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Filière SMP / S5

Physique des Matériaux

Pr R. ADHIRI
Responsable du cours: R. ADHIRI et M. MOUSSETAD
Equipe pédagogique: M.Moussetad, R.Adhiri, A. Drighil, et S.Lahlou, K. Abderrafi

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Partie I: Eléments de cristallographie
Ce cours est composé en deux parties: la première ca concerne tout ce qui est
élément de cristallographie: on va voir les différents types de réseau, les
différentes structures qui existent c’est-à-dire qu’à travers ce cours, vous seriez
capable de maitriser:
- La Connaissance des structures atomiques de la matière qui nous entoure
- et bien évidemment la détermination des structures en utilisant les techniques
expérimentales pour l’étude des structures (c’est-à-dire que là on va voir
l’interaction des rayons X avec la matière)
Partie II: La physique des solides : Modèle de Drude
C’est-à-dire l’étude des propriétés des corps condensés dans leur phase solide,
c’est- à-dire dans la phase où la position relative des noyaux est fixée dans ce
cas vous allez faire la Connaissance du lien entre les structures et propriétés
physiques
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Objectifs du module
Partie I: Eléments de cristallographie
vous serez capable de maitriser:

- La Connaissance des structures atomiques de la matière qui nous entoure

- les techniques expérimentales pour l’étude des structures (interaction


rayons X – matière)

Partie II: La physique des solides

- la Connaissance du lien entre les structures et propriétés physiques

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Partie I: Eléments de cristallographie

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I/ Généralités sur les interactions Matière-rayonnement
Le rayonnement c’est un mode d’change d’énergie par émission ou absorption de
radiation électromagnétique.
I.1. Rayonnements électromagnétiques:
Un rayonnement électromagnétique est un rayonnement sinusoidal de fréquence  et
de longueur d’onde  se propageant dans le vide à la vitesse de la lumière c.
Par conséquent, l’énergie du rayonnement électromagnétique est une énergie
quantifiée et son transport se fait sous forme de photons.
𝒄 𝐡𝐜
L’énergie E d’un photon s’écrit: 𝑬 = 𝒉𝝊 = 𝒉 𝛌=
𝝀 𝐄
h: constante de Planck (h = 6,62.10 -34 J.s) c: célérité de la lumière c = 3*108 m/s
1eV= 1,6*10-19 J
ℎ𝑐 6.62∗10−34 ∗3∗108 1010 𝟏𝟐𝟒𝟎𝟎
𝜆 𝐴° = = ∗
1.6∗10−19
𝝀 𝑨° =
𝐸 𝐸 𝑬(𝒆𝑽)
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Spectre électromagnétique:

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I.2. Rayonnements Corpusculaire:
Un rayonnement corpusculaire est un rayonnement qui est constitué par une particule
qui a une masse m et qui est animée par une vitesse v
𝟏 𝟐
Par conséquent, une énergie cinétique: 𝑬𝒄 = 𝒎𝒗
𝟐
• Aspect ondulatoire des particules matérielles:
nous avons la dualité onde corpuscule; c’est-à-dire que la particule aura une double
nature :Corpusculaire et Ondulatoire
La longueur d’onde associée de De Broglie à une particule, de masse
𝒉 𝟐𝑬𝒄
m animée d’une vitesse v, est: 𝝀 = 𝐨𝐫 𝒗=
𝒎𝒗 𝒎
𝒉
⟹ 𝝀=
𝟐𝒎𝑬𝒄
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Prenons maintenant quelques cas d’un rayonnement corpusculaire:
• Electrons: Un électron ne peut avoir une vitesse que s’il est
accéléré par une tension appelée Tension d’accélération U (une
différence de potentiel U), on aura donc:
𝟏 𝟐
𝑬𝒄 =
𝟐
𝒎𝒗 = e. U
Soit:
 h 
p mv
h   mv
h  h
2Ecm
 h
2eUm
(Particule non
relativiste)

 12,26
 (A) 
U (V )(1  0,98.106U (V ))
(Particule relativiste)

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Neutrons: ce sont des particules neutres qui ne peuvent pas être
accélérées. Les neutrons que nous utilisons pour la diffraction sont des
neutrons thermiques leur énergie cinétique moyenne et leur Longueur d’onde
associée sont:
  ph  h  h
n M nv 2EcM n
Avec Ec  1 M n vq2  3 kT
2 2
k: Constante de BOLTZMAN.

Mn: Masse du neutron.
vq: Vitesse quadratique moyenne.
 ( A)  25,14
T (K )
T: Température absolue.

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I. 3. Rayons X
Découverts par ROENTGEN en 1895 Identifiés par VON LAUE en 1914

Rayons X

FRIDIERICH et KNIPPING ont réalisé Développés par W.L.BRAGG le père et le fils


les premiers clichés de diffraction
de blende (ZnS)

Domaines d'utilisation, Cristallographie,


Minéralogie, Chimie, Médecine, Industrie, etc.

