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Introduction
Le modèle de Bohr basé sur la mécanique classique ne permet pas de décrire correctement le
comportement des atomes. En effet, la physique classique, qui nous permet de connaitre l’évolution au
cours du temps d’un système à l’échelle macroscopique, se révèle insuffisante pour rendre compte des
phénomènes à l’échelle atomique. Au début du 20ème siècle, une nouvelle théorie mécanique, appelée
mécanique ondulatoire ou mécanique quantique capable d’étudier des systèmes microscopiques, est
née. La Mécanique quantique a permis d’expliquer de nombreuses propriétés physiques telles que, les
propriétés chimiques des éléments, la formation des liaisons chimiques etc.
IV.1. Hypothèse de Louis De Broglie
Louis de Broglie présente en 1924 (prix Nobel en 1929), la théorie suivante :
À toute particule (corpuscule) de masse m et de vitesse v (de quantité de mouvement p= m.v), on peut
associer une onde monochromatique de longueur d’onde : λ= .
m : masse de la particule
v : vitesse de la particule
La particule peut être grande ou petite, chargée ou non. On applique ainsi à la matière (électron) le
caractère combiné d’onde et de particule.
L’onde de De Broglie n’est pas une onde électromagnétique. L’onde est électromagnétique si la
particule est un photon
IV.1.1 Dualité onde-corpuscule
a) Cas de la lumière
La lumière présente un double aspect ondulatoire et corpusculaire.
Aspect corpusculaire de la lumière: hypothèse d'Einstein (Effet photoélectrique)
La lumière peut être considérée comme un faisceau de particules indivisibles : les photons. Chaque
photon transporte un quantum d'énergie E = h.ν où h représente la constante de Planck et ν la
fréquence.
On attribue au photon une masse au repos nulle. Sa masse relativiste n’est pas nulle et vaut E/c2.
Il a une charge électrique nulle.
Il se déplace dans le vide à la vitesse c = 3.108 m/s.
Aspect ondulatoire de la lumière
La lumière est aussi considérée comme une onde électromagnétique de fréquence qui subit des
phénomènes de diffraction et d’interférence.
En conclusion, les théories corpusculaire (photon) et ondulatoire (onde électromagnétique) de la
lumière sont complémentaires ; c’est la dualité onde-corpuscule qui se traduit par la relation :
λ=
b) Cas de la matière
L’aspect corpusculaire des constituants de la matière a été établi dans l’étude des rayons cathodiques :
masse de l’électron.
Aspect ondulatoire de la matière
Louis de De Broglie émit une hypothèse : si les ondes lumineuses se comportent comme des particules,
pourquoi les électrons (matière) ne se comporteraient-ils pas comme des ondes ?
Cette hypothèse a été confirmée expérimentalement par DAVISSON-GERMER
Expérience de DAVISSON-GERMER
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Davisson et Germer ont réalisé en 1927 une expérience portant sur la diffraction d’un faisceau
d’électrons par un cristal de nickel et ont mis ainsi en évidence le comportement ondulatoire des
électrons. Ils ont donc vérifiés expérimentalement la formule de De Broglie pour les électrons.
Conclusion
Les électrons de masse m et de vitesse v se comportent comme une onde de longueur d’onde λ = h/mv
Toutes les particules présentent un caractère ondulatoire.
Le caractère ondulatoire des particules est d’autant plus prononcé que la longueur d’onde associée à la
particule est grande, c’est-à-dire que la masse de la particule est faible.
Ceci explique pourquoi il est impossible de mettre en évidence le caractère ondulatoire d’un corps
macroscopique.
Exemples
Calcul des longueurs d’onde λ associées aux particules suivantes :
Particule macroscopique : balle de tennis de masse 0,05 kg et de vitesse 40 m/s.
λ= = 10-34= 3,3.10-34m
λ= = 6,62.10-34/9,108.10-31= 0,736.10-10m
Valeur tout à fait mesurable et correspond à la longueur d'onde λ des Rayons X.
L’hypothèse de De Broglie ne s’applique donc que pour les corps à l’échelle microscopique.
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La condition de quantification du rayon établi par Bohr a été confirmée par la mécanique
ondulatoire.
