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Christian KABORE
Conseiller des Affaires Economiques
Spécialiste en techniques de négociation/ Analyste des marchés
78863832 / chriskabore80@yahoo.fr
Programme
4
Votre définition
de la
négociation
Négociateur : cette
fonction n'apparaît peut-
être pas dans le descriptif
de votre poste. Pourtant,
négocier occupe sans
doute une grande partie
de votre temps de travail.
Vous avez besoin de l'aval de votre chef pour une
action urgente mais il est très occupé. Son assistante
fait barrage: pas de place pour vous dans son
emploi du temps. Vous devez trouver un moyen de
lui parler.
Vous aviez prévu de prendre deux semaines de
congés au début du mois prochain mais votre
superviseur annonce subitement qu'un grand projet
démarre dans une semaine.
Quelques difficultés
Une amélioration, même modeste, typiques du négociateur:
de vos capacités à la négociation Par où dois-je commencer
peut donc avoir un impact quand mon interlocuteur
déterminant sur votre carrière.
tient toutes les cartes en
main?
Ainsi, la négociation est omniprésente
dans votre vie professionnelle, y
compris dans les interactions les plus
simples.
Il faut donc :
se préparer régulièrement aux différentes
techniques de négociations
Collecter le maximum d’informations au sujet de ses
interlocuteurs notamment les clients
Connaitre les forces et les faiblesses des différentes
acheteurs.
Le meilleur négociateur est celui qui utilise son influence plutôt que sa
force.
11
définition Une bonne négociation est caractérisée par :
• son efficacité (qualité du résultat obtenu)
de la • son efficience (rapport entre énergie investie et résultat)
12
Dans notre vie privée, nous
négocions de nombreux
accords sans toujours nous
rendre compte que nous les
avons négociés.
Qu’est-ce
que négocier?
• 5- Croire qu'un gain pour votre interlocuteur est une perte pour vous:
Faux : un gain en faveur de votre interlocuteur est une monnaie
d'échange pour un gain en votre faveur.
• 6- Se laisser distraire par le style de négociation ou la personnalité
de votre interlocuteur: l'intimidation, les menaces ou le ton
désagréable de votre interlocuteur ne peuvent se substituer à de bons
arguments et indiquent souvent une position précaire.
• 7- Se sentir dans l'obligation d'aboutir à un accord parce que vous
avez investi beaucoup de temps ou de ressources dans la négociation:
18
Un bon accord n'est pas défini par l'effort fourni pour y arriver.
18
Module 1
19
I. Les formes et niveaux de la négociation
1. Les formes
Au plan national
Entreprise
Branche d’activité
Interprofessionnel
Gagnant-Perdant
Perdant-Gagnant
Compromis
II. Les résultats possibles Logique de lutte
Gagnant-Perdant Perdant-Perdant
Autre
Offre minimum Vous Offre maximum
Zone
Gagnant-
Gagnant
Blocage Perdant-Gagnant
Offre minimum
III. Compétences en negociation
Estime de soi
L’estime de soi se fonde sur trois piliers : l’amour de soi, l’affirmation de soi et
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26
dire non, ou de défendre votre point de vue. Vous ne pensez pas réussir à
faire une demande à quelqu’un. Donc, vous ne vous affirmez pas.
III. Compétences en negociation
Estime de soi / amour de soi
• L’amour de soi consiste, selon le psychiatre Christophe André, à se
considérer avec bienveillance, être satisfait de soi. Il est différent de
l’amour propre qui est un sentiment très vif de sa dignité.
TECHNIQUES DE LA NÉGOCIATION
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chargé de cours_Christian KABORE_chriskabore80@yahoo.fr
I-PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
• Tout écart par rapport au plan initial est alors une décision consciente et
sera un moyen d'obtenir en échange des concessions de votre partenaire
de négociation
PHASE1: La préparation de la
négociation
Examen du contexte
Stratégie de négociation
Stratégie compétitive
AVANTAGES DESAVANTAGES
• en provoquant l’autre partie, peut apparaître un risque
• les négociateurs n’ont pas peur de faire d’escalade dans l’affrontement ; voire, l’aboutissement
à un point de blocage
connaître leur point de vue
• difficultés à développer des relations de collaborations
• ils sont prêts à se battre durement pour dans la mesure où ils tendent à ne pas écouter l’autre !
l’emporter • paient un prix important en terme de relations
humaines
• peuvent appaître durs avec eux-mêmes si les
négociations n’ont pas abouti à ce qu’ils escomptaient
Stratégie collaborative
AVANTAGES DESAVANTAGES
• créent de meilleurs relations humaines
• peuvent concéder certaines choses en
• les négociateurs sont souvent vus dans ce cadre raison de la crainte de négociations
comme des personnes dignes de confiance serrées ; ils veulent éviter le blocage
• créent un environnement dans lequel le stress est à tout prix
absent • même chose face à des négociateurs
• permet de créer un environnement de confiance et
“rigides”
de créer ainsi des relations durables avec l’autre • peuvent ne pas prêter suffisamment
partie attention au fond du problème dans
la mesure où ils se focalisent sur le
• permet de cerner les intérêts communs ; voire d’en maintien de bonnes relations !
identifier de nouveaux
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
Méthodes particulières utilisées par les parties pour obtenir un avantage sur les
autres parties.
• les tactiques sont utilisées pour tenter d’obtenir le meilleur résultat dans la
négociation.
• les tactiques peuvent donc aussi avoir pour objectif de tromper et de manipuler
l’autre partie.
• les tactiques ont une visée à beaucoup plus court terme ; elles peuvent constituer
un instrument de la stratégie.
Il existe de très nombreuses tactiques utilisées par les négociateurs !
