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MPSI2, Louis le Grand Devoir en temps limité o 2 : Mécanique quantique et optique géométrique 16 novembre

(b) Pour chacun des points M1 , M2 et M3 , déterminer la nature réelle ou virtuelle de l’objet et de
Les sacs seront laissés devant le tableau. Conservez seulement de quoi écrire et une calculatrice : pas l’image correspondant.
de téléphone !
Si vous ne comprenez pas une notation, une question, ou si vous pensez avoir découvert une erreur 2. (a) Proposer une détermination du grandissement transversal utilisant la figure 1.
d’énoncé, signalez-le immédiatement.
On rappelle les formules de conjugaison de Descartes et de Newton. (b) En déduire le grandissement correspondant aux points M1 et M2 .
Soit une lentille mince L de centre O, de foyers objet et image F et F 0 dont on note f 0 la distance
focale. Si A0 et A sont deux points de l’axe optique conjugués par L, on a : 3. On cherche avec cette lentille à former une image réelle deux fois plus grande d’un objet réel.

1 1 1 1 2 (a) Quel sera le signe du grandissement ?


− = = et F A · F 0 A0 = −f 0 .
OA0 OA OF 0 f0 (b) Déterminer à l’aide de la figure 1 la distance entre la lentille et l’objet ainsi que la distance entre
l’objet et son image.
On rappelle également les formules du grandissement transversal γt . Si B et B 0 sont deux points
conjugués, hors de l’axe optique, dans les plans conjugués contenant A et A0 , on a : 4. On considère une lentille mince divergente, de vergence V = −10 δ.
F 0 A0 f0 OA0
γt = − = = . (a) Tracer l’allure de la courbe OA0 en fonction de OA en précisant soigneusement les points remar-
f0 FA OA quables. On pourra se contenter de modifier quelques paramètres de la figure 1 et l’utiliser pour
les questions suivantes.
(b) Cette lentille modélise le verre correcteur d’un œil myope. Où se forme l’image formée par ce verre
d’un objet réel placé à 20 cm ?
Exercice 1 : Hyperboles de conjugaison
On considère une lentille mince convergente, notée Lc de centre optique O et de distance focale image notée (c) Avec ce verre, l’œil corrigé voit net sans accommoder un objet à l’infini. En déduire le « punctum
remotum » de l’œil non corrigé.
fc0 . La figure 1 (à rendre avec la copie) représente la position OA0 de l’image que la lentille Lc donne d’un
objet de position OA situé sur l’axe optique. (d) Le « punctum proximum » de l’œil non corrigé est 5 cm, quel est le « punctum proximum » de l’œil
corrigé ?

20
M1
M3
10 Exercice 2 : Rétroprojecteur
OA0 (cm)

x
0
On souhaite former, sur un écran mural noté E, L
−10 l’image agrandie d’un transparent à l’aide d’une len- h
tille mince convergente L. On désigne par I l’intersec- I O E
M2 tion du transparent avec l’axe optique, par O et f 0 le
−20 centre optique et la distance focale image de la lentille. d
On désigne par d la distance IO.
−20 −10 0 10 20
D
OA(cm)
1. (a) Déterminer le signe de γ.
Fig. 1 : Position de l’image en fonction de celle de l’objet pour une lentille convergente. (b) On souhaite que la taille de l’image sur l’écran soit |γ|h, avec |γ| > 1. Déterminer l’expression
de la distance d puis de la distance focale f 0 en fonction de D et γ. Calculer d, et f 0 pour h =
24 mm, H = |γ|h = 1,2 m et D = D0 = 3,0 m. On note d0 la valeur de d et et O0 la position
1. (a) Déterminer à l’aide de la figure 1 la valeur de la distance focale fc0 . correspondante.