A l’échelle microscopique :
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Mécanique quantique
Monde microscopique
Quantification des états d’énergie
Mécanique probabiliste : elle ne permet de concevoir que des probabilités de présence ⟹
mécanique fondée sur le Principe d’Incertitude
L’état de chaque électron est représenté par une fonction d’onde qui est solution d’une équation
différentielle très complexe appelée équation de Schrödinger.
Les solutions de l’équation de Schrödinger sont des fonctions d’onde stationnaires (même amplitude et
même λ). Le temps n’intervient donc pas dans la détermination des états stationnaires de l’atome.
Ainsi, les ondes de De Broglie associées aux électrons sont des ondes stationnaires
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Remarque :
Une orbitale atomique est la région de l’espace où la probabilité de trouver l’électron est très grande.
IV.5. Equation de Schrödinger (1887- 1961 ; Nobel 1933)
En 1926, Schrödinger, partant des ondes de Louis de Broglie, propose une équation dont les solutions
représentent les fonctions d’ondes associées aux électrons et aux particules. L’écriture condensée de
cette équation est la suivante :
HΨ = EΨ
H = (-h2/8π2m). Δ + Ep H : représente l’opérateur Hamiltonien
2 2 2 2 2 2
∆= ∂ /(∂x + ∂ / ∂y + ∂ / ∂z ) est appelé Opérateur Laplacien, il représente la somme des
dérivées secondes partielles de la fonction ψ par rapport aux coordonnées (x,y,z) du point M autour
duquel on recherche l’électron.
m = masse de l'électron h = constante de Planck
Ep = énergie potentielle de l'électron au point M(x,y,z)
E = énergie totale de l'électron
Ψ(x,y,z) est la fonction d'onde associée à l'électron, représentant l'état de l'électron.
La résolution de cette équation conduit aux différentes valeurs de E (énergie) et Ψ
Conditions à remplir par la fonction d’onde
La probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace est égale à 1. C’est la condition de normalisation.
ψ doit être normée :
Ψ(x,y,z) doit être finie en tout point. La probabilité de trouver l’électron en un point ne peut avoir
qu’une seule valeur en ce point,
Ψ(x,y,z) →0 quand x ou y ou z → . La probabilité de trouver l’électron infiniment éloigné du noyau
est nulle.
Cas des atomes polyélectroniques
L'équation de Schrödinger dont découle la fonction d’onde, n'est rigoureusement résolue que dans le
cas de l'atome d'hydrogène ou des ions hydrogénoïdes (atome quelconque ne portant qu’un seul
électron). Cependant, les atomes poly-électroniques possèdent plusieurs électrons et chaque électron est
soumis à la fois à l'attraction du noyau +Ze et à la répulsion des autres électrons. Ce qui rend le
problème plus complexe. Pour résoudre ce problème, on se réfère à des méthodes approximatives en
considérant que chaque électron n’est plus réellement soumis au champ du noyau mais à un champ
central diminué par la présence des autres électrons qui constituent un écran ; il s’agit de la méthode
d’approximation de Slater.
IV.6. Nombres quantiques et Nomenclature des états
IV.6. 1 Nombres quantiques
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Pour la fonction d'onde Ψ (orbitale atomique), elle fait intervenir quatre nombres appelés "nombres
quantiques" qui caractérisent l'état d'un électron. Ces nombres sont : n ; l ; m et s
1) Nombre quantique principal n
Chaque valeur du nombre quantique principal n définit une couche électronique, de sorte que tous
les électrons possédant le même nombre n appartiennent à la même couche. Chaque couche est
désignée par une lettre :
n = 1 → couche K ; n = 2 → couche L ; n = 3 → couche M ; n = 4 → couche N ; n = 5 → couche O
Le nombre maximum d'électrons que peut contenir une couche électronique donnée vaut 2 n2.
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En résumé, les orbitales atomiques sont caractérisées par trois nombres quantiques, le nombre
quantique principal n qui définit la taille de l'orbitale, le nombre quantique azimutal l qui précise la
forme de l'orbitale, et le nombre quantique magnétique m qui spécifie son orientation dans un champ
magnétique. Les deux électrons dans une même orbitale se distinguent par un quatrième nombre
quantique, le nombre quantique de spin ms ou s qui ne peut prendre que deux valeurs .
Les orbitales s
Pour les sous-couches s, les orbitales sont de forme sphérique, leur diamètre augmente avec la valeur
du nombre quantique principal n.