On peut en lister 20 (mais cette liste n’est pas exhaustive !) qui font
parties de l’arsenal classique de ces derniers :
?
• INTERPELLER L’AUTRE EN LUI DISANT
QUE VOUS CONNAISSEZ CETTE
• UN NÉGOCIATEUR STRATÉGIE DES COMMISSARIATS DE
POLICE (OU DES FILMS D’ACTION
EXIGE DES AMÉRICAINS) ; ET QU’IL EST TEMPS
CONCESSIONS ALORS DE REVENIR À CE QUI VOUS RÉUNIS
VRAIMENT !
QU’UN AUTRE APPARAÎT
• SE CONCENTRER SEULEMENT SUR LE
RAISONNABLE.
“MAUVAIS FLIC” ET IGNORER LE
• L’IDÉE EST DE LEURRER “BON FLIC” !
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• L’AUTRE PARTIE MENTIONNE LE FAIT • SI VOUS PENSEZ QUE L’AUTRE PARTIE MENT,
QU’ILS ONT DÉJÀ CÔTOYÉ UNE LEUR DEMANDER CE QU’ILS ONT FAIT
« CÉLÉBRITÉ » (POLITIQUE, PRÉCISEMENT AVEC LA PERSONNALITÉ. S’IL
ÉCONOMIQUE, ETC.) OU ONT DÉJÀ S’AGIT D’UNE ENTREPRISE, DEMANDEZ LEUR
TRAITÉ AVEC UNE GROSSE ENTREPRISE LE NOM ET LE POSTE DE LA PERSONNE
AVEC QUI ILS ONT TRAITÉ. S’ILS SONT
VAGUES OU CHANGENT DE SUJETS, IL Y A
• CELA PEUT ALLER JUSQU’À MONTRER DE BONNES CHANCES QU’ILS MENTENT ! ET
UNE PHOTO LES REPRÉSENTANT CÔTE À QUE TOUT CELA A DONC ÉTÉ MIS EN PLACE
CÔTE AVEC UNE PERSONNALITÉ POUR TENTER DE VOUS DÉSTABILISER !
IMPORTANTE COMME OBAMA,
MANDELA,
chargé de cours_ChristianLAMY, ETC. !
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L’autorité supérieure
QU’EST CE QUE C’EST ? COMMENT RÉAGIR ?
• LES NÉGOCIATEURS EN FACE VOUS INDIQUENT • NE COMMENCER AUCUNE NÉGOCIATION AVEC EUX
QU’ILS NE POURRONT NÉGOCIER QUE SUR ; CEPENDANT, CELA N’EMPÊCHE PAS DE METTRE EN
CERTAINS POINTS ET QUE D’AUTRES SERONT PLACE DE BONNES RELATIONS AVEC LES AUTORITÉS
LAISSÉS DE CÔTÉ CAR DÉPENDANT DE LEURS HIÉRARCHIQUEMENT INFÉRIEURES
SUPÉRIEURS
• VOUS ÊTES BLOQUÉ D’UN POINT DE VUE • INFORMEZ L’AUTRE PARTIE QUE L’ÉTHIQUE EST UN POINT
ÉTHIQUE ET NE POUVEZ ALLER PLUS LOIN ! DE VUE QUI PEUT ÊTRE TOUT RELATIF !
• UNE PARTIE REFUSE DE DISCUTER DE • ENTREPRENDRE DES RECHERCHES SUR TOUTES LES
QUESTIONS SÉPARÉMENT ET EXIGE QUE LA QUESTIONS ET THÈMES DE LA NÉGOCIATION AFIN
DISCUSSION – ET DONC L’ACCORD – PORTE D’ÊTRE TOTALEMENT PRÊT QUANT À LA POSITION À
SUR L’ENSEMBLE ADOPTER
• L’AUTRE PARTIE INSISTE SUR LA NÉCESSITÉ DE • LÀ ENCORE, FAIRE DES RECHERCHES PRÉALABLES SUR
DISCUTER CHAQUE POINT INDIVIDUELLEMENT CHAQUE POINT AFIN D’ÊTRE BIEN PRÉPARÉ.
• C’EST L’OPPOSÉ DU “TOUT OU RIEN” ! • SOYEZ SUR VOS GARDES POUR RÉAGIR À
D’ÉVENTUELLES (MAUVAISES) SURPRISES !
• CELA PEUT PRENDRE PLUSIEURS FORMES: • DISTINGUEZ ENTRE LES DEAD LINES CELLES BASÉES SUR DES
CRITÈRES OBJECTIFS ET VÉRIFIABLES ; COMME PAR EXEMPLE
- L’AUTRE PARTIE FAIT CLAIREMENT COMPRENDRE
UNE DATE D’EXPIRATION DU CONTRAT OU BIEN UN DÉLAI
QU’ILS N’ONT PAS BEAUCOUP DE TEMPS POUR
IMPOSÉ PAR UN TIERS.
TROUVER UN ACCORD. CELA PEUT SE MANIFESTER
PHYSIQUEMENT. • TOUJOURS DEMANDER UNE EXTENSION DE CE DÉLAI !
- ILS PEUVENT VOUS OFFRIR UN TEMPS DE RÉFLEXION • PROPOSEZ DES DEADLINES ALTERNATIVES. “J’APPRÉCIE
POUR ACCEPTER LEUR OFFRE ; QUI EXPIRERA PASSÉ CE L’IMPORTANCE QUE VOUS Y ACCORDEZ ; MAIS NOUS
DÉLAI ! AURONS BESOIN DE X JOURS SUPPLÉMENTAIRES”
• TOUTES CES TECHNIQUES POURSUIVENT UN MÊME • REFUSER D’ACCÉLÉRER LES CHOSES POUR PARVENIR À UN
OBJECTIF : CRÉER UN SENTIMENT D’URGENCE ET DE ACCORD EN FONCTION DE LA DEADLINE.