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(c) On peut régler l’objectif en translatant O par rapport à I. Déterminer les distances Dmin et Dmax I Généralités
quand on déplace O de 1 mm de part et d’autre de la position O0 et commenter.
I.1. On considère l’onde de matière d’une particule libre de masse m et de quantité de mouvement #»
p = pe#»
y,
2. Pour cette question, D est de nouveau fixé à D = avec p > 0.
D0 et la lentille en O0 . On souhaite multiplier la L1 L2 L
taille de l’image sur l’écran par 2 sans déplacer ni (a) Donner l’expression de son énergie cinétique en fonction de p et m, notée Ep
celui-ci ni le transparent, ni la lentille. On envi- I O1 O2 O
sage d’intercaler, entre le transparent et la lentille (b) Rappeler l’expression de sa longueur de de Broglie, notée λdB en fonction entre autres de p.
L, une lentille mince convergente L1 de distance fo- (c) La particule est maintenant confinée dans un piège unidimensionnel de longueur ` selon e#». Dé-y
cale image f10 et une lentille mince
divergente L2 de terminer les valeurs de p possibles pour des états stationnaires (on identifiera chaque état station-
distance focale image f20 , avec f20 = 2f10 . naire par un entier n > 0). En déduire les valeurs de l’énergie cinétique de la particule correspon-
dantes, notées En et tracer l’allure de la densité de probabilité de présence en fonction de y, notée
(a) Justifier qu’on n’aurait pas pu réaliser cette dilatation par 2 en n’ajoutant qu’une seule lentille. |Ψn (y)|2 .
(b) On place la lentille L1 de telle sorte que son foyer objet coïncide avec I. Où doit-on placer L2 ? On I.2. On admet que la fonction d’onde d’une particule de quantité de mouvement #»
p = pe#»
y , notée ψp (y , t)
justifiera le fonctionnement de ce dispositif en s’aidant d’une construction. peut se mettre sous la forme :

3. On supprime dans cette partie les lentilles L1 et L2 pour étudier maintenant la source lumineuse éclai- ψp (y, t) = Ap ei(py−Ep t)/} , avec Ap indépendante de y et t. (1)
rant le transparent. On la considère ponctuelle, située en S à une distance dS en amont du transparent.
La distance D est à nouveau fixée à D0 . (a) Tracer la fonction |ψp (y , t) + ψ−p (y , t)|2 en fonction de y. On pourra choisir de prendre A−p =
−Ap .
LS L
On intercale, en OS une lentille mince convergente (b) En déduire que les états stationnaires du I.1c peuvent être modélisés comme des superpositions
LS (de distance focale fS0 ) entre S et le transparent de deux états de quantités de mouvement opposées.
OS
de telle sorte que le faisceau lumineux issu de S en- S O
globe tout le transparent et se focalise en O0 , centre I
optique de la lentille L. II Interférences entre deux condensats en mouvement
Dans cette expérience, deux condensats identiques sont mis en mouvement l’un vers l’autre avec des vec-
(a) Le schéma ci-dessus représente l’enveloppe « utile » du faisceau lumineux issu de S atteignant la teurs vitesse opposés, de même norme v0 . Ils sont formés de molécules diatomiques de 6Li, dont on note
lentille L. Compléter ce schéma pour représenter cette enveloppe entre la lentille L et l’écran E. mLi2 la masse.
(b) Déterminer l’expression de la distance SOS en fonction de fS0 , dS et d0 . Calculer SOS pour fS0 = II.1. Rappeler l’expression de la longueur d’onde de de Broglie λdB d’une particule de masse mLi2 et de
1,8 cm et dS = 5 cm. vitesse v0 .
(c) Quelle est l’utilité de la lentille LS ?
II.2. Les courbes ci-contre représentent l’évolution
des positions horizontales (selon #» e y ) des
deux condensats en fonction du temps quand
ils sont lancés l’un vers l’autre. L’échelle des
Problème 1 : Interférences de condensats de Bose-Einstein abscisses est de 1 ms par division : les courbes
On étudie deux expériences d’interférences d’ondes de matière. Elles utilisent des nuages d’atomes ultra s’intersectent en particulier pour t = 14 ms.
froids dans l’état quantique dégénéré nommé « condensat de Bose-Einstein » dont tous les constituants
(atomes ou molécules) sont dans le même état quantique. Aucune connaissance sur ces états n’est néces- Fig. 2
saire, on les traitera comme s’il s’agissait d’un seul atome ou molécule. Lesquelles des courbes correspondent-elles à des mouvements rectilignes uniformes ? Déterminer par
Données : masse d’un nucléon m = 1,67 · 10−27 kg, constante de Planck h = 6,63 · 10−34 J · s, accélération lecture graphique la norme des vecteurs vitesse correspondants.
de la pesanteur g = 9,81 m · s−2 . Les autres données sont à rechercher dans les figures expérimentales ou
dans l’énoncé des questions. II.3. On s’intéresse dans la suite aux mouvements correspondant aux courbes en traits pleins.

