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Chapitre D3 – TP D3.

1 Thème D : Ondes et signaux - Tle


La lunette astronomique

Objectif du TP : Comment modéliser une lunette astronomique et étudier ses propriétés ?

Compétences évaluées R2 V3 I

Doc. 1 : Notions d’optique

Une lentille mince convergente est caractérisée par sa distance focale f’=OF’ qui sépare son centre optique
O de son foyer image F’. Ce foyer image F’ est le point où converge en sortie de la lentille tous les rayons lu-
mineux incidents parallèles à l’axe optique de la lentille. Le foyer objet F est le symétrique de F’ par la lentille.

Les règles suivantes permettent de connaître à l’avance le trajet de certains rayons lumineux.
• Tout rayon lumineux passant par le centre optique O d’une lentille n’est pas dévié.
• Tout rayon lumineux arrivant sur la lentille parallèlement à l’axe optique ressort en passant par F’.
• Tout rayon lumineux passant par F ressort de la lentille parallèlement à l’axe optique.

Des rayons lumineux incidents parallèles entre eux proviennent tous du même point d’un même objet situé à
l’infinie de la lentille. Des rayons lumineux émergeant d’une lentille parallèles entre eux forment une image si-
tuée à l’infinie de la lentille. Concrètement, être à l’infini de la lentille, c’est être à une distance de celle-ci très
grande devant sa distance focale f’.

I. Préambule

Cas n°1 Cas n°2

Étude du cas n°1 :


1. Où se situe l’objet dont les rayons lumineux sont représentés dans le cas n°1 ? Justifier.
2. Compléter le schéma par deux rayons parallèles à ceux déjà présents et dont on peut connaître le trajet.
3. En déduire la position du point où tous ces rayons convergent et dessiner l’image A’B’ obtenu.
4. On dit que cette image est dans le « plan focal image » de la lentille. Expliquer.

Étude du cas n°2 :


5. Par analogie avec le cas précédent, dans quel « plan focal » de la lentille se situe l’objet AB dans ce cas ?
6. Compléter le schéma par deux rayons lumineux particuliers passant par B dont on peut connaître le trajet.
7. Où se situe l’image A’B’ de l’objet AB ? Justifier.
8. Tracer le trajet de deux autres rayons quelconque issus de B.
Bilan :
9. Où se situe l’image à travers une lentille L d’un objet à l’infini ?
10. Où se situe un objet si son image à travers un lentille L est à l’infini ?

II. Modélisation de la lunette astronomique

Doc. 2 : La lunette astronomique

La lunette astronomique, dite aussi lunette de Kepler, a été mise au point


au début du XVIIe siècle, suite à une modification de la lunette d’observa-
tion inventée au XVIe siècle et dite lunette de Galilée car Galilée l’a utilisée
pour l’observation du ciel.

La lunette astronomique est un instrument d’optique permettant d’observer des astres lointains en les gros-
sissant. Pour cela, elle est constituée par l’association de deux lentilles convergentes :
• une première lentille (L1) nommée objectif forme d’un AB à l’infini une image intermédiaire A1B1 ;
• une seconde lentille (L2) nommée oculaire forme de l’image intermédiaire A1B1 un image A’B’ à l’infini.

Doc. 3 : L’œil, un instrument d’optique

L’œil est un instrument d’optique que l’on peut modéliser par une lentille convergente représentant le cristallin
et un écran représentant la rétine. La vision est nette si le cristallin forme l’image de ce que l’œil regarde sur
la rétine, sinon, elle est floue.

Pour permettre une vision nette quelque soit la distance à laquelle il regarde, l’œil accommode : son cristallin
se bombe plus ou moins fortement grâce à l’action de petits muscles. Cela modifie la distance focale du cris-
tallin et permet de toujours former l’image de ce que l’œil regarde sur la rétine.
Ces muscles (et l’œil avec) sont au repos lorsqu’on l’on regarde un objet situé à l’infini.

Doc. 4 : Schéma du dispositif expérimental

Doc. 5 : La vergence d’une lentille

La vergence V d’une lentille se mesure en dioptrie (symbole δ) et est définie par :


1
V= avec f’ la distance focale de la lentille en mètre
f’
Elle est l’unité utilisée par les ophtalmologistes sur leurs ordonnance de lunettes ou de lentilles correctrices.