PRESSION SUR LES NÉGOCIATEURS POUR OBTENIR
UN ACCORD !
• OFFRIR À L’AUTRE PARTIE UNE PROPOSITION DE • ANALYSEZ LA PROPOSITION DE DERNIÈRE MINUTE POUR
DERNIÈRE MINUTE ALLÉCHANTE QU’ILS VOIR SI ELLE ENTRE DANS VOS PRIORITÉS ET OBJECTIFS.
ACCEPTERONT EN RENONÇANT À LEURS • CONTINUEZ À POUSSER L’AUTRE PARTIE À S’ENGAGER
DEMANDES PRÉCÉDENTES POUR DES CHOSES IMPORTANTES POUR VOUS ET QUE
• EXEMPLE : “J’EN FAIS UN CONTRAT DE 5 ANS AU VOUS DEVEZ OBTENIR !
LIEU DES 3 PRÉVUS INITIALEMENT” • UTILISEZ LA TECHNIQUE DU “OUI ; MAIS …”
• “JE DOUBLERAIS MES OFFRES EN MATIÈRE DE
SERVICES DE TRANSPORTS SI VOUS RENONCEZ À
VOS EXIGENCES SUR L’ENSEIGNEMENT”
y a-t-il impasse?
un conflit? un conflit que nous pouvons prévenir? un conflit que nous pouvons
résoudre?
une occasion propice de s’entendre sur une solution raisonnable sans
confrontation?
existe-t-il déjà une entente? de quelle durée?
ou s’agit-il enfin d’une situation entièrement nouvelle? quelle est la constellation des
enjeux?
exposez chaque enjeu en détails séparez les enjeux.
quels sont les enjeux majeurs? quels sont les enjeux mineurs?
qu’est-ce qui peut être concédé? qu’est-ce qui ne peut pas être concédé?
I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
VISEZ À MAINTENIR VOTRE CRÉDIBILITÉ
• Ne mentez pas et jouez franc jeu. Si l’autre partie vous démasque, elle se
montrera beaucoup plus intransigeante la prochaine fois que vous
négocierez ensemble.
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
Préparer son information
• Voici les étapes d’information : qu’est-ce que je sais déjà? qu’est-ce que je peux apprendre
avant la négociation? qu’est-ce que je peux apprendre durant la négociation?
• Plus votre liste de la troisième catégorie sera longue, moins vous serez en mesure de planifier.
Vous devrez donc mener de la recherche.
• Combien d’information devez-vous recueillir?
• Combien de temps vous faut-il pour la recueillir?
• Qu’est-ce qui est publié?
• À quand remonte votre information?
• Quels sont les faits et les chiffres qu’il vous faut?
• Que n’avez-vous pas besoin de savoir?
• Qu’avez-vous besoin de savoir? 83
• Qu’aimeriez-vous savoir, idéalement, si vous aviez le temps?
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
PRÉPAREZ VOTRE INFORMATION SUR LES ENJEUX
• Assurez-vous que vous utilisez les mêmes unités, formules et définitions que
l’autre partie pour effectuer vos calculs. C’est un autre point utile à régler
à l’avance tout en vérifiant certaines hypothèses.
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
CONSIDÉREZ LEURS BESOINS
• De quoi ont-ils besoin que vous pourriez leur offrir sans effort ou sans coût?
• De quoi ont-ils besoin dont vous avez également besoin?
• De quoi ont-ils besoin pour sauver la face? Par exemple, lorsqu’ils devront rendre des comptes
à leurs supérieurs une fois que vous les aurez fait redescendre.
• Quelles concessions devriez-vous négocier – pour obtenir quelque chose en retour – plutôt
que simplement offrir?
• Quels faits pouvez-vous leur donner pour les aider à rendre des comptes?
• Quelles questions pourraient-ils poser concernant une entente? Préparez vos réponses à
l’avance. Ne vous fiez pas à l’inspiration spontanée.
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
QUI FORME VOTRE ÉQUIPE?
• En vue d'une négociation, les différents membres d'une équipe doivent se
préparer ensemble et mettre au point un plan d'action coordonné.
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
QUI FORME VOTRE ÉQUIPE?
• DES STABILISATEURS : Ce sont les membres de l’équipe qui seront prêts à s’entendre à presque n’importe quel prix. Pour eux,
litige est synonyme de mesures laborieuses, perturbatrices et coûteuses telles que des procès, des grèves, des manifestations, des
émeutes et des guerres.
• DES DÉSTABILISATEURS : Ces gens n’apprécient pas particulièrement le processus de négociation. Ils
tendent à s’opposer à la majorité des propositions de leur propre équipe et la totalité des contrepropositions émanant de
l’équipe adverse. Ils préféreraient voir le litige se régler par une décision arbitrale ou une perturbation. Ils préfèrent les
manifestations brutes de volonté et de pouvoir aux compromis.
• DES QUASI-MÉDIATEURS : Ce sont ceux qui se trouvent au centre de l’équipe. Ils jouent plusieurs rôles. Souvent, ils agissent
comme médiateurs au sein de leur propre équipe et jouent souvent le rôle de porte-parole responsables du succès collectif de
leur équipe.
• LE MENTEUR – Ce négociateur invoque de fausses preuves pour submerger la partie adverse dans une mer de statistiques
détaillées et impertinentes. Il garde ses intérêts secrets mais prétend que sa motivation est quelque chose qu’elle n’est pas. Par
exemple, la direction souhaite réduire ses effectifs de 20 % mais invoque l’enrichissement des tâches, la flexibilité et
l’habilitation des employés.
