2
Cette fonction représente une onde plane de vecteur d’onde k 0 , laquelle est
modulée par une enveloppe gaussienne centrée en x = x 0 . Il est naturel de prendre
comme demi-largeur de cette fonction x = car en x = x 0 + , la fonction (x,0)
est tombée à 1 / e de son amplitude maximale, A. La transformée de Fourier de
(x,0) est donne l’amplitude spectrale:
exp i k x
a
2 2 (37)
k ,0 x ,0 d x A exp k k0 exp i k k0 x0
a 2 2
x k 1 (38)
Fig.5 : Parties réelles du paquet d’onde gaussienne et de sa transformée de Fourier
Comme nous l’avons écrit auparavant, la relation x k = cte est une propriété
des transformées de Fourier. On peut montrer que, peut importe la fonction (x,0);
on a toujours :
x k 1 (39)
1
a 2 k k0 2 (40)
x,t exp exp i k x ( k ) t d k
2 a 2
E p2 k2 (41)
(k )
2m 2m
1 k 2 t
a
2 t 2 k0 t (42)
x,t exp i k0 x 0 exp i K exp i x
m
K dK
2 2 m a 2 2m
avec K=k-k 0
k0 t (43)
xmax vg t
m
k02 t
x,t x,t exp i k0 x
m 2
x vg t 1 i
(44)
2 / m 2
x,t exp
t
1/ 4
2 2
2 2 1 2 t 4
2 2
0
k x 4
m 2
m
t
tan( )
m 2
2
x v g t 2
x ,t
exp (45)
envloppe
2t 2
1/ 4
2 2t 2
1 2 4 2 1 2 4
m m
2 2
t (46)
x t x 0 1 avec x(0) =
m2 4
Nous avons vu que la construction d’un paquet d’ondes pour décrire une
particule localisée dans une région de l’espace, présentait une extension spatiale que
nous avons notée x et qui correspondait à un maximum de probabilité de présence
de la particule dans cette région. Nous dirons que x correspond à l’incertitude sur
la position de la particule, autour de x = x 0 , obtenue par des mesures adéquates faites
en principe sur un très grand nombre de particules identiques (on parle d’une
statistique au sens de Gibbs). D’autre part, la probabilité de mesurer la quantité de
mouvement de la particule montre qu’elle correspond également à une fonction ayant
une certaine largeur p. Encore une fois, cette largeur signifie que si nous mesurons
la quantité de mouvement de la particule sur un grand nombre de particules, il y a
En outre, nous avons vu que les largeurs x et k sont reliées par la relation
x k 1 et comme p k cette relation peut s’écrire x p . Le signe
indique que la grandeur du produit est une quantité de l’ordre , en plus elle dépend
de la définition de la largeur des fonctions. Si, donc, nous décidons de minimiser
l’incertitude, x, sur la position en prenant un paquet d’ondes plus localisé dans
l’espace, il s’ensuit que nous aurons une plus grande incertitude, p, sur sa quantité
de mouvement.
Si une mesure de la position est faite avec une précision x; et si une mesure
« simultanée” de la quantité de mouvement est faite avec une précision p,
alors le produit des deux incertitudes ne peut jamais être plus petit qu’un
nombre de l’ordre de :
x p (47)
De même, si l’énergie d’un système est mesurée avec une précision E; alors le
temps caractéristique de l’évolution du système, t doit satisfaire
E t (48)
q p (49)
(50)
i t H 0
Dans cette écriture, on dit que le terme entre crochet est un opérateur qui agit sur la
fonction d’onde
– Définitions :
a- On dit que A est un opérateur si elle transforme une fonction d’onde y d’un
certain espace fonctionnel F en une et une seule fonction bien déterminée du
même espace :
A
A F (51)
– Exemples d’opérateurs :
(53)
A :
A
x x
b) Opérateurs multiplications :
A f ( x ) :
A
f ( x ) (54)
c) Opérateurs translations :
AT( a ) :
A
T ( a ) x a (55)
A A (56)
A B A B (57)
A B A B (58)
Remarques importants :
E 3
p,t exp i p r
1 (60)
r,t
2
3/ 2 R 3
t d p
p2 (61)
E
2m
E
1 (62)
2 R
2
2 r,t p p,t exp i p r t d 3 p
3/ 2 3
En prenant la dérivée partielle par rapport au temps des deux membres de l’équation
(60), nous aurons :
r,t E
i
t 2
1
3/ 2 R 3
E p,t exp i p r t d 3 p
(63)
E
2
1 p
p,t exp i p r t d 3 p
2
3/ 2 3
R 2m
E i
t
(65)
p
i