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(a) Lire les normes des vitesses à l’instant où les deux condensats se rencontrent et calculer la longueur Fig. 5
d’onde de de Broglie correspondante.
L’onde incidente est monochromatique de longueur θ
(b) La figure 3 est une photographie des deux condensats à l’instant où ils se rencontrent (obtenue en
d’onde λ et on étudie la figure d’interférences sur un
mesurant leur absorbance), accompagnée du profil de densité correspondant. Mesurer la valeur
écran situé à la distance D du plan du réseau (voir la
de l’interfrange correspondant et commenter. L’intensité du signal observé est proportionnelle au
Figure 5b). On pourra admettre le résultat donné pour
carré de l’amplitude de probabilité.
poursuivre. d
a
(a) Déterminer les directions θ dans lesquelles les inter-
férences seront constructives (voir la Figure 5a).
réseau
(b) En déduire que si λ/d  1, on pourra observer au #»
g
centre de l’écran une figure d’interférences dont l’in-
terfrange est λD/d. écran
b

III.2. (a) En considérant que la chute des condensats, initialement immobiles, peut être décrite classique-
ment, montrer brièvement que la distance D parcourue avant la prise d’image et la vitesse verticale
v des condensats à cet instant ont pour expression :

D = gT 2 /2 v = gT.

(b) En déduire l’expression de la longueur de de Broglie à la fin de la chute en fonction de h , g , mRb


Fig. 3 : La figure (a) est la photographie à l’instant où les deux condensats se rencontrent. La figure (b) et T . Calculer sa valeur.
représente le profil de la partie centrale. La figure (c) (pas nécessaire ici) représente la décomposition en
série de Fourier de la courbe de la figure (b), ky ayant la dimension d’un vecteur d’onde. Le signal représenté (c) La figure ci-contre représente la distribution des atomes après
est proportionnel à la densité de probabilité de présence. une chute de durée T . Proposer une détermination de l’inter-
frange, en fonction des paramètres de la question précédente et
(c) Déduire de ces mesures la masse des particules dont on observe les ondes des matière et commen- d = 2,7 µm, en admettant qu’on peut utiliser les résultats de la
ter. question III.1b. Justifier que l’interfrange observé est supérieur
à celui déterminé en utilisant la valeur de la question III.2b
(d) Si les vitesses étaient celles données par les courbes en traits pointillés de la figure 2, aurait-on pu
observer ces franges d’interférences ? (d) Proposer un calcul plus précis de l’interfrange. On n’effectuera
pas le calcul.

III Interférences dans un réseau de condensats


III.3. La longueur d’onde des deux lasers utilisés pour former l’onde stationnaire découpant le condensat
Dans cette nouvelle expérience, un condensat d’atomes de 87Rb de masse mRb est découpé en plusieurs initial est λb = 532 nm. Quelle serait la distance entre deux nœuds consécutifs de l’onde stationnaire
condensats situés chacun aux nœuds d’une onde stationnaire formée par deux faisceaux lasers. qu’ils réaliseraient s’ils étaient rigoureusement contrapropageant ? En déduire l’angle entre les deux
On désigne par d la distance entre deux neuds Fig. 4 faisceaux choisi dans l’expérience pour découper le condensat. On fera un schéma pour illustrer les
consécutifs. On coupe ensuite les dispositifs as- notations.
surant le confinement des condensats et ceux-ci
chutent librement sous l’effet du poids pendant Références :
une durée T = 22 ms avant qu’on n’en prenne “Observation of interference between two molecular Bose–Einstein condensates”, C. Kohstall et al., New
une photographie. On réalise ainsi l’analogue de d #»
g
Journal of Physics 13 (2011) 065027 (Section II), “Interference of an Array of Independant Bose-Einstein
la diffraction de la lumière par un réseau. Condensates”, Z. Hadzibabic et al., Physical Review Letters 93 (2004) 180403–3 (Section III).