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En 1895, le physicien allemand Wilhelm Röntgen a
découvert un rayonnement distinct de celui émis par
une cathode
Ces rayons étant inconnus à l’époque et , il les a nommé
« X » du nom de l’inconnue en mathématiques. il a
remarqué que « si l’on met la main entre l’appareil à
rayon X et un écran, on voit l’ombre plus sombre des os
de la main Röntgen décrit la première image
radiographique. Il a réalisé également le premier cliché
radiographique et c’est grâce à cette découverte qu’il a
reçu le prix noble de physique
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Exemples d’interaction :

Les diagrammes de diffraction des neutrons et


de diffraction des rayons X pour un cristal de
chlorure de sodium (NaCl)
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I.4. Etat physique de la matière:
Les trois états physiques de la matière sont:
 Etat gazeux : état le plus désordonnée, les particules sont réparties de
manière au hasard
 Etat liquide : état moins désordonné que l’état gazeux, les molécules sont en
contact de manière irrégulière
 Etat solide : les molécules sont en contact et rangées selon une structure
tridimensionnelle à long terme ou à courte distance
Gaz Ordre

Liquide
Solide

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Amorphe
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Cristal 13
La répartition des atomes dans l'espace conduit à considérer 2 états:

L'état ordonnée Matériaux cristallins:


o les atomes sont rangés régulièrement dans tout l'espace.
o la maille élémentaire se répète régulièrement dans tout l’espace: il existe un
ordre à longue portée.
o Si le solide possède un seul arrangement, on dit qu’on a un monocristal.
o En réalité, les solides comprennent de nombreux monocristaux de tailles et
d'orientations diverses séparés par des joints de grains on les appelle
polycristaux.
 L'état désordonné ou amorphe:
o Les atomes sont disposés de manière désordonnée à l'échelle
macroscopique.
o On peut avoir un ordre local mais non répété à longue distance.
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On distingue :
Solides cristallins :
o les atomes sont rangés régulièrement dans tout l'espace.
o il existe un ordre à longue portée.
o Si le solide possède un seul arrangement, on dit qu’on a un monocristal.
o En réalité, les solides comprennent de nombreux monocristaux de tailles et
d'orientations diverses séparés par des joints de grains on les appelle
polycristaux.
Répétition périodique d’un motif

b t = n.a + m.b
a
Cristal

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 L'état désordonné ou amorphe:
o Les atomes sont disposés de manière désordonnée à l'échelle macroscopique.
o On peut avoir un ordre local mais non répété à longue distance.
Pas d ’ordre à longue distance

Amorphe

- Dans certains cas, les solides cristallins apparaissent sous la forme de


monocristaux : comme le quartz et les pierres précieuses
- L’ordre tridimensionnel se manifeste par l’aspect géométrique: en général
les faces sont planes et se coupent suivant des arêtes faisant entre elles des
angles bien déterminés.
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Alors si vous prenez le diamant et le charbon ils sont tous les deux formés
d’atome de carbone : le carbone est placé d’une manière irrégulière
(désordonné) dans le charbon et d’une manière régulière (ordonné) dans le
diamant
La différence entre le diamant et le graphite, également formé
de carbone est la disposition des atomes et des plans cristallins.

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La disposition des atomes dépend de plusieurs facteurs:

- Du Type de liaisons atomiques

- du nombre de premiers voisins ou nombre de


coordinence que chaque atome peut accepter.

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I. 5. Liaisons atomiques:
a- Origine des liaisons interatomiques:

Toutes les LIAISONS ont une origine commune : l’attraction électrostatique


Il y a des attractions et des répulsions entre les charges électriques des électrons et
des noyaux. L’équilibre entre la force de répulsion et la force d’attraction
électrostatique conduit à l’existence d’une distance d’équilibre entre deux atomes,
caractéristique de la liaison considérée.
b- différents types de liaison :
Liaisons Chimiques:
donnent naissance à une LIAISONS PHYSIQUES :
nouvelle entité chimique. ce sont des forces qui se développent entre molécules. Le
C’est une liaison très forte résultat est un « état physique » (et non une nouvelle entité
(énergie de liaison de chimique), conduisant à une variation des propriétés
plusieurs électrons Volt). physiques. Ces forces sont faibles, quelques dixièmes d’eV.

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1/ Quelles sont les différents types de liaisons que l’on peut
trouver dans les cristaux solides ?
2/ Parmi ces liaisons quelles sont celles qui existent dans tous
les types de composés solides, liquides ou gaz ?
Les propriétés d’un matériau dépendent du type de liaison atomique, mais aussi de la
structure cristalline. Il existe de nombreux types de liaisons et de forces chimiques qui
lient les molécules ou les atomes entre eux.
• Liaisons Fortes ou primaire: • Liaisons Faibles ou secondaires:
- Liaisons covalentes - Liaison de Van Der Waals
- Liaisons ioniques - Liaison Hydrogène
- Liaisons métalliques
Parmi les propriétés recherchées: Rigidité, Résistance Mécanique, Ductilité,
température de fusion, le coefficient de dilatation thermique, …………..
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LIAISON IONIQUE
C’est une combinaison constituée d’un cation et d’un anion , ions qui se
maintiennent au voisinage l’un de l’autre par attraction coulombienne .

La liaison ionique est le transfert complet d'électron(s) de


valence entre atomes: C'est un type de liaison chimique
entre deux ions de charges opposés.

Les liaisons ioniques nécessitent un donneur d'électrons, souvent un


métal, et un accepteur d'électrons, un non-métal.