II.1 Modélisation de l’objet AB à l’infini

11. L’objet A0B0 étant placé sur la graduation 0,0 cm, sur quelle graduation faut-il placer la lentille L 0 de 8,00 δ
pour que l’image AB qui en résulte soit à l’infini ? Expliciter votre raisonnement en faisant référence à un
des deux cas étudiés précédemment.

Protocole à réaliser  :
• Placer l’objet A0B0 sur la graduation 0,0 cm du banc optique.
• Placer la la lentille L0 (8δ) sur la graduation ……………. cm.

Dans la situation modélisée maintenant avec le banc optique, on a créé un objet AB à l’infini.
II.2 Modélisation de l’œil de l’observateur : l’œil réduit

12. Doc. 3 : En regardant à travers l’oculaire d’une lunette astronomique, il est préférable que l’œil observe à
l’infini l’image A’B’ issue de la lunette. Pourquoi ?
13. Le cristallin (modélisé par la lentille L3 de 10,0 δ) étant placé sur la graduation 70,0 cm, sur quelle gradua-
tion faut-il placer la rétine (modélisée par l’écran) pour que l’image A 2B2 de A’B’ s’y forme nettement ? Ex-
pliciter votre raisonnement en faisant référence à un des deux cas étudiés précédemment.

Protocole à réaliser  :
• Placer la la lentille L3 (10δ) sur la graduation 70,0 cm et l’écran sur la graduation ……………. cm.
• Si tout va bien, on doit observer une image nette sur l’écran.
• Au besoin, déplacer légèrement l’écran pour obtenir une image nette et ne plus y toucher !

Dans la situation modélisée maintenant avec le banc optique,


tout se passe comme si l’œil de l’observateur regardait l’objet AB à l’œil nu.

Protocole à réaliser  :
• Mesurer la taille h1 de l’image qui se forme sur la rétine (écran) : h1 = …………….

(a) Observation de l’objet AB à l’œil nu (b) Observation de l’objet AB avec la lunette astronomique

Doc. 6 : Notion de diamètre apparent

Le diamètre apparent est l’angle α sous lequel est vu un objet de taille h à une distance d.

14. Compléter le schéma (a) ci-dessus :


• en y faisant figurer le diamètre apparent α sous lequel est observé l’objet AB à l’œil nu,
• en y faisant figurer la distance focale f’3 de la lentille pour que l’image soit nette sur l’écran,
• en poursuivant le trajet des rayons lumineux après la lentille,
• et en y faisant figurer la taille de l’image h1 de l’image A2B2 de l’objet AB sur la rétine.
15. En déduire une expression de α en fonction de f’3 et de h1 puis calculer sa valeur.

II.3 Modélisation de l’objectif et de l’oculaire de la lunette astronomique

Protocole à réaliser  :
• Placer l’oculaire (lentille L2 de 20,0 δ) à 6,0 cm de l’œil fictif, donc sur la graduation 64,0 cm.
• Placer alors l’objectif (lentille L1 de 4,0 δ) à sa place dans le dispositif expérimental (voir doc. 4).
• Le déplacer de façon à obtenir une image nette sur l’écran modélisant la rétine de l’observateur.
• Ne plus toucher au montage ! Et noter la valeur de la position de l’objectif : ……………. cm.

Dans la situation modélisée maintenant avec le banc optique,


tout se passe comme si l’œil de l’observateur regardait l’objet AB avec la lunette astronomique.
16. Déterminer la valeur expérimentale de la distance O1O2 entre l’objectif et l’oculaire.

La lunette astronomique modélisée ici est afocale. Elle n’a pas de foyer où convergent les rayons lumineux à
sa sortie car d’un objet AB à l’infini elle produit une image A’B’ à l’infini (voir le doc. 2).
17. Si l’objet AB est à l’infini, où se situe l’image intermédiaire A1B1 ? Exprimer alors O1A1 en fonction de f’1.
18. Si l’image A’B’ est à l’infini où doit aussi se situer A1B1 ? Exprimer alors O2A1 en fonction de f’2.
19. En déduire une expression théorique de la distance O1O2 et calculer sa valeur.
20. Comparer votre résultat expérimental de la question 17. à celui de la théorie. Conclure.