Les orbitales p
Les orbitales p correspondent à la valeur l = 1. Elles ont la forme d'altères. Puisque pour l = 1, le nombre
quantique m prend trois valeurs distinctes (m = +1, 0, -1), il y a trois orientations possibles pour les
orbitales p suivant les 3 axes de coordonnées X, Y et Z.
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Les orbitales d
Les orbitales pour lesquelles l = 2 sont désignées orbitales d. Puisque cinq valeurs sont permises
pour m (m = +2, +1, 0, -1, -2), il existe cinq orientations différentes pour les orbitales d. Ces cinq
valeurs de m sont associées aux cinq orbitales dxy, dyz, dxz, dx2-y2 et dz2.
Le remplissage des cases quantiques ou orbitales atomiques doit respecter les trois règles suivantes :
Principe de stabilité : les électrons occupent les niveaux d’énergie les plus bas dans la limite des
places disponibles.
Cet ordre énergétique des orbitales atomiques suit le diagramme d’énergie donne ci-dessous
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Principe d’exclusion de Pauli : Deux électrons d’un même atome ne peuvent avoir leurs quatre
nombres quantiques identiques n, m, l et s.
Dans une même case quantique n,l, m sont fixés. On ne peut placer que deux électrons au maximum
avec leur nombre quantique de spins opposés.
Règle de Hund : Dans l'état fondamental, lorsque plusieurs orbitales atomiques sont libres, les
électrons se placent de façon à en occuper le plus grand nombre possible.
Dans une même sous couche, les électrons célibataires ont des spins parallèles (même valeur de s).
Exemple : à l’aide des cases quantiques, donner la configuration électronique du carbone (Z=6)
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Exercices
Exercice 1
A) Calculer la longueur d’onde de De Broglie associée à chacun des systèmes matériels suivants :
1) Un véhicule de masse 10 tonnes roulant à une vitesse de 100 Km/h
2) Un électron qui se déplace à une vitesse qui correspond à la vitesse estimée de la première
orbite de Bohr d’un atome d’hydrogène.
B) les propriétés ondulatoires de la matière se manifestent –elles dans chacun des cas ?
Données : h=6,62.10-34 J.S, la masse de l’électron m= 9,1.10-31Kg, le rayon de la première
orbite de Bohr a0= 0,53 Å
Solution
A) L’hypothèse de De Broglie stipule qu’à chaque particule en mouvement, on peut lui associer
une onde monochromatique de longueur d’onde =h /m.V
1) = = 238,32.10 27
m
2) On calcule d’abord la vitesse, en appliquant le 2éme postulat de Bohr :
m.v.r= avec r=a0 on obtient v= 2,18.106 m/s
D’où = 3,3284.10 10 m
B) les propriétés ondulatoires de la matière ne s’appliquent que pour les systèmes à l’échelle
atomique.
Exercice 2
Calculer l’incertitude V ou x respectivement sur la vitesse ou la position des systèmes matériels
suivants :
a) ballon de football dont la vitesse à l’instant t est estimée à 1Km/h près, la masse est de 500 g.
b) électron dont la position est connue à 2 Å près, me= 9,1.10-31 Kg.
c) Conclure
Solution
Calcul de l’incertitude V ou x respectivement sur la vitesse ou la position des systèmes matériels
On applique le principe d’HEISEMBERG
mV.X
1) m= 500 g et V= = 103/3600 m/s = 0,27 m/s
X= = 7,808.10 34
m
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Exercice 3
On considère les nombres quantiques des électrons :
A(2,0,0,1/2) ; B(2,1,0,-1/2) ; C(3,1,0,1/2) ; D(3,1,1,1/2) ; E(3,2,2,1/2) ; F(4,3,3,1/2).
a) Identifier les orbitales atomiques auxquelles ils appartiennent
b) Les représenter sous forme de cases quantiques
c) Classer les électrons par ordre d’énergie croissante.
Solution
A(2,0,0,1/2) 2s1
B(2,1,0,-1/2) 2p
C(3,1,0,1/2) 3p
D(3,1,1,1/2) 3p
E(3,2,2,1/2) 3d
F(4,3,3,1/2) 4f
C. Classement des électrons par ordre d’énergie croissante
E(A) E(B) E(C) =E(D) E(E) E(F)
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