III.1. On établit dans cette question la diffraction d’une onde optique par un réseau de pas d.

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Exercice 3 : Couleur de colorants moléculaires


On s’intéresse aux streptocyanines, des colorants organiques répandus.
Dans ces molécules, le motif CHCH est répé-
té p fois, avec p ∈ N? . Leur couleur varie du
rouge (pour p = 2) au cyan (pour p = 5). On CH3 CH3
interprète ces résultats en étudiant l’état quan-
 
N CH CH p CH N+
tique des électrons. Une molécule possède en ef-
CH3 CH3
fet 2(p + 1) électrons délocalisés entre les deux
atomes d’azote N. On modélise cette zone par un
puits quantique infini unidimensionnel.
Données : masse d’un électron me = 9,11 · 10−31 kg, célérité de la lumière dans le vide c =
299 792 458 m · s−1 , constante de Planck h = 6,63 · 10−34 J · s.

1. (a) En admettant que toutes les liaisons C C et C N ont même longueur a = 1,39 · 10−10 m, déter-
miner la longueur `p sur laquelle les électrons sont susceptibles de se déplacer.
(b) Établir l’énergie En du niveau d’énergie n (pour n ∈ N? ) dans un puits de longueur `p .
(c) On peut placer au plus deux électrons dans un même niveau d’énergie. Quelle est la répartition
des électrons délocalisés pour laquelle leur énergie totale est minimale ?

2. Lorsque la molécule absorbe un photon, un des électrons délocalisés change de niveau d’énergie pour
un niveau d’énergie précédemment non occupé, la différence entre ces deux niveaux étant égale à l’éner-
gie du photon.

(a) Montrer que la plus grande longueur d’onde que la molécule peut absorber a pour expression :

8ma2 c
λmax (p) = F (p),
h
avec F (p) une fraction rationnelle en p.
(b) Calculer λmax (p) pour p = 2 et p = 5 et commenter.

Données : masse de l’électron me = 9,1 · 10−31 kg, vitesse de la lumière dans le vide c = 3,0 · 108 m · s−1 ,
constante de Planck h = 6,6 · 10−34 J · s.

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Correction de l’exercice 1
20
1. (a) On observe que la distance OA0 diverge pour OA0 = −5,0 cm. Le point A0 est donc conjugué de
l’infini, c’est donc par définition le foyer objet. On en déduit que f 0 = 5,0 cm. On vérifie d’ailleurs (a) La distance focale de la lentille est 10

OA0 (cm)
que pour OA = ∞, OA0 = 5,0 cm : le foyer image est bien symétrique du foyer objet. f 0 = 1/V = −10 cm. Il suffit donc
de décaler la courbe 1 pour que OA0 0 M1
(b) L’objet est réel (resp. virtuel) pour OA < 0 (resp. pour OA > 0). C’est l’inverse pour l’image. On diverge en OA = −f 0 et que ses
en déduit que : asymptotes pour OA → ±∞ soient
4. −10
• en M1 l’objet et l’image sont tous deux réels ; on est en zone de projection OA0 = f 0 . On obtient la courbe de M2
la figure 7.
• en M2 l’objet est réel et l’image est virtuelle ; on est en zone de loupe
−20
• en M3 l’objet est virtuel et l’image est réelle. (b) Le point M1 sur la courbe, a pour
abscisse OA = −20 cm. On lit son
−20 −10 0 10 20
ordonnée OA0 = −6,7 cm.
M4 OA(cm)
20
M1
M3 Fig. 7
2. (a) En notant y = OA0 et x = OA, 10
OA0 (cm)