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Exemple de liaison Ionique NaCl:
Le sodium est un métal qui perd un électron Le Cl est un non-métal qui accepte un électron pour
pour devenir un cation chargé positivement devenir un anion chargé négativement Cl-
Na+

Attraction électrostatique entre les ions


Liaison forte (Couche externe
saturée) et non directionnelle

le NaCl constitue un édifice


très stable et très compact

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LIAISON COVALENTE
La liaison covalente est basée sur un échange bilatéral d’un électron célibataire
entre les deux atomes concernés, ayant la même électronégativité, chacun d’eux
étant à la fois donneur et à la fois accepteur d’électron(s)
Ce type de liaison se produit entre deux atomes du même élément dans le tableau
périodique ou d'éléments proches l'un de l'autre .
Attention: il n’y a pas échange définitif d’électron comme dans le cas
de la formation d’un ion, mais plutôt une mise en commun.
Chaque élément chimique apporte un électron pour former une paire

Mise en commun d’électrons:


- Fortement directionnel
- Forte énergie de liaison
La liaison covalente est une liaison très forte,
Mais par contre les matériaux covalents et ioniques sont des
matériaux fragiles.

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cas du carbone diamant (2s22p2) ou du silicium (3s23p2) : chaque atome est
entouré de quatre premiers voisins ,

En plus : Diamant > 3550°C , Silicium : 1410°C


La majorité des matériaux qui se forment à partir de cette liaison ont une :

structure CFC, Zinc Blende ou wurtzite diamant.

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LIAISON Métallique
La liaison métallique concerne des atomes possédant un faible nombre d’électrons sur la
couche externe. Ces électrons sont faiblement liés au noyau et ils peuvent facilement être
arrachés. Chaque atome libère un électron de valence. Les atomes baignent dans un
‘’gaz‘’ d'électrons libres qui assure la cohésion de l’ensemble. Les électrons ne sont plus
localisés entre les atomes: Liaison Non directionnelle.
Les cations et les électrons peuvent se déplacer sans briser la structure cristalline et
permettant le passage du courant.

D’où un ensemble de propriétés


spécifiques :
une bonne conductivité
thermique, bonne conductivité
électrique, ….

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LIAISON VAN DER WAALS

Une molécule peut être représentée


par: :
+q −−− -q : 2 barycentres,
de point de vue électrique: c’est
un dipôle électrique.
Ces dipôles vont s’attirer et se
repousser
Ce sont des interactions de faibles
énergies, de types électrostatiques
entre moments dipolaires
C’est une interactions qui s’exercent à faible distance.
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LIAISON HYDROGENE
La liaison hydrogène la plus connue est la liaison entre les molécules d’eau (H2O) :
L’oxygène se charge négativement (petite charge : -2q) et chaque hydrogène a une petite
charge (+1q). Avec une autre molécule d’eau, la partie négative va attirer la partie positive.
il y a mise en commun de doublet mais ce doublet est plus souvent près de l’oxygène que
près de l’hydrogène
Statistiquement il n’est pas situé au milieu.

Ces interactions sont aussi


responsables de l’organisation
structurale des molécules
biologiques, comme les
protéines, qui ont une structure
en hélice.

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Les solides cristallisés peuvent être classés d’après la nature de liaison chimique assurant la
cohésion des atomes, ions ou molécule de ces cristaux. On distingue essentiellement:
Les cristaux ioniques:
Ces cristaux sont fragiles et Ils sont soluble dans l’eau

Exemples:
NaCl, CsCl, ZnS,…

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Cristaux covalents:
Dans un cristal covalent, les atomes sont
liés par des liaisons covalentes dans une
ou plusieurs directions comme le carbone
diamant, le silicium, le germanium,…

L’absence de liaison covalente dans


une direction est remplacée par les
interactions de Van Der Waals
comme dans le cas du graphite.

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Les cristaux métalliques: Pt, Al, Fe, et Cu

La majorité des métaux


cristallise dans la structure CFC
Mais par contre le Fer il se
trouve sous deux formes :
l’une cristallise dans la
structure CC et l’autre dans la
structure CFC

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Cristaux moléculaires:
La cohésion des cristaux moléculaires est assurée par des liaisons faibles :
interaction de Van der Waals (di-iode)
ou

liaisons-hydrogènes (glace)

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II/ Bases de la cristallographie

II.1/But de la cristallographie :
La cristallographie est la science la plus puissante pour étudier la
structure de la matière cristalline à l’échelle atomique. Grâce aux
informations qu’elle apporte, la cristallographie est indispensable à
de nombreuses disciplines de la physique à la chimie

Les propriétés physico-chimiques d'un cristal sont liées à


l'arrangement spatial des atomes dans la matière.
L'état cristallin est défini par un caractère périodique et ordonné à
l'échelle atomique ou moléculaire.
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II.2/ Réseau cristallin:
II.2.1/ Motifs et réseau

Dans un cristal les atomes ou les ions occupent des positions régulièrement
disposées dans
. l’espace: Les positions des particules sont les nœuds du réseau.
On appelle motif une particule ou un groupement de particules disposées aux
nœuds du réseau.
. . . . . . . . .       
. . . . . . . . .       
. . . . . . . . . +         
. . . . . . . . .       
. . . . . . . . .       