•
• LE PROGRESSIF: Le manipulateur n’agit pas directement ou par grands coups mais influence plutôt petit à petit. Une concession
majeure est suivie d’une concession plus minime pour que le perdant ne se sente pas aussi mal. Toutefois, comme c’est le cas
de la majorité de telles tactiques, cette tactique nuira à la crédibilité du négociateur.
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• LE DIFFICILE: Ce négociateur présente une offre très basse, mais pas au point d’être absurde, tout en laissant entendre que
l’offre pourra être bonifiée si la partie adverse se montre assez convaincante. 88
I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
QUI FORME VOTRE ÉQUIPE?
• L’ENQUÊTEUR – Ce négociateur pose des questions exploratoires, dont certaines qui peuvent lui permettre de découvrir les faiblesses de son interlocuteur.
« Pouvez-vous m’expliquer vos coûts cumulatifs? », « Pouvez-vous m’expliquer les causes de la détérioration de votre balance des
paiements? », « À combien se chiffre exactement votre dette nationale? »
• Vous ne devez toutefois pas faire reposer votre style de négociation sur l’exploration, sans quoi vous deviendrez le type de négociateur suivant :
• L’INNOCENT – Ce négociateur feint de ne pas avoir compris ce que l’autre partie a dit, forçant cette dernière à reformuler de telle sorte à lui fournir de
l’information supplémentaire. Ce type de négociateur risque de sous-estimer votre information, votre intelligence ou vos compétences.
• L’AGENT – « Je suis désolé, mais je ne peux m’avancer davantage. Je sais que M. X (le PDG ou le directeur des finances) refuserait d’aller plus haut que ceci.
»
• LE BARRAGE ROUTIER – Ce négociateur empêche le progrès jusqu’à ce que la situation lui soit plus favorable, qu’il ait recueilli de l’information
supplémentaire ou que son adversaire se trouve en position affaiblie. Ce style de négociation peut se comparer au suivant à certains égards.
• L’ACCIDENT – Le négociateur s’organise pour interrompre la discussion et se retirer un certain temps afin de se regrouper avec les siens, enquêter ou
planifier une nouvelle approche. Ou encore, son opposé :
• L’OCCUPÉ – Ce négociateur affirme que la rencontre doit absolument se terminer avant une heure donnée pour créer l’impression de disposer d’un grand
rapport de force.
• LA PRISE D’APPUI – Ce négociateur use d’intimidation, surtout auprès d’homologues plus jeunes et inexpérimentés. Son intimidation peut prendre la
forme de noms de gens en vue, de signes manifestes d’exaspération de leur incompétence et de menaces directes et indirectes. L’intimidation est souvent en
lien avec la technique de l’équipe primitive.
• LE DUR ET LE MOU – Comme le font les enquêteurs policiers, ce négociateur est malaisé, dur et mesquin. Il quitte ensuite la pièce en invoquant un prétexte
quelconque pour laisser au partenaire faire preuve de raisonnabilité et de compréhension.
• LE FLATTEUR – Ce négociateur exploite les besoins d’approbation, de soutien et de reconnaissance, encore une fois, surtout auprès de personnes moins
expérimentées.
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• LE TÉLÉMÉTRIQUE – Ce négociateur lance des ballons en surévaluant ou sous-évaluant délibérément la situation pour provoquer une réaction.
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
PLANIFIEZ LE TRAVAIL DE VOTRE PROPRE ÉQUIPE
• Vous entendre au sein de votre propre équipe s’avère souvent plus
difficile que de vous entendre avec l’autre partie.
• Maîtrisent-ils les techniques de négociation aussi bien que vous? Ont-ils reçu la même formation que
vous? (Sans problème – Mettez-vous alors à table entre professionnels et laissez tomber les
cérémonies.)
• Quel est leur plan d’action probable? Leurs attaques et leurs contre-attaques probables?
• Comment préfèrent-ils gagner? Par une offre généreuse de la partie adverse ou au terme d’une 91lutte
acharnée?
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
Echanger les informations
• Nous avons mentionné l’échange de véritables intérêts,
l’établissement conjoint des objectifs, l’établissement de formules
communes pour les calculs et peut-être même l’établissement d’un
ordre du jour.
• échanger des statistiques complexes et des documents
d’information pertinents. Et continuez de vérifier vos hypothèses.
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I- PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE1: La préparation de la négociation
PLANIFIEZ LE DÉBUT DE LA NÉGOCIATION
• Ne vous lancez pas directement dans des requêtes visant à obtenir de
l’information sensible ou confidentielle.
• Entamez plutôt le processus sur une base de conversation pour mettre
tout le monde à l’aise.
• La meilleure façon de commencer consiste habituellement à céder la
parole à l’autre partie.
• Au Japon, les négociateurs considèrent qu’il est ridicule d’offrir quoi
que ce soit avant de connaître ce que l’autre partie demande.
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE II: LA NEGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE II: LA NEGOCIATION
ECOUTER
• écouter attentivement ce que disent les autres;
• vérifier que vous avez bien compris ce qu'ils ont dit;
• prendre conscience de ce que disent les autres;
• Questions ouvertes:
• Quel? Quand? Qui? Pourquoi? Où? et Comment?
• Les questions ouvertes invitent votre partenaire de négociation à répondre
avec des rapports prolongés plutôt qu'avec des réponses « oui » ou « non »
• Pour dégager l'impasse, poser les questions ouvertes. 95
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE II: LA NEGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
Le Regard
• Le fait de regarder dans les yeux est souvent pris comme une indication d'honnêteté et
pourrait donc être interprété comme le fait que l'on peut avoir confiance dans les
négociateurs
• Les négociateurs doivent diversifier leur utilisation du regard mais une utilisation essentielle
consiste à scruter la réaction aux idées ou aux propositions lancées
• une négociation peut durer très longtemps du simple fait que les signes indiquant que le
partenaire de négociation commence à être persuadé d'accepter votre position peuvent
passer inaperçus. 98
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE II: LA NEGOCIATION
• Les négociateurs chevronnés utilisent 2-3 irritants à l’heure; les autres, entre 8 et 9910.