le grandissement transversal a (c) L’image d’un point à l’infini par cette lentille est son foyer image situé à l’asymptote OA0 = f 0 =
pour expression γ = y/x, c’est −10 cm. Comme l’œil voit cet objet sans accommoder, cette distance est son « punctum remotum »
donc la pente de la droite joi- 0 de l’œil non corrigé. On a ici négligé la distance entre l’œil et le verre.
gnant l’origine x = 0 , y = 0
(d) Quand il accommode au maximum, l’œil voit net un objet placé à son « punctum proximum » non
au point M , représentée sur la −10
figure 6. corrigé, soit en OA0 = −5 cm (point M2 sur la figure 7). Avec le verre, ce point est l’image du
M2 point OA = −10 cm ; c’est donc le nouveau « punctum proximum » pour l’œil corrigé.
(b) On lit : −20
Correction de l’exercice 2
• en M1 : γ = −0,4, −20 −10 0 10 20
1. (a) L’objet et l’image doivent être réels, soit OA0 > 0 et OA < 0. La formule du grandissement de
• en M2 : γ = 4,0.
OA(cm) Newton assure que le grandissement sera négatif.
(b) Utilisons α = H/h et travaillons avec les distances (positives) OE et OI = d. La formule du
Fig. 6 grandissement de Descartes assure que α = OE/OI = OE/d. Comme par ailleurs D = OE + d,
on peut écrire α = D−d
d
D
, soit d = α+1 1
. La relation de conjugaison de Descartes donne OE + d1 =
1 d d
, soit D−d +1 = soit, après substitution de l’expression de d obtenue et manipulations
3. (a) On doit être en zone de projection, où γ < 0 puisque OA < 0 et OA > 0. f0 f0
0 Dα
f = (α+1)2 . On calcule d0 = 5,88 cm et f 0 = 5,77 cm : le transparent n’est qu’à 1 mm du foyer
(b) On trace la droite de pente γ = −2 issue de l’origine. Les coordonnées de son intersection avec la objet de la lentille, ce qui n’est pas surprenant puisqu’on veut un grandissement de α = 50.
courbe de la figure 6 (point M4 ) donnent : 1
(c) On exprime cette fois-ci la distance D en fonction de d et f 0 . La relation de conjugaison D−d
+ d1 =
2
• OA = −7,5 cm, 1
donne D = d−f d
f0 0 . On calcule D = 1,3 m pour d = dmin = 5,98 cm et D = 33,4 m pour
• OA0 = 15 cm. d = dmin = 5,78 cm. On constate qu’on pourra réaliser la mise au point sur des distances D très
différentes en modifiant très légèrement la configuration.
La distance entre la lentille et l’objet est donc |OA| = 7,5 cm et celle entre l’objet et l’image est
AA0 = OA0 − OA = 22,5 cm. Remarquons que D = AA0 peut également s’interpréter gra- 2. (a) Le plan de l’écran est conjugué par L de celui du transparent. Si on forme une image du transparent
phiquement comme la distance, pour x = −7,5 cm, entre la courbe de la figure 6 et la courbe par une autre lentille, celle-ci ne sera plus en I et la lentille L ne pourra pas en former une image
d’équation y = x. sur l’écran.