Réseau + Motif = Cristal


Réseau cristallin

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II.2.2/ Paramètres du réseau:
Soient a, b et c trois vecteurs qui définissent un trièdre direct pouvant être
oblique. On les appelle vecteurs de base.
Soient a, b et g les angles entre ces vecteurs avec :

a a b b c c
3 paramètres linéaires: càd 3 distances a, b et c telles que:
a = OA, b = OB et c = OC
Et 3 paramètres angulaires: a, b et g

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Dans un réseau tridimensionnel, en choisissant un nœud du réseau comme
origine, tout autre nœud du réseau est caractérisé par un vecteur position:

r  OM  u a  vb  wc

Où :

 a, b et c étant les vecteurs de base du réseau direct sont appelés


vecteurs de translation fondamentaux (ou primitifs),
 u, v, w sont des nombres entiers relatifs et premiers entre eux.
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Exemple de réseau 2D

OM  a  2b
'
OM  2a  2b

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Exemple de réseau 3D:

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II.2.3/ Maille du réseau:
Une maille (en orange) est l’unité de base à partir de laquelle on peut engendrer tout le
cristal. C’est-à-dire que grâce à une translation suivant les trois directions, définies par les
arêtes a, b, c de ce dernier, on peut reconstituer le réseau dans son ensemble.
L’étude d’un cristal va se limiter à l’étude de l’une de ces mailles.

De façon général, la maille est un


parallélépipède dont la description
nécessite la connaissance de 6 paramètres
géométriques (a, b, c, α, β et γ )
Toute maille du réseau s’obtient en faisant subir à la maille
origine la translation suivante:

T  u a  vb  wc
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Exemple de maille: fluorure de calcium

Maille Réseau Cristal réel


Motif constitué de deux types d’ions

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a/ Maille primitive:
La maille est dite primitive si elle ne contient des nœuds qu’à
ses sommets.

Le volume de la maille est donné par le produit mixte:

V  a.(b  c)
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b/ Maille multiple:
Elle est multiple si elle contient des nœuds (en plus des sommets) sur les
faces, les arêtes ou au centre de la maille.

Exemples:

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c/ Propriétés de la maille:
Le volume minimal Vo d'une maille élémentaire se calcule à
partir du produit mixte :
Vo  a.(b  c)  b.(c  a)  c.(a  b)
 a.(c  b)  b.(a  c)  c.(b  a)
Toute maille possédant un volume V égal au volume Vo est
une maille élémentaire (primitive) ou maille simple.

Cette maille élémentaire constitue une base du réseau.

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d/ Passage d’une maille multiple à une maille simple
Soient a, b et c les vecteurs de base de la maille primitive.
a , a et a les vecteurs de base de la maille multiple:
1 2 3

a u a v b  w c 
1 1 1 1 

a u a v b  w c 
 u , v et w  Z
2 2 2 2  i i i

a u a v b  w c 
3 3 3 3 

Le volume V bâti sur a , a et a est :


1 2 3
V  a .(a  a )  a .S
1 2 3 1
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d/ Passage d’une maille multiple à une maille simple (Suite)

S  a  a  (u a  v b  w c )  (u a  v b  w c )
2 3 2 2 2 3 3 3
S a a ( a  b )(u v  u v ) ( b  c )(v w  v w ) ( c  a )(w u w u )
2 3 2 3 3 2 2 3 3 2 2 3 3 2
a .S  a.( b  c ) u (v
1 1
 2
w
3
- v w ) - v (u
3 2 2
w - u w )  w (u
2 3 3 2 3
v u v )
2 3 3 2

u u u
1 2 3
V  a .S  a.(b  c ). v v v  a.(b  c ). det P  nV
1 1 2 3 0
w w w
1 2 3
 
 u1 u u 
Où P est la matrice de passage 

2 3 

P v v  v 
1 2  3 
w w  w 
 
Avec: det P = n (l’ordre de la maille) 1 2  3 

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Exemple de passage d’une maille multiple à une maille simple:
la maille simple (rouge) est bâtie sur le réseau C.F.C.:
C’est une maille rhomboédrique

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la maille simple (rouge) bâtie sur le réseau C.F.C (bleue)
b'  c' a'  c' a'  b'
a ( ) b( ) c( )
2 2 2
a, b et c Sont les vecteurs de
base de la maille simple
a', b' et c' Sont les vecteurs de base
de la maille multiple

0 1 1
la matrice P de passage de la maille 1

 
multiple à la maille simple est: P 1  0 1 
2  
 
1  1 0 

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Le volume de la maille multiple est: V ' a ' (b'  c')
Le volume de la maille simple est: V  a.(b  c)
Soit : 0 1 1
 
1   1
a(b  c)  1  0 1 a (b  c )  a(b  c)
' ' '
2   4
 
1 

1 0 
 1
V  V'
4
Calcul des paramètres de la maille primitive
b'  c' b'  c' a ' 2 a'
a.a  ( )( )  a2   a
2 2 2 2
b.c 1
Car a’ = b’ = c’ pour un système cubique: cos(a)    a  60
b.c 2
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II.2.4/ Calcul géométrique dans l’espace direct:
a/ Tenseur métrique g:
Soient a, b et c les vecteurs de base d’une maille élémentaire
d’un réseau. Le tenseur métrique g est donné par la matrice
     2 
g g g  a.a a.b a.c
  