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
• Si vous faites telle ou telle chose, alors je veux bien faire telle ou telle
104autre chose.
PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
• Une offre sans condition, c'est ce que votre partenaire de négociation rêve d'entendre;
c'est une offre gaspillée.
• Votre partenaire acceptera l'offre mais reviendra en demander davantage. Faire des
concessions unilatérales n'est pas le bon moyen de mener une négociation. Faites des
offres conditionnelles.
• Faites du "donnant, prennant" – l'un ne va pas sans l'autre – et n'offrez donc de donner
que si vous recevez simultanément quelque chose en échange
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
Première Offre
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE II: LA NEGOCIATION
Offre finale
• Si vous en faites une, vous devez vous y tenir. Sinon, n'en faites pas. Au début d'une
négociation, des offres finales peuvent être dangereuses et imprudentes.
• Lorsque vous faites des offres finales, faites attention à ce que vous dites
• une offre finale mal formulée est un ultimatum provoquant. Dites-leur:
• Vous ne pouvez pas aller "plus loin"
• Vous n'avez plus "aucune marge de manœuvre"
• C’est le "moment de se décider«
• Ainsi, vous n'avez jamais parlé d'offre finale, mais c'est de cette façon que cela sera
compris.
• Ne demandez pas: Est-ce votre offre finale? Votre partenaire de négociation peut
difficilement vous répondre "non" (la réponse que vous voulez entendre) sans compromettre 107
sa position; c'est pourquoi il est très probable qu'il vous dira "oui", ce
107qui bloquera la
négociation.
PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
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PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
Résumer
• un comportement simple mais efficace au cours de la négociation.
• Les résumés aident:
• à clarifier les propositions et les conditions de l'accord,
• à faire baisser la tension et à montrer que vous écoutez ce que dit votre partenaire de
négociation.
• Les résumés aident à clarifier les propositions et les termes de l'accord
• Souvenez-vous du petit mot qui annonce un résumé - ainsi, ... et essayez de l'utiliser:
• chaque fois que l'avancement des négociations est bloqué
• lorsque vous n'êtes pas sûr de ce qui a été dit ou convenu
• lorsque vous pensez que le moment est venu de commencer à clore la réunion. 111
111
PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE II: LA NEGOCIATION
Résumer
• Un résumé recentre l'attention sur les questions:
• Ce qui a été dit à leur sujet
• Ce que chacun propose
• Quelles sont les divergences
• Ce sur quoi il n'y a pas encore d'accord
• Ce sur quoi il y a accord.
• Les résumés devraient être brefs. Un résumé biaisé peut être à l'origine d'une controverse.
112
PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
PHASE II: LA NEGOCIATION
CONCLUSION
• LE COMPROMIS ACCEPTABLE
• Les parties se sont progressivement rapprochées et ont troqué leurs intérêts pour un règlement d’ensemble qui
atteint un équilibre acceptable de gains et de pertes.
CONCLUSION
• L’ENTENTE PARTIELLE
• On s’entend sur plusieurs questions mais d’autres restent en suspens.
• LA DÉCISION DIFFÉRÉE
• On reporte la prise d’une décision jusqu’à ce qu’on ait plus de faits, de pouvoir ou de soutien ou encore que
l’environnement soit plus favorable. 114
114
PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
CONCLUSION
115
PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
• L’entente doit :
• Être entièrement acceptable pour toutes les parties;
• prévenir de futurs litiges;
• assurer la mise en application de l’entente négociée en définissant en
termes clairs, réalistes et pertinents QUI fera QUOI, QUAND, OÙ,
COMMENT et à quel COÛT et qui paiera.
L’ACCORD
• 1. Un échange écrit de lettres officielles ou non entre les parties sur des questions d’ordre
non juridique.
• Un protocole d’entente peut être un contrat ayant force obligatoire en droit.
• 2. Un contrat en bonne et due forme au sens de la loi qui stipule les droits et les
responsabilités de chaque partie envers l’autre, exécutoire en droit et probablement
rédigé par un avocat.
• 3. Une entente sur l’honneur, lorsque :
• - les parties se connaissent tellement bien et se font tellement confiance qu’une entente
écrite minerait leur relation;
• - la culture en est une où le concept d’une entente écrite sous- entend un manque
de confiance;
• - les adversaires utiliseraient tout document comme une arme pour attaquer leurs rivaux.
120
PROCESSUS DE LA NÉGOCIATION
L’ACCORD
L’ACCORD
• LE MÉDIATEUR OU L’ARBITRE :
• Cette approche a pour avantage de produire un libellé moins chargé d’émotions et qui
sera plus probablement accepté par les deux parties.
• UN AVOCAT :
• Les avantages sont un document plus juridiquement contraignant qui sera probablement
conforme à la réglementation en vigueur dans le pays, réglementation que seul un
juriste parvient à comprendre pleinement. Le désavantage est que l’esprit et le jargon de
l’entente risquent d’être mal interprétés. Subsidiairement, l’entente peut être rédigée
CONJOINTEMENT PAR LES PARTIES. Cela est d’ailleurs préférable pour : équilibrer les
échanges durant la rédaction et assurer un engagement conjoint à respecter l’entente écrite.
•
• Cependant, cette option risque d’être fastidieuse alors que les parties tentent de
s’entendre sur les détails.