Protocole à réaliser  :
• Mesurer la taille h2 de l’image qui se forme sur la rétine (écran) : h2 = …………….

21. Compléter le schéma (b) de la partie précédente :


• en y faisant figurer le diamètre apparent α’ sous lequel est maintenant observée l’image A’B’ de
l’objet AB à travers la lunette astronomique,
• en y faisant figurer la distance focale f’3 de la lentille pour que l’image soit nette sur l’écran,
• en poursuivant le trajet des rayons lumineux après la lentille,
• et en y faisant figurer la taille de l’image h2 de l’image A2B2 de l’objet AB sur la rétine.
22. En déduire une expression de α en fonction de f’3 et de h2 puis calculer sa valeur.

Doc. 7 : Grossissement standard d’une lunette astronomique

Le grossissement standard G d’une lunette astronomique est défini par le rapport :


α’
G=
α
avec α l’angle sous lequel est vu l’objet AB à l’œil nu et α’ l’angle sous lequel il est vu à travers la lunette.

23. Calculer le grossissement expérimental Gexp de la lunette modélisée dans ce TP.

24. Dans le cas d’une lunette astronomique afocale, à quelle distance de l’objectif l’image intermédiaire A1B1
de l’objet AB par l’objectif est-elle normalement située ?

Protocole à réaliser  :
• Vérifier expérimentalement la réponse à la question précédente.
N.B. : Il ne faut surtout pas modifier la position des lentilles !
• Mesurer la taille de cette image : A1B1 = …………….

II.4 Étude théorique

25. Compléter le schéma ci-dessous en y indiquant les positions des foyers objets et images de l’objectif et de
la lentille et en y construisant l’image intermédiaire A1B1 de l’objet AB par l’objectif puis son image défini-
tive A’B’ par la lunette astronomique formée par l’oculaire à partir de A1B1.

26. Repérer sur ce schéma où apparaissent les diamètres apparents α et α’.


27. En déduire une expression de α en fonction de la distance focale f’1 de l’objectif et de la taille A1B1.
28. En déduire aussi une expression de α’ en fonction de la distance focale f’2 de l’oculaire et de la taille A1B1.
29. En déduire une expression du grossissement théorique Gthéo de la lunette en fonction de f’1 et de f’2 dans
le cadre de l’approximation des petits angles.
N.B. : Si un angle θ exprimé en radian est petit, l’approximation des petits angles donne : tan(θ) = θ.
30. Calculer la valeur de Gthéo et la comparer à la valeur expérimentale. Conclure.
Chapitre D3 – TP D3.1 Thème D : Ondes et signaux - Tle
La lunette astronomique – Éléments de correction

Matériels professeur :
• Vidéoprojecteur

Matériels élève :
• 1 banc optique avec 1 objet lumineux, 1 écran et 4 supports pour lentilles
• 4 lentilles : +4δ, +8δ, +20δ et +10δ

I. Préambule

Étude du cas n°1 :

1. Les rayons sont parallèles entre eux. Ils proviennent donc d’un objet situé à l’infini.

2. Voir le schéma ci-dessous.


3. Voir le schéma ci-dessous.

4. L’image de l’objet à l’infini se forme dans le plan perpendiculaire à l’axe optique passant par le foyer image
F’ d’où le nom de « plan focal image » : le plan passant par le foyer image.

Étude du cas n°2 :

5. L’objet se situe dans le plan perpendiculaire à l’axe optique passant par le foyer objet F. Il est donc dans le
« plan focal objet » : le plan passant par le foyer objet.

6. Voir le schéma ci-dessous.

7. L’image A’B’ de l’objet AB se situe à l’infini car les rayons ressortent de la lentille parallèles entre eux.

8. Voir le schéma ci-dessus.

9. L’image à travers une lentille d’un objet à l’infini se situe dans le plan focal image de la lentille.

10. Si l’image d’un objet par une lentille est à l’infini alors cet objet est dans le plan focal objet de la lentille.
II. Modélisation de la lunette astronomique

II.1 Modélisation de l’objet AB à l’infini

11. D’après le cas n°2, si on veut une image à l’infini, il faut que l’objet A 0B0 soit placé dans le plan focal objet
de la lentille L0.
1 1 1
On a : V0= ⇔ f 0’= = =12,5 cm
f 0’ V0 8,00
La lentille L0 doit donc être placée sur la graduation 12,5 cm.