a ab cosg ac cos b 

11 12 13
  
g g
 g g 
  a.b b.b b.c  ab cosg





 b2 bc cosa 

21 22 23
   
2 
g g g  a.c b.c c.c ac cos b






bc cosa c 


31 32 
33  

Le tenseur métrique est symétrique: gij = gji

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b/ Produit scalaire en utilisant g:
x  y 
 1  1
Soient deux vecteurs : V  
V  
x  et y 
1 2  2 2
x  y 
 3  3
le produit scalaire de ces deux vecteurs est:
V . V  (x a  x b  x c)(y a  y b  y c)
1 2 1 2 3 1 2 3 



 
 g11 g g  y 
12 13   1 
En écriture matricielle: V .V 
1 2

x x x 
 1 2 3  g 21 g
22
g y 
23   2 

g g g   
Soit  31 32 33 
y 

 3
V .V  x y g  x y g  x y g  g ( x y  x y )  g ( x y  x y )  g ( x y   x y )
1 2 1 1 11 2 2 22 3 3 33 12 1 2 2 1 23 2 3 3 2 13 1 3 3 1

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 50


c/ Volume de la maille:
Le déterminant du tenseur métrique est égal au carré du
volume de la maille construite sur les vecteurs de base
auxquels il est associé.
V  a.(b  c)  det( g )
En écriture matricielle: 1
a 2 ab cosg ac cos b 2
V  det( g )  ab cosg b2 bc cosa
ac cos b bc cosa c2

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d) Application:
1. Les mailles élémentaires des 7 systèmes cristallins

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Les 7 systèmes cristallins et 14 réseaux de Bravais

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2. Volume de la maille des 7 systèmes cristallins

Système cristallin Volume de la maille V


Triclinique a.b.c.((1-cos2(a) cos2(b) cos2(g)-2cos(a) cos(b) cos(g))0.5
Monoclinique a.b.c.sin(b)
Orthorhombique a.b.c
Quadratique a2.c
Trigonal a3.(1-3cos2(a)+2cos3(a))
Hexagonal (3/2).a2.c
Cubique a3

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II.2.5/ Rangées réticulaires:
Définition: On appelle rangée réticulaire toute droite passant par deux
nœuds du réseau. Les rangées sont repérées par les coordonnées u, v
et w et notées [u v w].
Méthode pour désigner une direction :
1) Exprimer les coordonnées dans la base: a, b et c
2) Tracer dans la maille élémentaire le vecteur parallèle à la direction
voulue et passant par l’origine ;
3) Ramener ces coordonnées à des valeurs entières, les plus petites
possibles ;
4) Noter la direction de la façon suivante : [uvw] rangée

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Exemple:

(1) ( 2) 0,1,1/2 (3) 0,2,1; (4) [021]


Indice négatif est noté 110
 

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Soit le repère cristallographique orthogonal 𝑎 , 𝑏 , 𝑐 .

Représenter les directions des rangées suivantes : [001], [010], [110], [111]

x
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Une rangée [u v w] est donc une droite qui passe par l’origine et le
point de coordonnées u, v et w.
Donc une rangée n’est rien d’autres que le vecteur r:
r  OP  u a  v b  w c

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II.2.6/ Plans réticulaires:
a) Définition:
* Tout plan passant par trois nœuds est un plan réticulaire.
* Les nœuds du réseau sont regroupés en différentes familles de plans réticulaires
parallèles et équidistants et notés (hkl).
* h, k et l sont appelés indices de Miller.

b) Détermination des indices de Miller


1- Considérer le plan de la famille le plus proche de l’origine.
2- Déterminer les coordonnées des points d’intersection avec les vecteurs de base a, b et c
3- Prendre l’inverse de ces valeurs
4- Multiplier le résultat, si nécessaire, pour obtenir trois nombres entiers, premiers entre eux.

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 59


c) Exemples:

Exemple 1: système 3D Exemple 2: système 2D

1/4 1/2
dhkl

a
1/3

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c) Procédure d’indexation des plans

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II.2.7/ Multiplicité d’une maille

a) Définition: La multiplicité est le nombre de motifs par maille


b) Calcul de la multiplicité: Pour cela, il faut compter le nombre de nœud
dans la maille: sommet, arête, face et centre

Les règles suivantes sont valables quelle que soit la forme de la maille :
- un atome sur un sommet compte pour 1/8
- un atome sur une arête compte pour 1/4
- un atome sur une face compte pour 1/2
- un atome contenu dans la maille compte pour 1

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 62


c) Exemples:
1. Cubique simple (P)
Les motifs occupent les sommets du cube
1
N  8x  1motif / maille
 
8
C’est une maille primitive

2. Cubique centré (I)


Les motifs occupent les sommets et le centre du cube

1 
N  8x  1  2 motif / maille



8 

C’est une maille multiple d’ordre 2


08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 63
3. Cubique Faces Centrées (F)
Un motif est partagé par les 8 sommets du cube:  1 
N s  8x  1motif



 8 
Un motif est partagé par deux faces du cube: 1
N  6 x   3motifs
f  
 2
La multiplicité de la maille (F) est:
N  N s  N  1 3  4motifs / maille
f
Remarque: la maille primitive du cubique (F) est un rhomboédrique

La maille du système rhomboédrique (cube



a C 
aR  


incliné), est caractérisée par trois paramètres
 2 
 de longueurs égales, a = b = c, et trois angles
α, β, γ égaux, mais différents de π/2 (90°).
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II.2.8/ Compacité ou taux de remplissage:
a) Définition: En cristallographie, la compacité est le taux d’occupation (ou taux de
remplissage) de l’espace de la maille par ses motifs.
b) Hypothèse (empilement compact): on considère les atomes comme des sphères dures
indéformables de rayon R. Dans un plan A, l’empilement le plus compact possible est
obtenu lorsque les sphères sont tangentes. Leurs centres forment des triangles équilatéraux
de coté a=2R. Une sphère a alors 6 voisins.
Vue du dessus A Au dessus du plan A, une seule solution possible, plan B, dans
lequel chaque sphère B est au contact de 3 sphères du plan A.
Les sphères B sont localisées à la verticale des barycentres des
triangles équilatéraux qui décrivent le plan A.