L’ACCORD
• Date :
• - Noms, titres et adresses des parties
• - Identité des signataires habilités par chaque partie
• Préambule énonçant :
• - Le contexte de la relation, avec les événements antérieurs exerçant une influence sur l’entente conclue
• - La définition des modalités
• - Les intentions de l’entente
• - Une déclaration positive de collaboration passée et future
• Modalités de violation :
• - Une clause d’arbitrage
• - Les signatures (incluant celles des témoins) 123
• - Les annexes
TERMES RELATIFS AUX FORMALITÉS SE
RAPPORTANT AUX TRAITÉS
• SIGNATURE AD REFERENDUM
• UN REPRÉSENTANT PEUT SIGNER UN TRAITÉ « AD REFERENDUM »,
C'EST-À-DIRE À LA CONDITION QUE SA SIGNATURE SOIT
CONFIRMÉE PAR L'ÉTAT. EN CE CAS, LA SIGNATURE NE DEVIENT
DÉFINITIVE QUE SI ELLE EST CONFIRMÉE PAR L'ORGANE
RESPONSABLE ([ART. 12, PAR. 2, AL. B), CONVENTION DE VIENNE
DE 1969 SUR LE DROIT DES TRAITÉS])
124
TERMES RELATIFS AUX FORMALITÉS SE
RAPPORTANT AUX TRAITÉS.
• SIGNATURE SOUS RÉSERVE DE RATIFICATION, ACCEPTATION OU APPROBATION
• LORSQUE LA SIGNATURE EST DONNÉE SOUS RÉSERVE DE RATIFICATION, D'ACCEPTATION OU
D'APPROBATION, ELLE N'ÉTABLIT PAS LE CONSENTEMENT À ÊTRE LIÉ. ELLE CONSTITUE CEPENDANT UN
MOYEN D'AUTHENTIFIER LE TRAITÉ ET EXPRIME LA VOLONTÉ DE L'ÉTAT SIGNATAIRE DE POURSUIVRE LA
PROCÉDURE DONT LE BUT EST LA CONCLUSION DU TRAITÉ. LA SIGNATURE DONNE À L'ÉTAT SIGNATAIRE
QUALITÉ POUR RATIFIER, ACCEPTER OU APPROUVER. ELLE CRÉE AUSSI L'OBLIGATION DE S'ABSTENIR DE
BONNE FOI D'ACTES CONTRAIRES À L'OBJET ET AU BUT DU TRAITÉ. [ART. 10 ET 18, CONVENTION DE
VIENNE DE 1969 SUR LE DROIT DES TRAITÉS]
125
TERMES RELATIFS AUX FORMALITÉS SE
RAPPORTANT AUX TRAITÉS.
• RATIFICATION
• LA « RATIFICATION » DÉSIGNE L'ACTE INTERNATIONAL PAR LEQUEL UN ÉTAT INDIQUE SON CONSENTEMENT À
ÊTRE LIÉ PAR UN TRAITÉ, SI ELLE EST LA MANIÈRE DONT LES PARTIES AU TRAITÉ ONT DÉCIDÉ D'EXPRIMER LEUR
CONSENTEMENT.
• DANS LE CAS DE TRAITÉS BILATÉRAUX, LA RATIFICATION S'EFFECTUE D'ORDINAIRE PAR L'ÉCHANGE DES
INSTRUMENTS REQUIS; DANS LE CAS DE TRAITÉS MULTILATÉRAUX, LA PROCÉDURE USUELLE CONSISTE À
CHARGER LE DÉPOSITAIRE DE RECUEILLIR LES RATIFICATIONS DE TOUS LES ÉTATS ET DE TENIR TOUTES LES
PARTIES AU COURANT DE LA SITUATION. L'INSTITUTION DE LA RATIFICATION DONNE AUX ÉTATS LE DÉLAI DONT
ILS ONT BESOIN POUR OBTENIR L'APPROBATION DU TRAITÉ, NÉCESSAIRE SUR LE PLAN INTERNE, ET POUR
ADOPTER LA LÉGISLATION PERMETTANT AU TRAITÉ DE PRODUIRE SES EFFETS EN DROIT INTERNE. [ART. 2, PAR. 1,
AL. B), ART. 14, PAR. 1 ET ART. 16, CONVENTION DE VIENNE DE 1969 SUR LE DROIT DES TRAITÉS]
126
TERMES RELATIFS AUX FORMALITÉS SE
RAPPORTANT AUX TRAITÉS
• ADHÉSION
• L'« ADHÉSION » EST L'ACTE PAR LEQUEL UN ÉTAT ACCEPTE L'OFFRE OU LA POSSIBILITÉ DE DEVENIR PARTIE À
UN TRAITÉ DÉJÀ NÉGOCIÉ ET SIGNÉ PAR D'AUTRES ÉTATS. ELLE A LE MÊME EFFET JURIDIQUE QUE LA
RATIFICATION.
• L'ADHÉSION SE PRODUIT EN GÉNÉRAL LORSQUE LE TRAITÉ EST DÉJÀ ENTRÉ EN VIGUEUR. LE SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES A CEPENDANT DÉJÀ ACCEPTÉ, EN TANT QUE
DÉPOSITAIRE, DES ADHÉSIONS À CERTAINES CONVENTIONS AVANT LEUR ENTRÉE EN VIGUEUR. LES
CONDITIONS AUXQUELLES L'ADHÉSION PEUT SE FAIRE ET LA PROCÉDURE À SUIVRE DÉPENDENT DES
DISPOSITIONS DU TRAITÉ. UN TRAITÉ PEUT PRÉVOIR L'ADHÉSION DE TOUS LES AUTRES ÉTATS OU D'UN
NOMBRE D'ÉTATS LIMITÉ ET DÉFINI. EN L'ABSENCE D'UNE DISPOSITION EN CE SENS, L'ADHÉSION N'EST
POSSIBLE QUE SI LES ÉTATS AYANT PARTICIPÉ À LA NÉGOCIATION ÉTAIENT CONVENUS OU SONT CONVENUS
ULTÉRIEUREMENT D'ACCEPTER L'ADHÉSION DE L'ÉTAT EN QUESTION. [ART. 2, PAR. 1, AL.