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(b) La lentille L1 envoie à l’infini l’image de I dont l’image par L2 sera au foyer image de cette der- (b) Avec p = n}/λdB , on retrouve l’expression (2). Comme pour tout phénomène ondulatoire, une
avec I pour que son image par L soit sur l’écran. On doit donc avoir
nière, qui doit donc coïncider onde stationnaire peut être décrite comme la superposition de deux ondes synchrones et contra-
I = F1 = F 0 2. Comme f20 = 2f10 , la lentille L2 doit être placée à |f20 | = 2f10 en aval de I. Notons propageantes.
que cette distance doit être inférieure à d pour qu’on puisse insérer les deux lentilles L1 et L2 en
amont de la lentille de projection.
0
II Interférences entre deux condensats en mouvement
Il faut également vérifier que cette configuration F2,β
réalise bien le grandissement attendu. L’image à 1. On a : λdB = h/(mv0 ).
l’infini formée par L1 est vue sous l’angle β '
tan β = h/f10 , son image par L2 sera le foyer β 2. Sur les courbes en pointillés, on a ẏ = cste et on lit v = ±1,8 mm · s−1 .
image secondaire associé à cette incidence, sa I O1 O2 3. (a) On mesure graphiquement la pente de la tangente aux courbes en t = 14 ms, elle vaut : v =
|f20 |
taille sera donc tan β × |f20 | = h f20
= 2h. 0,86 mm · s−1 . On en déduit λdB = h/(mv) = 38 µm.
(b) En notant δ l’interfrange, on lit 10δ = 200 µm, soit δ = 20 µm, environ la moitié de la longueur
3. (a) et b. L’enveloppe est représentée ci-contre. La d’onde λdB .
source O et le centre O de la lentille de projec- (c) Dans cette expérience, on observe une onde stationnaire, somme de deux ondes contrapropa-
tion doivent être conjugués par la lentille LS . On geantes. L’expression (3) relie alors la quantité de mouvement p de chacune des ondes contra-
a donc, en notant x la distance SO0 : propageantes à l’interfrange i : on a p = }π/i. On calcule donc m = p/v = }π/(iv) =
S OS I O0 E
1,93 · 10−26 kg ' 11,5m. Les particules interférant ont bien une masse proche au double de celle
1 1 1
+ = 0 d’un atome de 6Li : ce sont bien des molécules diatomiques Li2.
x d0 + dS − x fS
(d) Avec une vitesse deux fois plus grande, l’interfrange aurait été deux fois plus petit. La résolution
fs0 (d0 + dS ) = x (d0 + dS − x) de la figure 3 était déjà à peine suffisante pour y distinguer l’interfrange, une vitesse deux fois plus
x2 − (d0 + dS ) x + (d0 + dS ) fS0 = 0. grande n’aurait pas permis de distinguer de modulation.
On en déduit q
d0 + dS − (d0 + dS ) d0 + dS − 4fS0 III Interférences dans un réseau de condensats

x= = 2,28 cm,
2
puisque l’autre solution correspondrait à mettre LS en aval de I. 1. (a)
(c) Cette lentille permet de récupérer une grande partie de la lumière de S en lui permettant de passer La différence de marche entre les ondes de deux θ

θ)

θ)
le diaphgrame que constitue la lentille L pour l’envoyer sur E. condensats consécutifs est d sin(θ) comme on le

in(

in(
θ

ds

ds
voit sur la figure ci-contre. Les interférences se-
Correction du problème 1 ront donc constructives pour les angles θp tels
que d sin(θp ) = pλ. On nomme « ordre p » la di- d

I Généralités rection définie par l’angle θp .

1. (a) On a Ep = p2 /(2m). (b) Pour λ  d, les ordres de faible valeur de p correspondent à sin(θ)  1 soit sin(θ) ' θ ' tan(θ).
(b) On a λdB = h/p. réseau
La figure ci-contre assure alors que l’ordre d’in-
(c) Les états stationnaires sont ceux pour lesquels il existe n ∈ N? tel que 2` = nλdB . On a alors
terférences p donnera une tache lumineuse au
Ep = n2 h2 /(8ml2 ). On a alors :
point xp tel que xp = D tan(θp ) ' D sin(θp ) =
|Ψn (y)|2 ∝ sin2 (2πy/λdB ) = sin2 (nπy/`). (2) Dpλ/d. La distance entre deux ordres consécu- θp
tifs sera donc Dλ/d.
2. (a) On a A−p = −A−p et Ep = p2 /(2m)
= E−p , on exprime donc : écran xp x
 
ψp (y, t) + ψ−p (y, t) = Ap e−Ep t/} eipy/} − e−ipy /} = 2iAp e−Ep t/} sin (py/}) 2. (a) Pour une chute libre verticale selon −e#» 2
z , on a z = z0 − gT /2 et ż = 0 − gT .
2 2
→ |ψp (y, t) + ψ−p (y, t)| ∝ sin (py/}) = (1 − cos(2py/})) /2 (3) (b) On en déduit λdB = h/m|ż| = h/(mgT ) = 2,1 · 10−8 m.