B
Point de contact (tangence entre sphères)

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Arrangements cubiques faces centrées
(cfc) et hexagonal compact (hc).
Les deux arrangements ne différent
que par le 3ème plan d’atomes compact.

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08/12/2021 69

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 69


c) Relation mathématique: la compacité est donnée par:
𝑉𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑝ℎè𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒
𝐶=
𝑉𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒

Avec: Voccupé : est le volume occupé par tous les motifs de la maille.
Voccupé : nombre de motifs X Volume d’un motif
Vmaille est le volume de la maille
4
𝑁. 𝑉𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é 𝑝𝑎𝑟 𝑢𝑛 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒 𝑁. 𝜋𝑅 3
3
𝐶 = =
𝑉𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑉𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒

Avec: 𝑁 le nombre d’atome / maille


R: le rayon de chaque atome
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 70
II.2.9/ Masse volumique:
Définition: la masse volumique d’un cristal est définie par

m  N. m motif NM
 
  
V maille
 Vmaille N a Vmaille

Avec:
mmotif: masse d’un motif
M: Masse molaire du motif du cristal
N: Nombre de motifs dans la maille
Na: Nombre d’Avogadro
Vmaille: Volume de la maille

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II.2.10/ Applications aux cristaux courants:
1. Cubique simple de coté a:
 Nombre de motifs N=1

 Rayon de l’atome : R  a
2 a
4R
3 4 ( )3 3
2 a
 Volume d’un motif: V   
motif 3 6
3

 Volume de la maille: V  a3
maille
Voccupé NxVmotif 
 Compacité: C    52%
V Vmaille 6
maille

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2.Cubique centré de coté a:
 Nombre de motifs N=2

 Rayon de l’atome
3
d a 2 et D  4R  d 2  a 2  a 3  R  a
4
a 3 3
4R
3 4 ( ) 3 3
4 a
 Volume d’un motif V 2 2 
motif 3 8
3

 Volume de la maille V  a3
maille

V NxV
 Compacité occupé motif  3
C    68%
V V 8
maille maille
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 73
3. Cubique faces centrée de coté a:
 Nombre de motifs N=4
a 2
 Rayon de l’atome R
4

 Volume d’un motif a 2 3


4R
3 4 ( ) 3 2
4 a
V   
motif 3 6
3
 Volume de la maille
V  a3
maille
V NxV
occupémotif  2
C    74%
 Compacité V V
maille
6
maille

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 74


4. Système hexagonal compact de cotés a et c:
 Nombre de motifs
 Maille hexagonale:
1 1
N  12 x (sommets)  2 x (centres de base)  3x1(int érieur )  6
6 2

Pseudo maille: 1/3 de la maille hexagonale N=2

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 75


4. Système hexagonal compact de cotés a et c:
a
 Rayon de l’atome de la pseudo-maille R 
2
3
4R a 3
 Volume d’un motif V  
motif 6
3

2
 Relation entre a et c c2 a
3
3
 Volume de la maille V  ac sin(g )  ac sin(120)  a 2c  2 a3
maille 2

V 2 xV
occupé motif 
 Compacité C 
V

3 2
 74%
V maille
maille

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Empilement hexagonal compact Empilement Cubique faces centrés

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 77


Exemples de plans
pour une structure
cubique.

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 78


IV/ Réseau réciproque:
• Le réseau direct est l’espace réel dans lequel sont représentés les positions
atomiques d’un cristal. Ce réseau est généré par la répétition périodique et
régulière d’une maille ayant pour vecteurs de base: a , b et c définissant
la maille élémentaire.
• En ce qui concerne maintenant, le réseau réciproque, c’est un réseau
purement mathématique mais son importance est capital dans la diffraction
des RX : - Simplifier les calculs en radiocristallographie
- Donner une représentation géométrique aisé au phénomène de
diffraction
- exprimer de nombreuses propriétés physique des cristaux,
puisque ce réseau va nous servir à l’interprétation des données
expérimentales de diffraction des RX par un cristal.