127 B) ET ART. 15,
• LE PARAPHE EST UNE FORME ABRÉGÉE DE LA SIGNATURE. IL EST APPOSÉ SUR CHAQUE PAGE D'UN DOCUMENT
(CONTRAT, ACCORD, ....) PAR TOUTES LES PARTIES POUR SIGNIFIER QUE CHACUN A BIEN LU TOUTES LES
PAGES ET LES A VALIDÉ. CELA EMPÊCHE AUSSI L'AJOUT DE PAGES SUPPLÉMENTAIRES OU LA MODIFICATION
DES PAGES APRÈS LA SIGNATURE DU DOCUMENT.
128
II. Les principales finalités d’un accord
• 1IÈRE FINALITÉ : LA RÉSOLUTION D’UN PROBLÈME
• IL S’AGIT ICI DE FAIRE PREUVE DE FLEXIBILITÉ ET D’UNE PROPENSION À ACCORDER DES
CHOSES
• MET EN PLACE UNE CONFIANCE ET TEND À FAVORISER LE MAINTIEN DE BONNES
RELATIONS AVEC L’AUTRE PARTIE
• PERMET D’IDENTIFIER DES INTÉRÊTS COMMUNS
• LES PARTIES FONT PREUVE D’EMPATHIE
• 2IÈME FINALITÉ : LA NÉGOCIATION COMPÉTITION
• CONDUIT GÉNÉRALEMENT À UNE SITUATION OÙ UN GAGNE ET L’AUTRE PERD DANS LA
MESURE OÙ LES PARTIES VOIENT LES NÉGOCIATIONS COMME UN JEU À SOMME NULLE.
• CELA N’AIDE PAS À CONSTRUIRE OU MAINTENIR DES RELATIONS DURABLES
129
CHAPITRE 3
LA COMMUNICATION : OUTIL INDISPENSABLE
À LA NÉGOCIATION
130
chargé de cours_Christian KABORE_chriskabore80@yahoo.fr
Les maladresses de communication constituent une des
principales causes d'échec en négociation.
Par communication efficace, nous entendons le processus par lequel deux (ou
plusieurs) négociateurs sont capables, afin de progresser dans leurs
pourparlers, de prendre chacun la mesure de l'autre, de ses motivations et
de ses attentes, à travers une écoute et une parole où l'autre demeure à tout
instant le centre d'attention
131
I- négocier c'est d'abord communiquer
1.1. La séquence de communication
Toute séquence de communication emprunte les cinq étapes suivantes :
2- il formule cette information en utilisant le langage, sous forme orale ou écrite ; cette expression
s'accompagne de signes de communication non verbale : l'attitude corporelle, la gestuelle, les mimiques du
visage, « l'air », le ton de la voix ;
3- ainsi formulé, ce message est transmis au récepteur: soit de façon directe (en face-à-face, voire par
visioconférence), soit de façon indirecte (via un intermédiaire humain rapportant les propos ou une interface
technique: téléphone, fax, courrier, messagerie électronique, etc.) ;
4- le négociateur récepteur perçoit le message et entreprend de le décoder : il l'interprète pour lui donner du
sens. Cette étape de perception et d'interprétation est cruciale puisqu'elle donne au message sa
signification par destination : pas forcément celle que l'émetteur lui donnait dans ses intentions, mais celle que
le récepteur en retient par son impact sur lui;
5- en fonction de ce sens, le négociateur choisit à son tour une information à transmettre132à son partenaire.
Et ainsi de suite.
•II. dix obstacles à une bonne communication en négociation
•2.1. L'amalgame
•Des caractéristiques stéréotypées et des clichés sont attribués à un individu en raison de
sa seule appartenance à un groupe (selon le sexe, l'âge, la nationalité, la formation, le métier,
l'employeur, etc.).
•Parfois le stéréotype joue à l'inverse en faveur du négociateur. Si je suis acheteur et que l'autre
l'est aussi, nous partageons un préjugé d'identification et il nous sera sans doute aisé de négocier
ensemble la création d'un club d'acheteurs pour grouper nos commandes. Il faut connaître les
stéréotypes, savoir comment les retourner à son profit et s'en méfier chaque fois qu'ils nous
nuisent.
•2.2. L'effet de halo
•Il fonctionne, comme le stéréotype, par un mécanisme de généralisation. À partir d'une seule
caractéristique d'un individu, nous déduisons un jugement d'ensemble sur sa personnalité.
Ainsi d'une information communiquée par l’autre, dont on apprend qu’elle est fausse, on déduit
que l’autre est un fieffé menteur.
•C’est en raison de l’effet de halo qu’il faut se méfier des « premières impressions », car elles
peuvent dominer la suite de notre jugement. C'est pourquoi les premières minutes 133
et les gestes
initiaux comptent.
•II. dix obstacles à une bonne communication en négociation
•2.3. La perception sélective
•Elle amène le négociateur à ne relever, dans la réalité, que les éléments qui
corroborent son jugement ou son impression a priori.
•En négociation, même s'il faut prêter attention aux traits dominants, qui nous
poussent à une perception sélective et au manque de discernement pour les
circonstances exceptionnelles, il se révèle tout aussi utile de saisir les nuances qui
reflètent la subtilité des personnes et des situations.
auto-réalisatrices.