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(c) On calcule l’interfrange i = λD/d = hD(mgT d), avec D = gT 2 /2. On obtient : i = hT /(2md) = On a donc une structure d’onde progressive selon e#» z , de longueur d’onde λ/ cos(θ) et une structure
19 µm. La figure donne plutôt un interfrange de 40 µm environ deux fois plus grand. En effet la d’onde stationnaire selon e#» x , avec une période spatiale λ/(2 sin(θ)). Pour retrouver la valeur de d pro-
longueur d’onde λdB varie au cours de la chute, à mesure que la vitesse augmente. La longueur posée, il suffit de choisir θ tel que :
d’onde « moyenne » sur l’ensemble de la chute est donc plus grande que la valeur au moment de
l’impact et l’interfrange est donc plus grand. λ
= d = 2,7 µm soit: θ = 0,2 rad = 11°270 .
2 sin(θ)
(d) Il faudrait en fait calculer la phase accumulée sur les trajectoires classiques, paraboliques, condui-
sant en un point xp donné.
En un point de cette trajectoire, la phase ϕ s’ac- Correction de l’exercice 3
croît d’une quantité élémentaire dΦ sur une dis- Ml 1. (a) Les électrons sont délocalisés sur 2p liaisons C C, et 2 liaisons C N, soit une longueur `p =
tance élémentaire dl selon :
2(p + 1)a.

dl
2π dl 2πmv(l) dl mv dl (b) L’état stationnaire de rang n dans un puits de longueur `p est tel que la longueur de de Broglie λdB
dΦ = k(l) dl = = = ,
λ h } vérifie nλdB = 2`p . Comme l’électron est libre dans la cavité, son énergie est uniquement cinétique
avec v(l) la norme de la vitesse classique au point et on a :
M (l) quand la distance classique parcourue est l. xp x p2 h2 /λ2dB n2 h2 n2 h2 n2 h2
En = = = = 2
=
2m 2m 8m`p 2 8m2(p + 1) a 2 32m(p + 1)2 a2
3. Deux lasers contrapropageants de longueur d’onde λ et de pulsation ω produisent une onde dont
l’intensité lumineuse I est proportionnelle à : (c) On place 2 électrons dans le niveau n = 1, puis 2 dans le niveau n = 2, jusqu’au niveau n = p + 1.

 2 2. (a) On doit promouvoir un électron d’un niveau n 6 p + 1 jusqu’à un niveau n0 > p + 1. La fréquence
2πx 2πx νn→n0 du photon absorbé sera alors :
I ∝ cos(ωt − ) + cos(ωt + )
e#»z
λ λ
En0 − En h2
2 2πx 2 cos(ωt)2 4x νn→n0 = = (n02 − n2 ). (4)
= cos(ωt) cos ( ) = (1 + cos( )). h 32ma (p + 1)2
2
e#»x
λ 2 λ
La période spatiale est donc λ/2 = 270 nm, dix fois plus La longueur d’onde maximale correspondra à la fréquence ν minimale, soit à n = p + 1 et n0 =
faible que la valeur de d dans l’expérience. p + 2. On aura donc
On peut obtenir une onde stationnaire de période spa-
tiale plus grande en utilisant des faisceaux formant un c 32ma2 c (p + 1)2 32ma2 c (p + 1)2
2θ λmax = = 2 2
= (5)
angle 2θ plus faible que π comme proposé sur le schéma ν h (p + 2) − (p + 1) h 2p + 3
ci-contre.
Les vecteurs d’onde sont alors (pour une propagation de bas en haut) respectivement : (b) On calcule alors :
λ2 = 332 nm λ5 = 716 nm.
#» 2π(cos(θ)e#» #»
z + sin(θ)ex ) #» 2π(cos(θ)e#» #»
z − sin(θ)ex )
k1 = k2 = . Pour p = 2, la molécule absorbe dans le bleu et apparaîtra donc rouge, pour p = 5, elle absorbe
λ λ dans le rouge et apparaîtra bleue.
En choisissant les phases nulles en x = 0 , z = 0 , t = 0, l’intensité lumineuse I est alors proportionnelle
à:
    2
2π 2π
I ∝ cos ωt − (z cos(θ) + x sin(θ)) + cos ωt − (z cos(θ) − x sin(θ))
λ λ
2πz cos(θ) 2 2πx sin(θ) 2
   
= cos ωt − cos
λ λ
2πz cos(θ) 2 
h i
cos ωt − λ

4πx sin(θ)

= 1 + cos .
2 λ

Julien Cubizolles, sous licence http ://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/. 7/7 2019–2020

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