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 79


Le réseau réciproque est généré par la répétition périodique et régulière d’une maille, dite
réciproque, ayant pour vecteurs de base:
a* , b* et c*
sachant que (a, b , c) et (a*, b*, c*) ont même origine.
Le réseau réciproque est étroitement lié mathématiquement au RD par les
relations suivantes:
(b^ c) (c^ a ) (a ^ b)
a* , b*  , c* 
a.(b^ c) a.(b^ c) a.(b^ c)

Les autres relations sont: a.a * 1 b.a *  0 c.a *  0


a.b*  0 b.b* 1 c.b*  0
a.c*  0 b.c*  0 c.c* 1
 a*  plan (b, c) b*  plan (a , c) c*  plan (a , b)
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 80
Inversement on aura:

a  plan(b*, c*) b  plan(a*, c*) c  plan(a*, b*)


Le R.R est généré par la maille de paramètres: linéaires a*, b*, c* et angulaires a*, b*, g*

a* (b*, c*) b*  (a*, c*) g* (a*, b*)


D’un autre côté, les angles directes et réciproques sont reliés par les relations
suivantes: a + a* = b + b* = g + g* = 
c* c On démontre que, le volume de
la maille du réseau réciproque
b est: V * = 1/V
a*
b*
a
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 81
(b^ c) (c^ a) (a ^ b)
a* , b*  , c* 
a.(b^ c) a.(b^ c) a.(b^ c)
Dans le réseau direct , un nœud est repéré par le vecteur r tel que
r  ua  vb  wc
Soit r * un vecteur du réseau réciproque. On écrit: r*  ha*  kb*  lc*

Distance réticulaire:
Calculons le produit scalaire r par r * on obtient:

r . r*  hu  kv lw  m

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 82


Si m = 0, r est perpendiculaire à r * ce qui signifie que r est dans le plan
(hkl) passant par 0. r * est, donc, perpendiculaire au plan (hkl).

Si m = 1, on écrit: r . r*  r.r*cos (r, r*) 1


 
 
La projection r.cos (r, r*) de r sur la




 
normale au plan (hkl) est OH qui est
H
égale à la distance réticulaire dhkl càd:

Soit: 1
OH  d 
hkl r *
hkl O

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 83


Donc: La distance réticulaire est la plus petite distance entre deux plans
réticulaires consécutifs de la même famille.
Soit dhkl une distance réticulaire de la famille de plans (hkl).
Par définition on a: 1 1
d  
Mais: hkl
r* r *.r *
r * ha* kb* lc*

r *r * (ha* k b* l c*)(ha* k b* l c*)



 g *11 g* g *  h
12 13   
 r *.r *  hkl 
1 
 g *21 g* g *  k 
d 
22 23   
hkl g * g* g *   l 
 31 32 33 

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 84



a *.a * a *.b * a *.c *  a * 2 a * b * cos g * a * c * cos b * 
 

g*  a *.b * b *.b * b *.c *  a * b * cos g * b *2 b * c * cos a *
 
 a *.c * b *.c * c *.c *  a * c * cos b * b * c * cos a * c *2 
 
 

 a *2 a * b * cos g * a * c * cos b * 
  h 
1
 r *.r *  hkl  a * b * cos g * b *2 b * c * cos a * k 
d    
hkl
 a * c * cos b * b * c * cos a * c *2   l 

Si a* = b* = g* = /2 Alors on obtient:


a *2 0 0  h 
  
 r *.r *  hkl 
1
 0 b *2 0  k  a *2 h 2  b *2 k 2  c *2 l 2
 
d
hkl  0 2  l
  
0 c*


En plus si a* = b* = c* Alors on obtient: 1 a


d hkl  
a *2  h 2  k 2  l 2   h 2  k 2  l 2 
   
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 85
Exemple:

1/2
1/4
dhkl m=2
m=1
a
1/3
m=0

86
VII/ Détermination des structures cristallines par diffraction de rayons X:
• La Diffraction est une propriété des ondes • Pour toutes les ondes, la diffraction est
qui se manifeste par un changement des nettement observée lorsque la
directions de propagation de l’onde, lorsque dimension de l’ouverture ou de l’obstacle
celle-ci rencontre une ouverture ou un
obstacle, sans changement de longueur est du même ordre de grandeur, à la
d’onde. longueur d’onde.
V.1) Diffraction à l’échelle macroscopique
Lorsqu’on éclaire une fente ou un fil très fins (dimension inférieure à 1 mm) par un faisceau
laser la lumière subit le phénomène de diffraction. Sur un écran on observe des raies de
diffraction.

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 87


VI.1/ Qu’en est-il de la diffraction à l’échelle microscopique?
A l’échelle atomique, la diffraction des rayons X permet une exploration fine de la matière.
En effet, les Rayons X ont une longueur d’onde équivalente distances interatomiques, càd
de l’ordre de l'Angstrom. Il est donc possible d’étudier les motifs et les mailles cristallines
L’arrangement des atomes dans un réseau cristallin se déduit des différentes figures de
diffraction.
VI.2/ Schéma de diffraction des rayons X:

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 88


08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 89
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 90
IV.3 la loi de Bragg
Métal de Fer ? Le Diamant?
Questions:
Ces solides sont des cristaux ?
Appartient tous les deux au système cubique ? Et comment sait-on que le diamant
appartient au système CFC?
Exemple: Maille primitive (CP) et Maille Centré (C I) et je trace une famille de plans (100)
Faisons la même chose pour CI
CP la maille centrée.
Celui là
appartient à la Quelle est la différence?
même famille d100
Si vous tracez une famille de
d100 plans (100), on peut dire que
cette famille ne tient pas
compte de tous les motifs de
Voici le plan (100) (100)
la maille (par ex l’atome qui
(100)
est au centre
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 91
Faisons la même chose pour la maille centrée.
Quelle est la différence? CI
CP
Celui là Si vous tracez une famille de
plans (100), on peut dire que d100
appartient à la
même famille cette famille ne tient pas
compte de tous les motifs de
d100 la maille (par ex l’atome qui
est au centre
Voici le plan (100) Càd que la famille de plans (100) est une famille de plan pour la maille P
(100) et elle n’est pas une famille de plans de la maille I

Par contre si on trace une famille de plan (200) càd en


l’un des axes il y a ½ on va avoir ce plan
(200)
Cette famille de plan (200) est parallèle à celui là
Ces plans appartiennent à la même famille de plans
(200) et ils sont équidistants
Dans la maille primitive : la distance inter-réticulaire d100 = a
Mais entre les plans (200) cette distance est d200 = a/2 (100) (200)

Qu’est ce que cela veut dire?