•II. dix obstacles à une bonne communication en négociation
•2-5 La projection
•La projection, par laquelle un négociateur prête à l'autre des intérêts, des sentiments ou des
caractéristiques qui sont en fait les siens propres.
•Il est aisé de projeter sur l'autre toutes les intentions et même la responsabilité des actions que
l'on devrait sinon se reprocher à soi-même. La projection de ses peurs, de sa propre paranoïa,
de la trahison sur l'autre rend l'autojustification si facile. Je ne suis pas à blâmer, puisque l'autre
est blâmable.
•2.8. Conditionnement
•le jugement d'un individu sur un événement est manipulé par une
information préalable. Il suffit d'une présentation unilatérale des faits, ne
136
serait-ce que temporaire, pour amener une personne à penser dans un
sens plutôt qu'un autre.
•II. dix obstacles à une bonne communication en négociation
•2.9. Confirmation de la mémoire
•Ce phénomène trouve une illustration fréquente chez les témoins qui croient avoir identifié un
suspect. Si on leur demande de confirmer leur déposition un peu plus tard, ils s'y plieront avec
moins de doute que lors de leur première comparution.
•De même, le négociateur souhaite renforcer ce qu'il a déjà déclaré. S'il l'a dit, c'est qu'il le
pensait ; s'il ne le redisait pas, cela signifierait qu'il pense désormais autrement, et laisserait donc
entendre qu'il s'était trompé dans un premier temps
i. L'écoute impassible. Bras croisés, visage fermé, le regard plus ou moins présent ou anormalement fixe, s'abstenant de toutes
remarques, l'auditeur donne l'impression (en général malgré lui) d'un manque total d'intérêt pour ce que l'autre lui dit.
ii. L'écoute distraite. Plus ou moins agité sur sa chaise, tripotant son crayon ou son téléphone portable, se tournant vers
d'autres personnes, l'auditeur semble réfléchir à tout autre chose que ce que le locuteur est en train d'exprimer
iii. L'écoute réactive. A peine l'autre a-t-il énoncé une phrase que l'interlocuteur l'interrompt pour mettre son grain de sel,
ramener la conversation à soi ou porter la contradiction, sans jamais laisser l'autre terminer.
iv. L'écoute directive. L'auditeur interrompt l'autre, non pour le contredire mais pour lui poser des questions précises afin d'obtenir
les informations ciblées dont il estime avoir besoin
v. L'écoute bienveillante: le négociateur affiche tous les signes extérieurs de l'ouverture,pPourtant cette écoute «138
normale » ne garantit
pas le négociateur contre les chausse-trappes et les biais cognitifs listés.
•3.2. Dix principes pour une écoute active
•i. écouter avec tous les signes possibles d'attention et
d'encouragement vis-à- vis de l'autre : ne rien faire qui soit source de
distraction, garder le contact oculaire, sourire, ponctuer le propos de
hochements de la tête, etc. ;
•ii. enregistrer avec soin tous les propos de l'autre
•iii. prêter une attention concentrée à ce qui est dit, mais aussi à ce
qui ne l'est pas : le non-dit, domaine par excellence des émotions et des
passions ;
•iv. prendre quelques notes au vol, à la fois pour un usage futur et
pour démontrer que nous accordons de l'estime à l'autre et à ses paroles;
139
3.2. Dix principes pour une écoute active
•v. reformuler, c'est-à-dire restituer en le synthétisant ce que l'autre vient de dire afin de lui
démontrer à travers nos propres mots que nous avons intégré ses paroles, mais aussi tous les
autres éléments non verbaux ;
•vi. inviter l'autre à nous corriger au cas où nous aurions mal interprété ses paroles, afin
de dissiper dans l'instant un malentendu qui, sinon, servirait de point d'appui à la suite de la
négociation, préparant le terrain à des déconvenues futures ;
•vii. prêter attention à ce que nous n'avons pas saisi dans la première partie de notre écoute
et reformuler à nouveau ces éléments que cette fois, si tout va bien, nous saisissons ;
•viii. poser des questions de clarification afin d'inviter l'autre, si besoin, à compléter ou
préciser sa pensée.
•ix. obtenir la validation par l'autre de votre compréhension correcte de son point de vue,
c'est-à-dire reformuler jusqu'à ce que l'autre vous dise : « Oui, c'est cela, c'est bien ce que je
voulais dire » ;
•x. clôturer la phase d'écoute en demandant à l'autre s'il souhaite ajouter d'autres
éléments ; 140
IV. LA PAROLE ACTIVE
141
IV. LA PAROLE ACTIVE
•5.1. La rhétorique
Alternative
Sert à « coincer » l'autre : « Je sais que vous avez une meilleure proposition que la
mienne. »
Piège 146
Suggestive
• QUANT À LA REFORMULATION, OUTIL PERFORMANT POUR OBTENIR DE
L'INFORMATION, ELLE PEUT PRENDRE TROIS GRANDES OPTIONS.
KABORE_chriskabore80@yahoo.fr
chargé de cours_Christian
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MERCI POUR VOTRE ATTENTION
QUESTIONS DE COMPREHENSION ?
Vous êtes invités, au regard de votre grande expérience en
négociation, à faire partie de la délégation du Burkina Faso en vue
des négociations avec l’Inde qui souhaite investir dans le secteur des
noix du karité au Burkina Faso. À cet effet, vous Formulerez des
offres conditionnées à vos partenaires indiens sur les sujets de
négociation suivants :
- la quantité des noix de karité à transformer sur le territoire
burkinabè;
- les avantages fiscaux sollicités par le partenaire indien ;
- l’emploi des travailleurs burkinabè ;
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