II.2 Modélisation de l’œil de l’observateur : l’œil réduit

12. Il est préférable que l’œil observe à l’infini l’image A’B’ issue de la lunette car ainsi il est au repos.

13. D’après le cas n°1, puisque A’B’ objet est à l’infini, son image est dans le plan focal image de la lentilleL 3.
1 1 1
On a : V3= ⇔ f 3’= = =10,0 cm
f 3’ V3 10,0
La lentille L3 doit donc être placée sur la graduation 70,0 + 10,0 = 80,0 cm. A cette condition, l’image A 2B2
sera nette sur l’écran.

Sur le montage expérimental, on mesure h1 = 2,5 cm.

14. Voir le schéma ci-dessous.

A 2 B2 h1 2,5
15. Dans le triangle rectangle O3A2B2 rectangle en A2, on a : tan (α )= = = =0,25
O2 A 2 f 3’ 10,0
Donc : α=arctan(0,25 )=0,24 rad=14 °

II.3 Modélisation de l’objectif et de l’oculaire de la lunette astronomique

Sur le montage expérimental, l’objectif est situé sur la graduation 34,2 cm.

16. O2 est sur le graduation 64,0 cm et O1 sur la graduation 34,2 cm donc O1O2 = 64,0 − 34,2 = 29,8 cm.

17. Si l’objet AB est à l’infini, son image A1B1 par l’objectif se forme dans le plan focal image de l’objectif.
Donc : O1A1 = f’1

18. Si l’image A’B’ est à l’infini, alors A1B1 doit aussi se situer dans la plan focal objet de l’occulaire.
Donc : O2A1 = f’2

19. Les points O1, A1 et O2 sont alignés sur l’axe optique donc on peut écrire : O1O2 = O1A1 + A1O2 = f’1 + f’2
1 1 1 1 1 1
On a : V1= ⇔ f 1’= = =25,0 cm et V2= ⇔f 2’= = =5,00 cm
f 1’ V 1 4,00 f 2’ V 2 20,0
Donc : O1O 2=f 1’+f 2’=25,0+5,00=30,0 cm

20. Calculons l’écart relatif entre O1O2 expérimental et théorique :


30,0−29,8
e .r .= =1% Ce très faible écart valide l’accord entre la théorie et l’expérience.
30,0
Sur le montage expérimental, on mesure h2 = 21,5 cm.

21. Voir le schéma ci-dessous.

A2 B2 h2 21,5
22. Dans le triangle rectangle O3A2B2 rectangle en A2, on a : tan (α’)= = = =2,15
O 2 A2 f 3’ 10,0
Donc : α’=arctan(2,15)=1,13 rad=65,1 °

α’ 1,13 65,1
23. Gexp = = = =4,7
α 0,24 14

24. Comme expliqué précédemment (voir question 17.), cet image est située à une distance de l’objectif égale
à sa distance focale f’1.

Sur le montage expérimental, on mesure A1B1 = 6,1 cm.


Rq. : On observe également que l’image est bien renversée.

II.4 Étude théorique

25. Voir le schéma ci-dessous.

26. Voir le schéma ci-dessus.

A1 B1 A 1 B1
27. Dans le triangle rectangle O1A1B1 rectangle en A1, on a : tan (α )= =
O1 F1’ f 1’

A1 B1 A1 B1
28. Dans le triangle rectangle O2A1B1 rectangle en A1, on a : tan (α’)= =
O 1 F2 f 2’

29. Dans le cadre de l’approximation des petits angles, les expressions précédentes deviennent :
A B A B
α≃ 1 1 et α’≃ 1 1
f 1’ f 2’
A 1 B1
α’ f ’ A B f ’ f ’
Donc : G théo= = 2 = 1 1 × 1 = 1
α A 1 B1 f 2’ A 1 B1 f 2’
f 1’
f 1’ 25,0
30. G théo= = =5,00 Le grossissement théorique de la lunette astronomique étudiée est de 5,00.
f 2’ 5,00

Calculons l’écart relatif entre cette valeur et la valeur obtenue expérimentalement :


5,00−4,7
e .r .= =6 % Ce faible écart valide l’accord entre la théorie et l’expérience.
5,00

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