08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 92
Il existe une relation entre la distance interréticulaire et le type de réseaux.

Donc si on avait les moyens de connaitre la Comment on va procéder?


distance entre réticulaire dhkl, entre par Pour cela on va prendre des plans de la
exemple les mailles de Fer et de Diamant: il est même famille (hkl),
donc possible de remonter au type de réseaux Et on va simplifier la représentation en
du Fer et du Diamant prenant un seul motif pour chaque plan
(celui en bleu)

Source Si on bombarde le cristal avec une


RX source de RX à qq centimètre du cristal:
Les rayons qui vont arriver sur le cristal
sont des rayons parallèles

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 93


Ce ryt incident qui va bombarder le 1er motif va faire un angle  entre le ryt et le plan (hkl) même chose pour l’autre motif

Détecteur

dhkl

Mais, il y a des rayons qui


rencontrent le vide , ils vont
Par contre, les rayons qui rencontrent des motifs: vont continuer directement
être diffractées avec le même angle 

Si on place un détecteur, alors les mêmes plans avec les mêmes Par contre, il y a une différence
rayons vont diffracter au même angle  et on va pouvoir les
obsrver au même point sur le détecteur qui correspond à cette entre ces 2 plans. Quelle est donc
famille de plans qui diffractent les rayons avec le même angle. cette différence?
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 94
Le rayonnement est une onde qui se propage pour
arriver jusqu’au motif en parcourant cette distance

Le même rayonnement lorsqu’il parcourt


la même distance il n’arrive pas au 2ème
motif càd qu’il n’a pas encore atteint
l’autre plan
dhkl
Il va falloir rajouter une distance
supplémentaire (en vert)
De la même manière lorsqu’il va être
diffracté càd sur le plan consécutif

Dés que nous avons le plan suivant, nous


avons une différence de marche que nous
pouvons noter .
OH = dhkl sin soit:  = 2 dhkl sin
Alors géométriquement:  = OH + OK = 2OH

Or on a dit que dhkl est la Alors maintenant c’est quoi  ?


distance entre les deux plans on
aura donc :
Pour observer le point sur le détecteur il doit y avoir
une condition
08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 95
Comme vous le voyez nous avons 2 ondes qui sortent, pour arriver
au détecteur , pour cela il ne faut pas qu’ils s’annulent il faut qu’ils
soient en phase, cette condition impose que la différence de
marche soit un multiple de la longueur d’onde.

La diffraction aura lieu quand la condition d’interférence constructive


est vérifiée, à savoir:

 = n 2 dhkl sin = n
C’est la condition de Diffraction: dite loi de Bragg
Cette équation représente la relation fondamentale qui régie la
diffraction, On prend très souvent n = 1

Comme vous le voyez, on connait  la longueur d’onde


et on connait l’angle  (c’est expérimental), on peut Remonter au type de réseau de la
calculer la distance interréticulaire

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 96


VI.4/Facteur de structure
L’intensité de l’onde diffusée est proportionnelle au carré du paramètre 𝓕(𝒉,𝒌,l) appelé
facteur de structure de la base ou motif et défini par:

𝓕(𝒉,𝒌,𝒍) est un nombre complexe, 𝒏: nombre d’atomes de la base; 𝒇𝒋: appelé facteur de forme atomique
qui dépend de la structure électronique de l’atome considéré et dont les valeurs se trouvent dans les
tables internationales de diffraction des rayons X; 𝒙𝒋, 𝒚𝒋 et 𝒛𝒋: les coordonnées de l’atome j dans la maille.
𝒉,𝒌,𝒍: les indices de Miller du plan considéré;

L’intensité diffractée par une famille de plans (hkl) est proportionnelle au module
élevé au carré du facteur de structure Fhkk :

Ihkl ∝ |Fhkl|2 = Fhkl . F* hkl

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 97


VI.4/Facteur de structure: exemples
1/ motif constitué d’un seul type d’atome:
a/ système simple (p):
b/ système cubique centré (I):
c/ système cubique faces centrées (F):

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 98


3/ système structure diamant:
La maille idéalisée est cubique. La position des atomes:
(0,0,0) (0, 1 , 1) (1 ,0, 1) (1 , 1 ,0)
22 2 2 22

(1 , 1 , 1 ) (1 , 3 , 3) (3 , 1 , 3) ( 3 , 3 , 1)
444 444 444 444
Un réseau CFC Dont le motif est constitué de deux atomes (0, 0, 0) (1 , 1 , 1)
4 4 4

08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 99


08/12/2021 Pr Rahma ADHIRI, UH2C, FSBM 100
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